Tag: Vadim Kuramshin

  • Kazakhstan : Les militants Georgie Epshtien et Arman Ozhaubayev arrêtés

    Protestons contre la répression de ce régime despotique !

    Deux militants marxistes, Georgie Epshtien et Arman Ozhaubayev, ont été arrêtés ce matin à Alma-Ata par la police, alors qu’ils se rendaient chez un imprimeur rechercher les exemplaires d’une nouvelle édition de leur journal politique. Actuellement, ils sont sous le coup d’une ”arrestation administrative” pour deux semaines, accompagnée d’une sérieuse amende. Les autorités les menaces également d’être jugés pour "incitation à la discorde sociale”, ce qui entraînerait des peines bien plus lourdes s’ils étaient condamnés et jugés ”coupables”.

    Le régime dictatorial du président Nazerbayev est déterminé à poursuivre et accroître la répression contre ses opposants. La semaine dernière encore, Vadim Kuramshin, un avocat spécialiste des drotis de l’Homme et fameux militant de la cause des droits des prisonniers a été emprisonné pour 12 ans. Il est également membre du Socialist Movement Kazakhstan, organisation large à l’intéroeir de laquelle travaillent nos camarades de la section kazakh du Comité pour une Internationale Ouvrière.

    PROTESTEZ CONTRE CES ARRESTATIONS

    Veuillez envoyer rapidement des mails de protestations à l’ambassade du Kazakhstan en Belgique à : bolat.temirbayev@gmail.com ainsi qu’au ministère des affaires étrangères kazakhes via l’adresse : mid@mid.kz


    Action de protestation devant l’ambassade du Kazakhstan en Belgique

    Lundi prochain, le PSL organise une action de protestation face à l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles, aux côtés du député européen Paul Murphy, dans le cadre des commémorations consacrées au massacre de dizaines de travailleurs du secteur pétrolier dans la ville Zhanaozen sous les balles de la police il y a un an. Le régime a tout fait pour garder ce massacre le plus secret possible et a en même temps augmenté la répression. Il y a quelques semaines encore, tous les partis et organes de presse d’opposition ont été interdits. Venez protester avec nous ce lundi de 12h30 à 13h30 à l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles ! Des actions similaires sont également organisées dans de nombreux pays.

  • Kazakhstan : Vadim Kuramshin est entré en grève de la faim !

    Vadim Kuramshin, un avocat des droits de l’homme au Kazakhstan, a été arrêté dans le cadre de la vague de répression qui frappe le pays, au moment où il dénonçait la corruption du bureau du Procureur général. Cette affaire a été plusieurs fois suspendue, indubitablement pour permettre au juge et au procureur de mettre au point ce procès truqué. Au bout d’un moment, le procès s’est poursuivi sans jury, car il devenait trop clair que les charges retenues contre lui ne tiennent pas la route. Vadim devrait être relâché immédiatement et toutes charges contre lui abandonnées.

    Lettre de protestation de la Campagne Kazakhstan à envoyer aux autorités kazakhes

    Aux autorités du Kazakhstan

    Au Juge Samat Tulesbai, qui preside le procès de Vadim Kuramshin dans l’oblast de Zhambylskaya

    Au Chef de la Cour Pénale de l’oblast de Zhambylskaya

    Au Chef de la Cour Pénale Mr. Obydov

    Nous avons appris que Vadim Kuramshin, le militant des droits de l’Homme et avocat des droits des prisonniers, faussement accusé de corruption dans l’oblast de Zhambylskaya au Kazakhstan, a entamé une grève de la faim. Il s’agit d’une tentative désespérée et courageuse d’obtenir que justice soit faite et d’insister sur ses droits démocratiques de base, après déjà 6 mois d’emprisonnement. Nous exigeons que le tribunal soit immédiatement re-convoqué avec son jury afin d’en finir avec ce procès.

    Nous exigeons la libération immédiate de Vadim Kuramshin et l’abandon de toutes les charges retenues contre lui.

    Nous demandons que ceux qui ont tenté de le condamner à des années de prison sur base de fausses preuves et d’accusations forgées soient eux-mêmes tenus pour responsables de leurs actions.

    Tenez-nous informés des progrès faits dans le sens de ces revendications.

    Des partisans de la Campagne Kazakhstan se trouvent dans cinquante pays des cinq continents habités. La campagne fera encore plus de bruit internationalement si ces revendications ne sont pas immédiatement obtenues. Elle continuera à militer contre tout gouvernement qui entamerait des négociations ou des relations économiques ou politiques quelles qu’elles soient avec le régime du Kazakhstan, jusqu’à ce que la réelle démocratie soit établie dans ce pays.

