Tag: Belgique

  • Organisons la lutte contre la violence fasciste ! Manifestation antifasciste contre le NSV le 8 mars prochain

    Ce 22 juillet, deux attentats sanglants ont été perpétrés en Norvège : à Oslo, une bombe a explosé dans le quartier du gouvernement, puis a suivi un massacre au fusil dans un camp des jeunes du parti travailliste (social-démocrate) norvégien sur l’ile d’Utoya. Le bilan de ces deux attentats est tragique : 77 morts et 96 blessés graves. Le fait que le responsable de ces actes, un dénommé Anders Breivik (32 ans), a organisé ces attentats sur base de ses convictions d’extrême-droite pose directement la question du danger que représentent de tels individus et les groupes d’extrême-droite.

    Par Mathias (Anvers), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    Quelques heures à peine avant le massacre, Breivik a envoyé par internet son manifeste de 1500 pages dans lequel il explique ses idées politiques. Il y parle de la menace que représentent selon lui le “marxisme culturel” et l’islam. Il y montre également une grande admiration pour le Hollandais Geert Wilders et son Parti de la Liberté qui, selon lui, est “le seul véritable parti pour les conservateurs”. Il semble qu’il ait envoyé ce manifeste à un bon millier d’adresses mail.

    En Belgique, plusieurs membres gantois du NSV (Nationalistische Studenten Vereniging, cercle étudiant officieux du VB) et les députés VB Tanguy Veys et Chris Janssens ont aussi reçu une copie de ce manifeste dans leur boîte mail. En Italie, Francesco Speroni, le dirigeant de fraction de la Lega Nord au Parlement européen (et ancien ministre de Berlusconi) a déclaré que Breivik “défend la civilisation chrétienne occidentale”. Ces événements ont propulsé plusieurs partis d’extrême-droite européens sur le devant de l’actualité. Ainsi, on discute maintenant aux Pays-Bas pour savoir si Geert Wilders est responsable du climat dans lequel un individu comme Anders Breivik s’est senti suffisamment en confiance pour passer à l’acte. Selon Wilders ‘‘la gauche joue à un petit jeu politique’’. Il a expressément pris ses distances de Breivik et l’a défini comme étant un vrai fou. En Belgique, le Vlaams Belang s’est lui aussi immédiatement distancié des évènements, de même que le Front National ou le groupuscule francophone Nation sur leurs sites.

    Leur attitude est parfaitement hypocrite. Ils sont bien rapides pour de dégager de toute responsabilité et dire qu’il s’agit d’un individu déséquilibré, que leurs idées ne sont pas à la base d’un tel acte. Mais pour eux, pourtant, qu’un attentat soit commis par un fondamentaliste islamiste et c’est alors la communauté musulmane dans sa totalité qui est jugée responsable ! Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir ce réflexe de simplement dire que Breivik est un fou ou un cas psychiatrique. C’est une approche facile et qui évite d’aller chercher en profondeur les causes de cette violence. Depuis lors, de toute façon, le professeur de psychiatrie Hjalmar van Marle (de l’université de Rotterdam) a affirmé que Breiviks ne manifestait pas de trouble psychiatrique sérieux. D’autres spécialistes sont arrivés à la même conclusion.

    Avec la crise actuelle du système capitaliste et les problèmes sociaux qu’il engendre, il n’est pas particulièrement surprenant de voir qu’une couche de la population se sent totalement rejetée de la société actuelle. Si aucune force de gauche n’intervient alors avec des réponses claires, ce vide politique peut être occupé par des formations populistes voire d’extrême-droite. Les succès électoraux et les idées de ces organisations peuvent créer un climat dans lequel certains individus peuvent ensuite faire un pas de plus en recourant à la violence contre des non-conformistes ou des personnes d’origine étrangère. Ceci ne signifie toutefois pas que nous jugeons les partis tels que le Front National ou le Vlaams Belang responsables de la violence qui s’est abattue en Norvège, mais les contacts internationaux de Breivik, entre autres par internet, ont bel et bien joué un rôle dans le renforcement de sa confiance pour passer à l’acte.

    Quel danger chez nous?

    Dans notre pays également, la menace d’éléments d’extrême-droite ou néonazis est bien réelle. Il ne faut pas remonter longtemps en arrière pour revenir au moment où des membres du groupe de néonazis Blood & Honour ont été arrêtés pour avoir tenté de constituer une bande armée. Leur amateurisme les a cependant très vite conduits à un cuisant échec. Il reste que des néonazis armés se sont promenés dans notre pays.

    Bien que des organisations comme Blood & Honour ou Combat 18 constituent une menace réelle, le plus grand danger provient surtout d’individus, comme Hans van Temsche (auteur des meurtres de 2008 à Anvers) et Timothy McVeigh (qui avait commis l’attentat d’Oklahoma City en 1995), des meurtres clairement inspirés par des idées d’extrême-droite. Les attentats de Breivik n’en sont que la plus récente confirmation.

    De tels personnages trouvent maintenant sur internet un espace par lequel ils peuvent se radicaliser. Breivik était ainsi actif sur toutes sortes de sites Web néonazis, comme nordisk.nu. Par ce biais, il a entretenu des contacts avec des organisations d’autres pays comme l’English Defence League, la Ligue de défense anglaise, un groupe d’extrême-droite anglais fondé en 2009. En Norvège, il a été sept ans membre du parti raciste du Progrès.

    De tels « internet-nazi’s » existes aussi chez nous. Il y avait par exemple une plainte contre quelqu’un qui s’appelle ‘Jan zonder vrees’ (‘Jan sans peur, qui a visiblement assez peur pour ne pas utiliser son nom). Il a dit dans un commentaire sur vandaag.be qu’il faut tuer toutes les femmes avec une burqa en disant ‘‘Cela sera vite fini avec ces conneries quand elles devront à chaque fois réparer des trous de balles dans leurs rideaux.’’

    Répondre au contexte social

    Les partis traditionnels sont indirectement responsables de ces drames. Le terrorisme ne tombe pas du ciel. C’est une conséquence de la situation sociale, de la la société dans laquelle il survient. Les politiques néolibérales de ces dernières décennies avec la destruction de l’Etat-Providence mènent à un élargissement du fossé entre riches et pauvres. De plus en plus de gens sont en difficulté. Cela peut conduire à une radicalisation des personnes isolées. Les économies suite à la crise actuelle ne feront qu’aggraver cela.

