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  • ‘‘Les cheminots qui font grève sont les activistes climatiques du 21e siècle’’

    socialistchange_01La citation est de l’activiste bien connue Naomi Klein qui est l’auteure de quelques livres, le dernier étant consacré au changement climatique. Cette citation donne une idée des enjeux politiques de la lutte contre le changement climatique qui se sont péniblement heurtés aux maigres résultats de la COP21. Dans cet article, nous évaluerons l’accord de la COP21 et nous reviendrons sur les défis les plus importants pour le mouvement environnemental.

    Par Michael Bouchez, article issu du mensuel Lutte Socialiste

    Au bout du compte, l’acquis le plus important de la COP21 a été l’implication de milliers de personnes et d’organisations dans les protestations en marge du sommet. Ils ont une fois de plus illustré que les conséquences du changement climatique et du réchauffement de l’atmosphère préoccupent des millions de gens qui attendent des solutions réelles avec impatience. Cette nécessité et cette espérance pour une réponse radicale ont, malgré l’état d’urgence en France et à Bruxelles, attiré plus de 10.000 de manifestants à Ostende tandis que des centaines de milliers de manifestants se réunissaient dans d’autres pays et que plusieurs manifestations prenaient place à Paris.

    Contrairement aux politiciens et médias dominants et leurs messages de victoire, la plupart des activistes climatiques sont très réalistes : les gouvernements et les parties prenantes dans les pourparlers climatiques n’ont offert aucune réponse au changement climatique (voir ci-dessous). Beaucoup d’activistes ne sont plus surpris de le constater, mais cela ne doit pas conduire à la passivité ou à l’abattement. Au contraire, nous ferions mieux d’en tirer les conclusions pour armer le mouvement en lui donnant des revendications politiques puisqu’il s’est avéré pour la énième fois que les gouvernements n’arriveront pas à proposer de solutions qui vont à l’encontre du secteur pétrolier, des lobby nucléaires et des multinationales.

    Durant la COP21, le capitalisme vert a été promu par un grand nombre de lobbies, de multinationales pétrolières,… qui ont saisi l’occasion pour se parer d’un verni écolo. Entretemps, de nombreux exemples viennent constamment se rajouter à une longue liste illustrant les effets néfastes du marché libre sur l’environnement. Le scandale de fraude aux normes écologiques n’est plus limité à VW, la pratique semble également être partagée chez Opel et Renault. Il n’y a pas que le climat qui est compromis par l’appât du gain, il en va de même avec la santé publique. A Flint, dans l’Etat américain du Michigan, l’état d’urgence a été décrété à la suite des effets de l’austérité dans l’approvisionnement en eau de la ville. L’eau potable était infectée de concentrations de plomb dramatiquement élevées (voir ci-dessous).

    Notre propre gouvernement suit la même logique. La politique d’austérité dans les transports publics est à l’ordre du jour. La ministre Galant veut couper 3 milliards d’euros dans les chemins de fer d’ici 2019. Cela provoquerait la perte de 6.000 emplois chez Infrabel, la SNCB et HR-rail. L’idée est de préparer la SNCB à la privatisation. La formule est bien connue en Grande-Bretagne : les prix y sont parfois 5 fois plus élevés qu’en Belgique et les trains roulent beaucoup moins fréquemment. Comment cela pourrait-il stimuler les transports en commun ? Parallèlement à ça, bouchons et embouteillages provoquent énormément d’émissions de CO2, mais les voitures de société sont subventionnées à hauteur de 4 milliards d’euros. Y toucher est un tabou pour ce gouvernement de droite. Les dépenses pour ces subventions doivent apparemment être récupérées via les coupes budgétaires dans la SNCB. Du transport polluant est donc subventionné au détriment du transport collectif… À quelle logique avons-nous affaire ? Des investissements dans les transports en commun pourraient les rendre plus attractifs, efficaces et respectueux de l’environnement, mais les services publics n’offrent pas autant de bénéfices aux entreprises et ne présentent donc aucun intérêt pour notre gouvernement néolibéral.

    La question est donc de savoir comment le mouvement en défense de l’environnement pourrait coupler ses revendications à la défense des services publics comme la SNCB. Est-ce qu’on continuera à nous faire croire que le marché libre et ses représentants politiques sont capables d’offrir une réponse ? Seules des revendications liant l’écologie au contrôle démocratique des moyens de production et à des investissements dans les services publics sont capables d’unir les masses pour construire un large front dans lequel le mouvement des travailleurs aura à jouer un rôle central.

    Naomi Klein l’a déclaré sans ambiguïté : les cheminots en grève sont les activistes environnementaux du 21e siècle. En s’opposant à la casse des services, ils défendent des solutions respectueuses de l’environnement. Pourtant, la grève des cheminots a été condamnée par la majeure partie des journalistes, qui avaient visiblement rapidement oublié leur indignation lorsque les représentants belges se sont rendus à la COP21 sans qu’un accord n’ait été conclu entre les régions et donc sans contribution à formuler par le gouvernement fédéral. Les multiples dossiers concernant la COP21, les messages catastrophiques sur le changement climatique… n’étaient apparemment que du “remplissage”. Dès que les premières actions ont pris place autour de revendications qui pourraient réellement jouer un rôle contre les émissions de gaz polluants, les journalistes ont vite oublié ce qu’ils avaient précédemment écrit.

    Défendre notre environnement fait partie intégrante du combat pour un système centré sur les besoins et les intérêts de la majorité de la population plutôt que sur la soif de profits d’une élite sans cesse plus restreinte. Le mouvement écologiste doit soutenir la lutte des travailleurs des différents secteurs afin de construire des liens qui seront précieux pour les manifestations écologistes. De la même manière que nous avons arraché nos conquêtes sociales grâce à la mobilisation du mouvement des travailleurs, la lutte contre le capitalisme permettra d’obtenir une société plus saine pour la planète.


     

    COP21 : un accord historique ?

    Il faudrait beaucoup de bonne volonté de la part des activistes climatiques pour qualifier d’historique l’accord du sommet de Paris. Des recommandations existent bien, sans aucune proposition chiffrée ou obligatoire. On parle de ‘‘responsabilités communes mais différenciées’’ et de ‘‘capacités respectives’’, ce qui masque que les efforts sont subordonnés aux intérêts économiques de l’élite de l’un ou l’autre pays. L’accord “invite” les différentes parties ou “leur conseille” de prendre les mesures nécessaires pour lutter contre les effets du réchauffement climatique “à leur propre discrétion” et en fonction de “leur propre potentiel”.

    La réalisation de cette responsabilité se produirait grâce à des objectifs de réductions plus élevés – qui ne sont par ailleurs pas mis en œuvre – et par une promesse de financement climat de 100 milliards de dollars pour aider les pays plus pauvres. Ce financement de 100 milliards est présenté comme une contribution énorme des pays riches. En réalité, il est loin en-dessous des besoins et fait pâle figure à côté des 498 milliards de dollars de subsides annuels pour les énergies fossiles (chiffres de 2013). À cause de la pression entre autres de l’Arabie Saoudite et de l’industrie pétrolière, on n’a rien dit sur les combustibles fossiles. Le commerce des droits d’émissions de carbone peut aussi tranquillement se poursuivre.

    Au sujet des décisions d’apparence radicale, comme la réduction du seuil critique concernant l’augmentation des températures pour 2050 à 1,5 degrés Celsius au lieu de 2 degrés, on constate juste que l’accord ne montre en aucune manière comment réaliser cet objectif plus contraignant. Au contraire, sur base des promesses d’efforts proposés à la COP21, des scientifiques ont estimé qu’on arrivera à une augmentation de 2,7 degrés pour 2050! La première évaluation est prévue en 2023, et aucune sanction n’est prévue pour les pays qui n’atteindraient pas leurs objectifs.


