Tag: Belgique

  • Madrid – Berlin – Prague – Bruxelles

    Madrid – Berlin – Prague – Bruxelles

    De partout en Europe, des dizaines de milliers de travailleurs répondent aujourd’hui à l’appel de la Confédération Européennes des Syndicats (CES). Ils protestent contre le chômage massif – temporaire ou complet – contre les pertes de salaire et contre un patronat de plus en plus arrogant. Ils ont été témoins des rémunérations royales que les managers ont reçus pour avoir pillé nos entreprises. Ils ont constaté que les actionnaires ne connaissent pas de «crise», seulement des «opportunités». Qu’importe le profit, on ne touche jamais aux dividendes! Jusqu’à aujourd’hui, tout cela ne se remarquait pas dans les médias, mais bien sur les lieux de travail, dans les quartiers, à la caisse et à la maison : nous ne voulons pas payer pour leur crise. Pourtant, c’est ce que nous sommes déjà en train de faire.

    Tract du PSL

    Tract en format PDF

    De plus, la grande majorité des gouvernements planifient – pour après les élections – des assainissements drastiques à nos frais afin de payer les cadeaux accordés aux banquiers ainsi qu’aux autres spéculateurs. Il est donc plus que temps que les syndicats européens réagissent. "Put people first" clame la CES. Mais pour cela, nous craignons que la "plate-forme" de cette manif’ ne suffise pas. Les revendications de la CES ne sont hélas guère plus qu’une copie des propositions des partis traditionnels : une condamnation du protectionnisme et un appel à "investir afin de relancer l’industrie en donnant un avenir aux secteurs lourdement touchés comme l’automobile et le textile". Nous savons ainsi qui va bientôt encaisser l’argent de nos impôts… L’Europe doit aussi "construire les droits sociaux au lieu de les démanteler", mettre l’accent sur "une croissance verte et des emplois verts", "cesser de restreindre le rôle des pouvoirs publics, du non-marchand et de l’économie sociale, au profit du commerce" et lutter contre la fraude fiscale. Où avons-nous déjà entendu cela?

    Espérons que cette manifestation ne soit pas un acte unique pour soutenir les "partenaires politiques privilégiés" à l’approche du scrutin de juin, mais au contraire le début d’un véritable plan d’action pour l’emploi avec une grève générale européenne en point culminant. Cela exige une plate-forme qui offre de vraies solutions : une réduction du temps de travail généralisée sans perte de salaire et avec embauches compensatoires pour réellement combattre le chômage ; interdire la participation au casino des bourses aux entreprises des secteurs clés de l’économie tels que l’énergie, le transport public, la poste, les télécoms et la finance ainsi que leur nationalisation sous le contrôle démocratique des travailleurs et des usagers; la renationalisation des anciens services publics et la mise sous contrôle public de la recherche scientifique pour une production propre. La plate-forme de la CES en est malheureusement très éloignée. Il n’apparaît même pas de condamnation du plan de libéralisation et de privatisation de l’Europe, le traité de Lisbonne. La CES ne sait-elle pas que cette Europe n’est rien d’autre qu’une machine de guerre contre les acquis des travailleurs, avec pour objectif de faire de l’Europe la région la plus compétitive du monde ?

    Les syndicats belges ont ajoutés quelques modestes revendications. "Non aux économies sur les allocations sociales." Pourquoi pas leur augmentation? "Non au démantèlement des services publics collectifs". A nouveau : pourquoi pas leur extension? "Oui à des impôts justes, payés en fonction de la capacité contributive" et "Non à un nouveau Pacte des générations" disent-ils encore. Si nous voulons que cela ne reste pas lettre morte, la FGTB devra ravaler son appel à voter pour le PS lancé ce 1er mai et la CSC aussi ne pourra pas appeler à voter pour le PS, Ecolo ou le CDH. Tous ces partis ne laissent pas subsister de doute : après ces élections, des Pactes des générations nous attendent pour chaque année durant au moins quatre ans. Les syndicats belges ont donc suffisamment de raisons de se mettre en tête de la résistance sur le plan européen. A quand notre première journée d’action nationale? Comment pensons nous sinon pouvoir arrêter tout "nouveau Pacte"?

    Le Parti Socialiste de Lutte (PSL) est membre d’une organisation socialiste internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO). Partout, nous plaidons pour de nouveaux partis des travailleurs qui, contrairement à "la gauche officielle", traduit les revendications syndicales sur le plan politique. Nos organisations-soeurs, la Gauche Révolutionnaire en France, Socialistische Alternative en Allemagne et Offensief aux Pays-Bas aident activement à construire respectivement le NPA, Die Linke et le SP. Le PSL voudrait qu’un tel parti existe également en Belgique. Dans cet esprit, en Belgique francophone, nous participons à des listes unitaires, LCR-PSL pour les Européennes et PCPSL- LCR-PH pour la région de Bruxelles. En Flandre, nous n’avons malheureusement pas réussi à convaincre les deux autres organisations de la gauche radicale, la fraction «Rood» du SPa et le PvdA (le PTB en Flandre). Nos sommes pourtant convaincus qu’une initiative commune aurait pu aider des couches importantes des syndicats à franchir le cap en direction d’un nouveau parti large et démocratique des travailleurs.


  • Meeting réussi pour la liste PC-PSL-LCR-PH à Bruxelles

    Le vendredi 8 mai, à l’espace Marx, s’est tenu le meeting de la liste unitaire PC-PSL-LCR-PH (Parti Communiste, Parti Socialiste de Lutte, Ligue Communiste Révolutionnaire, Parti Humaniste). Les quatre candidats des différentes formations se sont exprimés devant une salle attentive et motivée d’une centaine de personnes.

    Photos par Pavel Pavelic.

    Roland Nyns, pour le PC, a approché la question de la réduction du temps de travail avec embauches compensatoires ainsi que la nationalisation des secteurs-clés de l’économie en tant que seules mesures capables de drastiquement réduire le chômage.

    Ensuite, c’est Karim Brikci, pour le PSL, qui est intervenu sur la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux publics et, plus généralement, sur la nécessité de lutter pour des services publics gratuits et de qualité, financés par la nationalisation du secteur bancaire. La nécessité d’une nouvelle formation politique à gauche du PS et d’Ecolo qui défende résolument les intérêts des travailleurs et de leurs familles a aussi été discutée, ainsi que l’importance de lutter collectivement via la défense d’un plan d’action dans les syndicats.

    Céline Caudron a quant à elle soulevé l’importance de la lutte contre les discriminations telles que le sexisme et le racisme, de même que sur l’importance de débloquer massivement de l’argent pour construire des logements sociaux abordables et corrects ; elle a aussi parlé du rôle parasitaire des institutions européennes à Bruxelles qui jouissent d’importantes remises fiscales.