    En protestation,

    Mick Whale, Secrétaire assistant, Campaign Kazakhstan, 07894 027 754

    SVP utilisez les emails et numéros de téléphone suivants ainsi que l’email de l’ambassade du Kazakhstan dans votre pays :

    Chef du tribunal régional : +7 7262 451219 hc-1@h.sud.kz

    Cour Pénale Régionale Spéciale +7 7262 43-12-04 hc-16@h.sud.kz

    SVP, envoyez une copie à: kazakhstansolidarity@gmail.com et campaignkazakhstan@gmail.com

    Signez la pétition en ligne pour la libération de Vadim !

  • Kazakhstan : Solidarité contre la dictature !

    Interview du dirigeant syndical Esenbek Ukteshbaev

    En, décembre dernier, les forces de l’ordre ont tiré sur une manifestation d’opposition, faisant des dizaines de morts. La répression a été terrible, les arrestations ont été nombreuses et les accusés ont témoigné dans leur procès de l’usage de la torture et du viol. Le 5 juin, Takhir Mukhamedzyanov, dirigeant du Mouvement Socialiste du Kazakhstan (au sein duquel milite notre section kazakhe) et du syndicat indépendant Zhanartu, a été retrouvé mort dans son appartement. Nous avons discuté avec Esenbek Ukteshbaev, dirigeant de Zhanartu actuellement en exil.

    Interview par Tiphaine, Gauche Révolutionnaire (CIO-France)

    Quelle est la situation au Kazakhstan depuis le massacre du 16 décembre?

    La répression a été terrible, ils ont arrête beaucoup de gens et en premier les blesses. Pendant le procès qui a suivi, les accuses ont témoigné de la torture dans les prisons. Ils ont utilise des méthodes fascistes comme de tabasser les prisonniers a coup de barres de fer et de violer les militantes.

    Ils pouvaient trouver des gens pour témoigner contre des innocents, qui pouvaient être arrêtés et attaqués, comme dans le cas de Vadim Kuramshin. Mais aller ouvertement vers un meurtre de masse, personne ne s’y attendait. Au départ, tout le monde était choqué. Après un moment, les gens ont analysé ce qui s’était passé. Le mécontentement a commencé à faire surface.

    On a réussi à dépasser le blocage médiatique. Nos camarades ont travaillé à assurer que les informations sortent de la région. La plupart de la population n’a pas d’ordinateur mais il n’y avait pas d’autre moyen d’avoir des informations. La plupart ont été informés par internet. Dans les principales villes, ceux qui avaient accès à internet ont commencé à discuter entre eux et commencé les manifestations de « dissident », ils ont commencé à organiser des manifestations illégales chaque dernier samedi du mois. Ils ont choisi l’endroit de la manifestation et demandent la permission de manifester, ne l’obtiennent pas, ils manifestent quand même et se font arrêter. Les organisateurs sont arrêtés et emprisonnés pour 15 jours, les orateurs ont des amendes. Des gens qui n’avaient jamais manifesté avant ou participé à un mouvement se rassemblent, se rencontrent dans les manifs. Le régime les fiche, cherche où ils travaillent, où étudient leurs enfants, etc. Malgré cela, la colère monte.

    A cause du contrôle du régime sur les médias de masse, dont la télévision, une bonne partie de la population n’a que les infos du régime. Depuis des années, les gens sont transformés en zombies par les médias de masse. Ils font croire aux gens que les personnes qui parlent dans les meetings de masse font partie de la CIA pour que les gens aient peur d’aller aux meetings, mais les gens n’ont plus peur maintenant. Les choses vont mal au Kazakhstan, mais on leur dit « soyez patients, nous construisons l’avenir, nous avons besoin d’une période jusque 2030 et ensuite tout ira bien ».

    Est-ce que cela se traduit par l’organisation de plus de travailleurs dans les organisations indépendantes, Zhanartu et le Mouvement Socialiste Kazakhstan ?

    Il y a des exemples, comme ce qui se passe à Kazakhmys, où une grève de mineurs a obtenu le doublement de leurs salaires en avril. Toute l’organisation syndicale était dans l’organisation officielle qui défend le régime, et maintenant les travailleurs ont dit qu’ils voulaient rejoindre Zhanartu mais il y a un problème administratif pour rejoindre. Même dans le Sud du Kazakhstan, des gens voient notre site internet et nous contactent pour rejoindre et s’organiser au travail, en particulier des travailleurs qui construisent une autoroute internationale à travers le Kazakhstan, de l’Europe à la Chine. Les travailleurs de deux régions du Sud du Kazakhstan, à Taraz et Zhambilsk, ont exprimé le désir de faire partie de notre syndicat. Mais c’est surtout dans l’Ouest du Kazakhstan, après cet événement dramatique, que les gens ne ressentaient plus aucune peur.

