Tag: Bart Vandersteene

  • Grèce : La zone euro économiquement et politiquement ébranlée

    Depuis 2008, dix gouvernements ont été renversés par rejet des politiques d’austérité. La Grèce a vécu une série continue de grèves dans le secteur public, de grèves générales, de protestations et d’émeutes. Aujourd’hui, beaucoup de dirigeants européens craignent la possible victoire, le 17 juin, d’un gouvernement grec anti-austérité emmené par Syriza, ce qui pourrait conduire la Grèce à sortir de la zone euro, avec des répercutions incalculables.

    Par Lynn Walsh, Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)

    Avant les élections déjà, nous avions assisté à une course folle vers les banques grecques pour y retirer tous le cash ou le transférer vers d’autres pays plus stables de la zone euro. Actuellement, le système bancaire grec est renforcé de 96 milliards d’euros "d’aide de liquidité de secours" de la Banque Centrale grecque, soutenue par la BCE (Banque Centrale Européenne). Mais plus de 75 milliards d’euros ont été retirés des banques grecques depuis décembre 2009. De plus, les dirigeants de l’eurozone craignent le danger d’une "contagion", c’est-à-dire un scénario similaire de fuite de capitaux des banques espagnoles, italiennes, portugaises,…

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    MEETINGS : Pour une alternative à l’austérité en Europe socialiste !

    Une autre politique est-elle possible en Europe ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique réellement socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections locales élisant le bourgmestre de la ville.

    Bruxelles Mercredi 20 juin, 19h30: Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & ‘‘Reprenons nos Communes’’ avec Paul Murphy (député européen membre du Socialist Party irlandais), Tony Mulhearn (TUSC, Angleterre), Charlotte Balavoine (Front de Gauche, France), Anja Deschoemacker (‘Reprenons nos communes’), Stephen Bouquin (Rood!) et un représentant de Syriza (Grèce). Au Garcia Lorca, 47/49, Rue des Foulons 1000 Bruxelles

    Anvers Jeudi 21 juin, 20h : Meeting avec Erik De Bruyn (Rood!), Tony Mulhearn et un orateur de Syriza. Salle Elcker-Ik (Breughelstraat 31- 33, 2018 Anvers).

    Gand Samedi 23 juin, 18h : Fête de Rood! Dans le bâtiment de la FGTB Ons Huis (Meersenierstraat, Vrijdagmarkt) avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn et Bart Vandersteene (tête de liste de Rood! à Gand).

    A lire également

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    Il n’y a plus de tabous. Bien que des dirigeants de la zone euro, dont l’Allemande Angela Merkel, proclament qu’ils considèrent la Grèce comme un membre permanent de la zone, des préparatifs prennent place au cas d’un départ de la Grèce. Cela a même été récemment admis par le commissaire européen au commerce, Karel de Gucht : "aujourd’hui il y a, tant dans la Banque Centrale Européenne que dans la Commission Européenne, des services qui s’activent sur des scénarios de secours dans le cas où la Grèce ne s’en charge pas." (International Herald Tribune, 19 mai).

    Certains rapports affirment que des nouveaux billets de drachmes ont déjà commencé à être réimprimés. Les multinationales retirent leurs dépôts des banques grecques et, plus que probablement, il en ira de même avec l’Espagne et les autres systèmes bancaires chancelants. L’euro est aux prises avec une spirale mortelle qui pourrait avoir des effets dévastateurs sur l’économie capitaliste mondiale. Aucun des dirigeants capitalistes ne désire de désintégration chaotique de la zone euro, mais personne parmi eux ne dispose de politique capable de résoudre la crise.

    Selon des sondages d’opinion, Syriza pourrait émerger des élections du 17 juin comme le plus grand parti. Son leader, Alexis Tsipras, a très correctement décrit la Grèce comme "un enfer social" où les travailleurs et des grandes sections de la classe moyenne ont été soumis à des mesures de rigueur barbares. Tsipras a, correctement à nouveau, rejeté le paquet d’austérité de la Troïka – la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international – et a désavoué le paiement de dettes insupportables, énormément gonflées par des prêts de Troïka pour renflouer les banques.

    Le rejet du paquet ‘d’aide’ de la Troïka, cependant, conduirait à l’expulsion de la Grèce de la zone euro. Sous pression du président américain, Barack Obama, et de François Hollande, récemment élu président de la République française, Angela Merkel a adouci son ton, concédant que l’Allemagne pourrait envisager quelques mesures destinées à stimuler la croissance, bien que rien de précis n’ait été dévoilé à ce sujet. Mais elle a tout de même tenu à clairement spécifier que l’acceptation du paquet d’austérité est la condition préalable à toute nouvelle aide. Pourtant en réalité, de telles mesures de rigueur sauvages excluent l’arrivée d’un rétablissement économique.

    Quelle sortie pour la Grèce?

    Les dirigeants capitalistes européens luttent avec un certain nombre de scénarios : de nouvelles élections en Grèce pourraient (espèrent-ils) amener un gouvernement pro-austérité basé sur les conservateurs de la Nouvelle Démocratie. Ceci pourrait arriver sous l’impact de la campagne conjointe des dirigeants de la Nouvelle Démocratie et du Mouvement Socialiste Panhellénique (Pasok), avec les dirigeants de la zone euro, qui vise à faire de ces élections législatives un référendum concernant la présence de la Grèce dans la zone euro. Angela Merkel a même proposé un référendum dans une conversation téléphonique avec le président grec, Karolos Papoulias. Alors que le rejet des mesures d’austérité est massif, une grande majorité (80%) de la population reste favorable à l’euro. Cela reflète la crainte de la Grèce, un petit pays, d’être isolé à l’extérieur de l’euro et revenant aux conditions économiques qui prévalaient auparavant.

    Cependant, même si un nouveau gouvernement grec accepte les mesures d’austérité, ce ne serait qu’un sursis provisoire car la dette de la Grèce est inviable et les mesures d’austérité provoqueront à nouveau des mouvements sociaux massifs. Il est en tout cas possible que la position de la Grèce dans l’eurozone puisse être sapée avant même ces élections cause d’une panique bancaire. La BCE ne pourra pas indéfiniment supporter l’actuel niveau de soutien. L’écroulement des principales banques grecques rendrait impossible à la Grèce de rester dans la zone Euro.

    La Grèce pourrait être sortie de force de la zone euro dans un proche avenir. Quelques stratèges de la zone euro préconisent une sortie contrôlée, tandis que d’autres craignent une séparation chaotique.

    Une sortie contrôlée exigerait une transition ordonnée de l’euro vers une nouvelle drachme, qui serait échangée à une valeur inférieure. Ceci exigerait toujours que le financement de la Troïka soutienne massivement les banques grecques pour empêcher tout effondrement. Malgré le nouveau rejet de ses dettes, les principales économies de la zone euro devraient prêter appui à la Grèce afin d’empêcher l’effondrement total de la société.

    Réaction en chaine dévastatrice

    Malgré le désarroi des dirigeants européens, cependant, il est plus probable qu’il y aura une sortie complètement chaotique de la Grèce, que ce soit suite à une chute des banque ou à l’élection d’un gouvernement de gauche anti-austérité. Ceci aggraverait la crise bancaire européenne. Beaucoup de banques ont déjà vendu leurs obligations d’État grecques, reprises par la BCE. Mais des banques françaises et allemandes seraient atteintes par un nouveau défaut de payement de la Grèce, qui frapperait ensuite des banques en Grande-Bretagne et dans d’autres pays qui ont des fonds dans ces banques de France, d’Espagne, etc. Il y aurait une réaction en chaîne.

    Une crise majeure de la zone euro, plus intense que quoi que ce soit jusqu’ici, aurait un effet dévastateur sur l’économie européenne et même globale. Des évaluations diverses indiquent que le PIB (le produit intérieur brut) de la zone euro pourrait chuter d’entre 5 % et 10 %. Cela aurait à son tour un impact dévastateur sur des pays comme la Grande-Bretagne et aussi les États-Unis, pour lesquels la zone euro est un marché d’exportation majeur.

    Cette crise l’euro, de plus, prend place dans un contexte de stagnation continue de l’économie mondiale. La récession frappe la zone euro elle-même, avec une croissance très faible uniquement en Allemagne, la plus grande économie. ‘Le rétablissement’ presque indétectable aux États-Unis est hésitant. Les énormes pertes rencontrées récemment par la banque d’investissement JP Morgan Chase, qui a perdu plus de 4 milliards de $ dans l’activité spéculative, illustre la vulnérabilité du secteur financier, indépendamment de la crise de la zone euro. Même l’introduction en bourse de Facebook, annoncé comme un grand succès pour le secteur de la haute technologie, s’est révélée être une déception énorme pour les investisseurs, puisque ses actions sont immédiatement tombées après leur publication. Facebook illustre la fragilité de l’économie.

    Le récent sommet du G8 aux États-Unis a, de plus, de nouveau exposé la faillite des dirigeants capitalistes. Obama, soutenu par Hollande, appelle aux politiques pour promouvoir ‘la croissance et les emplois’. Mais ceux-ci étaient des exhortations vagues, sans mesures concrètes. Merkel a fait quelques concessions verbales à l’idée de promouvoir la croissance, mais a précisé que sa préoccupation première est la mise en œuvre de mesures de rigueur – à l’extérieur de l’Allemagne – malgré le fait que la prolongation de récession partout dans la plupart de l’Europe est déjà assurée.

    Un piège pour la classe ouvrière

    La sortie de la zone Euro ne fournira pas de sortie de crise pour la société grecque. Le rejet de la dette conduira à de nouveaux problèmes. La dévaluation d’une nouvelle monnaie nationale stimulerait des exportations. Cependant, la Grèce n’est pas dans la même situation que l’Argentine en 2001 : l’Argentine pouvait compter sur les exportations de nourriture et d’autres matières premières, stimulées par un peso dévalué, sur fond de la situation mondiale pré-2008. La Grèce n’a pas de telles matières premières et a aussi des industries très faibles. En même temps, la Grèce a été fortement dépendante des importations de carburant, de la nourriture et des biens de consommation, qui deviendraient plus chers par la dévaluation de la monnaie grecque.

    De plus, la crise en Argentine est un avertissement pour la classe ouvrière grecque. La plupart du fardeau de la transition du peso lié au dollar américain vers un peso argentin dévalué a été jeté sur la classe ouvrière et la classe moyenne. Les comptes bancaires ont été gelés et la valeur des dépôts de pesos a été dévaluée. Un chômage massif s’est développé, de même qu’une hausse gigantesque de la pauvreté. C’est seulement après plusieurs années de crise que l’économie a commencé à se remettre, dans des conditions économiques globales plus favorables que celles qui prévalent actuellement.

