Tag: Anvers

  • Des dirigeants de l’opposition kazakh prendront ce soir la parole lors d’un meeting à Anvers

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    Actions de solidarité

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    Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev, deux dirigeants de l’opposition socialiste du Kazakhstan, sont actuellement dans notre pays pour prendre la parole au Parlement Européen (nous en publierons un rapport). Ainur et Esenbek jouissent d’une renommée nationale dans leur pays en raison de leur rôle dans l’organisation de la résistance des travailleurs et des pauvres contre le régime dictatorial de Nazarbayev. C’est en conséquence de cela qu’ils ont déjà dû subir l’emprisonnement à plusieurs reprises. Ce soir, ils parleront à une réunion qui se tiendra à Anvers.

    Ces derniers temps, nous avons plusieurs fois dénoncé la répression qui frappe les protestations au Kazakhstan, notamment contre Ainur, Esenbek et d’autres dirigeants des travailleurs en lutte. Pendant longtemps, il n’était même pas impossible que l’audition d’hier au parlement Européen ne puisse avoir lieu en raison d’une interdiction de quitter le territoire qui les frappait dans le cadre d’un procès de droit commun. Tous les moyens sont utilisés pour museler l’opposition au régime, très certainement dans le cas de la grève des travailleurs du pétrole à l’Ouest du pays. Le régime a notamment essayé d’empêcher Ainur et Esenbek de se rendre au sommet de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Lors du récent sommet de cette institution à Varsovie, la semaine passée, les deux militants se sont exprimés contre la dictature au Kazakhstan (voir un article en anglais à ce sujet sur le site du ‘Moscow News’).

    Le Kazakhstan est potentiellement un pays très prospère, avec une abondance de ressources naturelles. Mais l’exploitation de ces ressources ne bénéficie qu’à la famille du président Nazerbayev, qui domine tant l’économie du pays que sa politique, et aux différentes multinationales.

    Selon British Petroleum, le Kazakhstan représente 3% des réserves mondiales de pétrole et 1% des réserves de gaz. Cela explique que le pays est un acteur crucial dans le jeu des relations internationales. Le pays se caractérise aussi par la faiblesse des droits de l’homme, des droits syndicaux et des droits sociaux.

    Le Kazakhstan possède un Parlement, mais un seul parti y est représenté, ce qui n’est aucunement un problème pour les puissances occidentales qui ne considèrent que leurs rapports très lucratifs entretenus avec le régime. Les multinationales les plus importantes qui sont impliquées dans le pays sont Chevron, Exxon Mobil, Lukoil, Total et Eni.

    Ainur et Esenbek seront ce soir à Anvers, une occasion unique pour un rapport de première main sur la lutte contre la dictature au Kazakhstan, une lutte ouvrière où les marxistes jouent un rôle de premier plan face à une répression brutale.

    RDV: ce soir, au café Multatuli, 19h30 (Lange Vlierstraat 9, Anvers).

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Ma. 4 octobre. Liège. Débat: Le capitalisme ne fonctionne pas: quelle est l’alternative? 19h, Fédération des Etudiants, 24 place du 20 Août, 4020 Liège
    • Me. 5 octobre. Louvain. Débat: Le capitalisme ne fonctionne pas: quelle est l’alternative?
    • Me. 12 octobre. Anvers. Débat: Le capitalisme ne fonctionne pas: quelle est l’alternative?
    • Sa. 29 octobre. Gand. Seconde Journée du Socialisme organisée par la table Ronde des Socialistes en Flandre
    • Sa.-Di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre : Manifestation Climat
    • 8 mars 2012: manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
    • 25 mars 2012: Protestation contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    En Flandre, le PSL participe activement à la construction de Rood!, qui pose la question d’une représentation politique des travailleurs à la gauche des verts et du SP.a. Voici quelques dates des activités de cette initiative.

    • Je. 6 octobre. Louvain: Présentation du livre d’Erik De Bruyn.
    • Ve. 7 octobre. Gand: Présentation du livre d’Erik De Bruyn.

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    Le PSL participe à Rood!

    Après qu’Erik De Bruyn ait annoncé que le groupe Rood ! allait poursuivre sa route comme mouvement indépendant du SP.a, une délégation du PSL a eu un entretien avec De Bruyn afin de déterminer dans quelle mesure une collaboration était possible. Rood! a l’intention de construire un mouvement où pourraient se retrouver différents mouvements et idéologies à la gauche des partis établis, une étape dans la construction d’un instrument politique pour les travailleurs et leurs familles.

    Depuis lors nous travaillons à tous les niveaux à la construction de Rood! et un certain nombre de membres du PSL sont également affiliés à Rood! Nous participons au comité national de pilotage et jouons un rôle dans les coordinations régionales d’Anvers, de Gand, d’Alost, de Bruxelles, de Louvain et du Limbourg. Lors de la première réunion publique, les grandes masses n’étaient pas présentes, mais le potentiel est bien présent pour un projet de gauche ouvert et radical.

    Durant l’été, Rood! a connu peu d’activités, mais le nombre d’adhésions a connu une croissance rapide. Quand Rood était encore dans le SP.a, ce nombre était très limité, et il n’est pas facile dans ces conditions de construire et structurer les sections entre elles. Mais le potentiel est là. À la fin de l’année, le mouvement espère compter 500 membres.

    Le mouvement se prépare déjà pour les élections de 2012. A Anvers, une discussion a commencé avec le PTB afin de déterminer s’il est possible de travailler ensemble lors de ces élections. L’absence d’un mouvement de lutte généralisé, comme c’était le cas contre le Pacte des générations en 2005 ou pour plus de pouvoir d’achat en 2008, entraîne que l’intérêt de militants syndicaux pour Rood! est encore essentiellement passif. Mais il est très positif que Rood ! ait été très présents lors de luttes syndicales ces derniers mois. Si un conflit généralisé se développe, ce sera un test important pour l’initiative.

