Tag: Bologne

  • Un enseignement gratuit et de qualité !

    Renforcer le pouvoir d’achat par un salaire étudiant et…

    Le début d’une nouvelle année scolaire peut peser très lourd financièrement pour beaucoup d’étudiants et pour leurs parents. Il n’y a pas seulement les minervals à payer mais aussi des syllabus et des livres, le loyer et la garantie pour un kot,… La diminution du pouvoir d’achat risque de réduire dans beaucoup de ménages la possibilité de faire des études supérieures. Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA – l’organisation étudiante du MAS) s’opposent à cela. C’est pourquoi nous participons à « Respacte », une campagne large contre la hausse des frais d’études.

    Respacte veut notamment organiser une nouvelle enquête pour chiffrer les vrais coûts des études supérieures. Une étude précédente de la FEF (Fédération des Etudiants Francophones) avait montré qu’un étudiant avec kot paie facilement entre 10.000 à 12.000 euros par année d’études, un étudiant qui vit à la maison entre 7.000 et 9.000 euros ! Mais tandis que le coût des études ne cesse de monter, les bourses d’études, elles, ne sont pas adaptées…

    Depuis la mise en oeuvre des réformes de Bologne, l’enseignement supérieur a connu une commercialisation poussée. Celle-ci favorise un petit groupe d’institutions « d’élite » avec, comme conséquence, que pour un certain nombre de formations master-après-master, les minervals atteignent déjà parfois 9.000 euros ! Ce n’est là que le premier pas vers des augmentations généralisées des minervals. EGA lutte pour un enseignement gratuit et de qualité.

    A coté des minervals, il y a encore les frais de transport, d’hébergement, de nourriture,… Les « réformateurs » néolibéraux de l’enseignement évoquent souvent la « mobilité » des étudiants quand ils plaident les avantages du regroupement des universités. Mais jamais ils ne parlent des moyens pour faciliter le transport des étudiants. Il existe des mesures limitées en matière de transports publics, mais elles devraient être élargies vers un transport public gratuit et de qualité pour tout le monde. Sur le plan du logement, EGA lutte pour plus de « kots » et de maisons sociales.

    Pour offrir une indépendance aux jeunes, il nous faut un salaire étudiant pour garantir que tout le monde puisse avoir accès aux études supérieures et y consacrer le temps nécessaire. Un jeune issu d’une famille qui doit faire de grands efforts pour qu’il puisse étudier est soumis à une forte pression et risque de choisir des études plus courtes et économiquement plus rentables plutôt que celles qui l’intéresseraient le plus.

    Si nous voulons rendre les études accessibles pour tout le monde, nous devrons rompre avec la logique néolibérale du marché qui veut transformer les universités et les hautes écoles en sous-traitants des grands multinationales. Pour cela, davantage de moyens publics pour l’enseignement sont nécessaires : augmenter le budget pour l’enseignement vers 7% du PIB serait déjà un beau début.

    Des revendications pareilles ne peuvent pas être coupées de la lutte du mouvement ouvrier contre la logique du capitalisme. Dans l’intérêt de tous les étudiants, le mouvement étudiant doit se lier avec les actions syndicales sur le pouvoir d’achat et y présenter ses revendications spécifiques.

    EGA est bien présent dans la lutte pour un enseignement gratuit et de qualité. N’hésite pas à nous rejoindre !


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  • Tous ensemble contre le ‘Plan Stratégique du Recteur’ !

    ULB

    Depuis quelques mois déjà, le recteur de l’ULB, M. Ph.Vincke, concocte un plan de réformes concernant la politique à mener dans les années à venir sur notre université. Enrobé d’une myriade de phrases aux consonnances attractives («promotion de la réussite», «défense de l’égalité des chances»,…), ce plan, appelé le ‘Plan Stratégique du Recteur’, n’est rien d’autre qu’une nouvelle attaque en règle contre la qualité de notre enseignement, attaque dont l’étendue porte directement atteinte à de larges pans de la vie de notre université et franchit un pas supplémentaire vers la privatisation. Un document présentant ce Plan Stratégique a fait l’objet d’une discussion lors du Conseil d’Administration du 18 février, et devrait être remis sur la table pour être soumis à approbation lors du prochain CA, le 21 avril.

    Etudiants de Gauche Actifs-ULB

    Ce plan est défini comme une « feuille de route pour les prochaines années» définissant 10 axes stratégiques visant à promouvoir une « attitude proactive » face au paysage universitaire de plus en plus complexe auquel doit faire face l’ULB. Pratiquement, il s’agit d’un panel de mesures néo-libérales visant à positionner l’ULB dans le contexte de compétition internationale que se livrent les établissements supérieurs et universitaires entrés dans l’ère Bologne.

    Le recteur affirme dans son projet que l’ULB applique une « politique sociale », visant à « donner à chaque étudiant, quelle que soit son origine, une chance réelle de réussite ». Le recteur a visiblement la mémoire bien courte : les dernières années ont été marquées par une série d’attaques profondément anti-sociales de la part des autorités universitaires de l’ULB. La privatisation de nombreux services sur l’université (restaurants, foyer étudiant, service de nettoyage, sécurité, …) n’en est qu’un seul exemple. Les prix de plus en plus élevés des logements et autres services alloués aux étudiants sont autant d’obstacles supplémentaires aux moins fortunés d’entre nous pour pouvoir étudier dans de bonnes conditions. Un nombre croissant d’étudiants sont ainsi forcés de travailler à côté de leurs études pour subvenir à leurs besoins. Selon une étude comparative réalisée l’an dernier, globalement les étudiants-salariés ont 40% moins de chances que les autres de réussir leurs études. Cela ne correspond pas vraiment à notre vision d’une « politique sociale. »

    L’ULB : vers une université d’élite ?

    Les politiciens traditionnels et les recteurs n’hésitent plus à recourir régulièrement au terme d’ « universités d’élite » lorsqu’ils évoquent le processus de Bologne. Pour ceux qui s’en souviennent, l’ancien recteur de l’ULB De Maret avait déjà déclaré : « Le 21ème siècle sera le siècle des universités d’élite. L’ULB en fera partie ». Le ‘Plan Stratégique du Recteur’ s’inscrit exactement dans cette logique. L’insistance avec laquelle ce dernier fait référence au système des ‘rankings’ internationaux (c’est-à-dire les classements mondiaux des universités les plus prestigieuses) est éloquente à ce titre. La direction de l’ULB veut jouer dans la cour des grands, afin d’être capable de rivaliser avec les autres universités européennes et américaines, et élever sa place dans le ‘hit-parade’ des universités les plus élitistes. Ne soyons pas dupes ! Les critères de ces classements ne sont pas basés sur des aspects démocratiques ou sociaux, mais sur des critères de prestige, d’élitisme et de sélection qui poussent les universités et Hautes-Ecoles à attirer les étudiants dont les chances de réussite sont les plus grandes, c’est-à-dire avant tout les étudiants issus des milieux les plus fortunés. Ce qui se dessine derrière cette compétition internationale est de plus en plus palpable : un enseignement à deux niveaux, avec d’un côté des institutions de pointe accessibles uniquement aux surdoués et aux étudiants riches ; de l’autre, des institutions de second rang sous-financées pour la masse des étudiants issus de milieux plus modestes. Une telle logique a donc un prix : un simple coup d’oeil sur les montants exorbitants des minervals et droits d’inscription exigés dans les prestigieuses universités anglo-saxonnes suffit pour s’en convaincre.