    Par ailleurs, le racisme est stimulé par les partis établis. Des personnes comme Merkel, Sarkozy et Cameron l’utilisent pour détourner l’attention de la crise et leur politique d’austérité. Toutes les paroles sur la ‘‘défaillance de la société multiculturelle’’ dans une société avec des énormes pénuries de logements abordables, un manque cruel d’emplois bien rémunérés et stables, des pensions insuffisantes,… ne servent qu’à gommer la crise fondamentale du système capitaliste.

    Notre lutte contre l’extrême-droite et le racisme est liée à la lutte contre le capitalisme. Nous sommes en faveur d’une résistance active avec des manifestations, actions et campagnes pour démontrer que l’extrême-droite n’organise qu’une toute petite minorité. Avec nos actions nous voulons éviter que les idées et les organisations de l’extrême-droite soient considérées comme ‘acceptables’. Cela explique aussi notre opposition à la reconnaissance du NSV (les étudiants du Vlaams Belang) aux universités. L’année passée encore, les organisations des partis établis ont tout fait pour faire reconnaître les correspondants gantois de Breivik à l’université et pour qu’ils aient des subsides.

    EGA et Blokbuster sont depuis des années à l’avant-garde de la lutte anti-fasciste. Nous sommes également bien préparés pour organiser cette lutte dans les mois qui viennent. Début mars 2012 il y aura une nouvelle manif anti-NSV, cette fois à Louvain. Nous ne voulons pas seulement manifester de manière symbolique, mais utiliser la manif pour mener une campagne de fond parmi les étudiants, lycéens et travailleurs.

    Dans notre lutte active nous plaidons pour une alternative socialiste. Si nous voulons combattre le racisme et la violence d’extrême-droite, nous devons nous attaquer aux racines sociales de ces phénomènes. Cela implique de lutter contre les inégalités et l’insécurité en investissant dans la sécurité sociale, la redistribution du travail, des salaires et allocations décentes, des logements abordables,… En bref, nous nous opposons à un système dans lequel les profits d’une petite minorité mènent à la casse sociale pour la majorité.


    Vous voulez mobiliser pour cette manifestation antifasciste à Louvain? Prenez contact avec nous à info@socialisme.be !

  • Remettre la gauche à l’ordre du jour

    Ce samedi 29 octobre se déroulera à Gand, au Vooruit, la seconde Journée du socialisme, un événement organisé par la Table Ronde des Socialistes. Nous avons interrogé Bart Vandersteene, membre depuis la création de la direction nationale de la Table ronde, et également porte-parole du PSL.

    LS : La première Journée du socialisme (le 20 mars 2010) a été un immense succès ; l’amphithéâtre du Vooruit était rempli à craquer. À cette date s’étaient réunis 750 socialistes pour discuter ensemble d’une interprétation neuve et actuelle du socialisme. Que pouvons-nous attendre de cette deuxième édition ?

    Bart : « En termes de nombre de participants, nous ne pouvons pas mieux faire. L’an passé nous avons déjà atteint la capacité maximum. Il semble bien que cette année on sera forcé d’afficher “Complet” à l’entrée. Mais le plus important reste bien évidemment les aspects de contenu politique. L’objectif est de laisser plus d’espace aux discussions entre les orateurs et le public au sein des groupes de travail.

    « D’un autre côté, le programme des sessions plénières va aussi montrer que, depuis la première Journée du socialisme, le monde n’est pas resté immobile. La crise du capitalisme s’est approfondie, les plans d’austérité sont, partout dans le monde, reçus par des protestations, et même le terme de “révolution” n’est plus un gros mot depuis que les masses en Tunisie et en Égypte ont “dégagé” leurs dictateurs respectifs. Une question importante est de savoir combien de temps la Belgique pourra encore rester une exception de calme relatif au milieu de cette tempête. »

    LS : L’an passé, le bourgmestre de Gand, Daniel Termont, a pu ouvrir la journée. Cela n’a pas enthousiasmé tout le monde…

    Bart : « Non, je n’en étais pas non plus partisan, mais une majorité du groupe de direction a trouvé que cette tactique était une bonne idée, pour le laisser parler en tant que bourgmestre de la ville où se déroulait la journée. Il y a adopté un discours comparativement radical, qu’il a bien vite jeté à la poubelle juste après. Il y a une gigantesque contradiction entre le discours d’un Termont lors d’une telle journée, et la pratique du SP.a qui se situe complètement dans la logique libérale et communautaire.

    « En plus de cela, il était problématique que Termont soit le seul orateur en session plénière à être membre d’un parti politique. De ce fait il a pu dire tout ce qu’il voulait sans que quelqu’un puisse le contredire. C’était également un choix tactique : le groupe de direction ne voulait pas d’orateurs du PTB ou du PSL sur le podium, afin d’éviter que l’initiative ne soit perçue comme un énième bazar de la gauche radicale. »

    LS : De quoi auront l’air les sessions plénières cette année ?

    Bart : « On aura quelques personnalités syndicales, de même que des orateurs de la Table Ronde elle-même, dont Peter Mertens du PTB, et moi-même au nom du PSL. Il est clair que l’intention, en comparaison avec l’an passé, est de renforcer le contenu idéologique. C’est au final le défi de la journée toute entière : comment traduisons-nous les idées socialistes de sorte que de plus en plus de gens en voient l’intérêt ? Comment pouvons-nous convaincre les travailleurs et les jeunes qui vont entrer en action pour défendre leur niveau de vie qu’une alternative est possible à la logique capitaliste ? C’est ce défi que doivent relever tous les socialistes aujourd’hui. Le slogan de la journée n’a d’ailleurs pas été choisi par hasard: “Lutte, solidarité, socialisme”.

    LS : Tu représentes aussi le PSL à bord du comité de direction national de Rood! (Rouge!). Comment ça se passe de ce côté-là ?

    Bart : « L’annonce du départ du SP.a d’Erik De Bruyn et de la formation de Rood! comme initiative indépendante a été bien perçue auprès des socialistes, militants et syndicalistes. Mais c’est maintenant qu’arrive l’étape la plus difficile, celle d’organiser en une structure, en un mouvement politique, le grand potentiel qui existe sur le court terme. Et à ce moment-là, nous constatons que Rood! part d’une base relativement faible. SP.a-Rood avait un porte-parole connu, mais était faible sur le plan de l’organisation. Quoi qu’il en soit, nous attendons avec impatience les meetings de présentation prévus en septembre et en octobre, entre autres à Alost, Bruges et Louvain. À Gand, il y avait 80 personnes présentes lors de la première soirée de présentation. »

    LS : Quel rôle va jouer le PSL dans Rood! ?

    Bart : « Nous collaborons à Rood! parce que nous sommes convaincus qu’il existe un grand espace pour un parti de gauche large qui aille à l’encontre de la logique actuelle de soi-disant libre marché, ou plutôt de dictature du capital. Avec le PSL, nous avons un programme et une méthode clairement définis qui sont selon nous nécessaires pour parvenir à une société socialiste. Mais il y a une couche plus large qui, bien que pas entièrement d’accord avec nous, désire s’unir avec d’autres en un seul mouvement politique dans lequel différentes idées et courants peuvent être présents. Le PSL veut jouer un rôle et désire humblement mettre son expérience politique et sa capacité d’organisation à disposition de Rood! pour contribuer à la construction d’une organisation énergique. »


    Site de Rood! : www.roodlinks.be Site de la Journée du socialisme : www.dagvanhetsocialisme.be

  • Murdochgate et ‘‘liberté’’ de la presse

    Nous sommes dans une période de changements rapides qui affectent tout et tout le monde. Le magnat des médias Rupert Murdoch, qui se vantait encore récemment d’avoir fait élire tous les Premiers ministres anglais depuis 15 ans, s’est retrouvé au cœur d’un scandale affectant toute la classe politique anglaise. Ce scandale révèle le danger de la propriété privée de la presse concernant nos droits démocratiques. L’actuel Premier ministre David Cameron déclarait lors des récentes émeutes que le pays manquait de ‘‘rigueur morale’’… au vu de son implication dans le Murdochgate, il devait très certainement penser à lui en premier lieu !

    Par Alain (Namur)

    Rupert Murdoch est le dirigeant de News International, et est présent dans différents pays. Il est notamment propriétaire de la chaîne conservatrice de télé américaine Fox News. Au Royaume-Uni, il était propriétaire de News of the world (NOW) jusqu’à sa fermeture suite au scandale. NOW cultivait ses liens avec le monde politique en s’assurant la loyauté et la servitude de députés, ministres ou hauts fonctionnaires au moyen de chantages. Quelques semaines encore avant son audition à la commission parlementaire spéciale, la dirigeante de NOW envoyait toujours des lettres aux membres du Parlement, les menaçant de révéler des informations compromettantes.

    Le scandale qui a fait fermer News of the world et qui a dégoûté l’ensemble de la population britannique concerne les méthodes d’investigation de certains journalistes. Ces derniers n’ont pas hésité à pirater la boîte mail d’une adolescente disparue et retrouvée morte, Milly Dowler, afin de lire ses messages et de les utiliser en exclusivité. Suite à ce drame, l’enquête a révélé que NOW piratait la boîte de nombreuses personnalités, dont l’acteur Hugh Grant qui s’est montré plus pugnace dans sa dénonciation de News Of the World que le Premier Ministre lui-même…

    La fermeture du journal signifie le chômage pour tous les employés de NOW. Cela ne constitue en rien une solution. Il faut une enquête indépendante sur les agissements de NOW qui implique les travailleurs et leurs représentants, les victimes et les familles des victimes. Il faut un contrôle démocratique des travailleurs sur la presse, ce qui signifie la nationalisation des entreprises de presse afin de libérer ce secteur de la tutelle des grands groupes industriels et financiers.

    La situation des médias en Belgique est elle aussi inquiétante. Il n’y a jamais eu de concentration aussi grande dans ce secteur : à côté de la presse publique, tous les grands titres de presse belge sont propriété de 7 grands groupes privés et des regroupements ne sont pas à exclure à l’avenir. La presse publique est, elle, sous-financée et contrôlée par un conseil d’administration qui ne reprend que les partis représentés au Parlement. Lors des dernières élections, aucun média n’a parlé des mesures d’austérité, tous se sont focalisés sur la question communautaire. Il y a entre les milieux de la presse et des politiques une grande homogénéité de vue sur beaucoup de questions.

    Face au message politique dominant, la classe ouvrière doit pouvoir faire entendre sa voix et expliquer ses méthodes. Ce qui nécessite d’avoir une presse de gauche résolument tournée vers le combat social. Pour nous aider à construire cet instrument, abonnez-vous à Lutte Socialiste et aidez-nous à le diffuser !

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette nouvelle rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 19 septembre. ULB. lundi 19 sept. 18h30 h1308. Meeting EGA: Marx is back! Le capitalisme ne fonctionne pas, quelle alternative?
    • Me. 21 septembre. Charleroi: Réunion ouverte du PSL: Comment lutter contre le sexisme?
    • Di. 25 septembre. Bruxelles: Slutwalk – Manifestation contre le sexisme
    • Lu. 26 septembre. Bruxelles: Réunion ouverte du PSL : Comment lutter contre le sexisme?
    • Ma. 27 septembre. Liège: Réunion ouverte du PSL : Comment lutter contre le sexisme?
    • Ma. 4 octobre. Liège: Réunion ouverte du PSL: Le capitalisme ne fonctionne pas, quelle alternative?
    • Me. 12 octobre. Anvers. Meeting EGA : Le capitalisme ne fonctionne pas, quelle alternative?
    • Di. 29 octobre: Seconde Journée du Socialisme organisée par la Table Ronde des Socialistes en Flandre
    • Sa.-Di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre. Bruxelles: manifestation contre le réchauffement climatique
    • 8 mars 2012: Manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
    • 25 mars 2012: Protestation contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    En Flandre, le PSL participe activement à la construction de Rood!, qui pose la question d’une représentation politique des travailleurs à la gauche des verts et du SP.a. Voici quelques dates des activités de cette initiative.

    • Je. 6 octobre. Louvain: Présentation du livre d’Erik De Bruyn.
    • Ve. 7 octobre. Gand: Présentation du livre d’Erik De Bruyn.

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    Pourquoi j’ai rejoint

    Bruno, Bruxelles

    Pour moi, un parti n’est pas un lieu pour gueuler plus fort ma voix, mon égo. C’est une organisation capable de constater les besoins de la population et d’agir en fonction. C’est une organisation qui ne vend pas l’image d’un politicien qui dit ‘‘Je vous ai compris’’, mais qui est prêt à débattre des revendications à mettre en avant avec ses membres. Ça fait environ 5 mois que je suis au PSL/LSP et je suis content d’observer :

    • Autant de discussions sur l’idéologie que sur la pratique,
    • L’importance donnée à l’expérience dans les actions
    • La disponibilité de la direction, ce ne sont pas des gens qui vous prennent de haut

    Je ne suis pas toujours d’accord avec tous les camarades, mais c’est pour avoir ce droit d’expression au sein du parti que je veux continuer à m’impliquer dans le parti.