    Nous espérons voir beaucoup de manifestations dans l’Ouest. Tout le monde se prépare attaquer le régime sur des supports comme facebook, tweeter, les sites internet des journaux, même dans les commentaires sur les sites des journaux officiels. Ils l’ont surnommé le président « Nursultan Krawawe », le Sanglant.

    Il y a une crise au sein du régime ?

    Il y a une crise politique en effet.

    Au sommet de l’appareil du pouvoir se trouvent plusieurs groupes qui se sont enrichis et ont affermi leurs positions, placé leurs clans dans des positions puissantes. Une guerre silencieuse se développe entre eux, sans qu’ils ne la montre au grand jour. Chacun essaie de mettre ses propres hommes aux positions clé de l’appareil dirigeant. Certains imaginent comment effectuer un changement de pouvoir, prendre le pouvoir à la place du régime actuel. A notre avis, un coup de palais n’est toutefois pas probable. Si un groupe parvient au pouvoir de cette façon, nous ne pensons pas qu’il durerait longtemps.

    Nazarbaev a des liens avec des Etats puissants, des multinationales. En particulier des intérêts économiques dans le gaz et le pétrole. Ces Etats ferment les yeux et soutiennent le régime, ce qui lui permet de se maintenir au pouvoir. Mais chaque jour, le régime devient plus faible. Si un autre groupe essaie de prendre le pouvoir, ce serait un signe à la population qu’il y a une faille et il y aurait un soulèvement. En ce moment, les gens regardent vers le haut du régime et voient tous ces lien avec les puissances mondiales, ils pensent qu’attaquer le régime provoquerait uen réaction des ces puissances. Il y a par exemple un accord des états de l’ex-URSS, un genre d’accord de sécurité. S’il y a un mouvement populaire dans un pays, les autres lui viennent en aide.

    Les gens veulent-ils renverser le régime ou est-ce qu’ils en sont plutôt à se défende, obtenir des acquis etc ?

    Dans les manifestations, tout le monde dit que Nazarbaev devrait partir, qu’il est un voleur et un menteur.

    Dans cette situation, que proposent le Mouvement Socialiste Kazakhstan et Résistance Socialiste (la section du CIO dans le pays) ?

    Notre principale tâche est de renforcer le mouvement et d’amener plus de gens à nous soutenir. Nos rangs augmentent, selon différentes sources. Les oligarques ne restent pas les bras croisés, ils préparent des choses. Ils utilisent de l’argent pour acheter des groupes, des nationaux-patriotes qui font tout ce que le pouvoir leur demande et sont utilisés comme provocateurs. La situation est compliquée avec des conditions dignes de la guerre, des attaques violentes du régime, ces groupes de provocateurs, les services secrets,…

    Des provocateurs sont utilisés pour mettre en avant la question de la langue kazakhe, pour abolir l’usage du russe. Il s’agit d’une campagne délibérée destinée à diviser la classe ouvrière. Le Mouvement Socialiste du Kazakhstan répond toujours à ces provocations et les condamne, nous expliquons qu’elles sont utilisées pour nous diviser et que nous ne le tolèrerons pas.

    Nous mettons en avant le besoin d’unifier tous les groupes qui militent ou s’opposent au régime. Nous essayons d’expliquer le capitalisme est mauvais en lui-même, pour tout le monde, c’est une route qui ne va nulle part. La seule issue pour répondre aux besoins de tous est d’établir le socialisme.

    Nous avons réussi à sauver des usines qui avaient été privatisées après la chute de l’URSS. Après 20 ans, les travailleurs pouvaient comprendre la différence. Il y a 20 ans, il y avait beaucoup de propagande sur comment le capitalisme allait changer la vie des gens. On ne pouvait pas dire que c’était le socialisme à cette époque et il y avait beaucoup d’insuffisances, le culte de la personnalité, etc. Mais il y avait des réussites sociales : l’éducation gratuite, même dans le supérieur, des équipements gratuits pour tous, la santé gratuite, les vacances gratuites organisées par les entreprises, les cantines gratuites dans les entreprises, etc. Dans les entreprises il y avait une liste d’attente pour obtenir un logement gratuit.

