Tag: SAC

  • STOP SAC ! Non à la répression, pour une réponse sociale !

    Les Sanctions Administratives Communales (SAC), ce sont des amendes qui peuvent frapper des jeunes jusqu’à un minimum de 14 ans et pour un montant pouvant aller jusqu’à 375 euros. Ce système est profondément arbitraire et ne va en rien aider à solutionner divers problèmes de société qui ‘‘justifient’’ cette pratique pour les autorités. Par contre, le prétexte est bien pratique pour masquer une méthode permettant aux communes de renflouer leurs caisses, et de faire taire les gêneurs.

    Manifestation nationale contre les Sanctions Administratives Communales le samedi 26 octobre 2013 à 14h Gare du Nord à Bruxelles (Evénement facebook)

    En Flandre, les SAC sont devenues un véritable thème de société, et la colère est si grande que toute une série de communes et de villes ont décidé de ne pas accepter d’appliquer ces amendes à partir de 14 ans, comme le prévoit la modification de la loi concernant les SAC votée en mai dernier. Des villes comme Hasselt et Malines ont également annoncé qu’elles supprimeraient les amendes les plus absurdes (on peut par exemple recevoir une SAC à Alost pour avoir simplement ramassé des confettis à terre…). La résistance a payé, mais il faut aller plus loin. Le système ne doit pas être rectifié, il doit être supprimé ! D’autant plus qu’ailleurs, certains persistent et signent. A Anvers, on peut dorénavant recevoir une SAC de 75 euros pour avoir été surpris avec un joint.

    Mais ce système est aussi utilisé contre des manifestants, et même contre les syndicats. La FGTB a par exemple lancé en septembre un appel pour répertorier tous les cas où ces SAC ont été utilisées pour bloquer des actions syndicales. Ce fut notamment le cas lors de diverses distributions de tracts syndicaux aux gares et ailleurs. Mais l’idée est d’offrir une bonne assistance juridique aux délégations et militants victimes de SAC, pas d’organiser la lutte pour l’abrogation pure et simple de ce système de répression.

    De même, des juristes dénoncent les SAC, tout comme les organisations de défense des droits de l’homme. Tout cela est très important, mais l’opposition doit s’exprimer sur le terrain, de façon organisée. La manifestation du 26 octobre est un bon pas en cette direction. Mais nous devons nous assurer que ce n’en reste pas au stade de l’événement unique, cela doit servir de tremplin pour lancer la campagne à un niveau supérieur. En Flandre, différents comités anti-SAC sont déjà en construction au niveau local pour organiser la lutte et faire accroître la pression.

    Concernant les incivilités et nuisances diverses pour la vie collective, nous ne voulons bien entendu pas simplement que les choses continuent tel qu’actuellement. Mais notre approche est opposée à celle des partis traditionnels. Un système public et gratuit de ramassage des déchets ménagers, des toilettes publiques gratuites, des infrastructures d’aide à la jeunesse ou de loisirs,… permettraient d’en finir avec nombre de sources potentielles de nuisance. Mais cela nécessite des moyens, alors que tous les partis établis n’ont que le mot ‘‘économies’’ à la bouche.

    La politique d’austérité entraîne une dégradation plus forte de notre espace de vie, de nos structures de loisir, de nos services publics,… Et la réponse des autorités est faite de caméras et d’amendes, y compris contre les actions de protestants. Le livre 1984 de Georges Orwell était sensé être une dénonciation, pas un manuel… Non à Big Brother !

    Venez nous rejoindre le 26 octobre prochain, manifestez contre les SAC et contre la répression !


    Abonnez-vous à Lutte Socialiste ! Cet article est tiré de l’édition d’octobre de notre journal, Lutte Socialiste. Si vous désirez recevoir Lutte Socialiste dans votre boîte aux lettres, prennez vite un abonnement. Vous pouvez verser 20 euros (pour 12 n°) ou 30 euros (abonnement de soutien) au n° de compte BE48.0013.9075.9627 de Socialist Press avec pour communication ”abonnement”. Pour plus d’infos, des remarques, propositions d’articles,… : prennez contact avec nous via redaction@socialisme.be

  • Pour des villes et communes libérées des Sanctions Administratives Communales (SAC)

    L’opposition aux Sanctions Administratives Communales (SAC) arbitraires et répressives a conduit à des protestations diverses, notamment la manifestation nationale du 26 octobre. Cet événement n’est pas à considérer comme une fin, mais comme une étape pour le mouvement car, pendant ce temps, de nombreuses villes et communes discutent de l’application des nouvelles lois fédérales qui encadrent les SAC.

    Manifestation nationale contre les Sanctions Administratives Communales le samedi 26 octobre 2013 à 14h Gare du Nord à Bruxelles (Evénement facebook)

    Le 30 mai dernier, la nouvelle loi sur les SAC a été votée par une écrasante majorité du parlement fédéral, avec un abaissement de l’âge minimum à 14 ans et une augmentation du montant maximum à 375 euros. Mais le caractère aléatoire de l’application des SAC permet à chaque commune de décider de s’y référer ou non. Bientôt, il faudra une encyclopédie pour savoir dans quelle ville on peut recevoir ou pas une SAC, pour telle ou telle ‘‘nuisance’’ (terme dont la définition recouvre un large spectre de comportements…).

    En Flandre, des SAC complètement absurdes ont été distribuées, faisant les choux-gras de la presse (comme l’interdiction de ramasser des confettis à terre lors du carnaval d’Alost par exemple…). Ici et là, les éléments les plus absurdes ont été retirés dans l’espoir de tempérer la résistance qui commence à se développer en Flandre. Mais le problème ne se limite pas à des exemples absurdes comme les SAC distribuées aux enfants qui sonnent aux portes avant de partir en courant. L’ensemble de ce système est absurde. Les autorités communales et les fonctionnaires responsables des SAC peuvent agir en tant que véritables shérifs et n’ont à peu près de comptes à rendre à personne. Tout peut être considéré comme une nuisance et les petits shérifs déterminent ce qui convient d’être sanctionné, distribuent leur amende, et font éventuellement face à une contestation de l’amende par la suite (dont les frais de procédure excèdent parfois le montant d’une SAC…).

    La lutte doit s’orienter vers le principe même de ces SAC et non pas seulement contre les aspects les plus ridicules. A Gand, une campagne a été lancée autour de la plateforme ‘‘Gent GAS-Vrij’’ (Gand, ville libre de SAC) et une action aura lieu le 25 novembre au conseil communal, popularisée entre autres par des affichettes à coller aux fenêtres. Cette plate-forme soutenue par diverses organisations constitue un bon exemple de la manière dont lutter contre les SAC au niveau local.