    Suppression massive de cours en perspective

    Selon le recteur, « la promotion de la réussite et de l’égalité des chances passe aussi par une réflexion approfondie sur l’harmonisation de notre offre d’enseignement avec les ressources humaines dont nous disposons. » Il n’est malheureusement pas expliqué comment le recteur va s’y prendre pour promouvoir la réussite en tronçonnant dans l’offre des cours disponibles : en effet, tel est bien l’idée qui sous-tend cette « harmonisation ». Selon les propres dires du recteur, « Aujourd’hui, les ressources humaines dont nous disposons dans le Corps académique et le Corps scientifique devraient nous permettre d’offrir un ensemble d’environ 2500 cours de 2 ou 3 ECTS. Or, actuellement nous en offrons entre 4000 et 5000 dans nos programmes…Il n’y aura pas de miracle, nous ne recevrons pas de la Communauté française 50 nouveaux professeurs. Il faudra réfléchir à notre offre d’enseignements et la revoir à la baisse quitte à développer des partenariats avec des universités voisines pour rationnaliser l’offre d’enseignement… »

    Une rationnalisation de l’offre des cours, cela signifie concrètement faire des économies sur le dos des étudiants et du personnel. Etrangement, peu de publicité a pourtant été faite envers ces derniers afin de les avertir que cette politique d’« harmonisation » a déjà commencé depuis plusieurs mois : certains cours de la filière indo-européenne par exemple (Sanskrit, Iranien ancien, Grammaire comparée), ont été largement réduits en nombre d’heures, voire supprimés. Et ce n’est qu’un début. Dans la logique d’un enseignement davantage orienté vers le marché, les orientations qui ne sont pas intéressantes pour les entreprises, à vocation plutôt sociale ou intellectuelle, passeront progressivement à la trappe. C’est dans la même optique que le ministre Vandenbroucke prépare un nouveau plan de rationalisation dans l’enseignement supérieur et universitaire flamand, visant à supprimer toutes les orientations qui comptent moins de 115 étudiants. Quelques 130 formations sont ainsi menacées, essentiellement dans les filières artistiques et scientifiques.

    Notre université n’est pas un marché !

    La conception néo-libérale de l’éducation est celle d’un produit de marché plutôt que d’un service public. Résultat des courses : en trois décennies, le financement public de l’enseignement a littéralement fondu, alors que, en toute logique, les besoins générés par l’augmentation du nombre d’étudiants aurait dû impliquer une courbe dans le sens opposé. En 1980, le gouvernement dépensait encore 7 % du PIB pour l’enseignement. Depuis, ce pourcentage a chuté à 4,9 %. C’est pourquoi, depuis des années déjà, EGA met en avant la revendication d’un refinancement public de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB.

    La diminution de la participation de l’Etat au financement de l’éducation sert de credo aux autorités rectorales pour justifier les mesures d’austérité ainsi que le recours à des modes de financement ‘alternatifs’. En clair, il s’agit de plus en plus d’aller chercher les fonds dans la poche des étudiants ou dans le secteur privé.

    Le recours au financement privé est précisément la voie prônée par le rectorat pour refinancer la recherche. Arguant des ressources limitées de la Communauté Française, le recteur propose ainsi le développement d’une politique de « fundraising », dont la première campagne débuterait lors de la rentrée académique 2009-2010. Le fundraising consiste à aller faire la quête -essentiellement auprès des entreprises- pour leur demander des fonds. Les conséquences d’une telle politique sont évidentes: une orientation de la recherche vers les intérêts de profitabilité des entreprises, une dégradation du statut des chercheurs, etc.

    Liberté d’expression menacée

    L’application de mesures néo-libérales sur notre campus ne peut que susciter des réactions de plus en plus larges de la part des étudiants et du personnel. C’est pourquoi les autorités universitaires se préparent à des lendemains plus ‘agités’ : le rectorat entend pouvoir museler toute velléité de résistance de la part de la communauté universitaire. C’est dans cette logique qu’il faut comprendre les récentes mesures restreignant la liberté d’expression sur le campus : auditoires payants et difficilement accessibles pour les étudiants comme pour les enseignants en-dehors des cours, difficultés à pouvoir diffuser des tracts sur l’avenue Paul Héger, espace d’affichage restreint, paperasse administrative de plus en plus lourde, interdiction de toute action sur le campus sans autorisation préalable du recteur trois semaines à l’avance, etc.

    Quelle réponse ?

    Les mesures proposées par la direction de l’ULB ne peuvent se comprendre que placées dans un contexte plus général. En effet, l’université n’évolue pas en vase clos, et les étudiants ne sont pas les seuls à subir des attaques. Alors que de plus en plus de travailleurs et d’allocataires sociaux sont confrontés au problème du pouvoir d’achat, et que les grosses entreprises réalisent des profits gargantuesques, la déclaration gouvernementale de Leterme Ier entend encore renforcer la flexibilité sur le marché du travail, accélérer la chasse aux chômeurs et arroser le patronat de nouveaux cadeaux fiscaux. Nous ne pouvons dissocier ces attaques de celles qui sont menées dans l’éducation : les unes commes les autres sont destinées à satisfaire la soif de profit d’une minorité de capitalistes et d’actionnaires, pendant que la majorité des travailleurs et des jeunes subissent une dégradation perpétuelle de leurs conditions de vie, de travail et d’études. Tous les partis politiques traditionnels adhèrent à cette logique néo-libérale, y compris ceux qui prennent la peine de se voiler d’un vernis ‘social’. Il suffit de dire que les ministres prétendûment ‘socialistes’ sont depuis des années à l’avant-poste pour mener les assainissements dans l’enseignement, qu’il soit primaire, secondaire ou supérieur.

