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Tag: Crise des réfugiés
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Manifestation contre la venue de Marine Le Pen à Bruxelles. STOP au meeting raciste du Vlaams Belang !
Le 15 septembre, le parti néofasciste Vlaams Belang organise à Bruxelles un colloque avec Marine Le Pen « contre les diktats de l’Union Européenne » et pour s’en prendre aux migrants et aux populations du Sud de l’Europe. Cette collaboration entre le Front National de Marine Le Pen et le Vlaams Belang est renforcée par la mise sur pied de leur nouveau groupe d’extrême droite au parlement européen.
Nous devons dénoncer l’hypocrisie de l’Union Européenne. La crise économique profonde du capitalisme, les politiques néocoloniales et les interventions militaires au Moyen-Orient et en Afrique ont créé une instabilité politique, alimenté la violence sectaire et disloqué les économies des pays touchés. Certains prennent le risque d’une périlleuse traversée de la Méditerranée. La politique d’asile de l’Union Européenne criminalise les réfugiés et militarise ses frontières.Sur le compte twitter du FN, ils écrivent: « Des frontières et des charters : la solution pour Calais et le reste ! » Leur attitude est de jeter de l’huile sur le feu pour stimuler le racisme. L’extrême droite instrumentalise les migrants comme boucs émissaires des échecs économiques du capitalisme afin d’accroitre les tensions et les divisions entre divers groupes dans la société.
Le FN clame que ce n’est pas aux Français de payer pour les Grecs et qu’il serait impensable que ces derniers ne règlent pas l’entièreté de leur dette. Mais ces dettes ne sont pas celle des Grecs, des Espagnols, des Français, des Allemands ou des Belges et ne doivent pas être payées par eux,… Ce sont celles des spéculateurs: banquiers et multinationales, ce que cache le FN.
Ne nous laissons pas diviser! Une lutte unitaire des travailleurs et de la jeunesse, avec ou sans papiers, avec ou sans emploi, est nécessaire pour arrêter l’austérité en Belgique et en Europe et permettre un plan d’investissements publics massifs pour la création d’écoles, de logements sociaux et d’emplois décents pour tous.
MANIFESTATION ce mardi 15 septembre, à 19h, Madou, Place Surlet de Chokier, à Bruxelles.
=> Tract de mobilisation en version PDF
Cette manifestation est à l’initiative des Etudiants de Gauche Actifs et de la campagne antifasciste Blokbuster avec le soutien de : Association Joseph Jacquemotte, CADTM – Belgique, Collectif Antifascisti Bruxelles, FEWLA, FAF (Front AntiFasciste), Initiative Solidarité avec la Grèce qui résiste, Jeunes FGTB-Charleroi, JOC-Bruxelles, Mouvement Anti-FN (France), PSL-LSP, Syndicalisten TEGEN Fascisme/Syndicalistes contre le Fascisme, USE – Jeunes FGTB,…
Pour signer cet appel, contactez-nous via boris@socialisme.be
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[INTERVIEW] Les politiques migratoires européennes et la situation en Italie
Interview de Marco Verruggio, porte-parole de ControCorrente, section italienne du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO)
Cette interview a été réalisée par Pietro (Bruxelles) dans le cadre de l'édition 2015 de l'école d'été du CIO.
Marco, quelle est la situation sur les côtes en Italie?
Tous le monde se rappelle du naufrage d’un bateau de migrants en mer Méditerranée. La mort de 800 à 900 migrants dans un seul naufrage a braqué les projecteurs du monde entier sur la tragédie humanitaire de dimension incalculable qui se déroule à quelques kilomètres des côtes européennes. C’était il y a quelques mois en mer Méditerranée. Pourtant, malgré son caractère apocalyptique, ce massacre n’a rien d’extraordinaire. Il n’était que le dernier d’une longue série de tragédies annoncées auxquelles sont confrontés des milliers de personnes tous les jours. Pour la plupart, il s’agit de jeunes d’Afrique sub-saharienne et du Moyen-Orient qui tentent de fuir la guerre et la dévastation créée par le capitalisme.Le caractère «ordinaire» de ces tragédies est démontré par ces données: en 2014, il y avait déjà plus de 3.000 noyés. La mer Méditerranée est, selon une étude de l’Organisation des Nations Unies, la «route» la plus meurtrière au monde.
Ces numéros sans humanité qui cachent tant de vies perdues, des vies de jeunes issus de pays ravagés par la pauvreté et la guerre, démontrent la brutalité du système capitaliste.
Le massacre du 18 avril restera dans l’histoire comme un massacre prédit. Un massacre planifié et prévisible.
Et en Libye?
La destruction du régime de Kadhafi suite à l’intervention militaire de la France et de l’Angleterre, soutenue par Napolitano, le président de la république italienne de l’époque, a détruit l’intégrité territoriale de l’Etat libyen.