    A l’heure actuelle, le PSL est impliqué au niveau de la Flandre, des différentes régions et du travail syndical. Comme Rood! se construit sur base d’une confiance mutuelle encore en développement, nous pèserons toujours avec attention la mesure dans laquelle nous contribuons à l’initiative. Nous pensons qu’il est nécessaire de construire une formation plus importante pour mener les luttes, mais aussi un parti révolutionnaire comme le PSL.

    Les mois passés, la coopération a été constructive dans le cadre de Rood!. Nous espérons que cela va se poursuivre avec un esprit d’ouverture et une présence active dans les luttes pour aider à construire le prolongement politique dont le mouvement a besoin.


    Slutwalk

    La ‘Slutwalk’ (ou, Marche des salopes) de dimanche dernier a pu compter sur une bonne présence de militants du PSL venus de toute la Belgique. Nous avons formé une petite délégation et tenu un stand pour proposer notre matériel. Dans toute la manifestation se trouvaient également des militants pour engager la discussion sur le suite à donner à la lutte antisexiste. Cette manifestation a rassemblé environ 400 personnes. Nous avons récolté pour 213 euros de fonds de lutte et vendu 13 exemplaires de notre mensuel.


    Aidez-nous à diffuser ce mensuel !

    Pour sa diffusion, un mensuel comme ‘Lutte Socialiste’ dépend de ses membres et sympathisants. Nous vendons ce journal lors de réunions ou manifestations syndicales, mais aussi au porte-à-porte, sur les marchés ou à d’autres endroits publics,…

    Durant le mois de septembre, nous avons réussi quelques belles ventes collectives. La nouvelle année politique a été lancée à Liège avec le week-end ‘‘Retrouvailles’’, évènement qui rassemble diverses associations dans un parc. A leur stand, nos militants ont vendu 130 exemplaires de Lutte Socialiste.

    Lors de la journée de rentrée à l’Université Libre de Bruxelles, nous avons vendu plus d’une vingtaine d’exemplaires, tout comme lors d’une vente particulièrement réussie au marché de Saint-Gilles quelques jours auparavant. Partout, nous avons eu d’intenses discussions sur la faillite du système capitaliste et nos réponses en réaction.


    Edition d’octobre de ‘‘Lutte Socialiste’’

    L’édition d’octobre de ‘‘Lutte Socialiste’’ sera envoyée demain vers nos abonnés. Ce journal accorde une large place à la crise économique et comprend un dossier de central consacré à ‘‘’15 ans après la Marche Blanche’’. Petit aperçu du contenu:

    • Page 1. ‘Les spéculateurs prennent notre niveau de vie en otage. Les banques aux mains du public ! ‘
    • Page 2. ‘ L’accord sur BHV ne mettra pas fin aux conflits communautaires’. Brèves: ‘Le grand écart des verts’ en ‘Les singes de la rue de la Loi.’
    • Page 3. ‘Comment faire payer la crise aux riches ? C’est par la lutte que nous leur ferons payer la note’ et ‘La crise de la zone euro vers son dénouement ?’
    • Page 4. ‘Le déclin de nos hôpitaux publics et du statut de fonctionnaire est-il irréversible?’ et ‘La FEB invite l’architecte du ‘‘Modèle allemand’’’
    • Page 5. ‘Enseignement et sous-financement’ et ‘L’enseignement vu de Flandre’
    • Page 6. ‘Nos corps nous appartiennent!’, ‘Tour des Flandres et course au profit’ et ‘Qu’attendent donc les Belges pour lutter?’
    • Page 7. ‘Un système en crise. Il y a certaines choses que l’on ne vous dit pas sur le capitalisme’
    • Pages 8-9. ‘Ce système est pourri jusqu’à la moelle’, dossier sur la Marche Blanche, 15 ans après
    • Page 10. ‘Kazakhstan. La dictature veut briser les syndicats et les marxistes’ et ‘Il nous faut la solidarité internationale’
    • Page 11. ‘Crise économie en Europe: austérité et lutte généralisée’ et ‘Député européen Paul Murphy: “Mobiliser la force du mouvement ouvrier organisé”
    • Page 12. Critique du livre d’Erik De Bruyn: ‘Une bonne contribution aux discussions sur un nouveau projet de gauche’
    • Page 13. Nouvelles du parti
    • Page 14. ‘Augmenter le minerval dans l’enseignement supérieur?’ et ‘Organiser la jeunesse pour un changement révolutionnaire’
    • Page 15. ‘Extrême-droite: des idées nauséabondes sur base d’un système pourri’ et ‘Protestations de masse de la jeunesse au Chili’
    • Page 16. ‘Unifions la réisitance partout en Europe’

    Si vous désirez recevoir Lutte Socialiste dans votre boîte aux lettres, prennez vite un abonnement. Vous pouvez verser 20 euros (pour 12 n°) ou 30 euros (abonnement de soutien) au n° 001-3907596-27 de "socialist press" avec la mention "abonnement". Pour plus d’infos, des remarques, propositions d’articles,… : prennez contact avec nous via redaction@socialisme.be

  • Organisons la lutte contre la violence fasciste ! Manifestation antifasciste contre le NSV le 8 mars prochain

    Ce 22 juillet, deux attentats sanglants ont été perpétrés en Norvège : à Oslo, une bombe a explosé dans le quartier du gouvernement, puis a suivi un massacre au fusil dans un camp des jeunes du parti travailliste (social-démocrate) norvégien sur l’ile d’Utoya. Le bilan de ces deux attentats est tragique : 77 morts et 96 blessés graves. Le fait que le responsable de ces actes, un dénommé Anders Breivik (32 ans), a organisé ces attentats sur base de ses convictions d’extrême-droite pose directement la question du danger que représentent de tels individus et les groupes d’extrême-droite.

    Par Mathias (Anvers), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    Quelques heures à peine avant le massacre, Breivik a envoyé par internet son manifeste de 1500 pages dans lequel il explique ses idées politiques. Il y parle de la menace que représentent selon lui le “marxisme culturel” et l’islam. Il y montre également une grande admiration pour le Hollandais Geert Wilders et son Parti de la Liberté qui, selon lui, est “le seul véritable parti pour les conservateurs”. Il semble qu’il ait envoyé ce manifeste à un bon millier d’adresses mail.

