Tag: Bologne

  • France et Pays-Bas.

    France et Pays-Bas

    En France et aux Pays-Bas, ils ont voté respectivement à 55 % et 61 % contre la Constitution Européenne. C’était surtout un vote d’opposition des travailleurs et des jeunes. Alors que tout l’establishment politique appelait à voter pour la Constitution.

    Qui a voté contre?

    66 % des français qui gagnent moins de 1.500 euros par mois ont voté contre. Parmi ceux qui gagnent plus de 3.000 euros, il y avait une majorité de votes pour.

    Dans 18 des 25 régions françaises, la différence est claire. Ce sont les régions où les travailleurs sont traditionnellement les plus forts : Nord, Haute Normandie, Languedoc-Roussillon et les départements du sud de la France. Dans le Pas-de-Calais il y a eu 69,5% contre. Dans les banlieues des grandes villes, le camp du « Non » a récolté plus de 70%.

    Le camp du « Non » récolte en outre une majorité parmi les travailleurs à temps partiel, surtout chez les jeunes. Les 18-29 ans ont voté contre à 62 %. Ce n’est pas une coïncidence. Avec la réforme de l’enseignement, il est devenu clair que la « marchandisation » signifie: moins de moyens et prévu surtout pour un enseignement élitaire. Cela va conduire à adapter l’enseignement aux besoins du monde des entreprises, également par l’introduction des accords de Bologne pour l’enseignement supérieur. C’est notament pour ces raisons-là qu’il y a eu des grandes manifestations et grèves lycéennes en France ces derniers mois.

    79 % des travailleurs manuels, 71 % des chômeurs, 64 % des salariés du secteur public et 56 % de ceux du secteur privé ont voté contre en France. C’est donc clairement un vote des travailleurs (et aussi des agriculteurs).

    On constate un phénomène similaire aux Pays-Bas. Il y a de grandes différences à Amsterdam. Dans les parties les plus riches  le résultat est de 50-50. Dans le centre il y a 52 % pour et en périphérie même de 56 à 64 %. Dans les quartiers les plus pauvres il y a un vote pour le Non sans appel: 73% dans le Nord et 71% dans les Sud-Ouest. Dans les quartiers populaires de Volewijk et Buiksloterham il y a eu 79% de Non. 68% des néerlandais qui ont des bas revenus ont voté contre.

    Celui qui prétend qu’il n’y a plus d’opposition de classes, ou qu’elles ne ressortent plus, va avoir du mal pour expliquer la composition des votes pour le Non.

    Les médias essayent de faire passer le résultat des deux référendums comme une victoire de l’extrême-droite. Néanmoins la victoire du vote d’opposition n’est pas une victoire pour le FN de Jean-Marie Lepen en France ou de Geert Wilders aux Pays-Bas. Malgré qu’il soit omniprésent dans les média, Wilders recule en arrière-plan dans les sondage d’opinion aux Pays-Bas. Dans les sondages français, portant sur les raisons pour lesquelles les gens ont voté contre l’UE, il semble que le thème de l’éventuelle entrée de la Turquie dans l’UE a joué un rôle limité. 18 % des gens qui ont voté « Non » disent que cela les a influencé. Selon les sondages, début 2005, il y avait encore 65 % de soutien pour la constitution en France. En février, ce pourcentage a commencé à diminuer après une série de mobilisations et de grèves contre les plans d’austérité visant la suppression des 35 heures.

    La discussion sur la constitution atteignait un autre niveaux lorsque la CGT ( la deuxième plus grande fédération syndicale) a décidé -contre la volonté des dirigeants nationaux- d’appeler à voter « Non ». L’opposition à la constitution devenait alors un thème social, s’intégrant dans la lutte contre la politique néo-libérale, cristallisée sous la forme des mobilisations contre le gouvernement Raffarin (500.000 participants pour la défense des 35 heures le 5 février et plus d’un million le 10 mars). La confiance dans la politique traditionnelle et dans le patronat a atteint son point le plus bas. Moins de 21 % des travailleurs ont confiance dans leurs patrons. La popularité du président Chirac est tombée à 40 %, le chiffre le plus bas en 8 ans. En même temps, le plus grand parti d’opposition, le PS, connait une crise qui divise ses rangs entre le « camp du OUI » et le « camp du NON ».

    Aux Pays-Bas, la popularité de la coalition gouvernementale CDA (chrétiens-démocrates), VVD (libéraux) et D66 (libéraux de « gauche ») est tombée à 19 %. De plus, le pays connaît une crise économique incessante et fait partie des trois pays qui ont la plus rapide croissance de chômage dans l’UE. Le parti d’opposition PVDA (social-démocrate) et Groen-Links (vert-gauche) ont appelé à voté pour la constitution européenne. Les partisans pouvaient par conséquent compter sur le soutien de 85 % des parlementaires, ce qui est le même pourcentage de parlementaires que ceux qui en Belgique ont approuvé la constitution au parlement fédéral.

