Tag: Caterpillar

  • [PHOTOS] Manifestation contre la politique européenne d'austérité (3)

    Ce 14 mars, des milliers de syndicalistes ont défilé à Bruxelles, avec des délégations issues de divers pays européens, afin de s’opposer à la politique d’austérité européenne qui détruit les conditions de vie de la majorité de la population et fait progressivement disparaître nos services publics. La délégation des travailleurs de Caterpillar – dernière entreprise confrontée à un licenciement collectif massif – était particulièrement remarquable. Après les véritables massacres sociaux de Ford, ArcelorMittal, Caterpillar et autres, après la politique d’austérité appliquée par tous les échelons de pouvoirs, la nécessité d’un plan d’action avec grève(s) générale(s) reste bel et bien à l’ordre du jour…

    Par Nico (Liège)

  • [PHOTOS] Manifestation contre la politique européenne d'austérité (2)

    Ce 14 mars, des milliers de syndicalistes ont défilé à Bruxelles, avec des délégations issues de divers pays européens, afin de s’opposer à la politique d’austérité européenne qui détruit les conditions de vie de la majorité de la population et fait progressivement disparaître nos services publics. La délégation des travailleurs de Caterpillar – dernière entreprise confrontée à un licenciement collectif massif – était particulièrement remarquable. Après les véritables massacres sociaux de Ford, ArcelorMittal, Caterpillar et autres, après la politique d’austérité appliquée par tous les échelons de pouvoirs, la nécessité d’un plan d’action avec grève(s) générale(s) reste bel et bien à l’ordre du jour…

    Par Jean-Marie Versyp

  • [PHOTOS] Manifestation contre la politique européenne d'austérité

    Ce 14 mars, des milliers de syndicalistes ont défilé à Bruxelles, avec des délégations issues de divers pays européens, afin de s’opposer à la politique d’austérité européenne qui détruit les conditions de vie de la majorité de la population et fait progressivement disparaître nos services publics. La délégation des travailleurs de Caterpillar – dernière entreprise confrontée à un licenciement collectif massif – était particulièrement remarquable. Après les véritables massacres sociaux de Ford, ArcelorMittal, Caterpillar et autres, après la politique d’austérité appliquée par tous les échelons de pouvoirs, la nécessité d’un plan d’action avec grève(s) générale(s) reste bel et bien à l’ordre du jour…

    Par Jonas (Anvers)

  • Nouveau massacre social chez Caterpillar : Ripostons ensemble, stoppons l’avalanche de pertes d’emplois !

    caterpillar

    La direction de Caterpillar, le deuxième employeur privé de Wallonie, a annoncé la suppression de pas moins de 1.400 emplois. Cette nouvelle s’ajoute aux multiples annonces de fermeture et de licenciements collectifs qui ont fait l’actualité de ces derniers mois. Caterpillar, ArcelorMittal, Ford, NMLK, Photo Hall, Belfius,… et les autres : seuls, nous sommes perdus, ensemble, nous pouvons vaincre. Le potentiel est là, et il a été illustré par la présence massive à la manifestation nationale du 21 février dernier.

    Par Nicolas Croes

    A Caterpillar, l’avenir du site est loin d’être assuré. Les licenciements représentent 37,8% du personnel actuel, comment assurer la poursuite de l’activité dans ces conditions ? ‘‘Nous sommes dubitatifs sur ce plan industriel. Comment assurer la pérennité de Caterpillar à Gosselies avec une telle restructuration?’’ a déclaré le ministre wallon de l’Economie Marcourt. Et sur base de ce constat, on fait quoi ? Tous les représentants des partis traditionnels peuvent bien se dire solidaires aujourd’hui, et dire qu’ils feront tout pour aider les travailleurs, rien de concret n’est attendu…

    Un offensive généralisée contre nos salaires

    Dans la presse, il est très fortement question des ‘‘coûts salariaux’’. L’éditorialiste en chef du Soir, Béatrice Delvaux, titre ainsi son article ‘‘Et si on essayait le choc de compétitivité ?’’. Le premier point qu’elle développe est une attaque contre le salaire brut des travailleurs. D’autres articles du même journal font la part belle au modèle allemand de modération salariale. Dans ce pays, 7,5 millions de travailleurs (le quart d’entre eux) gagnent des salaires qui se situent sous le seuil de pauvreté. 4 millions de travailleurs reçoivent moins de 7 euros de l’heure et 1,4 million moins de 5 euros de l’heure. Jusqu’où faudra-t-il donc laisser s’effondrer nos conditions de travail et de vie pour satisfaire les vautours des marchés et des multinationales ? Un économiste d’ING cite même l’Espagne et l’impact monstrueux de la politique d’austérité sur les salaires en exemple…