L’appareil d’Etat libyen n’existe plus. A sa place, il existe des entités politiques qui se ne reconnaissent pas, dans un contexte caractérisé par l’existence d’une mosaïque complexe de clans et de tribus où sont également actifs des groupes de djihadistes.
La côte libyenne est remplie d’immenses camps de prisonniers qui recueillent des dizaines de milliers de Nigérians, d’Ethiopiens, d’Erythréens, de Somaliens, de Ghanéens et de Soudanais qui vivent dans la pauvreté absolue et en semi-esclavage. Ils sont traités comme une monnaie d’échange pour les profits lucratifs de passeurs.
Ces êtres humaines sont contraints de payer des milliers d’euros pour un voyage vers l’Europe et, dans les mains de ces trafiquants, ils sont utilisés pour le profit des oligarchies locales. Voilà pourquoi les départs à partir de la Libye ont augmenté et vont augmenter dans les prochains mois.
Selon les estimations faites par les ONG actives dans le territoire libyen, dans le pays, il y aurait plus de 1 million de réfugiés prêts à tout faire pour atteindre le continent européen à travers l’Italie.
Quelle est la réaction du monde politique et de l’opinion publique en Italie ?
Ces tragédies ont ébranlé la conscience de millions de personnes à travers le monde et surtout de millions de citoyens italiens vivant tout juste de l’autre côté de la mer Méditerranée. Mais, d’autre part, il y existe un espace pour les idées réactionnaires de la Ligue du Nord qui instrumentalise ces tragédies vers une rhétorique anti-immigrés.
Comme prévu, tous les dirigeants politiques de Salvini jusqu’à Vendola ont profité de l’occasion «gourmande» pour faire parler d’eux en proposant des lectures et des solutions les plus improbables. Considérez les mots du secrétaire de la Ligue du Nord, qui a suggéré de laisser couler les bateaux en mer! Une idée révoltante qui exprime uniquement la misère humaine de ceux qui les prononcent.
Mais au même temps, il ne faut pas tomber dans une rhétorique moraliste sans cacher les vrais responsables de ces tragédies. Les partis au gouvernement et la plupart de l’opposition soutiennent depuis des années la politique internationale de l’UE, y compris le bombardement de la Libye en 2011 qui a contribué à cette situation.
Le vide laissé à gauche laisse croître les idées racistes au sein de la société italienne, déjà affaiblie par des années des crise économique.
Ces derniers semaines, on a assisté à une explosion de rage anti-immigré dans des quartiers populaires de Rome et de Treviso. Les gens étaient en fait instrumentalisés par des groups d’extrême droite comme Casa Pound et Forza Nuova. De plus, les coopératives « rouges » ou contrôlées par la Mafia font d’énormes profits en gérant les appels d’offres des communes pour l’accueil des immigrés.
Quel fut l’impact de l’opération Mare Nostrum et de l’agence Frontex?
Le naufrage d’un navire libyen le 3 octobre 2013, à quelques kilomètres du port de Lampedusa, a conduit à la mort de 366 personnes, ce qui avait provoqué une vague de controverse et de pressions politiques nationales et internationales, ce qui a incité le gouvernement dirigé par Enrico Letta à prendre des mesures pour prévenir la récurrence d’événements similaires.
Sous la pression de l’opinion publique, du Vatican et des secteurs de l’Union européenne, le gouvernement Letta a décidé de lancer l’opération Mare Nostrum le 14 octobre 2013. L’objectif principal était d’ordre humanitaire et le sauvetage en mer de migrants. Au cours d’un an environ, Mare Nostrum a permis 558 interventions et le sauvetage en mer de plus de 100 milliers de migrants.
Malgré son succès, l’opération a été annulée à cause des nombreuses coupes dans les dépenses publiques et a été remplacée par Frontex, qui inclut le contrôle des frontières et une limitation de sauvetage en mer.
Quelle est la position de ControCorrente?
Pour prévenir de nouvelles catastrophes il y un besoin vital de rétablir immédiatement une opération de sauvetage international en mer dans les eaux internationales et, si nécessaire, dans les eaux nationales de Libye.
L’aide doit être garantie à tout être humain. Toute considération de la politique sur l’immigration ne peut pas ignorer cela. La bourgeoisie italienne n’est pas prête à payer la totalité des coûts résultant de la réintroduction d’une opération telle que Mare Nostrum et demande le soutien de l’UE. D’autre part, il est clair que ces coûts ne peuvent pas être compensés par de nouvelles coupes dans les dépenses sociales et via l’augmentation des taxes sur les travailleurs et la classe moyenne italiens. Il faut éviter de semer la division entre les travailleurs et les migrants. Mais il est clair que le caractère de classe de l’Union européenne ne peut persister que si elle exige des sacrifices et plus d’austérité, comme en Grèce.