    En Belgique, plusieurs membres gantois du NSV (Nationalistische Studenten Vereniging, cercle étudiant officieux du VB) et les députés VB Tanguy Veys et Chris Janssens ont aussi reçu une copie de ce manifeste dans leur boîte mail. En Italie, Francesco Speroni, le dirigeant de fraction de la Lega Nord au Parlement européen (et ancien ministre de Berlusconi) a déclaré que Breivik “défend la civilisation chrétienne occidentale”. Ces événements ont propulsé plusieurs partis d’extrême-droite européens sur le devant de l’actualité. Ainsi, on discute maintenant aux Pays-Bas pour savoir si Geert Wilders est responsable du climat dans lequel un individu comme Anders Breivik s’est senti suffisamment en confiance pour passer à l’acte. Selon Wilders ‘‘la gauche joue à un petit jeu politique’’. Il a expressément pris ses distances de Breivik et l’a défini comme étant un vrai fou. En Belgique, le Vlaams Belang s’est lui aussi immédiatement distancié des évènements, de même que le Front National ou le groupuscule francophone Nation sur leurs sites.

    Leur attitude est parfaitement hypocrite. Ils sont bien rapides pour de dégager de toute responsabilité et dire qu’il s’agit d’un individu déséquilibré, que leurs idées ne sont pas à la base d’un tel acte. Mais pour eux, pourtant, qu’un attentat soit commis par un fondamentaliste islamiste et c’est alors la communauté musulmane dans sa totalité qui est jugée responsable ! Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir ce réflexe de simplement dire que Breivik est un fou ou un cas psychiatrique. C’est une approche facile et qui évite d’aller chercher en profondeur les causes de cette violence. Depuis lors, de toute façon, le professeur de psychiatrie Hjalmar van Marle (de l’université de Rotterdam) a affirmé que Breiviks ne manifestait pas de trouble psychiatrique sérieux. D’autres spécialistes sont arrivés à la même conclusion.

    Avec la crise actuelle du système capitaliste et les problèmes sociaux qu’il engendre, il n’est pas particulièrement surprenant de voir qu’une couche de la population se sent totalement rejetée de la société actuelle. Si aucune force de gauche n’intervient alors avec des réponses claires, ce vide politique peut être occupé par des formations populistes voire d’extrême-droite. Les succès électoraux et les idées de ces organisations peuvent créer un climat dans lequel certains individus peuvent ensuite faire un pas de plus en recourant à la violence contre des non-conformistes ou des personnes d’origine étrangère. Ceci ne signifie toutefois pas que nous jugeons les partis tels que le Front National ou le Vlaams Belang responsables de la violence qui s’est abattue en Norvège, mais les contacts internationaux de Breivik, entre autres par internet, ont bel et bien joué un rôle dans le renforcement de sa confiance pour passer à l’acte.

    Quel danger chez nous?

    Dans notre pays également, la menace d’éléments d’extrême-droite ou néonazis est bien réelle. Il ne faut pas remonter longtemps en arrière pour revenir au moment où des membres du groupe de néonazis Blood & Honour ont été arrêtés pour avoir tenté de constituer une bande armée. Leur amateurisme les a cependant très vite conduits à un cuisant échec. Il reste que des néonazis armés se sont promenés dans notre pays.

    Bien que des organisations comme Blood & Honour ou Combat 18 constituent une menace réelle, le plus grand danger provient surtout d’individus, comme Hans van Temsche (auteur des meurtres de 2008 à Anvers) et Timothy McVeigh (qui avait commis l’attentat d’Oklahoma City en 1995), des meurtres clairement inspirés par des idées d’extrême-droite. Les attentats de Breivik n’en sont que la plus récente confirmation.

    De tels personnages trouvent maintenant sur internet un espace par lequel ils peuvent se radicaliser. Breivik était ainsi actif sur toutes sortes de sites Web néonazis, comme nordisk.nu. Par ce biais, il a entretenu des contacts avec des organisations d’autres pays comme l’English Defence League, la Ligue de défense anglaise, un groupe d’extrême-droite anglais fondé en 2009. En Norvège, il a été sept ans membre du parti raciste du Progrès.

    De tels « internet-nazi’s » existes aussi chez nous. Il y avait par exemple une plainte contre quelqu’un qui s’appelle ‘Jan zonder vrees’ (‘Jan sans peur, qui a visiblement assez peur pour ne pas utiliser son nom). Il a dit dans un commentaire sur vandaag.be qu’il faut tuer toutes les femmes avec une burqa en disant ‘‘Cela sera vite fini avec ces conneries quand elles devront à chaque fois réparer des trous de balles dans leurs rideaux.’’

    Répondre au contexte social

    Les partis traditionnels sont indirectement responsables de ces drames. Le terrorisme ne tombe pas du ciel. C’est une conséquence de la situation sociale, de la la société dans laquelle il survient. Les politiques néolibérales de ces dernières décennies avec la destruction de l’Etat-Providence mènent à un élargissement du fossé entre riches et pauvres. De plus en plus de gens sont en difficulté. Cela peut conduire à une radicalisation des personnes isolées. Les économies suite à la crise actuelle ne feront qu’aggraver cela.

    Par ailleurs, le racisme est stimulé par les partis établis. Des personnes comme Merkel, Sarkozy et Cameron l’utilisent pour détourner l’attention de la crise et leur politique d’austérité. Toutes les paroles sur la ‘‘défaillance de la société multiculturelle’’ dans une société avec des énormes pénuries de logements abordables, un manque cruel d’emplois bien rémunérés et stables, des pensions insuffisantes,… ne servent qu’à gommer la crise fondamentale du système capitaliste.

    Notre lutte contre l’extrême-droite et le racisme est liée à la lutte contre le capitalisme. Nous sommes en faveur d’une résistance active avec des manifestations, actions et campagnes pour démontrer que l’extrême-droite n’organise qu’une toute petite minorité. Avec nos actions nous voulons éviter que les idées et les organisations de l’extrême-droite soient considérées comme ‘acceptables’. Cela explique aussi notre opposition à la reconnaissance du NSV (les étudiants du Vlaams Belang) aux universités. L’année passée encore, les organisations des partis établis ont tout fait pour faire reconnaître les correspondants gantois de Breivik à l’université et pour qu’ils aient des subsides.