    Caterpillar est très loin d’être une entreprise en difficulté. En 2012, elle a réalisé un profit record net de 4,2 milliards d’euros. Et les autorités publiques ont été plus que généreuses, notamment avec le mécanisme de la Déduction des Intérêts Notionnels et autres cadeaux fiscaux : Caterpillar n’a payé en 2011 qu’un impôt de 3,3 % au lieu du taux normal de 33,99 % (soit 221.191 euros d’impôts pour un bénéfice de 6,8 millions). D’autre part, en 2011, l’entreprise a bénéficié d’une prime à l’investissement de 21 millions d’euros accordée par la Région wallonne. La multinationale a également pu profiter des conditions du plan Activa – WinWin pour engager des travailleurs. Le public, la collectivité, a donc pris en charge une bonne partie des salaires ! Le site L’avenir.net reprend ainsi les propos tenus il y a quelques mois par le président de la délégation FGTB de Caterpillar, Yvan Del Percio : ‘‘On parle d’une aide donnée par l’État pouvant aller jusqu’à 1 100 euros nets par mois. C’est-à-dire presque 90 % du salaire net mensuel perçu par le travailleur.’’

    Dans ces conditions, parler du problème des ‘‘coûts salariaux’’, ce n’est tout simplement rien d’autre qu’une manœuvre cynique où l’on tente d’instrumentaliser un drame social pour attaquer l’ensemble des salaires et des travailleurs du pays, au moment précis où l’on diminue déjà sérieusement le montant des allocations de chômage pour plus d’un tiers des travailleurs sans-emploi.

    Pour une lutte unifiée !

    Caterpillar n’est hélas qu’un exemple de plus qui illustre la profondeur de la crise systémique du capitalisme. Il illustre l’échec de la politique des partis de l’establishment qui a été de constamment céder au chantage exercé par les grandes entreprises. Maintenant, tous font appel à un plan industriel européen. Mais que doit-on réellement attendre comme stratégie industrielle de la part de la Commission européenne, aux commandes de l’austérité drastique imposée à la Grèce ou à l’Espagne ?

    A Ougrée, une assemblée générale de l’ensemble des travailleurs d’ArcelorMittal avait suivi l’annonce de la fermeture prochaine de 7 des 12 sites de la filière froide. Ce principe des assemblées générales est une excellente opportunité de discuter collectivement d’un plan d’action sérieux et offensif, en liaison avec les luttes des autres sites menacés par des fermetures et des procédures de licenciements collectifs. Aujourd’hui, une délégation de métallos liégeois s’est déjà rendue à Gosselies, c’est un très bon premier pas qui ne doit pas rester symbolique.

    Nous pensons que les travailleurs devraient occuper le site de Caterpillar dans le cadre d’une lutte exigeant le maintien de chaque emploi et le retrait pur et simple du plan de licenciements. L’argent ne manque pas dans les caisses de l’entreprise pour payer un salaire plein aux travailleurs, même si leur temps de travail doit être revu à la baisse pour faire face à la diminution de la demande.

    A côté de cette question, une autre doit être soulevée. Même s’il n’est pas encore question de la fermeture pure et simple du site, la revendication de la nationalisation de l’outil sous le contrôle et la gestion démocratiques des travailleurs nous semble être la meilleure manière de garantir l’emploi à long terme. Un sondage de La Libre/RTBF a encore dévoilé le 22 février dernier que 43% de la population belge est favorable à la ‘‘nationalisation/régionalisation pour prolonger l’activité’’ (36% en Flandre, 52% à Bruxelles et 53% en Wallonie). De tels chiffres sont extraordinaires et illustrent le potentiel que pourrait avoir une campagne nationale massive pour la nationalisation des entreprises qui procèdent à des licenciements collectifs. Une occupation du site de Gosselies pourrait d’ailleurs également être un premier pas dans cette direction.

    La date du 14 mars prochain, journée d’action à Bruxelles contre le Sommet Européen, est une date à saisir pour massivement mobiliser en vie d’une manifestation en défense de chaque emploi, aux côtés des collègues de Ford, d’ArcelorMittal et d’ailleurs. Rien ne devrait d’ailleurs s’opposer à ce que cette journée devienne une journée de grève générale contre l’austérité et pour l’emploi, un mot d’ordre que devraient soutenir et défendre les délégations syndicales des différents sites.

  • Lettre ouverte pour un syndicalisme de combat

    La crise du capitalisme et les politiques d’austérité entraînent partout à travers le monde une renaissance des luttes des masses, et particulièrement des luttes syndicales. En Belgique aussi, les discussions portant sur la stratégie et les tactiques syndicales suscitent un intérêt grandement renouvelé, alimenté entre autres par la manière dont le mouvement de lutte contre la réforme des pensions et l’austérité dans son ensemble a été freiné et stoppé par les directions syndicales FGTB et CSC elles-mêmes. Mais ce débat, hélas, est lui aussi freiné, voire réprimé.

    Par Gustave Dache, ancien délégué FGTB à Caterpillar et ancien délégué FGTB au garage Citroën Bairiot

    C’est ce qu’à tristement illustré l’exemple de la réunion du Comité Exécutif Élargi de la régionale FGTB de Charleroi le 21 mars dernier. Je veux saisir cette occasion pour faire un plaidoyer pour un syndicalisme de combat et pour une réelle démocratie syndicale. Il ne suffit pas d’accorder la parole, encore faut-il sérieusement organiser le débat démocratique, sur base d’arguments et non d’invectives.