Toutes les solutions des politiciens italiens et européens – le soutien au gouvernement «légitime» de Tobrouk, l’envoi d’une force de maintien de la paix en Libye, le blocus naval de la Méditerranée, l’ouverture les centres de tri sur le sol libyen, le naufrage des barges avec la couverture de l’ONU – ont une viabilité douteuse, qui prouve l’impossibilité totale pour les politiciens européens à affronter les grands défis de notre temps.
La rhétorique vide de la politique au cours des dernières années se confronte à la solidarité spontanée des résidents désintéressés à Lampedusa, Palerme et Catane. C’est la meilleure réponse à ceux qui, parmi les nombreux membres de la caste politique, exploitent cyniquement ces événements en profitant honteusement des tragédies. Mais la solidarité et la générosité des citoyens italiens ne sont pas suffisantes pour prévenir ces tragédies. Il faut changer de système.
En conclusion: il y a un problème immédiat qui est de ne pas laisser des milliers de personnes mourir, et cela doit être résolu par la mobilisation de tous les moyens disponibles.
Mais dans le cadre de l’économie capitaliste, de la spéculation sur le prix des matières premières, de la misère et de conflits alimentés par l’impérialisme occidental (y compris italien), le phénomène de l’immigration de masse est inévitable et généralisée. Puisque vous ne pouvez pas encercler de barbelés l’Europe, la solution au problème doit être politique.
Seule une société libre de la pauvreté, de l’exploitation du travail et de la guerre sera en mesure de garantir à chaque être humain la liberté de choisir entre vivre avec dignité dans son propre pays et passer à un autre pays sans que personne n’ait à craindre les conséquences de ce choix.
C’est ce que nous appelons une société socialiste. Un premier pas dans la direction de cette société serait une politique claire qui en finirait avec les pratiques qui utilisent notre argent pour financer des transactions louches dans l’ombre des coopératives qui traitent avec les immigrants et avec la «coopération internationale» et le financement d’expéditions militaires à l’étranger en favorisant l’explosion de la migration de masse.
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Un Kazakh n’est pas l’autre…
Lors de la manifestation des sans-papiers du 3 mai, nous avons rencontré Yalkun (nom d’emprunt), un jeune homme aux pieds bien sur terre. Son père était politiquement actif dans la région frontalière entre le Kazakhstan et le Xinjiang. Étant poursuivis, lui et sa famille ont dû fuir. Alors qu’il est un fait établi que les membres de la minorité ouïghoure à laquelle Yalkun et sa famille appartiennent sont persécutés, le gouvernement belge a refusé de leur donner asile.
Par Liesbeth et Geert, article tiré de l’édition de mai de Lutte Socialiste
À contrario, un autre Kazakh, le milliardaire Patokh Chodiev, est, lui, devenu belge en un rien de temps en 1997, notamment grâce à son ami libéral Serge Kubla. Alors que Yalkun et sa famille ont été persécutés par un régime corrompu et répressif, Chodiev a par contre été poursuivi dans notre pays pour corruption. Mais Chodiev a racheté ce procès en Belgique, il a été le premier à faire usage de la loi permettant de payer une indemnité pour se libérer de poursuites judiciaires. Le président du Sénat Armand De Decker (MR), étant l’un de ses avocats, aucun problème ne s’est posé. La famille ouïghoure est, par contre, menacée d’expulsion. Il leur a même été signifié que les preuves apportées à leur dossier sont discutables en raison de la corruption généralisée au Kazakhstan…
Les Ouïghours constituent un peuple opprimé essentiellement issu de la région chinoise du Xinjiang. Leur oppression a fait irruption sur l’arène internationale suite au soulèvement qui a pris place au Xinjiang en 2009 et à la répression brutale du régime chinois. De nombreux Ouïghours ont depuis fui, entre autres au Kazakhstan, ce qui a notamment eu pour conséquence d’y renforcer la discrimination déjà existante à leur encontre. La dictature kazakhe partage avec la Chine l’idée selon laquelle les Ouïghours en lutte pour leurs droits ne sont qu’un ramassis de djihadistes et de terroristes fondamentalistes. Les liens économiques entretenus avec la Chine pèsent lourd dans cette approche commune.
Les Ouïghours n’ont aucune chance de gravir l’échelle sociale au Kazakhstan. En 2001 déjà, l’expulsion de 33 Ouïghours kazakhs de notre pays avait déclenché des actions de protestations. Depuis lors, la situation n’a fait qu’empirer, surtout après le soulèvement de 2009, dans un contexte de dictature où la liberté d’expression ou d’organisation est inexistante. Des militants pour les Droits de l’Homme tels que Vadim Kurashim – un membre du Mouvement Socialiste au Kazakhstan – sont persécutés sans pitié. Le régime du président Nazarbaïev est dénoncé de toutes parts. Tout cela ajouté aux preuves de persécution apportées par la famille de Yalkun a simplement été balayé par l’Office des étrangers.
