Tag: Vottem

  • Vottem, 20 ans… Il faut en finir avec ce camp de la honte !

    10 mars : luttons pour la régularisation de tous les sans-papiers !

    14h, place Saint Lambert

    Depuis 20 ans, le centre fermé pour étrangers de Vottem (près de Liège) constitue pour beaucoup le symbole hideux de la politique raciste de l’Etat envers les personnes migrantes. Depuis 20 ans, des activistes de tout le pays battent chaque année le pavé pour réclamer la disparition du centre et de tous ceux du même genre à l’appel du CRACPE (Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers). Le rendez-vous de cette année sera d’autant plus crucial, pour essayer de relancer une mobilisation plus large pour la régularisation de tous les sans-papiers et pour discuter des stratégies pertinentes pour poser les prochains pas.

    Par Simon (Liège)

    Nos gouvernements successifs imposent aux personnes sans-papiers des conditions de vie inhumaines : traques policières, aucune existence légale et donc aucun droit ni possibilité de se construire un avenir. Les conditions de détention dans les centres fermés sont aussi scandaleuses : mauvais traitements, manque d’accès aux soins de base qui provoquent maladies, troubles psychologiques et suicides. Ces éléments seuls sont déjà des raisons suffisantes de s’indigner contre l’existence des centres fermés et le refus des autorités d’organiser un accueil digne et une régularisation massive des sans-papiers.

    Alors que personne ne quitte son pays natal par plaisir et que les démographes et les économistes sérieux ont démontré que l’immigration rapporte plus à nos économies que ce qu’elle ne coûte, les politiciens traditionnels et leurs relais médiatiques continuent inlassablement à prétendre le contraire et à présenter l’immigration comme un problème, un fardeau, voire un danger. Faire des immigrés la cause de tous nos problèmes constitue un moyen facile de nous détourner des vrais coupables bien de chez nous : ceux qui organisent méthodiquement la casse sociale et le chômage de masse.

    Ces discours xénophobes et le maintien dans la clandestinité d’une grande quantité d’immigré permet également d’offrir une main d’œuvre docile et bon marché à des patrons sans scrupules. Ceci permet de faire pression à la baisse sur les salaires des travailleurs légaux. La classe dominante a intérêt à diviser ceux qu’elle opprime. Elle a raison de vouloir nous diviser : la force des travailleurs, c’est son nombre. Divisés, nous ne sommes rien, réunis nous sommes tout. Et garantir qu’aucune catégorie de travailleurs ne soit laissée seule face à ses problèmes spécifiques, c’est renforcer les combats de toute notre classe.

    En 1998, à la suite de la mort de Semira Adamu, c’est la mobilisation de masse qui avait poussé le ministre de l’intérieur Louis Tobback à suspendre les expulsions de sans-papiers puis à démissionner. Ces dernières années, le mouvement a été confronté à une répression accrue et a été acculé à une attitude défensive. L’an dernier, après la mort de la petite Mawda, les responsables politiques de ce drame n’ont pas dû rendre de comptes, en l’absence de mouvement de protestation significatif. Mais ce potentiel des mobilisations de masse à engranger des victoires, fussent-elles partielles, n’a pas disparu. En témoigne la mobilisation extraordinaire de la jeunesse sur le climat, qui a poussé à la démission la ministre flamande de l’environnement Joke Schauvliege.

    L’atmosphère change actuellement dans la société : les jeunes activistes climatiques et les Gilets Jaunes ont encouragé les syndicats à mobiliser pour une journée de grève le 13 février dernier. Le mouvement des sans-papiers pourrait profiter de cette atmosphère combative pour ouvrir un front supplémentaire et solidariser de nouvelles couches avec ses revendications.

    En février, une nouvelle plateforme s’est mise sur pieds à Liège : le Front antifasciste 2.0, avec une première assemblée de plus de 200 personnes. Le fait que la FGTB y ait pris une place centrale est une bonne nouvelle. Un des défis du mouvement sera de réussir à attirer davantage de syndicalistes et d’intégrer les méthodes syndicales dans la lutte contre le racisme. C’est avec ces méthodes, avec des assemblées ouvertes et en essayant systématiquement d’élargir la mobilisation que les bases pourront être posées pour une lutte d’ampleur qui pourrait imposer la fermeture des centres, une régularisation massive et une politique d’asile basée sur la solidarité. Ça commence le 10 mars : tous à Vottem !

  • [PHOTOS] Vottem, 19 ans, je ne l’accepte toujours pas!

    Cette année, près de 400 personnes ont à nouveau manifesté contre le centre fermé pour étrangers de Vottem, là où sont enfermées des personnes dont le crime est d’avoir voulu fuir la misère ou la guerre dans leur pays d’origine.

    Voici ci-dessous une série de très belles photos de Lesbeth, et par la suite le texte du tract que nous avons distribué à cette occasion.