    Il n’existe pas d’issue favorable à la classe ouvrière grecque au sein du système capitaliste, dans la zone euro ou à l’extérieur. Une économie isolée constituerait tout autant un piège pour les travailleurs que l’acceptation des diktats de la troïka. La situation exige l’adoption de mesures économiques de nature socialiste, sous le contrôle démocratique de la classe ouvrière.

    Si la Grèce quitte la zone euro, ou en est éjectée de force, il est plus que probable que d’autres États membres suivront par la suite. Des banques espagnoles, par exemple, sont au bord de l’insolvabilité. Le gouvernement espagnol a été récemment forcé de nationaliser 40 % de Bankia. D’autres banques en Italie, au Portugal, en Irlande, etc., sont tout aussi chancelantes. Les 700 milliards d’euros du fonds de stabilité européen ne représentent pas assez pour stabiliser le système bancaire de la zone euro.

    La Grèce n’est pas la cause de la crise de la zone euro, mais un de ses symptômes. Toutefois, elle peut aussi agir comme un détonateur, déclenchant une explosion ou peut-être une désintégration plus lente. Ce processus est une expression de la crise organique de la zone euro et de l’Union européenne elle-même.

    Dépasser les limites nationales

    Les dirigeants capitalistes qui ont insisté sur l’introduction d’une devise commune ont soutenu qu’ils consolideraient le marché unique de l’Union Européenne. L’UE a été conçue pour garantir la paix en Europe, la stabilité et la prospérité économique. Les europhiles capitalistes étaient sous l’emprise de l’illusion qu’ils pourraient surmonter les frontières nationales du capitalisme grâce au développement économique. Mais tout s’est métamorphosé en son opposé.

    L’Europe sombre dans la stagnation économique et la monnaie unique a accentué les différences entre les économies nationales plutôt que de provoquer une convergence. Le refus des politiques d’austérité a conduit au développement de forces nationalistes et de tendances d’extrême droite (un exemple étant la croissance du soutient pour Aube Dorée en Grèce). Ces développements confirment notre avis que la classe capitaliste ne peut pas surmonter ses limites nationales : c’est une tâche que seule la classe ouvrière peut remplir, et uniquement sur des bases indépendantes du capitalisme, des bases socialistes.

    Le journal britannique The Independant a récemment eu pour titre: ‘‘Le capitalisme est à un carrefour’’ (le 19 mai). Très correctement, le journal analyse la crise de la zone euro comme étant un des aspects d’une crise globale du système. Cette crise se reflète dans les mouvements massifs de la classe ouvrière qui ont continuellement lieu partout en Europe et ailleurs.

    Il n’y a aucun doute que des millions de travailleurs rejettent l’austérité capitaliste et mettent en doute la viabilité du système. Ce qui est exigé est une alternative claire, une économie socialiste où les secteurs clés de l’économie seraient nationalisés sous le contrôle démocratique des travailleurs, dans le cadre d’une planification démocratiquement élaborée de la production économique, afin que cette dernière soit clairement orientée vers la satisfaction des besoins de tous, dans la perspective internationale de construire une société socialiste mondiale.

  • Appel : Solidarité avec la résistance du peuple grec !

    La percée politique de Syriza et la perspective de nouvelles élections fait peur aux marchés financiers et aux dirigeants de l’Union Européenne. Mais pour nous c’est le début d’une alternative à la crise sans fin, en Grèce comme ailleurs en Europe!

    La gauche européenne se doit de soutenir Syriza et le peuple grec. La Troïka veut réduire le modèle social européen à néant et instaurer la dictature des marchés financiers au nom de « l’équilibre budgétaire », du « sauvetage de l’euro » ou de la « réduction de la dette ». C’est pourquoi nous disons: tous derrière le peuple grec et la campagne de Syriza afin d’imposer une première défaite à la Troïka! L’enjeu est important: soit la politique d’austérité permanente est rejetée par une majorité de la population grecque, soit la pauvreté et le chômage augmenteront encore davantage en Grèce comme ailleurs – non seulement au Portugal, en Espagne en Irlande mais aussi en Belgique. Et en même temps nous verrons nos droits sociaux attaqués les uns après les autres. Le phénomène des travailleurs pauvres qui s’étend en Allemagne va également se développer partout ailleurs.

    Pourtant, des alternatives existent comme l’illustre clairement la plateforme de Syriza: arrêt des mesures d’austérité incessantes qui asphyxient l’économie, annulation de la dette “illégitime” qui enrichit les spéculateurs tout en appauvrissant la société; réforme de la BCE et du secteur financier avec interdiction de spéculer sur les obligations d’état.

    Nous appelons à des actions de solidarité avec la résistance du peuple grec dans la semaine qui précède les nouvelles élections (17 juin) en nous invitons toutes les forces de gauche, du monde syndical et de la société civile à former ensemble un front européen de la solidarité et de la résistance. Nos destins et nos luttes sont liés. L’Europe démocratique, sociale et solidaire ne verra le jour que par notre mobilisation commune par-delà les frontières.

    Actions planifiées

    • Samedi 9 juin (Anvers, rassemblement Groenplaats à 14h),
    • Mercredi 13 juin (Bruxelles, manifestation à la Bourse à 18h),
    • Samedi 16 juin (Gand).

    Envoyez vos signatures à appelsyriza@gmail.com

    Signataires (5 juin 2012):

    • Ludo Abicht (philosophe),
    • Francis Bismans (économiste, Mouvement de Gauche),
    • Stephen Bouquin (sociologue, université d’Evry, Rood!),
    • Yannick Bovy (réalisateur, militant syndical et associatif),
    • Didier Brissa (formateur syndical, militant écosocialiste),
    • Erik Debruyn (porte-parole Rood!-de socialisten),
    • Filip De Bodt (Climaxi, cons. communal Leef! Herzele),
    • Jean-Claude Deroubaix (enseignant à l’Université de Mons, fonctionnaire parlementaire),
    • Anja Deschoemacker (Parti Socialiste de Lutte),
    • Bernard Diez (LCR),
    • Paul-Emile Dupret (juriste, Parlement européen, groupe GUE/NGL),
    • Pascal Durand (professeur à l’Université de Liège),
    • Jean-Claude Englebert (président Ecolo Foyer Forestois),
    • Pierre Eyben (VEGA),
    • Guy Fays (secr. régional FGTB Namur),
    • Vincenzo Franco (délégué Galzelco Tihange)
    • Cristina Gay (Une Autre Gauche),
    • Michèle Gilkinet (objectrice de Croissance, présidente du Grappe),
    • Corinne Gobin (politologue, Graid, ULB),
    • Eric Goeman (Attac Vlaanderen),
    • Amir Haberkorn (UPJB, stuurgroep Rood !),
    • Nancy Hardy (coordinatrice de l’Université populaire de la Province de Liège),
    • André Hoffman (prof. em., ancien député Dei Linke Luxembourg),
    • Michel Huysseune (politologue, VUB),
    • Voula Karamanidis,
    • Giorgos Karatsioubanis (représentant Syriza à Bruxelles, membre direction nationale Syriza),
    • Dimokritos Kavadias (politologue, VUB),
    • Michaël Lebrun (chercheur METICES, ULB),
    • Johan Leman (prof. KUL),
    • Fabienne Lentz (porte-parole Dei Linke, Luxembourg),
    • Herman Luyckx (ancien secr. BBTK-SETCA),
    • Isabelle Marchal (citoyenne à plein temps),
    • Francine Mestrum (Global Social Justice),
    • Jean-Pierre Michiels (porte-parole du Parti Communiste de Wallonie-Bruxelles),
    • Céline Moreau (coordinatrice FGTB jeunes),
    • Sven Naessens (délégué principal FGTB Total-Fina),
    • Dominique Nuydt (délégué SETCA, co-fondateur Mouvement de gauche),
    • Latifa Rafie (CPAS Forest),
    • Daniel Richard (secr. régional FGTB Verviers),
    • François Schreuer (VEGA, ULB),
    • Jean-Louis Siroux (sociologue UCL),
    • Guy Smedts (Parti Humaniste),
    • Jean-François Tamellini (chef de Cabinet des Métallos Wallonie-Bruxelles),
    • Robert Tangre (cons. communal FdG Courcelles),
    • Marie-Eve Tries (membre Mvt. Politique Objecteurs de Croissance),
    • Frie Van Camp (CGSP, Rood ! Brussel),
    • Fernand Vandenabeele (CGSP, enseignant retraité),
    • Jef Van der Aa (chercheur univ. Tilburg, Pays-Bas, SETCa transfrontaliers),
    • Bart Vandersteene (Links Socialistische Partij),
    • Alain Van Praet (délégué principal CSC-Transcom),
    • Jonas Van Vossole (doct. sciences politiques, Univ. Gand),
    • Freddy Visconti (délégué FGTB Aperam Chatelet),
    • Gerbrand Visser (Socialistsich Alternatief, pays-Bas),
    • Jean-Christophe Yu (réalisateur),
    • Bernard Wesphael (député régional Wallon, fondateur du Mouvement de Gauche).
  • [PHOTOS] Socialisme 2012

    Le week-end dernier s’est déroulé "Socialisme 2012", deux journées de discussions politiques et de formation marxiste organisées par le PSL. Cette édition a été particulièrement réussie, avec des discussions idéologiques très intéressantes. Deux meetings centraux ont pris place, autour de la lutte internationale pour un changement de société (avec divers orateurs internationaux) et au sujet de la situation qui se développe actuellement dans notre pays (avec notamment Anja Deschoemacker et Erik De Bruyn). L’évènement a été clôturé par Bart Vandersteene. Environ 170 personnes ont participé à ce week-end.

    Photos de Jente

  • SOCIALISME 2012 : Il est temps de riposter ! Il est temps pour le socialisme !

    La crise du capitalisme a provoqué en 2011 l’année la plus turbulente depuis bien longtemps. Le souffle de la révolution des masses tunisiennes, début de l’an dernier, s’est propagé à grande vitesse à travers tout le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Depuis lors, il a traversé toutes les mers du monde. L’importance de ces événement a été reconnue par le magazine "TIME", qui a nommé "le manifestant" personnalité de l’année 2011.

    Au moyen d’occupations de places et d’entreprises, de manifestations de masse, de grèves, de grèves générales,… des millions de jeunes et de travailleurs se sont battus contre la pression constante des capitalistes et de leurs gouvernements pour nous faire payer la crise. Le vieux spectre de la lutte de classe est de retour, tout comme le débat portant sur la nécessité d’une alternative à ce système.