Contrairement aux Ouïghours de Chine, ceux du Kazakhstan ont peu de chances de recevoir l’asile dans notre pays. Les problèmes sont pourtant identiques et tout retour éventuel comporte de nombreux dangers. Mais si les autorités belges déroulent le tapis rouge pour de riches fraudeurs, des Ouïghours persécutés et issus du même pays sont menacés d’expulsion et condamnés à l’angoisse et l’incertitude.
Nous soutenons la régularisation généralisée de tous les sans-papiers. Dans ce cas précis, avec des enfants en âge d’être scolarisés, il s’agit d’une nécessité particulièrement urgente.
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La Méditerranée, ce charnier du capitalisme
Les drames récents en mer Méditerranée sont une macabre illustration de l’incapacité du système à répondre aux crises qu’il génère. Les guerres, la misère économique, les dégradations environnementales, l’instabilité politique, l’absence de sécurité et le non-respect des droits élémentaires entrainent une augmentation des demandes d’asile. Quelle est la réponse du capitalisme et de ceux qui défendent ce modèle ? Quelle alternative mettons-nous en avant ?Par Alain (Namur)
Le drame du 19 avril 2015 et le chacun-pour-soi de l’Union européenne
Le naufrage d’un bateau à 220 kilomètres de L’ile Lampedusa en Italie a causé la mort d’environ 700 personnes. Selon C. Sami, porte-parole du Haut-Commissariat aux Réfugiés, si ces chiffres se confirment il s’agit de ‘‘la pire hécatombe jamais vue en Méditerranée’’. Cette mer devient la route la plus dangereuse du monde. (Libération, 19 avril 2015)
Le nombre de morts en Méditerranée est en augmentation depuis que l’Europe a repris les missions de sauvetage par l’intermédiaire de son agence Frontex. En 2013, suite à la pression populaire et à l’émotion suscitée par les drames à répétition sur ses côtes, l’Italie avait mis en place une opération de surveillance et de sauvetage au large de ses côtes, nommée Mare Nostrum. Celle-ci a permis de sauver 150.000 personnes en un an. Toutefois, dans les pays du sud de l’Europe – particulièrement touchés par la question migratoire – tous les courants de droites ont instrumentalisé cette question. Ainsi, en Italie, la Ligue du Nord, l’ancien parti de Berlusconi, mais aussi Beppe Grillo (du Mouvement des 5 étoiles) ont critiqué cette démarche. Ils ont notamment mis en avant le cout : 9 millions d’euros à la seule charge de l’Italie.
L’Union européenne a depuis développé sa propre opération de sauvetage nommée Triton. Cependant, les moyens affectés ne sont que de 2,9 millions d’euros avec moins de matériel alloué pour mener à bien cette tâche. Pour l’Union européenne, la seule solution est la répression et la militarisation. La Commission européenne a décidé de dépêcher des bâtiments de guerre au large des côtes libyennes et lancent des opérations de type Mos Maiorum visant à arrêter les immigrants en situation irrégulière.
Parallèlement à cela, le Président de la Commission européenne émet également l’idée de répartir les réfugiés entre les différents pays de l’UE par une méthode de quotas qui seraient fonction du nombre d’habitants et de paramètres économique. Mais cette idée se heurte à la résistance de plusieurs pays comme le Royaume-Uni, la Pologne et les États baltes.
Les causes des migrations
Depuis que l’humanité est, des phénomènes migratoires ont existé. Ceux-ci ont eu des causes multiples à travers l’Histoire. Poussé par la recherche de nourriture, par des contraintes écologiques, par la compétition pour les ressources naturelles (etc.), l’Homme s’est déplacé. L’espèce humaine telle que nous la connaissons est née près de la vallée du Rift et a, depuis, colonisé toutes les niches écologiques habitables.
À l’heure actuelle, les crises du système et ces différentes manifestations poussent les gens à émigrer et à aller demander l’asile. Les chiffres du Haut-Commissariat aux Réfugié(e)s sont clairs : 900.000 demandes d’asile ont été enregistrées en 2014. C’est une augmentation de 45% par rapport à 2013. L’origine des demandeurs est à mettre en parallèle avec les actuelles impasses géostratégiques de la politique occidentale au Proche et Moyen- Orient : 150.000 demandes de Syriens (une demande d’asile sur cinq dans les pays industrialisés), 68.000 demandes d’Irakiens, 60.000 demandes d’Afghans, suivent ensuite les Serbes et les Érythréens.
En termes de pays d’accueil, pour les pays industrialisés, c’est l’Allemagne et les États-Unis qui ont recueilli le plus de demandes (respectivement 173.000 et 121.000). Mais ne nous y trompons pas ! Si tous les courants de droite utilisent cette question pour diviser les travailleurs sur base de l’austérité, il faut rappeler que la plupart des déplacés de pays en crise le sont au sein du pays lui-même et dans les pays voisins. La Turquie accueille ainsi 1,5 million de réfugiés syriens.