    Gilles Smedts, du PH, a insisté sur l’aspect antimilitariste de notre liste, via les revendications du retrait des troupes belges d’Afghanistan, de la sortie de la Belgique de l’OTAN et de l’expulsion du siège de l’OTAN de la région bruxelloise.

    Les interventions des camarades de la salle ont mis en avant l’importance de ce rapprochement en vue des élections, mais également de la nécessité de continuer après les élections avec des campagnes concrètes et en étant présents dans toutes les luttes qui se développeront dans le futur. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !

  • Le socialisme, réponse aux crises environnementale et économique

    Une critique d’ECOLO

    Les perspectives économiques ne sont pas les seules à devenir jour après jour plus inquiétantes. Sur bases de nouvelles analyses, des scientifiques estiment qu’il faudrait parler de l’augmentation prochaine du niveau de la mer non pas en centimètres, mais bien en mètres (1). Des villes comme Shangaï, Calcutta, La Nouvelle Orléans, Miami ou encore New York seraient menacées au cours des 100 prochaines années…

    Par Nicolas Croes

    L’avenir qui se dessine sur base du constat de la crise environnementale et économique est loin d’être réjouis-sant : aux pertes d’emplois, à la misère et à la famine s’ajoutent la pollution, les dérèglements climatiques et la disparition d’espèces même aussi communes que le thon. La planète des générations futures est un monde imprévisible, à la mécanique naturelle grippée. Ecolo en tire une conclusion correcte : “(…) il s’avère indispensable pour les Verts d’honorer la double exigence à laquelle nous devons faire face : la réduction drastique de notre empreinte écologique et la lutte contre la précarité sociale.” (2). Hélas, avec les méthodes qui sont les leurs, Ecolo n’honorera rien du tout.

    Chez les écologistes officiels – partis ou ONG – il est véritablement frustrant de constater à quel point il existe un gouffre gigantesque entre, d’un côté, une dénonciation correcte de l’affolant processus de destruction de la nature et, de l’autre, les solu-tions avancées pour y faire face. Un peu comme si un médecin tendait avec un large sourire une aspirine à un patient auquel il vient tout juste d’expliquer quel genre d’avenir lui laissera son cancer…

    Mais avant même de parler de la composition de cette fameuse aspirine (le programme d’Ecolo par exemple), on est en droit de se poser des questions sur la manière de l’administrer au patient. Récemment, le groupe des Verts au Parlement européen a proposé – sans succès – de soutenir une proposition issue d’une conférence des Nations Unies consacrée à la crise économique. Ecolo a ensuite simplement constaté l’échec en déclarant : “Reste à espérer qu’une telle idée parvienne (…) à se frayer un chemin au sein de la classe politique européenne.” (3) De tels propos, presque des prières, illustrent crument l’absence de perspectives sur la marche à suivre pour une réelle défense de l’environnement.

    Quand on regarde l’histoire des acquis sociaux, en Belgique ou ailleurs, on ne peut que remarquer que ces derniers ont toujours été résultats de luttes, souvent très intenses. Le simple lobbying “idéologique” est une impasse, le point crucial est la construction d’un rapport de forces dans la société. Ce qui nécessite de clairement identifier les responsables du problème. A ce titre, Paul Lannoye, un des fondateurs d’Ecolo qui a depuis lors quitté le parti, fait une analyse intéressante: “Ecolo, comme les autres formations, persiste à faire le pari de la relance économique. Même si cette alternative est verte, c’est une erreur de prôner le développement durable. Ecolo pratique une écologie d’accompagnement, pas une écologie de transformation. (…) Ecolo ne remet pas en cause le système capitaliste.” (4)

    Cette dernière phrase illustre le problème fondamental d’Ecolo tant par rapport à ses méthodes qu’à son programme. Ce dernier est constitué d’une suite de revendications vagues (“élargir les marges de manœuvres des Etats” ou mettre en place un “Green Deal” au contenu flou) qui refusent de s’en prendre à la cause réelle de la crise environnementale : le système capitaliste.

    Ecolo est tombé dans un piège vicieux : considérer que l’environnement est l’aspect fondamental de la société, au détriment de la division de la société en classes et de l’exploitation. Le danger est de laisser des problématiques comme la défense de l’environnement (ou l’inégalité entre les hommes et les femmes,…) prendre le pas sur la lutte contre la cause principale, le capitalisme, ainsi que de passer à côté du rôle central du mouvement ouvrier. Cela ne signifie en rien qu’il faut laisser tomber ces revendications, mais au contraire les orienter sans équivoque vers le mouvement des travailleurs pour une confrontation avec le système d’exploitation capitaliste.

    Tourner autour du pot est la perte d’un temps précieux. Le problème est le capitalisme (et pas simplement le capitalisme “sauvage” ou “libéral”), la solution est le socialisme (et pas le “socialisme du XXIe siècle” ou d’autres termes “adoucis”).


    1. Une étude alarmante, Le Soir du 16 avril 2009
    2. Il faut un green deal planétaire pour répondre à la crise!, www.ecolo.be
    3. Idem
    4. Ecolo fait fausse route, Le Vif, édition du 10 au 16 avril 2009

  • SOLIDARITE AVEC LES TRAVAILLEURS DE FIAT !

    Depuis jeudi matin, les travailleurs de FIAT occupent les locaux d’IAC (filiale de FIAT) à Meiser pour protester contre la tournure que prend le plan de restructuration en cours depuis décembre 2008. En effet la direction de FIAT veut se séparer d’une partie des activités du site de Meiser et ne garder qu’un show-room. A l’aide du cabinet d’avocats Claeys&Engels, spécialisé dans les cas de restructuration, la direction passe outre la législation belge en essayant de séparer arbitrairement la partie show-room de la partie garage du site de Meiser. Cette division d’entreprise fictive leur permet de déclarer le service après vente déficitaire et d’entreprendre le licenciement des 24 travailleurs concernés. Le patronat à travers le cas de FIAT est en train de tester de nouvelles tactiques. Si la direction de FIAT réussie à remporter la partie, celle-ci sera un précédent qui sera généralisé ensuite à d’autres plans de restructuration.

    Par Nico M (Bruxelles)

    Attaque antisyndicale : la direction s’attaque directement à la délégation

    Mais voilà, depuis quelques temps, la direction d’IAC (filiale FIAT à Bruxelles) déplace les travailleurs entre les différents sites de Bruxelles. La situation qui en ressort est que, justement dans le site concerné par la restructuration, parmi les 24 travailleurs, 12 sont protégés par leur activité syndicale. Il n’y a pas de hasard, la direction a planifié depuis un certain temps cette attaque à peine cachée contre la délégation syndicale. C’est la représentation syndicale au sein des entreprises qui est ici en jeu.

    Malgré les concessions du passé le patronat veut toujours plus.

    Ce qui a mis le feu aux poudres et qui a poussé les travailleurs à occuper le site, c’est la volonté de la direction de se passer de la procédure « Renault » dans ce conflit. Celle-ci prévoit qu’en cas de restructuration collective, les partenaires sociaux se réunissent pour limiter au plus les licenciements. Il ne s’agit pas de raisonner le patron pour qu’il recule et ne licencie pas. Il s’agit de transformer les licenciements en prépension ou en départ volontaire pour ceux qui le désirent. Une autre possibilité est de réduire le temps de travail. Cette procédure légalisée n’est-elle pas déjà une concession de la part des travailleurs face au patronat et ses actionnaires ? Cette procédure ne remet pas en cause les licenciements. Une fois que le patronat a décidé de restructurer, rien légalement ne peut remettre en cause cette « fatalité ».

    A FIAT aujourd’hui, en tout cas, la direction veut se passer de cette procédure (ce qui confirme le scénario d’attaque ciblée contre la délégation syndicale). En clair : les patrons surfent sur la crise pour pouvoir licencier et en plus ils veulent le faire de manière plus fluide en évitant les procédures légales qui désavantagent déjà les travailleurs.

    Nous devons aujourd’hui réclamer l’ouverture des comptes des directions qui licencient ! Alors que FIAT est occupée d’absorber 20% de Chrylser, de récupérer des activités de GM en Europe et en Amérique Latine, ils veulent faire croire aux travailleurs de Bruxelles que la situation nécessite la suppression des 24 travailleurs de Meiser. On sait très bien que les milliards de profits engrangés dans la dernière période ont été accaparés par les actionnaires sur le dos des travailleurs !

    La solidarité se met en place, il faut l’élargir et mettre en place un plan d’action.

    Vendredi, quand nous sommes allés rendre visite à l’occupation en solidarité avec les travailleurs, ceux-ci ont reçu la visite d’autres délégations venues soutenir leur lutte.

    Parmi eux : le délégué principal d’OPEL Anvers Rudy Kennes. En effet, comme je le disais plus haut, des négociations sont en cours entre FIAT et GM pour l’intégration d’OPEL par FIAT. Dans ce cadre l’usine d’OPEL Anvers est, entre autres, concernée. En temps que délégué principal d’OPEL Anvers, Rudy est venu donner son «soutien total à la lutte qui se joue ici». En temps que vice président du conseil d’entreprise européen de GM, il a aussi déclaré qu’«il faut trouver une solution au conflit ici.». «Si on veut négocier l’intégration entre FIAT et GM, il faut résoudre de manière convenable le conflit à IAC». Rudy Kennes veut ici prévenir M. Marchionne (patron de FIAT) qui sera en visite du 15 au 19 mai prochain pour rencontrer notamment M. Peeters dans le cadre de la reprise de l’usine OPEL Anvers. Les pouvoirs publics flamands, dans le cadre de cette reprise, ont promis une enveloppe de 300 millions pour OPEL Anvers. Est-ce que cette nouvelle aide publique puisée dans l’argent des contribuables garantira le maintient de l’entièreté des emplois ? On se rappelle le cas de VW Forest qui, après avoir bénéficié de nombreuses aides publiques, ne s’est pas gêné pour jeter des milliers de travailleurs et leur famille.

    Au cours d’une conférence de presse dans l’occupation, M. Nicola Nicolosi du puissant syndicat italien CGIL est aussi venu en solidarité avec les travailleurs d’IAC : «Nous vivons une crise capitaliste, une crise de la globalisation financière […] On assiste à une réorganisation de la propriété au sein des entreprises. Cette situation crée une incertitude auprès des travailleurs et engendre des problèmes sociaux très importants». «On doit réagir à ces attaques avec la solidarité entre travailleurs : une solidarité internationale des travailleurs». «Si ça ne bouge pas nous bougerons en Italie pour soutenir cette lutte justifiée, nous devons sortir de l’égoïsme national».

    Nicolas Cue, secrétaire général des Métallurgistes de Wallonie-Bruxelles, poursuit : «Si ce n’est pas possible de revenir autour d’une table nous continuerons à soutenir voire à amplifier cette lutte […] Pour les Métallos de Wallonie et de Bruxelles, la semaine prochaine commencera par une grève générale dans tous les secteurs du métal, sera suivie par 48H de grève en sidérurgie et une manifestation à Namur le11 mai et évidemment la grande manifestation internationale du 15 […] Dans les manifestations de la semaine prochaine nous mettrons en tête systématiquement ce conflit […] Cette entreprise ne sera pas abandonnée, on ne peut pas laisser tomber des travailleurs qui réclament le minimum social. Si nous n’obtenons pas raison je suis pour que la semaine de M. Marchionne en Belgique soit un vrai calvaire ».

    Le Parti Socialiste de Lutte (PSL) se réjouit de la mobilisation que Nicolas Cue met en avant dans ses interventions. Nous ne devons pas les laisser nous emmener à l’abattoir entreprise par entreprise. Face aux différentes restructurations, face au plan d’austérité que nous prépare le gouvernement pour après les élections, nous devons mettre en avant l’unité de tous les travailleurs. Faisons de la manifestation internationale du 15 mai à Bruxelles une journée de mobilisation nationale, une première journée de grève générale pour revendiquer le maintient de tous nos emplois. Le cas de FIAT est représentatif de ce que vivent et de ce que vivront de larges couches de travailleurs. Déjà à Carrefour l’année passée, la direction a tenté d’enfoncer les acquis des travailleurs par des démarches violentes en justice contre les travailleurs grévistes qui résistaient contre la nouvelle dégradation des conditions de travail que voulait imposer leur direction. Comme l’a mis en avant la délégation CGSP de l’hôpital Brugmann au cours des grèves du secteur public bruxellois en 2008 :

    «Ils organisent notre misère, organisons notre lutte!»

  • Le PSL/LSP refuse le “régime d’apartheid” électoral à Bruxelles

    Lors des élections régionales à Bruxelles, nos membres et sympathisants néerlandophones ne pourront voter pour le PSL/LSP que par un vote pour la liste du cartel francophone PC-PSL-LCR-PH. Cela est en principe possible en choisissant pour les élections régionales le rôle linguistique francophone. Mais nos membres néerlandophones de Bruxelles ne peuvent pas être candidats sur cette liste s’ils ont été dans le passé candidats pour une liste néerlandophone dans la région de Bruxelles ou s’ils veulent encore pouvoir l’être dans l’avenir. Ils doivent aussi être en possession (à temps) d’une carte d’identité francophone.

    Cela démontre la logique absurde de la séparation linguistique dans la capitale de la Belgique. Bien qu’il y ait à Bruxelles des communautés issues des quatre coins du monde, bien qu’il y ait un grand nombre de familles « mixtes », bien que l’on soit tous habitants de la même « plus petite région de Belgique », … il est presque impossible pour des partis politiques de disposer de listes mixtes.

    Cependant, tous les habitants de Bruxelles vivant avec un revenu bas ou moyen sont touchés par les mêmes problèmes : un fort taux de chômage et une pauvreté très répandue, ainsi qu’une offre de logement de location qui combine dans la plupart des cas un prix très haut avec une qualité très basse. Pourtant, dans les sondages, les Bruxellois plaident sans arrêt pour plus de services en commun, tel qu’un enseignement mixte et bilingue. De plus en plus de Bruxellois non-néerlandophones envoient d’ailleurs leurs enfants dans des écoles néerlandophones, non pas dans le but de poursuivre un « choix pour la communauté flamande », mais dans le but d’assimiler un bilinguisme que l’enseignement francophone ne peut réellement offrir faute de moyens. Pourtant le personnel des centres de quartier et des centres culturels, de l’encadrement des jeunes ou des nouveaux venus dénonce depuis déjà de nombreuses années que l’approche unilingue néerlandophone n’est pas la plus efficace si l’on veut atteindre effectivement ces groupes-cibles.

    La population bruxelloise n’a jamais demandé ces services scissionnés, ni de listes scissionnées. Le PSL/LSP pense que des listes uniquement francophones ou néerlandophones doivent être possibles, mais aussi que des listes bilingues doivent l’être pour des partis qui choisissent de défendre les intérêts de la population laborieuse, quelle que soit sa langue. Car au travers d’élections scissionnées, on stimule des organisations et des partis scissionnés, qui pensent en terme des « intérêts de la communauté » au lieu des intérêts de leur classe sociale.

    Dans les dossiers socio-économiques, et malgré l’énorme propagande dans les médias, il n’y a que très peu de différences entre les communautés – au niveau des intérêts et des revendications des syndicats, des organisations sociales et des groupes qui travaillent avec les couches pauvres de la population. Des partis qui s’établissent sur cette ligne de cassure, et qui prônent l’unité nationale des travailleurs contre le patronat et leurs gouvernements des deux côtés de la frontière linguistique, sont presque mis dans l’impossibilité de pouvoir se profiler de cette manière.

    Les partis traditionnels et le gouvernement bruxellois (PS-CDH-Ecolo-Open VLD-SP.a-CD&V) jouent sur toutes les divisions possibles. Non seulement les gens sont dressés les uns contre les autres sur base de leur langue et de leur origine, mais en plus, avec l’idée des « emplois bruxellois pour les Bruxellois », on crée l’idée que ce sont les nombreux navetteurs qui sont coupables du chômage colossal à Bruxelles. Mais le chômage provient de la politique de ces politiciens : le démantèlement de l’emploi dans les services publics ; l’acceptation du principe capitaliste que les profits sont plus importants que l’emploi ; un enseignement de basse qualité, malgré les efforts du personnel, par un manque de moyens ;…

    Le PSL/LSP voit comme son devoir de défendre tous les travailleurs et les pauvres, malgré leur langue, origine, sexe, religion, le fait qu’ils aient ou non des papiers,… Nos ennemis ne sont pas les « autres » travailleurs et pauvres, mais l’élite riche qui met tellement de richesse dans sa poche qu’il n’en reste plus assez pour satisfaire les besoins de la grande majorité de la population. La seule liste pour les élections régionales à Bruxelles qui nous offre aujourd’hui l’opportunité de maintenir cette approche, c’est le cartel entre le Parti Communiste, le Parti Socialiste de Lutte (qui travaille dans la population flamande sous le nom de Linkse Socialistische Partij et qui est un parti national qui fait partie du CIO, une organisation internationale qui lutte et construit une véritable nouvelle Internationale de la classe ouvrière), la Ligue Communiste Révolutionnaire et le Parti Humaniste. Le PSL/LSP fait partie de ce cartel en tant que parti national et appelle ses membres et sympathisants, y compris les néerlandophones, de mener campagne pour cette liste.

    Nous avons donc choisi de ne pas présenter une liste flamande séparée, mais de mettre toutes nos forces pour soutenir cette liste, avec laquelle nous espérons, et pas seulement sur le plan électoral, rassembler nos forces en vue de l’intervention dans la lutte qui se mène déjà actuellement pour savoir qui doit payer la facture de la crise. Au travers de la politique menée par les différents gouvernements, dans lesquels presque tous les partis traditionnels sont quelque part au pouvoir, c’est la majorité de la population, aux bas et moyens revenus, qui doit se serrer la ceinture. Rien de ce que l’opposition représentée au parlement (verts, populistes de droite et extrême-droite) propose n’y changera d’ailleurs quoique ce soit.

    Avec cette coopération, nous voulons également nous préparer à la lutte qui va éclater dans peu de temps sur qui va payer pour la dette de l’Etat, laquelle monte de nouveau à une vitesse extrêmement rapide. Pendant à peu près vingt ans, les travailleurs et les allocataires ont souffert et on vu leur pouvoir d’achat baisser systématiquement par des plans d’austérité consécutifs. A côté de nombreuses « petites » mesures d’austérité, nous avons été confrontés au Plan Val Duchesse et au Plan Global, puis encore au Pacte des Générations. Nous allons avoir besoin de l’unité entre les travailleurs wallons, flamands, bruxellois et germanophones, d’origine belge ou immigrée, pour contrer une politique d’austérité encore plus dure qui va nous tomber sur le dos.

  • Elections régionales bruxelloises de 2009

    Elections régionales bruxelloises de 2009

    Le Parti Communiste (PC), le Parti Socialiste de Lutte (PSL), la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) et le Parti Humaniste (PH) présentent ensemble une liste aux élections régionales bruxelloises afin de défendre un plan d’urgence sociale contre la crise capitaliste, de développer les luttes sociales et de les traduire sur le terrain politique.

    Tract commun PC-PSL-LCR-PH

    Nous vivons la crise la plus brutale que le monde ait connue depuis les années 30. Les trente années de politiques néo-libérales poursuivies par les gouvernements successifs des MR, PS, CDH et Ecolo ont démantelé les services publics et la sécurité sociale, aggravé le réchauffement climatique et plongé dans la précarité une partie croissante de la population. Face à la crise économique, des mesures d’austérité encore plus dures se préparent alors qu’un travailleur sur cinq est déjà sans emploi à Bruxelles.

    Les partis traditionnels ont choisi de faire payer à la majorité de la population l’avidité et la soif de profit des grosses entreprises et des banques. Après le scrutin de juin, de nouvelles attaques importantes sont d’ores et déjà annoncées contre nos conditions de vie et nos droits sociaux. Des luttes de grande d’ampleur avec des journées de manifestation et de grève seront nécessaires pour les empêcher de nous faire payer leur crise.

    1/ lutte pour l’emploi contre le chômage et la précarité

    Les entreprises qui procèdent à des licenciements collectifs doivent être nationalisées afin de sauver les emplois et d’organiser la production selon les besoins de la population et non en fonction des profits d’une poignée de grands actionnaires. Combattons le chômage en redistribuant le travail par une réduction du temps de travail à 32h par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Exigeons un salaire minimum de 1.500 euros net par mois et une stricte égalité salariale entre femmes et hommes.

    2/ défense et renforcement des services publics

    Les pouvoirs publics doivent reprendre en main les banques, l’énergie, les communications, la distribution d’eau. Il faut maintenir tous les bureaux de poste, arrêter de commercialiser les soins de santé et réinvestir massivement dans l’enseignement. Les logements sociaux doivent faire l’objet d’un vaste programme de construction et de rénovation ; il faut réquisitionner les logements vides et bloquer les loyers. Les services publics doivent jouer un rôle important contre le réchauffement climatique à travers une politique de transports publics efficaces et gratuits, un réaménagement du transport des marchandises moins polluant et un programme d’investissement dans l’isolation des immeubles.

    3/ Pour l’unité des travailleur(se)s, contre le racisme et les discriminations

    Le capitalisme génère la pauvreté, la violence et renforce le sentiment d’insécurité dont profite l’extrême- droite pour désigner des boucs-émissaires : les immigrés, les Wallons, les Flamands, les femmes, les jeunes. Nous luttons contre toutes les formes de discriminations et de violence. En ce sens, nous voulons la régularisation immédiate des sans-papiers. Les femmes sont particulièrement victimes de la violence et il est urgent d’attribuer des moyens suffisants aux services d’aides pour les défendre efficacement.

    4/ contre le militarisme et l’impérialisme

    Le capitalisme engendre l’insécurité, la guerre et la terreur. La crise accroît les rivalités entre les grandes puissances pour le partage du monde et pour l’accès aux matières premières et aux ressources énergétiques. La Belgique doit quitter l’OTAN, arrêter la construction à Evere d’un nouveau site de cette organisation, et réaffecter son personnel dans des services publics utiles. Exigeons le retrait des troupes belges des opérations militaires à l’étranger. Refusons la livraison de matériel militaire à l’état d’Israël qui vient de mener une guerre coloniale contre le peuple palestinien.

    5/ c’est aux capitalistes de payer !

    Les moyens ne manquent pas pour financer ce programme. Nous devons taxer les grosses fortunes et plus lourdement les profits des grandes entreprises. Il faut abolir les intérêts notionnels, les exonérations de charges sociales et exiger des entreprises qui licencient ou délocalisent qu’elles remboursent les aides publiques. Il faut supprimer les privilèges fiscaux dont jouissent les institutions européennes et utiliser cet argent pour financer les infrastructures régionales.



    Nos candidat/es s’engagent pleinement dans les luttes sociales et refusent toute participation à une coalition avec les partis de gouvernement partisans du capitalisme. Ils et elles s’engagent également à reverser aux caisses de lutte le surplus des indemnités parlementaires qui dépassent le salaire moyen des travailleur/euses en Belgique.

    Meeting de la liste unitaire PC-PSL-LCR-PH

    "C’est aux capitalistes de payer leur crise!"

    Vendredi 8 mai à 19h30 à l’Espace Marx

    Rue Rouppe, 4 1000 Bruxelles


    Parti Communiste

    PC, 4 rue Rouppe, 1000 Bruxelles – 0478/82.20.84 – bruxelles@particommuniste.be – www.particommuniste.be

    Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij

    PSL/LSP, BP 131, 1080 Molenbeek Sainctelette – 02/345.61.81 – info@socialisme.be – www.socialisme.be

    Ligue Communiste Revolutionnaire

    LCR, 20 rue Plantin, 1070 Bruxelles – 0476/90.09.97 – info@lcr-lagauche.be – www.lcr-lagauche.be

    Parti Humaniste

    PH, Rue de pavie, 75, 1000 Bruxelles – 02/427.71.43 – ph_ph_belgium@yahoo.fr – www.partihumaniste.be

  • Tract général du PSL – Devons nous payer pour leur crise?

    Les élections européennes et régionales sont les premières depuis l’arrivée de la pire crise économique en 60 années. Un chômage de masse nous attend. Ce qui se cachait derrière les contrats flexibles comme le travail intérimaire, les contrats temporaires et les chèques-services est maintenant clair : pouvoir nous jeter à la porte plus facilement. Nous, simples travailleurs et nos familles, n’avons pas provoqué la crise actuelle. C’est pourtant à nous de payer la note tandis que les vrais responsables disent que la crise nous tombe dessus comme un phénomène naturel. Quelle hypocrisie !

    Version PDF

    L’élite politique et économique a elle-même créé les «bulles» qui nous éclatent maintenant à la gueule. On nous a fait miroiter la richesse et le bien-être pour tous en nous incitant à contracter des dettes. Eux ont bien profité de la richesse, c’est une certitude. Par contre, nous, nous perdons nos emplois, notre pouvoir d’achat, nos retraites et nos épargnes.

    A QUOI S’ATTENDRE APRÈS LES ÉLECTIONS ?

    Après les élections viendront les règlements de compte. Il faut s’attendre à un plan d’austérité d’un calibre équivalent au Plan Val-Duchesse (1986), au Plan Global (1993) et au Pacte des Générations (2005) réunis, le tout concentré sur quelques années. Durant les deux dernières décennies, les partis traditionnels n’ont fait que jouer aux Saint- Nicolas pour les patrons et les riches. Les finances publiques ont subi un pillage en règle. Celui qui pensait encore qu’ils allaient changer leur politique en a maintenant pour son compte. Leur générosité envers les patrons, c’est nous qui allons la payer dans les années à venir.

    NATIONALISER pour sauver nos emplois, pas leurs profits

    En 2008, Arcelor Mittal a réalisé 6,7 milliards d’euros de profit. A présent, des centaines de leurs salariés sont foutus à la porte. Les actionnaires de Bayer ont été grassement récompensés par plus d’un milliard d’euros de dividendes, pendant qu’on demande aux travailleurs allemands de revoir leur salaire à la baisse de 6%. Pour sauver des emplois? Non, bien sûr. Pour sauvegarder leurs profits. Le capitalisme ne laisse aucune place pour une solution intermédiaire. Il faut choisir : leurs profits ou notre avenir. Leurs profits ou nos emplois, nos salaires, nos vies.

    Dans certaines entreprises, il est proposé de réduire collectivement le temps de travail. Autrement dit, éviter temporairement des licenciements secs. Traduction : accepter des baisses de salaire en échange du maintien des emplois, tout ça pendant que les profits restent intouchables! Pourquoi nos emplois et notre niveau de vie devraient dépendre des caprices et de l’avidité des capitalistes ? Le PSL veut que la collectivité prenne la production en mains dans le but de satisfaire les besoins de tous, et non les profits de quelques-uns. Il est pour cela nécessaire de nationaliser l’ensemble du secteur financier, entre autres.

    Des cadeaux pour les uns, la crise pour les autres

    Les 20 dernières années, la pauvreté en Belgique a doublé, grimpant à 15%. Le nombre de millionnaires aussi…mais en quatre ans seulement. Avec l’amnistie fiscale et les intérêts notionnels, les patrons ne paient que très peu d’impôts et la fraude fiscale est estimée à 30 milliards d’euros par an. Avec cet argent, nous pourrions augmenter toutes les pensions à un minimum de 1.500 euros et créer 100.000 emplois dans les services publics et les soins de santé. Il resterait encore de quoi faire monter le budget de l ’ e n s e i g n e – ment à hauteur de 7% du PIB et construire 25.000 logements sociaux. «Nous pourrions », parce que le gouvernement actuel, tout comme ses prédécesseurs, a choisi de protéger les bénéfices de ses riches amis.

    TOUT CE QUI NOUS DIVISE NOUS AFFAIBLIT

    Pour faire passer la politique néo-libérale, les victimes ont été systématiquement montées les unes contre les autres. Avec la surenchère communautaire, on veut nous faire croire que le problème provient de nos collègues flamands plutôt que du profit et de la cupidité des patrons. Une multitude de mécanismes sont mis en place afin de « diviser pour mieux régner » : ouvriers contre employés, travailleurs du privé contre fonctionnaires, jeunes contre vieux, sans-papiers contre ceux qui en ont, Belges contre immigrés,… Nous devons nous unir dans la lutte contre les effets de la crise. Ensemble nous sommes plus forts!

    NON à l’Europe du capital

    L’Union européenne est l’excuse favorité des gouvernements et entreprises: «Nous ne pouvons rien faire d’autre. C’est l’Europe.» Il suffit de penser à la libéralisation de la Poste : des centaines de bureaux fermés, le statut des postiers démantelé et les prix qui ont crevé le plafond. Si l’Europe n’est pas un projet social, pourquoi devrions-nous y adhérer? Aussi bien aux Pays-Bas qu’en France et en Irlande, la population a eu la possibilité de s’exprimer au sujet de la Constitution européenne. A chaque fois, une large majorité a voté contre. L’Union Européenne est un instrument au service des banques, des grosses entreprises et des néo-libéraux. CETTE EUROPE, NOUS N’EN VOULONS PAS.

    Pour une Europe SOCIALISTE

    • QUI AMÉLIORE LES CONDITIONS DE TRAVAIL ET LES SALAIRES, ET NON UNE EUROPE QUI LES SAPE EN MONTANT LES DIFFÉRENTS GROUPES DE TRAVAILLEURS LES UNS CONTRE LES AUTRES
    • AVEC UN SYSTÈME DE SÉCURITÉ SOCIALE QUI COMBINE LES MEILLEURS ÉLÉMENTS DES SYSTÈMES EXISTANTS
    • OÙ NOS SERVICES, NOS TRANSPORTS PUBLICS, NOS TÉLÉCOMMUNICATIONS, NOTRE POSTE, NOTRE ENSEIGNEMENT, ETC. SONT AUX MAINS DU SECTEUR PUBLIC

    STOP à la destruction de notre environnement!

    Notre avenir est mis en péril à cause des intérêts à court terme d’une petite minorité. Pour l’élite, le défi de la protection de notre environnement n’est un sujet de préoccupation que si cela constitue une menace pour leur vie et surtout pour leurs profits. Entre-temps, ils trouvent des zones vertes à l’air pur pour leurs habitations. Dans de nombreuses régions du monde, y compris dans nos grandes villes, l’environnement des pauvres ressemble de plus en plus à une poubelle. Il en va de notre santé, de notre qualité de vie et de l’avenir des générations futures.

    Les travailleurs ont besoin D’UN NOUVEAU PARTI

    Nous voulons participer à la création d’un nouveau parti pour et par les travailleurs et leurs familles: une nouvelle force d’opposition de gauche, où les divers courants et toutes les personnes désirant s’y engager pourraient collaborer activement, en vue d’offrir enfin une traduction politique aux luttes des travailleurs. Cette question ne se pose pas seulement en Belgique. En France s’est constitué le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), où se retrouvent des milliers de personnes qui ont répondu à l’appel d’Olivier Besancenot et de la LCR française. Le NPA a d’ailleurs été rejoint par l’organisation-soeur du PSL en France: la Gauche Révolutionnaire.

    Les représentants des travailleurs doivent vivre avec un salaire de travailleur

    Les hommes politiques vivent aujourd’hui dans un autre monde, avec des salaires de plusieurs milliers d’euros. En tant que parlementaires, nos représentants n’accepteront pas plus que le salaire moyen des travailleurs et vivront ainsi dans les mêmes conditions que la classe qu’ils représentent. Le reste sera reversé au bénéfice du mouvement. Ainsi, nos membres ne pourront pas utiliser leur position en vue de satisfaire leurs intérêts personnels. Comment peut-on sinon avoir la moindre idée de ce que les politiques appliquées ont comme conséquence?

    LE SOCIALISME: pas seulement le 1er mai

    Pour le PSL, le socialisme n’est pas qu’un slogan de 1er Mai. C’est en même temps la conclusion logique de la lutte et le principal objectif de celle-ci. La crise sociale et écologique ne peut être résolue si les intérêts à court terme des grandes entreprises sont l’unique horizon de la société.Nous défendons une société socialiste où les besoins sont au centre des priorités. Les élections constituent une partie importante de notre lutte, mais une société socialiste ne peut être obtenue par le simple biais des élections. Il est nécessaire pour cela que la classe ouvrière prenne en main la lutte pour le contrôle et la gestion de la société.

    REJOIGNEZ LE PSL

    Le PSL est encore un petit parti au stade actuel. Nous disposons déjà de sections à travers tout le pays, mais nous voulons poursuivre notre développement. Une société socialiste ne tombera pas du ciel comme une pomme mûre : c’est un objectif que nous devons construire au jour le jour, et dans lequel chacun a un rôle à jouer.

  • Faisons de la manifestation du 15 mai de la Confédération Européenne des Syndicats une journée nationale de grève pour l’emploi

    Ne nous laissons pas conduire à l’abattoir entreprise par entreprise

    Ces derniers mois, dans des centaines d’entreprises, des milliers de collègues intérimaires ont été renvoyés. En un an, le nombre d’intérimaires a reculé de 23,5% (et même de 32,4% pour les intérimaires ouvriers), soit la plus forte baisse jamais registrée (Federgon, 27/02/2009). Des contrats à durée déterminée ne sont plus prolongés.

    Tract du PSL

    Version PDF

    Un nombre record de 8.472 entreprises ont connu des faillites, plus particulièrement dans le textile et le métal. En 2009, le cap de 10.000 fermetures d’entreprises devrait être atteint, un record absolu. Selon la FGTB, 13.500 emplois ont été perdus depuis le mois de septembre dans les grandes entreprises, c-à-d 6 fois plus qu’au cours des 8 mois précédents (FGTB, 11 mars 2009) .

    Avant que n’éclate la crise, environ 6% des ouvriers étaient en chômage économique par mois, 9% en octobre 2008, 21% en février! Un ouvrier sur cinq était alors au chômage économique pour une moyenne de 6 jours (SD WORX, 12 mars 2009), et un quart des ouvriers a au moins connu une journée de chômage.

    Chômage croissant, perte de revenus, drames sociaux…

    Lorsque les politiciens en parlent, c’est pour nous expliquer qu’il n’y a pas de marge budgétaire. En tout cas, pas pour nous. Les syndicats revendiquent des mesures pour sauvegarder l’emploi et le pouvoir d’achat et plaident pour des investissements «verts». Le 15 mai, la CES (Confédération Européenne des Syndicats) organise une manifestation à Bruxelles pour cela.

    Le Parti Socialiste de Lutte trouve que cela fait trop longtemps que nous nous laissons conduire à l’abattoir entreprise par entreprise. Nous pensons qu’il faut lancer une vraie mobilisation pour le 15 mai et en faire une journée d’action nationale, comme les syndicats français en ont déjà fait deux.

    Si nous n’arrivons pas à rembourser nos emprunts, on saisit notre mobilier. Mais si ce sont les banques, leurs palais de marbre n’ont rien à craindre. Pour elles, le gouvernement dépense sans compter l’argent que le contribuable devra cracher les années à venir. Cela a déjà coûté 24 milliards d’euros, 12 fois le montant de l’accord interprofessionnel pour tout le secteur privé !

    Les patrons appellent à la «solidarité» et disent que «revendiquer des augmentations salariales revient à demander encore plus de chômage». Pourquoi ne sont-ils eux-mêmes pas solidaires? Ils ont fait de bonnes affaires ces dernières années. Nous n’avons pas encore oublié les boni record, les milliards de dividendes et les fêtes annuelles des millionnaires. De la solidarité ? Pas en distribuant la pauvreté, mais la richesse !

    Le Parti socialiste de lutte veut :

    • une adaptation des salaires au coût réel de la vie
    • la liaison au bien-être des allocations de ceux qui ne peuvent pas travailler à cause de maladie, de vieillesse ou de manque d’emploi
    • la nationalisation du secteur énergétique avec des prix maximum déterminés par la loi
    • beaucoup plus de logements sociaux afin de réduire les prix des loyers et des habitations.

    Arrêter la politique d’assainissements

    La réponse des partis gouvernementaux au chômage, c’est baisser les charges patronales, multiplier les chèque-services, introduire le travail intérimaire dans les secteurs publics ou encore élargir le système de chômage économique aux employés. Avec tout cela, les patrons feront encore de nouveaux profits, sans engagement de leur part. Résultat : la sécu est en déficit de 2 milliards d’euros. Priez pour ne pas tomber malade, vieillir ou être en surnombre au travail !

    On s’attendrait à ce que les plus anciens puissent partir un peu plus vite en retraite pour que les jeunes se mettent au boulot. Pas du tout. En Hollande, il faut dorénavant travailler jusqu’à 67 ans pour avoir droit à une pension complète. C’est probablement tenable pour les politiciens, mais à quand on travaille à la chaîne ou sur un chantier ? En Belgique on n’en est pas encore là, mais le Pacte des Générations a montré la voie. Au lieu de répartir le travail disponible, on jette l’un à la rue tandis que l’autre devra bosser jusqu’à l’épuisement.

    Le Parti Socialiste de Lutte veut :

    • bas les pattes de la sécu, nous en aurons encore grandement besoin
    • un vrai statut unique pour les ouvriers et les employés, harmonisé vers le haut
    • pas de statuts bidon, mais de vrais emplois avec un même type contrat de travail pour tous
    • une répartition du travail disponible par la réduction du temps de travail sans perte de salaire, pour ne pas être obligés de compléter le revenu familial avec des heures supplémentaires ou en noir.

    « Dans beaucoup de régions, par fort temps de pluie, on se trouve déjà dans l’eau jusqu’aux genoux, y compris à l’intérieur »

    Les routes et le matériel ferroviaire sont délabrés. Il manque des milliers de logements sociaux. Les bâtiments scolaires et les prisons sont au bord de la ruine. Quand l’économie était encore en croissance, il n’y avait jamais assez de moyens disponibles pour les travaux d’infrastructure nécessaires, et ne parlons même pas d’investissements «verts». Les politiciens belges auraient-ils vraiment attendu, comme leurs collègues italiens, jusqu’à ce que les bâtiments s’écroulent sur les élèves? Qui pourra le dire? Dans beaucoup de régions, par fort temps de pluie, on se trouve déjà dans l’eau jusqu’aux genoux, y compris à l’intérieur. Maintenant que la crise frappe, soudainement, l’argent existe pour les travaux d’infrastructure, sous la forme de partenariat public-privé. Selon la Cour des Comptes, cela signifie «des profits privés et des dépenses publiques».

    Pendant que des milliers de postiers manifestent contre la pression au travail, la direction et le ministre distribuent les réserves financières aux actionnaires.

    Systématiquement, les secteurs d’utilité sociale qui rapportent insuffisamment sont en manque d’effectifs. Pendant que des milliers de postiers manifestent contre la pression au travail, la direction et le ministre distribuent les réserves aux actionnaires! Si tous les travaux d’infrastructure nécessaires étaient assurés et si tous les emplois d’utilité sociale étaient pourvus, une réduction du temps de travail ne serait même pas nécessaire pour assurer un emploi et un salaire à tous les chômeurs. Mais tant que cela ne rapporte pas de gros profits, le patronat et ses gouvernements ne sont pas intéressés.

    Le Parti Socialiste de Lutte est en faveur de la nationalisation complète du secteur financier – avec compensation pour les petits actionnaires sur base de besoins prouvés – pour le rassembler en un organisme public sous le contrôle et la gestion de la collectivité. Cela ne garantirait pas seulement une meilleure protection de l’épargne, mais assurerait également qu’au lieu de devoir mendier auprès des directions des banques pour obtenir un crédit, les autorités pourraient elles-mêmes effectuer les investissements publics qui répondent aux besoins de la population.

    Il est temps d’avoir un nouveau parti plus à gauche

    Un tel programme n’est réalisable qu’avec un rapport de forces favorable aux travailleurs et à leurs familles. Depuis des années, chaque lutte butte sur une absence de volonté politique, ce qui décourage et pousse certains dans les mains de l’extrême-droite. La gauche est plus forte dans nos pays voisins, les PS et les écolos sont grillés au poteau par de nouveaux partis plus à gauche. En Belgique, depuis trop longtemps, beaucoup de dirigeants syndicaux soutiennent le PS au nom du «moindre mal». Il est grand temps d’abandonner ces illusions dans le PS avant que «la base traditionnelle» ne soit complètement dégoûtée.