    Il n’en ira pas autrement en 2012, mais ce ne sera toutefois pas la même chose ! Il est, maintenant plus que jamais, de la plus haute importance de tirer les leçons de ces mouvements afin de parvenir à un changement réel. Voilà l’objectif de ce week-end ”Socialisme 2012” ! ”Socialisme 2012” rassemble des syndicalistes, des jeunes et des travailleurs pour un week-end entier de discussions et de débats consacrés à la manière de lutter contre le chômage, la crise, l’austérité, les discriminations… et pour une alternative socialiste.


    Samedi 28 avril

    13h30 – 15h : Meeting

    Occupy Capitalism – Un monde en résistance contre le capitalisme. Avec des orateurs internationaux qui aborderont les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen orient, les luttes aux USA et la résistance contre l’austérité en Europe. Il sera aussi question de la situation en Belgique.

    15h30 – 18h : 8 commissions

    • NON à la dictature de la troïka, pour une Europe socialiste
    • Vie et oeuvre de Léon Trotsky
    • Leçons des révolutions en Afrique du Nord et au Moyen Orient
    • Our planet, not your business – No More Fukushima
    • Café syndical consacré au “modèle allemand”
    • Un poison nommé ACTA
    • Comment défendre le droit à l’avortement
    • Le contrôle des prix : un moyen de lutte contre la pauvreté ?

    19h30 – 21h30 : Meeting

    Di Rupo 1er : Dégage ! Y-a-t-il une alternative à la politique d’austérité ? Meeting avec Erik De Bruyn (Rood!), Anja Deschoemacker, un militant francophone et un syndicaliste


    Dimanche 29 avril

    10h – 12h30 : 8 commissions

    • Extrême droite : Le danger n’a pas disparu. La France et l’Europe de l’Est sont des averstissements
    • Pourquoi le capitalisme conduit-il à la crise ? L’économie planifiée contre le ‘‘libre’’ marché
    • La question juive, présentation du livre d’Abraham Léon
    • Documentaire: “Sri Lanka’s killing fields” avec débat
    • Anarchisme et socialisme
    • Les marxistes et la question de l’immigration et du droit d’asile
    • Origines, significations et risques du nationalisme flamand hier et aujourd’hui
    • Quel est l’intérêt des élections communales pour les socialistes authentiques?

    14h – 16h : 8 commissions

    • Réformer le capitalisme ou le renverser ?
    • La lutte des classes aux USA : Du Premier mai au mouvement Occupy
    • Histoire du trotskisme belge. Avec Gustave Dache et Eric Byl
    • Solidarité internationale avec les luttes du Kazakhstan
    • Film : “The Take”, et discussion sur les occupations d’usines
    • Croissance des agressions homophobes: comment riposter ?
    • Retour sur les années ’30 et leurs leçons pour les luttes révolutionnaires
    • Les jeunes en lutte pour l’emploi et contre l’austérité: conflit de générations ou de classes ?

    16h30 – 17h : Mot de clôture

    Par Bart Vandersteene. Il existe une alternative à la soif de profits et à la logique d’austérité : le socialisme !


    Inscriptions

    Vous pouvez vous inscrire pour participer à cet évènement en prenant une carte de prévente, soit en payant l’entrée sur le n° de compte 001-2260393-78 du PSL/LSP avec pour mention ‘Socialisme 2012’ (votre carte vous attendra alors à l’entrée), soit en achetant votre prévente auprès de l’un de nos militants.

    Entrée pour tout le week-end

    • Non-salariés : 8 euros en prévente, 1à euros à la porte
    • Salariés : 10 euros en prévente, 15 euros à la porte

    Entrée pour une journée

    • Non-salariés : 5 euros en prévente, 7 euros à la porte
    • Salariés : 7 euros en prévente, 9 euros à la porte

    Place-to-be

    ‘‘Socialisme 2012’’ prendra place au centre De Rinck: 7, Place de la Vaillance 1070 Anderlecht

    Metro: Sint-Guido


    Meeting d’ouverture Occupy Capitalism – Un monde en résistance contre le capitalisme

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    Un des orateurs de ce meeting d’ouverture sera Brett Hoven, ancien ouvrier de Ford et militant marxiste américain. Il parlera également lors d’une commission le dimanche.

    Tel est le thème du meeting d’ouverture, et le fil conducteur de l’évènement. Les orateurs de ce meeting seront un membre du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) présent en Tunisie à maintes reprises au cours de l’année écoulée, un collaborateur du député européen Paul Murphy et Els Deschoemacker, du PSL.

    Nous allons aussi bénéficier de la présence de Brett Hoven, militant marxiste et ancien ouvrier de Ford. Il expliquera comment la société américaine tremble sur ses bases depuis la crise des subprimes : le rêve américain devient cauchemar. Le large soutien qu’a su s’attirer le mouvement Occupy reflète la radicalisation croissante qui prend place dans la société américaine. Le soutien au capitalisme est en chute libre.

    Les derniers sondages illustrent un intérêt croissant et extraordinaire pour l’idée du socialisme, bien que cette notion soit encore très confuse. Contrairement aux idées reçues, le mouvement des travailleurs a une tradition extrêmement riche aux USA, c’est là que le 1er mai, la journée internationale des travailleurs, trouve ses origines avec le combat pour arracher la journée des huit heures.

    Le développement le plus important de l’année écoulée a sans aucun doute été constitué par la vague de révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Un an plus tard, son écho retentit encore. La session qui y sera consacrée sera animée par un représentant du CIO présent en Tunisie durant la Révolution et qui suit de près la situation de la région.

    En Tunisie et en Egypte se développe la compréhension qu’il faut un deuxième ou une troisième révolution, la première étant inachevée. Le sommet de la pyramide a bien été changé, mais pas la pyramide elle-même (la structure économique et sociale). L’absence de perspective, le chômage et les conditions de travail et de vie misérables des masses à la base de la révolution continuent d’exister et sont à la base de l’impulsion d’une nouvelle phase de luttes. En Egypte et en Tunisie prennent place des combats pour défendre un syndicalisme combatif et démocratique.

    Un collaborateur de l’eurodéputé Paul Murphy (élu de notre section en République irlandaise, le Socialist Party), abordera les causes profondes de la crise de l’euro ainsi que la riposte nécessaire: une lutte commune des travailleurs à l’échelle européenne basée sur un programme socialiste. La crise européenne menace l’économie mondiale sans qu’aucune solution ne soit possible dans le cadre du capitalisme. Les prévisions de croissance sont sombres, et les plans d’austérité s’abattent sur tous les pays. Mais la résistance se développe. L’orientation européenne sans cesse plus autoritaire et semi-coloniale doit être remplacée par une Europe favorable aux travailleurs, une fédération socialiste démocratique des pays européens.


    Présentation des commissions du samedi

    Bourse aux livres – Les nouvelles publications du PSL en exclusivité !

    C’est devenu une tradition, et Socialisme 2012 ne dérogera pas à la règle : vous aurez à votre disposition un stand de livres et brochures bien fourni, avec de nombreux ouvrages neufs ou d’occasion. De quoi faire votre réserve de classiques du marxisme et de lectures politiques de grand intérêt !

    Lors de ‘‘Socialisme 2012’’, plusieurs nouvelles publications seront mises à l’honneur. Tout d’abord, après épuisement du stock précédent, nous aurons la seconde version du livre de Gustave Dache consacré à la grève générale de 60-61. Nous aurons aussi de nouvelles éditions d’ouvrages de Léon Trotsky et du trotskiste belge Abraham Léon. De Trotsky, nous publions ‘‘Ma vie’’ (une commission y sera d’ailleurs consacrée le samedi après-midi) et ‘‘Le Programme de transition’’. Le livre ‘‘La conception matérialiste de la question juive’’ du trotskiste belge Abraham Léon sera lui aussi disponible, pour la toute première fois en néerlandais (une commission y sera consacrée le dimanche matin). Et pour ceux qui veulent en savoir plus au sujet de l’histoire du trotskisme en Belgique, une commission est prévue à ce sujet le dimanche après-midi, avec notamment Gustave Dache pour orateur.

    Nous allons aussi publier un bon nombre de nouvelles brochures et de versions retravaillées de publications plus anciennes. ‘‘Socialisme 2012’’ représentera donc aussi une sérieuse étape dans le développement de nos publications!
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    NON à la dictature de la troïka, POUR une Europe socialiste

    Impose une austérité sauvage à la population de plusieurs pays européens. Cette politique est même institutionnalisée à travers l’UE. Les socialistes authentiques sont opposés à cette politique d’austérité qui n’offre aucune issue pour échapper à la crise, comme l’illustrent les cas de la Grèce ou de l’Irlande. Dans cette commission, il sera question de la politique d’austérité européenne et de la riposte socialiste nécessaire. Nous en discuterons avec Alex Rouillard (France) et Jeroen (Gand), collaborateur de l’eurodéputé Paul Murphy au Parlement Européen.

    Vie et œuvre de Léon Trotsky

    En 2010 il y a eu le film ‘The Trotsky’, et récemment, toute une littérature consacrée au révolutionnaire a été publiée. Quelles étaient ses idées fondamentales ? Quel rôle a-t-il joué dans la révolution russe et dans la lutte contre la dictature stalinienne ? Selon le PSL, son travail politique est toujours pertinent et c’est dans ce cadre que nous republions ‘‘Ma Vie’’, pour la première fois depuis 1930 en néerlandais. Cette commission aura pour orateur François Bliki, un des fondateurs du PSL.

    Leçons des révolutions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

    Un peu plus d’un an après le renversement de Ben Ali et Moubarak, et le déclenchement d’autres mouvements révolutionnaires dans la région, il est utile de tirer les premiers enseignements de cette vague de soulèvements. L’ensemble du week-end Socialisme 2012 y accordera une très grande attention, mais cette commission permettra de nous plonger un peu plus dans les détails de ce processus qui a conduit au renversement de dictateurs dans la région et a inspiré les travailleurs et les jeunes du monde entier.

    Grâce à la présence d’un camarade présent en Tunisie à plusieurs reprises depuis le déclenchement de la révolution, cette commission sera l’occasion d’approfondir l’analyse de la nouvelle phase que connait aujourd’hui le mouvement.

    Our planet, not your business – No More Fukushima

    Un an après la catastrophe de Fukushima, il est l’heure de tirer le bilan d’une année particulière ; une année d’hypocrisie de la part du gouvernement japonais et une année où la multinationale Tepco (détentrice des réacteurs de Fukushima) a tout fait pour éviter de faire face à ses responsabilités. Mais l’hypocrisie des autorités et la soif de profit des entreprises du secteur énergétique ne se voient pas qu’au Japon… Comment imposer la sortie du nucléaire et une transition efficace vers des énergies réellement vertes ? Plus largement, comment lutter pour la défense de notre environnement? Quel rôle peut y jouer la classe des travailleurs ? En quoi la lutte pour notre environnement est-elle liée à la lutte pour le socialisme authentique ?