    Vottem 2018// Liesbeth

    Au cours des derniers mois, le gouvernement Michel et Théo Francken se sont illustrés par leur dureté et leurs provocations sur les questions migratoires. Mais l’existence de centres fermés comme celui de Vottem illustre clairement qu’il ne s’agit pas d’un changement fondamental : depuis plus de 20 ans, la répression est la règle en matière de politique migratoire.

    Néanmoins, avec la multiplication des opérations policières, le projet de loi sur les visites domiciliaires, le projet de réouvertures d’ailes pour les familles dans les centres fermés, la récente descente de police dans une ASBL culturelle, la collaboration avec le régime dictatorial d’Al Bashir au Soudan,… il est clair qu’un nouveau pas dans la répression a été franchi.

    Cela n’a pas été sans réaction, avec de nombreuses actions à l’automne, la mise sur pied d’une plate-forme d’hébergement citoyenne et des manifestations frôlant ou dépassant la dizaine de milliers de personnes le 13 janvier et le 25 février. A ces mobilisations s’ajoutent une date encore à venir avec la Manifestation nationale contre le racisme du 24 mars à Bruxelles (14h à la gare du Nord), une date connue suffisamment longtemps à l’avance pour pouvoir activement faire campagne et créer une dynamique.

    Cependant, tant que nous nous bornerons à revendiquer politique d’accueil plus humaine en termes flous, Charles Michel pourra tranquillement continuer à affirmer que « la gauche ne propose aucune alternative crédible à ce que le gouvernement fait ». La politique raciste du gouvernement vise notamment à diviser les travailleurs, en suggérant ouvertement qu’entre la sécurité sociale et la politique d’accueil, il faudrait choisir. Les pénuries sociales sont un terreau fertile pour la division. Dans une situation ou le recours aux banques alimentaires atteint des records (16.488 tonnes pour 157.151 personnes), ou 21% de la population affirme avoir du mal à joindre les deux bouts et où l’accès à un logement décent et abordable est de plus en plus difficile, il n’est pas étonnant que cette rhétorique fasse mouche chez certains.

    Pour casser le relatif soutien passif dont dispose Francken et poursuivre les mobilisations avec l’unité la plus large possible, nous avons besoin de revendications offensives telles que la suppression des centres fermés et leur requalification en centres d’accueil, un plan d’investissement massif dans la construction de logements sociaux accessibles à tous sans distinction d’origine, un refinancement des services sociaux et de l’enseignement, une répartition du temps de travail via une réduction du temps de travail sans perte de salaire, de vrais contrats de travail pour tous, la régularisation de tous les sans-papiers, … Cela clarifierait immédiatement qu’avoir à la fois une politique d’accueil et la sécurité sociale est tout à fait possible pour autant que l’on réclame les richesses accaparées la classe dominante dont les dividendes ne cessent d’augmenter (+5,3% en 2017) au fur et à mesure que les conditions de vie de la majorité de la population sont cassées.

    Solidarité internationale, pour une autre société

    Nous voulons lutter contre les causes qui poussent les gens à fuir. Guerres, interventions impe?rialistes, surexploitation des gens et de la nature : voila? ce qui pousse tant de personnes a? fuir la violence, la mise?re et les catastrophes.

    Mais cela ne?cessite de rompre avec la logique de profit du capitalisme, ou? la concentration des richesses chez une infime e?lite signifie mise?re et tensions grandissantes pour le reste de la population. Encore l’année dernière, l’OTAN a appelé ses états membres de dégager 2% de son budget à la défense. Pour se rapprocher de ce chiffre, notre gouvernement a dégagé 3 milliards d’euros pour de nouveaux avions de guerre. Ils sèment la misère et pointent des doigts les victimes.

    De?fendons une alternative au capitalisme : une socie?te? socialiste ou? seraient prioritaires les besoins de de la majorite? de la population et non les profits d’une poigne?e.

    Solidarité avec Mounir et Jiyed

    Le vendredi 9 février, 7 sans-papiers ont été arrêtés à l’ASBL culturelle Globe Aroma. Deux d’entre eux ont été envoyés au centre fermé 127 bis Parmi les deux sans-papiers enfermés, l’un est Jiyed, l’artiste qui devait présenter ses œuvres au centre d’exposition et qui n’a pas pu s’y rendre. L’autre est Mounir, un militant syndical du Comité des Travailleurs avec et Sans-Papiers de la CSC, actif en Belgique depuis une dizaine d’années.

    Une attaque contre l’un est une attaque contre tous !

    Ecrivez des motions et déclarations de solidarité avec votre délégation syndicale, votre classe d’école, etc. et envoyez là au groupe facebook ”Libérez Mounir, le délégué syndical des sans-papiers”

  • Vottem, 18 ans déjà, je ne l’accepte toujours pas!

    Ce dimanche 26 mars s’est tenue la dix-huitième manifestation annuelle contre le centre fermé de Vottem, à Liège. Environ 600 personnes se sont réunies à l’appel du CRACPE afin de marcher contre ce camp de la honte et de revendiquer la fermeture de tous les centres fermés et la régularisation des travailleurs sans papiers.

