Tag: Belgique

  • Manifestation à Molenbeek

    Manifestation à Molenbeek

    Une soixantaine de proches du MAS-LSP se sont réunis hier après-midi dans le quartier populaire de Molenbeek afin de manifester haut et fort leur attachement aux valeurs de solidarité et d’antiracisme. Leur but était clairement celui de rentrer en contact avec des couches de populations immigrées bien souvent stigmatisées tant par l’extrême-droite que par les partis traditionnels.

    Giuliano, MAS-Bruxelles

    A l’occasion du lancement de sa campagne électorale, le Front National de Belgique avait en effet décidé d’organiser un meeting à Molenbeek qui avait comme thème : , "Molenbeek : paradis ou enfer multiculturel". Grâce à la mobilisation qui avait été lancée voilà presque un mois par les camarades du Mouvement pour une Alternative Socialiste , le parti d’extrême-droite avait décidé d’annuler son meeting . Cette incontestable victoire obtenue sur le parti le plus réactionnaire et patronal qui soit n’aurait certainement pas été possible si l’ampleur de la mobilisation avait été moindre.

    Une bonne délégation de notre organisation a défilé avec un cortège combatif dans les rues du quartier. Aux cris de "1ère, 2e, 3e générations, nous sommes tous des enfants d’immigrés", le cortège a été accueilli chaleureusement par les résidents.

    Nonobstant la présence d’un important dispositif policier, nonobstant la difficulté liée à l’intervention dans un quartier où toute organisation est regardée avec déférence, plus de septante journaux ont été vendus pendant le parcours de la manifestation et plusieurs personnes nous ont demandé plus d’informations afin de mieux connaître notre parti et notre campagne antifasciste. La journée d’action a été conclue par un meeting tenu dans un café de Molenbeek, le meeting a permis de dresser un bilan de cette intervention et a aussi été l’occasion d’échanger l’expérience avec certains camardes qui sont parvenus à construire de véritables mouvement antifascistes de l’autre côté de la frontière linguistique.

  • Les véritables enjeux de la course au leadership wallon

    Guéguerre entre le MR et le PS

    Souvenez-vous. C’était le soir des élections du 10 juin 2007. Didier Reynders claironnait à qui voulait l’entendre qu’il avait fait « bouger le centre de gravité en Wallonie » après avoir appris que son MR était devenu le premier parti francophone. Et Reynders s’est pris à rêver d’un gouvernement chrétien/libéral – l’Orange bleue – dont il serait l’artisan.

    Par Thierry Pierret

    Un tel gouvernement aurait eu pour tâche de mener une offensive plus résolue contre les travailleurs et leurs familles. Et de clamer bien fort à l’attention des partis flamands qu’il avait déjà réalisé une réforme de l’Etat en mettant le PS hors jeu.

    Mais le CD&V/NVA ne l’entendait pas de cette oreille. Il tenait absolument à sa réforme de l’Etat. A tel point que les négociations se sont enlisées et que l’Orange bleue chère à Reynders a pourri sur pied. Pour « stopper le compteur de la crise » – dixit le Napoléon du MR – Reynders a dû se résoudre à l’impensable: le retour du PS au gouvernement fédéral. Pour justifier cette volte-face, il n’a pas arrêté de dénoncer le « cartel PS/CDH » indécollable. Et de rappeler à plusieurs reprises que la coalition actuelle n’était pas celle de son choix. En coulisses pourtant, Reynders avait pris des contacts pour élargir au MR la coalition PS/CDH à la Région wallonne et à la Communauté française. Cela aurait permis au MR d’être partie prenante du « dialogue de Communauté à Communauté » qui semblait devoir se mettre en place avant le 15 juillet. Et puis patatras! La pseudo-démission d’Yves Leterme a tout remis en cause. Le dialogue de Communauté à Communauté était au point mort.

    Dès lors, Reynders n’avait plus d’autre choix que de renouer avec un discours de rupture. Dans son interview de rentrée au journal Le Soir, il étrille ses « partenaires » PS et CDH au gouvernement fédéral. Il tire à boulets rouges sur le bilan de la coalition PS-CDH à la Région wallonne et va jusqu’à dire que « la Wallonie est au coeur du mal belge ». Il récidive dans une interview à La Libre Belgique des 13 et 14 septembre où il annonce son ambition de faire bouger une seconde fois le centre de gravité en Wallonie lors des prochaines élections régionales. Il y dénonce pêle-mêle les errements de la politique en matière d’enseignement, d’économie, de logement social, d’urbanisme et de gouvernance. Il utilise même le terme infâmant de « politicaille ». Puis il ajoute: « Or nous avons besoin d’un changement profond. Et encore plus si on croit à l’unité de la Belgique. Parce que l’écart qui se creuse entre le Nord et le Sud accroît les tensions, évidemment. Baisser les charges sur les entreprises, qui en a le plus besoin? Mais la Région qui a le plus besoin de créer de l’activité, c’est évident! ».

    Rattraper la Flandre par une politique de dumping fiscal et social : Reynders veut réduire l’écart entre le Nord et le Sud en élargissant celui qui existe entre les riches et les pauvres ! On ne saurait mieux exprimer la vocation antisociale de la réforme de l’Etat envisagée par les partis traditionnels. Il est grand temps de faire “bouger le centre de gravité de la politique” vers le mouvement social autour du pouvoir d’achat.

  • Tous ensemble pour plus de pouvoir d’achat et pour l’emploi!