Les immigrés, une main d’oeuvre bon marché
Pour le patronat, il est très intéressant de disposer d’une main-d’oeuvre bon marché et pour qui s’organiser pour défendre ses revendications reste compliqué. Cela permet de faire pression à la baisse sur les conditions de travail et de vie de tous les salariés. C’est ainsi que le ministre de l’Intérieur italien A. Alfano a rappelé qu’il était légalement possible de faire travailler les migrants gratuitement. Actuellement, c’est en Allemagne que ce débat connait le plus de vigueur, notamment face à l’émergence du mouvement anti-immigration et anti-islam Pegida. Le patronat soutient l’immigration choisie pour son industrie afin de diviser les travailleurs pour toucher toujours plus de profits. En effet, au-delà du vieillissement de la population, les patrons allemands sont confrontés à une remontée des luttes syndicales. Ces dernières ont récemment conduit à l’adoption d’un salaire minimum, mais aussi à des augmentations substantielles de salaires, notamment dans le secteur de la métallurgie.
Notre réponse : la solidarité au-delà des frontières et quel que soit le statut.
Contrairement à ce que propose le secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations Théo Francken (N-VA), nous ne pensons pas que bombarder les bateaux au départ des côtes africaines soit la solution! Les voies terrestres et aériennes étant bloquées, l’Union européenne veut désormais s’attaquer à la voie maritime. Cependant, tant que les causes profondes qui poussent les personnes à émigrer seront présentes, on ne fera qu’amonceler des tombes à nos frontières.
Le bombardement de la Lybie par les États impérialistes y a créé des conditions de quasi-guerre civile. Dans cette situation, des seigneurs de guerre et des bandes mafieuses se livrent au commerce de la misère humaine. Le même processus est à l’oeuvre en Irak et en Afghanistan. La déstabilisation de la Syrie n’a fait qu’amplifier le phénomène. Nous devons continuer à nous opposer à toutes les guerres et interventions impérialistes, car comme la situation actuelle l’indique, elles ne créent que davantage de misère. Il nous faut soutenir dans ces pays les mobilisations des masses en faveur de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Nous devons également nous battre dans notre propre pays pour lutter contre la politique d’austérité. En effet, c’est au nom de ce genre de politique que l’Italie a abandonné Mare Nostrum. Nous devons aussi lutter pour renforcer l’organisation et l’implication dans la lutte de tous les travailleurs, quel que soit leur statut. Cela permettra de lutter contre la concurrence entre travailleurs dans la situation de chômage de masse que nous subissons. L’implication des travailleurs sans-papiers dans les récentes manifestations et actions syndicales est en ce sens un excellent signal d’unité.
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A nouveau quelques photos de la manifestation des sans-papiers
Nous avons déjà publié hier un rapport et un premier reportage-photos de la dynamique manifestation de solidarité avec les sans papiers qui s’est déroulée ce dimanche à Bruxelles. Voici un nouveau reportage-photos de PPICS.
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Manifestation nationale des sans papiers : Objectif rempli!
Objectif accompli!!!! Aujourd'hui plusieurs milliers de personnes ont participé à la grande manifestation nationale de toutes et tous les sans papiers. Ils ont défilés dans le rue de Bruxelles à partir de la Gare du Midi à l'initiative de plusieurs collectifs, dont notamment la Coordination des sans-papiers, la Voix des sans-papiers, le groupe Ebola, les sans-papiers de la régularisation de 2009 et le groupe des Latinos.
Par Pietro (Bruxelles)
L’objectif des organisateurs était de fédérer des citoyens belges, des sans-papiers et leurs groupes de soutien, des associations et des syndicats, des militants, des défenseurs des droits de l’Homme et des étudiants, afin de dire “non” à la politique migratoire belge de Théo Franken. Dans les revendications: la régularisation de tous les sans-papiers pour dénoncer le double discours du gouvernement Michel, qui criminalise les sans papiers pour les diviser des autres travailleurs belges mais qui les exploite afin d’assurer plus de profits au patronat.
Le gouvernement NVA, Open VLD, MR,CD&V de Charles Michel n’épargne personne avec ses mesures antisociales: pensionnés, chômeurs, travailleurs, indépendants et bien-sûr les sans papiers. Ces derniers travaillent dans des conditions d’exploitation afin de remplir les poches des patrons et de pouvoir faire pression à la baisse sur les conditions de travail de tous les travailleurs belges et migrants.
A la fin de la manifestation, derrière l’Office des étrangers, tous les collectifs et une délégations des sans papiers français ont pris la parole pour déclarer que la lutte n’en est encore qu’au début pour arracher leurs droits et chasser ce gouvernement qui fait payer la crise aux travailleurs et aux plus faibles.