    EGA et Blokbuster sont depuis des années à l’avant-garde de la lutte anti-fasciste. Nous sommes également bien préparés pour organiser cette lutte dans les mois qui viennent. Début mars 2012 il y aura une nouvelle manif anti-NSV, cette fois à Louvain. Nous ne voulons pas seulement manifester de manière symbolique, mais utiliser la manif pour mener une campagne de fond parmi les étudiants, lycéens et travailleurs.

    Dans notre lutte active nous plaidons pour une alternative socialiste. Si nous voulons combattre le racisme et la violence d’extrême-droite, nous devons nous attaquer aux racines sociales de ces phénomènes. Cela implique de lutter contre les inégalités et l’insécurité en investissant dans la sécurité sociale, la redistribution du travail, des salaires et allocations décentes, des logements abordables,… En bref, nous nous opposons à un système dans lequel les profits d’une petite minorité mènent à la casse sociale pour la majorité.


    Vous voulez mobiliser pour cette manifestation antifasciste à Louvain? Prenez contact avec nous à info@socialisme.be !

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette nouvelle rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 19 septembre. ULB. lundi 19 sept. 18h30 h1308. Meeting EGA: Marx is back! Le capitalisme ne fonctionne pas, quelle alternative?
    • Me. 21 septembre. Charleroi: Réunion ouverte du PSL: Comment lutter contre le sexisme?
    • Di. 25 septembre. Bruxelles: Slutwalk – Manifestation contre le sexisme
    • Lu. 26 septembre. Bruxelles: Réunion ouverte du PSL : Comment lutter contre le sexisme?
    • Ma. 27 septembre. Liège: Réunion ouverte du PSL : Comment lutter contre le sexisme?
    • Ma. 4 octobre. Liège: Réunion ouverte du PSL: Le capitalisme ne fonctionne pas, quelle alternative?
    • Me. 12 octobre. Anvers. Meeting EGA : Le capitalisme ne fonctionne pas, quelle alternative?
    • Di. 29 octobre: Seconde Journée du Socialisme organisée par la Table Ronde des Socialistes en Flandre
    • Sa.-Di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre. Bruxelles: manifestation contre le réchauffement climatique
    • 8 mars 2012: Manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
    • 25 mars 2012: Protestation contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    En Flandre, le PSL participe activement à la construction de Rood!, qui pose la question d’une représentation politique des travailleurs à la gauche des verts et du SP.a. Voici quelques dates des activités de cette initiative.

    • Je. 6 octobre. Louvain: Présentation du livre d’Erik De Bruyn.
    • Ve. 7 octobre. Gand: Présentation du livre d’Erik De Bruyn.

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    Pourquoi j’ai rejoint

    Bruno, Bruxelles

    Pour moi, un parti n’est pas un lieu pour gueuler plus fort ma voix, mon égo. C’est une organisation capable de constater les besoins de la population et d’agir en fonction. C’est une organisation qui ne vend pas l’image d’un politicien qui dit ‘‘Je vous ai compris’’, mais qui est prêt à débattre des revendications à mettre en avant avec ses membres. Ça fait environ 5 mois que je suis au PSL/LSP et je suis content d’observer :

    • Autant de discussions sur l’idéologie que sur la pratique,
    • L’importance donnée à l’expérience dans les actions
    • La disponibilité de la direction, ce ne sont pas des gens qui vous prennent de haut

    Je ne suis pas toujours d’accord avec tous les camarades, mais c’est pour avoir ce droit d’expression au sein du parti que je veux continuer à m’impliquer dans le parti.


    Solidarité Internationale

    Dans le cadre d’une organisation internationale, la solidarité est très importante à nos yeux. Ces derniers mois, grâce à notre partenariat avec la communauté tamoule en Belgique, nous avons organisé plus systématiquement différentes actions de solidarité autour de la question de l’oppression des Tamouls au Sri Lanka. Nous prévoyons d’effectuer de nouvelles activités cet automne, avec notamment une conférence publique basée sur la visite d’une délégation du Parlement européen au Sri Lanka, à Anvers. Ceux qui veulent participer à cela peuvent nous contacter à tamil@socialisme.be.

    Mais nous voulons ici plus particulièrement parler d’une campagne de solidarité internationale qui va prendre de l’ampleur ces prochains jours et semaines, en relation avec le mouvement syndical au Kazakhstan. La répression à l’œuvre dans ce pays est très brutale et va fort loin. La situation y est très tendue et constitue une véritable menace pour nos camarades qui vivent dans ce pays et qui jouent un rôle central dans l’organisation des militants ouvriers au Kazakhstan. Ils sont donc des cibles pour la répression du régime. A cet égard, la solidarité internationale est fortement nécessaire. Différentes initiatives vont prendre place ces prochains jours, avec notamment une audition au Parlement européen ce 3 octobre, organisée par le député européen Paul Murphy (membre du Socialist Party, la section du CIO en République Irlandaise). Dans le cadre de cette audition, nous prévoyons une action et nous voulons prendre contact avec des délégations syndicales belges. Vous pouvez contacter Stéphane pour cette campagne de solidarité, à stephane@socialisme.be.


    EGA-supérieur se renforce à l’ULB!

    Cette semaine, les Etudiants de Gauche Actifs sont intervenus à la Journée d’Accueil des Nouveaux Etudiants (JANE), à l’ULB. Il s’agit d’une journée importante pour tous les cercles politique car elle nous permet de rentrer en contact avec une part important des nouveaux étudiants.

    Cette année, des thèmes comme la crise du capitalisme et l’antisexisme ont été très appréciés et nous ont permis de mettre en avant nos idées sur ces sujets. A côté, d’autres sujets préoccupent aussi beaucoup d’étudiants, comme l’austérité, le nucléaire et le financement de l’enseignement.