    Orateurs : Irina (Gand) et Clément (Bruxelles)

    Café syndical sur le ‘‘modèle allemand’’

    Cela fait des mois que nos oreilles sont assaillies par une propagande vantant le prétendu miracle allemand. Alors que la quasi-totalité de la zone euro se dirige vers le gouffre, l’économie allemande connaît une croissance soutenue de ses exportations et le taux de chômage a été considérablement réduit. Mais à la base de cela, il y a la création d’un large secteur à bas salaires, consécutif aux réformes Hartz du gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder au début de ce millénaire. En Belgique, les politiciens de droite trépignent d’impatience pour nous imposer ce modèle. Pour Bart de Wever, ces réformes sont dures, mais elles ont porté leurs fruits. Ces mesures seraient également nécessaires chez nous, mais les francophones s’y opposent par crainte d’un massacre social.

    Au cours de ce café syndicat, nous examinerons comment ce modèle allemand est arrivé, quelle casse sociale a été nécessaire pour construire ce succès économique et comment la propagation de ce modèle va en tuer les effets. Les syndicalistes qui veulent fourbir leurs arguments en prévision des prochaines années, qui ne manqueront pas d’être agitées socialement, trouveront de nombreux points forts à utiliser lors de ce café syndical. Il leur sera aussi possible de rencontrer d’autres militants, de toute la Belgique.

    Orateurs : divers militants syndicaux

    Comment défendre le droit à l’avortement?

    Le mouvement ‘‘Pro Life’’ tente depuis un certain temps de s’implanter en Belgique pour lutter contre le droit à l’avortement. Depuis 3 ans, il organise une manifestation nationale et des actions devant des centres de planning familial. Dans plusieurs pays, la crise économique et les plans d’austérité ont déjà fortement mis sous pression le droit à l’avortement. Celui-ci ne sera pas éternel sans être défendu avec énergie. De plus, la lutte pour pouvoir réellement faire un libre choix n’est pas terminée. Aujourd’hui encore, les conditions matérielles et financières n’existent pas toujours pour librement prendre la décision d’élever ou non un enfant. Le mouvement ‘‘Pro Life’’ essaie de profiter du développement de la crise économique et des bouleversements sociaux qui en découlent pour diffuser leurs idées réactionnaires. Sans réaction, un mouvement anti-avortement peut se construire en Belgique et mener des actions pour intimider et culpabiliser les femmes. Nous devons nous organiser ! Aisha, porte-parole de la commission-femmes du PSL, sera en débat avec des représentants d’organisations féministes et de centres d’avortement (sous réserve) au sujet de la manière d’organiser la lutte sur ce terrain.

    Extrême droite: le danger n’a pas disparu

    Des avertissements nous parviennent de France et d’Europe de l’Est : la lutte antifasciste n’est pas terminée. En France, Marine Le Pen illustre comment des formations d’extrême droite peuvent encore gagner un large soutien électoral tandis que le parti Jobbik, ouvertement néo-fasciste, engrange lui-aussi des succès électoraux et déchaîne sa violence dans les rues de Hongrie. Avec un orateur de la Gauche Révolutionnaire (France) et Mathias, responsable du travail jeunes du PSL à Anvers.

    Contrôle des prix – Un moyen de lutter contre la pauvreté ?

    La Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) a récemment dévoilé que la Belgique, comparée à nos pays voisins, est le deuxième pays le plus cher tant pour le gaz que pour l’électricité. Le gouvernement a décidé un blocage temporaire des prix pour 9 mois, le temps de prendre ‘‘des mesures de contrôle des prix via une meilleur concurrence dans le secteur’’ et non pas en retirant le secteur des griffes du privé. Depuis 2008, la part qui a le plus augmenté dans nos factures est celle concernant la distribution de l’énergie assurée par les intercommunales. Voilà comment les communes, des autorités publiques, augmentent leurs taxes de façon déguisée. Comment réellement contrôler les prix ? Quel programme socialiste pour le secteur de l’énergie ? Avec Baptiste (Wavre), responsable du PSL dans le Brabant Wallon et Tim (Bruxelles), militant syndical à l’université de Gand.


    Meeting samedi soir 19h30 – 21h30 – Di Rupo 1er: Dégage ! Non à la politique d’austérité !

    Ce n’est pas un hasard si ce thème est celui du principal débat de ‘‘Socialisme 2012’’. La Belgique n’est pas une île isolée de ce monde en pleine ébullition. Même si notre économie tient encore relativement le coup – principalement grâce à la sécurité sociale et à l’indexation des salaires – elle n’est pas immunisée à la profonde crise du capitalisme mondial. Tout comme dans les pays voisins, les patrons et leurs représentants politiques veulent nous présenter l’addition. Si nous avons provisoirement été épargnés de la casse sociale en cours dans d’autres pays, c’est essentiellement en raison de la force du mouvement ouvrier, de son organisation et de son militantisme.

    Mais cela ne durera pas. Nous sommes de plus en plus sur la défensive et contraints à des concessions sans cesse plus grandes. Nous pouvons et devons faire grève et manifester, mais nous ne disposons hélas pas d’un prolongement politique. Depuis le milieu des années ’90, le PSL appelle à la création d’un nouveau parti large des travailleurs, capable de rassembler tous les courants qui veulent lutter contre la politique antisociale, dans le respect des particularités de chacun d’entre eux. Ces dernières années, plusieurs tentatives ont été initiées en cette direction. Le PSL y a généralement participé, sous la condition que l’approche du mouvement soit ouverte et démocratique.

    Erik De Bruyn (de Rood!) et Anja Deschoemacker (candidate aux dernières élections pour le Front des Gauches) parleront de leur expérience. Il est crucial que les directions syndicales cessent de nous renvoyer systématiquement en direction des sociaux-démocrates et des sociaux-chrétiens. Elles ont en leur possession la clé pour réunir toutes les forces de gauche. Récemment, plusieurs délégations syndicales ont lancé un appel important pour que la direction de la FGTB rassemble le PTB, Rood !, le PSL, la LCR et le Vonk afin de lancer un projet social et de gauche pour les milliers de militants syndicaux qui sont des sans-abris politiques. Un de leurs porte-parole participera au débat. Maintenant que le PS a le poste de premier ministre, il ne peut plus se cacher derrière ‘‘la Flandre de droite’’, et les discussions vont bon train pour la construction d’une alternative à la gauche du PS et Ecolo. Alain Mandiki abordera ce processus.



    Dimanche matin 10h – 12h30 – Présentation des commissions du dimanche matin

    Réformer le capitalisme ou le renverser ?

    La période d’extraordinaire croissance économique qui a suivi la seconde guerre mondiale est derrière nous depuis un certain temps déjà. Les luttes des masses pour obtenir une meilleure part du gâteau et l’existence d’un modèle de société alternatif sous la forme des économies staliniennes avaient assuré l’obtention de réformes sociales. Cette situation fut à la base des partis ouvriers réformistes stables connus dans toute l’Europe. Ces réformes n’ont toutefois pas empêché le capitalisme d’à nouveau entrer en crise dans les années 1970. Les trente années de néolibéralisme qui ont suivi ont érodé de nombreux acquis. Aujourd’hui, la crise menace tout ce qui reste de ce modèle social complètement détruit. Cela illustre qu’aucune réforme n’est permanente sous le capitalisme. Les revendications légitimes pour une meilleure redistribution des richesses doivent être associées à la lutte pour une autre société où l’économie ne serait plus aux mains d’une petite élite, mais contrôlée et gérée par la grande majorité. Orateurs : Jarmo (Anvers) et Nicolas M (Bruxelles)

    Une approche socialiste sur l’immigration

    La crise du capitalisme ne va faire qu’augmenter le nombre de réfugiés qui recherchent un meilleur avenir. L’Europe-Forteresse et sa politique répressive ne va en aucun cas diminuer leur nombre. Les gouvernements européens utilisent cette situation en allant chercher des travailleurs bon marché pour s’attaquer aux conditions de travail et aux salaires, ce qui conduit à une spirale négative pour tous les travailleurs. Aujourd’hui, avec la crise et le chômage de masse, l’émigration n’est pas limitée aux jeunes du monde néo-colonial. Chaque semaine, des milliers de jeunes grecs, irlandais, espagnols,… quittent leur pays et cherchent à aller travailler ailleurs, avec le danger que le racisme et le nationalisme soient utilisés contre différents groupes de personnes. Avec Mathias VH, responsable jeune du PSL en Flandre et Boris Malarme, responsable jeune national du PSL.

    Quel est l’intérêt des élections communales pour les socialistes authentiques

    Le 14 octobre 2012, nous irons voter. Ce seront els premières élections depuis que le gouvernement d’austérité de Di Rupo a commencé ces attaques brutales dans les dépenses publiques. La résistance contre ces assainissements aura une traduction dans ces élections. Comment les socialistes authentiques formulent leurs revendications sur le terrain local et comme le PSL/LSP participera-t-il à ces élections ?

    Avec Jan Vlegels, président du PSL à Anvers et Benjamin, responsable du PSL dans le Hainaut.

    La question juive d’Abraham Léon: Présentation

    Ce week-end accueillera cette année une exclusivité particulière. Septante ans après qu’Abraham Léon (1918-1944) ait écrit son œuvre marxiste monumentale, celle-ci est publiée pour la première en néerlandais, et vendue pour la première fois à ‘’Socialisme 2012’’. Avec “L’Origine du christianisme” de Karl Kautsky, ‘’La conception matérialiste de la question juive’’ est peut-être la meilleure illustration de la méthode du matérialisme historique.

    En plaçant attentivement les faits dans leur contexte historique afin de les analyser, ce travail livre une conception très riche du développement de la communauté juive à travers l’histoire. Léon s’est également penché sur les perspectives et le programme marxiste nécessaire pour ce qui était appelé la ‘’question juive’’ à l’époque, et pour faire face à la question nationale en général. Il est sans pitié avec le sionisme: ‘’Comme tous les nationalismes, et bien plus intensément encore, le sionisme considère le passé historique à la lumière du présent. C’est ainsi d’ailleurs qu’il déforme l’image du présent.’’ Abraham Léon prenait en compte une colonisation sioniste de la Palestine. “Nous ne pouvons naturellement pas exclure une réussite relative du sionisme dans son objectif de créer une majorité juive en Palestine ou même d’instaurer un ‘’Etat juif’’. Mais ce sera un Etat entièrement soumis à l’impérialisme anglais ou américain. (…) Il ne s’agirait même pas du début d’une solution pour la question juive.”