    Le saturnisme à Flint, Michigan

    A Flint, dans le Michigan, l’approvisionnement en eau a été réorganisé en 2014 afin de réduire les coûts, et s’est fait depuis la rivière à Flint plutôt qu’à partir de Detroit comme cela se faisait auparavant. Cependant, l’eau de la rivière était tellement corrosive qu’elle absorbait le plomb des conduites d’eau usées, qui finissait dans l’eau potable des ménages. Des tests ont démontré que l’eau contenait tellement de plomb qu’elle pouvait être considérée comme un déchet toxique. Résultat : 12.000 personnes ont un taux de plomb trop élevé dans leur sang, il y a eu une dizaine de morts et de nombreux malades.

    Une pollution pareille n’est pas insurmontable. C’est le résultat d’un choix politique guidé par la maximisation des profits plutôt que par le souci d’offrir le meilleur service aux citoyens en investissant dans un approvisionnement en eau correct. Pendant plusieurs mois, les plaintes des habitants ont été ignorées. Lorsqu’on s’attaque aux ‘‘coûts’’ des services publics, ce sont les moins riches qui en pâtissent les premiers. Le réalisateur Michael Moore, originaire de Flint, a déclaré à juste titre que ceci n’était pas simplement une crise de l’eau, mais surtout une crise de la pauvreté et une crise raciale. Flint est en effet l’une des villes les plus pauvres des États-Unis, au quatrième taux de chômage le plus élevé du pays, et 53 % de ceux qui en souffrent son afro-américains.

  • Tract de rentrée EGA : Le racisme n'est pas une réponse au sexisme!

    cologne_manifQuelles réponses suite aux agressions survenues à Cologne?

    – À ceux qui, comme la maire de Cologne, accusent les femmes de manque de prudence:La société est contradictoire. Elle pousse les femmes à dépenser du temps et de l’argent pour être «sexy», tout en les accusant de l’avoir cherché si elles sont agressées. Non à la culture du viol et à la culpabilisation des victimes ! Pour le libre choix de chacun de s’habiller comme il le désire : en mini-jupe ou avec un voile. La séparation de l’Église et de l’État doit se faire dans le respect du pluralisme et non pas par une neutralité imposée.

    – À ceux qui expulsent les migrants et stigmatisent tous les musulmans :En profitant du climat après les agressions de Cologne, Theo Francken(N-VA) a lancé l’idée, soutenue par le MR, de cours de «respect des femmes»pour les migrants. Le sexisme n’est pas lié à une ou plusieurs communautés,mais à l’ensemble de la société.L’absence de perspectives d’avenir,la déshumanisation de la société et les discriminations engendrées par un capitalisme en crise favorisent la violence, le sexisme, l’homophobie et le racisme. Les violences vis-à-vis des femmes sont courantes: en Belgique, 1/3 des femmes ont déjà subi des violences domestiques.

    Refusons la banalisation, combattons par la solidarité toutes les agressions (au boulot, en rue, en soirée et à la maison), pas seulement celles qui sont médiatisées. Les gouvernements allemand comme belge utilisent les évènements graves qui se sont déroulés à Cologne pour stigmatiser un pan entier de la population et se dédouaner de toutes responsabilités.

    Pourtant, en réalisant des coupes budgétaires, ils poussent les femmes dans la pauvreté. Résultat : de nombreuses victimes de violences conjugales n’ont pas les moyens de quitter un conjoint violent.

    Il faut donner des cours de respect des femmes au gouvernement pour qu’il comprenne que sans emplois décents,sans individualisation des droits sociaux et sans des services publics de qualité et accessibles à tous (crèches,centres d’accueil, soins de santé…) qui permettent réellement de mener la vie que l’on choisit, le sexisme continuera à se développer !

    Refusons la division sexiste comme raciste! Unissons-nous et luttons ensemble pour une société qui réponde à nos besoins, plutôt qu’à ceux des super-riches, une société socialiste démocratique. Alors nous pourrons définitivement mettre fin au racisme, à l’homophobie et au sexisme.

    => Tract en version PDF

    EN FUITE FACE À LA GUERRE ET LA TERREUR : QUELLE ALTERNATIVE AUX POLITIQUES IMPÉRIALISTES ?

    Fin 2014, un élan incroyable de solidarité avec les migrants a balayé l’Europe. Il est devenu clair que les premières victimes des terroristes sont les populations du Moyen-Orient et d’Afrique.

    Les bombardements, une solution face à Daech ?

    Non. Ce serait comme frapper un os cassé en prétendant empêcher que la fracture s’agrandisse. Daech puise notamment ses racines dans les interventions militaires à répétition dans la région. L’invasion de l’Irak en 2003 fut soi-disant menée dans le but d’apporter la démocratie et la liberté. Les monstruosités d’un Saddam Hussein (ou d’un Bashar al Assad) ont été utilisées pour donner l’idée qu’il est nécessaire “d’agir au plus vite”.

    Si la dictature d’Hussein a aujourd’hui disparu, la misère croissante et l’état de dévastation de la région ont ouvert la voie au fondamentalisme. Celui-ci utilise le terrorisme comme réponse réactionnaire à la guerre dans un cadre de division (religieuse, ethnique…). Les populations sont ainsi doublement frappées : par le terrorisme et par les bombes.

    Les révolutions en Tunisie et Égypte ont montré qu’un mouvement de masse des travailleurs et des pauvres par-delà les divisions sectaires est possible. Il ne suffit pas d’être “contre la guerre”. Il faut aussi un programme qui défende les droits de chacun, quelle que soit sa religion, son genre, sa sexualité, son ethnie… pour assurer son épanouissement. Les richesses de la région doivent être récupérées des mains des puissances impérialistes et des organisations sectaires pour être placées sous le contrôle démocratique des masses et ainsi être utilisées afin de construire un avenir à tous.

    LA RÉPRESSION ET LA STIGMATISATION NE SONT PAS DES SOLUTIONS : RIPOSTONS AVEC UNE ALTERNATIVE SOCIALE !

    Suite aux évènements de Cologne, on a vu Francken repasser à l’offensive avec ses “cours de respects des femmes” pour les immigrés. Plus généralement, chaque occasion est utilisée pour stigmatiser, traquer et criminaliser les nouveaux arrivants, en Belgique et dans le reste de l’Europe.

    Plus de militaires dans les rues ne résoudra pas les questions sociales.

    Les attentats de Paris sont le résultat d’une surenchère réactionnaire. Chaque camp tente de s’imposer, clame poursuivre un idéal, mais ne cherche qu’à s’accaparer des richesses. Tant en Syrie qu’à Paris, ce sont les pauvres, les travailleurs et les jeunes qui en paient le prix. Le gouvernement utilise la peur du terrorisme pour renforcer son appareil répressif (par ex : en France, on a vu la suspension de libertés individuelles), alors qu’il faudrait casser la base même de Daech : le manque d’avenir, le racisme, la misère…

    Rajouter des militaires en rue ne peut qu’accroitre les tensions. Cela donne l’impression que “le gouvernement fait quelque chose”, mais cela ne résout rien fondamentalement. Daech utilise toutes les colères et frustrations largement présentes parmi la jeunesse pour embrigader une partie de celle-ci dans ses folies meurtrières: c’est donc à la source de ces colères et frustrations que nous devons nous en prendre.

    EGA défend le projet d’une société socialiste démocratique. Une société dans laquelle le logement, l’enseignement, l’emploi… seraient les priorités. Nous avons pour cela besoin d’un mouvement qui unisse tous les opprimés (immigrés, belges, jeunes, travailleurs…). Ainsi, par la solidarité, nous offrirons une réelle alternative à ceux qui espèrent trouver un avenir dans le fondamentalisme.