    Lors de cette réunion, Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB, avait fait un exposé de plus d’une heure sur l’Union Européenne et sa politique. J’ai ressenti cette prise de parole comme une tentative visant à amoindrir les responsabilités du gouvernement belge, soi-disant avant tout tributaire de l’Europe, et à justifier l’atterrissage forcé du mouvement syndical après la grève générale du 30 janvier de cette année. Directement après cette introduction, j’ai fait une intervention dont l’essentiel peut se résumer comme suit : il nous faut de l’audace, et un réel syndicalisme de combat !

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Gustave Dache est également auteur du livre ‘‘La Grève générale révolutionnaire et insurrectionnelle de l’hiver 60-61’’, édité par les éditions marxisme.be. Ce livre de 388 pages revient à 15 euros et peut être commandé au 02/345.61.81 ou via redactionsocialisme.be.

    [/box]

    Les diverses critiques que j’ai pu porter contre l’attitude des directions syndicales n’ont pas laissé indifférent, et ont provoqué une riposte qui a pris la forme d’une succession d’attaques personnelles s’en prenant à mon passé syndical, faute de pouvoir argumenter sur le fond. Je trouve important de ne pas laisser ces attaques sans suite car elles constituent, au-delà du mépris de ma personne, une véritable tentative d’intimidation à destination de tous les militants critiques envers la politique de l’appareil syndical.

    Lorsque je suis descendu de la tribune, y est alors monté Antonio Cocciolo, président des métallos de la FGTB pour la régionale de Charleroi. Ce dernier a notamment déclaré : ”Gustave, tu n’as rien compris de l’exposé sur l’Europe (…) Dans ta vie syndicale, tu as travaillé 18 mois à Caterpillar et tu n’as su faire que d’être mis à la porte de l’entreprise (…) Dans le garage où tu as travaillé, tu as également été mis à la porte (…) Tu n’as jamais dirigé aucune grève.’’ Le véritable fond de sa pensée est venu ensuite : ”Il y a plusieurs façon d’attaquer le syndicat, la droite l’attaque de l’extérieur, toi c’est de l’intérieur.’’ Depuis quand les critiques d’un militant qui a dédié sa vie à l’activité syndicale doivent-elles être considérées comme des attaques à mettre sur le même pied que l’offensive pro-patronale des partis traditionnels ou de la presse contre les syndicats ?

    J’ai été licencié à Caterpillar. C’est vrai. Mais il faut alors préciser d’emblée que ce fut au terme d’une lutte syndicale qui a permis d’implanter l’organisation syndicale dans l’entreprise, une lutte qui a notamment vu le licenciement de 25 ouvriers-grévistes, en 1970, pour fait de grève (dans le peu d’années qui ont suivi, pas moins de six délégués syndicaux FGTB ont été licenciés dans l’entreprise pour avoir militer en faveur de la reconnaissance du syndicat dans l’usine). J’étais de ces 25 ouvriers, en tant que délégué, avec l’autre délégué FGTB qui avait soutenu cette lutte de 10 jours. La raison la plus probable pour laquelle la cause de ce licenciement n’a pas été mentionnée de la tribune est très certainement que cette lutte avait dû être menée à la fois contre la direction de l’usine et contre la direction des syndicats FGTB et CSC de l’époque. Ce combat a renforcé le syndicat, mais a dû se mener contre l’appareil syndical. Ces deux notions ne sont clairement pas à confondre.

    Au garage Citroën-Bairiot, mon licenciement fut en fait une prépension dans le cadre d’une restructuration, après 20 de travail dans cette entreprise d’une quarantaine de travailleurs. 20 ans au cours desquels j’avais notamment… implanté une section syndicale de la FGTB auparavant inexistante ! Cette manière de tronquer la vérité et de dénigrer les luttes syndicales du passé sont-elles le nouveau mot d’ordre de la régionale FGTB de Charleroi ? J’espère bien que ce n’est pas le cas, ni à Charleroi ni ailleurs.

    Ces précisions ne sont pas destinées à ‘’redorer mon blason’’ mais à dénoncer des pratiques indignes du combat syndical et qui lui portent préjudice. A l’heure où des centaines de milliers de jeunes à travers le monde se sont soulevés pour réclamer une ‘’démocratie réelle’’, l’exemple d’une réelle démocratie, de la démocratie des travailleurs et des exploités, devrait venir des syndicats. Je déplore très fortement que ce ne soit pas le cas. La démocratie ne se limite pas à laisser parler des opposants pour ensuite répondre par un flot d’insultes afin d’éviter à tout prix un débat de fond.