    A la fin de la journée, nous avons fais plusieurs dizaines de contacts dont 6 sont directement devenus membres du groupe anticapitaliste à l’ULB, en plus d’une bonne vingtaine de journaux vendus. Pour connaître nos actions, meetings, drink… à venir mais aussi pour en savoir plus sur les idées d’EGA, consultez gauche.be!

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette nouvelle rubrique de socialisme.be vous proposera régulièrement des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • 16-18 septembre : Camp de formation marxiste de Etudiants de Gauche Actifs destiné à préparer cette nouvelle année académique
    • Di. 25 septembre : Bruxelles. Slutwalk – protestation contre le sexisme, RDV 14h30 Gare du Nord
    • Sa. 29 octobre : Seconde Journée du Socialisme en Flandre, à l’initiative de la Table Ronde des Socialistes
    • sa.-di. 26-27 novembre : Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre : Manif climat
    • 8 mars 2012: manifestation anti-NSV à Louvain
    • 25 mars 2012 : protestations contre le rassemblement des réactionnaires antiavortement à Bruxelles

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    Pourquoi je suis devenu membre

    Thomas, Liège

    D’abord, j’aimerais dire que je suis une personne qui prend conscience du monde dans lequel elle vit et qui est convaincue qu’il faut agir au lieu de simplement constater.

    J’ai toujours senti en moi le besoin de m’indigner face à des situations que je ne jugeais pas justes et, à partir de ce moment, il m’est venu la nécessité de militer au sein du PSL.

    En effet, ce qui m’a plu au PSL, c’est la mentalité non-électoraliste de ses membres et leur acharnement face à un monde qui ne croit qu’en la réussite personnelle, tel un “american dream” étendu sur la planète entière.

    Je suis le genre de personne qui pense que le bien être personnel est amené par le bien être collectif au sein de n’importe quelle société et je suis convaincu que nous pouvons tendre vers ce type de société si chacun peut apporter sa pierre à l’édifice, conscient de la nécessité de changer la prison dorée dans laquelle nous vivons depuis le XVIIIème siècle.

    En conclusion, j’ai rejoint le PSL par besoin personnel, par nécessité et surtout pour l’humanité qui habite chacun de ses membres.

    Pour une société meilleure, amis camarades, vive la révolution !


    Ecole d’été réussie avec 360 marxistes de 33 pays

    Par Hanne (Anvers)

    Le PSL fait partie d’une organisation internationale, le CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière), qui est active dans une cinquantaine de pays sur tous les continents. Fin juillet, l’école d’été européenne du CIO s’est déroulée à Louvain et a rassemblée 360 participants issus d’Europe mais aussi des Etats-Unis, du Venezuela, du Brésil, du Nigéria, de Tunisie, d’Israël, de Palestine, du Liban, d’Inde, de Malaisie, du Kazakhstan ou encore d’Australie.

    Cette école d’été fut particulièrement intéressante au vu de la situation politique internationale. Nous avons connu les renversements de régimes dictatoriaux en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, la lutte de masse dans des pays Européens comme la Grèce, des mouvements aux Etats-Unis (au Wisconsin). Même Israël connaissait alors les débuts d’un mouvement de masse. En même temps, le capitalisme connaît une crise profonde et les capitalistes ne savent plus comment guérir leur système malade.

    Il faut remonter aux années ’60 pour retrouver autant de mouvements de révolte au même moment, avec des slogans et des tactiques qui se reprennent et se diffusent à large échelle. Cela illustre le sentiment de solidarité internationale. Dans un contexte de changements rapides et de mouvements, des discussions internationales telles que celles menées à cette école d’été sont indispensables.

    Les participants ont été particulièrement intéressés par les discussions sur les récents mouvements de masse, et les sessions consacrées à la Grèce, au Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord ont par conséquent très certainement constitué le point d’orgue de cette semaine. Tant là où nos forces sont un peu plus développées (en Grèce par exemple) que là où nous posons nos premiers pas (en Espagne, en Tunisie ou en Egypte), la question du programme à défendre et des perspectives sur lesquelles le baser est un élément des plus cruciaux.

    Tout au long de cette école, le fil conducteur a sans doute été le fait que nous nous trouvons actuellement à un tournant de la situation objective mondiale. Mais le CIO s’y était déjà préparé depuis un bon moment, et nous faisons actuellement de très bonnes interventions. En Grèce, nous attirons une couche de militants ouvriers et de jeunes ; en Espagne, nous avons posé les premières bases destinées à construire une section solide. Le retour de la lutte des classes en Grande-Bretagne a immédiatement conduit à une croissance du Socialist Party qui, pour la première fois depuis des années, a à nouveau franchi la barre significative des 2000 membres. En Irlande, nous avons maintenant deux élus au Parlement – Joe Higgins et Clare Daly – qui, tout comme notre député européen Paul Murphy, étaient présents à l’école d’été.

    Chaque jour a connu son lot de discussions diverses et variées sur la lutte syndicale, la position des femmes, la lutte contre l’homophobie et la défense des LGBT, la situation particulière du Kazakhstan aujourd’hui, l’Asie, le Nigéria, l’antifascisme,… Un enthousiasme gigantesque était présent, de même que la volonté de profondément s’engager dans les luttes.

    L’enthousiasme s’est d’ailleurs notamment illustré lors de l’appel financier, dont la récolte s’élève à pas moins de 25.000 euros pour aider à la construction de nos forces au niveau international. Sur base de sérieuses discussions politiques et de notre programme socialiste cohérent, nous pouvons faire des pas en avant même si, dans la période actuelle, les éléments compliquant ne manquent pas.


    Fonds de lutte : 73% de notre objectif trimestriel obtenu après deux mois

    Voici ci-dessous un état des lieux de notre récolte de fonds de lutte pour la période Juillet-septembre 2011. Chaque trimestre, nous voulons récolter 11.000 euros de soutien financier parmi nos membres et nos sympathisants. Après deux mois, nous avons obtenu 8.044,45 euros de soutien, soit 73% de notre objectif. Il est donc parfaitement possible de réaliser le reste de notre objectif au cours du mois de septembre.