Les militants du PSL luttent au côté des sans papiers et des travailleurs belges, notamment pour la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires afin de garantir des emplois et une vie décente pour tous.
Par la lutte, il est possible d’arracher des avancées pour les sans-papiers confrontés à des situations très graves. Mais le capitalisme ne peut être humanisé. Seuls comptent les profits des multinationales.
Sur base de ce système, il y aura toujours des réfugiés qui fuient les guerres, les crises et la pauvreté. Cela continuera à engendrer de nouveaux drames, comme ces milliers de migrants qui meurent chaque année dans des naufrages en méditerranée. Seule une autre société peut créer une véritable liberté de circulation pour ceux qui le souhaitent tout en assurant la possibilité de construire une vie décente dans son pays d’origine.
Photos de Nico
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Marche des sans-papiers ce 3 mai!
Marche des sans-papiers – Rdv ce 3 mai, 15h, gare du midi!
C’EST AUX MULTINATIONALES QU’IL FAUT S’EN PRENDRE, PAS A LEURS VICTIMES!
La récente tragédie qui a vu la mort de plus de 800 migrants en Méditerranée s’ajoute aux centaines de victimes de noyades recensées depuis le début de cette année (plus de 3.000 personnes ont ainsi perdu la vie l’an dernier uniquement). Mondialement, moins de 1% des réfugiés arrivent près de l’Union Européenne. La politique d’asile de l’UE est pourtant faite de criminalisation des réfugiés et de militarisation de ses frontières. Les centres fermés pour migrants sont de véritables prisons pour des réfugiés dont le seul crime est d’avoir voulu fuir la guerre et la misère dans leur pays d’origine. Mais il n’existe aucune voie d’accès légale pour cela.Tract des Étudiants de Gauche Actifs (EGA)
C’est ainsi que beaucoup prennent le risque de traverser la Méditerranée à n’importe quel prix. Cette voie très dangereuse est de plus en plus empruntée suite aux guerres civiles sectaires qui font rage en Libye, en Syrie, en Irak, en Somalie et en Afghanistan.
Quant aux travailleurs sans-papiers en Belgique, le durcissement de la politique d’asile du gouvernement Michel les pousse toujours plus à la merci de patrons qui profitent de leur statut «illégal» pour disposer d’une main d’œuvre bon marché, au noir. C’est un désastre pour tous les travailleurs puisque cela met sous pression l’ensemble des conditions de travail et de salaire.
Les populistes de droite et l’extrême droite rendent les migrants responsables des pénuries sociales (logements, emplois,… prétendument «volés») pour mieux nous monter les uns contre les autres. Les véritables responsables que sont les multinationales et les gouvernements capitalistes peuvent donc plus facilement appliquer une politique austéritaire qui, dans nos pays, développe encore plus les inégalités et les pénuries et qui, dans les pays du monde néocolonial, intensifie l’exploitation brutale des travailleurs. Guerre, misère, répression : tout cela est inscrit dans le code génétique du capitalisme et sa logique de course aux profits.
Ensemble, avec ou sans papiers, allons chercher l’argent là où il est : dans les poches des multinationales! Pour les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), il faut lier la nécessité d’une véritable politique d’accueil, la suppression des centres fermés, la fin des expulsions et la régularisation des sans-papiers à celle d’un plan radical d’investissements publics pour la construction massive de logements sociaux, d’écoles, etc. permettant la création d’emplois décents afin d’assurer un bon niveau de vie et un avenir à chacun, dans le cadre de la construction d’une société socialiste démocratique.
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[INTERVIEW] Vers une coordination nationale des groupes de sans-papiers
Le système de politiques migratoires belge avait déjà été considérablement durci à l’époque du Gouvernement Di Rupo et de la secrétaire d’État à l’asile et à l’immigration Maggie De Block. Comme sur les autres dossiers, le gouvernement actuel a décidé de passer à la vitesse supérieure. Mais la lutte des sans-papiers se développe.Propos recueillis par Boris Malarme,
Vous organisez une manifestation le 3 mai prochain à Bruxelles. Peux-tu nous expliquer l’état des lieux du mouvement jusqu’ici ?
‘‘Plusieurs collectifs de demandeurs d’asile s’organisent à Bruxelles. Il y a les Afghans qui ont occupé l’église du béguinage à Bruxelles opposés à leur retour en Afghanistan dans des zones dites ‘‘sécurisées’’, le groupe ‘‘2009’’ constitué de sans-papiers non-régularisés lors de la dernière grande campagne de régularisation en 2009, l’occupation politique ‘‘Léopold 2’’ à Molenbeek, le groupe ‘‘Ebola’’ composé de ressortissants des trois pays touchés par la maladie qui mène une occupation politique à Saint-Josse et il y a encore un groupe issu des pays d’Amérique latine. Chaque groupe à ses revendications et ses spécificités au niveau des recours. Le groupe Ebola, par exemple, exige une protection humanitaire le temps que l’épidémie soit endiguée. Ces groupes, avec diverses associations, organisent ensemble des manifestations deux fois par semaine devant l’Office des étrangers.