    Augmentations continuelles des prix de l’énergie, du logement, de la nourriture,… Avec nos salaires, on peut aujourd’hui bien moins faire qu’avant. La société regorge pourtant de richesses, mais elles sont constamment plus concentrées dans quelques mains seulement.

    Tract du MAS/LSP

    En automne, les patrons et le gouvernement vont dénoncer la fameuse “spirale salaire-prix”. Si on demande plus de salaires, cela va conduire à de plus hauts prix, vont-ils affirmer. Et nous qui pensions que c’était les patrons qui déterminaient à quels prix ils vendaient leurs produits et leurs services! Ils ont engrangé des profits record ces dernières années, ils pourraient laisser tomber un peu de ces profits en augmentant les salaires sans augmenter les prix, maintenant que le coût de la vie grimpe. Mais ça, c’est un tabou. Sur la rapacité des patrons, on n’a encore rien entendu dire au parlement. Les syndicats sont les seules organisations qui prennent encore en main la défense des pauvres et des travailleurs ainsi que leurs familles. Leur combativité est hélas trop limitée parce que les dirigeants des syndicats continuent à mettre leurs espoirs dans le PS et – dans une moindre mesure – dans le CDH. Tous les partis au parlement défendent cependant une politique de bas salaires et allocations et de cadeaux au patronat. Ainsi le gouvernement peut-il – comme au temps du Plan Global et, plus tard, du Pacte des Générations – attendre que la lutte soit finie : il n’y a quand même pas d’alternative politique. Les revendications de la majorité de la population n’entrent même pas en ligne de compte au parlement.

    TOUS ÉGAUX ?

    Jusqu’ici, le gouvernement n’a rien fait, sauf se bagarrer autour d’une réforme d’Etat. Entre-temps approche une grave crise économique. Des fermetures d’entreprises, des restructurations conséquentes, un chômage galopant, des assainissements douloureux, un démantèlement renforcé des services publics, des soins de santé et de la sécurité sociale nous attendent en l’absence d’une alternative à la politique actuelle.

    Les patrons et les actionnaires n’ont pu que se réjouir de la croissance économique de la période passée. Pour nous, elle n’a signifié que des augmentations salariales « modérées » ou des allocations bien loin derrière le coût de la vie pour les malades, les pensionnés et ceux qui ont malheureusement perdu leur emploi.

    L’année passée, les 30.000 plus grosses entreprises de Belgique ont réalisé un profit de 77 milliards d’euros, c’est a dire largement 30.000 euros par famille en Belgique. Voilà où sont passés nos sous. Ceux qui ont vu leur fortune augmenter de façon spectaculaire ces dernières années sont précisément ceux qui maintenant crient le plus que les augmentations salariales pour les travailleurs ne sont pas réalisables!

    UNITE DANS LA LUTTE

    Avant l’été, plus de 100.000 travailleurs ont manifesté et fait grève pour plus de pouvoir d’achat. L’unité entre travailleurs flamands, bruxellois, wallons et germanophones est d’une importance cruciale. Sinon, ils vont nous voler, l’un après l’autre, tout ce que nos parents et grands-parents ont acquis par leurs luttes après-guerre.

    Tous les partis au parlement craignent cette unité et essayent de semer la division. Les plus pauvres sont systématiquement utilisés comme boucs émissaires. Ce ne sont néanmoins pas eux les profiteurs, mais la petite élite de super-riches : une minorité infime qui cependant reçoit plus de la moitié de la richesse produite pas les travailleurs. La majorité de la population peut se battre pour ce qui reste.

    FGTB ET CSC: CASSEZ LES LIENS AVEC LE PS ET LE CDH!

    Les travailleurs devraient pouvoir utiliser leurs syndicats pour sortir de cette impasse. Nous avons en effet besoin d’un parti qui reprenne en main la lutte contre la politique néolibérale, d’un parti qui organise les travailleurs, les jeunes, les pensionnés, les pauvres, les femmes, les immigrés,… afin de lutter pour des allocations plus élevées, pour une augmentation du salaire brut en plus de l’indexation, pour l’abolition des TVA socialement injustes sur les produits de première nécessité, pour des services publics accessibles et de bonne qualité, pour le rétablissement complet de l’index, pour la construction de logements sociaux, etc.

    Les directions syndicales comptent malheureusement toujours sur le PS, le SP.a, le CD&V et dans une moindre mesure sur le CDH et Ecolo. Ces 25 dernières années, ces partis ont utilisé leur « lien » avec le mouvement ouvrier uniquement pour faire avaler aux travailleurs les coupes budgétaires. En automne, nous devons sortir de nouveau massivement dans la rue pour éviter que la facture totale de la crise économique ne nous retombe dessus. Le 28 juillet, la Centrale Générale de la FGTB avait publié un appel derrière lequel le MAS ne peut que se ranger: "il y a dans ce pays encore une gauche politique, elle devrait utiliser toute son énergie et sa créativité pour élaborer une autre politique fiscale et de salaire. Il faut complètement casser avec la politique libérale."

    Au parlement, il n’y a plus de parti de qui une telle chose peut être attendue. Après 20 années de participation gouvernementale du PS et du SP.a, c’est limpide. Les deux partis extra-parlementaires les plus grands, le PTB et le MAS, ne sont malheureusement pas capables, même ensemble, de faire sortir une telle "gauche politique" hors d’un chapeau. Un rassemblement des forces dans un cartel pour les élections européennes de juin 2009 (pour lequelles le MAS a lancé un appel) serait toutefois déjà un pas en avant.