    Quand les propriétaires du privé sont arrivés, tout cela a disparu. Ils ont commencé à attaquer les droits des travailleurs, à supprimer des emplois, à augmenter la charge de travail, à diminuer les salaires. Les gens ont vu la différence d’eux-mêmes sans qu’on ait à le démontrer. Les travailleurs mettent en avant la renationalisation avant même de demander une augmentation de salaire.

    Comment poursuivre la lutte?

    Nous travaillons dans des conditions très difficiles. Il est difficile de s’opposer au régime, aux oligarques. En particulier nous manquons de finances pour coordonner le mouvement et de voyager d’un endroit à l’autre. Nous avons vraiment besoin de mobiliser plus pour parvenir à nos fins. Nous avons besoin de groupes mobiles qui vont de lieu de travail en lieu de travail, pour faire du travail d’agitation. Nous avons besoin de développer nos propres moyens de communication dont le journal, qui n’est pas suffisant pour l’instant. Il est difficile de le produire, nous avons besoin de fonds. Le matériel imprimé est important, parce que tout le monde n’a pas accès à un ordinateur.

    C’est une guerre et nous devons maintenir nos forces et les renforcer pour continuer à combattre. Je suis convaincu que quoi qu’il arrive, la classe ouvrière va venir au pouvoir. Nous devons apprendre des erreurs passées et ne pas autoriser la venue au pouvoir de personnes qui l’utilisent pour leurs intérêts personnels. Nous voyons la différence entre ceux qui sont impliqués dans le mouvement parce qu’ils sont convaincus et dévoués et ceux qui sont là pour obtenir un peu de prestige, et sont là seulement temporairement.

    Il est très important de construire ces groupes mobiles, pour ouvrir les yeux aux gens, pour construire des groupes d’initiative partout, pour qu’ils s’organisent eux-mêmes dans leur propre endroit et leur expliquer le rôle qu’ils doivent jouer et d’unir et de consolider les individus et les groupes ensemble, de les convaincre que ce n’est que par ce moyen qu’ils peuvent parvenir à leurs fins. Nous devons aussi les convaincre de ne pas être isolés, qu’il ne s’agit pas que de notre pays mais que nous devons établir des liens avec le mouvement ouvrier dans d’autres pays et devenir impliqués activement dans les campagnes de solidarité.

    Je pense que beaucoup de gens viennent à cette conclusion, comme les travailleurs du pétrole, qu’il ne s’agit pas que de lutter dans notre pays mais que c’est une question internationale. Nous pouvons même dire que c’est grâce à la campagne internationale et l’activité dans plusieurs pays que nous avons pu éviter une répétition de ce qui s’est passé avec les travailleurs du pétrole. Ils doivent reconnaitre la force du mouvement et doivent trouver un moyen de résoudre la situation en développant leurs propres contacts internationaux. Cela doit être une coopération mutuelle. Merci encore à cette campagne internationale de solidarité, je suis convaincu que sans cette campagne le nombre de morts aurait été encore pire. La campagne a sauvé des vies humaines.

  • Kazakhstan : Le juge récuse les jurés du procès de Vadim Kuramshin

    APPEL URGENT À LA SOLIDARITÉ

    Il faut mettre fin à cette parodie de procès contre cet avocat des droits de l’homme, et abandonner toutes les charges qui pèsent contre lui !

    Par des correspondants de Campaignkazakhstan.org

    Le procès de Vadim Kuramshin a repris ce 28 mai 2012. Jusqu’à présent, c’était l’une des rares exceptions judiciaires du Kazakhstan où des jurés devaient se prononcer. Mais cette semaine, à l’ouverture du procès, et sans donner la moindre justification valable, le juge Samat Tulesbai a décidé de poursuivre le procès sans jury. De toute évidence, cela est dû au fait que trop de preuves sapent l’accusation et confirment l’innocence de Vadim Kuramshin.

    Ce n’est toutefois qu’une nouvelle violation de la procédure dans ce procès. Le juge avait notamment refusé à la presse le droit d’utiliser du matériel d’enregistrement au tribunal et avait aussi empêché l’avocat de Vadim de faire un enregistrement audio du procès. Selon la procédure, la demande de l’avocat devrait être examinée indépendamment et en l’absence du juge. Mais le juge Tulesbai a tout simplement déclaré que la demande était rejetée. La décision du juge a été formellement appuyée par le Juge Suprême de la Cour régionale, qui avait tout simplement déclaré ne rien voir de contraire à la loi.