    Fin 2004, les travailleurs hollandais avaient déjà montré qu’ils n’acceptent pas sans lutte les énormes mesure austérités du gouvernement Balkenende. Le 2 octobre, 300.000 personnes ont défilé dans les rues pour protester contre la politique du gouvernement. C’était la plus grande manifestation aux Pays-Bas depuis 15 ans. Le camp du « Non » néerlandais s’est trouvé renforcé par le « Non » français. La forte augmentation du nombre de votes pour le « Non » après le résultat en France était une expression de la solidarité internationale. Après le « Non » français et néerlandais, il y a d’ailleurs une tendance similaire au G-D du Luxembourg où le camp du « Non » dans les sondages est en augmentation de 23 % à 45 % (au 9 juin). Les campagnes autour de la Constitution Européenne ont comme conséquences un renforcement de la solidarité entre les travailleurs et les jeunes des différents pays et leur résistance contre le projet européen des grandes entreprises et des riches.

  • Minerval décuplé à la KUL

    Apartir de la prochaine année académique, les étudiants non-EEES (Espace européen de l’enseignement supérieur qui regroupe les pays membres de l’Union européenne ainsi que 15 autres Etats) devront payer 5000 euros de minerval à la KUL au lieu de 505 précédemment.

    Tina De Greef

    Une exception sera faite pour les étudiants des 72 pays en voie de développement à travers le monde qui auront présenté une “demande motivée”. Sur 30.455 étudiants cette année, 6,5% ne viennent pas de pays EEES, tandis que 0,5% proviennent des pays en voie de développement. Il s’agit d’une double offensive: non seulement les minervals deviennent hors de prix, mais en plus la Belgique était déjà très chère pour la plupart des étudiants étrangers.

    Cette mesure est à replacer dans le cadre de l’accord de Bologne qui prévoit une restructuration de l’enseignement supérieur. Dans le Décret du 30 avril 2004 du Ministère de la Communauté flamande concernant la flexibilisation de l’enseignement supérieur en Flandre, on peut lire dans la partie 5 (sur les étudiants étrangers), article 64, que l’organisme de gestion de l’institution peut librement décider du montant du minerval pour les étudiants qui ne touchent pas de bourse. Là-dessus, le 13 décembre 2004, le Conseil académique de la KUL a décidé d’augmenter les minervals de 900% pour ces groupes d’étudiants! De plus, on risque de payer plus de 5000 euros pour certaines orientations, par ex. : pour le « Master of Laws in Energy and Environmental Law » : 9000 euros! Et 290 euros de plus pour ceux qui désirent s’inscrire dans deux orientations.

    L’université s’attèle consciencieusement à démanteler pas à pas la démocratie dans l’enseignement. C’est le début d’une série d’offensives menées dans le cadre de l’accord de Bologne. L’université commence par augmenter le minerval d’un groupe marginal d’étudiants qui ne peuvent guère résister. Portucala – l’association des étudiants étrangers – est une association estudiantine traditionnelle qui, d’un côté, déplore les mesures, mais les accepte de l’autre, avant même d’en informer les étudiants. Les arguments invoqués pour justifier cette décision sont construits sur une rhétorique nationaliste: la Flandre n’a plus à être responsable des subsides des étudiants étrangers. Faut-il en conclure qu’un Portugais serait plus flamand qu’un Brésilien? Avec cette tactique de diviser pour régner, l’université prépare progressivement l’augmentation du coût de l’enseignement et, de ce fait, le pas à franchir pour introduire cette mesure auprès des étudiants flamands se réduit de plus en plus. La mesure s’inscrit aussi clairement dans le plan de l’université visant à faire de la KUL une université d’élite. La direction y révèle qu’elle mesure la qualité de l’enseignement à son prix. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que seuls les étudiants riches pourront financer leurs études à la KUL. Les moins fortunés se tourneront vers des universités plus abordables, dotées – évidemment – de moins bons équipements.

    Dans la société actuelle, l’enseignement est devenu une entreprise qui doit être rentable ou, du moins, qui sait s’en sortir avec le moins possible de subventions de l’Etat. Avec EGA-Louvain, nous voulons dénoncer ces mesures et résister activement face à de telles offensives. Si les intérêts des étudiants étrangers sont en danger, ça nous concerne aussi. Si nous restons passifs, tous nos acquis risquent de subir le même sort. L’enseignement est un droit pour tous, pas une marchandise !

  • Les infrastructures sportives de l’ULB menacées par la direction!

    Interview d’Alby, étudiant en éducation physique.