    Entre 2006 et 2008, un représentant du PSL s’est rendu quatre fois en Israël / Palestine pour y aider les trotskistes dans leur travail. Il présentera le livre à ‘’Socialisme 2012’’.

    Anarchisme et socialisme (le rôle de la classe ouvrière dans le changement de société)

    L’opposition à la société capitaliste grandit de jour en jour, renforcée par les vagues de résistances de masse qui déferlent sur le monde, particulièrement à la suite de l’impulsion donnée par les révolutions en Tunisie et en Egypte. Mais par quelle société remplacer le capitalisme? Le socialisme n’est-il pas trop discrédité par l’expérience sanglante du stalinisme ? Quelle alternative représente l’anarchie ? Comment considérer aujourd’hui les courants ‘‘autonomes’’ ou ‘‘anonymous’’, dont de nombreux membres se réclament de l’anarchisme ? Nous vous proposons d’en discuter sur base d’une analyse marxiste des grandes expériences passées et présentes de ce courant. Orateur: Nicolas Croes

    Documentaire: “Sri Lanka’s killing fields”

    Ce documentaire aborde, avec des images choquantes, la dernière phase de la guerre civile contre la communauté tamoule au Sri Lanka. Nous allons projeter ce documentaire et ensuite discuter de quel type d’enquête internationale est nécessaire face aux crimes de guerre et de la façon de lutter pour les droits de la population tamoule. Avec des activistes de la campagne Solidarité Tamoule et Geert Cool.

    Pourquoi le capitalisme conduit à la crise – La planification contre le libre marché

    Trop vite reléguée aux poubelles de l’Histoire par les économistes capitalistes, la plus grande crise du système capitaliste depuis les années ’30 n’est pas prête d’être résolue. Les plans d’austérité s’enchaînent un peu partout, avec le même résultat : la continuation du ralentissement économique mondial. Les taux de croissance déjà bas sont encore plus atteints, tandis que la récession voire même l’effondrement économique menace. Le capitalisme conduit inévitablement à des crises, et est incapable de résoudre celles-ci. Tout au plus parvient-il à les reporter temporairement.

    Dans cette commission, nous reviendrons à la base même du système capitaliste pour démontrer ses contradictions, et nous expliquerons en quoi seule une économie planifiée est capable de garantir que la technologie, les forces de travail, la science et les matières premières soient utilisées de manière efficace et durable pour la satisfaction des besoins humains. Orateurs : Wouter (Gand) et Pablo (Bruxelles)

    Origines, significations et risques du nationalisme flamand hier et aujourd’hui

    Le succès électoral de la N-VA en Flandre a conduit à un grand intérêt pour le nationalisme flamand. Ce n’est pas neuf. Mais le contexte dans lequel sont actifs les nationalistes flamands d’aujourd’hui est différent de celui des premiers militants. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de la défense des droits démocratiques, mais de rompre la solidarité avec ceux qui parlent une autre langue et, finalement, au sein même de la communauté linguistique. Nous en discuterons avec Anja Deschoemacker, spécialiste du PSL concernant la question nationale en Belgique.


    Dimanche après-midi 14h – 16h – Présentation des commissions du dimanche après-midi

    La lutte des classes aux USA : du 1er mai au mouvement Occupy. Avec Brett Hoven, marxiste américain

    ‘‘Socialisme 2012’’ se déroule à la veille du 1er mai, fête des travailleurs dont l’origine se trouve aux USA et qui allait devenir une journée internationale de lutte pour la journée des 8 heures. Contrairement à ce que l’on entend parfois, les USA ont une longue tradition de résistance ouvrière et de lutte pour le socialisme. Le mouvement Occupy revient à ces traditions. Brett Hoven, un marxiste de Minneapolis, abordera ces différents thèmes.

    The Take – Les occupations d’usines en Argentine au début des années 2000

    En Grèce se développe actuellement un mouvement d’occupations qui pose clairement la question de savoir qui est le maître dans les entreprises : les travailleurs qui produisent les richesses ou les patrons qui se l’accaparent ? Cette vieille méthode de lutte du mouvement des travailleurs est actuellement remise au goût du jour, notamment avec les occupations de places des révolutionnaires du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, des Indignés ou encore du mouvement Occupy aux USA. En Belgique, nous avons défendu l’occupation des usines d’ArcelorMittal en tant que premier pas vers la nationalisation du secteur de l’énergie sous le contrôle des travailleurs. Le film The Take aborde cette question des occupations à partir du mouvement d’occupation d’entreprises qui a frappé l’Argentine au début des années 2000.

    Retour sur les années ’30 et leurs leçons pour les luttes révolutionnaires

    La crise actuelle est souvent comparée à la Grande Récession de 1929 et aux années ‘30. Ce fut une décennie mouvementée avec le développement du chômage de masse et d’une grande agitation sociale. Les capitalistes ont essayé de diverses manières de trouver une porte de sortie à la crise, avec des technocrates, des assainissements ou des investissements dans l’infrastructure. En Allemagne, une économie de guerre a été développée avec une discipline de fer et sous la dictature nazie. Quelles leçons pouvons-nous en tirer pour aujourd’hui ?

    Orateurs : Christian et Peter Delsing de Louvain

    Jeunes en Lutte pour l’emploi et contre l’austérité – Jeunes et Syndicalistes, un conflit de génération?

    Lors de la campagne contre la grève générale du 30 janvier, on a tenté de monter les syndicalistes et les jeunes les uns contre les autres. Les syndicalistes s’opposeraient ainsi à l’austérité par pur intérêt égoïste, sans tenir compte de l’avenir des jeunes. La participation massive de jeunes aux piquets de grève a démenti tout cela. Les jeunes sont particulièrement visés par le plan d’austérité du gouvernement DiRupo. Avec pour orateurs :

    • un jeune syndicaliste de Sidmar, qui parlera de l’impact de la vague actuelle de licenciements et de fermetures d’entreprise, telle celle de la phase à chaud d’ArcelorMittal à Liège, ainsi que la manière d’impliquer les jeunes dans le combat syndical.
    • Gérald, responsable des sections bruxelloises des étudiants FGTB, expliquera pourquoi il faut orienter les étudiants vers les actions des travailleurs. Il faut construire la solidarité avec les luttes des travailleurs sur les campus, à l’exemple de l’action de solidarité menée à l’ULB contre la présence d’un représentant d’ArcelorMittal à un Jobday.
    • Julien, responsable d’EGA à Bruxelles, expliquera les conséquences du plan de DiRupo pour les jeunes. EGA-Secondaire avait organisé un piquet de grève d’une trentaine d’écoliers à l’athénée Charlie Jansen à Bruxelles lors de la grève générale du 30 janvier.

    Histoire du Trotskisme belge. Avec Gustave Dache et Eric Byl

    Rien n’absorbe plus d’énergie que d’aller à contre courant. Ce fut pourtant le quotidien du trotskisme, contre toutes les manœuvres bureaucratiques, les tentatives de corruption, les menaces physiques et même l’assassinat de ses cadres, les uns après les autres. Les nombreuses défaites et déceptions ainsi que la démoralisation, parfois, de ses défenseurs les plus énergiques, avaient semblé assurer la disparition définitive du trotskysme en tant que force politique. Mais cela ne s’est pas produit, non pas tant en raison de l’attrait des idées trotskystes que parce que les conditions objectives à la base de ces idées vivent toujours dans le mouvement ouvrier.

    Le PSL a étudié depuis longtemps l’histoire des trotskystes belges. Ce courant commence dans notre pays au sein du Parti Communiste. En 1932, par l’intermédiaire des Chevaliers du Travail, les trostskistes sont à la base d’une grande grève des mineurs. En 1936, il gagnent la majorité de l’aile gauche du POB, l’Action Socialiste Révolutionnaire. Cette année-là, le Parti Socialiste Révolutionnaire, trotskyste, avait atteint les 800 membres environ. Certains parmi les plus grands d’entre eux ont péri dans les camps de concentration nazis, comme Léon Lesoil, Abraham Léon et bien d’autres.

    Lorsque nous avons rencontré Gustave Dache aux alentours de 1996, il avait 42 ans d’activités trotskystes derrière lui. Il a commencé à travailler à 13 ans, en 1949, dans les verreries de Lodelinsart et, 5 ans plus tard, il a rejoint le courant trotskyste. Il ne fait plus partie d’une organisation depuis longtemps, mais est resté trotskyste. Aujourd’hui, Gustave n’est pas membre du PSL, mais il est heureux que le travail politique de sa vie puisse servir à la formation de nouveaux militants trotskystes. C’est notamment dans ce cadre qu’il a écrit “La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61 – Témoignage ouvrier sur la grève du siècle”, dont la seconde édition sera disponible au week-end.

    Gustave n’a malheureusement pas connu Léon Lesoil, mais il a pu rencontrer les anciens militants trotskistes qui l’avaient précédé et qui ont toujours loué Lesoil. En collaboration avec Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL, Gustave parlera à ‘’Socialisme 2012’’ de l’histoire du trotskysme belge, dans l’espoir que les générations futures puissent tirer toutes les leçons de ce riche patrimoine.

    Solidarité Internationale Kazakhstan

    Près d’un an après le début de leur grève pour de meilleures conditions de travail et de vie, les travailleurs du secteur pétrolier au Kazakhstan sont aujourd’hui dans une nouvelle phase de leur lutte. La répression de ces derniers mois, et surtout le massacre du 16 décembre dernier, a poussé un pas plus loin le processus de lutte contre le régime du président Nazarbayev. Partout dans le monde, il est aujourd’hui plus urgent que jamais de soutenir cette lutte des travailleurs. Une campagne internationale de solidarité a été lancée pour accroître la pression et récolter des fonds pour la lutte au Kazakhstan.Lors de cette discussion, nous reviendront sur cette année de grève très mouvementée et nous aborderons la discussion sur les perspectives et les tâches des militants et syndicalistes de gauche dans une telle situation.

    Un poison nommé Acta

    Acta est officiellement une tentative visant à lutter contre les contrefaçons. Il s’agit en fait d’un moyen de garantir les profits en renforçant le contrôle d’internet. C’est dans ce cadre qu’il faut voir la croisade contre le téléchargement illégal. Les possibilités technologiques d’Internet entrent en collision avec le principe du profit au cœur même du capitalisme. Pourquoi résister à Acta est-il important ? Orateur : Jean L. du Luxembourg.

    Croissance des aggressions homophobes, comment réagir ?

    Ces dernières années s’est développée l’illusion que la lutte pour l’égalité des droits pour les homosexuels était finie. La Gay Pride est ainsi de plus en plus devenue une activité commerciale. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à la réalité : l’homophobie et la discrimination n’ont pas disparu. Les LGBT sont de plus en plus victimes de violences verbales et même physiques, uniquement en raison de leur orientation sexuelle. Comment pouvons-nous lutter contre l’homophobie et la violence ?