    AVEC ET AUTOUR DE LA BASE SYNDICALE, IL NOUS FAUT UN PARTI SYNDICAL!

    Le MAS appelle déjà depuis quelques années à la création d’un nouveau parti large des travailleurs. Un parti apte à réunir tous les courants préparés à se battre contre la politique néolibérale. Une première réelle tentative d’y parvenir – le Comité pour une Autre Politique (CAP), né de la lutte contre le Pacte des Générations – a malheureusement échoué.

    Un tel parti des travailleurs devrait pouvoir se baser sur les expériences de la base syndicale, aussi bien pour son programme que pour ces principes de fonctionnement. Les 115.000 candidats aux élections sociales représentent leurs collègues et ne reçoivent pour cela aucun euro cent en plus. Un parlementaire d’un tel parti utiliserait sa dotation parlementaire pour construire le mouvement et pour soutenir la lutte. Dans un tel parti, les travailleurs pourraient discuter ensemble d’un programme et d’une stratégie. C’est de cela qu’on parle quand on appelle à la création d’un parti syndical.

    Un tel parti devrait – sur base des expériences des syndicalistes dans la lutte – également prendre en main la défense des plus faibles dans la société – immigrés, femmes, personnes handicapées, mais aussi, et toujours plus, les travailleurs jeunes et plus âgés. Tant que des groupes de travailleurs recevront des salaires et des contrats pires que « la normale » et disposeront de moins de droits que la normale, une pression pèsera lourdement sur les salaires et les droits de tous. Pour cette raison, des droits égaux pour tous est une revendication importante pour le mouvement ouvrier. A l’avidité des patrons, nous opposons la solidarité.

    LE NEOLIBERALISME = LE VOL DU SIECLE

    Les néolibéraux nous ont promis qu’une politique au bénéfice des riches entraînerait une croissance économique et donc des avantages pour tout le monde. La crise financière et économique prouve qu’il s’agissait d’un mensonge. Avec la politique néolibérale, les riches sont devenus supers riches. Nos services publics, fonds de pension et sécurité sociale ont été vendus pour une bouchée de pain. Tout s’est transformé en cadeaux pour les riches. Aujourd’hui, la facture arrive sur table et ils veulent nous faire payer pour la ripaille des capitalistes. Si les profits étaient privés, les pertes vont devoir être portées par la collectivité.

    Un programme socialiste pour le pouvoir d’achat !

    • Pas touche à l’index ! Pour un index qui représente le coût réel de la vie !
    • Pour un salaire minimum net de 1.500 euros !
    • Abolition de la TVA sur les produits de première nécessité !
    • Pour de vrais revenus de remplacement, liaison des allocations au bien-être !
    • Pour un programme massif publiquement financé de construction de logements sociaux de qualité !
    • Abolition des Intérêts notionnels et des autres cadeaux néolibéraux aux patrons !
    • Pour un impôt sur les grandes fortunes !
    • Pour une répression sévère de la fraude fiscale !
    • Pour la semaine des 32 heures, avec embauches compensatoires et sans perte de salaire !
    • Pour la nationalisation des secteurs clés de l’économie comme les secteurs bancaire, énergétique, alimentaire,… Ceux-ci doivent être orientés en fonction des besoins, pas des profits.
    • Pour une société socialiste sous le contrôle démocratique des organes des travailleurs et de leurs familles !

    SOUTENEZ LA CAMPAGNE DU MAS

    Le MAS est un parti actif qui ne parle pas seulement du socialisme comme d’un idéal lointain, mais qui ambitionne de réaliser une société basée sur le socialisme démocratique. Ce n’est pour nous aucunement un slogan vide de sens ou de la nostalgie, mais bien un objectif concret auquel nous travaillons chaque jour. Tous les problèmes fondamentaux dans notre société puisent leur source au sein du système capitaliste, dans lequel uniquement les profits d’une petite poignée de capitalistes sont centraux.

    Le socialisme n’est viable que construit par en bas, quand l’économie est sous le contrôle de structures démocratiques, directement élues par les travailleurs. Et comme les victoires des travailleurs ne savent être acquises et maintenues que sur le plan international, le MAS fait partie d’un parti mondial, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO).

    Là où nous le pouvons, nous prenons nous-mêmes des initiatives et nous jouons un rôle dans le soutien des travailleurs, des jeunes, des femmes et des immigrés. Nos jeunes jouent souvent un rôle décisif dans des mobilisations importantes contre le racisme, contre la guerre et pour la défence de l’environnement. Nous avons posé nos premiers pas au niveau électoral avec des participations modestes aux élections parlementaires et communales.

    Avec l’appel pour un parti syndical, nous voulons mener, au sein du mouvement pour plus de pouvoir d’achat, un débat sur la manière de poser à nouveau des revendications politiques offensives. Le MAS va soutenir au mieux de ses possibilités chaque initiative capable de signifier un pas en avant crédible sur ce plan.

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  • Luttons pour les droits des femmes !

    Cette année, cela fait 60 ans que les femmes belges ont obtenu le droit de vote, un acquis pour lequel une lutte de longue haleine a dû être menée. La lutte pour les droits des femmes est cependant loin d’être terminée.