    Notre opposition aux SAC comprend également des solutions pour les ‘‘nuisances’’ qui servent de base à la propagande destinée à faire accepter ces amendes dont le principal objectif est tout de même de remplir les caisses des communes. En investissant dans suffisamment de toilettes publiques, dans une collecte de déchets ménagers gratuite, dans l’installation de poubelles publiques ou encore dans les infrastructures de loisirs, les villes et les communes pourraient se débarrasser d’un grand nombre de comportements problématiques.

    Mais l’excuse des petites incivilités est bien pratique en période de crise et de vache maigre. Le niveau local est lui-aussi frappé de plein fouet par l’austérité, et cherche des revenus alternatifs. Et si les SAC ne sont pas encore utilisées en Wallonie ou à Bruxelles de la même manière qu’en Flandre, le risque est grand que cela soit le cas. Les autorités locales ont en tête la même approche antisociale de la politique, et les caisses sont vides aux quatre coins de la Belgique. Sans compter un autre argument de poids : les SAC peuvent réprimer des protestations sociales. Piquets de grèves, manifestations spontanées,… les SAC peuvent frapper partout.

    La lutte contre les SAC n’est pas seulement un combat à mener contre la répression et l’arbitraire. Les SAC ne sont que le fruit d’une société qui considère que les victimes de la politique néolibérale sont elles-mêmes responsables de leur situation. Nous devons lutter pour un système qui représente réellement la majorité de la population et qui soit capable de mettre un terme au chômage et à la misère imposée par la soif de profits de l’infime élite de super-riches.

  • Amendes-SAC : Les politiciens font face à la faillite de leur politique… avec la répression !

    INTERVIEW Mathias Vander Hoogstraete, de la campagne ‘‘TegenGAS’’

    Fin janvier dernier, une nouvelle campagne a été lancée en Flandre, en opposition aux Sanctions Administratives Communales (SAC, Gemeentelijke Administratieve Sancties, GAS en néerlandais). Huit mois plus tard suivait son homologue francophone StopSAC. Après une première manifestation nationale réussie fin juin, une nouvelle date nationale est fixée au 26 octobre. Nous en avons discuté avec Mathias Vander Hoogstraete, organisateur du travail jeune du PSL et l’un des initiateurs de la campagne TegenGAS en Flandre.

    Interview tirée de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste

    Les Sanctions Administratives Communales existent depuis plusieurs années déjà, comment se fait-il qu’il ait fallu attendre cette année pour qu’une opposition soit organisée ?

    ‘‘Il est vrai que cette législation existe depuis la fin des années ‘90. Mais au cours des années qui ont suivi, la législation a systématiquement été durcie, pour finalement permettre de toucher jusqu’à des adolescents de 14 ans. Cette réduction de l’âge, très controversée, a été introduite en mai dernier. L’aspect arbitraire et répressif a été développé goutte-à-goutte. Le vase a cependant fini par déborder.

    ‘‘Dans un certain nombre de communes et de villes, le nombre d’amendes SAC a augmenté de 30 à 50%. Ces amendes sont utilisées pour remplir les caisses en temps de crise. Parallèlement, la politique d’austérité assure que tout un tas ‘‘d’incivilités’’ se développent. Avec un tel manque de moyens pour de nombreux besoins sociaux, vous avez deux options : soit marcher dans les pas de l’establishment, soit devenir vous-même une ‘‘nuisance’’.

    Les SAC cadrent-elles dans une politique plus large ?

    “Les SAC sont une manière de répondre à la faillite de la politique des partis de l’establishment. Ces dernières années, nous avons assisté à une énorme augmentation du chômage des jeunes, à la croissance des emplois précaires et à des coupes budgétaires dans les services publics. Dans une ville comme Anvers, où 29% des jeunes sont sans emploi, on économise sévèrement sur les budgets alloués aux services sociaux et à l’aide à la jeunesse. Ce scénario, nous l’avons vu appliqué à Londres, Paris et même en Suède. Cela a conduit à des explosions de colère et de frustration, avec des émeutes. Les politiques antisociales sont toujours accompagnées de croissance des incivilités et de la répression.

    ‘‘Tous les jeunes ne sont pas touchés par la folie des SAC. Ces amendes sont souvent justifiées par le fait qu’elles serviraient à combattre le bruit, les décharges illégales, etc. Mais toutes ces incivilités ne peuvent pas être séparées du contexte social plus large. Dans de nombreuses villes, le prix de la collecte des déchets a considérablement augmenté et cette mesure a été accompagnée d’une diminution du nombre de poubelles publiques. Comment dès lors s’étonner du fait que les décharges illégales constituent un problème plus important ? Pour les 15% de la population qui vivent sous le seuil de pauvreté, les sacs poubelles payant sont quasiment un produit de luxe.

    ‘‘Tom Meeuws était jusqu’il y a peu l’un des responsables des SAC à Anvers. Il était bras droit du précédent bourgmestre Patrick Janssens et membre du parti ‘‘écologiste’’ Groen. En 2005, il a commenté la logique des SAC de la façon suivante : ‘‘La tension entre les riches et les pauvres, entre les nécessiteux et les nantis, ne fera qu’augmenter de même que les demandes pour freiner l’application de la loi. Notre conviction est que ce grand écart exige des autorités souples, prêtes à s’en prendre sans ménagement aux incivilités.’’ Au lieu de tout faire pour combler ce fossé entre riches et pauvres, on propose donc un système de répression. Avec une telle ‘‘gauche’’, ce n’est guère surprenant si une autre droite a pu parvenir au pouvoir à Anvers et a pu baser sa politique ‘‘de changement’’ sur la poursuite de la politique précédente. L’utilisation du terme de ‘‘gouvernement souple’’ est frappante, cela sert à travestir le fait que les droits démocratiques et juridiques peuvent être mis de côté par le conseil communal.’’

    Lors des actions de protestation, on parle de criminalisation des jeunes et des travailleurs. Qu’est-ce que cela veut dire ?

    ‘‘Les amendes SAC représentent un outil bien pratique pour les politiques néolibérales, y compris sur le plan idéologique, afin de dévier l’attention des véritables problèmes sociaux. A la place d’y faire face, on criminalise les victimes de ces problèmes. Thatcher avait dit un jour : ‘‘La société ça n’existe pas, il n’y a que des individus.’’ C’est le fondement idéologique derrière les SAC. Le chômage, le sexisme, la délinquance, la propreté,… ça n’aurait rien de social, ce serait uniquement le fait de comportement individuels. On crée alors l’illusion que ces problèmes peuvent être abordés et résolus par des sanctions individuelles. La responsabilité de l’échec des politiques dominantes est ainsi répercutée sur leurs victimes.