    Ce débat est pourtant crucial aujourd’hui, pour en finir avec le syndicalisme de concertation ainsi que les actions symboliques et renouer avec un syndicalisme de combat, basé sur le combat des masses. A chaque fois que la FGTB a donné un mot d’ordre de grève (local ou régional) les travailleurs ont toujours suivi, à condition que ces mots d’ordre correspondent exactement aux aspirations profondes de la classe des travailleurs. Si aujourd’hui il existe une large couche d’hésitants et de déçus dans les rangs syndicaux, n’est ce pas par dégoût des manifestations-promenades à Bruxelles et des actions sans lendemain ? N’est-ce pas parce qu’ils doutent de la réelle volonté de lutte des appareils syndicaux ? Quel serait l’impact d’une large campagne de sensibilisation et de mobilisation contre l’austérité et d’un bon plan d’action élaboré avec l’implication active de la base syndicale ? Est-ce un tabou de poser toutes ces questions ? On pourrait le penser au vu de la riposte haineuse dont j’ai été l’objet.

    Je tiens à dénoncer vigoureusement ces atteintes à la démocratie syndicale, comme je l’ai fait toute ma vie militante durant. Contrairement à ce qui a été dit, les critiques constructives ne peuvent que renforcer la lutte de classe en faveur des travailleurs, et non détruire le syndicat. Par contre, il est vrai que cette démocratie syndicale est un danger pour tous ceux qui se contentent de donner des mots d’ordre d’en haut, bien confortablement assis sur leurs privilèges.


    PS: Cet évènement m’a motivé à travailler à une nouvelle publication d’une brochure que j’avais écrite en juin 1970 : ”10 jours qui ébranlèrent la direction de Caterpillar et la bureaucratie syndicale FGTB-CSC”, avec un texte d’introduction basé sur l’actualité récente.

  • “Combattre pour nos droits” : soirée de film-débat sur la “grève du siècle” de 1960-61

    À l’occasion du 50ème anniversaire de la "GREVE DU SIÈCLE" de 60-61, Attac-ULB, les Etudiants FGTB de l’ULB, EGA-ULB, les JAC, Ecolo-ULB, les ES, Amnesty-ULB, le Librex et le BESPO organisent ce mardi 7 décembre la projection du film "Combattre pour nos droits" ainsi qu’un débat avec, notamment, Gustave Dache, auteur du livre "La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960-61".

    Au programme, donc, tout d’abord la projection du film "Combattre pour nos droits" un film de 58 minutes réalisé par Frans Buyens en 1962. 1960-1961 : la Loi unique du gouvernement catholique-libéral belge démantèle l’acquis des droits sociaux et économiques. Durant cinq semaines un million de travailleurs sont descendus dans la rue pour manifester contre cette loi. Un événement exceptionnel de solidarité de masse contre le capitalisme. La police et la gendarmerie agissent de façon fort répressive. L’armée est réquisitionnée pour garder les bâtiments stratégiques. La presse étrangère titrait ‘La grève du siècle’. Ce documentaire retrace l’atmosphère. Le commentaire provient des journaux, des revendications syndicales et des discours de l’époque.

    Cette projection sera suivie d’un débat avec Gustave Dache et Georges Dobbeleer, qui ont tous deux participés aux évènements de l’époque, ainsi que Corinne Gobin, du département de science politique de l’ULB, et Guy Van Sinoy, délégué syndical CGSP AMiO Finances.

    Gustave Dache est un ancien ouvrier qui a participé en 1957 à la fondation de la section de la Jeune Garde Socialiste (JGS) de Gilly et en est devenu le président. Il était alors également membre du Comité Central du PSB (Parti Socialiste Belge) de la localité. En 1959, il fut élu vice-président de la fédération JGS du Pays Noir lors d’un Congrès Fédéral des JGS. Il fut également membre du Bureau National JGS et devint président de la fédération JGS de Charleroi après la grève générale de 60-61. Métallo durant des années, il a été également par la suite délégué FGTB à Caterpillar et à Citroën. Aujourd’hui encore, il reste militant, et c’est dans cet esprit qu’il a écrit le livre "La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960-61"

    Ce mardi 7/12 à l’Université Libre de Bruxelles, salle UD2.218A. Le film sera projeté à 19h (PAF 1 euro) et le débat commencera à 20h.


  • [LIVRE] “La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61 – Témoignage ouvrier sur la grève du siècle”

    Par sa durée, sa dureté et son ampleur, la grève générale de l’hiver 60-61 a constitué un moment de lutte historique pour les travailleurs belges. Le pays entier était à l’arrêt et les grévistes tenaient le haut du pavé, ils commençaient même à poser les jalons d’une autre organisation de la société. L’occasion était véritablement présente de mettre à bas le régime capitaliste.

    Hélas, malgré l’héroïsme extraordinaire dont les travailleurs ont fait preuve dans leur combat, cette grève insurrectionnelle et révolutionnaire n’a pas abouti à sa conclusion logique. Pour commémorer le cinquantième anniversaire de ce combat grandiose, le PSL édite le livre écrit par Gustave Dache, qui a participé à ces évènements en première ligne.