    Par Clément (Liège)

    De nombreux groupes avaient mobilisés pour l’occasion parmi lesquels la LCR, La JOC, Ecolo, le PTB et Comac, Étudiants de Gauche actifs (EGA) et le PSL, la FGTB, la Voix des sans papiers de Liège et la Coordination des sans-papiers. Après s’être rassemblée dans le parc de la citadelle pour différente prises de parole, la manifestation a pris le chemin du centre fermé.

    Aux deux tiers de la manifestation, suite à l’ouverture d’une torche fumigène, la police s’en est pris à un groupe de manifestants et en a arrêté plusieurs. Participer à une manifestation masqué, en noir et équipé de fumigènes n’est pas des plus pertinents, particulièrement dans un cadre qui se veut large et familial et où sont présentes des personnes sans papier. Cela contribue entre autre à créer la méfiance parmi les manifestants. Néanmoins, rien dans l’attitude de ce groupe ne justifiait la réaction de la police, qui a saisi un prétexte insignifiant pour le réprimer gratuitement.

    Poursuivre la lutte

    Pour des militants d’EGA et des JOC, cette manifestation fut l’occasion de mobiliser pour une rencontre sur la question de Liège « ville refuge ». Derrière ce mot d’ordre, on trouve des revendications telles que l’arrêt des contrôles aux faciès, d’accès aux soins de santé, à l’aide sociale et au logement pour les personnes sans papiers. Si ces dernières rencontrent des difficultés particulières à accéder aux services de base pour mener une vie décente et pouvoir se construire un avenir, ce n’est pas nécessairement une évidence pour tous.

    Après trente ans de politiques néolibérales et d’austérité, les pénuries s’approfondissent à tous niveaux. Les politiciens de droite et populistes de tout poil n’ont aucun remord à utiliser cette situation pour véhiculer des discours racistes, rendre les personnes migrantes responsables de ces pénuries et ainsi diviser la classe des travailleurs. Cela leur permet également d’essayer de cacher la véritable raison de ces pénuries, à savoir leurs propres politiques. C’est pourquoi nous pensons au PSL qu’il est important de lier la question de l’accès aux services de base pour les personnes sans papiers à des investissements publics massifs dans les logements, l’aide sociale, les soins de santé, l’enseignement, les transports, …

    Les personnes souhaitant se mobiliser pour les droits des sans-papiers ne manquent pas à Liège, la participation à cette manifestation en a encore témoigné, de même que la campagne « vers la justice migratoire » récemment initiée par le CNCD.

    Le 20 avril aura lieu une rencontre en présence d’intervenants du comité des travailleurs sans papiers du MOC, de l’asbl « point d’appui » et du CNCD afin de discuter de quelle stratégie concrète et offensive mettre en place pour contraindre les autorités communales à répondre positivement à la question de « Liège, ville refuge ». Toute personne ou organisation désireuse de s’impliquer activement dans une telle campagne est évidemment chaudement invitée.

    Cette rencontre aura lieu le jeudi 20 avril à 19h à la « Cafet’ collective Kali » (rue St Thomas n°32, 4000 Liège). / Evénement Facebook

    Photos : Cathy et Mathilde

    Manifestation contre le centre fermé de Vottem - 2017

  • Vottem: C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes!

    Manifestation contre le Centre fermé de Vottem
    Dimanche 26 mars, 14h, Parc de la Citadelle (rue des Glacis)

    Depuis l’investiture de Donald Trump, ses annonces et décrets en matière de politiques migratoires ont choqués l’opinion américaine et internationale. Qu’il s’agisse de la construction d’un mur à la frontière Mexique – USA ou de l’interdiction d’entrer sur le territoire pour les personnes issues de 7 pays à majorité musulmane, son approche envers les migrants et ressortissants étrangers est à juste titre intolérable pour de nombreuses personnes. Cela ne doit cependant pas nous faire oublier qu’en Europe et en Belgique tout n’est pas rose, loin de là.

    Par Julie N. (Liège)

    Le dimanche 26 mars, une manifestation est appelée à l’initiative du CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Étrangers) pour réclamer la fermeture du centre fermé pour étrangers de Vottem. Les centres fermés sont de véritables prisons pour personnes sans-papiers. Leur existence même symbolise une politique d’immigration basée sur la fermeture des frontières, la répression et l’expulsion des personnes se trouvant sans autorisation sur notre territoire.

    Leur but est de casser la résistance physique et psychologique des personnes qui y sont enfermées en vue de faciliter leur expulsion. Et de fait, les conditions de détention y sont extrêmement pénibles. Le jeudi 2 mars, un jeune originaire d’Azerbaïdjan a été retrouvé mort dans la cellule d’isolement où il avait été placé, sans même avoir été soigné, suite à une tentative de suicide. L’ONG Amnesty International a d’ailleurs dénoncé à de multiples reprises l’illégalité de ces cellules d’isolement mais aussi la façon dont les personnes sont traitées dans les centres fermés, sans égard pour leur âge ou leur santé. Chaque année, en moyenne 7000 personnes sont détenues dans ces centres.