    ‘‘Mais rien n’est fait contre les causes de ces problèmes. On peut comparer cela au médecin qui prescrit une aspirine à un cancéreux. Et si l’aspirine ne fonctionne pas, et bien c’est que c’est la faute du patient.’’

    Les mesures sociales peuvent-elles seules parvenir à faire changer le comportement des jeunes et des autres ? Une forme de répression ne serait-elle tout de même pas nécessaire ?

    ‘‘La répression arrive toujours trop retard. Y recourir, ce n’est qu’une expression de n’avoir pas pu empêcher ce comportement, y compris au niveau criminel, par d’autres moyens. Les recherches qui ont étudié les émeutes de Londres, il y a deux ans, ont démontré que le chômage, la fracture sociale et la répression policière étaient les principales causes de ces émeutes. Une politique sociale permettrait d’éliminer les causes de nombreuses formes de nuisances et d’incivilités.

    ‘‘Cela ne signifie pas que le crime ne devrait pas être réprimé. Mais il faut tout de même remarquer que de plus en plus de mesures sont prises pour atténuer les peines de grands criminels. Les grands fraudeurs fiscaux et le crime organisé peuvent même échapper à des peines de prison en payant de grande sommes, ce qui est impossible pour des travailleurs et des jeunes. Nous sommes pour un système juridique juste et équitable, ce qui signifie également qu’il faut plus investir en matière de justice au lieu de supprimer des moyens, année après année.

    Comment voyez-vous une approche préventive ?

    ‘‘Seule une politique sociale qui s’attaque aux causes des nuisances et des incivilités peut obtenir des résultats. Il faut investir pour offrir des emplois décents et bien payés à la jeunesse plutôt que de pousser nos aînés à travailler plus longtemps ou encore offrir une collecte des déchets efficace et gratuite à la place des logiques de privatisation qui nous font payer plus cher un service de moindre qualité. Aujourd’hui, dans les villes, les investissements publics se limitent à des projets de prestige et de marketing. Cet argent devrait aller dans les maisons de jeunes, dans les structures de loisir, dans l’entretien et le développement de l’espace public,…’’

    N’est-ce pas irréaliste en temps de crise et d’austérité ? Ne devrions-nous pas tous déjà être satisfaits qu’un certain nombre de communes font marche arrière et n’appliqueront pas la nouvelle législation ?

    ‘‘Les ‘‘solutions’’ des politiciens établis manquent de réalisme. Ils reconnaissent d’ailleurs dans la confection de leurs budgets que les SAC servent avant tout à augmenter les recettes communales, pas à changer les comportements.

    ‘‘Il faut aussi noter que cet argument de la crise perd visiblement de sa pertinence dès lors qu’il s’agit des banques ou des fraudeurs fiscaux qui peuvent partir libres après avoir fraudé pour des sommes qui se comptent en milliards. La société diamantaire Omega Diamonds a ainsi été condamnée pour une fraude de deux milliards d’euros. Elle s’en est tirée avec un accord conclu avec les autorités fiscales pour payer… 160 millions d’euros ! La collectivité est passée à côté de pas mal de moyens. On ne manque par contre pas d’imagination pour aller combler le manque de moyens en s’en prenant aux pauvres, comme avec les SAC.

    ‘‘Nous n’avons aucune confiance sur le fait que les politiciens établis freinent l’utilisation des SAC. Des partis prétendument ‘‘progressistes’’ comme Groen ont aidé à développer le système des SAC et ont loyalement appliqué le principe à l’échelon local. Ils essayent aujourd’hui de se présenter comme les adversaires de leur propre politique. Les bourgmestres qui aujourd’hui ne veulent pas appliquer la nouvelle législation n’ont eu aucun problème à ce que leurs partis la votent au parlement.

    ‘‘Si certaines communes veulent revenir sur certaines amendes-SAC totalement ridicules, c’est suite aux protestations qui ont eu lieu contre ce système et qui ont illustré le large rejet à l’égard de cette politique. Le soutien public pour les SAC est très limité. Nous ne voulons pas nous limiter à une révision ou à une réforme des SAC, le système entier doit dégager. Parallèlement, nous devons mettre fin à la logique d’austérité responsable de l’arrivée de toute une génération perdue qui doit payer pour une crise provoquée par les spéculateurs et la soif de profit des grandes entreprises. La lutte contre les SAC fait partie intégrante de la lutte contre un système malade, en phase terminale.’’

  • 26 octobre : Manifestation nationale contre les SAC!

    NON à la répression des mouvements sociaux ! NON à la criminalisation de la jeunesse ! NON à l’arbitraire !

    En mai dernier, 80 activistes anti-Monsanto ont été arrêtés et sanctionnés par une Sanction Administratives Communales (SAC). Ils avaient été précédés, en novembre, par les 145 opposants non-violents au banquet organisé par le lobby ultra-patronal européen ‘‘Les amis de l’Europe’’. La Confédération Syndicale Internationale a d’ailleurs noté en juin que les SAC étaient utilisées pour réduire les libertés fondamentales que sont le droit de manifester ou de distribuer des tracts. Mais le problème des SAC ne s’arrête pas aux simples militants syndicaux ou de gauche, les jeunes sont en première ligne de cette vague sanctionnatrice.

    Par Clément (Bruxelles)

    Anvers a distribué 542 SAC en un mois et demi, Ixelles prévoit d’en distribuer 3.000 par an pour combler le déficit communal : le point est mis. Les politiciens renflouent les banques pour plusieurs dizaines de milliards mais demandent aux jeunes, aux travailleurs et à leurs familles de payer. Les subsides alloués à la culture, à l’enseignement ou encore au sport diminuent mais on sanctionne à tout va les activités des jeunes lorsqu’ils sont dans l’espace public, le dernier espace dont ils disposent. Le chômage chez les moins de 25 ans atteint 32% à Bruxelles : quelles perspectives d’avenir reste-il encore ? Aucune. Et ceux qui peuvent apporter une alternative par leur lutte – les jeunes et les travailleurs – sont pris pour cible.

    Comment lutter contre les SAC ?