    Vous voulez participer à cet effort ? C’est bien entendu possible, en prenant un ordre permanent de soutien par exemple. A partir de 2 euros ou plus par mois, vous recevrez d’ailleurs chaque mois un exemplaire de notre mensuel, Lutte Socialiste. Versez votre contribution sur le compte n°001-2260393-78 du PSL avec pour communication “soutien”.

    • Hainaut-Namur : 75%
    • Brab. FL – Limbourg : 74%
    • Bruxelles Brab.Wall. : 62%
    • Flandre Or. et Occ. : 60%
    • Anvers : 59%
    • Liège-Lux.: 16%
    • National : 271%
    • TOTAL: 8.044,45 €, soit 73%
  • N’acceptons aucune discrimination !

    Ces dernières années, on nous a répété que tous les problèmes de discrimination avaient été résolus : l’égalité légale pour les homosexuels et les femmes avait été obtenue et le dernier élément de discrimination – le ‘‘plafond de verre’’, c’est-à-dire les obstacles que rencontrent les femmes pour accéder à des postes élevés au travail – était en train de rompre.

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    Action du personnel hôtelier lors de la parution de DSK devant le juge.
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    Mais lutter pour les droits des femmes ou ceux des LGBT (lesbiennes, gays, bis et trans) reste nécessaire, comme en témoignent la violence homophobe croissante dans des villes comme Bruxelles et Anvers ou encore l’omniprésence du sexisme et de la violence contre les femmes dans notre société. Ces derniers temps, de nouveaux exemples ont encore attiré l’attention sur ces problèmes. Le fait que Berlusconi est un homophobe en plus d’être effroyablement sexiste était déjà connu de longue date. Mais l’affaire Dominique Strauss-Kahn (DSK) a aussi éclaté.

    Lorsqu’il a dû paraître devant le juge, 200 travailleuses du secteur hôtelier ont manifesté devant le tribunal, une action organisée par le syndicat du personnel hôtelier. Ce syndicat comprend 30.000 membres à New York et a remarqué que beaucoup de travailleurs du secteur sont victimes d’abus sexuels, et mène donc campagne à ce sujet. La femme de chambre qui est la victime présumée de l’affaire DSK est d’ailleurs membre de ce syndicat, et c’est suite au travail du syndicat qu’elle a osé parler.

    En Italie, en février dernier, un million de femmes (et d’hommes) sont descendus en rue de 230 villes de tout le pays pour protester contre le sexisme, dans un pays où le ministre de l’Egalité des chances est une ancienne miss Italie… Plus tard se sont aussi déroulées les ‘‘Slutwalks’’.

    La société capitaliste est totalement pénétrée de sexisme, c’est une société où la femme est présentée comme objet sexuel, comme une marchandise à ‘‘embellir’’ à l’aide de l’industrie cosmétique.

    Parallèlement, nous devons nous opposer à toutes les tentatives réactionnaires destinées à revenir sur nos droits, comme c’est le cas avec les réactionnaires anti-avortement. Cette offensive est notamment soutenue par l’archevêque Léonard et d’autres personnalités religieuses, qui participent chaque année à une manifestation ‘‘pour la vie’’.

    Nous défendons le droit des femmes à faire leur choix en toute liberté, de préférence d’ailleurs avec une prolongation du délai durant lequel il est possible de se faire avorter. Mais nous lions ce combat à celui pour une vie décente, avec de bons salaires et de bonnes allocations sociales, afin d’assurer qu’aucune femme ne choisisse d’avorter principalement pour des raisons financières.

    Le PSL souhaite à nouveau participer à la mobilisation pour un rassemblement ‘‘pro-choix’’ contre le rassemblement anti-avortement qui se tiendra fin mars 2012. Vous voulez collaborer à cette protestation ? Contactez-nous : femmes@socialisme.be

  • Action de solidarité à Clariant

    Ce mercredi 17 juillet au matin, une action syndicale avait lieu devant les grilles fermées de l’usine de chimie Clariant à Louvain-La-Neuve. Les ouvriers y organisent un piquet de grève suite au licenciement, fin juillet, des deux délégués syndicaux de l’entreprise. La direction évoque le motif de ‘‘rupture de confiance’’ pour justifier sa décision. Pourtant, au vu du soutien reçu de la part des ouvriers de l’usine, tout ce que pouvait reprocher la direction de Clariant aux deux délégués était qu’ils faisaient leur boulot : défendre les conditions de travail de leurs collègues. Ces licenciements ont été effectués la vieille des congés annuels, ce qui démontre que la direction devait se douter qu’elle déclencherait la colère des travailleurs du site.

    Par Baptiste (Wavre)

    Alors que le personnel a exigé la réintégration des deux délégués, la direction a pour le moment refusé de négocier et a mis en avant qu’elle pourrait recourir aux astreintes des huissiers pour casser le piquet. A l’heure actuelle, le piquet est toujours de mise et les ouvriers sont déterminés à lutter pour la réintégration de leurs deux délégués Mohamed et Kamel.

    L’action de soutien que la FGTB a organisé au piquet de grève a rassemblé quelques 200 militants syndicaux. Différents orateurs, dont Anne Demelenne, Thierry Bodson et un représentant de l’ICEM (Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l’énergie, des mines et des industries diverses) ont notamment pris la parole pour pointer du doigt que ces licenciements représentaient une attaque contre les conditions de travail. Finalement, Clariant tente par là de faire payer la crise aux travailleurs.

    Un des deux délégués nous expliquait que la direction avait pris pour habitude de vouloir faire appliquer des méthodes de travail qui sont pourtant illégales, comme le non respect des plages de récupération (surtout pour des intérimaires qui ont un horaire à pauses) ou encore le non respect des normes de sécurité relatives au stockage de produits dangereux et fortement odorants. Si à l’heure actuelle 5 ouvriers sont en arrêt maladie pour raison de douleurs dorsales, ce n’est pas le fruit du hasard puisque la direction n’hésite pas à contraindre les travailleurs à porter des charges qui dépassent les limites légales.