    Marlies (EGA-Gand)

    En Belgique, les femmes gagnent en moyenne 26% de moins que les hommes. Même à travail égal, la différence reste de 6%. Les travailleuses oeuvrent souvent dans des secteurs qui reflètent leur rôle traditionnel ; emplois à mi-temps ou rémunérés par titres-services sont bien plus souvent détenus par des femmes que des hommes. Le salaire d’une femme est également toujours vu comme étant un complément à celui que reçoit son mari, cela fait donc des travailleuses féminines une sorte de “réserve de travail”, grâce à laquelle il est facile pour la classe dirigeante de faire pression sur les salaires des travailleurs masculins.

    Tout ceci, plus la double journée de travail (le fait que les femmes aillent travailler, mais doivent aussi s’occuper de leur ménage et des enfants), les relègue à une position de second rang sur le plan économique. Par conséquent, les femmes se retrouvent souvent dépendantes de leur partenaire, et n’ont pas la possibilité de quitter le foyer en cas, par exemple, de violence familiale, qui reste la première cause de mortalité des femmes en Europe.

    De plus, la femme est aussi confrontée à l’image de la femme en tant qu’objet sexuel. Une lutte très importante a été menée par les générations précédentes pour la libération sexuelle de la femme, mais aujourd’hui, cette liberté est détournée par le capitalisme qui la réduit à une pure chasse aux profits. Nous nous opposons à l’utilisation de la sexualité à des fins commerciales, car pour nous, la liberté sexuelle ne signifie pas qu’une femme ne doit être perçue qu’en tant qu’objet sexuel, mais bien en tant que femme capable de faire ses propres choix, et donc également libre de dire “non”. A cause de la position de second rang des femmes sur le plan économique, des secteurs tels que la prostitution ou l’industrie pornographique deviennent de plus en plus souvent la seule issue pour nombre d’entre elles, même pour les jeunes. Il y a une augmentation du nombre d’étudiantes qui se prostituent pour pouvoir payer leurs études.

    Face à ces problèmes, nous nous basons sur une approche de classe : les femmes ne doivent pas combattre les hommes, mais hommes et femmes doivent lutter ensemble contre la classe dirigeante qui emploie des techniques de “diviser pour régner” pour pouvoir opprimer le reste de la société. Nous voulons nous battre pour une société basée sur les besoins de tous, et non pas sur le profit !


    LUTTER CONTRE LE SEXISME EST NECESSAIRE !

    – Brochure du MAS/LSP, 1e partie

    – Brochure du MAS/LSP, 2e partie


    CALENDRIER de nos campagnes:

    • De la colère à l’action organisée: Résistance Internationale!
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    • 4 octobre: Action contre la conférence du Front National à Molenbeek (BXL)
    • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
    • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes


    Liens:

  • Lancement de l’année politique au MAS/LSP

    Samedi 13 septembre 2008

    Environ 70 camarades ont participé au secrétariat national du MAS/LSP au meeting et au barbecue de lancement de notre année politique. A cette occasion, dans une ambiance fraternelle et optimiste quant aux prochains défis qui nous font face, notre nouveau matériel de campagne sous le slogan "Tous ensemble pour le pouvoir d’achat et pour l’emploi" a été présenté.

    Au cours du meeting, trois orateurs ont pris la parole: Els Deschoemacker, qui a abordé la situation politique internationale et internationale sur base de laquelle notre activité va prendre place; Boris Malarme, qui a parlé du rôle crucial de nos campagnes parmi la jeunesse et de leur potentiel; et enfin notre camarade allemand Claus Ludwig, conseiller communal à Cologne, a parlé des mobilisations contre le congrès anti-islam du 20 septembre prochain contre lequel nous mobilisons en Belgique également.

    Enfin, nous avons ensemble pu savourer un excellent barbecue. Les participants sont repartis plein d’énergie et d’enthousiasme vers leurs sections avec le nouveau matériel et la teneur des discussions à faire partager à chaque camarade.


    CALENDRIER de nos campagnes:

    • De la colère à l’action organisée: Résistance Internationale!
    • 20 septembre: Manifestation contre un Congrès anti-islam organisé avec la participation du Vlaams Belang
    • 4 octobre: Action contre la conférence du Front National à Molenbeek (BXL)
    • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
    • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

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  • L’extrême-droite est une moisissure sur un système pourri

    Contre le racisme : l’unité des travailleurs et le socialisme

    Avec l’arrivée de la récession économique, boucler les fins de mois va devenir de plus en plus dur. Cela peut ouvrir un terrain fertile aux idées qui divisent comme le racisme ou le sexisme. Ainsi, la perte de quelque 250.000 emplois dans le secteur de la construction en Espagne pourrait bien accentuer les divisions entre les travailleurs espagnols et des travailleurs immigrés venant souvent d’Europe de l’Est. Les nombreuses agressions violentes dont ont été victimes les Tsiganes ces derniers mois en Italie montrent jusqu’où peut aller le racisme.

    Par Geert Cool

    Hypocrisie bourgeoise

    La bourgeoisie a une attitude hypocrite vis-à-vis des demandeurs d’asile et des immigrés. D’une part, elle se frotte les mains à la perspective de pouvoir disposer d’une main d’œuvre étrangère à bon marché (on estime qu’en Belgique, à peu près 20 % du PNB provient du travail au noir). Les travailleurs immigrés ou illégaux occupent en général les emplois les plus mal payés, ce que les patrons utilisent en plus pour exercer une pression sur les salaires de l’ensemble des travailleurs.

    Alors que la bourgeoisie exploite au maximum le travail immigré, elle ne semble pourtant pas avoir trop de problèmes avec les opinions racistes – ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’elles divisent les travailleurs, en mettant l’accent sur ce qui les différencie plutôt que sur ce qui les unit. De plus, la législation de plus en plus sévère en matière d’asile, qui accule beaucoup d’étrangers à vivre et à travailler dans l’illégalité, renforce la division parmi les immigrés eux-mêmes.