    Le coût moyen d’un recours contre les SAC s’élève à 350 €. Seul, il est difficile de s’y opposer et il est plus simple de payer. Mais payer, c’est permettre aux SAC de se pérenniser. Face aux rouages d’Etat à l’œuvre, le seul moyen reste de s’organiser collectivement. Les plateformes StopSAC et TegenGAS se mobilisent et lancent des comités locaux pour organiser ceux qui veulent résister aux SAC. Toi aussi, prends contact avec ces plateformes et lance ton comité pour sensibiliser et organiser ceux qui refusent la logique des SAC ! Un comité qui se réunit régulièrement, qui se forme et développe un argumentaire contre les SAC et pour de vraies solutions et qui organise des activités dans les quartiers autour de la question SAC.

    Quelle méthode efficace contre les SAC ?

    Il n’y a ici aucun secret de polichinelle. Pour faire reculer ces SAC, il faut créer un rapport de force. Les jeunes des partis traditionnels (du PS ou d’Ecolo par exemple) ont fait office de ‘‘caution de gauche’’ par rapport aux positions officielles de leur parti, mais en se limitant seulement à la question de la diminution de l’âge minimal pour une SAC et en organisant une action symbolique pour ‘‘sensibiliser’’. De même plusieurs associations ont organisé une série de meetings pour sensibiliser sur cette question. Et il faut sensibiliser via des stands de rue, des distributions de tracts, des meetings… mais sensibiliser ne crée pas le rapport de force pour inverser la tendance.

    C’est pour cela que la plateforme StopSAC organise avec d’autres organisations une grande manifestation nationale le 26 octobre et ainsi créer ce rapport de force. Et les comités sont le meilleur moyen de s’organiser localement et à travers toutes les villes de Belgique. Toi aussi, aide à transformer cette manifestation en un grand succès en développant un comité près de chez toi, en mobilisant autour de toi et dans ton quartier pour que les SAC ne passent plus : NOUS NE PAYERONS PAS !

  • NON aux Sanctions Administratives Communales (SAC) ! Questions & réponses

    Cet été, des militants des campagnes StopSAC (du côté francophone) et TegenGas (du côté néerlandophone), auxquelles participent les Etudiants de Gauche Actifs (l’organisation étudiante du PSL) ont mené campagne dans les festivals, en rue,… notamment dans le cadre de la manifestation nationale prévue le 26 octobre prochain. Questions et réponses au sujet des ces amendes.

    “Vous êtes contre les SAC, vous soutenez les incivilités”

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    Quelques exemples de SAC

    Bruxelles

    Si la Wallonie est encore, provisoirement, à la traîne, Bruxelles connaît également la folie des SAC. Début juillet, une femme qui se rendait aux soldes rue Neuve a eu le malheur de jeter à terre les noyaux des cerises qu’elle mangeait. ‘‘C’est périssable’’, a-t-elle dit, mais rien n’y a fait. La police était là, et elle a reçu une amende SAC.

    Un autre exemple a été relaté à la presse par Thomas Englert, coordinateur de la campagne StopSAC: ‘‘Dernièrement, à Ixelles, un jeune homme a été sanctionné parce qu’un agent estimait que la radio allait trop fort dans sa voiture. Il n’avait pourtant aucune installation particulière, rien qu’une radio et on était en plein jour. Alors, qui fixe la limite ?’’

    Tomorrowland

    Dans le cadre du festival électro Tomorrowland, en région anversoise, tout message politique ou idéologique était prohibé par les bourgmestres de Rumst et de Boon. Avoir une opinion est visiblement également considéré comme une nuisance ou une incivilité ! La police était présente pour s’assurer, à coups de SAC, le respect de ces règles vestimentaires saugrenues. L’interdiction frappait également ‘‘les comportements, gestes et habits spécifiques pouvant indiquer l’appartenance à un groupe organisé.’’ Les sweats ou t-shirts de clubs de football étaient également prohibés.
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    Absolument pas. Mais nous pensons qu’une approche répressive n’empêche pas les incivilités et la délinquance. Par contre, en investissant dans l’augmentation de toilettes publiques plus propres, on peut efficacement limiter la dégradation de la voie publique. Il en va de même au niveau des déchets, il nous faut plus de poubelles publiques et une collecte des déchets gratuite et régulière pour éviter les dépôts illégaux. Quant à la jeunesse, il est crucial de développer massivement de réelles infrastructures de loisir publiques et gratuites.

    Les SAC ne répondent pas au problème des incivilités et de la délinquance. Il s’agit d’une mesure arbitraire destinée à combler les trous dans les budgets communaux et à accroître les moyens de répression (en menaçant les piquets de grèves ou les actions de protestation par exemple). A Anvers, par exemple, l’objectif est d’obtenir un rendement de 1,25 million d’euros sur cette base pour cette année. Ce qui a été fixé comme objectif, c’est un montant à récolter, pas des comportements à changer. Au vu des budgets que les communes comptent récupérer de cette manière, il est clair qu’elles-mêmes ne croient pas que cette approche va réduire les problèmes.

    ‘‘Le principe des SAC n’est pas mauvais en soi, cela dépend de ce que l’on en fait’’

    Depuis que ce système a été introduit en 1999, le nombre d’amendes-SAC données pour des raisons tout à fait absurdes n’a cessé d’augmenter. Et aujourd’hui, ce système est de plus en plus utilisé pour limiter les droits démocratiques comme la distribution de tracts, l’organisation d’une manifestation ou même la tenue d’un piquet de grève. Et ce n’est pas destiné à s’arrêter.

    Toutes les villes et communes rencontrent de grosses difficultés financières (notamment avec la faillite du Holding Communal et de la perte de revenus consécutive à la crise économique), et les SAC sont à ce titre une véritable aubaine. A Ostende, l’an dernier, 5.058 des 7.077 amendes-SAC distribuées concernaient des violations de stationnement. Cela a rapporté 440.000 euros à la ville. A côté de cela, le mécontentement parmi la population ne va pas manquer d’augmenter face à l’ampleur croissante des problèmes économiques et sociaux, et le nombre de SAC délivrées pour cela va suivre la même pente ascendante. Et soyons sûrs qu’une fois que le principe des SAC sera largement accepté, les choses iront plus loin encore.

    ‘‘C’est dégoûtant, mais on ne peut rien y faire’’

    Celui qui lutte peut perdre. Mais celui qui ne combat pas a perdu d’avance. Baisser les bras ne changera très certainement rien. C’est grâce à une lutte organisée que nos droits démocratiques et nos services publics ont pu être obtenus par le passé, c’est de la même manière qu’il faut les protéger.

    Fin juin, près de 1.500 personnes ont participé à une manifestation nationale à Bruxelles contre les SAC. Le prochain rendez-vous est fixé au 26 octobre pour une nouvelle manifestation. Au mieux nous sommes organisés, au plus nous sommes forts pour exprimer notre colère et agir. Cette résistance ne tombera pas du ciel, il faut nous impliquer et jouer un rôle actif dans le renforcement de la lutte contre les SAC. Vous aussi, participez ! Rejoignez la campagne StopSAC et créez un comité d’action local !