    Dans cet ouvrage, un ouvrier du rang et participant actif à ces évènements revient sur le déroulement de la lutte, sur son contexte, sur les erreurs de sa direction,… Gustave Dache nous livre ainsi une riche expérience pour les combats à venir. Ce livre ne pouvait mieux tomber car, à l’heure de commémorer le cinquantième anniversaire de la ‘grève du siècle’, les grèves générales reviennent à l’ordre du jour, dans un contexte de crise du capitalisme.

    Ces pages ne constituent donc pas seulement un témoignage historique de grande valeur, elles sont une aide précieuse afin de tirer des leçons correctes de cette grève pour éviter de reproduire les erreurs qui ont conduit à l’impasse.

    Laissons la parole à Gustave:

    "Ce combat, pour tous ceux qui y ont participé, est inoubliable. C’est la ‘grève du siècle’, la plus gigantesque qui ait été menée par les travailleurs de tout le pays. Cinq semaines de grève générale totale dans tous les secteurs, en plein hiver ; il n’y a pas de précédent dans l’histoire du pays."

    "Cette grève générale historique a été un vaste mouvement unique dans l’histoire de la classe ouvrière belge, formidable par son ampleur, inoubliable par sa durée, exaltant par l’enthousiasme qu’il créa. Pour la population en général, cet énorme mouvement de grève général de 1960-61 a été une révélation qui leur apporta la démonstration éclatante du haut niveau de combativité des travailleurs du pays, que l’on disait alors assoupis, indifférents, sceptiques, « embourgeoisés », uniquement préoccupés d’acquérir la TV , le frigidaire, la moto, la voiture, etc. et d’honorer l’échéance de ces appareils achetés à tempérament. C’est ainsi que l’on voulait faire apparaître la classe ouvrière, une classe ouvrière incapable de mener des combats ouvriers s’inspirant de la lutte de classe. Aujourd’hui aussi, certains sceptiques ne voudraient-ils pas encore nous le faire croire ?"


    ‘‘La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960-61’’, par Gustave Dache, éditions marxisme.be, 354 pages, 15 euros – Passez commande au 02/345.61.81 ou par mail à redaction@socialisme.be.


    Gustave Dache est un vétéran du mouvement ouvrier à Charleroi. Métallo durant des années, il a été délégué à Caterpillar et à Citroën et, très activement, participé à la grande grève générale de l’hiver 1960-61.

    A lire également:

    • "Pour un syndicalisme de lutte!" (Interview de mai 2010)
    • “La crise remet les luttes révolutionnaires à l’ordre du jour” (Interview de juin 2009)
    • Les leçons de la grève AGC-Splintex (Texte de 2005)
  • ‘‘Un autre monde est possible, mais faut peut-être alors commencer à bouger son cul’’

    Pour des marches locales de Jeunes pour l’emploi !

    Depuis quelques mois maintenant, des comités de ‘‘Jeunes en lutte pour l’emploi’’ se développent en Wallonie et à Bruxelles. A la rentrée, les premières activités seront également lancées en Flandre (voir ci-dessous). Nous avons interviewé Antoine Thioux, animateur au centre Jeunes-Taboo (un centre jeunes lié à la FGTB) et pour les jeunes-FGTB de Charleroi. Il est l’un des initiateurs du comité du Hainaut.

    Interview d’Antoine Thioux à propos de la campagne ‘‘jeunes en lutte pour l’emploi’’

    Lutte Socialiste : Pourquoi as-tu trouvé nécessaire et important de t’impliquer dans ce comité de Jeunes en lutte pour l’emploi ?

    Antoine Thioux : ‘‘On vit dans une société de la pensée unique, et depuis quelques décennies, le modèle qu’on nous a poussé dans le crâne, c’est celui du tout au profit. Ce n’est pas vraiment activement contesté chez les jeunes et cette campagne, c’est aussi l’opportunité de commencer quelque chose par rapport à ça. Les jeunes ne sont pas uniquement des consommateurs, comme on cherche très souvent à le faire croire et à leur faire croire. Ils peuvent être de réels acteurs, des acteurs de la démocratie. La démocratie, ce n’est pas seulement aller voter de temps à autre, c’est s’impliquer en tant que citoyen dans la société. La démocratie doit être la plus participative et la plus directe possible, et çà c’est à nous, citoyen de le concrétiser.

    ‘‘Il faut aussi dénoncer l’hypocrisie actuelle. On nous dit que c’est la crise, mais la plupart des entreprises continuent à faire des profits alors qu’on constate que le chômage chez les jeunes n’a jamais été si important. On utilise l’argument de la crise et l’augmentation du chômage pour faire pression sur le travail, pour faire accepter des salaires au rabais et ce genre de chose. Cela a particulièrement été visible à Charleroi, à Caterpillar par exemple, où, après avoir licencié plusieurs centaines de travailleurs, on en a maintenant réengagé, mais sous contrats à durée déterminée, avec des conditions de travail pires qu’avant. Et la grosse majorité de ces jobs sont subsidiés par l’état via les aides à l’emploi. Ce sont donc les contribuables, les travailleurs et les ménages, qui paient pour ces emplois qui, en plus, ne sont même pas de vrais jobs, ils sont temporaires. En fait, on assiste à la création d’un système de rotation de l’emploi.