    C’est pourquoi il est indispensable d’élargir notre combat aux travailleurs, ainsi qu’à la construction d’un outil politique indépendant du patronat, un parti qui puisse réellement relayer nos intérêts. L’an dernier, lors de la lutte qui émergea à l’ULB contre la vente des kots et de la moitié des terrains de la Plaine, les syndicats, le personnel et le corps académique n’ont à aucun moment été appelés à soutenir et à s’impliquer dans la lutte. Nous pensons qu’il s’agissait là d’une erreur que nous ne pouvons réitérer ; si nous voulons lutter de manière efficace, il sera indispensable de lier nos luttes à celles du mouvement ouvrier, notamment celles qui se mènent en ce moment même pour une revalorisation du pouvoir d’achat.

    • Non au Plan Stratégique du Recteur ! Aucune suppression de cours ! Luttons pour la défense de chaque emploi !
    • Non au processus de Bologne et à la marchandisation de l’enseignement ! Stop aux privatisations des services sociaux ! Pas d’ingérence du secteur privé sur la recherche !
    • Non aux augmentations des droits d’inscriptions ! Pour un salaire étudiant !
    • Pour un refinancement public et massif de l’enseignement à tous les niveaux, à hauteur de 7% du PIB minimum !
    • Pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous et toutes !
    • Solidarité avec les luttes des travailleurs ! Pour une augmentation généralisée des salaires et des allocations !

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  • Hausse des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur ?

    Dans son nouveau rapport sur la Belgique, l’OCDE plaide pour une hausse des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur. Cette opération drastique aurait deux ‘avantages’ considérables. D’un côté, l’enseignement supérieur aurait plus de moyens et, de l’autre, les institutions d’enseignement supérieur pourraient exacerber la concurrence. « Il est important », écrit le rapport, « que les frais soient augmentés substantiellement pour qu’ils puissent devenir une source de financement importante de l’enseignement supérieur ».

    Stefanie Lagae

    L’enseignement devient un ‘marché’

    Ce n’est pas un hasard si cette idée est lancée maintenant. D’ici 2012, le paysage de l’enseignement européen doit être adapté à l’économie de marché, un objectif déjà avancé dans les accords de Bologne. Ceux-ci ont été signés en 1999 par tous les ministres de l’enseignement en Europe et visent la transformation de nos universités sur le modèle anglo-saxon afin de les préparer à la concurrence au niveau européen et international.

    Le plan Vandenbroecke pour l’enseignement flamand, contre lequel des milliers d’étudiants protestent, n’est rien d’autre que la partie financière de ces réformes. Sous cette pression, les institutions devront dorénavant se concurrencer pour décrocher une partie du budget gouvernemental. Ce budget n’est pas encore fixé d’ici 2012, mais devra progressivement céder la place au capital privé : des entreprises, ou les étudiants eux-mêmes.

    Si nous partageons le constat de l’OCDE sur le manque de moyens pour l’enseignement, nous ne sommes pas d’accord avec les objectifs mis en avant par cette organisation. Nous sommes en faveur de plus de moyens publics. Depuis 25 ans, la part de l’enseignement dans le budget a baissé systématiquement. Alors que 7% du PIB étaient dépensés pour l’enseignement en 1980, ce n’était déjà plus que 4,9% en 2005. Les coûts liés aux études ont augmenté en moyenne de 40% à 60% entre 1986 et 1999.

    Accès démocratique en danger

    Plus de la moitié des étudiants travaillent afin de financer leurs études. Selon certaines enquêtes, des étudiants salariés ont 40% de chances en moins de réussir. Une augmentation des frais d’inscription rendra l’accès à l’enseignement supérieur encore plus difficile pour beaucoup de jeunes. L’enseignement supérieur ne doit pas devenir un privilège des familles aisées qui ont suffisamment de moyens, mais doit au contraire devenir accessible à tous et à toutes.

    En Grande-Bretagne, les étudiants paient jusqu’à 6.000 euros pour s’inscrire à une université. La logique sous-jacente est que les étudiants décrocheront ainsi un diplôme avec lequel ils accèderont plus facilement à une belle carrière avec un salaire élevé. Les étudiants peuvent aussi demander un prêt sans intérêt qu’ils devront rembourser dès que leur revenu annuel s’élève à plus de 22.500 euros.

    Cela aura pour conséquence que beaucoup d’étudiants termineront leurs études avec une dette de plus de 30.000 euros, avant même d’avoir trouvé un premier emploi ! 70% des étudiants anglais travaillent à mi-temps tout au long de leurs études. Une autre conséquence de cette politique, c’est l’augmentation de la prostitution des étudiantes. Dans ce ‘secteur’, les étudiantes peuvent gagner rapidement beaucoup d’argent, ce qui leur laisse plus de temps pour étudier. Depuis 2000, on constate une hausse de 50% du nombre d’étudiantes qui subviennent à leurs besoins de cette façon. C’est ça la perspective que nos politiciens ont à offrir aux étudiants de demain ?

    Que feront ‘nos’ ministres de l’enseignement ?

    Les ministres flamand et francophone de l’enseignement supérieur, Frank Vandenbroucke et Marie-Dominique Simonet, ont réagi de façon mitigée aux propositions de l’OCDE. Les élections sont en vue. Il est pourtant clair que tous les partis traditionnels se retrouvent entièrement dans la logique néolibérale de l’OCDE.

    Du côté francophone, Marie-Dominique Simonet a interdit les ‘droits d’inscription complémentaires’ (DIC) dans les hautes écoles, mais cette interdiction ne sera pleinement effective… que d’ici 10 ans ! En revanche, elle a légalisé les ‘droits administratifs complémentaires’ (DAC). Même si le minerval augmenté des DIC et des DAC ne pourra plus dépasser les 778 euros, ça reste un montant élevé pour les étudiants des hautes écoles. En effet, il correspond au minerval en vigueur à l’université. Or, les étudiants des hautes écoles proviennent généralement de milieux plus défavorisés que ceux des universités.

    Les représentants étudiants officiels du VVS ou de la FEF s’opposent à toute hausse des frais d’inscription. Nous saluons toutes les actions contre de telles hausses. Pour cela, il faut une opposition aux partis traditionnels et la construction d’un parti combatif qui défende les intérêts des jeunes et du personnel. Le CAP peut devenir un tel instrument.

    Dans cette optique, les Etudiants de Gauche Actifs (EGA-ALS) ont décidé de faire une coalition avec le CAP lors des élections pour le conseil étudiant à la VUB. Nous sommes convaincus que seules nos luttes peuvent mettre un terme aux hausses des frais d’inscription. Le budget de l’enseignement doit être relevé à 7% du PIB. L’enseignement est un droit, pas une marchandise !

  • Protestation à l’ULB: une occasion gaspillée

    Enseignement

    Début octobre, la direction de l’Université Libre de Bruxelles a annoncé trois mesures qui ont fait l’effet d’une bombe à l’ULB. Les deux premières sont la vente d’une grande partie des terrains du campus de la Plaine et la privatisation des logements étudiants. La troisième mesure est l’introduction d’une carte électronique multifonction regroupant l’accès à tous les services sur le campus, comportant toutes sortes de données personnelles et détectable à distance.