    Pierre et Gégé.Au début du mois de mars, les étudiants d’ISEPK (faculté d’éducation physique et de kinésithérapie) ont appris que l’ULB comptait les délocaliser pour 2007 à Erasme. C’est la seule information qui nous a été fournie dans un premier temps. Tous les étudiants se posaient des questions car le site d’Erasme n’est pas du tout adapté pour nous accueillir. Par exemple, il n’y a pas de locaux de sport et tout le monde se demande où est-ce que nous allons pouvoir faire du sport. De plus, les auditoires et les locaux sont déjà en saturation. Ils veulent nous y caser en plus des horaires déjà prévus, ce qui est une pure folie. Rien ne nous a été expliqué officiellement, on se demande vraiment ce qu’on va devenir et il semble que l’ULB n’en ait vraiment rien à foutre.

    EGA : -Peux-tu nous expliquer en quelques mots ce qui s’est récemment passé dans la faculté d’ISEPK ?

    Alby : Au début du mois de mars, les étudiants d’ISEPK (faculté d’éducation physique et de kinésithérapie) ont appris que l’ULB comptait les délocaliser pour 2007 à Erasme. C’est la seule information qui nous a été fournie dans un premier temps. Tous les étudiants se posaient des questions car le site d’Erasme n’est pas du tout adapté pour nous accueillir. Par exemple, il n’y a pas de locaux de sport et tout le monde se demande où est-ce que nous allons pouvoir faire du sport. De plus, les auditoires et les locaux sont déjà en saturation. Ils veulent nous y caser en plus des horaires déjà prévus, ce qui est une pure folie. Rien ne nous a été expliqué officiellement, on se demande vraiment ce qu’on va devenir et il semble que l’ULB n’en ait vraiment rien à foutre.

    Un autre problème est que dans son projet, la direction compte également raser le hall sportif pour en faire un nouvel auditoire. C’est une décision qui risque de toucher tous les étudiants de l’ULB car cette salle est tout le temps utilisé et ouverte à tous les étudiants toute la journée.

    EGA : -Comment avez-vous appris ce projet ?

    Alby : Nous l’avons appris jeudi passé du fait qu’il y a eu une fuite qui est arrivée jusqu’au conseil facultaire, où le projet a donc été dévoilé au grand jour. Nous n’avions cependant que très peu d’informations concrètes sur les détails du projet.

    EGA :-Quel impact penses-tu que cela puisse avoir au niveau social et financier sur les étudiants, et sur leurs conditions d’étude ?

    Alby : Je pense que ce qui se cache derrière ce projet est le fait que la faculté ISEPK coûté trop chère à l’université. Pour exemple, pour certains cours, il arrive que nous ayons un prof d’athlétisme pour 8 ou 10 étudiants. Cela revient évidemment plus cher que les cours qui sont donnés par un prof dans un auditoire de 200 ou 300 étudiants. L’ULB veut donc faire des économies, mais cela au détriment de la qualité de notre enseignement. J’estime qu’à partir du moment où les étudiants paient un minerval de 700 euros, la moindre des choses est qu’ils aient droit à un enseignement de bonne qualité. Il est pourtant clair que les mesures qui vont être appliquées vont dans le sens contraire. On va priver de distractions sportives non seulement les étudiants de notre faculté, mais en réalité tous les étudiants de l’université. Sans compter que des gens de l’extérieur utilisent également ces infrastructures sportives. Par exemple, le hall de sport accueille chaque mercredi 200 enfants à qui nous donnons cours. Si le hall est rasé, non seulement ces enfants n’y auront plus accès, mais en plus, nous perdrons un acquis supplémentaire, dans le sens que le fait de donner cours à des enfants nous permettaient d’avoir un petit job rémunéré sur le site même de l’université. Ce ne sera plus le cas.

    EGA : -Quel est l’état du matériel de sport aujourd’hui ?

    Alby : La salle n’est pas très neuve, ce n’est pas le grand luxe mais nous ne pouvons pas nous plaindre. Par contre, s’il n’y a plus de hall de sport, tout ce que la direction est capable de nous répondre, c’est qu’ « on aura qu’à aller à l’ADEPS à Auderghem ». Ce qu’ils ne nous disent pas, c’est que le site d’Auderghem se trouve à 1h30 en transport en commun à partir d’Erasme, et qu’il n’y a pas de station de métro pour y arriver. Vous vous imaginez faire systématiquement l’aller-retour Erasme-Auderghem à chaque fois que l’on a cours de sport ? C’est impensable.

    EGA : -Comment ces décisions sont vécues chez les étudiants et les professeurs ?