    LA LUTTE POUR LE CLIMAT EST UNE LUTTE POUR DES SERVICES PUBLICS

    socialistchange_01La COP21 a favorisé l’implication massive de dizaines de milliers de personnes à travers le monde. Mais l’espoir d’arriver à un réel plan pour le climat n’a pas été rencontré. L’accord de Paris ne consiste qu’en mesurettes qui n’ont de radical que l’apparence. En l’absence de normes contraignantes, ce sont tout au plus quelques conseils. Mais la COP21 a permis aux multinationales de revêtir une apparence “verte” bénéfique à leur comm’. Et entre-temps, la fraude à VW concernant les normes de pollution s’étend à Renault et Opel…

    Le lobby du nucléaire était aussi très présent pendant la COP21, promouvant cette énergie comme une alternative verte. Mais un mois après, de nouveaux problèmes de sécurité à Doel et Tihange étaient constatés. L’énergie nucléaire n’est pas dans l’intérêt de la majorité! Stop à l’énergie nucléaire, pour des investissements dans des alternatives sures, accessibles, sous contrôle démocratique et sans déchets nucléaires ou rejet massif de CO2 !

    La même logique de marché domine en Belgique. Le gouvernement veut couper 3 milliards € dans les chemins de fer et prépare ainsi la libéralisation du secteur. L’exemple de la Grande-Bretagne est parlant sur ce à quoi cela aboutit: des prix 5 fois plus élevés qu’en Belgique pour une qualité réduite. À contrario, les voitures d’entreprise sont subventionnées à hauteur de 4 milliards € ! Le gouvernement a fait son choix : embouteillages et moyens de transport polluants plutôt que respectueux de l’environnement… Quelqu’un peut-il y voir la logique ? Des investissements publics dans les transports en commun pourraient les rendre plus efficaces, attractifs et respectueux de l’environnement. Mais les services publics ne favorisent pas les profits pour les entreprises, ils sont donc inintéressants pour un gouvernement néolibéral.

    C’est pour cela que Naomi Klein a dit que “les cheminots en grève sont les activistes climatiques du 21e siècle.” En s’opposant aux coupes dans les services publics, ils défendent des solutions vertes. Le mouvement climatique doit soutenir la lutte du personnel de tels secteurs et inversement. EGA défend ainsi un climat durable, entre autres par la (re)construction de services réellement publics.

    AGENDA :

    • Me 17/02 :: MEETING :: 19:00 :: ULG – Place du XX Août – bât. 4 – S100 (le parcours sera fléché) – En fuite face à la guerre, en prise au racisme: la solidarité comme alternative
    • Di 21/02 :: MANIFESTATION :: 11:00 :: Hôtel de Ville de Gand (Botermarkt 1) Mobilisation antifasciste : Contre la haine, le terrorisme, le racisme et le sexisme.
    • Sa 05/03 :: DÉBAT ET FORMATION SUR LE SEXISME :: 10:00 – 17:00 :: Rue du Jardinier 45, Molenbeek – Il n’y a pas de capitalisme sans sexisme (programme complet sur Facebook: “Debate: There is no capitalism without sexism”)
    • Ma 15/03 :: MANIFESTATION :: 18:00 :: Gare du Nord à Bxl – Stop à la répression et au racisme d’État. Pour le droit de mener des actions !
    • Sa 09/04 :: SOCIALISME 2016 :: Bruxelles avec entre autre Paul Murphy (parlementaire Irlandais pour le Socialist Party);
    • Di 24/04 :: MANIFESTATION :: 14:00 :: Gare Centrale à Bxl
      Contre l’achat d’avions de chasse – Contre la guerre et l’exploitation
    • Ma 26/04 :: ACTION :: 14:00 :: devant la centrale nucléaire à Doel
      30 ans après Tchernobyl : Pour un secteur énergétique sûr et accessible.
    • CAMP D’ÉTÉ 2016 – COMPRENDRE LE MONDE POUR LE CHANGER – VENDREDI 01/07 – MERCREDI 06/07 BOKRIJK – GENK (LIMBURG) – 5 jours de formation politique et de détente
      PROGRAMME COMPLET ET INSCRIPTIONS SUR FACEBOOK: “CAMP D’ÉTÉ EGA & PSL

    MOBILISATION ANTIFASCISTE À GAND LE 21 FÉVRIER CONTRE LA HAINE, LE TERRORISME, LE RACISME ET LE SEXISME

    gentkot-300x160La Belgique a connu un élan massif de solidarité envers les réfugiés fuyant la guerre et la misère au Moyen-Orient. Alors qu’ils cherchent un endroit où (sur)vivre, les terribles attaques terroristes de Paris et les agressions dont ont été victimes de nombreuses femmes à Cologne sont instrumentalisées par l’extrême droite et la droite.Ils visent délibérément des victimes qui ont fui la terreur, pas les responsables celle-ci.

    C’est ainsi que le Voorpost – un groupe violent et raciste – a décidé d’organiser une marche de la haine le dimanche 21février prochain à Gand sous le slogan “Marre du terrorisme,renforçons les frontières”.

    Le racisme n’est pas une réponse contre le sexisme et le terrorisme

    Malgré la solidarité de la population, un contexte de pénurie d’emplois, de logements abordables et de limitation de nos services publics est un terrain fertile pour la propagande raciste du “diviser pour régner”. Combattre le racisme doit aller de pair avec une lutte contre toutes ces pénuries sociales. Les moyens existent pour permettre à chacun de vivre une vie décente !Participe à la manifestation contre la haine, le terrorisme,la guerre, le racisme et le sexisme, afin de riposter contre l’extrême droite. Ensemble, construisons une alternative à la politique d’austérité et de division du capitalisme. Bâtissons par la solidarité un avenir décent pour tous.

    REJOINS LES ÉTUDIANTS DE GAUCHE ACTIFS !

    refugeewelcomeLe capitalisme – confronté à une crise économique, sociale, écologique et migratoire – n’a aucune réponse à nous apporter. Cela n’engendre que guerre et misère. Une autre société est donc nécessaire ! Mais c’est plus facile à dire qu’à faire ! Se baser sur le sentiment d’indignation et de frustration n’est pas suffisant. Si on veut changer la société, on doit la comprendre et l’analyser. Pour cela,nous nous basons sur le marxisme. Ce n’est pas un dogme rigide, mais une méthode d’analyse flexible dans le but de changer le monde.

    Il faut aussi tirer les leçons du passé pour mieux renforcer les luttes d’aujourd’hui.Le combat contre l’exploitation capitaliste a déjà une riche histoire en matière de programme, de stratégie et de tactiques nécessaires pour aller vers une société débarrassée de la guerre,des atteintes graves à l’environnement,de la misère et de l’oppression.

    La tragédie grecque nous démontre que tous ceux qui restent dans la logique du capitalisme finissent par être obligés de défendre les intérêts des plus riches. Ainsi, le gouvernement de gauche de Syriza n’a pas marqué de rupture anticapitaliste. Il a, dès lors, été mis sous pression par l’Union européenne et les institutions de la Troïka. Syriza a fini par accepter un troisième programme de mesures d’austérité. Cet exemple illustre qu’il n’y a pas de compromis possible ! Ce n’est qu’en rompant avec ce système que nous serons capables de donner une réponse à la crise. Mais pour faire cela, il nous faut une organisation anticapitaliste avec programme socialiste conséquent.

    EGA, Étudiants de Gauche Actifs (ALS,Actief Linkse Studenten en Flandre)est l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Nous nous revendiquons du marxisme.Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de l’économie parla collectivité. Nous voulons une société orientée vers les besoins de la majorité de la population plutôt que vers les profits des super-riches. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.

    Rejoins-nous et construisons ensemble cette société !

  • Leur système marche à l’envers: mettons-le à terre! Rapport de Paris

    COP21_CWIEn vue des manifestations de protestation se tenant en marge de la COP21, une petite équipe du PSL s’est rendue à Paris soutenir nos membres de la section française du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), la Gauche Révolutionnaire (GR), renforçant ainsi (au côté d’autres membres de sections européennes du CIO) notre volonté commune de lutter contre le capitalisme pour l’obtention d’une société débarrassée des crises de surproduction ainsi que de la pollution et du gaspillage inhérent au mode production lié a l’économie de marché.

    Par Max (Mons)

    Dans les conditions d’un Etat d’urgence rendant toute manifestation difficile à tenir, il ne fut pas permis aux travailleurs et jeunes sensibles à la question climatique de s’organiser comme ils l’auraient voulu. Les contrôles de police incessants et l’arrestation préventive des militants écologistes ayant déjà fait l’objet de garde à vue par le passé ont mis une pression supplémentaire sur les organisateurs des différents évènements. Mais aussi sur leur volonté de dénoncer l’illusion des espoirs de changements pouvant être obtenu au sortir de, la réunion des élites mondiales sponsorisée par les plus grands pollueurs de la planète que sont les multinationales, la COP21.

    Il est à penser que sans l’importation de la guerre syrienne en Europe au travers des attentats de Paris, la manifestation pour laquelle nous avons, comme tant d’autres organisations non gouvernementales, tenté de mobiliser notamment tout l’été, aurait été gigantesque. Le nombre de personnes qui auraient manifesté ce jour-là pour le climat à travers le monde aurait dépassé le million (le 29 novembre, 780.000 personnes ont manifesté dans plus d’une centaine de pays). Cela aurait eu un impact certainement plus important. La crise migratoire et les attentats se sont inscrits comme des facteurs auxquels une réponse devait être apportée également, étant donné l’urgence, par le camp des travailleurs unis, mais même dans les conditions actuelles, la volonté de mobiliser est restée forte et si nous n’avons pas pu avoir cette manifestation d’ampleur, il est certain que les gens concernés par la question climatique sont toujours en nombre croissant. De plus en plus de mouvements syndicaux des secteurs polluants l’économie comme elle est conçue aujourd’hui, émergent également avec la volonté de se positionner dans la lutte pour un meilleur climat.

    En dépit du contexte sécuritaire, l’intervention s’est bien passée et nous avons pu, grâce à une équipe formée par des camarades venus de 6 pays différents, apporter notre soutien à la cause environnementale via un très bon meeting organisé par notre internationale précédé d’une intervention dans les rues parisiennes qui bordent les désormais tristement célèbres lieux des attentats du 13 novembre. S’en suivit, le lendemain, une participation à deux rassemblements de quelques milliers de personnes issus de tout horizon qui, elle aussi, fut productive concernant la volonté commune aux différentes sections du CIO de lier la lutte pour le climat à la lutte pour des conditions de vie et de travail meilleures avec l’idée que ces luttes sont les préoccupations légitimes des 99% des travailleurs de la société capitaliste.

    Ainsi, s’il est évident pour tant et tant de personnes que les changements d’orientation de production vers une production rationnelle, durable et écologique ne viendront pas de la COP21 et des gouvernements assujettis aux multinationales. Il est également évident pour le PSL, et pour tant d’autres, que seule la pression exercée par un mouvement des travailleurs organisé et fort permettra d’imposer ces changements. Seul l’impulsion de la base de la société sera le moteur du changement positif social et écologique nécessaire car ce mouvement veut par essence en finir avec l’exploitation capitaliste de l’homme et de la nature, et sa volonté de profits de toute façon accaparés par la minorité possédante des moyens de production. En tant que socialistes, nous réclamons la nationalisation, sous contrôle démocratique de la base des travailleurs et de la société, des secteurs clés de l’économie (énergivores et polluants pour certains d’entre eux) pour choisir collectivement de l’orientation à donner à la production au bénéfice de la majorité sociale et dans le respect de l’environnement.

    Le chemin que nous fait prendre ce système n’est définitivement pas le bon pour le PSL et pour de plus en plus de personnes commençant à s’intéresser ou déjà informées des problèmes écologiques et économiques.

    Nous devons construire nos propres organisations indépendantes et liées à notre classe exploitée pour lutter efficacement contre ce système définitivement obsolète et destructeur. Leur système marche à l’envers : mettons-le à terre !

    Photos : Gauche révolutionnaire

    COP21 - protest

  • [INTERVIEW] Rien à attendre des multinationales pour sauver la planète

    Interview de Pascoe Sabido (Corporate Europe Observatory)

    pascoe01Dans le cadre des négociations de la COP21, la conférence de l’ONU sur le climat de Paris, Lutte Socialiste a discuté avec Pascoe Sabido, chercheur et activiste pour le Corporate Europe Observatory (CEO). Depuis Paris, il nous a parlé de l’état des négociations, de son analyse sur le changement climatique, des lobbys des multinationales, de l’Union européenne et des mouvements sociaux.

    Propos recueillis par Pietro (Bruxelles) pour l’édition de décembre-janvier de Lutte Socialiste

    Peux-tu nous parler du CEO ?

    ‘‘Le Corporate Europe Observatory (CEO) est un groupe de recherche et de mobilisation. Il dénonce l’influence des entreprises et de leurs groupes de pression dans le processus décisionnel de l’Union européenne qui conduit à des politiques qui exacerbent l’injustice sociale et accélèrent la destruction de l’environnement.

    ‘‘Faire reculer leur pouvoir est crucial afin de véritablement répondre aux problèmes mondiaux tels que la pauvreté, le changement climatique, l’injustice sociale, la faim et la dégradation de l’environnement. Nous réalisons des recherches au sujet de l’activité des multinationales et nous les utilisons pour dévoiler leurs rôles dans l’élaboration des politiques menées.’’

    cooking_planetVotre rapport ‘‘Cooking the planet’’ analyse les relations entre la Commission européenne et les lobbies de l’industrie et des multinationales. Quel rôle ont joué les commissaires européens Canete (énergie et climat) et Sevcovic (vice-président de la Commission) dans les négociations pour préparer la COP 21?

    ‘‘En fait, toutes les grosses décisions étaient déjà prises avant leur arrivée en fonction en novembre 2014. Mais ils vont, comme d’habitude, affirmer qu’ils souhaitent un traité fort et contraignant, alors que leur seule volonté est de rassurer les entreprises les plus polluantes. Ils souhaitent que l’Europe continue à utiliser les énergies fossiles (y compris le gaz de schiste) et que les énergies renouvelables ne soient pas au centre des réflexions.

    ‘‘Ils continuent à défendre l’idée que l’Europe est l’acteur le plus ambitieux contre le réchauffement climatique et que ce sont les autres pays qui ont encore du chemin à faire. Mais les pays de l’Union s’enrichissent avec les énergies fossiles bon marché et dans les pays comme la Colombie, c’est l’appétit occidental qui assure l’exploitation de ressources comme le charbon.’’

    Quel est le rôle de l’industrie du pétrole et des entreprises privées?

    ‘‘Le pétrole est essentiel à l’économie capitaliste. Les lobbys de ce secteur ont une prise très forte sur nos gouvernements. En fait, ils financent nos gouvernements et vice versa. Dans un de nos rapports, nous avions pris l’exemple d’un employé de la Commission européenne qui parallèlement travaillait pour Saudi Aramco, une des plus grosses industries pétrolières.

    ‘‘Les grosses entreprises ont joué un rôle très important dans toutes les négociations climatiques en assurant que celles-ci soient en leur faveur en n’entravant en rien leur ‘‘business as usual’’. Tout le raisonnement de ces négociations est basé sur la logique de marché et de libre-échange, considérée comme une solution et pas comme un problème.’’

    Est-il possible de convaincre les entreprises de changer de cap ?

    ‘‘Les dindes vont-elles voler à Noël? Jamais. Leur modèle commercial est incompatible avec chaque effort contre la dérégulation climatique. Si nous voulons agir, nous devons d’abord éloigner ces entreprises autant que possible de nos gouvernements et des décideurs. Mais l’approche de l’Union européenne n’est pas basée sur les besoins de la population, elle repose sur la défense des intérêts des entreprises. Volkswagen (et l’industrie automobile en général) nous a illustré qu’elles vont toujours mettre leurs profits avant la planète.’’