    ‘‘On détruit le monde du travail et les conquêtes sociales, c’est donc urgent et important de mettre en place un mouvement fédéré d’organisations de jeunes qui puissent mettre en avant les aspirations des jeunes travailleurs, des jeunes futurs travailleurs, des jeunes précaires,…’’

    LS : Comment les choses se sont-elles lancées dans le Hainaut et à Charleroi ?

    AT : ‘‘Cela s’est fait assez naturellement à vrai dire. Une plate-forme Hainaut s’est crée et nous avons rapidement rejoint la campagne. Une première Marche a eu lieu à Mons le 1er mai et a rassemblé une centaine de jeunes. A la suite de cela, un groupe d’action s’est crée à Charleroi. Une première rencontre a eu lieu avec la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) et le PSL il y a 4 ou 5 mois. De là, on a discuté des revendications à lancer et des actions à faire à Charleroi et dans le Hainaut plus généralement. Puis on a lancé une série d’invitations à des mouvements de jeunes présents sur Charleroi pour mettre en place le groupe le plus large possible et ainsi toucher un maximum de jeunes avec ces réseaux. Pour l’instant il y a le PSL, les jeunes de Comac-Charleroi (le mouvement des jeunes du PTB), le Mouvement des Jeunes Socialiste de Charleroi, la JOC, les Jeunes FGTB, les jeunes de la LCR de Charleroi, et des jeunes politisés mais n’appartenant pas à une organisation ou un parti.

    ‘‘Avec le groupe, on s’est très vite dit qu’on ne devait pas uniquement se baser sur les organisations, mais aussi chercher à toucher des couches plus larges qui ne sont pas organisées pour les impliquer activement dans la campagne. C’est un principe de base démocratique et participatif auquel nous tenons dans cette campagne. Un des buts de la campagne, c’est que des groupes autonomes de mobilisation puissent se créer un peu partout, dans les écoles, dans les quartiers, dans les lieux de travail…

    ‘‘Le comité d’action a mis en place un agenda d’activités allant vers une manifestation qui se déroulera à Charleroi le 28 octobre avec jusqu’à cette date, des soirées de sensibilisations, des concerts, des distributions de tracts, la tenue de stands dans les artères de la ville. Un meeting de lancement et de présentation de la campagne a eu lieu le 25 août au centre jeunes, près de 40 jeunes étaient présents.’’

    LS : Les jeunes en lutte seront présents à la manifestation européenne du 29 septembre, comment considères-tu cette initiative.

    AT : ‘‘Nous lançons des activités au niveau local, mais le 29 nous voulons être fortement présents. Les organisateurs de la manif ont d’ailleurs décidé de laisser la tête du cortège aux jeunes, ce qui est important en termes de visibilité. Mais être présent est très important dans un cadre plus global. Notre lutte est une lutte internationaliste et internationale, contre des structures elles aussi internationales. Il nous faut la solidarité la plus large et la plus internationale possible pour mener à bien ce combat.

    ‘‘Mais pour mener ce combat, on ne doit pas seulement faire des manifs tous les deux ans. Le but de la campagne s’est aussi de montrer qu’on doit s’impliquer dans les luttes sur le long terme, sur le terrain, dans les quartiers, bien taper sur le clou au quotidien. Ce n’est pas en faisant une sortie de temps à autre qu’on va arriver quelque part. Il nous faut un plan stratégique de lutte globale, on ne peut pas se contenter de défendre nos conquêtes sociales ….C’est donc aussi l’occasion de lancer un message aux structures syndicales entre autres. Elles sont un outil de lutte des travailleurs, elles ont tendances à l’oublier : pour l’instant, on se limite à des activités de défense, mais on doit riposter et attaquer.

    "Un autre monde est possible, comme on dit, ouais, mais faudrait peut-être alors commencer à se bouger le cul…’’

    ==>jeunesenlutte.wordpress.com

  • VIDEOS – Le 13 juin, votez Front des Gauches!

    Benjamin Dusaussois

    Ben est 3e candidat suppléant pour la liste Front des Gauches à la Chambre en Hainaut. Dans cette vidéo, il parle de l’emploi des jeunes, du travail précaire, et de la riposte à organiser. Ben est une des initiateurs des Jeunes Antifascistes (JAF) et de la plateforme pour des marches des jeunes pour l’emploi dans le Hainaut.

    Gustave Dache

    Gustave Dache, 4e candidat effectif pour le Hainaut, nous parle de la crise, de la lutte à effectuer pour éviter que ce soit aux travailleurs de la payer, et de l’expérience de luttes passées. Gustave est un vétéran du mouvement ouvrier à Charleroi. Métallo durant des années, il a été délégué à Caterpillar et à Citroën. Il a aussi très activement participé à la grande grève générale de l’hiver 1960-61.