    Alby : Le sentiment général est que le fait, en soi, d’aller à Erasme ne serait pas une mauvaise chose si dumoins il y avait les moyens financiers et les infrastructures nécessaires pour que cela puisse se faire dans de bonnes conditions. Je connais à la VUB des étudiants en éducation physique. Ils sont beaucoup mieux lotis (piscine, piste d’athlétisme, …). Ca prouve qu’avoir de bons équipements est quelque chose de réaliste. Cependant, je pense qu’à terme, les étudiants des autres universités seront victimes de la même politique. Je ne l’espère pas pour eux mais je crains fort que c’est ce qui risque d’arriver. Toutes les décisions prises par la direction de l’ULB ces dernières années n’ont rien apporté de bon aux étudiants. Encore dernièrement, ils ont voulu réintroduire le numérus clausus chez les kinés…

    EGA : -Que penses-tu du mouvement qui vient de s’enclencher ?

    Alby : Je pense que c’est très positif, ça montre que beaucoup de gens sont conscients du danger. Un autre point que j’estime important, c’est que, si ce sont les profs qui ont entamé le mouvement, tout de suite une solidarité s’est crée entre les profs et les élèves. Il est clair que si l’ULB n’est pas décidée à changer d’optique, il faudra continuer le mouvement et surtout l’élargir et mobiliser davantage.

    EGA : -As-tu encore quelque chose à ajouter ?

    Alby : Oui. Je pense que le sport est un facteur socio-culturel important, et que c’est particulièrement déplorable, pour une université qui se dit « libre », de vouloir nous l’enlever. Pour moi, « libre » ne rime pas avec…libéral.


    Pour EGA, il est clair, que cette nouvelle attaque sur les infrastructures sportives et toute la faculté de l’ISEPK se retrouve dans le cadre de l’élitisation de l’enseignement supérieur. Le processus de Bologne vise (et on a déjà pu entendre de nombreuses fois le recteur Demarret en vanter les mérites) à instaurer la compétition entre les différentes universités d’Europe, et ainsi, créer des pôles d’excellence, universités de référence, d’élites, très coûteuses et dans lesquelles se retrouveront uniquement les cours les plus demandés et les plus intéressants sur le marché du travail.

    On peut déjà imaginer avec cette mesure, qu’à terme, l’ULB, pour se débarrasser définitivement de cette faculté qui ne l’intéresse pas, la fusionnera avec la Haute Ecole pratiquant le même enseignement, et se trouvant, comme par hasard, juste à côté d’Erasme. C’est malheureusement le début de toute une série de mesures offensives que l’on prévoit sur toutes les facultés « trop peu rentables », contre lesquelles il va falloir se battre vigoureusement. Pour empêcher l’application de ces mesures d’austérité et surtout pour préserver ou arracher les acquis que nous sommes en train de perdre sur l’université, la seule solution est de s’organiser pour lutter, étudiants, travailleurs, et professeurs ensembles. Pour que les étudiants de l’ISEPK n’essuient pas un échec, il est fondamental d’élargir le mouvement un maximum, vers toute la population de l’université, et de faire un lien clair avec toutes les attaques que mène actuellement la direction de l’ULB sur nos acquis (privatisation des services sur le campus, fermetures des infrastructures pour les étudiants, augmentation du minerval intermédiaire, limitation d’accès à la bibliothèque, envoie des forces de l’ordre sur les étudiants…) !

    EGA est pour un refinancement massif de l’enseignement à tous les niveaux et s’oppose bien évidemment à son élitisation. Nous sommes pour un enseignement gratuit, de qualité et accessibles à tous. Mais c’est seulement par la lutte que nous pourrons imposer aux élites dirigeantes l’enseignement démocratique auquel nous avons le droit.

  • ULB. Comment lutter pour nos acquis?

    Depuis octobre, une poignée d’étudiants a occupé le foyer pour protester contre sa privatisation. Pendant plusieurs semaines, ces mêmes étudiants autogéraient le lieu, sans pour autant se préoccuper des autres mouvements étudiants comme par exemple les manifestations de l’enseignement supérieur qui ont réunis des milliers de personnes dans les rues pour un refinancement de l’enseignement supérieur. De même que rien n’a été développé pour faire le lien avec les luttes des travailleurs (STIB, Poste, secteur non marchand,…). Pourtant tous ces mouvements entrent dans le même cadre d’une politique générale d’attaques des acquis sociaux menée par le gouvernement. Ainsi les étudiants du foyer restés cantonnés dans leur petite bulle autogérée n’ont pas trouvé le soutien massif, nécessaire, pour lutter contre cette politique d’austérité, ce qui a permis à la direction de réprimer sauvagement le mouvement.

    Laure Miège et Aïsha Paulis

    Les autorités de l’université mènent depuis quelques années une politique systématique de privatisation de tous les services et d’attaques contre les conditions de travail sur le campus, celle du foyer rentre dans ce cadre : privatisation des restaurants universitaires, des kots étudiants, et des différents services sur le campus. Ainsi toute une partie du personnel de nettoyage et de jardinage n’est plus employée par l’ULB mais par une firme privée, ce qui a entraîné une pression sur les conditions de travail. De même, les travailleurs de la sécurité de l’ULB, sont menacés par une privatisation – déjà partielle – accompagnée certainement de licenciements et d’une dégradation des conditions de travail.

