Tag: Belgique

  • “Génération perdue” d’un côté – Fête des millionnaires de l’autre

    Défendons nos emplois et notre avenir contre leur cupidité !

    Le 25 septembre se déroulera à Anvers la fête annuelle des millionnaires, la Millionnaire Fair. Chaque année, c’est l’occasion pour les super-riches de la planète de venir faire du lèche-vitrine de luxe pour des articles que nous ne pourrions nous acheter qu’au prix du salaire de toute une vie, et encore. Ce n’est pas la crise pour tout le monde…

    Par Jarmo (Anvers)

    En Belgique, le seuil des 750.000 chômeurs sera franchi cette année et, chez nous comme ailleurs, se sont les jeunes qui sont le premiers à être frappés. Là où se déroulera la Millionnaire Fair, à Anvers, le chômage a augmenté de 30% ces deux dernières années, mais pour les jeunes de moins de 25 ans, il s’agit d’une explosion de 50% !

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    Jeunes en lutte pour l’emploi

    ==> Rubrique de la campagne pour des marches locales de jeunes pour l’emploi

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    On nous a raconté des années durant que les contrats intérimaires, les statuts précaires et l’absence de sûreté d’emploi n’étaient que des problèmes temporaires qui conduisaient à un véritable emploi à durée indéterminée par la suite. Cette illusion a brutalement été dissipée et pour tous ceux qui quittent les bancs des écoles, avec ou sans diplôme, le chômage est une perspective immédiate. Certains médias parlent maintenant d’une ‘‘génération perdue’’.

    Les partis traditionnels ont aidé les banques en difficulté, et ne font rien pour s’en prendre réellement au chômage. Pire, ils vont essayer de nous faire payer la crise à nous seuls, jeunes et travailleurs, alors que les actionnaires, les banquiers, les gros patrons et les spéculateurs ont renoué avec les profits. Pourquoi nos emplois, nos services publics, nos pensions,… auraient à souffrir pour satisfaire l’avidité des riches ?

    Ce 25 septembre se retrouveront à Anvers de nombreux multimillionnaires et multimilliardaires et le Parti Socialiste de Lutte a pris l’initiative d’organiser une manifestation pour l’emploi à cette occasion. Notre message est clair : des emplois pour les jeunes, ce n’est pas à nous de payer pour leur crise !

    Cette ‘‘génération perdue’’ n’a rien à attendre de cette société où seuls comptent les profits de l’élite. Pour avoir un avenir, nous devrons lutter pour une société où les moyens de production sont orientés vers la satisfaction des besoins de chacun, une société démocratiquement planifiée, une société socialiste.

    RDV ce samedi 25 septembre, à 14h à l’Expo d’Anvers (des départs locaux sont prévus – 02/345.61.81)

  • Bas les pattes de nos fins de carrière!

    Ce mercredi, quelques milliers de militants syndicaux sont descendus en rue pour défendre les prépensions et la retraite légale. Sans cesse plus de retraités sombrent dans la pauvreté, les retraites belges étant très basses. Mais le patronat refuse de correctement appliquer la loi sur les adaptations au bien-être des allocations de pensions.

    Article de la rédaction. Photo: Pavel

    Les manifestants exigeaient notamment une pension minimum de 1.150 euros nets pour combattre la pauvreté et se sont prononcés contre la privatisation des systèmes de pension. Assurer une pension légale confortable est un élément crucial afin de lutter contre la pauvreté. L’augmentation des mécanismes privés de retraites, comme le souhaitent les patrons et les partis traditionnels, ne fera qu’agrandir le fossé entre pauvres et riches. Aucune sécurité d’avenir ne peut être garantie pour nos aînés en dehors de la retraite légale. Les retraités néerlandais qui voient leur retraite rabotée jusque 14% en moins peuvent sans aucun doute donner un avis intéressant quant à l’évolution actuelle des discussions sur les retraites… L’argent qu’ils avaient mis de côté pour leur pension a été joué en bourse et, maintenant que les fonds de pension ont de gigantesques problèmes, c’est encore à eux de payer.

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    Jeunes en lutte pour l’emploi

    ==> Rubrique de la campagne pour des marches locales de jeunes pour l’emploi sur ce site

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    Cette manifestation pour la défense des fins de carrière s’est déroulée à l’occasion du sommet européen des ministres des Affaires sociales qui a notamment cette problématique à son ordre du jour. D’autre part, syndicats et patrons devaient s’accorder concernant l’augmentation des allocations sociales et le partage d’une enveloppe de 274 millions d’euros portant sur cette année en faveur des chômeurs, des pensionnés, des bénéficiaires d’indemnités d’accidents de travail et d’invalidité. Les allocations doivent être adaptées tous les deux ans à l’augmentation des prix et, si cette adaptation n’est pas effectuée, cela signifie très clairement l’appauvrissement des retraités.

    Le patronat refuse toutefois de négocier à ce sujet et considère que ces adaptations doivent être liées aux négociations salariales de fin d’année. Il était encore question de la prolongation des mesures de prépension comme la prépension à mi-temps à 55 ans et à 56 ans moyennant 40 ans de carrière effective à plein temps. Ces mesures sont effectives jusqu’au 31 décembre 2010.

    Les patrons veulent tout insérer dans le cadre des négociations salariales du secteur privé de fin d’année entre syndicats et patrons, mais il est clair que celles-ci s’annoncent déjà particulièrement difficiles et il n’est pas exclu que la patate chaude soit refilée au gouvernement (pour autant qu’un gouvernement existe alors) en plein désaccord entre syndicats et patrons pour que le gouvernement impose une décision et limite la perte de prestige des directions syndicales. Comme seule ‘concession’ aux travailleurs, il semble bien que le patronat veuille uniquement conserver les mesures déjà convenues.

    Les fédérations syndicales affirment du reste que le patronat fait lui-même volontiers usage des prépensions lors des restructurations. Mais seuls 7% des travailleurs entre 50 et 65 ans sont en prépension selon le président de la FGTB Rudy De Leeuw. «Ce n’est pas en visant ces gens-là et en les stigmatisant que le problème du vieillissement de la population sera résolu.»

    Dans le contexte actuel d’augmentation du chômage des jeunes, les attaques contre les prépensions et les retraites sont injustifiables. Comme l’ont dénoncé les Jeunes-FGTB à cette manifestation, depuis les attaques contre les fins de carrière du Pacte des Générations en 2005 jusqu’à aujourd’hui, le taux de chômage des jeunes est passé de 21,5% à 24,8% : «Qui peut encore dire qu’en augmentant le travail des aînés les jeunes auront plus d’emploi ?» Comme ils le dénoncent encore, les richesses produites en Belgique n’ont fait qu’augmenter depuis 30 ans. Dire que les pensions ne pourront plus être financées, c’est simplement admettre que ces richesses ont tout simplement été aspirées vers les poches des riches.

    Nous voyons ici les conséquences d’un néolibéralisme aveugle où seuls comptent les profits et où les travailleurs sont littéralement pressés comme des citrons. Le problème du financement des retraites existe parce que la sécurité sociale a été pillée à coups de cadeaux au patronat (près de 9 milliards d’euros de réduction de cotisations patronales, en plus de 4 milliards d’euros de déduction des intérêts notionnels,…). De plus, si un nombre sans cesse plus grand de jeunes n’ont pas d’emploi ou un travail sous-payé, le problème du financement des fins de carrière est encore plus grand.

    Cette action de protestation ce 15 septembre était un bon premier pas, mais il sera nécessaire de faire bien plus que de petites actions très douces pour répondre à l’offensive néolibérale du patronat et des politiciens traditionnels. La ‘discrétion’ pendant les négociations de formation du gouvernement ne servira à rien, construisons un rapport de force dans les entreprises et dans la rue pour éviter que ce soit à nous de payer pour la crise !

  • SETCA BHV: à la veille d’un automne chaud la direction fédérale du SETCA surprend tout le monde en licenciant les 5 permanents du secteur industrie à BHV

    C’est derrière le motif de « faute grave » que la direction s’est cachée pour licencier les 5 permanents. Ce motif est dénoncé par les intéressés qui expliquent qu’il n’y a seulement que des divergences de point de vue notamment dans la gestion de l’immobilier du SETCA BHV (bâtiments place Rouppe). C’est en fait aussi toute la question de la tutelle du fédéral sur le SETCA BHV qui est sous-jacente. Depuis l’affaire Faust et son exclusion, le SETCA BHV est sous tutelle du fédéral. Cette tutelle devait prendre fin à l’occasion d’un congrès statutaire fin septembre.

    Nico M (Bruxelles)

    Cette brusque manœuvre du fédéral remet clairement en cause la possibilité pour cette centrale de reprendre en main sa gestion en dehors de la tutelle (il faut rappeler que cette centrale est une, voire la plus grande centrale du SETCA et de la FGTB en entier avec 70.000 affiliés).

    Vendredi 17 septembre, les militants du secteur, accompagnés de collègues d’autres secteurs ont manifesté devant les locaux fédéraux du SETCA rue haute. Ils étaient plus d’une centaine à demander la réintégration de leurs 5 permanents. Une semaine plus tôt ils manifestaient devant les portes du comité exécutif dont les portes sont restées fermées aux 5 permanents.

    Les militants le répètent tout au long de ces manifestations : « les représentants syndicaux sont élus par la base et révocables par la base. La direction utilise les pires stratégies patronales pour arriver à ces fins. La « faute grave » n’a aucune légitimité. »

    Cette manœuvre brutale de la direction est une répétition de ce que nous dénoncions déjà lors de l’affaire Faust. Celui-ci avait aussi été viré de manière brutale. A l’époque nous expliquions que ce genre de méthodes laisse la porte ouverte à de futures dérives autoritaires. Ce qui se passe aujourd’hui l’illustre et mine encore un peu plus ce que devrait être un syndicat : un outil d’organisation démocratique des travailleurs pour discuter les idées, décider les revendications et mettre en place des plans d’actions par la base et non pas par le top.

    Ces méthodes doivent être combattues résolument. C’est la porte ouverte à de nouvelles attaques et pas seulement pour le SETCA. Les militants le sentent bien : c’est aussi un signe fort au patronat en montrant ce que l’on peut faire même au sein du syndicat. La direction fédérale de la FGTB refuse de prendre part au débat en invoquant qu’il ne s’agit pas d’un dossier interprofessionnel. Nous devons clamer haut et fort qu’au contraire ces méthodes affaiblissent tout le syndicat et crée un climat répressif qui peut dépasser les frontières du SETCA. De toute façon « Ensemble on est plus forts !»

    De plus, les délégués du SETCA sont aujourd’hui laissés sans permanents pour leur travail en entreprise. Mais pour la direction ce n’est pas cela qui prime visiblement. Comme expliqué plus haut la situation de tutelle sur le SETCA BHV est une position stratégique importante pour la direction : maintenir sous contrôle une centrale puissante. Par cette attaque contre les permanents, la direction tente d’affaiblir et de diviser le secteur. La « faute grave » jette le flou et crée des doutes chez les affiliés qui ont été d’ailleurs informés principalement par la presse. En virant ces 5 permanents, la direction a également vidé leurs locaux et jeté littéralement à la poubelle des années d’expériences syndicales. De plus un des secrétaires Non marchand, solidaire avec l’industrie s’est vu lui aussi temporairement empêché de travailler (accès informatique coupé …). La direction en laissant pourrir la situation (aucune possibilité de conciliation) tente d’affaiblir la mobilisation et diviser les travailleurs.

    Une des forces justement du SETCA BHV c’est sa base. Les milliers d’affiliés doivent pouvoir discuter de la situation et des moyens à mettre en œuvre pour riposter. Si la direction agit avec les pires méthodes patronales, les travailleurs doivent utiliser leur arme et leur nombre. Une AG serait un bon pas en avant pour discuter démocratiquement des actions à entreprendre. C’était d’ailleurs ce qui était au programme de ce vendredi. Les militants avaient d’ailleurs déjà reçu leurs congés syndicaux pour y participer. La direction du SETCA s’est empressée de prévenir les organisations patronales de l’annulation de cette AG. Du coup les patrons se sont empressés à leur tour de refuser les congés syndicaux. Une nouvelle manœuvre dans le dos de la base et main dans la main avec le patronat.

    De plus aujourd’hui pour les travailleurs l’urgence est ailleurs. Même au sein du SETCA on l’a vu cette semaine : le non marchand dans la rue devant les bureaux de Picquet, le secteur finances confrontés à plus de 300 licenciements chez DEXIA (d’ailleurs renfloué avec l’argent public), mais surtout la journée de mobilisation européenne le 29/09. En Belgique aucun plan de mobilisation général n’a été mis en avant. Chaque secteur isolément mobilise selon les situations. Or, le prochain gouvernement devra couper à hauteur de 25 milliards sur les 5 prochaines années dans nos services publics. Et la FEB met le ton : plus de flexibilité, plus de modération salariale. Cette journée de manifestation doit être un premier rendez vous pour établir un mot d’ordre collectif face à ces attaques. Les travailleurs ne doivent pas être sortis une fois dans la rue pour retourner dans leurs entreprises respectives sans plan pour l’avenir.

  • Manifeste avec Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire, le 29 septembre à Bruxelles – Contre L’EUROPE DES BANQUES & DES MULTINATIONALES

    La Belgique accueille la présidence de l’Union Européenne pour 6 mois. Partout en Europe, les gouvernements ont distribué l’argent public pour sauver les énormes profits des banques.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    L’UE et le FMI (Fonds Monétaire International) essayent de forcer les Grecs à accepter une diminution très forte de leur niveau de vie pour les profits d’une petite poignée. Cela illustre que l’UE ne roule que pour les grandes entreprises et leurs actionnaires. Aujourd’hui c’est aux travailleurs et aux jeunes de payer la crise du capitalisme. Le chômage et la pauvreté s’accroissent et touchent plus fortement les jeunes.

    En Belgique, les 20 milliards d’€ d’aides aux banques (qui représentent plus que le budget de l’enseignement secondaire et supérieur) impliquent une diminution des moyens pour l’enseignement – alors qu’il n’y a pas assez de place dans les écoles et que celle-ci sont surpeuplées -, pour les soins de santé, pour les pensionnés… une diminution énorme du niveau de vie alors que le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi large qu’actuellement.

    En Grèce, en France, au Portugal, en Espagne… les protestations se généralisent. Ce 29 septembre aura lieu une journée d’action européenne à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats. Les jeunes sont appelés à prendre la tête de la grande manifestation européenne de 100.000 personnes qui aura lieu à Bruxelles. Cette journée d’action doit constituer le point de départ d’une résistance unifiée des jeunes et des travailleurs à l’échelle européenne.

    Mobilise autour de toi (tes amis, ta famille, tes camarades de classe, etc.) pour prendre part à cette manifestation avec les Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire. Non à cette Europe des banques et des multinationales !

    Contre l’Europe de la guerre à Gand !

    EGA et les organisations de paix organisent une manifestation à Gand contre le ministre ‘Crembo’ et le sommet européen des ministres de la guerre ! Le Ministre de la Défense belge, Pieter De Crem, a renforcé la présence belge en Afghanistan alors que la situation de la population afghane ne cesse d’empirer à cause de la guerre. On nous parle de défense de la démocratie et de la liberté, mais cette guerre ne défend que les intérêts des capitalistes. Assurer la domination économique et politique de la région est la seule chose qui compte, et tant pis pour la vie de civils innocents.

    Jeudi 23 septembre, à 19h, au Zuid à Gand

    Action environnement contre Luminus à Liège !

    EGA organise une action contre le fournisseur d’électricité Luminus qui construit des nouvelles centrales thermiques ultra-polluantes. Le nouvel exemple du désastre causé par BP dans le Golfe du Mexique montre que la course aux profits entraîne pollution et dérèglements climatiques.

    Mercredi 15 septembre, à 13h30, devant le siège de Luminus, n°37 Boulevard d’Avroy à Liège

    Contre la Millionaire Fair à Anvers !

    EGA organise une action des jeunes pour l’emploi contre la Millionaire Fair. On n’est pas tous logé à la même enseigne : le 25 septembre, à Anvers, les millionnaires pourront fêter une année d’énormes profits tout en sabrant le champagne au Palais des Expositions dans un luxe décadent, alors que les effets de leur crise frappent les jeunes de plein fouet.

    Samedi 25 septembre, à 14h, Palais des Expositions d’Anvers

    Marches des Jeunes pour l’Emploi à Bruxelles et Charleroi !

    Le chômage et la précarité augmentent fortement chez les jeunes. On est jeté à la porte des entreprises comme de vulgaires kleenex, afin de préserver les rémunérations d’actionnaires à l’avidité illimitée qui ne se soucient pas qu’on ait une vie et un avenir. C’est pourquoi EGA, avec les Jeunes FGTB, les JOC (Jeunesses Ouvrières Chrétiennes) et d’autres partenaires organise des marches des jeunes pour l’emploi locales à Bruxelles et à Charleroi.

    Jeudi 14 octobre, à 18h, Place Anneessens à Bruxelles – Jeudi 28 octobre, à 18h à Charleroi

    Pourquoi rejoindre EGA ?

    L’avenir que nous réserve le capitalisme est fait de guerres, de misère, d’exploitation et de désastres écologiques. De bonnes conditions de vie dans un environnement sain, un emploi décent, un enseignement gratuit et de qualité… sont autant d’aspirations qui se heurtent violemment aux limites de ce système basé sur la course aux profits d’une petite élite.

    Ce n’est pas une fatalité. Pour changer cela, nous devons agir et nous organiser politiquement. Les Etudiants de Gauche Actifs luttent quotidiennement parmi la jeunesse pour en finir avec ce système et pour construire une société harmonieuse où la production est démocratiquement organisée afin de satisfaire les besoins de tous, une société socialiste. Rejoins-nous !

  • LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE HORS DES GRIFFES DU SECTEUR PRIVÉ !

    Action de protestation au siège clientelle de Luminus à Liège

    Cet été a brutalement remis la question environnementale à l’avant-plan de l’actualité; inondations au Pakistan, incendies gigantesques en Russie… les exemples ne manquent pas. Au coeur de cette question se trouve celle de la production d’énergie. Aujourd’hui, tout est sacrifié sur l’autel du profit, et la catastrophe de BP dans le Golfe du Mexique en a parfaitement illustré les conséquences. Ce 15 septembre, une action aura lieu dans ce cadre à Liège, devant le siège de la société Luminus.

    Luminus est la seconde entreprise énergétique du pays, qui se dit le producteur le plus ‘vert’ de Belgique et affirme être on ne peut plus respectueux des gens, du personnel comme des clients. Dans les deux cas, il ne s’agit que de publicité hypocrite.

    Luminus se vante d’avoir 12% (whaaaa…) d’énergie renouvelable dans sa capacité de production, mais passe sous silence des mesures comme le remplacement de centrales hydrauliques en 2007 par des centrales thermiques. Résultat selon les syndicats : 250.000 tonnes de CO2 en plus chaque année dans notre atmosphère.

    Au niveau social également, Luminus est loin d’être un exemple… Depuis juin 2007, tous les fournisseurs d’électricité doivent appliquer un tarif social pour les locataires d’un logement social dans un immeuble chauffé au gaz naturel. Luminus n’a toujours rien fait. En province de Liège, cela concerne six sociétés de logement social, soit 1.745 ménages et une perte de 750.000 euros pour ces locataires défavorisés.

    Il est malheureusement clair que tant que l’économie sera dirigée par une élite avide de profits, la situation actuelle ne fera que se dégrader. Voilà pourquoi, selon nous, il faut retirer le secteur énergétique des mains du privé, le nationaliser et le placer sous le contrôle démocratique et collectif des travailleurs et des usagers. La société devrait être organisée pour satisfaire les besoins de tous et avec le respect de l’environnement. Et non pour être esclave de la soif de profits de quelques uns. Toi aussi, participe à notre action et renforce le mouvement.

    Rendez-vous ce mercredi 15 septembre, à 13h30, devant le service clientèle de Luminus, n°37-39 Boulevard d’Avroy à Liège.

  • Un homme agressé à Bruxelles parce qu’il est homo : L’homophobie n’a pas pris de vacances !

    On a assisté à une surenchère de haine contre les homosexuels durant tout l’été. Les propos homophobes se sont succédés sur la scène publique, notamment lors de différents festivals. C’est dans ce contexte qu’un homme s’est fait tabasser à Bruxelles en raison de son orientation sexuelle. Retour sur un été plus qu’homophobe.

    Fin du mois d’août, par un samedi après-midi ensoleillé, deux hommes se jettent sauvagement sur un gay au milieu de la rue du Brabant à Schaerbeek. Quelques minutes plus tard, la police retrouve le jeune homme à terre, le visage ensanglanté. La victime doit subir 30 jours d’incapacité de travail. «Il a reçu plusieurs coups de pied à la tête sans répliquer. Ils se sont acharnés.», confie un témoin qui a renseigné directement la police quand au motif de l’agression : l’homophobie. L’un des deux auteurs a par ailleurs été arrêté. Le secrétaire d’Etat à l’égalité des chances, Bruno De Lille (Groen), veut lancer une campagne contre l’homophobie et inciter davantage les policiers à tenir compte du caractère homophobe des agressions. «Il faut agir, je ne connais aucun homo qui ne sait jamais fait insulter à Bruxelles», poursuit-il. «Mais cela ne suffira pas…» En effet, la capitale est régulièrement le théâtre d’attaques homophobes. En mars dernier, deux réfugiés palestiniens et algériens ont été agressés par des homophobes dans le métro à une heure d’affluence. Dans l’ambulance qui le guidait à l’hôpital, l’un d’eux confiait alors «J’ai fui la haine, je ne veux pas la retrouver ici.» (voir notre article à ce sujet)

    Retour sur un été plus qu’homophobe.

    Au début de l’été, le festival Couleur Café a été contraint de déprogrammer un chanteur appelant au meurtre des homosexuels. Les organisateurs ont dû remballer leur homophobie au placard au moment où les pouvoirs publics, subsidiant l’évènement, menaçaient de ne plus financer le festival. Mais les organisateurs se sont alors offusqués de «l’intolérance des homosexuels vis-à-vis de ce chanteur», attisant ainsi la haine homophobe (voir notre article à ce sujet)

    Quelques jours plus tard, un autre chanteur jamaïcain était invité au festival de Dour. Avec un discours très explicite : «Les sodomites et les pédés, moi je les flingue. Démembrez-les avec une machette, coupez, poignardez, fusillez-les.» Mais malgré la forte mobilisation des associations LGBT, l’appel au meurtre des homosexuels n’a hélas pas pu être empêché lors de ce festival. Les organisateurs Carlo Antonio (CDH) et Eliane Tillieux (PS) préféraient sans doute récolter quelques euros supplémentaires au détriment des droits humains. Peu importe les conséquences… Les intérêts des uns font le malheur des autres, dit-on… (voir notre article à ce sujet)

    Des menaces de mort homophobes ont aussi surgis contre le préformateur Elio Di Rupo. Dans une lettre anonyme, on menaçait «dans un futur pays musulman comme la Belgique, un homosexuel ne peut en aucun cas devenir premier ministre». De plus, on ne peut pas oublier les déclarations du nouveau chef de l’Eglise belge fraichement nommé par le Vatican, Mgr Léonard affirmant que «les homosexuels sont anormaux». Ainsi que les propos moyen-ageux du N°2 du Vatican qui associe allègrement homosexualité et pédophilie. Des messages de haine envoyés à tous (voir notre article à ce sujet)

    Dans un tel contexte où l’on voit une telle complaisance pour les propos homophobes, il ne faut pas s’étonner de la montée de violence envers les homosexuels. Parce que quelque part, si Mgr Léonard et des chanteurs comme Bennie Man et Capleton l’ont répété tout l’été, c’est que ça doit être vrai… C’est ainsi par exemple qu’on apprend qu’un homme de 26 ans vient d’être condamné pour une agression à caractère homophobe particulièrement violente. Cet habitant d’Ixelles s’était en effet introduit chez son voisin en l’insultant de «sale pédé». Il avait tout d’abord frappé la victime avec un bâton, puis avec une ceinture et encore avec ses poings et ses pieds. Il avait obligé l’homme à se déshabiller complètement, l’avait étranglé et étouffé avec un sac en plastic. Ensuite, l’Ixellois avait conduit sa victime dans un endroit isolé et placé dans un trou, creusé dans le sol, d’environ 50 centimètres à 1 mètre de profondeur. Il lui avait uriné dessus, l’avait recouvert de branches et de feuilles, puis laissé pour mort.

    Si nous voulons empêcher de tels actes homophobes, nous devons rester intransigeants face à ceux qui veulent diffuser la haine. Nous devons lutter pour empêcher toute prise de parole qui incite à la haine contre les homosexuels, que ce soit lors de festivals, dans les églises, ou au parlement…

    Nous voulons lutter contre toutes les discriminations et en particulier contre l’homophobie. C’est pourquoi le PSL/LSP participe chaque année à la Gay Pride et milite tout l’été avec du matériel contre l’homophobie lors des festivals. Nous voulons mener ce combat avec la grande majorité des gens, comme les jeunes, les travailleurs avec ou sans emploi et leur famille. Nous sommes convaincus que c’est à nous de mener ensemble la lutte contre ceux qui veulent nous diviser – que se soit sur base des origines, des sexes, des opinions… ou des préférences sexuelles – pour mieux nous exploiter. Nous pouvons mettre en place une société sans oppression, ni exploitation, ni discrimination où plus personne n’y aura aucun intérêt : une société socialiste démocratique.

  • Après un été de négociations… ça passe ou ça casse ?

    Au moment de produire ce journal, les négociations concernant la réforme d’Etat sont arrivées dans une phase critique, notamment au sujet de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Si ce blocage dure trop longtemps et ne dégage aucune solution, tout le travail de cet été aura été vain. Mais ces vacances sans gouvernement auront été différentes de celles de 2007 de par, selon la presse, leur atmosphère politique et la volonté des partis francophones de faire une partie du chemin en direction des revendications des partis flamands. Qu’y-a-t-il derrière tout ça et vers où allons-nous ?

    Par Anja Deschoemacker

    Un accord ou non ? Aujourd’hui, comme en 2007, tout bloque à nouveau autour de BHV, mais le contexte est tout autre. Une série d’accords partiels existent déjà concernant le transfert de certaines compétences fédérales aux régions et communautés, tout comme existe un accord de principe sur la révision de la Loi de financement, avec à la clé une plus grande autonomie fiscale pour les régions.

    Il n’est dès lors plus question de la panique qui avait régulièrement envahi les médias en 2007. Généralement, règne plutôt l’idée que les négociateurs ont du sang-froid et suffisamment de pragmatisme pour ne pas mettre en péril les accords en tenant hystériquement à avoir raison dans les dossiers symboliques.

    Comme les “hommes d’Etat” belges (les plombiers institutionnels pragmatiques) tels que Dehaene et Van Rompuy l’ont toujours dit, BHV ne peut être résolu que dans le cadre plus large d’une réforme d’Etat qui prévoit des compensations sur d’autres terrains. Concernant BHV, tout accord doit à la fois bétonner la frontière linguistique – afin de conjurer le spectre de la francisation pour les partis flamands – et également bétonner les facilités – pour exorciser le démon de l’existence d’une minorité de francophones sans droits et discriminée pour les partis francophones.

    Les négociations semblent cette fois-ci respecter ces règles, même si la N-VA (surtout) et le CD&V d’un côté et le CDH de l’autre soient assez nerveux à l’idée des prochaines échéances électorales et concernant l’avenir de leurs carrières grassement rémunérées. Nous avons connu des moments de dramatisation, mais les accords partiels conclus (rien n’étant toutefois certain tant que tout n’est pas conclu) illustrent qu’il y a une volonté de parvenir à un accord.

    La N-VA est-elle prête pour un accord ? En est-elle capable ?

    La N-VA n’est pas un parti traditionnel. A la différence des chrétiens-démocrates et des libéraux, à la différence aussi de la social-démocratie qui s’est constamment bourgeoisifiée depuis la fin des années ’80, la N-VA n’est pas sous le contrôle direct de la bourgeoisie.

    Les partis traditionnels se sont déjà vendus depuis longtemps, et sont prêts à appliquer le programme de la bourgeoisie à tout moment. Le seul obstacle présent de temps à autresur cette voie, c’est la nécessité d’avoir des voix. C’est cela qui entraîne ces partis à défendre certains points de vue différents (surtout dans l’opposition) ou à agir en contradiction avec ce programme. Le comportement du CD&V depuis sa première cure d’opposition (de 1999 à 2004 au niveau flamand et de 1999 à 2007 au niveau fédéral) en est une excellente illustration.

    La N-VA est un parti petit-bourgeois, un parti qui défend les intérêts des classes moyennes flamandes et des petits patrons flamands. Ces dernières années, sous la direction de Bart De Wever, ce parti a quitté l’image de flamingant démodé et nostalgique pour adopter celle d’un nationalisme plus pragmatique, défendant les intérêts de la Voka. Pour cette organisation patronale flamande, BHV et d’autres dossiers symboliques n’ont que peu d’intérêt. Ce qu’elle désire, par contre, c’est une compétition accrue entre entités fédérées, à l’avantage du patronat.

    La N-VA ne veut pas faire éclater la Belgique à court terme, et certainement pas de façon chaotique ou violente. Cela contrarierait les intérêts de la Voka. En ce sens, la N-VA – malgré la présence de radicaux flamingants et utopistes désespérés dans ses rangs – peut encore fonctionner comme un parti d’Etat dans le cadre belge. Le résultat des élections de juin dernier a bien dû forcer la bourgeoisie belge à adopter ce point de vue.

    Aujourd’hui, les négociations pour une réforme d’Etat et pour la formation d’un gouvernement sont un test pour la NVA : en est-elle capable ? Dans le cas contraire, le choc en retour ne se fera pas longtemps attendre.

    Et la classe ouvrière? Et les assainissements?

    L’intérêt de la bourgeoisie est d’obtenir l’application d’un plan qui fasse payer la crise aux travailleurs et à leurs familles. Partout en Europe et dans le monde, c’est l’appauvrissement général qui est à l’agenda afin de rendre possible l’enrichissement d’une petite élite. La réforme d’Etat, qu’importe sa façon de réorganiser les différentes pièces du puzzle, doit être considérée dans le cadre de cette nécessité.

    En Belgique, les réformes d’Etat ne concernent plus la manière de redistribuer des moyens, mais bien celle de répartir l’austérité et les assainissements entre les différents niveaux de pouvoir. Il n’en allait d’ailleurs pas autrement en 1988, quand un accord a été trouvé pour transférer l’enseignement aux communautés après une longue période de crise politique avec de grandes batailles socio-économiques (le gouvernement chrétien-démocrate/libéral tentait de faire passer une sévère politique d’austérité face à un mouvement ouvrier mobilisé) et également des chamailleries communautaires autour des Fourons. Depuis lors, l’enseignement a bien souffert – coupes budgétaires après coupes budgétaires – avec en conséquence l’actuel manque de place, des classes pleines à craquer et des bâtiments vieillis des deux côtés de la frontière linguistique.

    Mais il y a plus. La stabilisation du gouvernement résultant de la réforme d’Etat et du caractère de classe moins officiellement bourgeois du gouvernement suivant constitué des chrétiens-démocrates et des sociaux-démocrates, dès 1988, a donné à la bourgeoisie la capacité d’imposer le plus grand plan d’austérité structurel de l’histoire belge, le Plan Global (1993), malgré la grève générale numériquement la plus grande que nous ayons connue. Pour stopper la lutte avant qu’elle ne provoque la chute du gouvernement, les directions syndicales disposaient de l’argument ultime : il s’agissait du ‘‘gouvernement le plus à gauche possible’’.

    Si se constitue aujourd’hui un gouvernement avec le PS et le CDH d’un côté et le CD&V, la N-VA et le SP.a de l’autre, nous pouvons nous attendre à entendre à nouveau cet argument, le seul parti se réclamant ‘‘de droite’’ dans un tel gouvernement serait la N-VA et les deux partis liés aux directions syndicales seraient impliqués. C’est notre plus grande menace pour les années à venir, et la seule réponse appropriée serait que les syndicats brisent leurs liens avec les partis bourgeois et que commence la construction d’un nouveau parti des travailleurs avec l’implication significative de syndicalistes.

    Concernant la réforme d’Etat, nous ne devons guère avoir d’illusions. Penser qu’avaler n’importe quoi, simplement en en ayant marre de ces discussions, ne donnera aucune solution. Cette réforme d’Etat ne sera en aucun cas une solution capable de régler définitivement l’affaire. La seule véritable résolution des problèmes communautaires en Belgique est hors de portée du système capitaliste, car cela nécessite une démocratie conséquente avec garantie des droits démocratiques aux niveaux culturel, social et économique pour tout le monde, y compris la garantie des droits de minorités pour les minorités nationales. Cela nécessite d’assurer pour chacun un emploi décent, un logement bon marché et de qualité, un enseignement et des soins de santé gratuits, etc. Les capitalistes n’accepteront jamais de céder cela, la dégradation des conditions de vie des masses ces trente dernières années l’illustre assez.

  • Canicule et incendies en Russie, soif de profits et violence d’extrême-droite

    ACTION contre la multinationale VINCI mercredi 18 Août – 16h30 – Bruxelles devant le siège financier de Vinci, 149 av. Louise (M° Louise) organisé par Etudiants de Gauche Actifs et Blokbuster

    Depuis des semaines, les médias relayent partout dans le monde les conséquences dramatiques de la pire canicule « depuis mille ans » que la Russie ait connue. De multiples incendies ont alimenté le smog étouffant de Moscou. Avec des températures supérieures à 35°C, la mortalité a officiellement doublé dans la ville avec 700 décès par jour. Les autorités n’ont toutefois pas déboursé un kopeck de plus pour les services d’aides et de soins tout au long de cette crise climatologique.

    Tract en PDF

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    Stop à la destruction désastreuse de la forêt de Moscou !

    Malheureusement, on ne parle pas des nombreuses protestations en cours depuis une semaine contre le déboisement de la forêt de Khimkinskii, le poumon vert de Moscou, pour la construction d’une nouvelle autoroute par la multinationale française Vinci qui a dégoté ce contrat d’1 milliards d’€ et est pleinement soutenue par le gouvernement russe. Ce poumon vert avait précédemment été préservé afin d’éviter que Moscou ne devienne irrespirable. Mais le bien être de la population et son environnement ne comptent pas face à la soif de profits sans limite des patrons et des actionnaires. La lutte pour le droit de vivre dans un environnement sain est une lutte contre ce système capitalise, basé sur la course aux profits, qui entraine la pollution et les dérèglements climatiques.

    Stop à la violence d’extrême-droite ! Stop à la répression contre les activistes pour l’environnement et les anti-fascistes !

    Fin juillet, un camp contre la destruction de la forêt a été violement attaqué par une bande de brutes d’extrême -droite cagoulées. Au lieu de réagir contre cette violente agression, la police a fermé les yeux et a orchestré une vague de répression et d’arrestation contre de nombreux activistes les jours suivants, dont deux antifascistes russes renommés qui sont menacés de 7 ans de prison.

    Le 7 Août, une manifestation réussie a pris place à Moscou contre l’attaque violente du camp et la répression. Trois militants de l’organisation soeur du Parti Socialiste de Lutte ont alors été brutalement attaqués sur le chemin du retour par 15 néo-fascistes armés d’une batte de baseball. L’un des militants a été blessé aux yeux et un deuxième a le crâne brisé.

    Ces violences orchestrées contre les protestations en Russie font les af faires de Vinci. A une réunion en compagnie du président russe Medvedev, un représentant de Vinci aurait demandé à Poutine de régler le problème des protestations afin qu’ils puissent commencer à travailler.

    Qui est Vinci ?

    Le géant français Vinci est la plus grande multinationale de concession et de travaux publics au monde.

    Elle a dégagé un profit net de 1.6 Milliards d’€ en 2009. Son PDG, Xavier Huillard, a touché un salaire annuel de 1.6 millions d’€ en 2009 et l’on prévoit de l’augmenter de minimum 200.000 € l’année prochaine. Sur le site de l’entreprise, on peut trouver une rhétorique en faveur de la défense de l’environnement, mais la réalité est toute autre. Seul compte la maximalisation des profits.

    Cette entreprise est très active en Belgique via de nombreux projet de construction comme le tunnel du port d’Anvers et de nombreux Partenariat Public Privé, entre autres pour divers parking dans plusieurs villes. Mais la Belgique n’est pas seulement un marché important pour Vinci, c’est aussi un paradis fiscal. La société a transféré en début d’année des énormes montants d’argent de la société vers la filiale financière belge afin de profiter au maximum des intérêts notionnels que notre gouvernement leur donnera en cadeau.

    Participe à la campagne de solidarité et de protestation internationale:

    • en participant au rassemblement devant le siège financier international de Vinci à Bruxelles, ce mercredi 18 Aôut à 16h30. Adresse : 149 Avenue Louise (M° Louise)
    • en envoyant des lettres de protestations à Vinci et aux autorités russes. Ambassade de Russie (amrusbel@skynet.be), PDG de Vinci (xavier.huillard@vinci.com), Directeur financier (christian.labeyrie@vinci.com) et administrateur de la filiale belge CFE (rbentegeat@cfe.be).
    • en soutenant financièrement cette campagne via un don contre un autocollant ou via un versement au compte 001-2260393-78 avec la mention « solidarité Russie »
  • Résistons ensemble : nous ne voulons pas payer leur crise !

    29 septembre: Manifestation Européenne

    Les banques ont été sauvées grâce aux moyens publics, et les travailleurs et les jeunes en devraient maintenant payer le prix. Voilà l’objectif des mesures drastiques d’austérité appliquées en Europe. Rien n’est plus à l’abri: salaires, emplois, âge d’accès à la retraite, allocations, services publics,… Pour protester contre cela, les syndicats européens organisent une manifestation à Bruxelles ce 29 septembre. Faites un succès de cette manifestation en y participant, et amenez vos collègues et vos amis!

    Tract du PSL

    Tract en version PDF

    Pourquoi cette manifestation est-elle importante?

    Les plans d’’austérité en Europe ne se limitent pas à de petites mesures. En Grèce, tous les services publics et acquis sociaux sont attaqués. Dans les pays d’Europe de l’Est, mais également aux Etats-Unis et de plus en plus en Europe occidentale, des hôpitaux, des écoles, des bibliothèques, etc. sont fermés. Les salaires et les allocations sociales reculent, la protection sociale disparaît. Le patronat et les politiciens instrumentalisent cette crise pour nous faire avaler un véritable massacre social. Ils veulent que ce soient aux travailleurs et à leurs familles de payer leurs crises.

    Et en Belgique, nous allons y passer nous aussi? Un point important dans les discussions concernant la formation du nouveau gouvernement est le rythme des mesures d’austérité, mais tous les partis acceptent l’idée que l’on devra faire des économies et que ça fera mal. Le bureau fédéral du Plan parle d’un montant de 22 milliards d’euros étalé sur quatre années. Cela ne pourra pas se faire par la manière douce et si nous voulons bloquer l’attaque, il faudra résister. La manifestation du 29 septembre peut constituer un bon début!

    Les mesures d’austérité sont-elles nécessaires?

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    Jeunes en lutte pour l’emploi

    Le PSL participe à des comités locaux de jeunes en lutte pour l’emploi. Nous plaidons pour des marches locales de jeunes pour l’emploi afin de construire la lutte pour l’emploi à partir de la base. Les premières actions sont prévues à Bruxelles (le 14 octobre), à Charleroi (le 28 octobre) et dans le Brabant-Wallon (le 15 octobre), en collaboration avec, entre autres, les jeunes FGTB et la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. En Flandre, à Anvers, nous organisons nous-mêmes une action des jeunes pour l’emploi à la Millionaire Fair, un rassemblement luxueux pour les super-riches. Cette manif est prévue pour le 25 septembre. Aidez-nous à construire ces campagnes!