    Depuis 20 ans, les gouvernements se dotent d’un arsenal de mesures dont le but est de restreindre l’accès au territoire et à criminaliser les migrants. Cette politique répressive ne date donc pas d’hier. Néanmoins, elle est considérablement durcie par l’actuel secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, Théo Franken. Les demandes de régularisation pour raisons humanitaires ou médicales, auparavant gratuites, sont désormais facturées 250e, peu importe qu’elles aboutissent ou non. La seconde option sera probablement privilégiée, comme l’illustre l’obstination de Théo Franken dans son refus d’octroyer un visa humanitaire à une famille syrienne d’Alep.

    La criminalisation des sans-papiers a un double intérêt sous le capitalisme. D’une part, créer pour les secteurs non délocalisables (horeca, bâtiment, etc.) une main d’œuvre extrêmement bon marché, et taillable et corvéable à merci parce que dépourvue de droit. De l’autre elle permet de désigner un bouc émissaire présenté comme responsable de pénuries dans les logements, les budgets sociaux, etc. et d’entretenir la division parmi les travailleurs afin de les empêcher de lutter en commun pour leurs droits.

    Pourtant, les moyens ne manquent pas pour offrir à tous, avec ou sans papiers, des conditions d’existence dignes: en Belgique, le pourcent le plus riche de la population possède 18% de la richesse nationale et à lui seul, Albert Frère possède autant de richesses que les 20% de belges les plus pauvres ! Pendant que des milliers de personnes en Wallonie vivent dans la rue, 30.000 logements sont laissés vides à des fins spéculatives !

    Mais pour que les immenses richesses crées par la société soient réellement utilisées dans l’intérêt de la majorité de la population, il est nécessaire de s’en prendre au système qui génère ces scandaleuses inégalités : le système d’exploitation capitaliste. Dans cette lutte, l’unité de tous les travailleurs, avec ou sans emplois, avec ou sans papiers, est primordiale.

    Dans l’histoire du mouvement des jeunes et des travailleurs, aucun droit ne fut jamais acquis sans des luttes conséquentes et la création d’un véritable rapport de force. Toi aussi, tu peux jouer un rôle pour faire de la manifestation du 26 mars un succès.

    • En parlant de cette manifestation à tes amis, ta famille, … et en y participant ensemble.
    • En demandant à un de tes professeurs (de morale ou de religion, par exemple) qu’il organise un cours sur ce sujet.
    • En organisant des distributions de tracts autour de toi. Tu ne sais pas trop comment t’y prendre ? Contacte Etudiants de Gauche Actifs, nous t’y aiderons!
    • En partageant l’événement « Vottem, 18 ans déjà ! Je ne l’accepte toujours pas » sur facebook et en y invitant tes amis.
    • En prenant part à la manifestation.
  • Manifestation “Vottem, 18 ans, je ne l’accepte toujours pas!”

    Manifestation le dimanche 26 mars : rassemblement dès 14H rue des Glacis, Citadelle, à Liège, et marche jusqu’au centre fermé pour étrangers de Vottem

    À l’heure où l’Union Européenne ferme ses frontières, bafoue le droit d’asile et la liberté de circulation, à l’heure où le gouvernement belge traque ceux qui ont cherché accueil ici, et durcit sa politique d’enfermement et d’expulsion, soyons nombreux à résister!

    Appel du Cracpe (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers)

    Théo Francken, Secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration est content ! Suite au verdict de la Cour Européenne de Justice, la Belgique peut continuer à refuser de délivrer des visas humanitaires aux familles syriennes, ou autres, qui en feraient la demande. Il est aussi très satisfait parce que le nombre de demandes d’asile en 2016 a diminué de moitié par rapport à 2015. Nous, nous sommes révoltés ! Parce que nous savons que c’est parce que toutes les frontières sont fermées, plus encore depuis le récent accord entre l’Union Européenne et la Turquie, et parce que l’on refuse les visas, que les migrants risquent leur vie à chaque étape de leur parcours !

    La politique menée par Théo Francken, soutenue par le gouvernement, a également pour objet de renforcer la criminalisation de l’étranger. Auprès de l’opinion publique, Théo Francken évoque la chasse aux délinquants d’origine étrangère pour justifier 1000 expulsions supplémentaires chaque année. Cette manipulation a pour but de séduire l’électorat, tenté par le populisme ou l’extrême droite.

    Il oublie de dire que c’est tout étranger sans titre de séjour qui risque l’enfermement et l’expulsion, tous ceux qui sont victimes des politiques restrictives en matière d’asile et d’immigration de nos gouvernement successifs, et qui n’ont eu d’autre choix que de rester ici parce qu’ils sont en danger, en insécurité dans leur pays.