    Au moment où la direction s’attaque à la tête de l’organisation syndicale dans l’entreprise, il n’y a aucun doute à avoir sur ses intentions. Les syndicats doivent se préparer à poursuivre la lutte pour la réintégration des deux délégués. Des victoires obtenues comme celle à BRC Anvers doivent être des références sur chaque lieu de travail où la direction s’attaque aux libertés syndicales. A BRC, la direction a finalement du réintégrer les deux délégués qu’elle avait licenciés une fois qu’elle a été confrontée à la lutte des travailleurs. En outre, l’action de soutien réalisée est une bonne chose pour les travailleurs en grève. Un plan d’action syndical démocratiquement élaboré permettrait de faire un pas supplémentaire pour contre-attaquer et empêcher les licenciements de délégués.

  • Chimie : Les entreprises brisent la norme salariale

    La Banque Nationale s’attend à une croissance économique de 2,6% pour la Belgique en 2011, et de 2,2% en 2012. Une croissance des profits est également à nouveau attendue. Mais, selon le patronat, les salaires n’ont pas à suivre cette tendance. Début d’année, ils ont obtenu une norme salariale avec une loi qui impose que les salaires ne peuvent croître que de 0,3% en 2011-2012.

    Il en va différemment pour les managers eux-mêmes : en 2008-2010, les salaires de ceux des entreprises du Bel 20 (les plus grandes entreprises de notre pays) ont augmenté de plus de 20%. En 2010, ces mêmes entreprises ont réalisé 37% de profits en plus comparé avec 2009: 16,6 milliards d’euros. En 2009, les 500 entreprises aux plus grands profits ont payé en moyenne 3,76% de taxes.

    Il n’est donc pas surprenant que la proposition de geler nos salaires soit rejetée par les travailleurs. Certains patrons ont eux-mêmes cherché des méthodes pour dépasser les 0,3%, entre autres avec des primes ou d’autres avantages. Dans d’autres entreprises, la norme salariale a été brisée dans les négociations. Les travailleurs des entreprises chimiques Evonik (ex-Degussa) et Bayer à Anvers et Solutia (ex-Monsanto) à Gand ont obtenu plus. Les deux premières entreprises donnent 3% d’augmentation pour 2011-2012 (dans le cas de Bayer en 25 mois). Chez Solutia, il s’agit d’une augmentation salariale de 0,50 euro par heure et une prime. Evonik et Oxeno (les deux entreprises sur les terrains de l’ancien Degussa) ont réalisé un profit de 122 millions d’euros en 2010, Bayer avait 167 millions de profits.

    L’employeur d’Evonik déclarait dans la presse que l’augmentation salariale était nécessaire pour que le boulot soit attractif. Mais en général, les employeurs craignent que cet exemple soit trop suivi. Dans la chimie à Anvers, il y aura encore des négociations à Lanxess (septembre) et à BASF (fin de cette année). Pourquoi devraient-ils rester en dessous de 3% ? Dans l’entreprise chimique Dow Corning à Seneffe, les travailleurs ont fait grève pendant quelques jours et ont obtenu une augmentation salariale de 4% pour les 300 employés. Les travailleurs de la métallurgie Industeel (Marchienne-au-Pont) ont même obtenu 5% après une grève de 10 jours. Ces travailleurs avaient rejeté à 50,4% une première proposition de la direction.

    Malheureusement, ces entreprises restent des exceptions. Mais ces travailleurs et délégués démontrent la possibilité d’obtenir plus que 0,3%.

  • Il faut une gauche forte, combative et conséquente

    Les derniers sondages dévoilent une N-VA aussi “incontournable” en Flandre que le PS l’est en Wallonie. La N-VA a grimpé jusqu’à 33,5% (contre 28,2% l’an passé). Le PS obtient de son côté un score similaire aux élections dernières avec 35,6%. Cela signifie-t-il un ferme tournant à droite de l’électeur flamand ? Pas en première instance, selon nous.

    Bart Vandersteene

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    A la réunion de lancement de Rood! à Gand, le 15 juin dernier, environ 80 personnes étaient présentes. Le PSL soutient Rood! et veut défendre de façon conséquente la nécessité de la création d’une nouvelle formation politique large de gauche.
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    La propagande de droite et libérale menée des années durant a certainement eu un impact sur la manière dont une grande partie de la population réfléchi vis-à-vis de nombre de sujets brûlants. Mais le score de la N-VA est avant tout l’expression de la faiblesse de ses opposants politiques. La N-VA défend un programme de droite et anti-social, mais comment les partis traditionnels pourraient-ils le dénoncer de façon crédible ? Comment le SP.a pourrait attaquer Bart De Wever sur le fait qu’il veut poursuivre les privatisations alors qu’eux-mêmes ont bradé sans scrupules Belgacom, La Poste, la SNCB, De Lijn,… avec des libéralisations et/ou des privatisations ?

    La N-VA fait tout pour maintenir une image de parti d’opposition, de parti qui n’a pas encore souillé ses mains à la politique, malgré leur participation au gouvernement flamand. Là, le parti a déjà montré quelle est sa démarche au pouvoir, en allant chercher Philippe Muyters dans les rangs de l’organisation patronale flamande extrémiste Voka pour en faire un ministre des Finances et du Budget…

    De qui la N-VA défend-elle les intérêts ?

    En 2010, la Belgique comptait 75.000 millionnaires en dollars, une croissance de 9,8% en comparaison de 2009. Pour les plus riches, la crise a rapidement été digérée. Ces 75.000 personnes (soit 0,7% de la population) font la pluie et le beau temps. S’ils estiment que les impôts sont trop élevés, ils menacent alors de quitter le pays et d’aller à Monaco ou un autre paradis fiscal. Que les travailleurs osent défendre des revendications salariales et ils menacent de délocaliser la production pour se faire plus d’argent ailleurs.