    Mais avec Bologne, ce sont en fait toutes les conditions d’étude et de travail dans l’enseignement qui sont attaquées. Pour nous, il est clair que toutes les mesures prises dans ce cadre sont faites dans le but de privatiser l’enseignement supérieur. On a vu en ce début d’année, la hausse du minerval intermédiaire, la suppression du fractionnement de minerval… C’est une politique qui s’est menée à différents degrés sur tous les campus de Belgique. Et nous pouvons facilement imaginer que ce n’est qu’un début, en Angleterre, le minerval ayant atteint déjà les 4 000euros et en Hollande jusqu’à 7 000euros.

    La direction de l’ULB veut faire de notre unif, « une université d’élite », faire entrer les entreprises sur le campus… Cette politique sera payée par les étudiants et le personnel pour le profit entier des patrons. Pour mener à bien leurs plans, les autorités n’ont pas hésité – et n’hésiteront pas – à utiliser la manière répressive soit en condamnant tout mouvement de contestation (condamnation de notre cercle quand il distribuait ses tracts contre Bologne), soit en envoyant la police sur les étudiants qui protestent (cf. mouvement pour les iraniens et contre la présence policière sur le campus devant le rectorat , lutte pour garder le foyer,…).

    Pour nous, seule la construction d’un réel rapport de force des étudiants et du personnel contre la direction pourront stopper sa politique. Un tel mouvement doit évidemment avoir une base politique claire, faisant le lien entre les attaques dans l’enseignement et la politique générale d’austérité du gouvernement : privatisation des services publiques, chasse aux chômeurs, 40h par semaine, flexibilisation du temps de travail, gel des salaires, attaques sur les pré pensions, …

    Pour construire un mouvements de lutte solide, nous aurons besoin d’organes de luttes qui organisent étudiants et travailleurs à la base, avec des délégués élus, révocables à tout moment. Mais c’est surtout en élargissant le mouvement à l’ensemble des luttes présentes dans la société que nous pourrons changer le rapport de force.

    C’est dans cette optique qu’EGA et le MAS, en accord avec les jeunesses des syndicats, ont mis en avant la nécessité d’une nouvelle marche des jeunes pour l’emploi et contre le racisme. Dans l’idée de renouer avec les traditions combatives des années 80, nous avons pris l’initiative de lancer des comités de mobilisation dans les différents secteurs de la société (chômeurs, entreprises, lycées, universités, …) afin de faire de cette marche une réussite et un catalyseur de toutes les luttes qui se développent aujourd’hui.

    NON A LA PRESENCE POLICIERE SUR LE CAMPUS

    NON A LA PRIVATISATION DE L’ENSEIGNEMENT

    NON A LA CASSE DE L’ENSEMBLE DES ACQUIS SOCIAUX

    UNITE TRAVAILLEURS – ETUDIANTS contre les attaques anti-sociales du gouvernement !

    Mobilise avec nous pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi !

    Construit avec nous une opposition anticapitaliste, rejoins EGA.

  • Vers une nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi, contre le Racisme

    En Allemagne et aux Pays-Bas, le gouvernement a déclaré la guerre aux travailleurs et aux jeunes. Les mesures d’austérité les plus rigoureuses depuis la Deuxième Guerre mondiale leurs sont imposées: semaine de 40 heures sans augmentation de salaire, recul de l’âge de la pension, renchérissement des droits d’inscription dans les universités, limitation drastique dans le temps des allocations de chômage.

    Nikei De Pooter

    En Belgique aussi le gouvernement et le patronat se préparent à imposer un plan d’austérité similaire. Pour la première fois les jeunes chômeurs sont directement attaqués. A partir d’octobre les chômeurs de moins de 30 ans seront convoqués pour se présenter à l’ONEm. Au nom du gouvernement, cet organisme doit considérer si des efforts «suffisants» ont été fournis afin de trouver un emploi. Sinon, les chômeurs seront sanctionnés. L’ONEm n’est pas une institution qui accompagne les travailleurs sans emploi, comme le FOREm et l’ORBEm. C’est un organe qui contrôle et réprime. Un document interne du gouvernement dévoile le but poursuivit: supprimer 30.000 chômeurs d’ici 2007 (De Tijd, 10/1/2004). Le gouvernement veut contraindre les chômeurs privés d’allocation à accepter n’importe quel emploi à n’importe quelle condition. Il veut ainsi mettre la pression sur les conditions de travail et sur les salaires.

    Les chômeurs ne seront pas les seuls à être attaqués. Le patronat parle ouvertement de la suppression des prépensions, de l’introduction de la semaine des 40 heures, de l’accroissement de la flexibilité, du gel des salaires, de la privatisation des services publics,. De plus, avec les accords de Bologne, l’enseignement supérieur va se réformer selon le modèle américain, ce qui aura pour conséquence d’augmenter considérablement les droits d’inscription.

    Face à cette offensive généralisée du patronat contre les acquis sociaux, déjà engagée dans les pays voisins, le mouvement ouvrier doit également proposer une réponse globale. C’est pourquoi Blokbuster et le MAS/LSP ont proposé aux organisations de jeunesse des syndicats d’organiser une nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi et contre le Racisme, comme premier pas dans cette direction. En Allemagne et aux Pays-Bas, des manifestations de masse et des mouvements de grève font trembler la bourgeoisie. Cet exemple doit être suivi. C’est seulement par une résistance massive et active que nous pouvons faire plier le gouvernement et le patronat!

    Nous voulons rassembler en action toutes les couches des travailleurs et des jeunes touchés par la volonté d’austérité du gouvernement. Par la Marche des jeunes du 19 mars 2005, nous voulons unifier la lutte contre la politique de démantèlement social. Nous appelons tout le monde dans les écoles, les universités, les entreprises et les quartiers à mettre sur pied des comités de mobilisation. Nous allons produire des autocollants, des tracts et du matériel approprié. Contactez-nous afin de faire de cette marche des jeunes un puissant levier contre la politique d’austérité!

  • EGA partout présent pour dire NON A BOLOGNE!

    Rentrées académiques à l’ULB, ERASME et à l’UCL

    L’Université Libre de Bruxelles entamait ce 15 septembre 2004 sa journée de rentrée axée cette année sur l’application du Processus de Bologne. A cette occasion on nous tint un respectable discours sur le grand bienfait de la prétendue nouvelle mobilité renforcée par la mise en place des académies universitaires, sur le grand avantage que représentait la flexibilité accrue des diplômes sur le marché de l’emploi, sur la facilité de l’accès à toutes les merveilleuses infrastructures de l’ULB, bien sûr tenue par le grand Recteur de l’université: monsieur de Maret.

    Charlotte Garnier

    Le représentant du Bureau Étudiant Interfac (BEA) a pris la parole pour vanter les mérites de Bologne et en émettant quelques réserves, tout en remerciant les autorités académiques «qui font tout pour arranger les choses»…Face à ces mensonges, il est heureux qu’Étudiants de Gauche Actifs ait été présent dès 9 heures du matin avec le journal L’Égalité qui contient un dossier spécial sur Bologne: privatisations des restaurants universitaires, disparition du minerval intermédiaire, diminution des attributions de bourses, restructuration du campus avec des aires réservées aux activités de privé (librairies, kiosques à journaux, hausse du prix des kots). Le foyer étudiant, lieu convivial qui résistait encore à l’envahiseur vient d’être privatisé, alors que Solvay, la faculté la plus élitiste, vient de faire un appel d’offre à des investisseurs privés pour la construction de ses nouveaux bâtiments,…

    Des réactions: les 1ères années de bachelier ignoraient tout de l’ancien système. Le soir, à la première réunion d’Étudiants de Gauche Actifs une quinzaine d’étudiants étaient présents et se sont montrés intéressés par notre organisation. Le lendemain nous étions présents au campus d’Érasme (faculté de médecine): peu d’étudiants étaient présents, mais nous avons rencontré des gens surtout intéressés par le numerus clausus et peu à Bologne.A l’UCL, la semaine suivante, EGA a tenu un stand. L’accueil des étudiants fut chaleureux et nous avons vendu une cinquantaine du mensuel Alternative Socialiste.

  • TOUS ENSEMBLE POUR UN REFINANCEMENT PUBLIC DE L’ENSEIGNEMENT !

    Depuis 1996, le budget de la Communauté française pour les Hautes Ecoles est gelé, ne tenant donc pas compte de l’augmentation du nombre d’étudiants (ce sont 7118 élèves de plus qui y étudient actuellement!). Ce qui a pour conséquence la dégradation des conditions de travail et d’étude (classes surpeuplées, pénurie de professeurs, horaires de fou et manque de matériel…), une démotivation des profs et une augmentation du taux d’échecs !

    Tract EGA

    Le problème du financement touche l’ensemble de l’enseignement supérieur : on a vu notamment, dans les universités, l’augmentation du minerval intermédiaire, décidée par la ministre Dupuis (PS). A l’ULB, le fractionnement du payement de minerval a disparu. Cette situation s’inscrit tout à fait dans le cadre du processus de Bologne, et plus largement dans celui de la privatisation des services publics (poste, sncb,…). Le budget du gouvernement consacré à l’enseignement est passé de 7% en ‘80 à 5.9% du PIB aujourd’hui. L’ensemble des acquis des travailleurs sont attaqués par le patronat qui veut maintenir ses profits (services sociaux pour les étudiants, mise en place des 40 heures( et plus), chasse aux chômeurs, pensions, licenciements massifs,…).