    Laure Miège

    Cette carte menace les libertés individuelles mais représente surtout un coût démesuré : plus de 500.000€ pour l’installation, puis plus de 60.000€ chaque année. Quand on sait que, l’année passée, 312.000€ ont été supprimés du budget social, on comprend bien que le prestige prévaut sur l’accessibilité aux yeux de la direction…

    Une première Assemblée Générale s’est réunie le 16 octobre, qui a réuni plus de 1500 étudiants – une première depuis de nombreuses années – et a voté contre ces trois projets. Plus de 600 étudiants sont partis ensuite spontanément bloquer le conseil d’administration qui devait trancher la question quelques heures après.

    Deux jours plus tard, une nouvelle AG était convoquée, à laquelle plus de 700 étudiants ont participé, mais rendue stérile par les méthodes bureaucratiques de ceux qui la dirigeaient. Les discussions tournaient autour du prolème plus général qu’est celui du financement public et de la nécessité d’actions massives. Or, au moment de prendre une décision commune, les étudiants administrateurs pris de panique ont clôturé le vote en appelant les étudiants à se réunir immédiatement devant le rectorat (nous n’étions alors plus que 30 et l’action dura 15 minutes !).

    Cette attitude a contribué à pourrir le mouvement, à le démobiliser et à faire gagner la direction. En effet, le manque de clarté sur des perspectives pour le mouvement a mené beaucoup d’étudiants à se lasser, ne voyant comment ils pourraient y participer et montrer leur désaccord, et à ce que diverses initiatives prennent place (assemblée quotidienne, occupation d’un auditoire, tags,…) sans engager ni obtenir une approbation large dans la communauté universitaire.

    Un comité fut élu à une AG de seulement 200 étudiants environ le 9/11. Cette assemblée a voté pour des revendications plus larges (telles que le refinancement massif de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB, contre la répression policière sur le campus, …) et une grève (en solidarité avec les actions du primaire et du secondaire exigeant plus de budget) la semaine suivante. Les mêmes qui avaient envoyé l’énorme potentiel dans le mur ont là encore joué un rôle complètement démobilisateur. A cela s’est ajoutée une campagne mensongère d’ampleur menée par les autorités. Le tout a eu pour résultat que le blocage a été un échec complet. Il faut savoir qu’au sein du comité, notre organisation étudiante (Etudiants de Gauche Actifs) appelait à faire des piquets informatifs et non un blocage total, vu le rapport de forces, mais nous avons été minoritaires sur ce point.

    Finalement, les jeunes les plus investis dans ce mouvement ont été pour la plupart cassés, désillusionnés, et les AG ont eu de moins en moins de participants. Il est important de tirer un bilan du développement de cette lutte (voir nos articles sur www.gauche.be) afin de ne pas laisser passer les mêmes erreurs à l’avenir.

    Ce n’est que par un rapport de forces conséquent que l’on pourra obtenir des victoires sur nos revendications. En effet, les syndicats, le personnel, le corps académique n’ont à aucun moment été appelés à soutenir et à s’impliquer dans cette lutte. Seul EGA a mené la discussion avec le personnel et les syndicats sur la nécessité de l’unité dans le mouvement. La lutte pour un enseignement de qualité et accessible à tous doit être portée par l’ensemble des travailleurs et des jeunes.

    Pourquoi ces mesures ?

    Les mesures proposées par la direction de l’ULB ne peuvent se comprendre que placées dans un cadre plus général.

    Le premier élément est la faiblesse des moyens alloués aux universités et aux hautes écoles par le budget de la Communauté française qui oblige chaque établissement à chercher des rentrées financières à l’extérieur (sponsoring, privatisation de services,…).

    L’autre, c’est le processus de Bologne, qui se concrétise de plus en plus au niveau européen,et qui conduit à un enseignement à deux vitesses : d’une part, des universités « de luxe » dotées de gros moyens, rivalisant entre elles sur le marché international, mais que le coût élevé des inscriptions et des études réservera aux plus riches et, d’autre part, des écoles « de seconde zone » destinées au marché régional, dont le diplôme coûtera moins cher mais ne vaudra rien.

    L’éducation supérieure sera ainsi placée sous le joug de la compétitivité et de la rentabilité…

  • MANIFESTATION VENDREDI 27/10 à 14h

    Tract EGA

    Vous avez sans doute vu ou participé aux appels de 2 assemblées générales les 16 et 19 octobre. Le 16, le BEA avait appelé les étudiants à se réunir pour voter contre 3 projets qui risquaient de passer au Conseil d’Administration. Ces 3 projets sont les suivants :

    • Introduction d’une carte électronique pour tous les étudiants et le personnel, lisible à distance et reliée à une base de données centralisée. Coût : + de 500 000€ la première année, puis + de 60 000 chaque année (rappelons que l’an passé, + de 300 000 € ont été supprimés du budget social !) ;
    • Vente d’une grande partie des terrains et de certains bâtiments de la Plaine. (afin de pouvoir financer la construction de nouveaux auditoires, mais en réalité à la place des infrastructures sportives) ;
    • Privatisation et mise en bourse des logements étudiants.

    Les autorités prétextent le manque de financement de la part de la Communauté française. Mais plutôt que d’appeler la communauté universitaire à exiger plus de moyens, la direction préfère attaquer une fois de plus les conditions de vie, de travail et d’études sur l’université, en appliquant des mesures néolibérales dictées par le décret de Bologne (vers un enseignement élitiste, rentable, compétitif …).

    Il y a effectivement un manque crucial de financement dans l’enseignement (de même que dans tous les services publics). Dans les année ’70, le budget consacré à l’enseignement représentait plus de 7% du PIB, tandis qu’aujourd’hui -avec un nombre d’étudiants qui ne fait qu’augmenter chaque année- le budget ne représente que 4,9 % du PIB.