    Solidarité Internationale

    Dans le cadre d’une organisation internationale, la solidarité est très importante à nos yeux. Ces derniers mois, grâce à notre partenariat avec la communauté tamoule en Belgique, nous avons organisé plus systématiquement différentes actions de solidarité autour de la question de l’oppression des Tamouls au Sri Lanka. Nous prévoyons d’effectuer de nouvelles activités cet automne, avec notamment une conférence publique basée sur la visite d’une délégation du Parlement européen au Sri Lanka, à Anvers. Ceux qui veulent participer à cela peuvent nous contacter à tamil@socialisme.be.

    Mais nous voulons ici plus particulièrement parler d’une campagne de solidarité internationale qui va prendre de l’ampleur ces prochains jours et semaines, en relation avec le mouvement syndical au Kazakhstan. La répression à l’œuvre dans ce pays est très brutale et va fort loin. La situation y est très tendue et constitue une véritable menace pour nos camarades qui vivent dans ce pays et qui jouent un rôle central dans l’organisation des militants ouvriers au Kazakhstan. Ils sont donc des cibles pour la répression du régime. A cet égard, la solidarité internationale est fortement nécessaire. Différentes initiatives vont prendre place ces prochains jours, avec notamment une audition au Parlement européen ce 3 octobre, organisée par le député européen Paul Murphy (membre du Socialist Party, la section du CIO en République Irlandaise). Dans le cadre de cette audition, nous prévoyons une action et nous voulons prendre contact avec des délégations syndicales belges. Vous pouvez contacter Stéphane pour cette campagne de solidarité, à stephane@socialisme.be.


    EGA-supérieur se renforce à l’ULB!

    Cette semaine, les Etudiants de Gauche Actifs sont intervenus à la Journée d’Accueil des Nouveaux Etudiants (JANE), à l’ULB. Il s’agit d’une journée importante pour tous les cercles politique car elle nous permet de rentrer en contact avec une part important des nouveaux étudiants.

    Cette année, des thèmes comme la crise du capitalisme et l’antisexisme ont été très appréciés et nous ont permis de mettre en avant nos idées sur ces sujets. A côté, d’autres sujets préoccupent aussi beaucoup d’étudiants, comme l’austérité, le nucléaire et le financement de l’enseignement.

    A la fin de la journée, nous avons fais plusieurs dizaines de contacts dont 6 sont directement devenus membres du groupe anticapitaliste à l’ULB, en plus d’une bonne vingtaine de journaux vendus. Pour connaître nos actions, meetings, drink… à venir mais aussi pour en savoir plus sur les idées d’EGA, consultez gauche.be!

  • Les ‘salopes’ marcheront aussi sur Bruxelles

    25 septembre – 14h30 Bruxelles-Nord

    Le 25 septembre se déroule à Bruxelles la ‘‘Marche des Salopes’’. Ce rassemblement est né au Canada, suite à une séance de ‘‘prévention’’ où un policier a expliqué aux étudiantes ‘‘qu’elles ne devaient pas s’habiller en ‘salopes’ pour éviter d’être agressées’’. Suite à ces propos, le 3 avril, des milliers de femmes sont sorties dans les rues de Toronto. Le mouvement s’est propagé comme une traînée de poudre, en France, en Australie, en passant par la Corée, l’Inde,… Femmes et hommes se mobilisent dans 70 pays !

    Par Laure (Bruxelles), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    Le mouvement vise à dénoncer et à lutter contre les agressions sexuelles tout en revendiquant le droit de s’habiller librement. ‘‘It’s a dress, not a yes’’ (C’est une robe, pas un oui), ‘‘Real men don’t rape’’ (Les vrais hommes ne violent pas), ‘‘Ne nous dites pas comment nous habiller. Dites aux hommes de ne pas violer’’,… voilà le genre de messages véhiculé lors des manifestations. En Belgique, 7 viols sont commis par jour, selon l’association ‘‘SOS viols’’. En France, on estime que sur 75.000 femmes violées, seules 10% portent plainte, et 1% de ces plaintes aboutissent à une condamnation ! Même topo en Angleterre, où 14 départements de la police britannique sur 52 ont récemment révélé que sur 19 806 personnes arrêtées pour viol, 12 842 avaient finalement été relâchées sans jugement.

    En parallèle au mouvement, il y eut la fameuse affaire DSK. Là encore, lumière a été faite sur la considération que la société capitaliste et ses dirigeants portent aux femmes et au viol. ‘‘Un troussage de domestique’’, ‘‘Certains viols sont plus graves que d’autres’’, Il n’y a quand même pas mort d’homme…’’ sont autant de propos nauséabonds sortis tout droit de la bouche de responsables politiques pour l’occasion.

    L’idée selon laquelle une fille qui s’habille sexy est provocante et augmente les risques de se faire violer de par sa tenue est totalement fausse. Tout d’abord, la majorité des viols ne se déroulent pas au coin de la rue, mais au sein de la famille. La plupart du temps, les victimes connaissent leur agresseur, les fringues qu’elles portent n’ont donc absolument aucun rapport. L’agresseur agit par besoin de domination, non par pulsion sexuelle engendrée par la vision soudaine d’une petite culotte. Le sexisme et les violences faites aux femmes sont encore omniprésents et banalisés dans la société. L’ultime paradoxe réside peut-être dans le fait que la société, les médias, les firmes cosmétiques, poussent d’un côté les jeunes femmes à s’habiller sexy (il y a des strings pour fillettes de 9 ans à H&M…) et que de l’autre, elle les culpabilise si elles se font violer en leur répliquant qu’elles étaient sans doute trop provocantes.

    Le sexisme a donc encore de longues années devant lui si on ne réagit pas. C’est pourquoi, avec le PSL, nous participerons à cette marche des ‘‘salopes’’, de même que nous continuerons, partout où nous sommes présents, sur les lieux de travail, dans les écoles, les unifs, les quartiers, etc., à lutter contre le sexisme et le système qui l’engendre.

  • En Bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations, vidéos ou petites nouvelles particulièrement frappantes.