    Cette politique répressive s’aggrave aujourd’hui, une loi prévoit d’expulser des personnes qui ont un titre de séjour, qui sont peut-être même nées ici, et qui auraient porté atteinte à l’ordre public. En manifestant par exemple ? Et tant qu’à faire Théo Francken propose de sanctionner les avocats qui, défendent toutes ces personnes, par, c’est bien connu, des procédures abusives…

    Pour augmenter le nombre d’expulsions, il ne s’attaque pas seulement aux demandeurs d’asile déboutés. Il considère par exemple toute demande de regroupement familial comme suspecte: tout mariage mixte est dit “blanc”, et les bébés des couples mixtes deviennent des “bébés papiers” … Quant à ceux qui oseraient encore demander la régularisation, même s’ils peuvent s’attendre à une réponse négative, ils doivent maintenant payer jusqu’à 350 euros pour introduire un dossier!

    Le plus grave: Théo Francken veut réenfermer les familles et enfants; il a comme projet de faire construire des pavillons à côté du 127 bis à Steenokkerzeel, sous les avions qui décollent chaque minute. Nous nous sommes battus contre l’enfermement des enfants, et depuis 2008, les enfants ne sont plus dans les centres fermés. Le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe interpelle sur les “dommages” résultant d’une détention pour les enfants, déjà dénoncés par le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

    Comme chaque année, par notre manifestation, nous voulons rappeler que chaque centre fermé pour étrangers reste une prison conçue pour briser la résistance face à l’expulsion, ce qui implique une violence au quotidien. Et pour ceux considérés comme “ingérables”, une aile spéciale a été ouverte à Vottem depuis juillet 2014, suite à une décision du précédent gouvernement: pour ceux qui se rebellent, ou des grands malades qui devraient être soignés dans une institution adéquate… Cette section permet de maintenir en isolement des personnes pendant des semaines, ceux qui y sont enfermés l’appellent la “prison dans la prison” !

    Lorsque cela ne suffit pas, il y a le vrai « cachot », comme celui où Batha, jeune homme originaire d’Azerbaïdjan, a trouvé la mort ce jeudi 2 mars à Vottem. L’Office des Etrangers évoque le vécu de cet homme : auto-mutilations, problèmes psychiatriques… pour justifier ce placement au cachot. Selon nous, dans cette situation, le placement au cachot signifie : non assistance à personne en danger.

    Ils étaient 160.000 à Barcelone le 18 février, pour dire « on veut accueillir ! ». Soyons nous aussi très nombreux à Liège ce 26 mars !

    • suppression des centres fermés pour étrangers
    • arrêt des expulsions
    • pour une politique d’asile et d’immigration qui respecte les Droits Humains
    • régularisation des sans papiers

    Une initiative du CRACPE, Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers, en collaboration avec :
    APED (Appel Pour une Ecole Démocratique/ ATTAC Liège/ Barricade asbl/ CADTM, Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde/ CAL, Centre d’Action Laïque de la Province de Liège/CALIF asbl/ Casa Nicaragua asbl/ Centre Poly Culturel Résistances/ CHOC, Collectif Herstalien d’Opposition aux Centres Fermés/ COMAC/ Coopérative politique VEGA/ CSC Liège-Huy-Waremme/ECOLO /Etudiants de Gauche Actifs/ Fédération des Résistances/ Fédération liégeoise du Parti Communiste/ FGTB Liège-Huy-Waremme/ Form’Anim/FPS-Réseau Solidaris/ Groupe Montois de Soutien aux Sans-Papiers/ La Zone/ LCR-SAP/ Le Monde des Possibles asbl/ LîDjibouti/ Marche des Migrants de la Région du Centre/ MOC Liège-Huy-Waremme/ mpOC, mouvement politique des Objecteurs de croissance/ Mrax/ Point d’Appui asbl/ PSL / PTB/ Territoires de la Mémoire asbl/ Travailleurs Sans-Papiers (CSC)/ Vie Féminine/ Vivre Solidaire asbl/ Voix des Sans Papiers de Liège…

    Contact : cracpe@skynet.be et permanence téléphonique : 04 232 01 04, du lundi au vendredi de 17 à 18H30. Inscrivez vous dans notre groupe facebook : “le nouveau groupe du CRACPE

     

  • Un homme est mort à Vottem!

    Communiqué de presse du CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers)

    Un homme, originaire d’Azerbaidjan, détenu au centre fermé pour étrangers de Vottem, est décédé ce matin.

    D’après les informations dont nous disposons, il est arrivé il y a trois jours à Vottem, venant d’un autre centre fermé. Il y a deux jours, il a voulu se mutiler, ne supportant pas cette détention. La réponse à cette situation de détresse , et alors qu’il était blessé, a été de le mettre en isolement au cachot. C’est dans ce cachot qu’il a été découvert, mort, ce matin.

    Que s’est-il passé dans ce cachot? Nous ne le savons pas. Le parquet est sur place. Mais ce que nous savons c’est que le cachot, c’est la prison dans la prison, l’isolement complet, un traitement inhumain. Que cela peut empêcher qu’un appel à l’aide, quelle qu’en soit la cause, soit entendu, et pris en compte.