‘‘La Coordination des Sans-Papiers de Bruxelles rassemble toutes les initiatives que j’ai déjà mentionnées, mais aussi de nombreux demandeurs d’asile qui ne se retrouvent pas dans l’un ou l’autre de ces groupes, autour de revendications communes à tous les travailleurs sans-papiers. En premier lieu: la régularisation de tous les sans-papiers en Belgique.’’Vous avez participé aux concentrations du front commun syndical Place de la Monnaie ou encore à la manifestation du front commun qui a eu lieu le 30 mars dernier à Bruxelles contre la politique antisociale du gouvernement Michel. Pourquoi est-ce important ?
‘‘Avec la Coordination, nous avons jusqu’ici organisé la présence de délégations de sans-papiers dans toutes les manifestations syndicales contre le gouvernement Michel et nous avons soutenu les grèves. Nous avons également participé aux manifestations contre les centres fermés 127-bis et à Vottem, à Liège. On part d’une analyse de la politique d’immigration en Europe et en Belgique mais on est conscient que ce thème n’est pas isolé du contexte politique général et donc d’une offensive généralisé contre tous les travailleurs. Nous cherchons des liens avec les syndicats, des associations, des organisations politiques pour élargir le champ de solidarité.
‘‘La politique brutale du gouvernement a dernièrement poussé deux sans-papiers à mettre fin à leurs jours par désespoir. L’un d’eux participait aux manifestations et était actif avec le groupe ‘‘Ebola’’. Il est décédé le lendemain de son immolation dans les locaux de Fedasil. L’autre s’est suicidé au centre fermé de Merksplas. Il vivait en Belgique depuis 16 ans sa famille vit ici, mais une deuxième tentative d’expulsion était prévue.
‘‘Le gouvernement de droite mène une politique migratoire dite ‘‘qualifié’’, qui ne vise pas à accueillir ceux qui fuient les crises, les guerres et la misère. La politique de droite de l’Union européenne facilite l’immigration pour une minorité, ceux qui en ont les moyens, et pour disposer d’une main d’œuvre bon marché pour les patrons. La nouvelle taxe de 215 € pour les primo-arrivant introduisant un dossier en vue d’un permis de travail ou d’une régularisation ainsi que le durcissement de la politique inhumaine d’expulsion et d’enfermement dans les prisons que sont les centres fermés poussent de nombreuses personnes dans la clandestinité.
‘‘Ainsi se développe une main d’œuvre qui travaille au noir à des conditions de misère et qui s’enferme le reste du temps par peur des rafles. C’est une aubaine pour les patrons qui ne doivent pas respecter les horaires de travail et les conquêtes syndicales. Des patrons ont par exemple fait travailler des sans-papiers lors de la grève générale du 15 décembre dernier. Ce travail au noir dans la sphère illégale du capitalisme est aussi utilisé pour mettre pression sur les conditions de travail et de salaire de l’ensemble des travailleurs.’’
Quel est l’objectif de la manifestation du 3 mai ?
‘‘Ce sera la première manifestation organisée par la Coordination. Le projet du 3 mai découle d’un contexte de lutte. Nous voulons réagir face au secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA) et au gouvernement. Les problèmes évoqués ici ne concernent pas que quelques centaines de cas: il y plus de 100.000 sans-papiers en Belgique. Nous avons l’objectif ambitieux de réunir plusieurs milliers de personnes, en premier lieu les travailleurs sans-papiers eux-mêmes. La marche vise à sensibiliser les travailleurs belges et à faire un pas en avant dans l’organisation de notre lutte avec les collectifs de sans-papiers qui se sont développés à Liège, Anvers, Mons,… Après le 3 mai, nous voulons évoluer vers une coordination nationale de tous les groupes existants en Belgique.’’
Quelle solution défendre face à cette problématique?‘‘Avec les travailleurs belges, nous pouvons combattre ensemble pour une diminution collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires afin de garantir des emplois et une vie décente pour tous. Par la lutte, il est possible d’arracher des avancées pour les sans-papiers confrontés à des situations très graves. Mais le capitalisme ne peut être humanisé. Seuls comptent les profits des multinationales. Sur base de ce système, il y aura toujours des réfugiés qui fuient les guerres, les crises et la pauvreté. Cela continuera à engendrer de nouveaux drames, comme ces milliers de migrants qui meurent chaque année dans des naufrages en méditerranée. Seule une autre société peut créer une véritable liberté de circulation pour ceux qui le souhaitent tout en assurant la possibilité de construire une vie décente dans son pays d’origine.’’