    En outre, une partie de l’establishment (comme les néo-conservateurs américains autour de Bush) utilise consciemment un racisme quasi-ouvert à l’égard des immigrés musulmans. Sous prétexte d’une guerre contre le terrorisme, l’impérialisme US (qui auparavant n’avait pourtant pas hésité à soutenir militairement et financièrement les Talibans afghans) a diabolisé l’Islam afin de compenser la perte de l’ancienne « menace rouge » représentée par l’Union Soviétique. C’est tout profit pour l’industrie militaire des Etats Unis – mais aussi pour des politiciens populistes de droite, comme le Hollandais Geert Wilders, qui jouent habilement sur cette peur.

    N’enterrons trop vite l’extrême-droite !

    Le renforcement des idées racistes a été facilité par la disparition d’un certain nombre de traditions du mouvement ouvrier, notamment après la chute du Mur. L’idée de lutte collective est moins forte aujourd’hui. Il semble souvent plus facile de chercher des « solutions » individuelles, comme celles que fournit le racisme.

    Pourtant, dès qu’un mouvement de lutte se développe pour exiger un changement, les travailleurs se montrent plus sensibles à ce qui les unit qu’à ce qui les divise. On voit cela dans chaque mouvement, du plus petit piquet de grève aux manifestations massives pour le pouvoir d’achat. La remontée des mouvements de lutte à laquelle on assiste aujourd’hui en Europe offre aux antiracistes beaucoup de possibilités de marquer des points. Mais il faut que ces mouvements de lutte trouvent une traduction sur le terrain politique, sinon ce seront les néo-fascistes et les populistes de droite qui risquent de profiter de l’instabilité politique et de la fragilisation de l’establishment pour remporter des succès électoraux.

    Il est trop tôt pour enterrer déjà maintenant les formations d’extrême-droite. La lutte contre le Vlaams Belang n’est pas encore gagnée même s’il existe une possibilité que celui-ci recule aux élections de 2009. S’il n’y a pas d’alternative, le VB peut revenir dans le jeu, tout comme le FPÖ est actuellement en train de revenir en Autriche alors qu’il avait pourtant souffert d’une scission importante menée par son ancien dirigeant Jorg Haider.

    Par contre, la position électorale de l’extrême-droite peut être minée si des alternatives politiques émergent à gauche à partir de mouvements de luttes. La montée de Die Linke en Allemagne (qui est devenu aujourd’hui le 3e parti dans les sondages) a provoqué le recul du NPD fasciste qui a perdu la moitié de ses électeurs dans son bastion de Saxe. Mais si Die Linke se compromet en entrant dans une coalition menant une politique néo-libérale, alors l’extrême-droite pourra rapidement rebondir. C’est ce qui s’est passé en Italie où la gauche n’a pas réussi à proposer une alternative et a soutenu le gouvernement néolibéral impopulaire de Romani Prodi, permettant à Berlusconi de revenir au pouvoir.

    Tout ce qui nous divise nous affaiblit

    L’extrême-droite peut se développer comme une moisissure sur un système pourri. Si on ne fait pas disparaître la pourriture, on peut peut-être freiner un peu le développement de la moisissure mais il existera toujours une base sur laquelle elle pourra reprendre. Le capitalisme est un système pourri qui n’a à offrir à beaucoup de gens qu’une perspective de boulot précaire, de salaire de misère ou de flexibilité à outrance. Ce ne sont pas les immigrés ou les pauvres qui sont responsables de ce système ; au contraire, eux aussi en sont les victimes.

    Quand les travailleurs, les pauvres, les jeunes développeront collectivement une alternative à ce système, nous pourrons construire un monde sans chômage, sans famine et sans guerre. Ce n’est qu’alors que nous pourrons faire entrer définitivement le racisme dans les livres d’histoire. Pour nous, cette alternative ne peut être qu’une alternative socialiste où ce sont les besoins de la majorité qui sont centraux et pas ceux d’une poignée de capitalistes.


    CALENDRIER de nos campagnes:

    • De la colère à l’action organisée: Résistance Internationale!
    • 20 septembre: Manifestation contre un Congrès anti-islam organisé avec la participation du Vlaams Belang
    • 4 octobre: Mobilisation contre la conférence du Front National à Molenbeek (BXL)
    • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
    • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

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  • Wallonie- Bruxelles. L’avenir en France ?

    Le rattachisme a fait un carton cet été dans la presse francophone. Tout a commencé le 29 juillet quand Le Soir a titré « Un Wallon sur deux se verrait bien français ». Le Journal du Mardi a embrayé, en faisant sa couverture sur « La tentation française » tandis que Le Vif consacrait un long article intitulé « Et si la Belgique éclatait… » à analyser ce qui se passerait si les Wallons devenaient Français, de l’instauration d’un impôt sur la fortune au changement de couleur des plaques routières. Pourquoi un tel emballement ?

    Par Jean Peltier

    Le prétexte immédiat a été la publication dans Le Soir du 29 juillet des résultats d’un nouveau sondage sur la crise communautaire. Celui-ci permet de mesurer l’ampleur de l’évolution des esprits un an après les élections et le début de la crise politico-communautaire. 93% des Wallons pensent aujourd’hui que la crise est grave. Plus frappant : alors qu’un précédent sondage en janvier montrait que 16% des Wallons pensaient que la Belgique allait disparaître, ce chiffre est monté six mois plus tard à 23% tandis que le nombre d’indécis a triplé de 6 et 18%. Et surtout, ce nouveau sondage révèle qu’en cas d’éclatement du pays, 49% des Wallons seraient favorables au rattachement de leur région à la France, alors qu’ils n’étaient que 29% au début de l’année !