    Stéphane Ramquet

    Notre camarade Stéphane Ramquet, 5e candidat effectif à Liège, aborde ici la défense des fins de carrière, la lutte contre le chômage par la réduction du temps de travail à 32 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires.

    Alexandra Pirard

    Alexandra Pirard est candidate du PSL-LSP sur la liste du Front des Gauches à Liège et est 5e candidate suppléante. Sur cette vidéo, elle aborde la problématique des jeunes et de l’emploi.

    Anja Deschoemacker

    Voici ci-dessous une vidéo de notre camarade Anja Deschoemacker qui aborde plus particulièrement la question nationale et la nécessité de l’unité des travailleurs. Anja est notamment l’auteur du livre "La question nationale en Belgique, une réponse des travailleurs est nécessaire!" Ce travail est disponible sur notre site théorique marxisme.be (voir le lien ci-dessous). Le dernier chapitre consacré au programme défendu par le PSL-LSP sur cette question est particulièrement intéressant à la lumière de l’actualité récente.

    Nicolas Croes

    En Wallonie et à Bruxelles, le PSL se présente aux élections sur les listes unitaires du "Front des Gauches" (qui regroupent également des membres du PC, de la LCR, du PH, du CAP et de Vélorution). Cette vidéo présente notre camarade Nicolas Croes, 3e candidat effectif sur la liste "Front des Gauches" pour le Sénat.

    Elodie Deward

    En Wallonie et à Bruxelles, le PSL se présente aux élections sur les listes unitaires du "Front des Gauches" (qui regroupent également des membres du PC, de la LCR, du PH, du CAP et de Vélorution). Cette vidéo présente notre camarade Elodie Deward, 12e candidate effective sur la liste "Front des Gauches" pour la Chambre à Liège. Elle y aborde la question de lé défense des droits des femmes.

    Simon Hupkens

    En Wallonie et à Bruxelles, le PSL se présente aux élections sur les listes unitaires du "Front des Gauches" (qui regroupent également des membres du PC, de la LCR, du PH, du CAP et de Vélorution). Cette vidéo présente notre camarade Simon Hupkens, 3e candidat effectif sur la liste "Front des Gauches" pour la Chambre à Liège. Il y parle d’une véritable politique de défense de l’emploi, avec la revendication des 32 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires pour lutter contre le chômage et pas contre les chômeurs. Il aborde encore des questions cruciales comme la nationalisation sous le contrôle de la collectivité du secteur financier et du secteur énergétique.

  • Pour un syndicalisme de lutte!

    Depuis plusieurs années, le mouvement syndical est sur la défensive. Aujourd’hui, il est de plus en plus nécessaire d’avoir recours aux méthodes offensives de revendications ouvrières en rupture avec les méthodes réformistes de collaboration de classe qui ont démontré leur inefficacité. Mais cela ne plaît pas à tout le monde. Au cours de son histoire, le mouvement ouvrier a progressé grâce à la lutte des classes, à la discussion et à la critique. La liberté d’expression est partie intégrante d’une stratégie syndicale combative.

    Propos de Gustave Dache recueillis par Lutte Socialiste

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Gustave Dache est un vétéran du mouvement ouvrier à Charleroi. Métallo durant des années, il a été délégué à Caterpillar et à Citroën. Il a aussi très activement participé à la grande grève générale de l’hiver 1960-61. Nous préparons l’édition d’un livre de Gustave sur ce sujet à l’occasion du 50e anniversaire de cette grève qui est restée dans les mémoires comme “la grève du siècle”.

    Pour les élections de ce 13 juin, Gustave est 4e candidat effectif sur la liste Front des Gauches pour la Chambre dans le Hainaut.

    A lire également:

    – “La crise remet les luttes révolutionnaires à l’ordre du jour” (2009)

    – Les leçons de la grève AGC-Splintex (2005)
    [/box]

    Le 9 octobre 2009, 12.000 personnes avaient défilé dans les rues de Charleroi. Lors de l’assemblée interprofessionnelle qui avait précédé la manifestation, Gustave Dache, militant de longue date de la FGTB, était intervenu pour dire, entre autres: ‘‘Ce n’est pas en faisant une manifestation épisodique et puis plus rien qu’on fera reculer les attaques des patrons. Le patronat ne craint plus ce genre d’action. C’est comme lorsqu’il y a un orage: après la pluie le beau temps. D’ailleurs, de plus en plus de travailleurs dans les entreprises se posent des questions sur l’efficacité d’actions régionales ou nationales laissées sans suite, qui ne donnent aucune réponse et aucune perspective anticapitaliste s’attaquant à la crise capitaliste. Cette pratique des directions syndicales d’actions sans lendemain est complètement inefficace, elle ne résout rien. Le capitalisme continue à faire des ravages avec son cortège de misères alors qu’il réalise des profits. Il est nécessaire pour la FGTB d’établir un plan d’action et de mobilisation s’attaquant au système économique du régime capitaliste avec la nationalisation des banques et des industries les plus performantes.’’