    Ce n’est pas une situation nouvelle : il y a 2 ans, les Hautes Ecoles sont parties en grève et ont manifesté à cause du manque de financement qui dégradait complètement leurs conditions d’études. Après 6 semaines de grève, la Fédération des Etudiants Francophones est allée négocier quelques miettes à la Communauté française. De plus, ce mouvement est resté isolé aux seules Hautes Ecoles. Cet exemple doit nous aider à construire le mouvement qui a démarré à l’ULB. Nous ne devons pas nous arrêter aux premières négociations entre représentants étudiants et autorités, nous devons lutter jusqu’au rejet définitif des trois dossiers. Ensuite il est crucial d’élargir le mouvement à toute la communauté universitaire à l’ULB puis à l’ensemble de écoles, lycées, universités, hautes écoles, …

    Il est pourtant regrettable que jusqu’ici, les AG se soient passées de manière complètement anti-démocratique. Ces AG ont pourtant rassemblé un grand nombre d’étudiants, une mobilisation rarement atteinte à l’ULB depuis des années. Ensuite, ce potentiel a été gâché, car il n a pu réellement s‘exprimer et se positionner vis-à-vis des points nouveaux avancés lors des débats. Pour les organisateurs, il fallait surtout faire une action dans l’immédiat plutôt que de construire un mouvement large et combatif bien organisé. Jeudi 19 octobre, au moment où la salle demandait à voter les revendications et les actions proposées, le BEA a coupé court au vote en proposant une série d’actions immédiates qui ont abouties à un rassemblement de 30 personnes devant le rectorat, alors que 600 personnes était présentes à l’AG. Il est impératif qu’un comité large prenne place et soit élu dans une assemblée générale pour organiser les futures actions et défendre les revendications votées par la communauté universitaire. Ce comité ne doit pas être limité, il doit être ouvert à tous et organisé démocratiquement.

    A terme, seule une grève élargie à tout les secteurs de l’enseignement peut imposer un rapport de force effectif pour nos revendications :

    • Pour un enseignement gratuit, de qualité pour tous !
    • Non aux privatisations des services publics !
    • Stop à la répression sur le campus !
    • Unité entre étudiants et travailleurs dans la lutte !
    • Reprise et contrôle des services privés sur l’ULB par la communauté universitaire!
    • Pour un refinancement public : 7% du PIB pour l’enseignement.
  • ULB : encore des solutions néolibérales au problèmes de financement !

    Face à un budget public limité, la direction de l’ULB prend une nouvelle fois des mesures libérales pour combler le manque d’argent nécessaire au développement de l’institution. Après la privatisation de nombreux services sur l’université (restaurants, foyer étudiant, service de nettoyage et maintenant la sécurité, …), l’ULB a prévu en Conseil d’administration (C.A.) de vendre une grande partie des terrains du campus de la Plaine (échéance le 31 décembre) et de privatiser les logements étudiants.

    En parallèle les autorités relance le projet d’une carte multifonctions coûteuse (plus de 500 000€ la première année puis plus de 60 000€ chaque année) et dangereuse (contrôle des accès, base de données élargies et centralisée concernant les utilisateurs). Ces mesures ne résorberont aucunement les problèmes financiers de l’ULB à long terme (une fois les terrains vendus et l’argent dépensé), et la sicafisation des logements étudiants nous fera perdre à terme la propriété de ce service aux étudiants. L’année prochaine, les problèmes seront les mêmes, allons nous devoir alors subir une nouvelle hausse du minerval ?

    En opposition à cela, un mouvement universitaire est parti en votant en Assemblée Générale (16 octobre) le rejet de ces trois projets puis en envahissant le C.A. du même jour, empêchant ainsi leur application. A la suite de cela, le mouvement a par contre était ralenti par une mauvaise direction bureaucratique incapable de convaincre et d’impliquer dans un mouvement combatif les étudiants venus en masse aux A.G. (1500 le 16, 600 le 19/10). Les A.G. non démocratiques notamment ont éloigné les étudiants des prises de décision sur la direction du mouvement et les actions à entreprendre. Il en est ressorti un essoufflement de la mobilisation et un manque de coordination entre les actions isolées. Devant une telle situation, nous avons toujours mis en avant la constitution d’un comité d’organisation ouvert à tous, capable d’organiser la lutte.

    Depuis la semaine de la Toussaint, les différentes organisations et étudiants actifs dans le mouvement se sont mis d’accord sur la composition d’un tel comité qui a été approuvé par l’A.G. du 9 novembre. De cette même A.G. plusieurs choses sont ressorties. Premièrement, une première journée de grève bloquante a été votée pour le jeudi 16 novembre. Il est important de comprendre que pour faire valoir nos revendications nous devons tous ensemble construire un rapport de force conséquent pour faire pression sur les autorités qui nous tournent le dos et attaquent nos conditions d’études et de travail sur les campus.

    Ensuite, on a pu voir que le mouvement a perdu son soutient large de la première A.G. rarement atteint dans le passé. On peut y voir ici un manque d’information sur la portée de ces attaques et sur la nécessité de lutter. Nous vivons aujourd’hui les applications des politiques néolibérales menées en Belgique mais aussi partout en Europe.

    Le décret de Bologne notamment vise à instaurer une harmonisation de l’enseignement supérieur à l’échelle de l’Europe. Derrière cette réforme c’est un enseignement voué à la rentabilité, comme un simple produit de marché, qu’on nous impose. Ce qui se traduit par une marchandisation et une compétitivité entre différentes institutions ainsi que par la privatisation des services. Dans cette optique on essaye de nous imposer une université de prestige, capable de rivaliser avec les autres universités européennes. Les dépenses inutiles comme une carte multiservices mais aussi l’évacuation des services moins rentables (-363 000€ dans le budget social de l’ULB) rentrent dans ce plan pour construire une université élitiste et prestigieuse accessible à une minorité privilégiée. L’université se formate aux demandes du marché pour satisfaire encore un peu plus les patrons capitalistes. De plus aucun parti traditionnel ne nous défendra puisqu’ils défendent tous cette vision et ces politiques néolibérales. Il nous faut donc construire un mouvement de lutte combatif capable de faire valoir nos revendications et fonder un nouveau parti des jeunes et des travailleurs, à gauche d’écolo et du PS pour défendre les intérêts de la population.

    Les étudiants ne sont pas les seuls à subir ces attaques, c’est pourquoi il nous faut élargir ce combat aux travailleurs mais aussi aux autres universités, hautes écoles et à l’ensemble des secteurs de l’enseignement. Il était urgent d’élargir les revendications du mouvement à un refinancement public de l’enseignement à 7% du PIB minimum (votée à l’A.G. du 9 novembre)! Nos revendications doivent être claires et non négociables !

    Etudiants et travailleurs ensembles pour la sauvegarde de nos acquis, pour un enseignement de qualité, gratuit, accessible à tous !

  • Le marché de l’enseignement bientôt accessible uniquement pour l’élite?

    L’enseignement toujours plus cher

    A l’aube des élections le ministre flamand de l’enseignement Frank Vandenbroucke (SP.a) a essayé de calmer les étudiants et le personnel. Il y a quelques semaines, le ministre a annoncé qu’à partir de 2010, l’enseignement supérieur recevra annuellement 100 millions d’euros de plus et que le personnel allait recevoir, entre autres, plus d’indemnités de congé (ce qui lui avait déjà été promis auparavant…).

    Christophe Michiels

    En théorie cela sonne bien, mais il ne suffit pas de revenir sur quelques mesures après une série de coupes d’austérité. Il est de plus en plus clair que la démocratisation de l’enseignement est violemment sous attaque.

    Trois ans après Bologne

    Cette année académique sera la troisième après la réforme de Bologne. Dans le cadre de celle-ci, les universités et les hautes écoles ont été réunies dans des associations, un nouveau système de crédit-points a été introduit et une structure de Bachelier-Maîtrise a été mise sur pied.

    Les réformes de Bologne visent essentiellement à la création d’un marché de l’enseignement européen concurrentiel avec le reste du monde. Cela n’est pas seulement notre avis, mais aussi celui du recteur de l’Université Catholique de Louvain au début de cette année académique. Mais pour lui, il ne s’agit pas d’une évolution néfaste.

    Le recteur a bel et bien critiqué le fait que trop d’universités existeront à l’avenir en connaissant une pénurie de moyens. Il souhaite donc assainir lui-même les différentes orientations et demander pour cela des moyens au secteur privé.

    “Rationaliser”?

    Le démantèlement des services publics s’appelle aujourd’hui la ‘rationalisation’. Hautes Ecoles et Universités doivent utiliser le plus “efficacement” possible les moyens dont ils disposent. A la KUB (Université Catholique flamande de Bruxelles), on en a vécu les conséquences concrètes : cette toute petite université qui n’est pas jugée assez “efficace” devra éliminer certains cours à partir de l’année académique prochaine. Qui plus est, la KUB devra s’allier à une grande association ou institution. Les victimes de cette”rationalisation” sont le personnel et les étudiants.

    Rationaliser signifie aussi qu’on doit faire plus avec moins de moyens. En 1980, 7% du PIB était alloué à l’enseignement, il s’agit maintenant de 4,9%. En fin de compte, on fait beaucoup moins avec moins de moyens…

    Etudier devient impayable

    En ce moment il y a un manque énorme de kots étudiants à bon marché, et pour la location des chambres pour étudiants à tarif social dans les universités, les files d’attente sont énormes. A Leuven, 4.000 chambres sont disponibles, mais 500 à 1.000 étudiants sont sur une liste d’attente. La VUB offre 1.300 chambres pour 9.000 étudiants, mais 250 attendent encore un logement. A Gand, 412 étudiants prennent leur mal en patience.

    Les coûts à la hausse pour étudier mènent à une hausse du nombre d’étudiants forcés de travailler à côté de leurs études. Une étude comparative montre que les étudiants-salariés ont 40% moins de chances de réussir. L’année passée, 87% des étudiants ont travaillé face à 59% en 1999. L’année académique passée, 90,4% des étudiants de 18 ans ont travaillé (y compris pendant l’été). Il y a quatre ans, c’était encore 72,5 %.

    Les bourses d’étude ne suffisent pas en soi. La bourse moyenne dans l’enseignement supérieur s’élève à 1499 euros, mais seule une infime minorité se voit accorder cette bourse. Des 157.000 étudiants qui demandent une bourse, seuls 34.000 l’obtiennent (23% des étudiants).

    Dans l’enseignement secondaire, 72.000 des 435.000 lycéens reçoivent une bourse de 164 euros en moyenne par an. Il y a quinze ans, le nombre de lycéens ayant une bourse d’étude était encore de 106.000, mais les plafonds de revenus n’ont pas changé depuis 1991. Beaucoup de parents doivent emprunter au début de l’année scolaire pour payer l’instruction de leurs enfants.

    Dans l’enseignement primaire et secondaire, on ne peut pas demander officiellement des frais d’inscription. La Constitution stipule que l’accès à l’enseignement est gratuit jusqu’à la fin de l’obligation scolaire. Il y a en revanche des frais liés à l’enseignement qui augmentent au galop.

    Entre 1989 et 1999 les frais dans l’enseignement secondaire ont augmenté de 55% hors ‘inflation et de 68% dans l’enseignement primaire. En moyenne, les frais pour la première année du primaire sont de 389 euros, de 857 euros pour la première année du secondaire et de 1265 euros pour la sixième année du secondaire.

    L’école n’est pas une usine

    Ces tendances sont encore renforcées par les réformes de Bologne. Dans cette logique orientée vers le " libre " marché, les écoles sont considérées comme des insititutions qui doivent fournir une main-d’oeuvre toute prête. Les orientations à intérêt plutôt sociétal ou intellectuel sont délaissées.

    Pour l’enseignement supérieur, Vandenbroecke veut rendre plus chères les années de spécialisation. Les bourses, comme aux Etats-Unis, ne seront offertes qu’aux meilleurs des meilleurs et non pas aux jeunes brillants mais financièrement défavorisés.

    Cela entraînera que la majorité de la population aura accès à une formation de base et qu’un enseignement complémentaire ne sera accessible qu’à une élite d’étudiants riches ou hyperintelligents.

    Il faut une résistance!

    Les diverses mesures de Vandenbroecke ont été acceptées par une partie des directions syndicales. Cela restreint les possibilités de lancer des actions. Par contre, nous sommes d’avis que la résistance est toujours nécessaire. La lutte pour plus de moyens dans l’enseignement en haussant le budget gouvernemental jusqu’à 7% du PIB est une lutte pour notre avenir.

    Le 25 octobre, une action nationale sera organisée à Leuven. 14h Grote Markt Louvain. Action suivi par une réunion publique.

  • Décret Simonet = Restriction de l'accès à l'éducation

    Le décret " non-résidents" de Simonet, ministre de l’enseignement supérieur, a fait sa rentrée pour la première fois. Ce décret a pour vocation de réduire fortement le nombre d’étudiants non résidents en Belgique (presque 2000 étudiants sur 3.600 restent sans place), sous prétexte que ce n’est pas aux belges que revient le financement de leurs études. En réalité, la portée de ce décret est bien plus large.

    Un étudiant français EGA

    Premièrement ces écoles n’ont jamais refusé les étudiants belges. Par contre si elles commencent à refuser les autres, le nombre global d’étudiants va diminuer et à terme le budget pour ces établissements aussi, ce qui signifie la dégradation de la qualité de l’enseignement : des postes vont être supprimés, des cours seront regroupés et les filières proposeront à terme moins de choix …

    Ensuite c’est bien sûr une attaque frontale qui vise l’accessibilité à l’enseignement. Nous devons tous lutter ensemble pour un enseignement supérieur gratuit et de qualité en Belgique comme en France et non pour l’application de Bologne en pensant que cette politique est surtout basée sur la mobilité des étudiants.

    Sous couvert d’ " harmonisation " ou d’ "uniformisation ", Bologne vise à appliquer les lois de libre marché à l’enseignement comme c’est le cas pour tous les services publiques. Si, en théorie, Bologne permet aux étudiants de se déplacer plus facilement, en pratique, ça l’est surtout pour une élite privilégiée qui pourra se payer des études sans cesse plus chères. Ce décret est un nouveau pas vers la privatisation et la commercialisation de l’enseignement qui doit devenir rentable. La ministre restreint l’accès aux étudiants non résidents en premier lieu afin de diviser pour mieux regner.

    Avec Bologne c’est bien l’accès à l’enseignement supérieur pour tous les étudiants qui sera progressivement sapé.

  • Camp Jeunes

    7-8-9 juillet

    Résistance Internationale – Etudiants de Gauche Actifs – Blokbuster


    Vendredi 7 juillet A partir de 10h

    Ouverture: LA RESISTANCE AU NEOLIBERALISME CROIT PARTOUT DANS LE MONDE

    Ateliers:

    > Job Mc Do, intérim, CPE,… Qu’ est-ce que l’ exploitation capitaliste ?

    Plus de flexibilité, cela signifie-t-il plus d’emplois ou plus de profits? Quels salaires sont trop élevés: ceux des travailleurs ou ceux des managers? Mondialisation et patriotisme économique: le capitalisme est-il un système viable ? Toujours plus de contrats précaires; comment obtenir des vrais emplois avec des vrais salaires?

    > Libéralisme, réformisme, religions et marxisme: Quelle vision du Monde ?

    Bush, Ben Laden : La religion détermine-t-elle la politique ? Clash des civilisations ou crise du capitalisme? Matérialisme ou idéalisme ? L’homme est-il un loup pour l’homme? Y a t-il des bons et des mauvais patrons ? Charité ou solidarité ?

    > L’oppresion de la femme, quelque chose d’ inévitable?

    Quelle est l’origine de la famille? L’éducation doit-elle reposer sur les épaules des parents? Des femmes chefs d’Etat, est-ce cela l’émancipation? Faut-il changer les hommes ou la société?

    > Qu’ est-ce que l’Etat ?

    Occupation militaire, Guantanamo et prisons secrètes en Europe: pour notre sécurité ou pour celle des multinationales? Pourquoi à nouveau des états d’urgences et des couvre-feu prennent-ils place ? Picanol, grand banditisme et délinquance, la justice est-elle la même pour tous ? Tolérance zéro, nettoyer les quartiers au karscher ou développer les services à la population, construire des logements décents pour tous,…?

    En soirée: projection grand écran. Film et Débat: THE TAKE

    Dans les années ‘90, la politique néolibérale a rempli les coffres des multinationales et de la classe politique corrompue en Argentine. L’économie argentine s’est écroulée comme un château de carte. Le gouvernement De La Rua (1999-2001) a tenté d’appliquer le programme du FMI. Une révolte de masse en Argentine contre le diktat du FMI a balayé 4 présidents en deux semaines fin 2001. Des milliers d’usines ont été abandonnées par les patrons qui ont foutu le camp les poches remplies de pognon. "The take", réalisé en 2004, relate le mouvement d’occupation d’entreprises par les travailleurs.


    Samedi 8 juillet

    Ateliers:

    > A la lumière de la révolution espagnole: Anarchisme ou Socialisme ?

    Guerre civile ou révolution ? Comment les captalistes en sont-ils arrivés à soutenir Franco? Front populaire ou front unique des travailleurs ? Quel rôle a joué l’URSS de staline ? Pourquoi la révolution espagnole a-t-elle échouée ?

    > Mai ‘68 et le parallèle avec la lutte contre le CPE

    Des universités à la grève de millions de travailleurs en France…l’autorganisation des jeunes et des travailleurs ? Réformisme ou révolution ? Quel rôle a joué le PCF ? Pourquoi le mouvement contre le CPE n’a-t-il pas abouti à la Grève Générale ? Qu’est-ce qui a manqué pour obtenir une victoire complète contre Chirac, de Villepin et Sarkozy?

    > L’ expérience de la Guerre du Vietnam pour le mouvement antiguerre

    Quelle similitude avec la guerre en Irak ? Pourquoi l’impérialisme américain a été forcé de retirer ses troupes ? Pourquoi le mouvement ouvrier irakien n’a pas la capacité d’organiser la résistance contre l’occupation, comme ce fut le cas au Vietnam? Quelle est la nature et le rôle des Al Sader, Zarqaoui & co. Va t-on vers une intervention militaire en Iran ?

    > La lutte pour le socialisme en Amérique Latine, de Che Guevara à aujourdhui !

    Che Guevara: plus important que son portrait, quelles sont ses idées ? Guérilla ou action de masse ? Chili et Nicaragua, pourquoi le capitalisme n’a pas été renversé ? Chavez et Morales vont-ils résoudre les problèmes sociaux? Populisme de gauche ou socialisme ? Quelle solution pour les masses en Amérique latine ?

    Après Midi: Détente et Sport: natation et détente au bord de l’eau, Match de foot, Volleyball, pétanque,..

    En soirée: BBQ

    Nuit: Fiesta

    Meeting: UNE NOUVELLE VOIE POUR LES JEUNES ET LES TRAVAILLEURS

    Y en a marre de la politique néolibérale. Le PS et le SP.a participent à tous les mauvais coups contre les acquis sociaux. Ils ont particpé à la casse des pré-pensions. Quel parti a représenté les centaines de milliers de travailleurs en grève? Avec le Plan Vandenbroucke et le Plan Arena, le PS et le SP.a veulent que l’enseignement deviennent une marchandise au service des entreprises. Pour arrêter les plans d’austérité et faire reculer les partis fascistes, nous avons besoin d’un nouveau parti des travailleurs. Des initiatives ont été prises pour construire une nouvelle force à gauche du PS-Sp.a et d’Ecolo-Groen.


    Dimanche 9 juillet. Nos Campagnes

    DES EMPLOIS, PAS DE RACISME ! «Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme» Malcom X

    Suite à la mort de Joe, un nombre important de remarques racistes ont été scandées par les politiciens. Le FN et le VB se régalent. Ce climat met en confiance les brutes fascistes pour exécuter leurs actes de violence comme à Anvers. Nous allons lutter contre la violence raciste, mais aussi contre ce système qui engendre le racisme. Les 4 grandes banques en Belgique ont fait un profit combiné de près de 10 milliards d’euros en 2005. Un petit groupe de capitalistes s’accaparent des profits exorbitants. Et cela tandis que la population est de plus en plus confrontée au manque de logements sociaux, à la désintégration du système d’éducation, à l’extension des emplois précaires et à l’affaiblisement du pouvoir d’achat. Le fossé entre riches et pauvres ne cesse de croître. Les patrons et leurs potes au gouvernement stimulent les idées racistes pour détourner l’attention sur cette contradiction. Le FN et le VB leurs emboitent le pas, et cachent les vrais profiteurs en pointant les immigrés comme responsables de la crise. Le racisme divise la jeunesse et les travaileurs. Cela affaiblit la capacité de riposte du mouvement ouvrier. Les politiciens traditionnels sont incapables d’arrêter l’extrême-droite. Au contraire, leur politique antisociale pousse toujours plus de gens à orienter leurs votes pour le VB ou le FN. Les partis fascistes sont les pires ennemis de la jeunesse et des travailleurs; ils veulent une politique néolibérale encore plus dure. Il nous faut une opposition de gauche crédible contre la politique antisociale. Nous voulons lancer une nouvelle campagne antifasciste du côté francophone ! BlokBuster apportera son expérience immense à sa construction et continuera ses actions en Flandre.

    7% du PIB pour l’ enseignement !

    Le plan Vandenbroucke, c’est une coupe sombre dans le budget de l’enseignement supérieur flamand. Actuellement, celui-ci est de 1,15 milliard d’euros alors que Dexia a réalisé un profit de 1,2 milliard d’euros en 2005. L’enseignement est un secteur sous-financé depuis des années. En 1980, 7% du PIB était consacré à l’enseignement. Aujourdhui moins de 5.6% du PIB y est encore consacré. Vandenbroucke veut appliquer la déclaration de Bologne et l’AGCS, un accord de l’OMC qui vise la privatisation de tous les services. Son plan vise à mettre les institutions en concurence sur le financement, ce qui les forcera à chercher des moyens dans le secteur privé et à reporter les coûts sur les étudiants. Pour accéder à l’université et aux écoles supérieures, on devra débourser des milliers d’euros pour les minervals comme aux Etats-Unis ou en Angleterre. Pour Vandenbroucke, la KUL doit devenir l’université réservée à l’élite. Une bonne partie des étudiants de Louvain n’auront ainsi plus accès à leur université. Certaines institutions seront plus accessibles que d’autres, mais cela se fera au détriment de la qualité de l’enseignement vu le manque de moyens. Les entreprises dicteront leurs lois aux institutions car celles-ci seront complètement dépendantes de leurs fonds. Du côté francophone, Arena propose un partenariat entre le public et le privé en ce qui concerne le financement des écoles. Pour le PS-SP.a, l’enseignement doit être centré sur le besoin des patrons et du marché du travail et non sur l’épanouissement de chacun. Le succès des manifestations à Bruxelles, Anvers et Gand a illustré que les étudiants et les membres du personnel ne sont pas dupes. Les délégués étudiants d’EGA et la délégation syndicale de la VUB ont joué un role moteur pour développer le mouvement.

    Ateliers (Matin) :

    > Qu’ est-ce que le Plan de Vandenbroucke? Un enseignement gratuit et de qualité pour tous: comment y arriver?

    > Comment stopper la violence fasciste ? Comment combattre le racisme et le fascisme ?

    Ateliers (Après Midi) :

    > Enseignement: Comment préparer au mieux la rentrée ? Après Bruxelles, Gand et Anvers, comment continuer?

    > Comment construire une Nouvelle Campagne antifasciste en Wallonie ? Quels types d’ actions entreprendre ?

    Clôture: NOTRE CAMPAGNE D’ETE


    LIEU? PRIX?

    Le Camp jeunes se déroulera à ZANDVLIET

    Le Camping se situe près d’Anvers, Train Anvers central: prendre le bus à la place Roosevelt

    L’ accueil, l’inscription et l’installation des tentes débutera vendredi à 10h, il faut amener sa tente, son matelas, son sac de couchage.

    Prix: 25 euros pour les trois jours, Cela comprend le logement, l’infrastructure et les repas

    + infos: 02.345.61.81 / 0472. 41.62.78

    Paiement possible par versement: 001-2260393-78 avec la mention "Camp 2006"

  • La mobilisation a commencé contre le Plan Arena

    Ce jeudi 4 mai 2006, dans les rues de Liège, s’est déroulée une manifestation étudiante de 500 personnes contre le plan Arena. Cette manifestation fut précédée de plusieurs blocages d’écoles secondaires. Le secrétaire de la fédération liégeoise du PS a reçu une délégation qui a exprimés ses revendications.

    C’est à l’appel du CEL (Comité Etudiant Liégeois) se sont mobilisés des lycéens de 6 écoles secondaires liégeoises (Athénées de Waha, Liège 1, Herstal, Flémalle, Don Bosco, Saint-Luc) contre le plan Arena.

    Pour rappel, ce plan est un « refinancement de l’école » prévu par la ministre PS de l’enseignement francophone. Il faut noter que l’état ne peut plus refinancer l’enseignement lui-même depuis le traité de Bologne en 1999. Ce projet consiste donc en un PPP (Partenariat Public Privé) c’est-à-dire que l’Etat demande aux banques d’investir de l’argent (ici 1 milliard d’euro) remboursé au taux le plus élevé (9%) sur une durée variable (ici 27 ans, ce qui nous fait un total de 2,5 milliards d’euro à rembourser…) Mais ce n’est pas tout. Seules 10 à 15% des écoles seront « refinancées »… et choisies selon le nombre d’élèves par rapport à la surface disponible. Ce ne sont donc pas nécessairement les écoles les plus défavorisées qui seront les plus rapidement refinancées !

    Enfin, il y a un vrai risque de privatisation des écoles… Les entreprises auront des droits sur les écoles rénovées tant que l’Etat ne les aura pas remboursés…

    De plus, selon Michel Daerden, ministre PS du budget wallon, « les écoles ne pourront pas rembourser elles-mêmes la dette. Il faudra donc qu’elles trouvent d’autres sources de revenus » Peut-être pensait-il a un prix d’entrée ou encore à diverses taxes sur le prêt des livres?

    L’initiative a débuté avec une pétition, qui a réuni 2.000 signatures (et qui a fini sur le bureau d’Arena, et probablement ensuite dans sa corbeille à papier) pour une véritable aide financière dans les écoles (constatant de réels problèmes de chauffage suite à l’augmentation du prix du pétrole notamment).

    Cette grève a été appliquée sur Herstal, Don Bosco et Waha, même si la dernière des trois fut la seule réelle réussite. Après un départ difficile du Jardin Botanique, réunissant les élèves de Don Bosco et Waha, nous nous sommes rendus à Liège 1, une première fois, afin de rallier davantage d’étudiants à notre cause, mais en vain, le proviseur ayant bloqué toutes les portes.

    Après un rassemblement place Saint-Lambert pour se réunir avec les élèves de Flémalle et Herstal déjà présents, nos sommes retournés à Liège 1, et cette fois, nous avons réussi à ramener une centaine de personne. Enfin, direction le siège du PS à Liège, afin de faire entendre nos revendications.

    Le CEL se repose un peu, examens obligent, mais les négociations, elles, vont bientôt commencer. Nous demandons le retrait pur et simple du plan Arena, et que l’enseignement soit refinancé réellement par l’argent public.

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