    ‘Regardez la Chine’

    Le samedi 3 septembre, dans cette rubrique, nous avions parlé de Roland Duchatelet, propriétaire du Standard de Liège et ancien élu du VLD (‘‘Envoyez les chômeurs au café !’’). La semaine dernière, ce néolibéral convaincu en a encore sorti de belles… Cette fois-ci, il était question de la politique et du modèle que représente la Chine. "Je me demande si les partis politiques n’ont pas fait leur temps. On ne trouve plus beaucoup de différences idéologiques. Tous les partis sont sociaux, écologistes et pour le marché libre. Ne serait-ce pas mieux de présenter aux électeurs des équipes de management ? (…) Regardez la Chine. Depuis des années, elle connaît une croissance économique de dix pourcents. La Chine n’est pas une démocratie. Elle fonctionne avec des équipes de management. Ils ne sont pas gênés par tout ce qui se dit dans les journaux et par les petits jeux politiques." Traduction : sans démocratie et sans médias, il serait bien plus facile d’imposer des politiques néolibérales et d’organiser des élections pour sauver les apparences. Tiens, quelle est au juste la différence avec ce que nous connaissons aujourd’hui ?


    Un jeune sur cinq est au chômage en Europe

    Partout en Europe pleuvent les plans d’austérité. Pendant ce temps, l’emploi est en berne, et les perspectives d’avenir pour les jeunes sont bien maigres. En juin, l’Union Européenne comptait plus de 5 millions de chômeurs de moins de 25 ans (ce qui devrait d’ailleurs encore empirer dans les temps à venir). En Grèce, 36% des 18-24 ans sont sans emploi, en Espagne, ils sont 44%.


    Les travailleurs belges sont les plus stressés

    Au moins 55% des travailleurs belges souffrent de stress au travail. Notre pays arrive donc au-delà de la moyenne européenne, qui est de 44%. Près de 20% sont au point d’arriver en plein burn-out, c’est-à-dire au point de ressentir des désordres mentaux et physiques à cause du stress. Il y a quatre ans, une étude similaire avait été réalisée. A l’époque, la Suède et l’Allemagne étaient devant la Belgique, qui est maintenant passée en tête.


    Les riches sont prêts à donner l’aumône pour préserver leur richesse

    Dans une carte blanche publiée dans le quotidien flamand De Standaard, l’écrivain hollandais Geert Buelens a abordé la question de ces riches qui veulent payer plus d’impôts. Il a à ce sujet fait référence à ce qu’avait déclaré George Soros dans le quotidien français Le Monde: "Warren Buffett est un investisseur talentueux et intelligent. Il pense à long terme et il sait comment défendre les intérêts des super-riches. Il réalise que si les riches ne font rien aujourd’hui, ils peuvent se retrouver avec l’opinion publique contre eux dans les années à venir. En termes moins diplomatiques, la révolte des masses est vraiment proche, et si nous voulons sauver notre peau, nous devons donner quelques cents. Warren Buffet est d’ailleurs rejoint par des collègues français, italiens et, en Belgique, par le Vicomte Etienne Davignon. Une lecture cynique (et probablement également très réaliste) de cet appel à l’auto-flagellation financière modérée est que ces messieurs cherchent uniquement à préserver leurs privilèges. Ils sont prêts à donner une aumône, à condition que le système financier auquel ils doivent leur richesse d’un autre monde reste inchangé." Il n’ya pas beaucoup à ajouter.


    Pas de nourriture, mais des ordinateurs portables

    Dans l’état indien de Tamil Nadu, les promesses électorales se limitent généralement à la distribution de cadeaux. Après les dernières élections régionales, chaque famille a ainsi reçu une télévision. Résultat: certains ont des logements à peine décents, mais ont une antenne au dessus de leur taudis pour regarder la télévision. Cette année, des élections régionales se sont à nouveau déroulées, et un autre parti est arrivé pouvoir. Le Premier ministre de l’Etat Jayalalithaa avait promis des ordinateurs portables gratuits. Résultat: le gouvernement va distribuer 912.000 ordinateurs portables cette année, et près de six millions en 4 ans. Les ordinateurs portables ont coûté au gouvernement environ 155 euros chacun. En attendant, rien n’est fait contre l’extrême pauvreté et la faim qui frappe l’Etat de Tamil Nadu. Un cinquième de la population (72 millions d’habitants) vivent sous le seuil officiel de pauvreté. Le gouvernement prétend faire quelque chose en distribuant pour 21 millions d’euros de chèvres et de moutons. Cette année, 100.000 familles pourraient bénéficier de cette mesure. Mais c’est la corruption qui va déterminer où vont parvenir les bêtes. Les pauvres des pauvres, les Dalits (intouchables) ne doivent pas s’attendre à la moindre amélioration. Cette semaine, lors d’une manifestation de Dalits, la police a tiré sur eux, et il y a eu des morts. Voilà l’attitude du nouveau gouvernement aux plus pauvres.

  • La menace des marchés financiers et des agences de notation contre la Belgique est-elle réelle ?

    Fitch Ratings, Moody’s et Standard & Poor’s ; des noms autrefois inconnus du grand public mais aujourd’hui si redoutés que leur seule évocation en fait trembler plus d’un. Régulièrement, concernant notre pays, ces agences de notation précisent que les tensions communautaires pourraient avoir des conséquences très néfastes pour la note de crédit de la Belgique. Qu’en est-il ?

    Article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    A lire la presse économique, il semblerait que les fondamentaux économiques de la Belgique protègent relativement le pays. La dette nationale, par exemple, est passée de 137% du Produit Intérieur Brut en 1993 à un peu moins de 100% actuellement. Cela reste considérable aux yeux des observateurs du marché, mais nombre d’autres pays commencent à nous rejoindre. Dans les cas de l’Allemagne ou de la France, sur un laps de temps similaire, la dette nationale est passée d’environ 45% à 85%. La différence n’est donc plus aussi énorme.

    Ensuite, des résidants en Belgique possèdent des fortunes financières considérables. En 2010, il s’agissait de quelque 900 milliards d’euros, soit environ 250% de la dette nationale, dont 200 milliards d’euros (60% de la dette nationale) en comptes d’épargnes, des records historiques. Le message est clair : en moyenne, les ménages en Belgique peuvent encore faire face à un approfondissement de la crise économique et ne vont pas stopper net leur consommation directement. Les chiffres d’emploi sont aussi assez rassurant pour les marchés. La Belgique a même plus d’emplois aujourd’hui qu’avant la crise (au détail près qu’il y a eu une explosion du travail précaire et temporaire et d’emplois subsidiés…). Tous ces éléments font dire aux agences de notations que la situation économique et budgétaire de la Belgique, dans le contexte international actuel, est assez bonne, avec une épargne importante.