    Suite à cette intervention, une fois de plus, le président de la FGTB de la régionale de Charleroi, Antonio Di Santo, s’est encore illustré dans ses attitudes antidémocratiques en donnant comme seule réponse à cette intervention: ‘‘Je n’accepte plus la critique.’’ Après la réunion, Gustave Dache s’est fait accrocher par le permanent Métal de Charleroi, qui a surenchéri en disant devant témoins que ‘‘Pour la classe ouvrière, il y a deux grands dangers; l’extrême-droite et le gauchisme. Et toi Gustave, tu es un gauchiste.’’ A ce moment, Di Santo, visiblement encore agacé par l’intervention de Gustave Dache, est arrivé en proférant des insultes et en disant : ‘‘Va au diable Dache, tu m’emmerdes.’’

    Être insulté et amalgamé à l’extrême-droite, voilà ce qui attend un ex-délégué FGTB et ancien membre coopté du Comité exécutif du métal, un militant syndical aujourd’hui pensionné qui a derrière lui plus d’un demi-siècle de syndicalisme dans les rangs de la FGTB et qui a participé aux terribles luttes de 1950 ainsi qu’à la grève générale de l’hiver 60-61. Ces permanents syndicaux sont-ils payés pour accomplir un travail de sape anti-démocratique et empêcher une liberté d’expression réelle? Il n’est pas dans nos principes et encore moins dans nos habitudes de rendre publiques des attaques et insultes semblables, mais il y a des limites, et elles ne peuvent en aucun cas être dépassées.

    Lors de l’assemblée interprofessionnelle suivante, le 16 mars 2010, en présence de la secrétaire générale Anne Demelenne, Gustave Dache est à nouveau intervenu.

    ‘‘J’ai participé à une assemblée convoquée à la Centrale Générale qui a été rechercher 13 millions d’euros en guise de réparation d’une injustice concernant les maladies professionnelles et les accidents du travail. Ce combat n’est d’ailleurs pas terminé. Il faut savoir critiquer la FGTB, mais il faut aussi savoir reconnaître quand la FGTB obtient un résultat positif, il faut savoir le souligner. (…) Avec la FGTB, nous avons fait une action à Bruxelles pour dénoncer le système de sanctions contre les chômeurs devant différents sièges de partis politiques. Nous sommes revenus bredouilles. Il y a trop longtemps que nous entendons des discours creux de la part de responsables politiques et syndicaux. Il est grand temps que la FGTB décide un plan d’action et de mobilisation anticapitaliste dans la perspective de la nationalisation des banques et des secteurs-clés de l’industrie. C’est de la lutte contre le régime capitaliste qu’il s’agit ici.

    ‘‘Mais pour la mise en œuvre de ce programme de planification et de nationalisation sous contrôle ouvrier, on constate de fortes réticences de la part de certains fonctionnaires syndicaux de la FGTB. Dans ce sens, je tiens à rappeler à mes détracteurs la déclaration de principe de la FGTB (de 1945) qui définit que le syndicalisme «estime que la socialisation des grands trusts bancaires et industriels s’impose et qu’il convient également d’organiser, de diriger et de contrôler le commerce extérieur. Rejetant l’idée de la gestion étatique ou bureaucratique, il entend que la gestion des entreprises nationalisées soit confiée aux travailleurs (techniciens, ouvriers et employés). Dans leur lutte pour la démocratie économique, les travailleurs déterminent successivement et librement les réformes de structures les mieux appropriées et les plus efficaces depuis la planification et le contrôle ouvrier jusqu’à la nationalisation et la collectivisation.’’

    Revenant ensuite sur les incidents de la précédente assemblée interprofessionnelle, Gustave Dache a déclaré: ‘‘On ne vient pas ici pour se faire insulter et, quand on a quelque chose à dire, ce n’est pas au café qu’il faut le dire mais ici, à la tribune, devant tout le monde. (…) Nous avons le droit et la liberté d’exprimer nos critiques même si elles ne plaisent pas à certains. Ils doivent nous répondre avec des arguments politiques et syndicaux et pas en nous disant qu’ils n’acceptent plus la critique.’’La secrétaire générale Anne Demelenne est intervenue à la fin des débats pour dire ‘‘Moi, j’ai un grand respect pour les anciens, car s’ils n’avaient pas été là avant, nous ne serions pas là aujourd’hui, ils méritent notre respect. Effectivement, la FGTB est une organisation démocratique où on a le droit de prendre la parole. D’ailleurs, avant, il y avait un slogan qui disant : avec la FGTB, j’ai mon mot à dire’’

    Toutefois, ce n’était pas la première fois que de telles réactions avaient eu lieu. C’est même récurrent chez certains bureaucrates syndicaux réformistes qui ont des tendances typiquement staliniennes.

    Ces fonctionnaires syndicaux qui se croient au dessus des statuts de la FGTB réagissent avec un grand mépris contre tous ceux qui pensent différemment d’eux et qui préconisent de revenir aux méthodes traditionnelles de la FGTB, c’est-à-dire l’action directe et la lutte des classes. Sans doute parce qu’ils sont à court d’arguments.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop