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Tag: Service public
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L’austérité étrangle aussi nos bibliothèques

Photo : Wikipédia Il y a peu, un article du Soir titrait : ‘‘Le futur gouvernement a-t-il déjà oublié de financer les bibliothèques ?’’ (10/08) en prenant base sur le bilan 2018 du Conseil des bibliothèques publiques et en s’alarmant du fait que le mot ‘‘Bibliothèque’’ n’apparaisse nulle part dans les négociations gouvernementales. Et de fait, l’accord gouvernemental PS-MR-Ecolo pour la FWB ne fait qu’une seule mention significative de la lecture publique : ‘‘tendre progressivement vers le plein financement des décrets existants (…)’’. Que cela signifie-t-il ?
Par un bibliothécaire
Avant toute chose, il convient de tordre le cou à quelques idées reçues et de préciser que si le secteur ne se porte pas bien aujourd’hui, ce n’est certainement pas à cause d’un prétendu désintérêt du public pour la lecture et les bibliothèques.
Concrètement, une bibliothèque en 2019 fourni bien plus de services que la simple mise à disposition de livres. Il s’agit aussi d’un lieu d’animation avec des activités et des stages. D’un lieu social avec la possibilité de se poser, de faire la causette, d’attendre ses parents après l’école,… D’un lieu de travail où étudier au calme, où utiliser un ordinateur et faire des recherches sur internet. D’un lieu de formation avec des conseils relatifs aux technologies de l’information et de la communication, de l’aide à la recherche d’emploi, des écrivains publics,… Et le tout gratuitement ou presque.
La plupart des indicateurs de fréquentation et d’usage sont d’ailleurs en hausse (avec toutefois des nuances). Le nombre d’usagers lecteurs est de 783.000, soit près de 20% de la population. Le nombre de prêts a augmenté de 4% en 10 ans, le nombre d’animations proposées de 57% et leur fréquentation de 42%. En 10 ans, le nombre d’heures de consultation d’internet en bibliothèque a plus que doublé (+131%), etc.(1)
Cela est le résultat d’un décret datant de 2009 qui a profondément transformé le secteur. Il s’agissait de sortir d’une politique de mise à disposition de documents pour s’orienter vers une politique de stimulation des pratiques de lectures, avec une diversification des pratiques professionnelles et la mise en place de plans de développements de la lecture garantissant l’octrois de subvention.
Mais si le travail des bibliothécaires s’est effectivement diversifié qualitativement, les subventions, elles, n’ont pas suivi. Le nombre d’équivalents temps plein stagne autour de 1300; les subventions de fonctionnement ont été réduites de 19% en 2015, une réduction linéaire de 1% par an des subventions traitement a été introduite, les reconnaissances ont été retardées et, lorsqu’elles sont accordées, elles sont souvent financées de manière partielle. Aujourd’hui, les 20 millions annuels de subventions accordées par la FWB ne couvrent que 30-40% des moyens à la disposition des bibliothèques publiques, dont 85% sont organisées par les communes.
Les économies au niveau communautaire se reportent ainsi sur des communes déjà étouffées par l’austérité. La charge de travail augmente, les moyens diminuent, et il est de plus en plus difficile de fournir à la population un service qui permette un réel accès à la culture pour tous, dans les meilleures conditions possibles.
Pour sortir de cette situation, les rustines et les formules vagues ne suffisent pas : il faut briser le carcan austéritaire à tous les niveaux de pouvoirs, et aller chercher l’argent là où il se trouve.
(1) La plupart des chiffres sont issus du bilan 2018 du Conseil des bibliothèques publiques. Disponible à l’adresse : http://www.bibliotheques.be/index.php?id=9283
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Le gouvernement wallon perd sa majorité… 12.000 manifestants envahissent Namur le même jour

Ce lundi 18 mars, le gouvernement wallon perdait sa majorité en raison d’une défection du MR vers les listes Destexhe. Ce même-jour, nous étions pas moins de 12.000 (9500 selon la police) à arpenter les rues de Namur pour dénoncer la politique de gouvernement MR-CDH et tout particulièrement la réforme APE (Aides à la Promotion de l’Emploi, des subventions publiques prévues pour soutenir l’emploi dans le secteur non marchand, les pouvoirs locaux et l’enseignement).
Cette réforme menace directement des milliers d’emplois et, à leur travers, des services aussi essentiels à la population que les crèches, les maisons de repos, les écoles, les centres et clubs sportifs, les hôpitaux, les bibliothèques, les communes et CPAS, les centres de jeunesse, les associations culturelles ou d’éducation permanente, les missions régionales pour l’emploi,… Diverses mobilisations syndicales avaient déjà témoigné de l’ampleur des inquiétudes et de la colère suscitées par cette réforme. Ce gouvernement est aujourd’hui en situation de faiblesse, il ne possède plus de majorité absolue : c’est d’autant plus nécessaire d’accentuer la pression !