    Mot de clôture 16h30 – 17h – Il existe une alternative à la soif de profits et à la logique d’austérité : le socialisme !

    ‘‘Il n’y a pas d’alternative, nous n’avons pas le choix.’’ Voilà l’argument utilisé par le 1% le plus riche et leurs complices politiciens afin de nous dissuader de résister face à l’impact de la crise. La chute du mur de Berlin signifiait selon eux l’effondrement de toute idée d’une alternative socialiste contre le capitalisme. Il nous faut revenir aujourd’hui sur le bilan du socialisme au 20e siècle afin de mieux lutter pour un avenir réellement socialiste. Bart Vandersteene, porte-parole du PSL, exposera les raisons fondamentales pour lesquelles un avenir socialiste démocratique est toujours possible et nécessaire.


    En pratique

    Nourriture et boissons

    Tout au long du week-end, de la nourriture et des boissons seront disponibles à prix démocratiques.

    Garderie

    Une garderie est organisée, n’hésitez pas à contacter Els (els@socialisme.be, ou par téléphone au 02/345.61.81).

    Bénévoles

    L’organisation de ce week-end dépend de l’engagement de nombreux bénévoles. Nous recherchons des personnes qui veulent aider à la cuisine, au bar,… Contactez-nous : els@socialisme.be.

  • Débat : “Karl Marx est dans l’auditoire”

    Mettez face à face dans la même salle un délégué syndical de la FGTB et un représentant de l’organisation patronale flamande Voka, et vous aurez des étincelles. Ce 23 février, les Etudiants de Gauche Actifs avaient organisé un débat entre partisans et adversaires de la grève générale du 30 janvier dernier. Face à une audience d’environ 150 personnes, le débat fut agité.

    Rapport par Thomas K, photos par Max G

    A la tribune, la gauche était représentée par Bart Vandersteene (du PSL), Thomas Decreus (un philosophe politique de l’Université de Louvain) et Sven Naessens (délégué FGTB à Total). Leurs adversaires de droite étaient Nick Roskams (de Students for Liberty, auteur d’une ‘‘lettre ouverte’’ au président de la FGTB Rudy De Leeuw très critique et largement relayée dans la presse flamande), Geert Moerman (directeur général de l’organisation patronale flamande Voka) et enfin Marc De Vos, de l’institut libéral Itinera.

    Geert Moerman et Sven Naessens se sont particulièrement affrontés. La discussion était déjà animée concernant la grève pour franchir un nouveau cran au sujet des mesures anti-crise, surtout vis-à-vis de la sécurité sociale. Ce qui pour Geert Moerman n’est qu’un hamac pour paresseux est pour Sven Naessens le dernier filet auquel peuvent s’agripper des milliers de personnes en difficultés.

    Il y a aussi eu des moments très drôles, comme lorsque Nick Roskams a voulu illustrer que ce sont ‘‘les entrepreneurs qui créent les richesses’’. Il a posé une question rhétorique, ‘‘Qui construit les entreprises?’’, sans véritablement attendre de réponse. Il était clair de son intervention qu’il pensait aux ‘‘entrepreneurs’’ utilisant leur capital pour lancer une société. Mais quelqu’un l’a devancé depuis la salle et dit d’une voix claire : "ce sont les travailleurs".

    Bart Vandersteene a poursuivi dans cette ligne en suggérant d’adopter une approche marxiste, et de partir du fait que ce sont bien les travailleurs, la force de travail, qui créent de la valeur. Mais le débat a véritablement éclaté autour des causes de la crise économique actuelle. L’exemple de la Grèce illustre très clairement que la politique néolibérale conduit à un appauvrissement collectif massif.

    Pour Nick Roskams et Geert Moerman, cette vision des choses est totalement dépassée, le mot ‘‘capitaliste’’ voulant d’ailleurs signifier aussi peu que cette idée des 1% contre les 99%, telle que mise en avant par le mouvement Occupy Wall Street. Mais le marxisme n’était pas le terrain sur lequel ils se sentaient le plus à l’aise, et ils se sont tournés vers les syndicats. Selon eux, les syndicats ne représentent même pas 10% des travailleurs. Mais lorsqu’on leur a demandé s’ils savaient comment les décisions étaient prises au sein de la FGTB, ils n’ont pas pu répondre. Marc De Vos a décrit la crise à l’œuvre en Grèce comme la conséquence de leur culture ‘‘malade’’, où règnent la corruption et le clientélisme. Le fait que les économies budgétaires étranglent littéralement les Grecs n’a pas été pris en considération.

    Marc De Vos s’est par la suite fendu d’un tweet magistral : ‘‘Karl Marx est vivant, il se trouve dans l’auditoire D. La nuance est morte.’’ Oui, Marx avait tendance à être gênant, et ses idées le sont toujours. Pour beaucoup de patrons et pour tous les défenseurs du système, il reste le trouble fête par excellence. Pour ceux-là, toute voix dissonante dans le flot de la pensée unique néolibérale manque de ‘‘nuance’’. Leur système s’enfonce sans cesse plus profondément dans la crise, et la recherche de solutions anticapitalistes est devenue un phénomène plus répandu parmi la jeunesse. Marx est vivant, et il n’a pas fini de les déranger.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Ma. 22 novembre. Liège. Lutte de masse des étudiants au Chili : quelle expérience en tirer ? Avec Lucas Gillis, militant actif au Chili. 19h30, Salle Wittert à l’Université de Liège, place du XX août.
    • Ve. 25 nov. Namur. Concert de soutien aux grévistes du secteur du pétrole au Kazakhstan
    • Sa.-Di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • Me. 30 nov. Louvain. Comment mener la lutte contre le racisme ? Avec des orateurs d’EGA et de la campagne antifasciste flamande Blokbuster, dans le cadre de la campagne contre la manifestation anti-NSV de mars.
    • Ve. 2 décembre. Bruxelles. Manifestation nationale des syndicats contre l’austérité
    • Sa. 3 décembre. Bruxelles. Manifestation Climat, 14h gare de Bruxelles-Nord.
    • Me. 7 décembre. Liège. Grève générale régionale et manifestation au centre ville contre la fermeture de la phase à chaud liégeoise. RDV au Torè (aux terrasses), à 10h.
    • 31 décembre. Réveillon de nouvel an rouge à Bruxelles. PDF avec plus d’infos
    • 8 mars 2012: manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
    • 25 mars 2012: Protestations contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    En Flandre, le PSL est actif dans la construction de Rood! en tant qu’initiative politique plus large. Voici quelques dates du mouvement.

    • Je. 24 nov. Anvers. Réunion de Rood!-Anvers et discussion sur les élections communales. Uniquement pour les membres de Rood!
    • Ma. 29 nov. Bruxelles. 19h30. Pianofabriek, Rue du Fort 35, 1060 Sint-Gilles. La ‘crise bancaire’ Et vous? Vous en comprenez encore quelque chose?
    • Ma. 6 déc. Hasselt. Présentation du livre d’Erik De Bruyn. 20h. Location: het Vrijzinnig centrum, A. Rodenbachstraat 18, 3500 Hasselt
    • Ve. 9 déc. Boom. Présentation du livre d’Erik De Bruyn. 20h. Het feestpaleis, Colonel Silvertopstraat 13

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    Concentration syndicale au Heysel

    Ce mardi, le PSL était lui aussi présent à la concentration de militants syndicaux qui s’est tenue au Heysel à Bruxelles. Nous y avons tenu un stand avec notre matériel politique, diffusé un tract et vendu 53 exemplaires de notre journal, Lutte Socialiste. 3 de nos T-shirts ont aussi été vendus, de même que d’autres matériels destinés à nous soutenir financièrement.


    Liège: Discussion sur l’expérience des luttes au Chili

    Après vingt ans de relativement bas niveau des luttes dans le Chili de l’après-Pinochet, ces derniers mois ont connu une éruption de luttes ouvrières et sociales qui ont ébranlé le pays. Vingt ans de gouvernement par l’alliance de la “Concertación” des forces de “gauche” et “démocratiques” n’ont rien apporté si ce n’est des promesses vides, et la continuation de la politique néolibérale de la dictature – exaspérant de ce fait les espoirs longtemps retenus des masses, et aliénant la jeune génération. L’élection du gouvernement droitier de Sebastián Piñera et de sa politique plus ouvertement anti-ouvrière s’est avérée avoir joué le rôle du “fouet de la contre-révolution”, qui a fait volé en éclats la période de relative “paix sociale” au Chili.

    Quelle leçons tirer de ces mobilisations pour les luttes en Belgique, à l’heure où l’austérité s’annonce et que des mobilisations syndicales de grande ampleur se préparent?

    Venez en discuter avec nous, en présence d’un militant chilien de Socialismo Revolucionario, notre organisation-soeur au Chili!


    Anvers: Débat sur la réponse de la gauche face à la crise

    Mercredi dernier, les Etudiants de Gauche Actifs avaient organisé à l’Université d’Anvers un débat concernant la réponse que la gauche doit défendre face à la crise économique et à ses conséquences dévastatrices pour la population. Quatre orateurs étaient présents, issus de différents partis ou mouvements.

    Environ 45 personnes ont participé au débat depuis la salle, et ont donc écouté Wouter Van Damme (PTB), Seppe De Blust (SP.a), Bart Vandersteene (PSL) et Erik De Bruyn (Rood!). Le débat était modéré par Karim Zahidi, membre du groupe de pilotage de la Table Ronde des Socialistes en Flandre. Les divergences d’opinion étaient bien entendu très profondes entre le représentant du SP.a et les autres orateurs, mais parmi eux se dégageaient également nombre de nuances importantes.


    Dépêche des Etudiants de Gauche Actifs

    Cette semaine parait la première dépêche des Etudiants de Gauche Actifs, dont l’objectif est de mettre en avant les principaux points de campagne de l’organisation étudiante du PSL au niveau national, mais aussi régional. PDF de cette dépêche.


    Fêtez l’an neuf avec nous!

    Après une année 2011 indignée et révolutionnaire, une année 2012 de combat en Belgique !

    Comme chaque année, les sections bruxelloises du PSL vous invitent à un réveillon de nouvel an aussi combatif que festif. L’an dernier, quelque 110 personnes étaient présentes pour le repas. Difficile d’avoir une estimation pour la suite, qui a duré jusqu’aux petites heures… Bref, une très bonne soirée en perspective, dans une ambiance conviviale, pour un prix des plus démocratiques, ce qui n’est pas toujours évident à trouver !