    Nous voulons rappeler ce que sont les centre fermés pour étrangers, des machines à expulser. Pour préparer ces expulsions, il faut casser la résistance des détenus, par l’enfermement, par la torture psychologique; et si cela ne marche pas, on n’hésite pas à appliquer une mesure d’isolement. Cet isolement est parfois prolongé durant des semaines, dans une aile appelée “spéciale” au centre fermé pour étrangers de Vottem. Nous avons maintes fois dénoncé la mise en isolement de “rebelles”, ceux qui refusent tout simplement une détention illégitime, mais aussi de personnes qui auraient en fait besoin d’un suivi médical ou psychiatrique plutôt que d’êtres traitées de la sorte.

    Voilà les résultats concrets de la politique mise en oeuvre par Théo Francken qui consiste à fermer les frontières, et à expulser 1000 personnes supplémentaires chaque année en augmentant les détentions! Bientôt ce seront des enfants qu’il placera à nouveau dans des centres fermés… et qui seront eux aussi victimes de maltraitances!

    Le CRACPE sera présent comme chaque semaine ce samedi autour du centre fermé de Vottem dès 16h et appelle à un large rassemblement pour dénoncer l’inacceptable!

    • 26 mars: manifestation contre le centre fermé de Vottem
  • Manifestation contre le centre fermé de Vottem: Libérez nos camarades!

    vottem_r_julie10“Vottem, 17 ans déjà, je ne l’accepte toujours pas”

    La manifestation contre le centre fermé de Vottem est devenu une triste tradition à Liège. Hier encore, quelque 500 personnes se sont réunies pour dénoncer cette prison où l’on enferme pour avoir fui la misère, la guerre, l’exploitation ou la dictature.

    «C’est un succès car il est essentiel que des gens manifestent leur solidarité dans un contexte rendu difficile par la progression des mouvements d’extrême-droite, lesquels sont soutenus par certains propos du secrétaire d’État Theo Francken, lequel n’hésite pas à amalgamer les étrangers et les criminels ou à associer les migrants et les terroristes», a déclaré France Arets, porte-parole du CRAPCPE (collectif de résistance aux centres pour étrangers), à l’initiative du rassemblement.

    Le PSL et les Étudiants de Gauche Actifs étaient présents avec une délégation dynamique qui a défilé aux cris de “C’est pas les sans-papiers qu’il faut virer, c’est le capitalisme qu’il faut éliminer!” ou encore “Y’en a assez, assez, assez de cette société, qui vire les sans-papiers et applique l’austérité!”

    Comme le disait le tract que nous avions produit pour mobiliser vers cet événement, les moyens ne manquent pas pour accueillir dignement les réfugiés et assurer un bon avenir à tous, migrant ou pas. Jamais nous n’avons produit autant de richesses qu’aujourd’hui, jamais nous n’avons disposé d’autant de possibilités technologiques. Mais le fruit de ce travail est accaparé par l’élite capitaliste. Le récent scandale des “Panama papers” a une fois de plus illustré l’absurdité de ce système où, selon Oxfam, 62 personnes à peine à travers le monde possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’Humanité. L’avenir de chacun peut être garanti, mais pour s’acquitter de cette tâche, nous ne pouvons en aucun cas faire confiance à des gouvernements qui, tout en offrant de généreux cadeaux au patronat (exonérations fiscales, privatisations, etc.) attaquent d’une main les conditions de vie et de travail de la population en pointant de l’autre les réfugiés et leur prétendu coût pour la société comme boucs émissaires.

    Continuons la lutte pour balancer le capitalisme dans les poubelles de l’histoire!

    Photos: René Andersen et Julie N. (Liège)

    Manifestation contre le centre fermé de Vottem 2016

  • Manifestation "Vottem, camp de la honte. 17 ans, je ne l’accepte toujours pas!"

    vottem_2016C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !

    Samedi 16 avril 2016,  14h, Espace Tivoli, Place Saint Lambert 

    Marche jusqu’au  centre fermé pour étrangers de Vottem (à l’appel du CRACPE)

    Ce samedi 16 avril se tiendra la manifestation contre le centre fermé pour étrangers de Vottem, comme chaque année depuis maintenant 17 ans. Les centres fermés sont des prisons qui cachent leur nom. Ils exercent une violence quotidienne à l’égard des personnes qui y sont détenues pour le seul crime d’avoir voulu fuir la misère, la guerre ou la dictature dans leur pays d’origine. La détention vise à casser la volonté de résistance pour préparer l’expulsion du pays. Cette violence atteint son paroxysme au moment de l’expulsion lorsque la personne est emmenée à l’avion: menottes, corps sanglé et entravé, coups, insultes,…

    Tract des Étudiants de Gauche Actifs // Tract en version PDF

    Dans le contexte de crise des réfugiés qui se développe en Europe depuis 2015, les centres fermés restent une expression frappante de l’approche anti-migratoire adoptée par les gouvernements successifs depuis plus de 20 ans, transformant lentement mais sûrement l’Europe en une véritable forteresse.