    D’autres infractions ont suivi par la suite. Ainsi, il est apparu que le procureur est également le Chef du bureau du Procureur Régional. Il est à noter que l’affaire contre Vadim Kuramshin a été ouverte quand il tentait de révéler un cas de corruption sérieuse concernant le bureau du Procureur Régional…. Mais lorsque l’avocat de Vadim a demandé le remplacement du procureur par un représentant du bureau du Procureur Municipal, cela aussi lui a été refusé.

    L’affaire a été plusieurs fois suspendue, indubitablement pour permettre au juge et au procureur de mettre au point ce procès truqué. Vadim devrait être relâché immédiatement et toutes charges contre lui abandonnées. Il devrait y avoir une enquête ouverte et indépendante sur la corruption du Bureau du Procureur Régional.

    Nous exigeons la fin de ce procès grotesque et l’abandon de toutes les accusations portées contre Vadim Kuramshin !

    Signez la pétition pour la libération de Vadim!

    Envoyez des emails de protestation à hc-1@h.sud.kz et des copies à Kazakhstansolidarity@gmail.com ainsi qu’à info@socialisme.be.

  • Kazakhstan : La dictature continue ses persécutions contre l’opposition.

    Depuis son indépendance il y a 20 ans, le Kazakhstan est dirigé par un dictateur, Nourzoultan Nazerbaiev (qui par ailleurs était déjà au pouvoir dans la région avant la chute du stalinisme). Les conditions de vie de la majorité de la population sont exécrables, alors que l’entourage du régime et la bureaucratie vivent dans l’opulence la plus folle. Dans un contexte de crise économique mondiale et de révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l’opposition bénéficie d’un soutien grandissant parmi les masses.

    Il y a maintenant 8 mois, les travailleurs du pétrole et du gaz dans l’ouest du pays se sont mis en grève après la non-reconnaissance du résultat de leurs élections syndicales. Cette lutte des travailleurs a pu compter sur beaucoup de soutien de la part des habitants de la région. Malgré son contrôle total des médias et ses impressionnantes forces de répression, le régime a pris peur. Le 16 décembre, à Zanahozen, les policiers reçurent l’ordre de tirer à bout portant sur les travailleurs qui manifestaient.

    Le 30 janvier, dans la ville de Taraz, à la frontière commune avec le Kirghizistan, un juge d’un tribunal local a refusé de mettre fin à l’arrestation de Vadim Kuramshin. Celui-ci est accusé de faits d’extorsions d’argent. Vadim restera en prison jusqu’à la fin de l’enquête, ce qui va prendre quelques mois.

    Vadim a été arrêté dans la ville où se trouvent les bureaux des procureurs régionaux. Il est accusé d’avoir extorqué une somme considérable d’argent à l’un des procureurs, accusation absurde déposée malgré des accusations similaires à l’encontre du procureur lui-même. Celui-ci avait été filmé alors qu’il réclamait de gros pots-de-vin à des commerçants en échange de la récupération de leurs biens illégalement saisis.

    Vadim est connu dans son pays comme un ardent défenseur des droits des prisonniers et des droits de l’homme. Un groupe de commerçants lui avait demandé de les aider à démontrer la corruption de la bureaucratie régionale et de la police. En tant que représentant du groupe, Vadim a rencontré le procureur, il lui a signalé que si les pots-de-vin n’étaient pas remboursés aux commerçants, ils porteraient alors officiellement plainte contre lui. Cette histoire a été utilisée par la police pour arrêter l’activiste, à la grande joie des autorités qui cherchaient depuis longtemps déjà une occasion de le faire taire.

    L’appel suivant à la solidarité s’adresse à tous les groupes de défense des droits de l’homme, aux syndicalistes et à tous les autres. Nous vous encourageons à protester dans les termes les plus durs possible contre l’emprisonnement de Vadim et pour l’abandon immédiat des charges retenues contre lui.

    Ce n’est en aucun cas une coïncidence si l’arrestation de Vadim survient dans le contexte actuel, celui d’une gigantesque campagne de terreur du régime afin d’emprisonner les figures de proue de l’opposition du pays. Ce type d’arrestation fait suite au massacre des travailleurs du pétrole à Zanahozen, dans l’est du pays, où on déplore au moins 70 morts et 500 blessés.

    S’il vous plait, veuillez envoyer rapidement des mails de protestations à l’ambassade du Kazakhstan en Belgique à : bolat.temirbayev@gmail.com ainsi qu’au ministère des affaires étrangères kazakhes via l’adresse : mid@mid.kz

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