    MENU

    • Soupe de poisson ‘‘Syntagma’’
    • Scampis ‘‘Puerta del Sol’’
    • Agneau de Sidi Bouzid, petits légumes Tahrir et croquettes du Wisconsin
    • Fromages,
    • Mousses au chocolat,
    • Café & truffes

    Inscriptions

    Les inscriptions doivent être rendues pour le 15 décembre.

    PRIX: 25€ pour les salariés, 20€ pour les non-salariés (-5€ en prévente), 5€ pour les moins de 12 ans (un babysitting est assuré sur place)

    Inscrivez-vous via pablo@gauche.be ou au 0475/43 40 68. Vous pouvez également verser votre inscription au n° de compte 001-4505656-82 avec pour mention “31/12”.

    Cette fête se déroulera à la salle Randstad, 47 rue Jardinier à Molenbeek.

    > Tract en version PDF

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Ma. 15 nov. Bruxelles. Concentration de militants syndicaux pour protester contre l’austérité. 9h30 Heizel
    • Me. 16 nov. Anvers. 19h30. Rodestraat R0.10 (stadscampus). Débat. Le capitalisme en crise : quelle réponse de la gauche?
    • Je. 17 nov. Anvers. The Occupied University of Antwerp. 12h30-14h à l’Agora, Grote Kauwenberg 2
    • Je. 17 nov. ULB. Occupy ULB. 12h30-15h. ULB Solbosh. Av. Paul Héger
    • Je. 17 nov. Gand. Occupy Ugent: 17-20h Rectorat de l’université de Gand (St Pietersnieuwstraat, près du Vooruit), suivi d’une Assemblée Générale à 19h30 à l’auditoire Blandijn
    • Je. 17 nov. Louvain. Occupy Universiteit. 19h30 Alma 2
    • Ma. 22 nov. Liège. Meeting: Quelles leçons des luttes étudiantes au Chili? Lucas Gillis, militant de Socialismo Revolucionario au Chili et un orateur du Centre Culturel Chilien de Liège. 19h30, Université de Liège place du XX Août, salle Wittert
    • Ve. 25 nov. Namur. Concert de solidarité avec les grévistes du pétrole au Kazakhstan
    • Sa.-Di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre: Manifestation Climat
    • 8 mars 2012: Manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
    • 25 mars 2012: Protestations contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    Le PSL est actif dans la construction de Rood!, une initiative large lancée en Flandre autour d’un groupe sortit du SP.a. Voici ci-dessous quelques dates de l’agenda du mouvement.

    • Je. 24 nov. Anvers. Réunion de Rood!-Anvers pour discuter des prochaines élections communales. Uniquement pour les membres de Rood!
    • Ma. 6 déc. Hasselt. Présentation du livre d’Erik De Bruyn. 20h. Vrijzinnig centrum, A. Rodenbachstraat 18, 3500 Hasselt
    • Ve. 9 déc. Boom. Présentation du livre d’Erik De Bruyn. 20h. Het feestpaleis, Colonel Silvertopstraat 13

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    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    Tous les jours, j’entends et je découvre comment les politiciens et les multinationales s’enfuient avec notre argent, sans éprouver la moindre honte, et comment ils cherchent en plus de nouvelles façons de nous faire payer.

    J’ai entendu parler d’un jeune homme qui a choisi le VLD, et a été élu au conseil. On lui a demandé pourquoi il s’est engagé dans la politique et pourquoi il assiste à leurs réunions. Il a dit d’emblée qu’il ne présent que pour gagner 250 euros. Pourquoi pas, se défend-il, ”je gagne de l’argent en ne faisant rien”.

    J’ai d’abord choisi EGA et le PSL pour fait quelque chose, pour lutter. Je veux défendre l’arrivée d’un autre avenir, pas seulement pour moi, mais aussi pour les générations futures. Je ne choisi pas un parti pour gagner de l’argent!

    Stefie, étudiante, Anvers


    Comité National du PSL

    Ce week-end se réunit le Comité national du PSL. Une trentaine de membres de toutes les régions du pays, et élus lors du dernier Congrès National du PSL, se réunissent à cette occasion pour discuter de la situation politique et de la construction de notre parti. Ce Comité National sera la dernière préparation pour les Congrès régionaux du PSL qui se tiennent fin du mois. La discussion politique sera renforcée par par la présence d’un membre du Secrétariat International du Comité pour une Internationale Ouvrière du CIO, d’un ancien membre du CN qui s’est installé au Chili et y est actif dans notre organisation-sœur et d’organisateurs de notre travail dans les chemins de fer.

    Au vu du degré d’activité du parti et du nombre d’évènements à discuter, il est de la plus haute importance de libérer du temps pour mener des discussions politiques intenses afin de renforcer nos analyses. Cela est très important pour bien nous préparer aux différentes activités que nous aurons à mener au cours des prochains jours et des prochaines semaines. Cette semaine seulement, par exemple, nous aurons notamment à intervenir le mardi lors de la concentration de militants des syndicats et le jeudi aux actions menées aux universités.


    Congrès régionaux du PSL

    Partout nos sections locales se préparent en vue de nos Congrès régionaux de districts, qui regroupent celles-ci. Les enjeux de ces discussions ne peuvent être sous-estimés. Les tâches que nous avons devant nous pour les deux années à venir, jusqu’aux prochains Congrès régionaux, seront fondamentalement différentes de celles des deux dernières années.

    Le capitalisme est en chute libre, notamment du point de vue de la confiance qu’il inspire. Il y a deux ans existait encore l’illusion selon laquelle les milliards d’euros et de dollars qui avaient été injectés dans l’économie avaient permis de retrouver le cours normal des choses, et que la crise avait somme toute été temporaire. Ce mirage s’est fracassé à la réalité, avec maintenant un nouveau ralentissement de l’économie et une nouvelle crise bancaire, de crédit et de dette.

    Cette crise force constamment plus de gens à descendre en rue manifester pour la défense de l’emploi, de l’enseignement, des soins de santé ou encore des pensions. Les révolutions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont poussé des dictateurs vers la sortie et ont renforcé la confiance des jeunes et des travailleurs en leurs capacités à lutter pour leur avenir. Au printemps, l’Espagne a été ébranlée par le mouvement des Indignados, imités ensuite au Portugal, en Grèce, en Israël, … L’arrivée de l’automne a été marquée par #Occupy Wall Street et, avec le 15 octobre, le caractère international des protestations s’est renforcé. Notre pays aussi a connu son mouvement des Indignés et des actions locales #Occupy se sont développées.

    Une des caractéristiques de ces mobilisations est la profonde méfiance et l’opposition à la logique de profit du système, avec une compréhension croissante que les intérêts de la majorité (99%) doivent céder la place à ceux d’une petite minorité (1%). L’appel à la ‘Démocratie réelle’ ne tire pas un constat passif, et engage à lutter contre cette logique, activement.

    Nos précédents Congrès nationaux ou de districts avaient déjà souligné l’inévitable développement d’un tel type de période. La crise conduit d’abord à un choc et à une certaine paralysie. Mais, à un moment donné, la lutte revient au premier plan. Avec ces Congrès régionaux, nous voulons préparer nos membres et nos sections à intervenir dans ces mouvements ouvertement, en défendant honnêtement un programme socialiste ainsi que la nécessité de construire tant un nouveau parti des travailleurs que la force révolutionnaire organisée et militante. Maintenant, ce sont encore principalement les jeunes qui sont impliqués dans la lutte, mais ils seront bientôt suivis par la classe des travailleurs. C’est ce dernier groupe qui, de par sa position dans la société et sa capacité à bloquer l’économie, peut jouer le rôle décisif dans la lutte pour un autre type de société.

    Il est vrai que, dans la première phase de la lutte, il règne encore une confusion héritée de la période précédente. Ainsi, l’idée selon laquelle un parti est nécessaire pour parvenir à la prise de décisions démocratiques et à l’élaboration d’un programme et d’un modèle social qui réponde aux aspirations et aux besoins des masses n’est pas encore immédiatement saisie, de même que le fait de se baser sur la force des travailleurs.

    Les anciens partis sociaux-démocrates et communistes en portent une grande responsabilité en ayant sérieusement discrédité l’idée de socialisme. Mais la crédibilité d’une véritable alternative socialiste contre ces tendances du passé s’imposera, si elle est défendue par une sérieuse analyse.

    Nous voulons nous orienter activement vers les jeunes et les travailleurs qui entrent en action aujourd’hui, pas seulement avec un programme qui répond aux besoins immédiats, mais aussi avec un programme capable d’opérer un changement réel, et dirigé vers les couches larges du mouvement syndical.

    En préparation à ces Congrès régionaux, les membres vont prendre le temps de discuter de l’évolution de l’actualité et des tendances générales de cette situation objective. Aux attaques antisociales massives répondra une résistance massive. Mais nous devrons nous organiser pour rendre plus puissante cette force du nombre. Toutes les difficultés et les complications ne vont pas disparaître immédiatement, mais les partis qui s’impliqueront dans ce combat pour un réel changement social trouveront une large audience.

    Dans les années ’90, le PSL est passé d’un groupe d’une trentaine de militants à une petite organisation d’une centaine de membres. Depuis lors, cette dernière décennie, nous avons à nouveau triplé pour atteindre les 300 membres actifs. A chaque fois où notre croissance a été la plus rapide, il y avait des mouvements dans la société. C’est vers cela que nous nous dirigeons aujourd’hui. Ces Congrès régionaux doivent nous aider à nous préparer pour une prochaine période de croissance rapide.

    Vous aussi, luttez pour une autre société contre ce système capitaliste pourri ! Participez à la construction d’un outil révolutionnaire comme le PSL ! Prenez contact dès aujourd’hui !


    Anvers. Débat – La politique de droite conduit à la crise! Quelle réponse de la gauche?

    Mercredi prochain, les Etudiants de Gauche Actifs d’Anvers organisent un débat au sujet de la réponse de la gauche face à la crise, conséquence de la politique de droite. Parmi les orateurs, les participants auront l’occasion d’entendre la tête de liste de Groen! Pour les prochaines élections communales, Meyrem Almaci, un conseiller communal du SP.a, Seppe De Blust, mais aussi Peter Mertens, le président du PTB, Erik De Bruyn, Rood!, et Bart Vandersteene du PSL. Le débat sera modéré par Karim Zahidi, membre du groupe de pilotage de la Table Ronde des Socialistes en Flandre. Il sera notamment question de la crise de l’euro, des élections communales à Anvers, des négociations pour la formation du gouvernement fédéral, de la chute de Dexia,… Il y aura bien entendu de l’espace pour laisser la salle intervenir dans le débat.

    Informations pratiques: mercredi 16 novembre, 19h30, local R0.10, stadscampus, Université d’Anvers, Rodestraat 14.