    A lui seul, le Parti Socialiste de Lutte ne peut pas remplir ce vide à gauche du PS et d’Ecolo. Même ensemble, toutes les formations de la gauche radicale n’y arriveraient pas, mais peut-être cela aiderait-il à réveiller les appareils syndicaux. C’est pourquoi le PSL a écrit au PTB pour déposer une liste commune dans tout le pays, de même qu’à un groupe d’opposition à l’intérieur du SP.a du côté néerlandophone, malheureusement sans réponse de leur part. Néanmoins, pour la partie francophone nous avons réussi a déposer une liste unitaire, LCR-PSL pour les élections européennes et PC-PSL-LCR-PH pour les régionales à Bruxelles.

  • Pour avoir un avenir, il faudra lutter ensemble!

    Dupont, Simonet, VandenBroucke, à quand les 7% du PIB dans l’enseignement ?

    La Commission européenne l’affirme : «La dégradation de la situation économique est appelée à avoir des incidences importantes sur les conditions de vie des jeunes, en matière de chômage et d’éducation, les rendant plus vulnérables à l’exclusion et moins à même d’améliorer leur sort». Et en guise de solution ? Rien. Pour les différents gouvernements, la priorité va toujours aux banques, aux actionnaires, aux patrons. On comprend leur crainte d’avoir à se retrouver à vivre la situation qu’il nous forcent à subir… A eux les plans de sauvetage donc. Mais aux frais de qui ? Devinez…

    Par Thibaud (Liège)

    En Belgique, les élections freinent un peu l’ardeur des politiciens, mais la note de la crise du capitalisme nous sera présentée peu de temps après. Dans les budgets qui auront à souffrir : celui de l’enseignement. Logique, l’économie a de toute façon besoin de moins de diplômes, diminuer les moyens publics créera une barrière de fait : les plus pauvres connaîtront plus de difficultés pour pouvoir accéder à l’enseignement.

    7% du PIB et abolition du processus de Bologne !

    La situation est déjà loin d’être bonne comme cela : en Belgique, le budget consacré à l’enseignement est tombé à 4,9% du Produit Intérieur Brut alors qu’il représentait 7% en 1980. La politique néolibérale est évidemment la cause de cette baisse. Moins de rentrées d’argent signifie restructurations, licenciements et donc dégradation des conditions de la qualité de l’enseignement. Mais pour augmenter le financement public de l’enseignement, on ne peut vraiement pas compter sur les partis traditionnels…

    A cela s’ajoute le processus de Bologne, qui vise essentiellement à la création d’un marché de l’enseignement européen concurrentiel avec le reste du monde. En conséquence, beaucoup ont affublé les accords de Bologne du sobriquet de «cheval de Troie de la privatisation». Pour préserver l’enseignement, on doit le tenir hors des griffes du secteur privé et de la soif de profit. Bologne ne doit pas être amendé, mais retiré !

    Résistance !

    A la mi-novembre, 200.000 étudiants manifestaient à Rome en scandant «nous ne paierons pas la crise». Le 19 mars dernier, les étudiants français ont massivement suivi l’appel à la grève nationale, constituant une part significative des 3 millions de personnes qui ont investi les rues contre la crise et la politique de Sarkozy.

    En Belgique, aucune réaction d’ampleur n’est encore organisée contre la crise et la volonté des patrons et des politiciens de nous la faire payer. Mais ce 28 avril, il y aura à Bruxelles la manifestation Respact, une campagne visant à faire baisser le coût des études. Ce sera une occasion de mobilisation large que notre organisation étudiante, les Etudiants de Gauche Actifs, veut utiliser pour populariser la nécessité d’une lutte globale, étudiants et travailleurs, pour faire payer la crise aux responsables : aux patrons et actionnaires. Participez à cette manifestation et rejoignez notre bloc !

    DEMAIN – 14 H gare du Nord bxl – manifestation "Respact"

  • C’est la crise, mais pas pour tout le monde…

    Bayer et Bekaert: deux entreprises, parmi bien d’autres, qui illustrent à quel point la crise ne touche pas tout le monde de la même manière, loin de là. Tout dépend du côté où l’on se trouve: celui du patronat ou celui des travailleurs.

    A Bayer, à l’occasion de l’annonce des résultats annuels de l’entreprise, la direction a lancé quelques avertissements. La crise met les résultats sous pression. Mais si les choses se dégradent, ce n’est pas pour tout le monde. En 2008, le chiffre d’affaire a légèrement augmenté (de 1,6%) mais les profits ont diminué (il reste tout de même encore 1,7 milliard d’euros!). Pas de souci pourtant pour les actionnaires, leurs dividendes ont été augmentés de 3,7%. Par contre, la direction veut imposer des diminutions salariales en Allemagne.

    La délégation FGTB-Bayer a réagi sur son site:

    “Le Board of management de Bayer a annoncé sa volonté d’augmenter les dividendes de 2008 pour les actionnaires malgré la crise économique. La proposition est de payer 1,4 euro par action. Au total, à peu près 1,07 milliard d’euros vont ainsi s’écouler de l’entreprise vers les actionnaires. L’année passée ce dividende était de 1,35 euro. Qui sont les actionnaires? Presque 80% des actionnaires de Bayer sont des investisseurs institutionnels, c’est-a-dire de grandes banques et sociétés d’assurances. 42% de celles-ci sont américaines, 22% allemandes et 11% britanniques. Le personnel a 1,02% des actions en main. Capital Group, un hedge fund américain, est un grand actionnaire qui possède 10% des actions (soit 764.343.225 actions et autant de dividendes). Capital Group va donc recevoir un peu plus de 76 millions d’euros de Bayer sur son compte en banque. La banque AXA a de son côté presque 3% des actions.

    “Entretemps, on demande en Allemagne au personnel d’accepter une diminution salariale de 6,7%. En Belgique aussi, on demande très régulièrement “une plus grande vitesse” et plus de flexibilité. Il faut aussi encore attendre les négociations sur la convention collective concernant la sécurité d’emploi."

    A Bekaert, les profits ont augmenté l’an dernier de pas moins de 58%. Le président, le baron Buysse, a déclaré dans les médias que Bekaert a pu réaliser "les meilleurs résultats de l’histoire de l’entreprise". Quel cynisme ! Aux actionnaires les dividendes, aux travailleurs le chômage !

    Fin décembre, la direction de Bekaert a annoncé la fermeture de la filiale de Hemiksem. 264 travailleurs ont été jetés au rebut, malgré la rentabilité de l’usine. Juste avant l’été, la fermeture de la filiale de Lanklaar avait été annoncée : 136 travailleurs y ont perdu leur emploi. Selon la direction, c’était nécessaire pour garantir « la viabilité de Bekaert ». Viabilité pour les actionnaires, oui, mais pas pour les travailleurs.

    L’an dernier, le profit record s’est traduit par 10% d’augmentation des dividendes pour les actionnaires. Maintenant encore, ces dividendes sont augmentés (de 2,67 à 2,80 euros par action). "Je suis un président fier", a déclaré le baron. Ses priorités sont claires, seuls comptent les actionnaires.

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