    De Wever & Co défendent, avec finesse, les intérêts de ceux qu’ils représentent réellement, c’est-à-dire ce 1% des plus riches et ceux qui espèrent un jour faire partie de ce club. Subtilement, avec des répétitions méthodiques et en l’absence de toute contestation, ils créent de nouvelles ‘‘évidences’’, des interprétations qu’une partie grandissante de la population accepte comme étant la vérité : ‘‘les pensions ne sont plus payables’’, ‘‘les salaires sont trop élevés’’, ‘‘plus de compétences pour la Flandre pourrait tout résoudre’’,…

    Nous avons besoin d’une gauche qui défende avec la même résolution le camp des 95% restant de la population : les familles de simples travailleurs, l’un avec un meilleur salaire que l’autre, l’un avec un peu plus d’épargne que l’autre. Qu’importe, ils ont tous en commun de vivre du travail salarié et de préférer payer leurs impôts pour une grande piscine communale plutôt que de devoir construire une piscine trop petite et trop chère dans leur jardin. Pour ces 95%, un mécanisme de solidarité collectif pour les soins de santé et la sécurité sociale est bien meilleur qu’une assurance individuelle. Ce sont ces 95% qui ressentent maintenant la crise, pour qui les emplois deviennent incertains, pour qui trouver un logement décent est devenu quasiment inabordable, pour qui les services coûtent toujours plus cher, pour qui la facture énergétique est une charge très lourde,…

    Fin de cette année, le gouvernement Leterme va devoir accoucher d’un programme d’austérité, ce qu’il prétend pouvoir réaliser sans mesures antisociales. Illusion. Une augmentation de l’âge des pensions, des attaques contre l’indexation salariale, une baisse du budget pour les soins de santé, la détérioration de la sécurité sociale, le démantèlement des services publics,… Tout ça, c’est ce qui nous attend.

    Au Parlement, aucun parti ne s’oppose résolument à cette logique politique qui fera payer la crise à la population, alors qu’elle n’en est en rien responsable. Nous voulons soutenir chaque initiative allant en direction d’une représentation politique des intérêts des simples travailleurs. C’est pourquoi nous nous engageons dans des initiatives plus larges comme Rood ou le Front des Gauches.

    Rood en Flandre, le Front des Gauches en Belgique francophone

    Fin avril, l’opposition de gauche officielle au sein du SP.a a définitivement tourné dos au parti et a initié le mouvement indépendant ‘‘Rood’’ (Rouge en néerlandais). Depuis lors se sont tenues les premières réunions à Anvers, Gand, Bruxelles, Hasselt, Herentals et Louvain. En septembre, nombre d’autres villes sont encore prévues. Le PSL/LSP participe à cette initiative, qui a selon nous le potentiel de grandir vers un large mouvement de gauche. Pour cela, il faut un profil combatif et le mouvement doit adopter un programme clairement socialiste.

    Le Front des Gauches (FdG) n’a pas pu utiliser l’année écoulée depuis sa participation électorale afin de s’imposer plus fortement dans le paysage politique. Le FdG est une coalition de six organisations, dont le PSL, le PC, la LCR et le PH. Juste avant les élections précédentes un accord avait été conclu pour se présenter aux élections comme FdG, une liste qui a eu un respectable 1,15% (28.000 voix). Les divergences d’opinions concernant la manière de poursuivre cette initiative ont conduit à ce que le Front n’est aujourd’hui pas plus avancé qu’il y a un an, c’est-à-dire une coopération électorale de six organisations. Selon nous, le potentiel est réel de pouvoir rassembler en une initiative large des centaines de gens de gauche qui ne sont actuellement pas organisés.

    Le travail à faire est encore grand avant de pouvoir parvenir à constituer des formations de gauche aussi fortes que celles dont dispose la droite. Mais cette nécessité devient sans cesse plus urgente aux yeux de beaucoup de personnes, et cela est en soi un grand potentiel. Le PSL appelle chacun à rejoindre les initiatives existantes. Ce n’est qu’avec une participation et une implication de couches plus large que les actuels militants de gauche qu’elles peuvent devenir des réussites.

  • Pour un financement public de la recherche scientifique !

    Article par Alex (Bruxelles)

    En Belgique, 15,3% de la recherche scientifique aux universités flamandes est commandée et payée par les entreprises, une moyenne supérieure à celle des autres pays. L’université de Louvain obtient 20% de son budget consacré à la recherche auprès de sociétés privées et de l’Union Européenne.

    À l’université d’Anvers, un nouveau laboratoire de recherche a été à moitié payé par l’entreprise Janssen Pharmaceutica. Mais la conséquence, c’est que ces messieurs ne désirent pas que des recherches non directement rentables soit effectuées avec leur argent, à plus forte raison si les conclusions vont à l’encontre de leurs intérêts.

    Le fond du problème, c’est le manque de moyens publics destinés à la recherche , mais aussi que le financement public de la recherche est de plus en plus soumis à un fonctionnement de type entrepreneurial (le financement par output) où les différentes entités, hautes écoles et universités, sont en concurrence les unes avec les autres pour recevoir de l’argent. Dans ce modèle, seule compte la quantité : combien de publications, abstraction faite de leur qualité. L’analyse critique, les projets à plus long terme ou la recherche socialement utile sont subordonnées à la recherche de résultats rapides.

    Les sociétés privées (et leurs porte-paroles politiques) tentent de faire passer l’idée que certaines recherches n’ont pas vraiment d’importance et servent surtout à donner une occupation à quelques professeurs barbus. Le fait est toutefois que l’ampoule n’a pas été inventée en améliorant la bougie et le laser n’est pas venu de l’amélioration de l’ampoule. La technologie du laser est issue de recherches dans la physique quantique, ce qui serait maintenant considéré comme des recherches sans utilité à court terme, et sans rentabilité immédiate pour le privé.

    Le sous-financement public de la recherche scientifique assure que la recherche soit de plus en plus dépendante de subventions privées. Pour des sociétés telles que Bayer et Monsanto (cette dernière ayant créé l’Agent Orange utilisé par l’armée américaine durant la guerre de Viêt-Nam), les bénéfices priment sur la santé et le reste. Toutes les recherches qu’ils subsidient ne servent qu’à augmenter leurs bénéfices (notamment pour les OGM).

    La recherche doit être retirée des mains des entreprises. Nous avons besoin d’une recherche publique et indépendante. Ce n’est qu’ainsi que nous aurons l’assurance d’avoir une recherche scientifique au service de la collectivité.

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