    Reste le risque politique. L’agence Fitch, la dernière à avoir livré un rapport sur la Belgique, estime que le fait que la Belgique ne s’est toujours pas dotée d’un gouvernement de plein exercice ne constitue encore qu’un problème à long terme. Pour Moody’s, ‘‘une pression potentielle à la baisse sur la note pourrait naître si l’impasse politique actuelle n’est pas résolue rapidement’’. Standard & Poor’s ne dit pas autre chose. Cette dernière agence a récemment dégradé la note des Etats-Unis, notamment pour des raisons politiques, au vu de l’impasse entre Démocrates et Républicains concernant le relèvement du plafond de la dette du pays.

  • En bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations ou petites nouvelles particulièrement frappantes.


    Impossible de vivre avec 3000 euros par mois…

    Jean Michel Javaux, coprésident d’ECOLO et bourgmestre d’Amay notamment, a été légèrement attaqué au sujet du cumul, thème particulièrement cher à son parti. Il s’est défendu en disant sur Twitter : "c pas un cumul…Vous pouvez ergoter mais bourgmestre d’une commune de -de 15000 habitants (et aucun autre mandat electif) oblige tous les échevins et exécutifs à avoir un boulot." Ce qu’il faut savoir, c’est que le salaire brut des bourgmestres a été revalorisé en 2011. Actuellement, il s’agit de 3.000 euros bruts par mois. Pour une ville comme Mons, il s’agit de 6.000 euros. ce qu’affirme donc en substance Mr Javaux, c’est donc qu’il n’est pas possible de vivre avec 3.000 euros par mois. Sur quelle planète vit-il? Très nombreux sont les travailleurs qui ne disposent pas de cela, et de fort loin d’ailleurs… Peut-être que nous pourrons à l’avenir voir ECOLO participer activement aux luttes pour de meilleurs salaires avec l’objectif de permettre à chacun d’avoir plus de 3.000 euros ?


    De gauche, ECOLO?

    Ce n’est pas la semaine de Javaux… WikiLeaks a publié un document qui est un rapport d’une discussion “confidentielle” entre le chef de file des ‘‘verts’’ et l’ambassadeur des Etats-Unis. Ce texte est limpide quant aux efforts effectués par l’homme fort d’ECOLO pour plaire à l’establishment, une rhétorique tout autre que celle qu’il utilise vers ses électeurs ou la base du parti… Morceaux choisis : Javaux aurait précisé que son parti n’est pas de gauche (Ecolo ‘‘bousculant les frontières entre les classes.’’) et aurait aussi déclaré que des militants sont issus de riches familles notamment liées à RTL ou Umicore (‘‘Il a un nombre étonnant de supporters clés parmi les riches familles industrielles belges, a-t-il expliqué.’’ou encore ‘‘Il explique que certains des militants Ecolo les plus importants viennent des familles riches qui contrôlent de grandes compagnies en Belgique, notamment RTL (une chaîne de télévision privée) et Umicore (un groupe chimique)’’). Javaux aurait aussi positivement parlé de l’implication de la Belgique dans les opérations militaires en Afghanistan (tout en admettant que ce sujet est sensible, surtout parmi les immigrés qui votent pour ECOLO) et aurait déclaré qu’il est important de travailler avec l’OTAN et l’ONU. Les centrales nucléaires pourraient aussi rester ouvertes plus longtemps. L’ambassadeur fait aussi remarquer que Javaux slalome entre les partis traditionnels et qu’il ‘‘ est bien possible que les verts créent la surprise en Wallonie en poussant des réformes qui ne sont pas nécessairement appréciées à gauche ou au centre.’’


    Ce système est littéralement malade

    165 millions de personnes en Europe sont atteintes de troubles psychiatriques ou neurologiques plus ou moins graves. C’est le constat auquel est arrivé le Collège européen de neuropsychopharmacologie après une étude réalisée sur 500 millions de personnes issues des 27 pays de l’Union Européenne. Un expert en santé mentale due l’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré que ‘‘c’est bun indicateur du stress de notre société, pas forcément de troubles psychiatriques’’. L’Etat de la santé mentale dans notre pays est lui-aussi préoccupant. En 2009, 263 millions de doses journalières d’antidépresseurs ont été vendues. Cette année-là, on estime qu’un Belge sur dix a pris des antidépresseurs, soit 1,1 million de personnes. Environ 5% de la population du pays est aux prises avec une lourde dépression.


    ‘‘Le pire de la crise de l’euro est encore à venir’’

    Wolfgang Munchau du journal Financial Times ne fait pas dans la dentelle. ‘‘Je m’attends de ce fait à ce que la récession frappe la zone euro de plein fouet, et sans défense. Lorsque cela arrivera, la crise de l’eurozone ne sera pas belle à voir.’’ Pourquoi ? Il explique que chaque pays de la zone euro oublie qu’il fait partie d’un ensemble, et que ses actions ont un impact sur cet ensemble. Il se comporte comme une petite économie ouverte. Or, les plans de sauvetage ont besoin de la croissance pour jouer à plein. Celui de la Grèce, qui était déjà problématique au moment de sa rédaction, est compromis par la récession du pays. La stratégie de recapitalisation des banques est en train de s’effondrer avec le ralentissement économique. Cet été, la croissance semble s’être figée dans les pays de l’eurozone. Cela fait deux mois que les prêts consentis au secteur privé sont en berne. Les prévisions pour l’activité manufacturière sont en recul. Il critique aussi sévèrement les plans d’austérité de la France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, le Portugal et l’Irlande, qui retentissent sur l’ensemble de la zone euro.


    Les dirigeants britanniques du Parti travailliste veulent être bien clairs: ils n’aiment pas les grèves

    Que faire en tant que dirigeant politique d’un parti d’opposition sensé être auprès des travailleurs lors d’une interview concernant une grève des fonctionnaires si quand on ne soutient pas du tout cette grève ? On répète la même chose à chaque question…


    Entre amis

    Fin juin 2011, Filip Dewinter, porte-parole du Vlaams Belang, a participé à une réunion de la Lega Nord à Pontida, près de Bergamo. Il y a notamment rencontré Francesco Speroni (à l’extrême droite de la photo). Un mois plus tard, ce même Speroni expliquait que Breivik n’avait fait que défendre la civilisation occidentale avec son massacre…


    Rions un peu avec les riches (en anglais)

  • Angleterre : Après les émeutes, la répression… Que faire?