  • Combitaxe : anti-alcool ou anti-jeunes ?

    Dans le n°79 (septembre/octobre) du “Journal d’information de la Commune” d’Auderghem, il est annoncé que le bourgmestre d’Auderghem Didier Gosuin a décidé d’introduire, dès le 1er septembre, une “combitaxe” de 150€ pour la prise en charge de personnes arrêtées en état d’ébriété.

    Par Nicolas P. (Bruxelles)

    Chaque année, la police communale procède à une centaine d’arrestations administratives pour ivresse sur la voie publique. La combitaxe vise à rembourser les frais engendrés par la prise en charge de certaines personnes. Ainsi sont cités le déplacement jusqu’à l’hôpital, les examens, l’hébergement, la nourriture et même le nettoyage des véhicules. La plupart de ces frais sont normalement déjà compris dans les droits de tout citoyen (l’assistance à personne en danger pour le transport vers l’hôpital, l’accès à de l’eau et de la nourriture en cas d’arrestation etc.) et ne devraient donc pas être payées par la personne.

    Tenter de les faire payer tend vers une justice à deux vitesses et à restreindre l’accès à ces droits fondamentaux. Bien sûr, le flou total est entretenu sur les conditions d’application de cette taxe (qui a priori se rajouterait donc à la peine pour ivresse sur la voie publique), ce qui laisse donc craindre qu’elle s’appliquera le plus souvent possible, et ce afin de remplir les caisses de la commune en ces temps d’austérité de la même manière que sont utilisées les SAC (sanctions administratives communales).

    Les jeunes risquent d’être les premières victimes de cette taxe, en plus des SDF ou de personnes alcooliques souvent déjà précarisées elles-mêmes. C’est pourquoi nous, les Etudiants de Gauche Actifs (EGA), nous opposons à cette nouvelle mesure antisociale et anti-jeune.

  • Participe à la campagne ‘‘Stop SAC’’ !

    Construisons la résistance contre la folie des Sanctions Administratives Communales (SAC)

    Le vote au parlement a clairement démontré qu’il ne faut pas compter sur les politiciens établis pour s’en prendre à la folie des SAC. Au niveau local, tous les partis utilisent la machine des SAC pour laisser libre cours à l’arbitraire et à la répression. Ceux qui ont voté contre au parlement utilisent également les amendes SAC dans les communes et les villes où ils sont au pouvoir. Par exemple, le cas du jeune qui a reçu une SAC parce qu’il mangeait un sandwich sur le porche de l’église à Malines ; il s’agit de l’application d’un règlement local approuvé notamment avec le partenaire de coalition, le parti écologiste flamand Groen.

    Si nous voulons faire quelque chose contre l’arbitraire et la répression, il faudra le faire nous-mêmes. C’est de cette manière que, dans le passé, tous les droits démocratiques et acquis sociaux ont été obtenus. C’est donc aussi de cette manière que nous pouvons arrêter les violations de nos droits démocratiques. Celui qui lutte peut perdre mais celui qui ne lutte pas a déjà perdu.

    Manif StopSAC

    La première manifestation nationale contre les amendes SAC a eu lieu le 29 juin et a réuni environ 1.500 personnes. L’enthousiasme pour une résistance conséquente et pour une réponse claire à la folie des SAC est certainement présent. Ce qui commença par un appel spontané s’est développé en une manifestation organisée disposant d’un large soutien.

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    Quelques exemples de la folie des SAC

    Sur les sites stopsac.be et tegengas.be, bien des témoignages nous sont parvenus. Ci-dessous quelques récits résumés sur la folie des SAC.


    “J’ai par mégarde mis notre sac poubelle dehors au moment habituel, le dimanche 31 mars au soir. Je n’ai pas pris en compte que le jour suivant était un jour férié et je ne me suis aperçu de rien parce que beaucoup de poubelles avaient étés mises dehors. Je vais maintenant recevoir une amende d’environ 60 euro pour décharge illégale. Alors ça je trouve vraiment exagéré d’extorquer les braves citoyens!

    Il faut en plus mentionner que, autour de notre rue, il n’y a pas une seule poubelle publique, ce qui fait que bien des gens vont jeter les sachets avec les crottes de leur chien tout simplement sur le terre-plein central. Quand je vais me promener avec mon chien, je prends régulièrement des sachets avec moi pour aller les jeter dans la poubelle bien plus loin. Alors que j’essaye de faire ma petite contribution personnelle pour garder la rue propre, je reçois maintenant une amende pour ‘décharge illégale’. La ville ferait bien mieux de placer davantage de poubelles pour prévenir les décharges illégales (de sachets de crottes, par exemple)! C’est tout simplement hypocrite.”


    “Samedi dernier, j’ai pris part, tout comme deux millions d’autres personnes concernées, au mouvement de contestation ‘March Against Monsanto’. Partout dans le monde, il y eu des manifestations pour protester contre cette entreprise, et c’était aussi le cas à Anvers. L’organisation à Anvers était très floue et il n’était pas clair qui en était le responsable. Nous nous sommes rassemblés sur la Place verte et, finalement, on nous a fait savoir que nous pouvions poursuivre notre marche sous l’escorte de la police. L’ambiance était bonne, tout le monde se comportait calmement et les gens qui faisaient les courses dans les magasins sur notre chemin venaient discuter avec nous avec enthousiasme. Une fois arrivé à la Gare centrale, le groupe s’est arrêté une dizaine de minutes, après quoi, sous escorte policière nous sommes retournés à la Place verte. Nous avons aussi accompagné le cortège pour rejoindre ce quartier.

    Après avoir tourné un coin de rue près de la Place verte, nous avons été cernés par la police, fourrés dans des bus et amenés au bureau de police. Nous nous sommes retrouvés avec environ 80 personnes dans une cellule. Nous étions sous ‘arrestation administrative’. Nous avons dû leurs donner nos affaires et on nous a fouillé. Par la suite, nous avons tous reçu une amende SAC de 250 euros ! Je ne faisais pas partie de ceux qui avaient organisé la manif. À aucun moment un agent (et il y en avait bien assez) ne m’a dit, ou aux autres, que ce que nous faisions était ‘illégal’. Ils auraient certainement pu annoncer clairement avec un mégaphone que nous ne pouvions pas manifester et qu’une arrestation et une amende SAC pouvait en être le résultat. Au lieu de cela, on nous a fait croire que tout était en ordre afin, à mon avis, de nous attirer dans un piège et nous imposer des amendes.”