Marche des sans-papiers 3 mai – 15h gare du Midi – Bruxelles
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[PHOTOS] Morts de migrants en Méditerranée: manifestation à Bruxelles
Hier, environ 1000 manifestants ont défilé à Bruxelles suite au nouveau drame en mer Méditerranée qui a vu des centaines de migrants décéder en essayant de rejoindre les berges de la "Forteresse-Europe". Cette problématique est destinée à prendre de l'ampleur dans les temps à venir. Nombreux sont ceux qui sont très justement choqués par cette tragédie et qui exigent que des décisions soient prises pour répondre à cette tragédie autrement que par la répression et le renforcement des frontières européennes. La mobilisation d'hier était une des expressions de cela.
Photos : PPICS.
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Des milliers de réfugiés sombrent dans le ‘‘cimetière méditerranéen’’
Dimanche dernier, à nouveau, des centaines de réfugiés – on parle de 800 personnes – se sont noyées dans la mer Méditerranée alors que leurs fragiles ont chaviré au large de la côte libyenne. La même semaine, les garde-côtes italiens rapportaient que 10.000 réfugiés ont été récupérés sur des bateaux de passeurs. L’an dernier, environ 3.500 migrants fuyant des pays déchirés par la guerre, les persécutions et la pauvreté se sont noyés en tentant de rejoindre l'Europe.
Par Simon Carter
Ce chiffre est plus que probablement susceptible d’être dépassé en 2015, même avec l’application de l’opération Triton, une opération de « recherche et de sauvetage » lancée par l’agence Frontex (la très justement critiquée Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne) et entrée en vigueur le 1er novembre 2014. Certains, dont le gouvernement britannique qui a décidé de ne pas participer à cette opération, affirment qu’elle ne ferait qu’encourager les réfugiés à tenter une traversée. Mais ces réfugiés sont tellement désespérés qu’ils sont prêts à risquer leur vie.
Il n’existe aucune voie légale vers l’Europe pour ces personnes désespérées. Nombre d’entre eux prennent le risque d’une périlleuse traversée. Mondialement, moins de 1% des réfugiés arrivent près de l’Union Européenne. Et pourtant, la politique d’asile de l’Union européenne criminalise les réfugiés et militarise ses frontières.
Le nombre de réfugiés via la mer a augmenté à la suite des guerres civiles brutales et sectaires qui font rage en Syrie, en Irak, en Somalie et en Afghanistan. Beaucoup de jeunes érythréens ont fui la conscription militaire, souvent décrite comme étant purement de l’esclavage.
Embarrassés par le nombre de morts, les dirigeants européens se sont engagés à prendre des mesures contre les trafiquants d’êtres humains, mais ils continuent à garder levé le pont-levis de la «forteresse-Europe». Mais ces ministres capitalistes ne peuvent pas si facilement se laver les mains de la responsabilité de cette crise, bien au contraire. Les interventions militaires des puissances occidentales au Moyen-Orient et en Afrique sub-saharienne ont créé une instabilité politique, alimenté la violence sectaire et disloqué les économies des pays touchés.
En 2011, des millions de pauvres, de travailleurs et de jeunes se sont révoltés dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord contre l’appauvrissement et le manque de droits démocratiques. Dans certains cas, ce processus est parvenu à renverser des dictatures pourries et soutenues par les impérialistes, comme en Tunisie et en Egypte. Des mouvements similaires se sont développés contre le régime de Kadhafi en Libye et contre celui de Bachar al-Assad en Syrie, et ailleurs dans la région. Mais en l’absence d’une alternative socialiste de masse développée sur base de la force indépendante de la classe des travailleurs, ces révolutions ont été bloquées et la contre-révolution, assistée par l’impérialisme, a temporairement réussi à prendre le dessus.
Sans surprise, les conditions de vie cauchemardesques ont forcé des millions de personnes à devenir des réfugiés, à l’intérieur de leurs pays d’origine ou à l’extérieur, à la merci de trafiquants d’êtres humains riches, puissants et impitoyables. Ceux qui parviennent à atteindre le rivage européen sont souvent confrontés à un avenir précaire et incertain. Beaucoup finissent dans des centres et des camps de réfugiés surpeuplés et souvent violents en Grèce, en Italie et ailleurs. Ils sont souvent pris pour cible par des groupes d’extrême-droite et par des politiciens de droite qui les instrumentalisent comme boucs émissaires des échecs économiques du capitalisme.
Comme les anciens partis sociaux-démocrates ont adopté des politiques ouvertement capitalistes, il n’y a pas de grands partis pour soutenir et défendre les droits des demandeurs d’asile et contrer les nombreux mensonges développés dans les médias à leur sujet. La défense du droit d’asile s’inscrit selon nous dans la droite ligne de la lutte contre l’austérité capitaliste et pour l’application de politiques véritablement socialistes.