    Facebook-event: http://www.facebook.com/event.php?eid=134775873292520

  • Socialisme 2011: Le programme complet

    Samedi 12 mars

    Meeting d’ouverture (11.00 – 12.00) – “Journée Internationale des Femmes: la lutte contre le capitalisme est plus nécessaire que jamais”

    Il y a plus de 100 ans que les travailleuses ont commencé à organiser une journée internationale de la lutte pour les droits des femmes et pour le socialisme. Aujourd’hui, de plus en plus d’acquis sont sous pressions: les emplois pour les femmes sont systématiquement moins des emplois à part entière, leurs salaires sont en moyenne plus bas, la flexibilité sur le marché de l’emploi ne tient pas compte des enfants,… Et dans ce contexte de faible position économique, le sexisme et l’objétisation des femmes est devenue un phénomène de plus en plus commun. Leila Messaoudi (Gauche Révolutionnaire, France), Christine Thomas (Contro Corrente, Italie, auteur du livre “It doesn’t have to be like this”) et Tanja Niemeier (collaboratrice de la fraction GUE – Gauches Unitaire Européenne au Parlement européen) aborderont les leçons du passé pour la lutte des travailleuses d’aujourd’hui.

    2 sessions de discussion (13.00 – 15.00)

    • 20 années de Blokbuster: Comment combattre l’extrême-droite? avec Barbara Veger (Jongeren tegen Racisme, Pays-Bas) sur le phénomène la “droite folle” aux Pays-Bas, Petr Jindra (Socialistická Alternativa Budoucnost, Tchéquie) sur la croissance et le caractère de l’extrême-droite en Europe de l’Est, Antoine T. (Jeunes Anti-Fascistes, Charleroi) et Geert Cool (Blokbuster)
    • Révolution en Tunisie, Égypte, Yémen,… avec entre autres Chahid Gashir, correspondant du CIO en Tunisie pendant la révolte.

    8 commissions (15.30 – 18.00)

    • Révolte au Wisconsin (USA) contre les assainissements et les attaques anti-syndicales. Avec Katie Quarles, membre de Socialist Alternative (CIO-USA) au Wisconsin
    • Les jeunes en lutte pour leur enseignement et leur avenir, avec Alex Lecocq (Gauche Révolutionnaire, France), Paul Callanan (Youth Fight for Jobs and Education, Angleterre), Matthias Vanderhoogstraten (Étudiants de Gauche Actifs)
    • Changements climatiques, désastres naturels et socialisme
    • Tamil Solidarity (campagne internationale contre l’oppression des Tamouls au Sri Lanka)
    • Il faut un parti unifié et combatif pour la classe ouvrière, avec des orateurs du Front des Gauches, entre autres Pierre Eyben (porte-parole du Parti Communiste, Liège)
    • Les expériences et les leçons des grèves générales en Belgique, avec Gustave Dache
    • Congo: 50 ans après l’indépendance et après l’assassinat de Lumumba
    • Marxisme et question nationale

    Meeting du soir (19.00 – 20.30) – L’Europe en crise et la lutte contre l’austérité

    Avec Jacques Chastaing (France) du NPA Mulhouse (militant depuis déjà longtemps, entre autres durant la lutte de l’usine LIP à Besançon dans les années 1970), sur le mouvement contre la réforme des retraites de Sarkozy – Paul Callanan (Grande-Bretagne) de Youth Fight for Jobs and Education, sur la lutte contre les plans d’austérité de la coalition ConDem – Matt Waine, conseiller communal du Socialist Party à Dublin, à propos de la crise des dettes qui a brisé la coalition au pouvoir en Irlande. La gauche radicale en Irlande a uni les forces dans l’United Left Alliance qui, selon les sondage, peut obtenir trois à quatre sièges aux élections parlementaires du 25 février- Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL et responsable du travail syndical.

    Dimanche 13 mars

    Meeting du matin 10.30 – 12.00 – Perspectives pour la lutte en Belgique et quelle attitude adopter envers la question communautaire.

    Des syndicalistes régulièrement confrontés à la question communautaire témoignent de leur attitude. Avec Levi Sollie (délégué à Bayer, Centrale Générale de la FGTB). Karim Brikci (délégué CGSP à l’hôpital public Brugmann à Bruxelles, où le personnel comme les patients sont des néerlandophones, des francophones ou ont une autre langue maternelle), Yves Capelle (délégué SETCA à Steria Benelux et membre de la section bilingue du SETCA-BHV), Wouter Gysen (délégué CGSP à la SNCB, où l’unité des deux côtés de la frontière linguistique est une condition cruciale pour pouvoir contrer les attaques de la direction contre le statut et les conditions de travail) et Anja Deschoemacker (membre du Bureau Exécutif du PSL et auteur de “La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire!”).

    8 commissions (13.00 – 15.30)

    • Qu’est ce que le socialisme et pourquoi une économie planifiée est elle nécessaire ?
    • Venezuela: rapport d’un témoin, avec Benjamin D, de retour d’un séjour de 6 mois dans le “Socialisme du 21e siècle”
    • L’homophobie monte: causes et solutions
    • Les Jeunes en lutte pour des emplois décents
    • La scission de velours de la Tchécoslovaquie, avec Petr Jindra
    • Comment se battre contre le sexisme, avec Laure M (commission femmes du PSL) et Christine Thomas
    • 10 ans de mouvement antimondialisation: projection du film ”La stratégie du choc” + débat
    • Pour des syndicats démocratiques et combatifs, avec Martin Willems (secrétaire licencié du SETCA-BHV)

    Meeting de clôture (16.00 – 17.00) – Pour la lutte, la solidarité et le socialisme

    Le capitalisme n’est plus capable d’offrir un avenir décent. La crise économique conduit presque partout à des attaques extrêmement dures contre la population. Protestations massives, actions de grève et véritables révoltes montrent qu’une partie de plus en plus grande de la population n’est plus prête à accepter la logique de ce système. Mais quelle est l’alternative ? De quelle manière la lutte pour une société socialiste peut-elle à nouveau devenir une option concrète ? Chahid Gashir est resté quelques semaines en Tunisie et en livrera un rapport, Bart Vandersteene est porte-parole du PSL et formulera une alternative de lutte socialiste pour aujourd’hui, Donna Litzou est membre de l’organisation sœur du PSL en Grèce et témoignera de la lutte qui y prend place.

  • Meeting antiguerre à Gand : Reportage-photos

    Ces dernières semaines, nous avons mené une campagne antiguerre intense à Gand, à l’occasion du sommet des ministres européens de la Défense qui se tenait dans cette ville pour y discuter de la militarisation de l’Europe et de l’idée d’une armée européenne. Pendant que les ministres de la guerre palâbraient entre eux, des centaines de jeunes et de militants antiguerre ont occupé les rues. Ce 18 septembre, une action antiguerre s’était déroulée à Aalter, en prévision d’une manifestation plus grande à Gand le 23 septembre. Le PSL était en première ligne de ces protestations. Ce mardi soir, un meeting antiguerre a été tenu à Gand, à l’inititiative du PSL et des Etudiants de Gauche Actifs, avec différents parlementaires européens (du Socialist Party irlandais, du Bloc de Gauche portugais et de Die Linke, d’Allemagne) mais aussi Ludo De Brabandere (vzw Vrede, une association antiguerre) et Bart Vandersteene (PSL). Voici quelques photos.


    • La stratégie occidentale en Afghanistan est un échec – La Belgique est complice
    • Action antiguerre à Aalter – Reportage-photo
    • Manifestation antiguerre à Gand : Reportage-photos (1)
    • Manifestation antiguerre à gand : Reportage-photos (2)

    Photos du meeting de Gand

    Jean-Marie Versyp

  • CAMPAGNE LCR-PSL: toutes les vidéos

    Au cours de cette campagne électorale, plusieurs vidéos ont été réalisées, abordant différents aspects du programme défendu par la liste LCR-PSL ou plus particulièrement sur le programme que défend le PSL pour les élections régionales. Elles sont rassemblées ci-dessous.


    Interview d’Eric Byl sur le programme du PSL

    Au meeting de lancement de notre campagne électorale en avril, Pablo a réalisé une interview d’Eric Byl, secrétaire général du PSL/LSP, au sujet de notre campagne électorale et des revendications centrales du PSL.

    Par Pablo V, PSL


    CLIP de campagne de la liste LCR-PSL

    Présentation de Céline Caudron (LCR), et de Karim Brikci (PSL), respectivement première et second candidats sur la liste LCR-PSL pour les européennes, qui présentent différents points de programme.

    Par Chris Den Hond, LCR


    Dépôt de la liste LCR-PSL à Namur

    Le 10 avril 2009, nous avons été déposer au Palais de Justice de Namur les milliers de signatures de parrainage validées nécessaires pour pouvoir présenter une liste aux européennes. Cette vidéo comprend des interviews de Céline Caudron, LCR, tête de liste LCR-PSL; de Nadine Mertens, PSL, 4e effective LCR-PSL et tête de liste PSL pour les régionales à Nivelles; d’Elisa De Noël, PSL, 3ème suppléante LCR-PSL et tête de liste pour les régionales à Mons et enfin de Freddy Dewille, LCR, dernier suppléant LCR-PSL.

    Par Chris Den Hond, LCR


    Soutien international à la liste LCR-PS

    Avec notamment une interview de Virginie Prégny, membre du Nouveau Parti Anticapitaliste en France et du courant Gauche Révolutionnaire, notre organisation-soeur en France.

    Par Chris Den Hond, LCR


    Conférence de presse de la liste LCR-PSL

    La liste LCR-PSL (n°24 au scrutin européen) avait organisé une conférence de presse le mercredi 29 avril devant les panneaux d’affichage électoraux d’Etterbeek. Le programme a été présenté par 4 candidats, ainsi qu’une action de protestation contre l’abus de pouvoir des MR, PS, CDH et ECOLO qui s’octroient le monopole des panneaux d’affichage électoral.

    Par Chris Den Hond, LCR


    Olivier Besancenot soutient la liste LCR-PSL

    Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste NPA en France, soutient "avec enthousiasme" la liste LCR-PSL pour les élections européennes en Belgique.

    Par Chris Den Hond, LCR


    Interventions au meeting LCR-PSL du 15 mai dernier

    Voici les vidéos des 4 interventions qui ont pris place au meeting commun de la LCR et du PSL qui s’est déroulé juste après la manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats à Bruxelles le 15 mai dernier. Hélas, l’intervention de notre camarade Bart Vandersteene n’est pas complète, il manque la partie consacrée à l’importance d’un programme de transition pour faire le pont entre les exigences directes et la nécessité cruciale de la construction d’une société socialiste. Bart avait à cet effet pris exemple sur l’affiche du PSL.

    Vidéos par Chris Den Hond, LCR

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