    “Il y a quelques semaines, j’étais en voiture avec une amie. Nous faisions le trajet Evergem-Gand. À un certain moment, nous avons mis la musique assez fort dans la voiture. Eh bien oui, une amende SAC pour nous deux…”


    “Ce soir, j’ai été à Anvers. J’étais allé dans un night shop pour acheter des cigarettes et, arrivé dehors, j’ai voulu jeter le plastique des cigarettes dans une poubelle. En me dirigeant vers la poubelle, je senti quelqu’un me pousser. Je me suis retourné et j’ai vu une personne ressemblant à un agent de police. Je lui ai dit que je voulais simplement jeter mes déchets dans la poubelle. Ils étaient là pour contrôler. Pendant que je parlais, un cure-dent que j’avais encore dans la bouche est tombé par terre. (…) Un deuxième agent m’a alors dit que j’allais recevoir une amende SAC parce que mon cure-dent était par terre.”

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    A l’occasion de cette manif, une campagne a été lancée pour une manifestation nationale le 26 octobre prochain. A l’initiative de cet évènement, on retrouve les campagnes TegenGAS (du côté néerlandophone) et StopSAC (du côté francophone). Cette dernière est notamment également soutenue par la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) et les Jeunes FGTB.

    Revendications centrales

    Pour ces deux manifestations il y a une plateforme de cinq revendications centrales:

    • STOP à l’arbitraire : pour une justice équitable et accessible à tous. Abolition du système SAC
    • Être jeune n’est pas une incivilité; Stop au harcèlement !
    • Manifester est un droit; Stop à la répression !
    • Pas de SAC pour combler les déficits communaux; Aux responsables de la crise de payer !
    • Stop à la criminalisation; Pour des solutions sociales aux problèmes sociaux

    Ces revendications ont étés reprises pour la manifestation du 29 juin. Il ne s’agit ni de plaider pour un adoucissement ni pour une adaptation, mais pour un arrêt total de cette folie répressive. En même temps, il est nécessaire de profiler l’approche générale selon laquelle la criminalisation n’est pas une solution aux problèmes sociaux ; il est nécessaire d’offrir une alternative. Ainsi, concernant les incivilités, comme les décharges illégales et le fait d’uriner en public, nous plaidons pour plus d’investissements publics pour une collecte gratuite des ordures, l’installation de davantage de poubelles publiques, des toilettes publiques décentes et accessibles,… Ces nécessités sont impossibles à satisfaire avec la politique d’austérité actuelle.

    Les comités ‘‘StopSAC’’

    La contestation spontanée contre les SAC est positive, mais une résistance organisée est nécessaire. Au fur et à mesure que la crise s’approfondi, la répression ne va pas diminuer. Au contraire, toutes les communes regardent déjà les moyens avec lesquels elles vont combler les trous créés par la baisse de leurs revenus. Les SAC, notamment, y seront pour quelque chose. Nous devons nous organiser pour renforcer la lutte et pour ainsi mener celle-ci à son terme.

    C’est pourquoi la campagne Stop SAC a lancé l’appel à la formation de comités locaux pour mobiliser activement pour la manifestation du 26 octobre, mais aussi pour discuter entre eux de la répression, du rôle de l’Etat et de la construction d’une alternative à la politique d’austérité. L’austérité et la répression vont de pair ; sans réponse à l’austérité, nous n’avons pas de réponse appropriée à la répression.

    Stop SAC a récemment lancé une carte de membre. Toute personne qui est d’accord avec les revendications centrales peut ainsi devenir membre et prendre part aux réunions. A côté des discussions portant sur le contenu, nous voulons prendre en main la mobilisation du 26 octobre, avec les comités et un planning pour organiser la distribution de tracts, la récolte de fonds (notamment sur base de la vente de badges), le collage d’affiches,…

    Que peux-tu faire pour arrêter les SAC ?

    Tout le monde peut jouer un rôle dans la résistance contre les SAC. Quelques suggestions :

    • Colle une affiche pour la manifestation du 26 octobre,
    • Préviens la campagne d’éventuelles amendes SAC dont tu as été victime via stopsac.be,
    • Commande quelques tracts et/ou imprime en toi-même via stopsac.be pour les distribuer parmi tes amis, tes connaissances, ta famille, une association de jeunesse, des collèges,…
    • Diffuse l’appel à la manif du 26 octobre sur les médias sociaux, invite tous tes amis à t’accompagner à la manif,
    • Soutiens la campagne financière en faisant un don ou en achetant un badge,
    • Deviens membre de la campagne Stop SAC,
    • Crée un comité Stop SAC avec des amis, à l’école, dans ton quartier,…

    Comment un comité peut-il fonctionner ?

    • Tu n’as aucune expérience de création d’un comité d’action ? Alors dépêche-toi d’en faire l’expérience avant que cela ne soit interdit… Comment un comité peut-il être formé ?
    • Décide d’un endroit et d’une heure où tu peux te réunir avec quelques amis et/ou personnes intéressées,
    • Prévois une courte présentation de la campagne, suivie d’une discussion,
    • Prépare une vue d’ensemble avec les activités et les éventuels endroits qui se prêtent à la distribution du tract, puis fait une liste des personnes et des lieux pour les distributions,
    • Prévois la prochaine réunion avec une discussion spécifique. Par exemple : de quoi avons-nous besoin comme politique sociale sur le plan local, quel est le rôle de l’Etat, comment les droits démocratiques ont-ils étés acquis par le passé, que signifie l’austérité pour nous,…
  • STOP à la répression et aux SAC – STOP au racisme et au fascisme – STOP au capitalisme !

    Luttons ensemble pour le socialisme!

    Dans un discours prononcé lors de la présentation du prix du ‘‘manager de l’année’’ Jan De Nul le bien-nommé a déclaré que s’il y a tellement de gens au chômage, c’est parce que ‘‘L’envie de travailler n’y est pas.’’ C’est d’ailleurs particulièrement le cas chez les immigrés selon ce patron : ‘‘Vous savez combien d’immigrés nord-africains travaillent ?’’

    Voilà parfaitement synthétisée toute l’atmosphère actuelle. Tous ces capitalistes qui ont spéculé et ont profité de la moindre occasion pour cacher leurs profits dans des paradis fiscaux s’évertuent maintenant à faire endosser la responsabilité de la crise par ses victimes ! Chômeurs, immigrés, jeunes, retraités,… personne n’y échappe. Évidemment, ce n’est pas la faute des grandes banques – sauvées par l’argent public que nous devons maintenant rembourser. Évidemment, ce n’est pas la faute des capitalistes – qui ne pensent qu’aux profits qu’ils pourront réaliser dans des pays à bas salaire et tant pis sur des usines s’effondrent et causent des centaines de mort comme au Bangladesh. Evidemment, c’est de notre faute.