    Parti Socialiste de Lutte

    Le PSL est un parti de lutte qui veut réaliser une société socialiste démocratique. Tous les problèmes fondamentaux de cette société ont leur racine dans la société capitaliste dans laquelle seul le profit de quelques capitalistes est la priorité. Là où nous en avons les moyens, nous prenons des initiatives et jouons un rôle dans le soutien dans la lutte des travailleurs, des jeunes, des femmes ou des immigrés. Souvent, nos jeunes jouent un rôle décisif dans des mobilisations importantes contre le racisme, contre la guerre et contre la destruction de l’environnement.

    Vous voulez une vue claire sur nos idées et nos activités ? Prenez un abonnement à notre mensuel Lutte Socialiste.

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    On nous dit qu’il n’existe pas d’alternative à ces mesures. Pourtant, lorsque les banques risquaient la banqueroute, tout d’un coup, beaucoup de moyens ont été trouvés pour les opérations de sauvetage. Depuis, les banques font à nouveau de grands bénéfices, les top-managers continuent d’encaisser leurs bonus royaux,… Et on nous demande d’accepter des diminutions salariales et des coupes budgétaires dans nos services sociaux?

    Les plus grandes entreprises de notre pays ont réalisé 15 milliards d’euros de profit l’an dernier. Cette année, le patronat recevra des cadeaux fiscaux pour un montant de 8,9 milliards d’euros. En 2009, les 500 plus grandes entreprises des Etats- Unis ont réalisé 335% de bénéfices de plus qu’en 2008. La même année, ensemble, elles ont licencié 834.000 travailleurs. On fait des économies sur le dos de notre niveau de vie pour sauvegarder leurs profits. Pourquoi les moyens existants ne seraient-ils pas utilisés dans l’intérêt de la majorité de la population au lieu de ne servir qu’à garantir les superbénéfices d’une petite minorité?

    Qui est responsable de cette crise?

    La crise financière est la conséquence de l’avidité des banquiers. Nous n’avons pas causé la crise économique, elle est la suite logique d’un système basé sur la recherche de profit. Les conditions de travail, les salaires, l’environnement, etc. tout doit être adapté à ce système. En conséquence, nous avons la capacité de produire bien plus que ce que nous pouvons nous payer, et il en résulte une crise de surproduction. Les banquiers avaient trouvé une solution à ce problème : faire dépenser aux familles de travailleurs non seulement leurs revenus actuels, mais également ce qu’ils allaient gagner à l’avenir. En plus, avec les crédits créés de cette manière, les ‘banksters’ ont spéculé. Quand, par la suite, les ‘marchés financiers’ ont finalement commencé à vaciller, on nous a demandé un ‘effort’ pour qu’ils puissent se remettre. Mais le transfert de moyens publics (payés avec nos impôts) vers les banques et les entreprises n’a pas stoppé leur crise.

    Existe-t-il une alternative à ces mesures d’austérité?

    Pendant une période de chômage massif, il faut répartir le travail disponible avec une réduction du temps de travail sans perte de salaire et avec des embauches compensatoires. Pourquoi faire travailler plus longtemps nos aînés si les jeunes ne trouvent pas de travail? Qu’on ne touche pas aux pensions ou à la prépension! Et au lieu de boulots précaires, il nous faut de vrais emplois avec de vrais contrats de travail.

    L’anarchie du marché met sous pression tous les acquis sociaux et a un grand impact sur nos vies. Il est temps de retirer les banques et les grandes entreprises des mains des capitalistes avides de profits!

    Comment défendre ces revendications?

    Une mobilisation syndicale est importante, mais nous avons également besoin d’un instrument politique. Les partis traditionnels continuent à arroser le patronat de cadeaux et à nous en faire payer le prix. Le PS, le SP.a et les verts rentrent tout à fait dans cette logique.

    Il est grand temps que nous, syndicalistes, commencions à construire un prolongement politique indépendant. Nous ne pouvons pas continuer à attendre que le sommet syndical veuille bien le comprendre.

    Que faire?

    Participer à la manifestation du 29 septembre et de préférence en n’y allant pas seul bien entendu. En discutez avec des collègues et des amis pour y aller ensemble, les informer pendant les discussions ou pendant des réunions de mobilisation au travail. Beaucoup parmi nous sont fatigués d’être utilisés comme des épouvantails sortis des armoires de temps à autre par les dirigeants syndicaux pour y être ensuite remis sans explication. Nous voulons une vraie participation démocratique et un mot d’ordre à la fin de la manifestation pour un prochain rendez-vous. Disposer d’un plan d’action pour construire une grève générale européenne, ça, ça ferait une différence.

  • Capitalisme en crise : socialisme ou barbarie ! (1)

    Chaque jour, le capitalisme démontre l’ampleur de sa faillite : extrême pauvreté, guerres, famine, destruction de l’environnement,… Nous refusons ce constat, nous opposons résolument au capitalisme et luttons pour une société socialiste démocratique. Dans ce cadre, notre réflexion et nos actions sont basées sur le marxisme. Ce dossier vous présente nos critiques contre le capitalisme ainsi qu’un petit aperçu de ce qu’est notre vision du socialisme. Ce texte est largement basé sur le livre «Le socialisme au 21e siècle» de notre camarade britannique Hannah Sell.

    Qu’est-ce que le capitalisme?

    En 300 ans d’existence, le capitalisme a changé la face du monde à coups de voies ferrées, de lignes électriques, d’avions, d’ordinateurs,… Au cours du dernier siècle seulement, l’économie mondiale est devenue 17 fois plus grande !

    Cependant, malgré les capacités technologiques actuelles, malgré tout le potentiel aujourd’hui présent, 1,2 milliard de personnes n’ont aucun accès à l’eau potable, 841 millions de personnes sont sous-alimentées et jusqu’à 28 millions d’Africains sont infectés par le virus du SIDA. Alors que le capitalisme consacre des milliards d’euros au bombardement d’une population pauvre comme celle d’Afghanistan, au même moment, ce système n’a aucune solution pour la pauvreté, la faim ou les maladies. En fait, le capitalisme est même une menace pour l’avenir de la planète. L’avidité conduit à une production aveugle qui ne tient aucun compte de l’homme ou de l’environnement.

    Les forces productives ont amplement été développées, mais elles ne sont pas systématiquement utilisées. Seul compte le profit à court terme. De leur côté, les gouvernements et les politiciens traditionnels sont au service des intérêts du capital et c’est à cet objectif que l’appareil d’Etat ou le pouvoir judiciaire est utilisé. Le capitalisme est soi-disant un ‘‘marché libre’’ et une ‘‘démocratie’’ mais quelle participation démocratique avons-nous concernant la manière de produire ? Des milliards de personnes à travers le monde n’ont que la liberté d’être exploités ou de connaître la misère et la guerre.

    Qu’est-ce que le socialisme ?

    Une société socialiste assimilerait l’énorme potentiel des talents de chacun et de la technologie pour édifier une société et une économie au service des besoins de tous. Cela ne signifie pas que tous les problèmes seraient immédiatement résolus, loin de là, mais la suppression du profit marquerait le début de la construction d’une nouvelle société, ce qui n’est possible qu’à l’échelle internationale.