    L’Angleterre aura vécu au rythme des émeutes durant le début du mois d’août. Plusieurs grandes villes du pays ont connu des explosions de colère et de désespoir parmi les jeunes dans les quartiers populaires. Londres, Birmingham et Manchester ont été particulièrement touchés. A moins d’être aveugle ou de mauvaise foi, n’importe quel commentateur aura été capable de faire le parallèle entre ces évènements et la précarité de la situation sociale dans laquelle se trouve la jeunesse. Le chômage des jeunes atteint des sommets. Il est de 23% sur l’ensemble de Londres, et encore beaucoup plus élevé dans certains quartiers. Cette situation a conduit à parler d’une ‘‘génération perdue’’ pour toute une couche de jeunes peu qualifiés qui, faute d’avoir un emploi de qualité, se retrouvent mis au ban de la société.

    Par Baptiste (Wavre)

    Le reflet d’une situation sociale désastreuse…

    Les travailleurs du secteur social l’attestent : l’absence d’un véritable emploi avec un vrai salaire est la première cause de l’exclusion sociale. Les politiques néolibérales, qui ne cessent de s’attaquer aux salaires et à la qualité des contrats, ont fini par casser toute possibilité de se projeter dans l’avenir pour les nouvelles générations. Les discriminations parmi les étrangers ou personnes d’origine étrangère n’ont fait que rajouter de l’huile sur le feu. Les capitalistes ont toujours cherché à diviser la classe ouvrière pour mieux régner, et ont toujours utilisé toutes les différences à cette fin. Ces discriminations se retrouvent jusque dans la vie quotidienne dans les quartiers populaires avec des interpellations policières arbitraires.

    D’ailleurs, l’étincelle qui a mis le feu aux poudres n’est rien d’autre que le mépris des responsables de police auquel ont fait face les proches de Mark Duggan, un jeune de Tottenham d’origine étrangère, après que celui-ci ait été abattu par la police. Le chômage de masse et le harcèlement de la police ont conduit à une situation explosive et à travers les émeutes, il ne s’agit de rien d’autre que de l’irruption du désespoir face à l’absence de perspective en l’avenir parmi des milliers de jeunes.

    …causée par les politiques néolibérales

    Les récentes coupes budgétaires réalisées par le gouvernement Cameron dans différents services publics et dans les services d’aide à la jeunesse sont autant de gouttes qui font déborder un peu plus le vase. Les bourses d’études, qui permettaient à beaucoup de jeunes des milieux ouvriers de poursuivre des études, ont été supprimées et les frais d’inscription ont été quant à eux revus à la hausse. Connexions, un service de conseil pour les jeunes vis-à-vis de l’emploi, a également été supprimé. Malgré tout cela, le gouvernement Cameron s’éntête à considérer que ces évènements sont le fruit d’une violence aveugle, sans la moindre cause sociale. Il compte d’ailleurs aller encore plus loin, puisqu’il propose de supprimer les allocations sociales pour les familles des jeunes qui auraient été impliqués dans les émeutes. Le gouvernement ConDem n’hésite d’ailleurs pas à encourager la délation pour cerner les jeunes en question.

    Cameron compte faire de la répression un enjeu de prestige de son mandat. Il voudrait ainsi donner l’illusion que son gouvernement néolibéral est capable de résoudre les problèmes de la société. Dans ce sens, résumer les émeutiers à des voyous ou à des criminels de droit commun est un raccourci qui pourrait lui faciliter la tâche. Le New Labour a beau dénoncer cette stratégie et pointer du doigt les problèmes sociaux à résoudre, ils ne sont pourtant pas moins responsables des politiques néolibérales des 20 dernières années. Si les capitalistes ont pu tellement s’enrichir sur le dos des travailleurs durant toutes ces années, c’est aussi grâce aux politiques néolibérales que le New Labour a mené lorsqu’il était au pouvoir.

    Les émeutes ne sont pas ‘‘un pas vers la révolution’’

    Les conséquences dramatiques de ces évènements sont inquantifiables pour la classe ouvrière. Pour de nombreux travailleurs, il s’agit juste d’un cauchemar s’ils se retrouvent sans emploi suite au pillage des commerces, sans leur voiture pour se rendre au travail ou pire si c’est le logement qui a été détruit. A présent que le gouvernement Cameron utilise les émeutes pour justifier des mesures sécuritaires antisociales, cela ouvre également la porte à des attaques contre les organisations du mouvement ouvrier, et en défénitive à des attaques sur les conditions de vie et de travail. Finalement, les émeutes permettent au gouvernement d’adopter une attitude encore plus antisociale.

    Il est déplorable de voir certaines organisations de gauche comme le Socialist Workers Party déclarer que les émeutes et les pillages peuvent montrer la voie de la révolution. En Tunisie et en Egypte, ce ne sont pas ces types d’actions qui ont permis à la jeunesse de chasser les dictateurs. L’unité du mouvement ouvrier est indispensable pour arriver à de tels mouvements de masses capables de faire chuter des gouvernements. Or, la violence désordonnée, qui s’attaque d’ailleurs également aux conditions de vie des travailleurs, tendent au contraire à former des brèches dans cette unité. D’autant plus qu’à présent cela a permis à l’establishment de criminaliser encore plus la jeunesse et les minorités ethniques.

    Le gouvernement ne sera vaincu que si nous construisons un mouvement massif et uni de tous ceux qui sont touchés par les coupes budgétaires et les politiques néolibérales. En outre, la classe ouvrière organisée dans les syndicats doit jouer un rôle-clé. L’échec des dirigeants syndicaux à mener une telle lutte explique que la colère parmi la jeunesse précarisée n’ait pas été canalisée politiquement mais se soit exprimée par des explosions de désespoir. La campagne Youth Fight For Jobs (Jeunes en lutte pour l’emploi), initiée par le Socialist Party (section de notre Internationale en Angleterre et Pays de Galles) et soutenue par plusieurs syndicats, a pourtant illustré le potentiel pour une lutte commune des jeunes avec les syndicats. Cette situation de précarité dans la jeunesse n’est pas propre à l’Angleterre. En Belgique, la presse a évoqué que de tels événements pourraient également se produire, tout simplement parce que les mêmes symptômes du néolibéralisme sont présents dans les quartiers pauvres des grandes villes. En mettant sur pied la campagne ‘Jeunes en lutte pour l’emploi’ avec des sections jeunes des syndicats et d’organisations de gauche, nous sommes intervenus dans les quartiers, écoles, entreprises… pour organiser des couches de jeunes autour d’un programme politique pour défendre de réelles perspectives d’avenir. Des premiers pas concluants ont été réalisés dans plusieurs régions, avec l’organisation d’assemblées et de marches combatives, qui ont systématiquement obtenu un écho positif. Mais si cet écho positif a été en grande partie passif jusqu’à présent, la perspective du prochain gouvernement d’austérité risque de fort de faire passer de nombreuses personnes à l’action.