    Nous sommes maintenant embourbés dans la crise depuis cinq ans, et aucune lumière ne pointe à l’horizon. Le taux de chômage des jeunes a augmenté jusqu’à atteindre plus de 22% et, même avec une croissance économique limitée en 2014, le pire est à venir. Quant aux jeunes qui trouvent un emploi, ce sont souvent des jobs temporaires et précaires. Essayez dans ces conditions d’acheter ou de louer une maison alors qu’on exige de plus en plus comme condition d’avoir un travail à durée indéterminée… Ce système nous prépare une ‘‘génération sans avenir’’.

    Les capitalistes tentent par tous les moyens de masquer les causes de ce désespoir. Chercher un bouc émissaire parmi les victimes est très populaire, de même que monter diverses couches de la population les unes contre les autres. Le racisme, le sexisme et l’homophobie ont le vent en poupe aujourd’hui. Cela donne aux militants d’extrême-droite la confiance nécessaire pour passer à l’étape suivante et recourir plus ouvertement à la violence, comme en Grèce ou en France.

    S’opposer à cette logique, cela signifie de s’exposer à la répression. Nous n’en sommes pas encore à devoir traiter avec les gaz lacrymogènes comme en Turquie, mais l’arsenal répressif belge a tout de même considérablement été élargi, notamment avec les Sanctions Administratives Communales (SAC) dont l’arbitraire permet d’être utilisées à toutes les sauces, contre des ‘‘nuisances’’ et ‘‘incivilités’’ souvent fantasques et, très certainement, contre les actions de protestation.

    Ne nous laissons pas faire et organisons la résistance ! Fin octobre, une nouvelle manifestation nationale contre les SAC prendra place. D’autre part, nous mènerons des campagnes antifascistes, tant en Belgique qu’en solidarité avec des luttes à l’étranger. Simplement dénoncer le système et ce qu’il engendre est cependant insuffisant, nous devons nous organiser pour défendre un projet de société alternatif. Nous devons être unis contre la crise du système, ses conséquences mais aussi ses causes.

    C’est pourquoi nous relions toutes nos campagnes à la lutte contre le capitalisme et pour une société socialiste démocratique. Le capitalisme porte en lui la faim, la misère, le racisme et la répression, malgré toutes les richesses et la technologie disponibles. Ce système ne nous réserve qu’un avenir en forme de cauchemar. Avec le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs, nous voulons construire un outil révolutionnaire capable de lutter pour une société dans laquelle la satisfaction des intérêts de la majorité de la population occuperait la place centrale. C’est ce que nous entendons par socialisme. Ne nous regardez-pas, rejoignez-nous !

  • Contre le capitalisme, organisons la résistance !

    L’été, ce sont les vacances, mais les Etudiants de Gauche Actifs poursuivent tout de même leurs campagnes en rue, sur les festivals, dans les cafés,… EGA continuera à entrer en discussion avec des jeunes au sujet de la lutte contre l’austérité et l’avenir cauchemar que nous réserve le capitalisme, contre le racisme et la violence fasciste, contre le sexisme et l’homophobie, contre la répression et les SAC,… Voici le tract d’été que nous utiliserons lors de nos diverses interventions.

    Tract d’été des Etudiants de Gauche Actifs


    En recevant son prix de ‘‘manager de l’année’’ Jan De Nul le bien-nommé a déclaré que s’il y a tellement de gens au chômage, c’est parce que ‘‘L’envie de travailler n’y est pas.’’ C’est particulièrement le cas chez les immigrés selon ce patron : ‘‘Vous savez combien d’immigrés nord-africains travaillent ?’’

    Voilà parfaitement synthétisée toute l’atmosphère actuelle. Tous ces capitalistes qui ont spéculé et profité de la moindre occasion pour cacher leurs profits dans des paradis fiscaux s’évertuent maintenant à faire endosser la responsabilité de la crise par ses victimes ! Chômeurs, immigrés, jeunes, retraités,… personne n’y échappe. Ce ne serait ainsi pas la faute des grandes banques (sauvées par l’argent public que nous devons maintenant rembourser), ni celle des capitalistes (qui ne pensent qu’aux profits qu’ils pourront réaliser dans des pays à bas salaire).

    Nous sommes maintenant embourbés dans la crise depuis cinq ans, et aucune lumière ne pointe à l’horizon. Le taux de chômage des jeunes a augmenté jusqu’à atteindre plus de 22% et, même avec une croissance économique limitée en 2014, le pire est à venir. Quant aux jeunes qui trouvent un emploi, ce sont souvent des jobs temporaires et précaires. Essayez dans ces conditions d’acheter ou de louer une maison alors qu’on exige de plus en plus comme condition d’avoir un travail à durée indéterminée… Ce système nous prépare une ‘‘génération sans avenir’’. Les capitalistes tentent par tous les moyens de masquer les causes de ce désespoir. Chercher un bouc émissaire parmi les victimes est très populaire, de même que monter diverses couches de la population les unes contre les autres. Le racisme, le sexisme et l’homophobie ont le vent en poupe. Cela donne aux militants d’extrême-droite la confiance nécessaire pour passer à l’étape suivante et recourir plus ouvertement à la violence, comme en Grèce ou en France.

    S’opposer à cette logique, cela signifie de s’exposer à la répression. Nous n’en sommes pas encore à devoir traiter avec les gaz lacrymogènes, mais l’arsenal répressif belge a tout de même été élargi, notamment avec les Sanctions Administratives Communales (SAC) dont l’arbitraire permet d’être utilisées à toutes les sauces. Ne nous laissons pas faire et organisons la résistance ! Fin octobre, une nouvelle manifestation nationale contre les SAC prendra place. D’autre part, nous mènerons des campagnes antifascistes, tant en Belgique qu’en solidarité avec des luttes à l’étranger. Dénoncer le système et ce qu’il engendre est cependant insuffisant. Nous devons nous organiser pour défendre un projet de société alternatif : unis contre la crise du système, ses conséquences mais aussi ses causes. Nous relions toutes nos campagnes à la lutte contre le capitalisme et pour une société socialiste démocratique. Le capitalisme porte en lui la faim, la misère, le racisme et la répression, malgré toutes les richesses et la technologie disponibles. Nous voulons construire un outil révolutionnaire capable de lutter pour une société dans laquelle la satisfaction des intérêts de la majorité de la population occuperait la place centrale. C’est ce que nous entendons par socialisme.