    Evidemment toute l’hypothèse rattachiste repose sur un petit détail : c’est qu’il faut d’abord que la Belgique éclate ! On en est encore loin. Le patronat n’en veut pas, les syndicats n’en veulent pas, les partis n’en veulent pas et la grande majorité de la population n’en veut pas. Seul le Vlaams Belang est officiellement indépendantiste (mais il est en relative perte de vitesse). Tout le reste du mouvement autonomiste flamand (l’organisation patronale des PME, la N-VA, la Liste Dedecker, une partie du CD&V,…), même s’il s’est radicalisé, en reste à une perspective « confédéraliste » qui viderait l’Etat belge d’une grande partie des pouvoirs qui lui reste sans pour autant le faire disparaître.

    D’autre part, la réalisation du rattachement serait tout sauf une partie de plaisir. Il faudrait négocier pour la séparation un accord sur tous les points qui n’auraient pu être résolus auparavant dans le cadre belge : comment fixer les nouvelles frontières (avec des référendums locaux ou pas), répartir la dette publique énorme de la Belgique,… Il faudrait régler la question de l’avenir de Bruxelles. Il faudrait obtenir l’accord de l’Union Européenne (qui n’aurait aucune envie que l’éclatement de la Belgique ouvre la voie à des revendications d’indépendance de la Catalogne, de l’Ecosse, du Pays Basque,…). Autre chose que des « détails » !

    Le fait que l’hypothèse rattachiste prend du poids est certainement le résultat de ce qui est perçu au sud comme l’arrogance et l’agressivité des politiciens flamands. Mais il traduit aussi le fait que l’autre alternative en cas d’éclatement de la Belgique – une indépendance de la Wallonie, avec ou sans Bruxelles – n’est pas perçue comme réaliste. Beaucoup de Wallons craignent qu’une telle indépendance couplée à l’arrêt des transferts financiers fasse plonger l’économie wallonne au niveau de la Calabre ou de la Slovaquie. En ce sens, le succès naissant du rattachisme montre aussi l’échec de l’establishment wallon (y compris des « ultra-régionalistes » au sein du PS et de la FGTB) à faire naître une vraie « nation » wallonne.

    Le rattachisme reste aujourd’hui une perspective marginale. Mais si la crise politique larvée continue tout au long de l’année (ce qui est prévisible) et que les élections de 2009 ne clarifient pas la situation (parce qu’elles débouchent soit sur un statu quo général, soit une radicalisation au profit de la droite dure flamingante), la négociation de la fameuse réforme de l’Etat risque de devenir encore plus difficile et certainement plus explosive. Mais ce n’est que si un chaos politique s’installait durablement que l’hypothèse de la fin de la Belgique deviendrait un peu moins… hypothétique !

  • 20/09 Action internationale contre la conférence raciste à Cologne …

    … Viens avec nous en minibus: départ le vendredi 19/09 à 20h

    Du vendredi 19 au dimanche 21 septembre, le groupe d’extrême-droite Pro Köln organise une conférence anti-islam à Cologne pour laquelle ils annoncent un millier de participants de toute l’Europe, dont beaucoup sont ouvertement néo-nazis.

    Parmi les orateurs invités, on trouve entre autres des responsables du FPÖ autrichien, du FN français (Le Pen en personne), du Vlaams Belang, de groupes néonazis hongrois,… Les organisateurs ont planifié une manifestation dans le centre ville, qui a été autorisée malgré les protestations. Pro Köln veut présenter un profil acceptable vers l’extérieur mais il a noué d’innombrables liens avec tout le gratin néonazi.

    La conférence se tient officiellement contre « l’islamisation ». En réalité, les partis néofascistes utilisent l’extrémisme de droite islamiste pour stigmatiser et viser tous les immigrés originaires des pays dits musulmans. Pro Köln se présente comme « en résistance » contre « la turquisation » de Cologne. Après la chute de l’URSS, l’administration Bush a utilisé les attentats du 11 septembre pour renforcer la diabolisation de l’Islam afin de justifier leur politique de guerre.

    L’extrême droite en Europe cherche à profiter de cela en jouant sur cette peur. Dewinter, du Vlaams Belang, a démarré une campagne contre la vente de produits halals dans les supermarchés. Il a expliqué que « La montée des produits halal prouve que la communauté musulmane continue de s’éloigner de la sphère d’influence occidentale. En outre, je me demande dans quelles mains aboutissent les revenus de ces produits ». Le meeting raciste du Front National intitulé « Molenbeek : Paradis ou enfer Multiculturel ? » vise à assimiler l’insécurité à la présence de riverains majoritairement d’origine musulmane.

    L’extrême droite pointe du doigt un bouc émissaire comme responsable de tous nos problèmes. Partout en Europe, on est confrontés à un manque d’emplois décents, de logements à un prix abordable, d’écoles, de services publics de qualité, vu le manque de moyens qui y sont accordées. Ces manques sont dus à la politique antisociale qu’ont mené tous les politiciens traditionnels. En parole, tous les politiciens sont contre le racisme mais en pratique c’est leur politique qui crée ces manques qui permettent aux idées racistes de s’épanouir.