    Les marxistes sont en faveur d’une économie démocratiquement planifiée, une économie où les grandes entreprises qui dominent aujourd’hui plus de 80% de l’économie seraient mises sous le contrôle démocratique de la collectivité, ce que nous appelons le contrôle ouvrier. Cela ne signifie toutefois pas que tous les petits commerces, les boulangeries, les boucheries,… seraient nationalisés.

    Un régime socialiste nous permettrait d’avoir bien plus à dire que sous la ‘‘démocratie’’ parlementaire capitaliste, qui ne nous accorde que des élections fort médiatisées après quelques années, tout ça pour élire des représentants qui ne défendent pas nos intérêts et qui ne doivent en rien se justifier auprès de leurs électeurs. Pour les marxistes, tout le monde doit pouvoir participer au processus de prise de décision quant à la manière dont sont gérées l’économie et la société.

    Les élus devraient toujours avoir à se justifier et être révocables, à tous niveaux, par leurs électeurs. De plus, les représentants ne toucheraient que le salaire moyen d’un travailleur, afin de garder un lien concret avec le quotidien de la majorité de la population. Un parlementaire marxiste (comme notre camarade irlandais Joe Higgins au Parlement Européen) ne gagnerait ainsi que l’équivalent du salaire moyen d’un travailleur.

    Les marxistes luttent pour la démocratie des travailleurs, ce qui implique que toute la collectivité travaillerait ensemble à la planification de la production. A tous les niveaux, sur les lieux de travail et dans les quartiers, des comités de représentants seraient organisés, sur les plans régionaux et nationaux, sous le contrôle d’assemblées générales de base. Chacun aurait ainsi la possibilité de réellement participer aux décisions et à la gestion de la société.

    Le capitalisme a développé plusieurs outils pour nous faciliter cette tâche, comme l’enseignement, qui fournit un niveau supérieur d’éducation, ou encore les nouvelles technologies, qui rendent la communication beaucoup plus facile et potentiellement bien plus accessible. La planification de l’économie n’est pas une utopie, les grandes entreprises et les multinationales fonctionnent d’ailleurs sur base d’une planification de leurs activités à grande échelle. Mais porter cela au niveau de la société signifie de s’attaquer à leur propriété.

    Le socialisme va bien au-delà du simple partage des richesses. Il s’agit également de décider de ce qui est produit et de quelle manière. Nous voulons immédiatement en finir avec le gaspillage consacré à des industries comme celle de la publicité. Nous voulons répartir le travail disponible au lieu de demander à une couche de travailleurs de travailler plus dur et plus longtemps alors qu’une autre couche (y compris beaucoup de jeunes) est au chômage.

    Mais aujourd’hui, dans le cadre d’une société où le profit est sacré et où l’humanité souffre sous ses diktats, il n’est pas possible de donner une vue complète de ce que sera une société socialiste. Nous ne pouvons que donner un léger aperçu en mettant en lumière les conditions qui permettront au potentiel existant d’être utilisé dans l’intérêt de la majorité de la population.

    Le socialisme n’aboutira-t-il pas à une dictature bureaucratique comme en Russie ?

    Les monstrueuses dictatures bureaucratiques et sanglantes de Russie, de Chine, d’Europe de l’Est et d’ailleurs étaient une négation totale du véritable socialisme démocratique. Mais il est fondamental que les marxistes d’aujourd’hui étudient l’expérience de la Révolution russe afin d’expliquer les raisons qui ont conduit à sa dégénérescence bureaucratique. En fait, ce processus trouve ses racines dans des conditions historiques spécifiques et non dans la nature humaine.

    La Révolution russe de 1917 a constitué la première fois où la classe ouvrière a renversé le capitalisme et a commencé à instaurer une nouvelle société socialiste. L’Union Soviétique des premiers temps était le gouvernement le plus démocratique que le monde ait jamais connu: ouvriers et paysans dirigeaient la société démocratiquement par l’intermédiaire de conseils ouvriers (c’est-à-dire, en russe, des soviets). C’est le premier Etat au monde à avoir donné aux femmes la totalité des droits légaux, comme le droit de vote et celui d’avorter. L’Union Soviétique avait aussi légalisé l’homosexualité.

    Les dirigeants bolcheviks Lénine et Trotsky, ont toujours expliqué qu’il était impossible d’instaurer le socialisme dans un seul pays, et plus particulièrement dans les conditions semi-féodales de la Russie de l’époque. Pour eux, la Révolution russe ne pouvait parvenir à survivre qu’en s’étendant aux puissants pays capitalistes d’Europe occidentale.

    Les principales puissances impérialistes ont elles-mêmes reconnu que la Révolution russe n’était pas une affaire purement locale et que le capitalisme était mondialement menacé. Elles ont donc participé à une sanglante guerre civile du côté des capitalistes et des propriétaires terriens russes afin de renverser le nouveau gouvernement soviétique. 21 pays ont envahi la Russie pour soutenir la contre-révolution (États-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Belgique, Japon,… ) Pour que les bolcheviks arrivent à remporter la guerre civile (1918-1921), la vague de révolutions qui a déferlé sur toute l’Europe et dans le monde a été décisive. La Révolution russe et l’appel des bolcheviks aux travailleurs du monde entier au soulèvement contre la Première Guerre Mondiale avait mis le feu aux poudres. Les soulèvements révolutionnaires en Allemagne et à travers l’Europe ont entraîné la fin de la guerre et ont forcé les classes dirigeantes à retirer leurs troupes hors de Russie afin d’éviter d’autres bouleversements dans les pays capitalistes.

    Malheureusement, ces révolutions n’ont pas réussi à renverser le capitalisme. A la différence de la Russie, il n’existait aucun parti révolutionnaire de masse disposé à mener les révolutions jusqu’à leur terme. Au lieu de cela, les partis ouvriers de masse en Europe ont été dominés par les dirigeants réformistes qui ont joué un rôle décisif pour sauver l’économie capitaliste. Ainsi, alors que l’Union Soviétique a vaincu la contre-révolution, la jeune république Soviétique est restée isolée. La première guerre mondiale puis la guerre civile avaient laissé le pays dans une situation désastreuse, les masses épuisées, au chômage et affamées. Tout cela a constitué la base pour l’accession au pouvoir d’une caste bureaucratique conservatrice. La bureaucratie, groupée autour de Staline, a concentré le pouvoir dans ses mains dans les années ’20 et ’30 et a démoli les droits démocratiques que la classe ouvrière russe avait réussi à obtenir.

    Les nombreuses révolutions qui, plus tard, ont pris place dans le monde néocolonial et en Europe ont malheureusement regardé la Russie comme le modèle à suivre, et le gouvernement bureaucratique soviétique a pu exporter son modèle stalinien vers la Chine, l’Europe de l’Est, et ailleurs.

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