    Ne nous regardez-pas, rejoignez-nous !


    Résistance contre les SAC et la répression !

    La répression est partout en augmentation dans cette société en crise. Les Sanctions Administratives Communales (SAC) servent officiellement à réprimer les incivilités, mais cette approche répressive ne solutionne rien et constitue surtout un magnifique instrument pour les communes afin de renflouer leurs caisses dans ce contexte de politique d’austérité tout en permettant de s’attaquer à toute personne voulant exercer son droit à la liberté d’expression et d’association. En octobre 2012, des manifestants contre un rassemblement de riches lobbyistes à Bruxelles ont été arrêtés et ont reçu une SAC. Le même sort a été réservé en mai dernier à Anvers à des manifestants contre Monsanto et les OGM. A Anvers, il est prévu de récolter 1,25 million d’euros de cette manière en 2013… Le 26 octobre prochain se déroulera une nouvelle manifestation nationale après qu’environ 1500 personnes aient déjà occupé les rues de la capitale le 29 juin. Selon la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet – Mme répression – la résistance aux SAC se limiterait à quelques ‘‘discussions sur internet’’. Faisons-lui voir de quoi il en retourne réellement !

    26 octobre : Manifestation nationale contre les SAC


    Contre le racisme et la violence fasciste !

    Le 5 juin, le jeune militant antifasciste Clément Méric était assassiné par des néonazis à Paris. En Grèce, les néonazis d’Aube dorée continuent dangereusement à développer leur influence tout en n’hésitant pas à utiliser la force contre les immigrés ou leurs opposants politiques. L’extrême-droite veut dévier la colère sociale des véritables responsables de la crise – les capitalistes – contre leurs victimes. Ils veulent en fait éviter toute riposte commune de la base de la société. Nous disons : tout ce qui nous divise nous affaiblit. Nous menons campagne en soutien des comités antifascistes grecs mais luttons aussi contre l’extrême-droite belge. En Flandre, la baisse électorale du Vlaams Belang ne signifie pas que le danger soit passé. En mars prochain, nous irons soutenir les antifascistes néerlandophones dans une contre-manifestation face aux étudiants du Vlaams Belang. Chaque année, il s’agit du plus grand rassemblement antifasciste de Belgique. Après Louvain l’an dernier, en route vers Anvers. No Pasaran !

    Mars 2014 : manifestation antifasciste nationale à Anvers


    Destroy capitalism, before it destroys the planet !

    Le capitalisme est un véritable désastre pour notre environnement. Le changement climatique se fait sentir de plus en plus tandis qu’augmentent dangereusement toutes les formes de pollution. Tout le potentiel technologique et scientifique n’est pas utilisé dans l’intérêt de la majorité de la population et le respect de l’environnement : seul compte la soif de profit des grandes entreprises. En mai dernier, plus de deux millions de personnes ont manifesté à travers le monde, dans une quarantaine de pays, contre le rôle néfaste joué par des entreprises comme Monsanto (qui contrôle l’essentiel du marché des OGM). A Bruxelles, nous étions présents. EGA participe aux actions visant à défendre notre environnement contre la logique de profit capitaliste qui a notamment conduit à la catastrophe nucléaire de Fukushima. Il est extrêmement dangereux de laisser un secteur comme celui de l’énergie dans les mains de capitalistes sans scrupules pour qui on peut bien économiser sur la sécurité pourvu que leur compte en banque soit renfloué ! Une multitude de bombes à retardement ont ainsi été créées. Détruisons le capitalisme avant qu’il ne détruise la planète !

    Les dates précises d’action sont encore à venir


    Contre le sexisme et l’homophobie ! Résistance contre les idées ultra-conservatrices

    Cela fait déjà quelques temps qu’une manifestation annuelle de réactionnaires de tous poils est organisée à Bruxelles contre le droit à l’avortement. A la suite des larges mobilisations contre le mariage homosexuel en France, la droite réactionnaire va continuer à tenter de se construire sur des thèmes ‘‘éthiques’’. Certains vont même jusqu’à organiser des piquets devant des centres d’avortement pour culpabiliser et intimider les femmes qui s’y rendent ! Nous défendons le droit à l’avortement, mais aussi le droit d’avoir des enfants sans sombrer dans la pauvreté, c’est cela le mouvement ‘‘Pro-choix’’. L’an dernier, nous avons notamment organisé une manifestation ‘‘Pro-choix’’, entre autres actions. Femmes et hommes ; luttons ensemble pour une autre société, où chacun aura sa place, quelque soit son sexe ou son orientation sexuelle !

    Mars 2014 : contre-manifestation contre le mouvement anti-avortement


    Pourquoi rejoindre EGA ?

    Crise, austérité, sous-financement de l’enseignement, précarité, racisme, sexisme, danger nucléaire, guerre, pollution et destruction de l’environnement,… Nous lions tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés au capitalisme, un système qui est basé sur la course aux profits à court terme pour une infime élite.

    Disposer de bonnes conditions de vie dans un environnement sain, d’un travail convenable, d’un enseignement gratuit et de qualité,… sont autant d’ambitions qui se heurtent toujours plus violemment aux limites de ce système. Cela n’a pas à être ainsi ! Pour parvenir à un changement de société, nous devons nous engager et nous organiser politiquement.

    EGA lutte quotidiennement parmi la jeunesse afin construire un monde où la production et toute la société sera démocratiquement gérée et contrôlée par les organes issus des luttes de masse des travailleurs et des jeunes eux-mêmes. Cette démocratie réelle pourra alors satisfaire les besoins de tous et leur épanouissement dans une société socialiste démocratique. Rejoins-nous !


    STOP aux SAC !

    Les Etudiants de Gauche Actifs sont fortment impliqués dans les campagnes contre les Sanctions Administratives Communales (SAC) STOP-SAC du côté francophone et TegenGAS en Flandre. Le 29 juin dernier, 1.500 personnes ont manifesté à Bruxelles et nous soutenons le lancement de comités locaux STOP-SAC afin de mobiliser pour le prochain grand rendez-vous : le 26 octobre prochain. D’autres actions seront encore organisées d’ici là et ensuite dans tout le pays. Participez vous aussi !

    • STOPsac.be

    Pour devenir membre, prenez contact !

    • Via les stands tenus aux festivals
    • Via mail : ega@socialisme.be
    • Via SMS : “Membre EGA – Nom et ville” au 0483/04.22.08

    Carte de membre 3€ (secondaire) – 5€ (supérieur)

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