    De nombreuses organisations, parmi lesquelles le SAV (notre organisation sœur en Allemagne) et Solid (l’organisation des jeunes de la nouvelle formation de gauche « Die Linke »), mobilisent pour une manifestation à 9 h le matin du 20 septembre avec l’objectif de bloquer le début de la conférence prévu à 12 h. Nous nous servons de méthodes d’action et de stratégies qui sont adaptées à chaque situation : nous tenons compte de la perception de telle ou telle action par les couches plus larges de la population dont le soutien est pour nous une condition sine qua non à un succès. Le blocage doit avoir un caractère massif ; chercher la confrontation est incompatible avec cette stratégie car ça aboutit à ce que le message des manifestants soit passé sous silence. Comme l’extrême-droite essaie de s’organiser sur le plan européen, les antifascistes ne peuvent pas rester enfermés dans leurs frontières. La solidarité internationale est une idée qui appartient à notre camp !

    Inscris-toi pour réserver ta place en versant 25€ (15€ pour les écoliers) sur le compte 001-2282409-75 avec la mention "bus Cologne" avant le 13 septembre. Il y aura des départs en minibus le vendredi 19 septembre à 20h de plusieurs villes de Belgique – retour le 20 au soir. Le logement est compris – prends ton sac de couchage et ton matelas.

    Soutiens cette campagne et la participation d’une délégation de Résistance Internationale à la manifestation en versant un soutien sur le compte 001-2282409-75 avec la mention “soutien bus Cologne”.

    Lieux de départ des minibus – 19/09 – 20h:

    • Anvers : Berchem
    • Bruxelles : Gare du Nord
    • Gand : Dampoort
    • Liège : place du 20 Août

    Plus d’infos au 02/345.61.81


    CALENDRIER de nos campagnes:

    • De la colère à l’action organisée: Résistance Internationale!
    • 20 septembre: Manifestation contre un Congrès anti-islam organisé avec la participation du Vlaams Belang
    • 4 octobre: Action contre la conférence du Front National à Molenbeek (BXL)
    • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
    • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

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    Liens:

  • Les coûts salariaux sont-ils trop élevés ?

    L’OCDE vient d’annoncer que les salaires augmentaient plus vite dans notre pays que dans les pays voisins. Dans le cadre d’une crise économique menaçante, l’argument des coûts salariaux est de nouveau mis en avant dans chaque discussion sur l’augmentation des salaires. En plus, cet argument est aussi agité pour souligner le danger d’une spirale d’augmentation des prix. Qu’y-a-t-il de vrai là-dedans ?

    Les profits augmentent, les salaires réels pas

    Tout d’abord il faut relever que la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut belge (PIB – qui représente la valeur de tout ce qui a été produit en un an dans le pays) ne cesse de diminuer par rapport à celle des profits des entreprises. Pour la première fois depuis 1971, la part des salaires est tombée en 2006 en dessous de la moitié du PIB. En 1981 elle était encore de 58%. Ceci veut dire que les salaires ne suivent pas les augmentations de productivité.

    Entre 2002 et 2006, les salaires ont augmenté de 13% (un peu plus de 2% par année en moyenne) tandis que les profits des entreprises progressaient de 26%. Dans un PIB de 300 milliards d’euros, les profits des 30.000 plus grandes entreprises représentent aujourd’hui 77 milliards d’euros. Et ce n’est pas encore assez pour le patronat. Le FEB explique que la part des salaires dans le PIB hollandais ou allemand est encore plus faible et est même «10% plus basse qu’en 1970 ». C’est sans aucun doute ce qu’elle voudrait obtenir en Belgique aussi.

    Des frais salariaux qui augmentent trop vite ?

    Pour la période 2007-2008, une norme salariale de 5% a été déterminée, mais les augmentations de prix ont fait que les sauts d’index ont été plus nombreux que prévu. Beaucoup de travailleurs n’ont rien reçu en termes d’augmentation salariale au-delà des hausses d’index (qui ne donne en lui-même qu’une image tronquée de la montée des prix réels). En chiffres réels, nous avons régressé mais le patronat se plaint parce que la régression va moins vite que dans certains pays voisins !

    Cet argument mène à un cercle vicieux pour les travailleurs car le patronat pourra toujours trouver un autre pays avec des salaires encore plus bas. Adidas vient encore de le montrer en diminuant sa production en Chine, parce que les salaires y étaient devenus « trop élevés » en comparaison avec des pays comme le Laos, le Cambodge ou le Vietnam. On prétend que les salaires, en augmentant, alimenteraient une spirale de hausse – la production coûtant plus cher, les produits coûteraient dès lors plus cher – ce qui neutraliserait les effets positifs de l’augmentation salariale. A son époque, Marx avait déjà répondu à cet argument en disant que l’intérêt des capitalistes est d’augmenter les prix, qu’il y ait ou non augmentation salariale, parce que, pour eux, seuls les profits sont importants.

    Augmenter seulement les salaires nets ?

    La réponse des libéraux à la question du pouvoir d’achat est d’augmenter les salaires nets, sans augmenter le salaire brut. Cela peut apparaitre attirant et est déjà partiellement utilisé avec les « bonus salariaux » (sur lesquels aucune contribution à la sécurité sociale n’est payée et seulement très peu de charges). Plusieurs dirigeants libéraux – qui n’ont eux-mêmes pas de problèmes de pouvoir d’achat – plaident pour diminuer les contributions à la sécurité sociale des travailleurs, ce qui ferait ainsi augmenter leur pouvoir d’achat. Ils sont soutenus sur ce point par des fédérations patronales comme Agoria (métal) et Unizo (PME flamandes).

    Le problème avec ces propositions, c’est que ces diminutions ont évidemment des effets ailleurs. Ces pertes pour la sécurité sociale ou pour la fiscalité doivent être compensées autre part, par exemple par l’augmentation des taxes locales ou par la diminution des acquis sociaux ou des services publics.

    Pour les libéraux, dans leurs villas luxueuses, cela ne pose aucun problème : ils plaident pour continuer la privatisation de la sécurité sociale (par exemple par le biais des « deuxième et troisième piliers »). Pour éviter qu’une couche de plus en plus grande de la société soit exclue, nous avons au contraire besoin de plus de moyens pour la sécurité sociale, notamment pour mettre en place un service de soins de santé national.

    Nous disons : augmenter les salaires !

    Nous pensons que les salaires bruts doivent monter. L’indexation n’est pas suffisante : elle est déjà fortement minée et elle ne tient pas compte des hausses de productivité. Après les fortes augmentations de prix des mois passés, les négociations pour un accord interprofessionnel seront difficiles cet automne. Un appauvrissement collectif des travailleurs, comme celui de 2007-08, ne sera plus accepté.

    Les moyens pour de véritables augmentations des salaires et des allocations existent : il suffit d’aller les chercher dans les 77 milliards d’euros des 30.000 plus grandes entreprises du pays.

  • Pas de fin en vue pour la crise politique

    Les vacances sont presque finies. Fin septembre, la N-VA tiendra un congrès où elle retirera sans doute son soutien au gouvernement. En attendant, les mauvaises nouvelles économiques pleuvent. Leterme a déclaré qu’il ne croit plus aux dates-butoirs. Mais les occasions de blocage au sein du gouvernement ne vont certainement pas manquer au cours des prochains mois.

    Anja Deschoemacker

    L’équipe Leterme va-t-elle survivre aux congrès du CD&V et de la NV-A ? Va-t-elle pouvoir fabriquer un budget qui tienne la route ? Des négociations communautaires vont-elles pouvoir vraiment commencer alors qu’on en est encore à se bagarrer sur qui peut participer à cette concertation : les deux « Etats régionaux » imaginaires (Flandre et Wallonie) dont parlent les partis flamands ou toutes les structures importantes de la Belgique, donc les trois Régions (y compris Bruxelles) et les trois Communautés (y compris la germanophone) ? Le gouvernement va-t-il pouvoir jouer un rôle actif dans les négociations sur les salaires qui s’annoncent ?

    La seule chose qu’on peut dire avec un peu de certitude est que tous les partis traditionnels craignent aujourd’hui des élections et que le gouvernement va faire tout qui est dans en son pouvoir pour tenir en place. Pour les politiciens professionnels du gouvernement, des élections signifient évidemment mettre en danger leur propre pouvoir d’achat ! Mais surtout les patrons les poussent à ne pas jeter le pays dans le chaos au moment où leurs profits sont mis sous pression par la crise économique.

    Avec ce nouveau budget, comme avec celui de l’an dernier, le gouvernement va certainement encore multiplier les promesses non chiffrées. La nécessité de faire quelque chose pour les revenus les plus bas est encore plus forte après cet été d’inflation record. Mais, en même temps, les patrons hurlent comme des enfants gâtés pour réclamer plus de cadeaux. Et on ne sait pas encore ce que le gouvernement pourra dépenser, alors qu’il devra peut-être aussi renflouer des banques fragilisées par les conséquences de la folle chasse aux profits qu’elles ont menée ces dernières années.

    Les négociations salariales s’annoncent très difficiles. Les « partenaires sociaux » vont-ils réussir à conclure un accord (ce qui n’a pas été le cas il y a deux ans parce que la direction de la FGTB n’a pas réussi à trouver une majorité dans ses rangs) ? Ou se dirigera-t-on vers une situation comme celle qu’a évoquée récemment (1). Cortebeeck, le président de la CSC, dans laquelle les secteurs devraient négocier séparément au printemps, ajoutant qu’un tel scénario serait « en faveur des secteurs forts, mais au détriment des secteurs plus faibles ».

    Le gouvernement va essayer par tous les moyens de faire payer la crise par les travailleurs et les allocataires sociaux. Au sein du gouvernement – comme de l’opposition parlementaire –personne ne mettra en avant le fait que les entreprises ont fait des profits record les dernières années et qu’on devrait utiliser cet argent pour protéger la population contre la hausse du coût de la vie et contre un nouvel élargissement de la pauvreté. En même temps, les partis traditionnels vont continuer à faire tourner sous nos yeux la grande roue communautaire. Avec les élections régionales et européennes – et peut-être fédérales – en vue, il va pleuvoir des provocations. Pourtant – parce qu’ils n’ont pas d’autre choix – ces partis finiront sans doute par aboutir à un accord, bien que cela ne se passera probablement qu’après les élections de juin 2009.

    Mais, d’ici là, nous devons lutter pour imposer nos propres revendications : un budget qui réponde aux besoins des gens qui vivent de leur salaires et de leurs allocations et une augmentation réelle du salaire brut en plus de l’index. Et nous devons nous préparer à faire face à des attaques encore plus sérieuses, une fois qu’un nouveau gouvernement disposera après juin 2009 d’une période de quatre années sans élections.


    1. Interview au Knack, 20 août 2008
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