    TOUS ces services sont des acquis gagnés par les luttes. Seul un mouvement unifié combatif permettra qu’on ne nous les reprenne pas. Ripostons ensemble à l’attaque globale dont nous faisons les frais, en unissant nos luttes à celles du monde du travail! Organisons sur nos écoles l’union entre les étudiants, les profs et le personnel!

    EGA/ ALS est une organisation étudiante anti-capitaliste présente sur toutes les universités et certaines Hautes Ecoles de Belgique. Nous luttons contre l’enseignement élitiste, contre la privatisation générale des services publics, contre toutes les formes de discriminations (sexisme, racisme…) qui reflètent les malaises d’un système qui est incapable de résoudre les problèmes sociaux. C’ est pourquoi EGA/ALS veut discuter et lutter pour une alternative à cette société en crise, une alternative socialiste.Nous voulons développer un rapport de force pour s’opposer à l’ ensemble des attaques néo-libérales. Construisons ensemble un instrument de lutte ! Rejoins–nous !

    Luttons pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous !

    Refinancement massif de l’ enseignement à tous les niveaux !

    Stop au processus de Bologne !

    Stop à la casse des services publics !

    Participe au Congrès national d’EGA/ ALS, ce 9 octobre.

    Mobilise avec nous pour la Marche des Jeunes pour l’emploi !

  • Les autorités académiques veulent museler les Etudiants de Gauche Actifs

    Juste avant le début de la bloque, Etudiants de Gauche Actifs/Actief Linkse Studenten (EGA/ALS), notre organisation dans les unifs, a été à plusieurs reprises dans la ligne de mire du rectorat.

    Emiel Nachtegael

    A Bruxelles, à Gand et à Anvers, les autorités académiques ont voulu museler EGA/ALS par la répression et le mensonge. Ainsi, à l’Université d’Anvers, les autorités ont appelé la police à deux reprises contre nos membres qui tenaient un stand politique pour mobiliser contre le NSV (les étudiants fascistes) et la déclaration de Bologne.

    A l’ULB, notre président a été convoqué devant le recteur suite à un incident qui s’est produit lors de la journée d’accueil des futurs étudiants (le 18 février). Notre camarade aurait manqué de respect au vice-recteur lorsqu’il est venu nous intimer l’ordre de replier notre stand. Le personnel de la sécurité avait des consignes claires d’empêcher toute activité politique des étudiants ce jour-là. Grâce à la mobilisation de nos sympathisants et à la détermination de notre organisation, l’intimidation s’est limitée à un avertissement.

    A Gand, notre reconnaissance a été suspendue pendant un mois suite à une plainte anonyme contre nous. Notre action de blocage d’un meeting de Filip Dewinter du Vlaams Blok n’a visiblement pas fait que des heureux.

    EGA est la seule organisation étudiante qui s’oppose résolument à la déclaration de Bologne. Celle-ci vise un enseignement supérieur à deux vitesses qui aboutit, comme on peut le voir dans les pays voisins, au démantèlement des acquis sociaux et démocratiques des étudiants et du personnel.

    Les tentatives de diffamation et d’intimidation sont à replacer dans ce contexte. EGA s’opposera toujours à la politique néo-libérale dans l’enseignement supérieur! Organisez- vous contre les mesures d’austérité et luttez avec nous pour le maintien des acquis de mai 68 et pour un enseignement gratuit et accessible à tous. Rejoignez EGA!

    Plus d’infos à ce sujet sur le site d’EGA: www.gauche.be

  • Qu’est-ce que le socialisme?

    Etes-vous socialiste?

    LES SOCIALISTES sont très souvent associés à toute une série de préjugés. Car que signifie finalement le fait de se dire socialiste?

    Bart Vandersteene

    Lorsque nous menons campagne, on nous pose parfois la question: «Socialistes de gauche – alors il y a aussi des socialistes de droite?» Que signifie au juste le socialisme? Est-ce qu’Elio Di Rupo est socialiste? En quelques mots, les socialistes luttent pour une autre société. Une société qui place la richesse produite au service de la satisfaction des besoins de l’ensemble de la population. Mais qu’entendons-nous par là? Une société qui ne produit pas en fonction des profits de quelques-uns, mais en fonction des besoins, évalués sur base d’une économie planifiée.

    Comment voyons-nous cela concrètement?

    Actuellement, plus les machines se perfectionnent et plus la science progresse, plus il y a de gens qui se retrouvent sans travail. Chaque progrès de la technologie peut vous faire perdre votre emploi. Un des premiers socialistes scientifiques, August Bebel, écrivait en 1881: «Sous le capitalisme, chaque progrès enregistré dans le processus de production amène à des pertes d’emplois». Quelle motivation peut-on avoir à rendre la production plus efficace lorsque l’on sait que l’on peut y perdre des plumes?