    Les moyens ne manquent pourtant pas pour accueillir dignement les réfugiés et d’assurer un bon avenir à tous, migrant ou pas. Jamais nous n’avons produit autant de richesses qu’aujourd’hui, jamais nous n’avons disposé d’autant de possibilités technologiques. Mais le fruit de ce travail est accaparé par l’élite capitaliste. Le récent scandale des “Panama papers” a une fois de plus illustré l’absurdité de ce système où, selon Oxfam, 62 personnes à peine à travers le monde possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’Humanité. L’avenir de chacun peut être garanti, mais pour s’acquitter de cette tâche, nous ne pouvons en aucun cas faire confiance à des gouvernements qui, tout en offrant de généreux cadeaux au patronat (exonérations fiscales, privatisations, etc.) attaquent d’une main les conditions de vie et de travail de la population en pointant de l’autre les réfugiés et leur prétendu coût pour la société comme boucs émissaires.

    Non à l’impérialisme !

    vottem_2016_cracpeLa politique étrangère des gouvernements européens et plus largement des puissances impérialistes n’est de plus étrangère ni au développement du terrorisme, ni à celui des conflits régionaux qui poussent les populations locales à fuir leur pays. Depuis 2001, les 15 années de “guerre contre le terrorisme” on conduit à une situation explosive et cauchemardesque au Moyen Orient : plus d’un million de personnes y ont perdu la vie, les structures sociales ont été balayées par les bombes. Le monde est-il devenu plus sûr suite à ce désastre? Les seules à avoir bénéficié de ces aventures guerrières sont les multinationales pétrolières ou encore de l’armement.

    Outre les interventions directes, le soutien de circonstance des pays occidentaux à des alliés ultra-réactionnaires (qu’il s’agisse des précurseurs des talibans, d’Al-Qaïda dans les années ’80 ou de ceux de Daesh plus récemment, ou encore de régimes alliés des puissances occidentales comme l’Arabie Saoudite) a largement favorisé le développement de monstres de Frankenstein qui oppriment les populations des régions qu’ils contrôlent, sèment la terreur et finissent par mordre la main qui les a nourris.

    Les réfugiés sont-ils responsables des guerres en Syrie, en Irak ou en Somalie ? Personne ne part comme ça pour son plaisir. Le problème n’est pas que des gens veulent venir en Europe pour profiter. C’est au contraire un problème collectif pour ceux qui veulent échapper à la guerre, à la misère, etc. Et le gouvernement belge y contribue en participant à la guerre en Libye, en Irak, en Afghanistan et demain en Syrie.

    Nous devons lutter contre les politiques impérialistes de nos gouvernements et contre les causes qui poussent tant de millions de personens à fuir ou à se tourner par désespoir vers des alternatives aussi monstrueuses que l’Etat Islamique et d’autres forces réactionnaires. Une première occasion se présentera le 24 avril à Bruxelles lors de la manifestation contre la guerre et l’achat d’avions de chasse (voir au verso).

    Non au racisme !

    Les attaques terroristes ont créé un climat d’angoisse bien compréhensible dans la population. Les politiques vont, comme au lendemain des attentats de Paris, essayer de surfer sur ce climat pour imposer des mesures sécuritaires et répressives notamment en direction des migrants et des demandeurs d’asile qui bien souvent fuient précisément le type d’horreurs que nous avons connues à Bruxelles. Tout comme la présence de militaires en rue n’a pas empêché ces attentats d’avoir lieu, la fermeture des frontières ou toute autre forme de durcissement de la politique envers les migrants ne feront pas progresser notre sécurité d’un millimètre.

    Les racines du terrorisme se trouvent dans la politique étrangère et dans la politique antisociale de nos gouvernements. Ce sont ces politiques et les intérêts qu’elles servent (ceux des grandes entreprises) qu’il faut combattre, pas les droits des immigrés qui sont souvent les 1ères victimes du terrorisme. La meilleure manière d’isoler les terroristes et de combattre les conditions qui leurs permettent de disposer d’un soutien, c’est de lutter ensemble pour de meilleures conditions de vie pour tous. Parler de sécurité tout en appliquant une politique d’austérité qui transforme notre pays en cimetière social, c’est de la poudre aux yeux!

    Les réfugiés d’aujourd’hui sont les sans-papiers de demain

    Environ 40% des réfugiés se verront refuser leur droit à l’asile. Que feront-ils ? Ils deviendront sans-papiers. Et pour les sans-papiers, il n’y a que l’exploitation, une exploitation qui, de plus, instaure une pression à la baisse sur les conditions de travail de chacun. C’est pourquoi nous soutenons la revendication de la régularisation des sans-papiers.

    Une autre société est nécessaire !

    Mais, fondamentalement, aucun de ces problèmes ne pourra être résolu sans sortir de la logique d’exploitation et de discrimination du capitalisme. Luttons pour une société où l’économie sera enfin au service de la population et non des actionnaires !