    Pour un parti politique de masse des jeunes et des travailleurs

    La responsabilité des dirigeants syndicaux est grande. Ces derniers mois ont eu lieu des protestations massives en Angleterre, comme le mouvement contre les coupes dans l’enseignement ou encore la grève du secteur public du mois de juin. Plutôt que d’éparpiller les différentes luttes chacune de leur côté, il s’agit à présent de contre-attaquer avec la mise en place d’un plan d’action contre les économies et pour un avenir pour les jeunes. C’est la condition pour ne pas laisser l’espace au gouvernement ConDem de renforcer son appareil répressif et sa persécution des jeunes et des minorités.

    En définitive, un tel mouvement aura besoin d’un relais politique : un parti de masse des jeunes et des travailleurs, qui défende la possibilité pour tous d’avoir accès à un emploi, à un logement, à un enseignement, à des soins de santé… de qualité. Nous pensons qu’un tel programme doit être lié à une perspective de société socialiste, où la production des richesses ne profite pas à une poignée de nantis de la City mais soit planifiée démocratiquement pour répondre aux besoins des jeunes et des travailleurs.

  • Capitalisme = Crise – Leurs remèdes ne fonctionnent pas

    Le spectre de la récession est de retour. Les milliards d’euros et de dollars consacrés aux stimuli et à la reprise de la dette des banques n’ont fait que repousser la crise. Une nouvelle phase de ralentissement de la croissance mondiale arrive, et risque de donner à nouveau de belles claques aux travailleurs, partout à travers le monde.

    Par Els Deschoemacker

    Le capital vogue vers de soi-disant refuges, que ce soient les francs suisses, l’or ou les obligations d’État américaines ou allemandes. La population n’a pas cette alternative. Elle fait face à un choix : accepter que les politiciens capitalistes éliminent la dette en compromettant gravement leur niveau de vie ou contre-attaquer.

    Aucune perspective agréable ne nous attend. En août, les quartiers défavorisés anglais ont concrètement illustré à quoi peuvent conduire la pauvreté et le manque de perspectives d’avenir. Là-bas s’est produite une explosion de frustration et de violence de la jeunesse, avec des pillages dans des quartiers ouvriers où les ménages ont déjà bien du mal à nouer les deux bouts.

    Depuis que la crise a éclaté en 2008, les capitalistes sont à la recherche de remèdes. Mais tout ce qu’ils ont trouvé pour tenter de soigner ce système malade a échoué. Les autorités ont massivement repris les dettes privées du monde financier, mais elles sont maintenante obligés – par ce même monde financier – à lourdement économiser sur les dépenses sociales afin de s’acquitter de leurs dettes. Ces économies entraînent une nouvelle récession, et davantage de dettes en conséquence. La patience de la société envers l’élite politique et financière touche progressivement à sa fin. Cette élite sent la pression. Quelques milliardaires, dont Warren Buffet, disent même qu’ils veulent payer plus d’impôts.

    Cette réaction n’est pas spécialement inspirée par la frayeur d’explosions sociales telles que celles de Londres, mais surtout par la peur d’une riposte massive et organisée de la classe ouvrière américaine et européenne. Quand les milliardaires disent ‘‘ faites- nous payer’’, à vrai dire, ils disent surtout ‘‘ faites-nous AUSSI payer’’. Afin de mieux faire passer la pilule à la population, ils sont prêts à y aller un peu de leur poche.

    Une contribution des riches et des super-riches pourrait, peut-être et temporairement, tempérer la pression, et nous ne sommes bien évidemment pas contre. Chaque euro que nous pourrons trouver, nous irons le chercher.

    Mais nous ne pouvons pas nous laisser duper ainsi. Cela ne résoudra pas la crise ni ne préservera la classe ouvrière d’une destruction drastique et structurelle de ses acquis sociaux, au contraire. Cette mesure a pour but d’être un moyen d’éviter tout trouble social afin de préserver leur système tout en faisant finalement payer la classe des travailleurs. Celle-ci n’a pas d’autre choix que de se battre pour se défendre et de lutter pour de véritables solutions, comme la nationalisation de l’entièreté du secteur financier ainsi que d’autres secteurs-clé de l’économie.

    Les ‘‘indignado’s’’ (les ‘‘indignés’’ qui ont occupé les places espagnoles) ont appelé à la tenue d’une journée d’action internationale le 15 octobre contre la dictature des marchés et la politique d’austérité imposée par la troïka de l’Union Européenne, du FMI, et de la Banque Centrale Européenne.

    Les jeunes et les travailleurs de Belgique doivent se saisir de cette journée d’action pour assurer que le gouvernement, qu’il soit en affaire courante ou non, ne répercute pas la crise sur notre dos. Nous devons nous préparer, nous mobiliser et montrer au grand jour la force de la classe ouvrière, de préférence en un mouvement des travailleurs coordonné à l’échelle européenne, afin de mettre le holà à l’austérité de la troïka.

    Pour cela, il est nécessaire de nous battre afin de faire des syndicats de véritables instruments de lutte, de construire et de développer nos propres instruments politiques, mais avant tout de ne pas éviter le débat concernant l’alternative au capitalisme, le socialisme, et la manière dont cet objectif peut être atteint.


    Abonnez-vous à Lutte Socialiste! Cet article est tiré de l’édition de septembre de notre journal. Si vous désirez recevoir Lutte Socialiste dans votre boîte aux lettres, prennez vite un abonnement. Vous pouvez verser 20 euros (pour 12 n°) ou 30 euros (abonnement de soutien) au n° 001-3907596-27 de "socialist press" avec la mention "abonnement". Pour plus d’infos, des remarques, propositions d’articles,… : prennez contact avec nous via redaction@socialisme.be

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