    Imaginons maintenant que l’économie soit aux mains de la collectivité, que la soif de profit ne soit plus la règle. A ce moment votre talent et votre connaissance sont investis de manière à diminuer le temps de travail. Chaque amélioration dans la production pourrait servir à produire davantage en moins de temps. Chacun pourrait ainsi travailler beaucoup moins. Cette motivation pourra mener à d’énormes bonds en avant dans le développement de la science et de la technologie. Les scientifiques auraient vraiment le sentiment d’aider de manière effective au développement de l’humanité, et plus seulement d’aider à l’augmentation des profits des patrons, ou à faciliter les licenciements de nombreux travailleurs.

    Notre revendication pour la semaine des 32 heures sans perte de salaires avec embauches compensatoires va dans ce sens: rendre justice aux travailleurs pour que ceux-ci, qui produisent les richesses, puissent profiter pleinement des avancées technologiques. Pour le moment tous ces avantages disparaissent littéralement dans la poche des patrons. Marx expliquait déjà que la diminution drastique de la journée de travail en ellemême est une condition pour une société socialiste. Cela fournit en effet à chacun suffisamment de temps libre pour s’adonner réellement à l’organisation de la société.

    Une société socialiste prendra en mains, via des comités de représentants élus démocratiquement dans les quartiers, les entreprises, les écoles,… – débouchant sur un gouvernement ouvrier au niveau national et international – la planification de la production, et mettra ainsi fin à l’anarchie du marché libre. Les représentants politiques seraient éligibles et révocables à tout moment et à tous les niveaux, et seraient rémunérés d’un salaire ne dépassant pas celui d’un travailleur qualifié. Il n’y aurait ainsi plus de «politiciens professionnel», car plus personne ne serait détaché du processus de production et de la vie dans les quartiers.

    Vers la socialisation des tâches domestiques

    La diminution du temps de travail n’est pas la seule mesure nécessaire pour créer la possibilité d’une participation maximale de chaque individu à l’organisation de la société. La soustraction de toutes les tâches ménagères incombant actuellement à la famille – et surtout à la femme – est tout aussi indispensable. Cela est réalisable par la prise en charges de ces tâches par la collectivité: lavoirs collectifs, cuisines populaires, crèches et enseignement gratuits,…De cette manière, les profits ne sont pas empochés par une élite, mais servent à créer les conditions matérielles pour améliorer qualitativement la vie en société et pour augmenter nettement le niveau de vie.

    Ces équipements remplacent le fardeau des tâches domestiques accomplies individuellement par la famille bourgeoise, libère chaque homme et chaque femme pour les faire participer activement à la planification démocratique d’une société socialiste.

    Est-ce que le PS est socialiste?

    Jetons un coup d’oeil sur ce que font le PS et le SP.a aujourd’hui. Un petit aperçu des prestations de nos ministres prétendument «socialistes»:

    Françoise Dupuis est la ministre qui s’est appliquée à faire passer les accords de Bologne dans l’enseignement supérieur en Communauté Française; ces réformes ouvrent la voie à la privatisation et à une élitisation encore plus poussée de notre éducation.

    Johan Vande Lanotte est le ministre ayant fait les plus sales rafistolages budgétaires que l’on puisse imaginer. Il a retiré 5 milliards d’euros au fonds de pension des travailleurs de Belgacom et les a dépensés. Mais il est aussi l’architecte de la privatisation de La Poste et des chemins de fer.

    Frank Vandenbroucke a ouvert la chasse aux chômeurs. Ainsi on attaque les victimes plutôt que les responsables du chômage.

    Renaat Landuyt est celui qui a introduit les chèques-services au niveau flamand, par exemple dans les crèches, où les services sont complètement subordonnés aux lois du marché.

    Elio Di Rupo était Ministre des Communications lorsque Belgacom fut privatisé.

    En réalité, les soi-disants «socialistes» sont déjà depuis de nombreuses années les dirigeants de la politique néo-libérale: rehaussement de l’âge de la pension, destruction de la sécurité sociale, flexibilité du travail, dégradation des conditions de travail,…

    Quand on lit ces exploits, on comprend mieux pourquoi les sociaux-démocrates n’ont rien de socialiste. Pourquoi ils sont en fait les plus pires traîtres au socialisme. Ils se prétendent socialistes, mais agissent dans le sens contraire. Comme un enfant avec de la confiture autour de la bouche et le pot de confiture sur la table, et qui prétend ne pas en avoir mangé!

    Il est grand temps de construire un mouvement vraiment socialiste. Dans les syndicats et dans la politique. Un mouvement socialiste qui ne se contente pas des quelques miettes qui tombent du gâteau, mais qui reprend la boulangerie en mains pour nourrir tout le monde. Et qui décide comment, en quelle quantité et pour qui les gâteaux sont produits.

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