On peut bien sûr porter un regard critique sur la complexité du dispositif qui a été dénoncée à de multiples reprises par les fédérations d’employeurs du non-marchand ou par la fédération des CPAS de Wallonie. On peut déplorer que les budgets insuffisants mettent en concurrence les associations et les pouvoirs locaux pour l’obtention des précieux points APE. On peut surtout rester sceptique devant un dispositif qui condamne un trop grand nombre de travailleurs à un emploi précaire lié à l’attribution périodique d’une subvention par une autorité de tutelle.
Il n’en reste pas moins que les travailleurs APE ce sont des travailleurs sociaux dans les CPAS, des puéricultrices dans les crèches, des animateurs dans les maisons de jeunes, les centres culturels ou sportifs, du personnel dans les écoles…en bref, ce sont des emplois qui comblent tous les jours des besoins sociaux essentiels. Mais il nous faut des investissements publics pour de bons services publics ainsi qu’un secteur associatif renforcé. Cet argent existe, il faut aller le chercher et permettre ainsi que les missions du secteur public et du non-marchand puissent être réellement délivrée, par un personnel disposant de bons emplois, avec des contrats de travail décent et non précaires.
Quelle alternative contre la droite ?
Dans le cortège, où se trouvait un grand nombre d’usagers aux côtés des travailleurs des divers services, on pouvait lire de nombreuses banderoles et une multitude de pancartes qui appelaient à se souvenir de cette attaque le 26 mai prochain à l’occasion des prochaines élections. La FGTB wallonne s’est prononcée depuis longtemps déjà en faveur d’une majorité progressiste PS-PTB-ECOLO au parlement wallon. Au lendemain des élections communales, la FGTB avait vivement fustigé les ‘‘alliances contre nature’’ PS-MR conclues bien vite au lendemain des élections, comme cela fut le cas à Verviers. La FGTB défend que la composition d’alliances PS-PTB-ECOLO est la seule manière d’opérer un virage à 180 degrés contre les politiques d’austérité de la droite.En mai prochain, nous pourrons voter en faveur d’un gouvernement de la ‘‘taxe des millionnaires’’, du moins si les syndicats réalisent que seul un appel de vote sans équivoque pour le PTB peut éviter une coalition de droite. En nous renvoyant de nouveau en direction du PS ou même d’ECOLO, beaucoup d’affiliés risquent de s’éloigner encore plus de leur syndicat. Il n’est du reste pas du tout exclu que ces partis préfèrent dépanner le MR au lieu de mettre sur pied un gouvernement de gauche qui pourrait reprendre les revendications syndicales pour en faire une réalité.
Mais le PTB est aussi placé devant de grandes responsabilités. La concentration de richesses sans précédent révèle les contradictions du système. Jamais auparavant l’humanité n’a eu une plus grande capacité à résoudre tous les problèmes cruciaux auxquels elle fait face. Jamais auparavant il n’a été aussi évident que cela n’était pas possible à cause du régime capitaliste de propriété privée des moyens de production, ce qui permet à une grande partie de la valeur produite de s’écouler vers l’élite capitaliste. Une réponse de gauche claire et sans équivoque en faveur d’une alternative socialiste à cette folie peut frapper les esprits dans la lutte sociale et au moment des élections. Il existe de nombreux exemples internationaux qui ont récemment montré qu’une alternative combative et ambitieuse contre l’austérité peut compter sur un soutien large et enthousiaste.
Le PTB doit saisir l’occasion de ces élections pour défendre une alternative politique claire, mais aussi pour préparer les travailleurs et leurs familles à la nécessaire lutte acharnée qui accompagnera le moindre pas en avant dans cette période de crise du capitalisme. Les élections seront à elles seules insuffisante pour garantir que nous irons chercher l’argent là où il se trouve pour satisfaire les besoins de tous, répondre au défi climatique et nous débarrasser du chaos capitaliste.
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30 & 31 mars. SOCIALISME 2019 : du ras-le-bol à la riposte !- Programme complet & informations pratiques
- 16h – 18h : Parmi les ateliers de discussion : “PTB : Tirer les leçons de Zelzate, Molenbeek et Charleroi pour un gouvernement de la taxe des millionnaires”
- 19h – 20h30. Meeting “Stoppons l’austérité ! Vers un gouvernement de la taxe des millionnaires ?” Avec Stéphane Delcros membre du bureau executif du PSL, Ruth Coppinger députée irlandaise – Solidarity & Bart Vandersteene, porte-parole du PSL
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Reportage-photos d’Emily
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Reportage-photos de Nico
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[PHOTOS] Manifestation contre la réforme APE du gouvernement wallon
Ce matin, des syndicalistes de la FGTB étaient venu des quatre coins de la Wallonie pour s’opposer à la réforme des emplois APE, une réforme qui menace des milliers d’emplois et de services à la population. Si ce projet venait à voir le jour, il représenterait le grand plan de licenciement dans le public et para-public / associatif depuis les suppressions de 3000 postes dans l’enseignement en 1995 !
Les APE se retrouvent partout dans le non-marchand en Wallonie, dans des services indispensables pour la collectivité.
6000 personnes se sont mobilisées aujourd’hui pour revendiquer le maintien des ces emplois, défendre la garantie d’emplois convenables, la revalorisation du non-marchand et, plus largement, la défense de nos services publics. Le 25 juin dernier, la CSC avait elle aussi appelé à manifester aux côtés de la FGTB, 10.000 personnes s’étaient alors réunies dans la rue. Une grève devrait encore toucher les fonctionnaires wallons à l’appel de la FGTB le 10 octobre prochain. Comme l’expliquait le secrétaire général de la FGTB wallonne Thierry Bodson en juin dernier : ‘‘Les points APE, cela concerne les emplois dans les crèches et les garderies communales, cela touche les gens. C’est important de l’évoquer avant les élections.’’[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/wr6hzwuiDxCmuWYf6]
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25 juin : manifestation en front commun à Namur

Ce 25 juin, la CSC et la FGTB manifesteront ensemble dans la capitale wallonne, en prélude à une mobilisation de plus grande ampleur prévue le 20 septembre prochain. Une première depuis plus de 15 ans. Les deux syndicats entendent dénoncer le gouvernement Borsus (MR-CDH) et plus particulièrement ‘‘La réforme des points APE, la politique de l’emploi et la diminution de la qualité et de la quantité des services à la population.’’
Par Simon (Liège)
Le dispositif d’Aide à la promotion de l’emploi (APE) est un dispositif d’aide à l’embauche mis en place par la Région wallonne en 2002 dans le but de soutenir la création d’emplois dans le secteur public, principalement dans les communes et CPAS ainsi que dans le non-marchand. Bien connu des travailleurs du secteur social, culturel ou sportif, ce dispositif permet à ce jour l’emploi de quelque 60.000 travailleurs en Wallonie répartis entre 4000 employeurs. Aujourd’hui, ces emplois sont mis sous pression par le gouvernement wallon MR-CDH.En avril, le ministre wallon de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet (MR), annonçait vouloir réclamer les sommes versées aux employeurs sur les exercices 2014 à 2016 dans le cadre des Aides à la promotion de l’emploi. Il s’agit d’une somme de 15 millions d’euros versés aux communes et ASBL.
On peut bien sûr porter un regard critique sur la complexité du dispositif qui a été dénoncée à de multiples reprises par les fédérations d’employeurs du non-marchand ou par la fédération des CPAS de Wallonie. On peut déplorer que les budgets insuffisants mettent en concurrence les associations et les pouvoirs locaux pour l’obtention des précieux points APE. On peut surtout rester sceptique devant un dispositif qui condamne un trop grand nombre de travailleurs à un emploi précaire lié à l’attribution périodique d’une subvention par une autorité de tutelle.
Il n’en reste pas moins que les travailleurs APE ce sont des travailleurs sociaux dans les CPAS, des puéricultrices dans les crèches, des animateurs dans les maisons de jeunes, les centres culturels ou sportifs, du personnel dans les écoles…en bref, ce sont des emplois qui comblent tous les jours des besoins sociaux essentiels.
Sous couvert de transparence et de lutter contre des dérives du système qui tend à laisser sur le côté les travailleurs moins formés, le ministre wallon Pierre-Yves Jeholet a pris la décision de supprimer le dispositif d’ici 2020 pour le remplacer par un système structurel ‘‘mieux maîtrisé sur le plan budgétaire’’ et mieux contrôlé par le gouvernement. Le ministre ne nie pas la probabilité de pertes d’emploi liées à cette réforme. Selon le dirigeant de la FGTB wallonne Thierry Bodson, quand on regarde la trajectoire budgétaire 2018-2020, le budget des points APE diminuera de 7 %.
C’est donc plutôt une mesure austèritaire de plus que veut nous faire avaler le gouvernement, en plus d’une probable redistribution des subventions vers des associations et pouvoirs locaux les plus dociles.
60.000 travailleurs sont donc sur la sellette. Allons-nous, comme en France avec la fin des contrats aidés imposée par le gouvernement, vers le plus grand plan de licenciement de ces dernières années dans le non-marchand ?
A l’heure où nous mettons sous presse, il reste un mois aux militants syndicaux des secteurs concernés pour alerter leurs collègues de travail et les mobiliser afin de faire du 25 juin le premier pas d’une mobilisation victorieuse contre la réforme des APE telle que présentée à l’heure actuelle.
La prochaine mobilisation aura lieu peu de temps avant la tenue des élections communales, en septembre, et pourra jouer un rôle pour que la colère s’exprime également dans les urnes, à destination d’une gauche conséquente. Ce n’est pas un hasard, Thierry Bodson l’exprime clairement : ‘‘Les points APE, cela concerne les emplois dans les crèches et les garderies communales, cela touche les gens. C’est important de l’évoquer avant les élections.’’
Ces deux dates de même que le débat et la mobilisation qu’elles impliquent sont aussi l’opportunité de défendre l’absolue nécessité d’investissements pour de bons services publics ainsi qu’un secteur associatif renforcé. Cet argent existe, il faut aller le chercher et permettre ainsi que les missions du secteur public et du non-marchand puissent être réellement délivrée, par un personnel disposant de bons emplois, avec des contrats de travail décent et non précaires.
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Journée de grève dans le secteur public en défense de nos pensions
Dans les médias dominants, c’est à peine s’il a été question de la grève de la CGSP pour autre chose que les “perturbations” entrainée, à grands renforts de témoignages d’usagers dépités. Il fallait être attentif pour entendre sérieusement parler des raisons qui avaient poussé à l’action. Pourtant, la colère gronde, profonde et largement ressentie.
Le gouvernement de droite continue de s’en prendre à tout et à tout le monde, même s’il s’agit de travailleurs ordinaires. Les pensions du secteur public font l’objet de critiques, notamment en ce qui concerne la réglementation des métiers lourds. L’objectif du gouvernement est de faire en sorte que tout le monde travaille plus longtemps. Après l’augmentation collective de l’âge de la retraite à 67 ans, des méthodes sont maintenant recherchées pour augmenter la pression individuelle afin que chacun puisse travailler effectivement jusqu’à 67 ans. Après cela, l’âge de la retraite sera à nouveau remis en question.
Nous avons publié un article sur les mesures spécifiquement contestées par la CGSP et sur la préparation de la journée de grève d’hier. Voir:“Pensions. Le démantèlement des métiers lourds dans les services publics : prélude à celui du privé”.
La journée d’action a débuté le lundi soir avec des piquets de grève dans diverses gares. Les piquets étaient notamment impressionnants à Anvers, Gand et Bruxelles. Du côté néerlandophone, l’accent avait été mis le mardi sur un rassemblement militant à Bruges où environ 2000 personnes étaient présentes. Les piquets de grève étaient nombreux à Bruxelles, dont une bien fourni à l’hôpital Brugmann. Les grévistes y ont exprimé leur soutien pour les deux personnes sans-papiers encore arrêtées après l’intervention policière dans un centre culturel bruxellois il y a peu. Du côté francophone, les piquets et concentrations militantes étaient également nombreux. A Tournai, un rassemblement militant a réuni 2000 personnes. A Liège, il y a également eu un cortège de la CSC à partir de l’hôptial de la Citadelle jusqu’au Carrefour Belle Ile menacé de fermeture.

Gare de Gand Saint Pierre 
Gare d’Anvers Berchem. Photo: Liesbeth 
Gare d’Anvers Berchem. Photo: Liesbeth 
SNCB Bruxelles. Photos : PPICS 
SNCB Bruxelles. Photo: PPICS 
Piquet CGSP Amio Bruxelles. Photo : PPICS 
Rassemblement de Tournai. Photo : Stéphane
Quelques photos de la concentration militante à Brugge, par Laurent.

Quelques photos de la concentration militante de Brugge, par Els.

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Manifestation de la CGSP à Namur. Défendre les services publics et préparer la grève du 10 octobre

Plusieurs milliers de personnes ont participé ce mercredi 20 septembre à la manifestation «Grogne au grognon» organisée par la CGSP dans les rues de Namur. Cette action était organisée pour s’opposer aux politiques de destruction des services publics menées par le gouvernement fédéral et la nouvelle coalition gouvernementale wallonne : instauration d’un service minimum, précarisation de l’emploi statutaire et contractuel, augmentation de la flexibilité, recours aux intérimaires dans la Fonction publique, diminution des dotations aux provinces,… De nombreuses délégations de fonctionnaires venus de toute la Wallonie étaient présentes, et notamment beaucoup de travailleurs du FOREM et des TEC, ceux-ci provenant de dépôts de l’ensemble de la Région.
L’appel à la grève du 10 octobre, lancé à l’origine par les cheminots s’opposant aux réformes qui visent à nouveau à briser les conditions de travail, les pensions et le droit de grève, y a été largement relayé par la direction syndicale. L’atmosphère combattive ainsi que la présence de milliers de personnes, largement plus de 2.000 sur une attente préalable de 1.000 à 1.500, exprime la volonté de relancer un processus de résistance, malgré le scepticisme bien compréhensible existant parmi certains quant à la suite à donner à cette mobilisation.
Une équipe de militants du PSL y a notamment proposé l’autocollant « GRÈVE 10/10 – JE SUIS SOLIDAIRE » aux militants ; du matériel édité par ‘Libre Parcours’ – réseau de militants combattifs du transport public – pour stimuler la solidarité autour de cette grève et la lutte contre l’offensive antisociale des autorités et des médias dominants. Les manifestants en ont pris une dizaine à la fois pour pouvoir en distribuer à leurs collègues ; à ceux présents à la manif mais également à ceux qui ne pourraient éventuellement pas participer à la grève du 10 octobre.
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Les pensions des fonctionnaires ne sont pas trop hautes : celles du privé sont trop basses!
Kris Peeters a certainement lu Machiavel qui, au 16e siècle déjà, conseillait aux politiciens de son époque de “ne jamais gaspiller l’opportunité offerte par une bonne crise”. Alors que la plupart des gens étaient encore sous le choc des attentats du 22 mars et se sentaient moins motivés par la lutte sociale, le gouvernement a abusé de la situation pour lancer une nouvelle batterie de mesures antisociales parmi lesquelles une nouvelle attaque contre les pensions des fonctionnaires.Par Tim (Bruxelles), article tiré de l’édition de mai de Lutte Socialiste
La Belgique fait partie du peloton de tête concernant les pensions les plus basses d’Europe. Une pension légale ne se monte qu’à peine à 1.100 € par mois, une somme insuffisante pour un niveau de vie décent, sans même parler du coût d’une maison de repos. Sans surprise, près d’un Belge de plus de 65 ans sur cinq vit sous le seuil de pauvreté (Le Vif, 27 mai 2015).
Comme la presse nous l’a fait comprendre à plusieurs reprises ces dernières semaines, les pensions des fonctionnaires sont, en brut, plus élevées de mille euros. Mais il s’agit d’une moyenne dont le calcul inclut également les pensions très élevées des hauts fonctionnaires. Beaucoup de fonctionnaires ont de plus une carrière “mixte” qui combine des années dans la fonction publique et dans le privé, leur pension est donc plus basse. Tout ça est facilement oublié. La majorité des fonctionnaires en Belgique ne dispose que d’une pension comprise entre 1.500 € et 1.700 €, équivalente à la moyenne européenne. Ce ne sont pas les pensions des fonctionnaires qui sont trop élevées, ce sont celles du privé qui sont trop basses pour vivre humainement.
Le gouvernement évite cette discussion et organise une chasse aux sorcières contre les prétendus “privilèges” des fonctionnaires, à l’instar des “tantièmes préférentiels” qui prennent en compte la pénibilité de la fonction pour obtenir une pension complète en moins de 40-45 années de carrière. Il veut aussi supprimer la “bonification de diplôme”, qui assure que les années d’études soient prises en compte dans le calcul de la pension dans certains cas. Dans le même élan, les mécanismes qui permettent aux fonctionnaires, qui ont d’abord travaillé comme contractuels avant de devenir statutaires, de ne pas être discriminés par rapport à leurs collègues statutaires sont aussi remis en question.
Personne ne niera que la législation des pensions est très complexe, très certainement concernant les fonctionnaires. Cela provient des conditions spécifiques de travail des diverses catégories professionnelles. Les tantièmes préférentiels ou la bonification des diplômes existent essentiellement dans des professions où l’on accède à un âge plus avancé. Nombre de ces règles existaient également dans le secteur privé, mais elles ont disparu en conséquence de précédentes vagues de mesures austéritaires. Maintenant, le gouvernement veut finir le boulot.
Le PSL défend une approche différente: chacun a droit à une pension décente indépendamment de la manière dont elle est calculée. Une pension de 1.500 € à 1.700 € par mois est un minimum. Nous nous opposons aux tentatives de diviser les différentes couches de la classe des travailleurs entre elles. Les syndicats doivent riposter par une campagne en faveur d’une pension décente pour tous et de l’extension des éléments positifs du statut de fonctionnaire aux autres travailleurs. Les Panama Papers, les chiffres de la grande fraude fiscale,… démontrent suffisamment clairement que les moyens existent pour que cela soit réalisé.
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Grève du secteur public au Québec: la lutte doit se poursuivre!
Le président du Conseil du trésor, Martin Coîteux, déclarait le 18 novembre dernier : «On est à des années-lumière de s’entendre». Moins d’une semaine plus tard, il abandonnait la majorité de ses attaques… Après 3 journées de grèves, plusieurs manifestations, blocages et occupations partout au Québec, les travailleurs ont démontré leur force. Uniquement la semaine passée, Coiteux a dû annuler deux présentations publiques parce que les travailleurs bloquaient l’accès aux rencontres.Les travailleurs de la santé d’Alternative socialiste (CIO-Québec)
Cette mobilisation a réussi à forcer le gouvernement à mettre ses attaques sous le tapis. L’ensemble des mesures proposées par le gouvernement, qui menaçaient nos conditions de travail et nos droits syndicaux, ont été retirées.
Cette annonce fut faite peu de temps après le report des trois journées de grèves nationales prévues les 1,2 et 3 décembre par le Front commun, et le résultat d’un sondage démontrant le rejet de l’austérité et l’appui aux syndicats par la population.
Les directions syndicales qualifient ça de victoire, mais pour citer un électricien du syndicat : «On n’a rien gagné, car ce qu’il abandonne, c’est ce que nous avions déjà dans notre convention. À partir d’aujourd’hui, les vraies négociations commencent et là on ne doit plus faire de concessions sur les salaires, car nous les avons déjà faites.»
Entente à rabais ou loi spéciale?
Il reste deux importants dossiers à régler : les retraites et les salaires. Le gouvernement veut une entente à coût nul, mais le mandat du Front commun est de stopper l’appauvrissement des travailleurs du système public. Notre pouvoir d’achat n’égale plus l’augmentation du coût de la vie depuis 10 ans. Le gouvernement a récemment démontré une ouverture à augmenter nos salaires, mais en finançant cette augmentation via notre fonds de pension.
La question est donc de savoir jusqu’où les directions syndicales sont prêtes à faire des compromis. Notre fonds de pension est viable et il n’y a aucune raison objective pour le couper. Si le gouvernement s’entête, les directions syndicales vont sans doute préférer une loi spéciale pour ne pas s’attirer les foudres de la base. Mais encore là, cela fait plus d’un an que la base demande une stratégie syndicale advenant une loi spéciale, restée sans réponse…
Dans ce cas, soit le gouvernement risque de laisser traîner les choses, soit il impose une loi spéciale pour décréter l’imposition de nos conditions de travail. Mais, en faisant cela, il prend un risque. Plusieurs évènements récents ont rendu son gouvernement impopulaire.
Les effets des coupures se font de plus en plus décrier par des groupes de citoyens. Un récent sondage mentionne que 64% des Québécois considèrent que le gouvernement «gère mal» les négociations et seulement 28% le soutiennent. Un organisme gouvernemental de statistiques (ISQ) donne raison au mouvement syndical concernant le retard salarial.
Avec une loi spéciale, le gouvernement risque de jeter de l’huile sur le feu, comme c’est arrivé en 2012, où la pression populaire a forcé la tenue d’une élection et l’annulation de la loi.
Que faire en cas de loi spéciale ? Grèves, blocages, occupations !
Lors du IVe Congrès d’Alternative Socialiste (CIO-Québec) tenu au début septembre, nous avons voté que «les membres syndiqué d’Alternative Socialiste poussent pour une action d’envergure à la suite d’un décret.» Quelques semaines plus tard, le CCMM (Conseil central du Montréal Métropolitain) adopta cette résolution : “Que le CCMM en alliance la plus large possible organise une action pour dénoncer le gouvernement dans les 48 heures ouvrables advenant une loi spéciale décrétant un retour au travail lors de la grève du secteur public prévue cet automne.”
Le conseil régional de la FTQ (Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec), plusieurs syndicats de professeurs, ainsi qu’une association étudiante (où l’un de nos camarades fut invité pour y parler de la négociation du secteur public) l’ont également adopté. L’objectif est d’éviter la démoralisation du mouvement advenant un décret.
La question est maintenant de déterminer la façon de poursuivre la lutte. Sur cet enjeu, la base est divisée. Une partie des professeurs de CÉGEPS (collège d’enseignement général et professionnel) poussent pour l’adoption d’une grève générale illimitée advenant une loi spéciale. C’est une décision courageuse que nous appuyons. Mais en faisant cela, la gauche syndicale s’isole du Front commun et décide de faire cavalier seul.
Cette attitude nous fait penser à l’échec du mouvement étudiant du printemps passé où, pour une minorité, l’objectif était d’être le plus radical possible, même au prix de s’aliéner sa base. Le mouvement étudiant ne s’en est pas encore remis et ne joue aucun rôle significatif en ce moment. Il faut défier la loi spéciale, mais il faut le faire ensemble.
La FNEEQ (Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec), qui regroupe presque tous les syndicats des professeurs de CÉGEPS, a adopté un mandat soutenant que, advenant une loi spéciale, la poursuite de la grève est un «geste de désobéissance civile légitime». La FNEEQ regroupe 34.000 membres.
Le conseil fédéral de la FSSS (Fédération de la santé et des services sociaux), qui regroupe 130.000 travailleurs du système de santé, a fortement rejeté l’idée d’une grève générale illimitée, mais a tout de même voté pour dix journées de grève supplémentaires et ainsi témoigné clairement sa volonté de continuer la lutte. Malheureusement, il n’y a pas eu de discussions stratégiques quant à l’adoption d’une loi spéciale.
Alternative Socialiste (CIO-Québec) supporte l’adoption de ces dix journées de grève, mais advenant une loi spéciale, celles-ci doivent être reconverties en journées de grèves illégales ou au moins en journées de perturbations nationales par l’organisation d’occupations et de blocages contre l’élite économique et politique et ainsi démontrer que le gouvernement, peu importe sa stratégie, ne nous arrêtera pas.
- Pour un salaire, un emploi et une retraite, décents pour tous et toutes!
- Pour des services publics gratuits et de qualité!
- Pour un moratoire sur les coupures dans les services publics!
- Pour un système public géré démocratiquement, par les communautés et les travailleurs!
- Luttons pour abolir les paradis fiscaux, fortement imposer les grandes fortunes et nationaliser le secteur bancaire et financier sous contrôle démocratique!
- Pour un gouvernement qui sert les intérêts des travailleurs, pas les banques et les grandes compagnies!
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Gand : la grève des éboueurs couronnée de succès!
Le mardi 26 mai au matin, les travailleurs du ramassage des déchets de Gand se sont spontanément mis en grève. Dire qu’ils n’en pouvaient plus est un euphémisme. Les médias ont relaté la manière asociale dont la direction vociférait sur le personnel. La menace de licenciement d’un collègue de 58 ans, qui, deux ans avant sa pension, se retrouverait à la rue sans indemnité, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Toute la frustration accumulée s’est alors transformée en une grève déterminée.Par Bart Vandersteene
Finalement, le travail a repris sur un compromis : le directeur du personnel est parti. Le système d’évaluation est revu en concertation avec les syndicats. Un dialogue social structuré sera organisé chaque mois et la menace de licenciement du travailleur de 58 ans ne sera pas exécutée. Mais le directeur opérationnel reste en service, vraisemblablement dans une autre fonction. Pour beaucoup de grévistes, ce n’était pas une véritable solution, plutôt un déplacement du problème. C’est pourquoi il faudra rester vigilant.
Privatisation et marchandisation du service public

Après la grève, des messages de soutien sont apparus sur des sacs poubelles, indication assez limpide du large soutien dont les grévistes ont pu bénéficier parmi la population. Photos : PSL-Gand. En 1994, IVAGO a été créé comme intercommunale (Gand et Destelbergen) avec une partie privée. L’investisseur privé recevait la garantie d’un beau rendement annuel en échange de capitaux. Les partenaires privés ont de grands intérêts dans l’industrie des déchets. Les déchets sont devenus du big business et cela ressort clairement de la politique en matière de déchets à Gand et dans la culture d’entreprise d’IVAGO.
Ces 20 dernières années, la pression au travail a été systématiquement accrue et le service diminué. Les encombrants ne sont plus collectés qu’à la demande, le papier et le verre une seule fois par mois, les sacs poubelle coûtent plus cher qu’un petit pain. Bientôt, chaque visite au parc à containers sera payante, toutes les démarches qui y préparent ont été prises. Cette politique n’est pas étrangère au problème du déversement clandestin.
Ce qui était un service public est prêt à être privatisé, la direction d’IVAGO a déjà été désignée par le partenaire privé. A partir de 2019, selon une directive européenne, il ne pourra plus y avoir d’intercommunales mixtes, public-privé, comme c’est le cas d’IVAGO. Il faudra choisir entre une intercommunale complètement publique et une privatisation totale.
Entre 2010 et 2020, la population de Gand va croître de 7% mais le nombre de membres du personnel chez IVAGO restera gelé au niveau de 2010. Plus de visiteurs et de touristes sont attirés dans la ville, entre autres grâce à de nombreux évènements. Le personnel doit y faire face sans moyens supplémentaires. Une seule solution donc : faire travailler encore plus durement les travailleurs actuels. Le directeur du personnel semblait fait pour ce job asocial, mais il n’avait pas compté sur la réaction solidaire et déterminée du personnel.Le bourgmestre tente de briser la grève
Après quelques jours de grève, le bourgmestre Termont a prétendu devoir protéger la population contre d’éventuelles épidémies. Mais ce sont surtout les commerçants qui ont été desservis. Si lui et l’ensemble du conseil communal avaient résolument pris le parti des grévistes, la grève aurait pris fin après quelques jours. Mais, manifestement, les intérêts du partenaire privé et de sa direction ont, dès le départ, pesé plus lourd que ceux du personnel.
Grève construite de la base
La grève n’était pas planifiée, mais peu de mots ont été nécessaires pour que tout le monde sorte. Dès lors, il n’y avait plus de retour possible. Grâce aux réseaux construits l’an dernier dans la lutte contre le gouvernement d’austérité, la solidarité a été organisée dans les entreprises et lieux de travail avoisinants.
Le soutien de l’opinion publique était particulièrement remarquable. Beaucoup de personnes n’acceptent pas que, dans cette société, des travailleurs qui remplissent un rôle crucial, tel que la collecte et le traitement des ordures ménagères, soient traités comme des déchets alors que d’autres – banquiers, spéculateurs et autres riches qui ont plongé notre société dans la crise – soient récompensés en permanence.Un groupe de travailleurs décidés et unis qui peut compter sur la solidarité des collègues syndicalistes et d’un important soutien de l’opinion publique constitue une force qu’il est difficile d’arrêter. Une leçon importante pour les prochains mouvements de lutte !
Les militants syndicaux du PSL des entreprises avoisinantes se sont investis chaque jour pour renforcer le piquet et organiser la solidarité. Ils ont également pris l’initiative d’une page facebook pour donner un visage à la solidarité et diffuser des informations sur la grève (https://www.facebook.com/solidairmetdeivagowerknemers).
Les sections du PSL de Gand ont soutenu les revendications des grévistes et ont mis en avant les points de programme suivants pour une politique de gestion des déchets efficace :
? La collecte des déchets doit à nouveau être aux mains du public, dans un service sous contrôle et gestion démocratiques des travailleurs ;
? Réintroduction des sacs poubelle bon marché (0,20 €). C’est parfaitement possible s’il n’y a plus de dividendes à verser aux actionnaires privés ;
? Une poubelle à chaque coin de rue. Ainsi, nous organisons notre environnement de façon à ce que les déchets trouvent rapidement une destination correcte ;
? Un parc à containers gratuit et facilement accessible, y compris pour les personnes moins valides ou qui n’ont pas de voiture ;
? Une culture de prévention des déchets de sorte que la quantité de déchets soit drastiquement diminuée. Une telle politique ne peut être effective que lorsque la communauté exerce un contrôle sur la production et remplace le principe de profit par la durabilité. -
Les Thatcher belges à l’action… Démantèlement et liquidation du secteur public

Photo : Isabelle Marchal. manifestation du 6 novembre 2014. L’accord de gouvernement Michel est une déclaration de guerre totale contre l’ensemble du secteur public. Le gouvernement passe au démantèlement complet des services publics et des équipements collectifs et lance une attaque frontale contre le statut et les droits des fonctionnaires. Il joue la carte d’une société individualiste et dure dans laquelle la majorité de la population aura à l’avenir à payer plus pour moins de services publics.
Par Tim (Bruxelles)
Les sommes que le gouvernement veut épargner sur les dépenses publiques sont hallucinantes : 8 milliards d’euros dont 2,3 milliards sur les institutions publiques et les fonctionnaires et 5,1 milliards d’euros sur la sécurité sociale. Une telle austérité est impossible à appliquer sans fondamentalement toucher à la qualité du service public.
Sur une mauvaise voie
La SNCB à elle seule va devoir supporter une bonne partie de cet effort : sur toute la législature, il s’agit de 2,1 milliards d’euros d’économies. Il faudra économiser à une vitesse de croisière : 663 millions d’euros par an, soit un tiers de toute la dotation publique à la société.
La confusion que le gouvernement a initialement semée en ne précisant pas l’ampleur exacte des économies a eu pour effet que les cheminots ont déjà mené des actions spontanées et finalement, bloqué un train spécial transportant la ministre de la mobilité Gallant pour lui offrir une calculette. Malheureusement, c’est le pire scénario qui est devenu réalité : une économie d’un tiers de la dotation publique ne représente rien d’autre que le démantèlement complet de la SNCB comme service public.
Aujourd’hui déjà, le matériel désuet et mal entretenu a son impact sur la ponctualité de notre transport ferroviaire. Le personnel a aussi bien du mal à prendre ses jours de congé ou de récupération pour pouvoir se reposer entre deux équipes de plus en plus stressantes. De quoi aura l’air notre réseau ferroviaire après toutes ces économies ? L’intention est claire : préparer la SNCB pour une privatisation complète. Ce n’est pas par hasard que le passage de l’accord gouvernemental sur les chemins de fer se termine explicitement par cette proposition.
Risque d’effondrement de la cathédrale de la sécurité sociale
Même les 5 milliards d’économie sur la sécurité sociale préparent un scénario identique : en abaissant les cotisations patronales à la sécurité sociale à 25%, le gouvernement assure que nos pensions et allocations ne puissent plus être payées à l’avenir.
Le système de sécurité sociale belge est une cathédrale internationalement reconnue : le gouvernement est conscient du fait que la casse directe d’un tel système n’est pas acceptable pour beaucoup. Sa tactique consiste donc à en éliminer les contreforts en espérant que la cathédrale s’effondre de l’intérieur à terme.
Rien que dans les soins de santé, 2,6 milliards d’euros seront économisés malgré les frais croissants pour les dépenses médicales, la norme de croissance dans le secteur de la santé est limitée à 1,5%, sous le précédent gouvernement, elle était encore de 4,7% (même si elle fut moindre dans les faits). En même temps, le gouvernement ne fait pas de mystère sur ceux qui recevront les coups : les patients paieront plus pour les soins, les prestataires de soins auront d’encore pires conditions de travail avec aussi une flexibilisation supplémentaire des heures de travail pour le personnel soignant par l’obligation de services de garde.
Mais l’attaque est aussi lancée contre le statut des autres fonctionnaires : pensions et conditions de travail sont démolies et le travail intérimaire est fortement élargi dans les services de l’Etat. Si nous laissons libre cours à ce gouvernement, dans 5 ans, il ne restera plus que des cendres de nos services publics.
Défendons les services publics !
Résister est une nécessité absolue. Dans une société qui devient toujours plus dure, les services publics sont nécessaires pour offrir un niveau de vie acceptable à chacun, même aux plus faibles. Nous vivons dans un monde qui n’a jamais été si contrasté : jamais autant de richesses n’ont été produites qu’aujourd’hui mais elles n’ont aussi jamais été injustement réparties. Tandis que la majorité de la population subit des mesures d’austérité et des attaques asociales gigantesques, les super riches restent hors d’atteinte.
Combattons ce gouvernement des riches : battons-nous contre l’austérité et pour une société socialiste où les richesses seront collectivement gérées et disponibles pour être investies dans les besoins de l’ensemble de la population mondiale !