    Tu as suivi depuis un an la mobilisation autour de la COP 21. Quels débats as-tu pu observer dans les mouvements sociaux et ONG?

    ‘‘Les choses ne sont jamais homogènes… Certains ont une vue plus systémique, d’autres ont peur de faire le lien entre notre système économique – le capitalisme – et la dérégulation climatique. Mais la lutte pour le climat, fondamentalement, c’est de décider qui aura le pouvoir à l’avenir : les peuples ou les multinationales. Il s’agit, à la base, d’une question de démocratie. Il faut arrêter de penser en termes de quantité d’émissions de gaz à effet de serre et se rendre compte que la question est sociale et économique avant d’être environnementale. Si nous voulons être conséquents, nous devons complètement tout changer.

    ‘‘Chaque jour qui passe signifie qu’il faudra faire beaucoup plus dans les années à venir contre les conséquences du réchauffement climatique… Plus le temps passe et plus un changement radical de système devient nécessaire. Il n’est pas question de transition, mais de transformation radicale.»

    Quel rôle pourraient jouer les mouvements sociaux et le mouvement des travailleurs ?

    ‘‘Les syndicats ont un rôle à jouer dans cette lutte ! Il n’y a pas de travail sur une planète morte… S’ils n’élaborent pas une stratégie de lutte, ils vont céder aux intérêts des employeurs et des multinationales. En ce moment, la grande majorité des syndicats ne participe pas réellement activement aux mobilisations environnementales. Mais la lutte contre la dérégulation climatique représente une grande opportunité de transformation de société pour tout le monde, vers une société avec des services publics de qualité (logement, transport, santé, etc.), en repensant la notion de travail, etc. par le détrônement du pouvoir des multinationales.

    ‘‘Les travailleurs doivent pouvoir décider collectivement et démocratiquement quoi produire ou consommer et pour qui et comment, ainsi que de répartir les richesses entre tous. Si on veut vraiment combattre le changement climatique, il faut transformer l’économie et la seule façon d’y parvenir, c’est tous ensemble par le mouvement de masse. C’est difficile, mais c’est une grande opportunité, non seulement pour le mouvement pour la justice climatique, mais aussi pour tous ceux qui luttent pour la justice sociale.’’

    http://corporateeurope.org/

  • COP21: Sauvons notre planète du capitalisme

    saveLa COP 21 est la 21ème réunion depuis 1992. Tant de bruit pour quoi? Des gouvernements de pays riches s’octroient toujours plus le droit à polluer, il y a une transformation sans précédent de l’agriculture et de l’alimentation au mépris de la santé des travailleurs du secteur et des consommateurs de ces produits. Et ce, pour que l’industrie agroalimentaire puisse gonfler ses profits. Tout ceci se fait avec l’appui des gouvernements qui renforcent le pouvoir des capitalistes sur nos vies et sur la planète sans aucun contrôle des populations ! Ils vont même jusqu’à transformer le climat en un gigantesque marché ! Il n’y a rien à attendre de leurs réunions au sommet, sauf pour y renforcer notre mobilisation ! Aujourd’hui l’urgence c’est de savoir comment prendre nos affaires en main !

    Tract de la Gauche Révolutionnaire (CIO-France)

    Écologie et capitalisme une mascarade généralisée !

    En France, 18% des installations industrielles sont responsables de 87% des émissions de gaz à effet de serre, et 46% de celles-ci proviennent de 21 sites uniquement. Les grands responsables ne sont qu’une poignée de super-riches ! Par contre la majorité des victimes de la crise écologique se trouve être les couches populaires des pays riches et les habitants des pays pauvres touchés par les sècheresses, les inondations, les maladies,…Ceux sont eux, les capitalistes, les vrais responsables !

    L’exemple de Volkswagen est frappant. Ils développaient l’écologie comme un argument de vente tandis que depuis 2009 ils utilisaient un logiciel permettant de tricher lors des contrôles de pollution, cachant ainsi des émissions pouvant aller jusqu’à 40 fois le seuil autorisé dans l’UE! Les gouvernements et les entreprises font tout pour nous faire croire que écologie pourrait rimer avec capitalisme. Mais ça ne sera jamais le cas !

    Solutions « individuelles» et produits verts : ils transforment tout en marché !

    Les gouvernements, les écolos institutionnels parlent des ‘‘solutions individuelles’’ pour nous persuader que nous sommes tous responsables de la crise écologique de la même manière et que la lutte contre le changement climatique ne doit surtout pas être politique : il ne faudrait jamais remettre leur système en question !

    Promouvoir des ‘‘mesures individuelles’’ et le ‘‘capitalisme vert’’ sert essentiellement à masquer qui sont les véritables pollueurs : les propriétaires des compagnies d’énergie et des autres multinationales. Les militants pour le climat savent que ce sont de fausses solutions. Il faut faire front avec ceux qui sont en mesure de prendre démocratiquement en mains les entreprises : les travailleurs. Pour les grandes entreprises, les labels environnementaux ou les petites mesures‘‘vertes’’ tiennent plus de la stratégie de communication que de l’écologie. Les sources d’énergie alternatives ne fournissent pour le moment pas autant de profits que les combustibles fossiles. Tant que les bénéfices compteront plus que tout le reste, les grands pollueurs comme les multinationales pétrolières continueront à dévaster la planète.Les moyens transports de marchandises, les usines, la production d’énergie sont en leur possession et nous n’avons aucun contrôle sur ceux-ci.

    En général, on ne contrôle pas ce qu’on ne possède pas !

    Prenons les commandes ! Aujourd’hui, la majorité de la population n’a rien à dire à propos de la manière dont fonctionnent les moyens de production. Les travailleurs font tourner les entreprises, mais la seule chose qui compte c’est qu’ils reviennent le moins cher possible. Ils ne peuvent décider de ce qui est produit et comment. Les choses n’ont jamais changé parce qu’on aurait demandé aux capitalistes et à leurs gouvernements d’être sympa ou “responsables”. Leur système pourri ne fonctionne que pour les profits de leur classe ultra-minoritaire et peu importe ce qu’il en coûte à nos conditions de vie ! À chaque fois que des progrès ont été obtenus, c’est par la pression de masse et les luttes !

    Les capitalistes ne font qu’utiliser les failles des lois qu’ils ont eux même créées. Ils reviennent sans cesse sur les normes qui nous protègent. Eux par contre sont protégés grâce aux États qui protègent et garantissent leur propriété privée. Là encore c’est à nous,la majorité de la population de prendre les choses en mains par la force collective de ceux qui produisent les richesses sur cette planète.

    S’organiser et lutter pour le socialisme !

    Leur système marche à l’envers : mettons-le à terre ! On ne pourra changer les choses que par des actions de masse, socialistes révolutionnaires, à l’image de Mai 68 en France. Cela voudra dire exproprier les propriétaires des grandes entreprises et placer sous le contrôle des travailleurs et de la population les principaux secteurs de l’économie en les nationalisant – notamment le grand secteur de l’énergie mais aussi celui de l’industrie pharmaceutique…

    Le socialisme dont nous avons besoin n’a rien en commun avec Hollande et son acceptation de la loi du marché ni avec la dictature bureaucratique de Staline. Il permettra de planifier démocratiquement l’économie en fonction des ressources et pour la satisfaction des besoins de tous et toutes, et non les profits d’une poignée de parasites.

    Le fait que les travailleurs et la population soient aux manettes changera tout. La loi du profit maximal pour les patrons ou les actionnaires disparaîtra.Nous pourrons utiliser des matériaux de qualité pour faire des objets plus durables, évitant ainsi le gâchis actuel, et qui ne soient pas dangereux pour les travailleurs qui les manipulent ou qui s’en servent après. Investir dans des usines,moyens de transports et de production d’énergie non polluants : là s’enclencherait une vraie transition énergétique !

    Tout le monde aura du travail et nous travaillerons moins. Ça nous laissera plus de temps pour contrôler le développement des infrastructures, les moins gênantes possible pour la nature. Nous avons déjà les moyens techniques de planifier la production en fonction de nos besoins, et non plus pour leurs profits, et nous pouvons avoir une gestion raisonnée des ressources sur la planète. C’est le moment de s’organiser pour ne plus les laisser faire et de lutter pour une véritable changement pour le climat et les hommes.


    PARIS : Meeting public : Sauvons notre planète du capitalisme

    Vendredi 11 décembre 19h, à l’AGECA (177 rue de Charonne 76011 Paris)
    Avec des militants de
    • Socialismo revolucionario (CIO-Portugal),
    • Rattviserpartiet Socialisterna (CIO-Suède) et
    • Gauche révolutionnaire (CIO-France)
    • etc.
  • Lutte pour le climat – L’ennemi, c’est le capitalisme!

    climate_tractCette année 2015 est l’année la plus chaude depuis 1850. La température mondiale est en bonne voie pour augmenter de quatre degrés avant 2100, prévient l’Organisation des Nations Unies. Ce serait le double de la limite maximale estimée à ne pas dépasser afin d’éviter les pires catastrophes humaines et écologiques.

    Tract du Comité pour une Internationale Ouvrière distribué à Paris dans le cadre de la COP21.

    Malgré leur optimisme superficiel, les gouvernements réunis à Paris n’offriront rien contre cette menace. Celle-ci découle de leurs politiques, bon nombre étant dictées par les multinationales pétrolières et autres ainsi que par les rouages du système capitaliste lui-même. La voie à suivre est de combiner le nombre croissant de batailles pour sauver l’environnement aux luttes des travailleurs pour leurs salaires et conditions de travail autour d’un programme socialiste et démocratique.

    Toute lutte en faveur de l’environnement fera face à la féroce résistance du système capitaliste. Seules 90 entreprises géantes sont responsables de 63% du total des émissions mondiales industrielles de dioxyde de carbone et de méthane de 1851 à 2010 – la moitié de ces émissions ayant été produites ces 25 dernières années. Aujourd’hui, en France, 18% des entreprises sont responsables de 87% des émissions de gaz à effet de serre; dont 46% à partir de 21 implantations à peine. L’exemple de Volkswagen est frappant. L’entreprise s’est servie des préoccupations écologiques comme argument de vente tout en utilisant un logiciel spécial pour tricher aux contrôles de pollution depuis 2009. Les émissions cachées représentaient jusqu’à 40 fois le seuil autorisé dans l’UE!

    Quels dangers nous font face ?

    • Un nombre croissant de catastrophes, telles que le super-typhon Haiyan aux Philippines en 2013. En 2014, 19 millions de personnes ont été déplacées en raison de catastrophes naturelles, 90% des personnes touchées se trouvaient en Asie.

    • Selon la NASA, une élévation du niveau de la mer d’un mètre au cours des 100 à 200 prochaines années constitue un scénario réaliste qui affectera au moins 150 millions de personnes dans l’Asie à elle seule. D’autres voix défendent qu’une hausse d’un mètre serait une estimation trop conservatrice.

    • Parallèlement, de grandes parties de l’Amérique centrale et du sud, de l’Afrique australe, du sud de l’Australie et des pays de la Méditerranée risquent de connaitre une rapide augmentation de la sécheresse. L’approvisionnement en eau de jusqu’à deux milliards de personnes sera en péril dans les 40 à 50 ans puisque la glace et les neiges qui en sont responsables auront disparu.

    Seul le rythme des événements est inconnu. Les scientifiques avertissent de plusieurs points de basculement à partir desquels les changements seraient irréversibles. Des éléments fondamentaux pour toute vie – y compris la vie humaine – tels que les récifs coralliens, les mangroves et les abeilles, sont en train d’être totalement détruits.

    Le changement climatique – le plus grand échec du marché capitaliste

    La température mondiale a maintenant augmenté d’un degré Celsius depuis l’ère préindustrielle, selon un tout nouveau rapport de l’Office Météorologique de Grande-Bretagne, à la mi-chemin des deux degrés symboliques acceptés comme plafond indicatif par l’ONU. La dernière fois que le monde était deux degrés plus chaud par rapport à l’ère préindustrielle, c’était il y a 120.000 ans, lorsque le niveau des mers était d’au moins six mètres plus élevé qu’aujourd’hui.

    Les sommets réunissant les politiciens ont totalement échoué à stopper la destruction de l’environnement. Depuis 1992, à Rio de Janeiro, les émissions globales de carbone ont doublé pour atteindre plus de 35 milliards de tonnes de dioxyde de carbone.

    En considérant les engagements nationaux adoptés par les divers gouvernements avant le sommet de Paris, les émissions atteindront encore les 56,7 milliards de tonnes d’ici à 2030. Selon l’avis optimiste de l’ONU, cela signifierait une augmentation des températures de 2,7 degrés.

    Les pays riches ne se sont engagés qu’à prendre un quart des réductions nécessaires, selon le site Climate Fairshares.

    Qu’est ce qui est proposé à Paris?

    1. Fondamentalement, les «solutions du marché» – le commerce des droits d’émission qui a déjà échoué en Europe car les entreprises ont reçu des quotas d’émission presque illimitées – seront étendues à la Chine, à la Corée, au Japon et aux autres pays.

    2. Rien n’est obligatoire. Toutes les promesses sont volontaires, sans système d’amendes ou de pénalités.

    3. Il n’y aura pas de limitation des subventions existantes pour les industries fossiles ou automobiles.

    Même les petits pas en avant seront sous pression du moindre ralentissement de l’économie mondiale, les politiciens prendront alors des mesures pour sauver les banques et les grandes entreprises de leurs pays. Toutes les autres solutions discutées, comme le captage et le stockage du dioxyde de carbone, augmentent réellement les risques car ils ne préconisent pas de diminution réelle des émissions.

    Les luttes climatiques et environnementales

    La campagne massive contre l’oléoduc Keystone XL entre le Canada et le golfe du Mexique a connu la victoire en novembre, après quatre années de lutte de la part d’activistes, d’agriculteurs, d’Amérindiens et d’autres populations locales. A Melbourne, les membres du Socialist Party (section du Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO, en Australie) ont joué un rôle-clé contre un projet d’autoroute massivement polluant, East West Link, arrêté après d’énormes manifestations, accompagnées de piquets de grève et d’une participation syndicale. En Suède, les membres du CIO se sont engagés dans une lutte semblable contre le tunnel autoroutier le plus cher d’Europe.

    Des luttes très importantes sont également engagées contre par exemple les mines d’or en Grèce, le forage pétrolier dans l’Arctique, les pénuries d’eau à São Paolo et la fracturation hydraulique (fracking) – qui est totalement interdite en France.

    Une approche socialiste

    • Les besoins des êtres humains et de la planète sont prioritaires sur la chasse aux profits globale du capitalisme.

    • Pour un changement majeur des modèles de développement et de croissance capitalistes basés sur l’exploitation de la nature et des gens par les multinationales vers le contrôle et la gestion populaires des ressources naturelles.

    • Aucune solution durable n’existe en restant dans le cadre du capitalisme.

    • Il n’y a que des solutions internationales. La menace du changement climatique n’est pas qu’un enjeu environnemental; elle doit être considérée comme une question de justice sociale qui découle du vol des ressources naturelles par les pays riches et les multinationales.

    Organisons-nous et luttons pour le socialisme!

    Le système capitaliste nous attire en arrière, nous devons le renverser! Nous pouvons fondamentalement changer les choses à travers la lutte pour la transformation socialiste de la société, jusqu’à et avec l’action révolutionnaire, à l’instar de celle qui est parvenue si près de la victoire en 1968 en France.

    Cela devrait signifier l’expropriation des propriétaires d’entreprises. Les secteurs clés de l’économie devraient être placés sous le contrôle des travailleurs et de la population par leur nationalisation. Cela devrait inclure les grandes entreprises énergétiques, l’industrie alimentaire, le secteur pharmaceutique, l’industrie automobile et des transports ainsi que de nombreux autres grands monopoles qui dominent nos vies, de même que les banques.

    Une société contrôlée par les travailleurs pourrait tout changer. Nous pourrions alors utiliser des matériaux de qualité pour rendre les produits plus durables, des biens qui seraient également inoffensifs pour les travailleurs qui les fabriquent ou les utilisent. 80% des combustibles fossiles doivent rester dans le sol. L’agriculture doit être fondamentalement changée. Il faut investir dans de nouvelles usines propres, dans des systèmes de transport publics à faible coût, dans des logements et dans toutes les méthodes efficaces de production d’énergies renouvelables: c’est le seul moyen de parvenir à un changement! Cela signifierait une planification de la production pour des emplois verts, respectueux de l’environnement.

    Un nouveau rapport du Syndicat International des Travailleurs de la Construction et du Bois démontre qu’une conversion verte est non seulement possible mais aussi de nature à offrir des millions de nouveaux emplois pour remplacer ceux des industries qui endommagent l’environnement.

    Nous disposons déjà des moyens techniques pour planifier la production en fonction de nos besoins, pas des bénéfices. Nous pouvons rationnellement gérer les ressources de la planète. Cela signifie de se battre pour une société socialiste et démocratique, avec une planification démocratique de l’utilisation des ressources à l’échelle internationale.


    PARIS : Meeting public : Sauvons notre planète du capitalisme

    Vendredi 11 décembre 19h, à l’AGECA (177 rue de Charonne 76011 Paris)
    Avec des militants de
    • Socialismo revolucionario (CIO-Portugal),
    • Rattviserpartiet Socialisterna (CIO-Suède) et
    • Gauche révolutionnaire (CIO-France)
    • etc.
  • 14.000 manifestants pour le climat à Ostende

    socialistchange_01

    Y’en a marre de cette société qui détruit notre terre au profit des actionnaires!

    C’est finalement à Ostende que des milliers de manifestants – 14.000 selon les chiffres officiels des organisateurs – se sont réunis pour une marche pour le climat. L’événement fut donc un beau succès, c’est le moins que l’on puisse dire, qui illustre l’inquiétude grandissante qui vit parmi la population concernant notre environnement en général et la problématique du réchauffement climatique en particulier.

    Climate Express et la Coalition Climat visaient à l’origine à réunir 10.000 personnes issues de Belgique à Paris dans le cadre des actions organisées autour du Sommet de l’ONU sur le Climat qui s’y déroule, la COP21. Si ce sommet a été maintenu après les attentats de Paris du 13 novembre, ce ne fut pas le cas des mobilisations prévues. La veille du commencement du sommet, 785.000 personnes ont manifesté dans 2.300 villes de 175 pays contre le changement climatique, le dimanche 29 novembre. Ce fut la plus grande mobilisation climatique jamais vue. Si la manifestation de Paris n’avait pas été interdite, le total aurait été de plus d’un million!

     

    A Ostende, ce dimanche, Natalie Eggermont du Climate Express, a expliqué que “Le niveau 4 de menace climatique a été atteint”, en référence au niveau de menace terroriste. A la fin de la marche pour le climat, les participants ont formé une chaine humaine sur la plage, portant un long ruban rouge le long de la mer “symbolisant une frontière, ligne rouge que les politiques ne peuvent pas dépasser”, a-t-elle expliqué à la presse.

    Beaucoup de manifestants avaient quelques illusions sur ce qui pouvait ressortir de la COP21. Mais la vingtaine de sommets précédents sur le climat ont déjà démontré que les leaders mondiaux n’ont rien à offrir. Plutôt que de mettre la “pression” sur ces dirigeants ou de mendier leur attention, il vaut mieux nous orienter vers le mouvement des travailleurs afin de construire, via des manifestations et des grèves, un rapport de force grâce auquel nous mettrons en avant une alternative au capitalisme. Sans travailleurs, il n’y a pas de production et donc pas de bénéfices.

    Les Etudiants de Gauche Actifs et le PSL appellent à défendre des revendications et un programme socialiste basé sur la distinction entre deux intérêts opposés dans cette société : ceux du 1% les plus riches et ceux des autres 99%.Les travailleurs organisés en classe constituent la seule force capable de mettre sous pression la méthode de production nuisible à l’environnement du capitalisme.

    Tous les acquis de l’Etat-providence ont été obtenus grâce à des actions et à la lutte de la classe ouvrière. C’est via des comités sur les lieux de travail que des travailleurs ont été convaincus du rôle qu’ils pouvaient jouer dans la suppression du travail des enfants, la pression pour obtenir les congés payés, la sécurité sociale,… C’est par de longues et dures grèves que la journée des 12 heures a été réduite. La même chose vaudra pour les revendications climatiques. Nous le constatons déjà au niveau des entreprises via des mesures en matière de sécurité, d’hygiène et de protection au travail. Le mouvement environnemental devra s’organiser autour d’un programme qui défend les intérêts des 99% et qui place clairement la responsabilité auprès du 1% les plus riches.

    Nous devons utiliser chaque opportunité pour nous mobiliser, en liant les luttes sociales et environnementales, vers un contrôle et une gestion démocratique des ressources naturelles, du secteur énergétique et de la recherche, comme de tous les secteurs clés de l’économie, ainsi qu’une planification socialiste contre les immondes gaspillages et pénuries du système capitaliste.

    Socialist change, not climate change – Democratic planning, not private profit !

    Photos : MediActivista

    Manifestation pour le climat à Ostende !

    Photos : Nico

    14.000 manifestants pour le climat à Ostende

  • Marche climatique à Ostende: Sauvons notre planète du capitalisme!

    Dès le premier jour de la COP21, notre gouvernement est parvenu à se faire nommer "fossile du jour", prix attribué par les ONG aux plus mauvais élèves en matière de climat. Aucune surprise : venu au sommet sans accord entre les régions, le gouvernement n’a pas de contribution à formuler. Depuis février 2015, la Belgique à le déshonneur d’abriter les centrales nucléaires les plus vétustes au monde. Doel 1 & 2 redémarreront et le gouvernement propose la prolongation de vieilles installations. Maintenant que la sécurité est au centre des discussions, combien de Fukushima nous faut-il encore ?

    Le gouvernement voudrait nous faire croire que le climat est une priorité. Qu’est-ce qu’il nous fera gober ensuite? Que le libre marché peut fournir une solution? Le scandale VW a brisé toute illusion. Pour les multinationales, les “solutions” vertes ne sont rien de plus qu’une astuce marketing. Au bout du compte, ils courent derrière la rentabilité, notre avenir et celui de notre planète ne sont que des poids morts dans cette course.

    Le capitalisme vert n’existe pas! Les deux tiers des émissions de gaz à effet de serre ont historiquement été émises par 90 multinationales et, à l’heure actuelle, 32 entreprises sont à elles seules responsables du tiers des émissions. La COP21 n’y changera rien. La Belgique y fait mauvaise figure, mais le sommet entier est dominé par des "solutions" qui répondent à des logiques de marché. Selon Einstein, faire et refaire la même chose en espérant un autre résultat, c’est la définition même de la folie.

    La collectivité ne peut pas contrôler ce qu’elle ne possède pas. Ce n’est que par un contrôle et une gestion démocratiques exercés par les travailleurs et les consommateurs que l’on sera capable d’estimer au mieux quelles solutions et quels investissements sont réellement nécessaire pour notre avenir. Des secteurs tels que celui de l’énergie et de l’automobile doivent être nationalisés. Un tel contrôle démocratique exige une planification démocratique de l’économie et une rupture avec la logique du profit et du capitalisme.

    POUR UN CONTRÔLE DÉMOCRATIQUE SUR LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE ET SUR LES RESSOURCES NATURELLES !

    Toi aussi tu penses que seul un programme anticapitaliste peut faire face à la crise écologique et sociale ? Prends contact avec les Etudiants de Gauche Actifs et rejoins-nous!

    Tel: 0474/35.30.36 (Emily) – info@gauche.be – www.gauche.be – facebook.com/gauche.be

    => 10.000 Belges à Ostende !

    Nous appelons tout le monde à venir à Ostende et faire entendre sa voix pour une accord ambitieux et socialement juste sur le climat !

    Manifestation de dimanche 6 décembre, à midi, rassemblement à la gare. A l’initative de Climate Express et de la Coalition Climat.

  • COP21 : dirigeants et multinationales à Paris, le reste au ban

    londen

    Paris et Bruxelles tournent au ralenti. De très nombreux évènements et manifestations ont été interdits. Le Sommet climatique de Paris a toutefois été maintenu, mais pas dans son entièreté. Les mobilisations massives sont, elles, annulées en France comme en Belgique. Pourtant, la gravité de la situation environnementale nécessite une mobilisation d’ampleur !

    Par Emily (Namur)

    À partir du 29 novembre, 147 chefs d’États et de gouvernements, des milliers de représentants politiques et de scientifiques se retrouvent à Paris pour deux semaines de négociations. Le but affiché est de déboucher sur un accord limitant le réchauffement climatique à 2 °C – soit une réduction de minimum 40 % des gaz à effet de serre – et remplaçant le Protocole de Kyoto dès 2020.

    Toutefois, les textes sur lesquels se basent les négociations manquent cruellement d’ambition : absence d’objectifs intermédiaires de limitation des émissions de gaz à effet de serre, aucune mention d’une réduction des extractions de matière première fossile, etc. De beaux discours ne peuvent pas rencontrer les défis historiques auxquels nous devons faire face en la matière. Les scientifiques nous annoncent déjà que nous sommes en passe de franchir les 2 °C ce qui mettra davantage de pression sur la sécurité alimentaire, accroitra le nombre d’évènements climatiques extrêmes, élèvera le niveau des mers, etc. On observe déjà une augmentation de la température de 0,85 °C par rapport à la période pré-industrielle. Si aucun changement d’ampleur n’est opéré, elle s’élèvera de 4,6 °C d’ici la fin du siècle. Nous parlons de catastrophes qui entraineront des centaines de millions de déplacés et des dizaines de millions de morts.

    Au vu de l’urgence de la situation, l’interdiction de manifester à Paris à l’occasion de la COP21 est consternante. Nous n’avions déjà aucune illusion vis-à-vis de ce sommet, mais les choix opérés par les gouvernements sur ce qu’ils interdisent et autorisent illustrent leurs priorités. Les plus impactés par le réchauffement climatique – notre classe, celle des travailleurs, des jeunes et des pauvres – n’ont pas voix au chapitre. Seuls ceux responsables de celui-ci – les grandes entreprises – sont conviés, aux côtés des États qui les protègent, pour y défendre leurs intérêts et empêcher qu’un accord ne rogne leurs profits. L’interdiction des manifestations est une excellente nouvelle pour les grandes entreprises – telles qu’EDF (dont Electrabel est une filiale), BNP Paribas, BMW, etc. – présentes à Paris à travers le sponsoring du sommet, mais également grâce aux lobbys et aux gouvernements qui les y représentent.

    On ne peut pas laisser une minorité discuter de l’avenir de l’humanité. Nous avons plus que jamais besoin d’un mouvement autonome des jeunes, des travailleurs et des pauvres qui construise un rapport de force vers un changement de système, plutôt qu’un système qui exploite les deux seules sources de richesse : le travail humain et la nature. Nous devons utiliser chaque opportunité pour nous mobiliser, en liant les luttes sociales et environnementales, vers un contrôle et une gestion démocratique des ressources naturelles, du secteur énergétique et de la recherche, comme de tous les secteurs clés de l’économie, ainsi qu’une planification socialiste contre les immondes gaspillages et pénuries du système capitaliste.

    Socialist change, not climate change – Democratic planning, not private profit !

    => 10.000 Belges à Ostende !

    Nous appelons tout le monde à venir à Ostende et faire entendre sa voix pour une accord ambitieux et socialement juste sur le climat !

    Manifestation de dimanche 6 décembre, à midi, rassemblement à la gare. A l’initative de Climate Express et de la Coalition Climat.

  • 785.000 personnes manifestent contre le changement climatique

    newdelhiLa plus grande mobilisation jamais vue

    785.000 personnes ont manifesté dans 2.300 villes de 175 pays contre le changement climatique ce dimanche 29 novembre, la veille du commencement du sommet sur le climat de Paris, selon l’organisation 350.org. Ce fut la plus grande mobilisation climatique jamais vue. Si la manifestation de Paris n’avait pas été interdite, le total aurait été de plus d’un million.

    Elin Gauffin, Offensiv, hebdommadaire de Rättvisepartiet Socialisterna (CIO-Suède)

    Ce 29 novembre a illustré une demande massive pour un avenir vert et un soleil qui brille dans un monde dominé par les guerres et le terrorisme, et où les émissions dangereuses de gaz à effet de serre et la température de la planète sont en constante augmentation.

    En Australie, 140.000 personnes ont manifesté, dont 60.000 à Melbourne uniquement. 33.000 personnes ont défilé en Nouvelle-Zélande, 140.000 en Inde et 50.000 à Londres. 20.000 personnes ont défilé à Rome et à Madrid, 10.000 à Copenhague, 5000 à Genève, etc. En Suède, 4.000 personnes ont défilé à Stockholm et Göteborg, et 1.200 à Malmö, sous une pluie abondante. A Stockholm, Rättvisepartiet Socialisterna (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Suède) a organisé un bloc anticapitaliste de la manifestation.

    Les manifestations ont été interdites dans toute la France. La manifestation de Paris visait à l’origine à accueillir au moins 400.000 personnes. Pourtant, 10.000 personnes ont manifesté à Paris et formé une chaîne humaine de 3 km de long. 20.000 paires de chaussures avaient été installées sur une place en signe de protestation symbolique. La police anti-émeute a attaqué la manifestation pacifique avec des gaz lacrymogènes et des sprays au poivre. 200 personnes ont été arrêtées.

    Cela marque le début des manifestations qui prennent place durant la conférence sur le climat à Paris. Nicolas Haeringer, porte-parole français de l’association 350.org, a fait la déclaration suivante: “la chaîne humaine d’aujourd’hui ouvre la voie à des façons créatives et puissantes dans lesquelles la société civile continuera à mobiliser tout au long des prochaines semaines alors que les négociations sur le climat se déroulent à Paris. Nous allons nous défendre contre toute tentative des autorités françaises d’utiliser l’incident de cet après-midi pour instaurer une répression inutile contre les droits démocratiques et défendre ce genre de manifestations qui sont au cœur de la démocratie et du processus climatique “.

    Cette même semaine, le service météo britannique et l’Organisation météorologique mondiale ont rapporté de sombres nouvelles : le monde aurait franchi le seuil d’une augmentation des températures de 1 degré Celsius depuis le début de l’ère industrielle. L’augmentation de température a cette année été renforcée par un El Nino (un phénomène météorologique qui se produit tous les trois à cinq ans) exceptionnellement puissant. Mais le fait que la concentration de dioxyde de carbone dans l’air a pour la première atteint la valeur moyenne globale de 400 ppm n’est pas un phénomène météorologique.

    Le climat en d’autres termes, envoie un avertissement clair au sommet de Paris, et c’est également le cas du mouvement climatique.

    => Quel programme et quelle méthode face aux sommets climatiques?

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