    => Événement Facebook

    [divider]

    • Samedi 16/04 :: Liège. Manifestation contre le centre fermé de Vottem. 14h, Espace Tivoli place Saint Lambert
    • Dimanche 24/04 :: Bruxelles. Manifestation anti-guerre “Pas d’avions de chasse” contre l’achat de nouveaux chasseurs par l’armée belge. 14h, Gare de Bruxelles-Central. (plus d’infos)
    • Du 1er au 6 juillet :: Genk. Camp d’été des Étudiants de Gauche Actifs (plus d’infos)

    [divider]

    Rejoins les Étudiants de Gauche Actifs !

    Le capitalisme – confronté à une crise économique, sociale, écologique et migratoire – n’a aucune réponse à nous apporter. Il n’engendre que guerre et misère. Une autre société est donc nécessaire, mais c’est plus facile à dire qu’à faire ! Se baser sur le sentiment d’indignation et de frustration n’est pas suffisant. Pour changer la société, nous devons la comprendre et l’analyser. Pour cela, nous nous basons sur le marxisme. Ce n’est pas un dogme rigide, mais une méthode d’analyse flexible dans le but de changer le monde.

    Il faut aussi tirer les leçons du passé pour mieux renforcer les luttes d’aujourd’hui. Le combat contre l’exploitation capitaliste a déjà une riche histoire en matière de programme, de stratégie et de tactiques nécessaires pour aller vers une société débarrassée de la guerre, des atteintes graves à l’environnement, de la misère et de l’oppression.

    Étudiants de Gauche Actifs (ALS,Actief Linkse Studenten en Flandre) est l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de l’économie parla collectivité. Nous voulons une société orientée vers les besoins de la majorité de la population plutôt que vers les profits des super-riches. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.

    Rejoins-nous et construisons ensemble cette société !

  • Centre fermé de Vottem: 16 ans après, la solidarité entre travailleurs belges et migrants est toujours de mise

    16716881660_cd9d97bc37_zA nouveau plus de 500 personnes dans les rues de Liège ce dimanche 22 mars, à l’initiative du CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour les Etrangers), afin de dénoncer l’inhumain et exiger la fermeture des Centres Fermés en Belgique.

    Cathy (Liège)

    La Place Tivoli, au centre de Liège, s’est peu à peu remplie aux alentours de 14h afin d’entamer la longue marche vers le centre fermé de Vottem qui a ouvert ses portes depuis 16 ans déjà.

    Le CRACPE, à l’initiative de la manifestation depuis 17 ans maintenant, a été rejoint par de nombreuses organisations telles que la LCR, la JOC, le Collectif Krasnyi, « La voix des sans-papiers de Liège », « le Front d’action des migrants », la FGTB, Comac et PTB, les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte, mais également de nombreux manifestants non affiliés à une organisation.

    Il faut dire que la colère se renforce encore sous les mesures prises par ce nouveau gouvernement de droite dure, et principalement Monsieur Francken, à l’encontre des migrants, dont le parcours ressemble déjà à un champ de mines :

    • Nouvelle redevance dont les migrants doivent s’acquitter pour la bonne recevabilité de leur demande
    • Augmentation des expulsions avec un but de 1000 expulsions par an et au moins un vol collectif par charter par mois
    • 100 places supplémentaires dans les centres fermés
    • Création de pavillons pour les familles au Centre Fermé 127 bis, alors que les enfants ne pouvaient plus être détenus depuis 2009 et que la Belgique a déjà été condamnée trois fois par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour détention de mineurs

    Nous, PSL et EGA, revendiquons la régularisation des sans-papiers et la fermeture immédiate des prisons pour demandeurs d’asile.

    Les sans-papiers sont également des travailleurs et c’est par l’unité entre travailleurs que l’on peut améliorer la situation des sans-papiers et des travailleurs légaux. En effet, nous savons tous que le patronat se sert de l’absence de statut des sans-papiers pour peser à la baisse sur les conditions des travailleurs légaux : nos intérêts sont communs !

    Nous soutenons également avec force que la victoire ne pourra se réaliser qu’en soutenant massivement les luttes contre l’oppression capitaliste dans tous les pays, afin de prendre le mal à la racine.

    • C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, non à leurs victimes !
    • Pas de racisme, de l’emploi pour tous !
    • Ce ne sont pas les immigrés qu’il faut virer, c’est le capitalisme qu’il faut éliminer !
  • Contre l'oubli et le fatalisme: manifestation contre le centre fermé de Vottem

    16696967237_a6339f0f0b_z

    Ils étaient à nouveau plusieurs centaines de manifestants dans les rues de Liège ce dimanche 22 mars, à l’initiative du CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour les Etrangers) afin de dénoncer l’inhumain et exiger la fermeture des Centres Fermés en Belgique.

    La Place Tivoli, au centre de Liège, s’est peu à peu remplie aux alentours de 14h afin d’entamer la longue marche vers le centre fermé de Vottem qui a ouvert ses portes depuis 16 ans déjà. Le CRACPE, à l’initiative de la manifestation depuis 17 ans maintenant, a été rejoint par de nombreuses organisations telles que les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte, « La voix des sans-papiers de Liège », « le Front d’action des migrants », la FGTB, la JOC, Comac et le PTB, la LCR, mais également de nombreux indépendants.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop