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Tag: Royaume-Uni
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22 au 24 juin : Week-end de formation du Parti Socialiste de Lutte
Dans la continuité du travail de construction de cette année, l’enthousiasme est toujours de mise avec ce premier week-end de formation régional. Ce sera l’occasion de faire le point sur l’année qui se termine, qui aura vu un renforcement de la conscience de classe parmi les masses partout en Europe et aussi chez nous avec en point d’orgue la grève générale du 30 janvier.
la volonté de l’avant-garde syndicale ouvrière de « la lettre d’Anvers » au premier mai à Charleroi – de mettre les bureaucraties syndicales sous pression, et qu’enfin ils coupent les ponts avec les partis de l’austérité. Surtout, nous devons préparer la prochaine période, le gouvernement Di rupo 1er n’a selon lui pas le choix, après les soins de santé, les allocations de chômage, les prépensions,… une nouvelle vague d’austérité se profile en début d’année prochaine. C’est pourquoi nous devons être prêts à jouer notre rôle ! Ce week-end donnera aux nouveaux militants des différentes villes, et à notre périphérie proche, les armes et la formation nécessaires pour être actifs dans la période qui vient.
Différentes commissions sont programmées au long du week-end en petit groupe pour faciliter le débat et la participation de chacun.
Le vendredi soir, nous bénéficions de la présence de Tony Mulhearn, un camarade anglais, qui était conseiller communal de la ville de Liverpool, dans la seconde moitié des années 80.
Un conseil communal qui a entamé une bataille contre le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher. Organisant un mouvement de masse dans la cinquième plus grande ville du Royaume-Uni contre le plan d’austérité et de privatisation. Ce week-end end est une occasion exceptionnelle de réunir la majorité des militants et futurs militants dans des discussions politiques, en n’oubliant pas de faire la fête aussi, c’est l’été et le barbecue est déjà sorti.
Où ? Rue célestin hastir 6b, Floreffe. En face de la friterie, prendre le chemin de terre indiqué « local scout ».
Prévente : 15 euros pour les étudiants et chômeurs. 20 euros pour les travailleurs. Sur Place : 5 euros de plus. Le prix comprend la nourriture tout au long du week-end mais les boissons seront vendues au profit du fond de lutte régional. Les camarades sont invités à prendre des matelas de sols et des sacs de couchages. Deux grands dortoirs sont à dispositions. Le bâtiment est pourvu de douches avec eau chaude, wc, une grande cuisine et un grand jardin.
Vendredi 22 juin
18h00 – 19h00 Arrivée & inscriptions
19h00 – 22h00 Présentation du week-end
MEETING : Liverpool avec Tony Mulhearn
Samedi 23 juin
10h00 – 12h30 Crise du système capitaliste – La résistance s’organise.
14h00 – 16h30 Comment combattre les discriminations ?
- le racisme / fascisme
- le sexisme
- l’homophobie
17h00 – 19h30 Les leçons du passé pour les luttes actuelles.
- La grève générale : Leçons du XXe siècle pour aujourd’hui.
- La révolution : Leçons du XXe siècle Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
- L’anarchisme.
Dimanche 24 juin
11h00 – 13h30 Qu’est-ce que le socialisme ?
- L’économie planifiée
- Le matérialisme et dialectique :
- La méthode du marxisme.
15h00 – 17h00 Eté 2012 : le PSL en campagne
17h10 Rangement.
Infos et inscriptions: thomas.psl.namur@gmail.com
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1er juin – Lancement des listes "Gauches Communes" à Bruxelles: Nous avons besoin d'un relais politique pour les jeunes, les travailleurs, les allocataires sociaux, les pensionnés …
Les membres du PSL-LSP, du PH et du CAP avaient donné rendez vous ce 1er juin pour le lancement de listes de gauche unitaire à Bruxelles dans le cadre des prochaines élections communales. Les discussions ont dans un premier temps traité du cadre politique dans lequel cette campagne prend place: la crise profonde du système capitaliste, l’austérité violente comme seule perspective mise en avant par les partis traditionnels en Belgique et à travers toute l’Europe, mais aussi le manque d’une alternative politique, d’un parti large pour les 99% de la population à qui ils tentent de faire payer la crise des banquiers et des 1% les plus riches.
Par Nico M. (Bruxelles)
En Belgique aussi nous avons besoin d’une initiative large telle que Siriza en Grèce ou le Front de Gauche en France. Nous appelons à la mise sur pied d’une initiative unitaire fédérant ceux qui refusent les politiques d’austérité et font le choix de la solidarité. En attendant un tel développement nous appelons les travailleurs, les jeunes, les pensionnés, les allocataires sociaux et les différentes composantes de gauche qui sont déjà prêts à se rassembler autour d’un projet d’actions et de listes de gauche unitaire locales pour ces élections communales à Bruxelles.
Les premiers éléments pratiques de la campagne ont aussi été discutés: signatures de parrainage, élaboration du programme, constitution des listes… Les communes où nous voulons lancer nos listes sont Anderlecht, Jette, Bruxelles-ville, Saint-Gilles et Ixelles. Nous invitions pour cette réunion de lancement toute personne intéressée par la mise en place de liste de gauche unitaire pour octobre 2012.
Nous invitons de nouveau chacun à nous rejoindre dès aujourd’hui. Plusieurs réunions pour continuer le travail sont déjà prévues: la prochaine se déroulera le 29 juin à 19h au centre culturel Randstad.
D’ici là rejoignez nous lors de l’action de solidarité avec le peuple grec le 13 juin à 18h à la bourse mais aussi le 20 juin au Garcia Lorca à 19h30 lors du meeting international avec la présence d’eurodéputés de gauche: Paul Murphy d’Irlande du sud (élu du parti frère du PSL-LSP), Nikos Chountis de Siriza, mais aussi des représentants de Bloco de Esquerda (Portugal) de Izquierda Unida (Espagne), Charlotte Balavoine du Front de Gauche, Stephen Bouquin de Rood!, Tony Mulhearn (candidat aux communales de Liverpool en mai dernier pour la liste Trade Union and Socialist coalition et membre du parti frère du PSL-LSP en Angleterre. Anja Deschoemacker, tête de liste pour Gauches Communes à Saint Gilles prendra également la parole.
Lors de cette réunion de lancement, les différentes têtes de liste pour les 5 communes ont aussi pris la parole. Les intervenants ont aussi expliqué que les compétences communales sont nombreuses et qu’à ce niveau là aussi il nous faut résister à l’austérité. En conclusion c’est la motivation d’aller mener campagne dans nos communes pour une alternative de gauche unitaire qui a primé. Nous voulons saisir toutes les occasions pour mettre en avant qu’il nous manque, à gauche du PS et d’Ecolo, une formation politique large pour les jeunes et les travailleurs.
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100 après le Titanic, le prestige et le profit toujours avant la sécurité
Le Titanic, sa construction, le naufrage et ses conséquences illustrent les grandes divisions sociales de l’époque, divisions qui concernaient non seulement les modes de vies mais aussi les différentes valeurs que l’on accordait aux vies humaines. Cette catastrophe ne fut pas un hasard mais la conséquence d’une société orientée vers la satisfaction des intérêts des plus riches et les bénéfices de l’industrie du transport, avec bien peu d’intérêt pour la vie des travailleurs.
Nick Chaffey et Perry McMillan, Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)
Le Titanic était le plus gros navire de son époque. Il représentait le summum du luxe à flot. A bord se trouvaient quelques uns des plus riches habitants de la planète. Mais la situation de son équipage et des passagers de troisième classe était loin d’être similaire.
Alors que les 700 passagers de première classe profitaient des bons restaurants, de la piscine et des bains turcs, les 1000 passagers de troisième classe ne partageaient que deux salles de bains, une pour les femmes et l’autre pour les hommes. Même les toilettes révélaient cette division des classes : en métal pour la troisième classe, en porcelaine pour la deuxième classe et en marbre pour les millionnaires.
Il n’est guère étonnant que cet écart ait également existé entre les membres de l’équipage ; le capitaine était payé £1.250 par an, un opérateur radio, £48 par an, un pompier, £5 par mois et un intendant, £3 par mois. Alors que le capitaine et les officiers étaient salariés, l’équipage était licencié après chaque voyage. Si un navire était à terre pour deux ou trois semaines, l’équipage se retrouvait ainsi sans emploi durant tout ce temps.
Une société divisée
La vie à bord Titanic révélait le gouffre qui divisait la société, gouffre qui allait perdurer pendant les années à venir et ce, jusqu’à la première guerre mondiale.
Le Titanic fut construit à Belfast, à l’immense chantier Harland and Wolff par une armée de plus de 15.000 travailleurs. A cette époque comme aujourd’hui, de tels projets avaient un prix humain que beaucoup voudraient nous faire oublier. Plus de 245 blessés furent enregistrés et six personnes ont été tuées : pas par accident, mais en raison d’une course aux profits au détriment de la sécurité. Une lutte s’est alors déclarée entre patrons et syndicats.
Pendant la catastrophe elle-même, le désintérêt des super-riches et leur mépris total pour le reste de la société furent révélés aux yeux de tous. A peine moins d’un tiers des membres de l’équipage survécut, 37% des passagers de première classe ont perdu la vie, contre 74% des passagers de troisième classe et 78% de l’équipage.
Un tel départ, avec seulement assez de canots de sauvetage pour un tiers de l’équipage et des passagers reflétait déjà les pressions en faveur du profit et pour répondre aux besoins des plus riches. Les personnes laissées à bord furent jetées dans les eaux glacées et moururent en quelques minutes. Seules 13 d’entre elles furent retirées de l’eau et embarquées dans des canots de sauvetage à peine à moitié remplis. La formation de l’équipage avait été insuffisante et entraina de nombreuses pertes humaines.
Southampton paya un lourd tribut : plus de 50% de l’équipage était originaire de Hampshire, le reste principalement de Liverpool, mais s’était déplacé au sud. Chaque rue de la ville avait perdu quelqu’un, et à une époque où il n’y avait pas de dédommagements, les familles furent jetées dans la pauvreté.
Des leçons tirées de la catstrophe?
On a fait beaucoup de bruit autour des "leçons" apprises hors de cette catastrophe, mais en réalité, les enquêtes n’ont souvent été que de fallacieuses justifications. Pas un seul passager de troisième classe ne fut appelé à témoigner. Les lois et les règlements furent finalement modifiés, mais seulement suite aux pressions exercées par des syndicats et leurs grèves. Quelques jours seulement après le naufrage du Titanic, l’équipage d’un autre navire de la White Star, The Olympic, fit grève pour forcer l’entreprise à augmenter le nombre de canots de sauvetage.
Les syndicats maritimes durent lutter pour que leurs membres aient un meilleur salaire, des horaires moins lourds et un sommeil décent à bord, avec de meilleures conditions d’hébergement.
En scrutant la presse consacrée au 100e anniversaire de l’évènement, on constate que l’essentiel est passé sous silence ; pas par accident, mais pour cacher la réalité brutale de la société. Le mercantilisme marque cet anniversaire.
Un menu de première classe du Titanic a été récemment vendu aux enchères pour un montant de £76.000. Le commissaire-priseur a commenté : ‘‘Rappelons-nous que le Titanic était considéré comme le meilleur restaurant à flot : pour un déjeuner, il y avait plus de 40 choix différents. Cela illustre ce point.’’
Une histoire aseptisée
Le 10 avril, à l’occasion du 100e anniversaire du lancement du Titanic, le dirigeant conservateur Royston Smith a inauguré le musée du Titanic à Southampton, destiné à ne montrer qu’une histoire aseptisée du Titanic, pour en tirer du profit. Mais de façon très ironique, le conseil communal n’a pas pu trouver d’opérateur privé prêt à assumer l’investissement.
Le conseil communal de Southampton a donc surenchéri dans l’infamie en voulant sauvagement réduire les salaires des travailleurs communaux, qui ont magnifiquement combattu en riposte, avec des mois de grèves et de manifestations. Les 7 millions de livres sterlings coupés dans la masse salariale ont servi à financer ce projet de musée alors qu’avec la crise économique actuelle, plus 7000 personnes sont sans emploi et plus de 6000 enfants vivent dans la pauvreté à Southampton uniquement.
Le meilleur hommage que l’on pourrait rendre à ceux qui ont perdu leur vie ainsi qu’à leurs familles serait de vaincre l’agenda d’austérité des conservateurs de Southampton et de lutter pour construire un mouvement de masse capable d’assurer un avenir décent pour les travailleurs qui continuent à être exploités dans l’industrie maritime ainsi que dans l’ensemble de la ville.
Le transport maritime actuel : une croisière vers le désastre?
L’industrie maritime mondiale a été estimée en 2008 à un marché de 20 milliards de dollars, avec des profits colossaux aux opérateurs. Dans l’industrie maritime du Royaume-Uni, les revenus de 2011 étaient de 2,4 milliards de dollars, avec 1,5 million de passagers venant de Southampton. Directement et indirectement, elle emploie des milliers de personnes, mais reste un secteur caractérisé par des emplois précaires et peu rémunérés.
En janvier, le syndicat des transports RMT a rapporté : "A l’heure actuelle, l’équipage de ces vaisseaux est issu d’une multitude de nationalités. Ils sont souvent très peu rémunérés et travaillent dans des conditions précaires. Bien que les entreprises individuelles contestent que les équipages gagnent une part significative de leur argent grâce aux pourboires, le RMT le syndicat des transports, NDLT) dispose de preuves confirmant le mépris généralisé pour le bien être de l’équipage et la sécurité des navires."
La récente catastrophe du Costa Concordia a révélé le peu de changements depuis la catastrophe du Titanic, avec deux incidents survenus depuis lors dans l’Océan indien et aux Philippines.
Alors que les critiques visant le capitaine du navire ont fait la une des journaux, des rumeurs concernant la politique d’entreprise se sont multipliées. Beniamino Deidda, le procureur en chef de Toscane, a critiqué la compagnie ; une attention particulière a été accordée aux ‘‘canots de sauvetage qui ne sont pas descendus, à l’équipage qui ne savait pas quoi faire [et] au peu de préparation dans la gestion de la crise.’’
Dans une interview menée par la police, le capitaine affirme que les chefs d’entreprise ont fait pression sur les navires de croisière afin qu’ils naviguent à proximité de l’ile Giglio, en vue d’offrir un spectacle aux passagers. Alors que le ralentissement économique menace les profits, les raccourcis et autres incidents sont inévitables.
Toutes les preuves démontrent que, sur 100 ans, les profits continue toujours à dicter sa loi sur les mers et océans. Grâce à une campagne soutenue de syndicalisation, la sécurité peut être soumise au plan de l’agenda dans l’industrie des croisières.
Quelques jours à peine avant le naufrage du Costa Concordia, le premier ministre britannique David Cameron s’en était pris au ‘‘monstre’’ de la réglementation de la sécurité et de la santé, promettant de le rendre plus favorable aux entreprises. Seule une industrie dirigée et contrôlée démocratiquement par les travailleurs, une industrie du transport maritime nationalisée, peut garantir que la santé et la sécurité seront placées avant le profit à court terme et les intérêts de l’industrie privée.
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La zone euro dans la tourmente
“Il n’y aura pas de sauvetage de l’Espagne. Cela serait la fin de l’euro et il faudrait sauver toute l’Europe.” Voilà comment Felipe Gonzalez, président du gouvernement espagnol entre 1982 et 1996, pose le problème de l’eurozone. Après le quasi soulagement provoqué par le défaut partiel de la Grèce qui s’est passé sans remous majeur, la zone euro recommence à avoir des sueurs froides avec les difficultés de financement que connaît l’Etat espagnol. Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a pourtant donné des gages de bonne volonté en annonçant une réforme du marché du travail et des coupes monstrueuses dans le secteur de l’éducation et du social. Cela n’a pas, de toute évidence, apaisé la soif de destruction sociale des marchés.
Par Alain (Namur)
La construction européenne, un rêve qui se transforme en cauchemar
Depuis le lancement de l’unification européenne en 1957, avec la création du marché commun, le visage de l’Europe a fortement évolué. Il y a eu une intégration plus grande au niveau politique et économique. La construction européenne a été vantée par tous les politiciens traditionnels et leurs relais médiatiques comme la solution aux problèmes rencontrés par les travailleurs, les jeunes et les allocataires sociaux des différents pays.
Dans tous les pays européens, y compris la Belgique, la social-démocratie a défendu la construction européenne. Paul Magnette, dans son livre Le Bel Avenir du socialisme écrivait en 2009: “l’Europe (…) est aussi le lieu où développer une régulation toujours plus efficace du capitalisme. L’euro est un succès et une arme de poids contre la spéculation ; la monnaie européenne est un vecteur de la stabilité du cadre financier international…” En réalité, le projet de construction du marché commun n’a jamais eu comme objectif d’améliorer les conditions de vie des travailleurs. Il correspondait à la nécessité qu’avaient les capitalistes des différents pays d’Europe d’agrandir leur marché et d’avoir un bloc plus intégré pour résister à leurs concurrents sur la scène mondiale.
Les travailleurs européens ont été floués par la construction d’une soi-disant citoyenneté européenne. Ils ont par contre bien compris qu’avec l’Europe de la libre circulation des capitaux et du Traité de Maastricht, la seule chose que l’Europe apporterait c’est plus de concurrence entre les travailleurs et plus d’austérité au niveau de l’Etat-providence.
Certains commentateurs ont cru voir une disparation des Etats-nations. Il est vrai que le lancement de l’Euro dans une période de croissance économique a généré beaucoup d’enthousiasme pour toutes les bourgeoisies nationales européennes. Mais lors de la première récession généralisée de l’économie, l’euro a révélé ces contradictions internes.
Une crise qui révèle les faiblesses structurelles de l’euro
La crise actuelle révèle un problème insoluble pour le capitalisme. D’un coté, il faut comprimer les salaires et les dépenses sociales pour pouvoir être compétitifs dans une économie mondialisée. De l’autre, il faut vendre sa marchandise à des consommateurs qui voient leur pouvoir d’achat comprimé par la perte ou la diminution de revenu et par la dégradation des services publics.
N’ayant aucune solution viable, les capitalistes restent assis sur leur montagne d’argent qu’ils ne veulent pas investir. On peut même dire que l’on est dans une “grève du capital”. En effet, si l’on additionne les profits réalisés par les banques et les entreprises des USA, de l’Eurozone, du Japon et du Royaume-Uni, ce n’est pas moins de 7,75 mille milliards de dollars qui dorment. Le ratio investissement/PIB est à son niveau le plus bas depuis ces 60 dernières années. Si l’on prend juste le Royaume-Uni, c’est 750 milliards de livres sterling que les banques et les entreprises gardent sans trouver comment les investir.
L’attitude de la BCE
La BCE, qui se glorifie de sa soi-disant indépendance, continue à jouer son rôle. Elle mène encore une politique accommodante avec des taux directeurs qui tournent autour des 1%. Cela permet aux banques de faire du “carry-trade” : emprunter à un taux de 1% environ pour ensuite prêter cet argent via l’achat de bons d’Etat aux pays en difficulté, pour lesquels les banques vont exiger un taux qui avoisine les 5%, comme pour l’Italie, ou les 6%, comme pour les taux à 10 ans de l’Espagne.
La BCE a aussi dû injecter des liquidités sur le marché afin de favoriser les prêts interbancaires mais aussi les prêts aux entreprises. C’est plus de 1.000 milliards qui ont été injectés dans le circuit financier européen.
A côté de cela, c’est cette même BCE qui exige des Etats qui se sont massivement endettés pour sauver les banques de retourner à l’équilibre pour 2014-2015. Sous le prétexte de juguler l’inflation, elle appelle à supprimer les mécanismes d’indexation en Belgique et au Luxembourg.
La crise de l’eurozone n’est pas finie
Les banques de l’eurozone ont dû lever 115 milliards pour respecter les engagements pris dans le cadre de Bâle 3, qui imposent une réserve de 9% afin d’éviter le “crédit crunch” (une pénurie de crédit) des années 2008-2009. Mais pour cette fin d’année, elles devront retrouver 500 milliards d’euros. Les gouvernements devront trouver 1.600 milliards d’euros pour se financer et honorer leurs prêts, dans une situation où règne une méfiance généralisée entre les banques.
De plus, le secteur manufacturier européen connaît lui aussi des reculs. La surcapacité de production dans le secteur automobile est évaluée à 20%. Mais dans tous les secteurs industriels, la crise se fait sentir. C’est le cas par exemple du secteur des panneaux photovoltaïques qui est au désespoir face à la concurrence chinoise. Avec la nouvelle ligne d’attaques sur la compétitivité des entreprises lancée dans tous les pays européens, il est clair qu’une spirale risque à nouveau d’entraîner les salaires vers le bas. Dans pareille situation, la concurrence sera d’autant plus rude entre producteurs afin de pouvoir écouler les stocks.
L’Espagne, une nouvelle épine dans le pied de l’éclopé
L’Espagne a subi de plein fouet la crise de 2008-2009. La bulle immobilière qui avait tiré l’économie espagnole durant les années Aznar et le début du mandat de Zapatero a éclaté. Depuis, l’économie espagnole peine à se relever.
Le taux de chômage avoisine les 25%, tandis qu’un jeune sur deux est sans emploi. En 4 ans, c’est presque 2,9 millions d’emplois qui ont été perdus. Cette année, le déficit sera de 5,8% du PIB au lieu des 4,4% attendus, alors que les critères de Maastricht imposent un déficit sous les 3%. Ce fut le prétexte utilisé par le gouvernement Rajoy pour lancer un plan d’austérité d’une ampleur jusqu’alors inconnue, la plus grande attaque contre la classe ouvrière espagnole depuis l’ère franquiste : des coupes sociales et des augmentations de taxes pour un montant de 27 milliards d’euros, ainsi qu’une réforme de la législation du travail. Certains secteurs de la bourgeoisie pensent que ce plan ne va pas assez loin alors que d’autres pensent qu’il va tuer toute relance et va augmenter la tension sociale. En plus de tout cela, les banques espagnoles devront trouver 50 milliards cette année.
Cette situation avec des éléments dépressionnaires a eu un impact sur le mouvement ouvrier espagnol. Après moins de 100 jours de gouvernement, le premier ministre a été confronté à une manifestation de 1,5 millions de personnes. Un calicot exprimait la volonté de lutte du prolétariat espagnol : “Mariano, à ce rythme tu n’atteindras pas l’été !”
Lors de cette manifestation, il y a eu énormément de pression et d’appels de la base pour un plan d’action. La tête des syndicats a été forcée d’appeler à une grève générale, une victoire pour la base du mouvement ouvrier dans la lutte contre l’austérité. Le 29 mars, la grève générale a très bien été suivie : on parle de 10 millions de participants, avec des taux de participation de 77% des salariés dans les entreprises. Dans l’industrie, le transport et l’agriculture, les taux de participation étaient respectivement de 97%, 95% et 95%. Le gouvernement a vu l’énorme potentiel qu’avait cette grève et appréhende la possible escalade du mouvement. Il y a eu une forte répression de la part de l’Etat, 176 personnes ont été arrêtées et on a dénombré 116 blessés.
La situation à ce stade est très ouverte. Si la pression de la base continue, on pourra voir d’autres appels à la grève générale et d’autres mouvements se développer. La colère dans la société espagnole est énorme. Les indignés qui ont pris les rues l’an passé sont un exemple de cette colère qui cherche une alternative.
On le voit, le mouvement ouvrier en Espagne, mais aussi de façon plus large en Europe, est à un moment crucial. La bourgeoisie dans tous les pays d’Europe n’a aucune solution face à la crise. La seule voie pour elle dans cette situation, c’est de profiter de la crise pour faire avancer son programme : réduction des coûts salariaux et des services publics. Il en résultera un appauvrissement généralisé et une diminution des conditions de vie de toute la population en Europe. La classe ouvrière détient les clés de la situation. Elle peut arrêter cette avalanche d’austérité en mettant en avant son propre programme. Pour cela, nous avons besoin d’organisations politiques et syndicales combatives, démocratiques, indépendantes des partis de l’austérité et orientées vers le renversement du capitalisme.
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L’extrême-droite et la crise : l’impasse du nationalisme
Face à la crise européenne, le repli nationaliste semble constituer un refuge aux yeux de beaucoup de personnes. C’est une aubaine pour la droite populiste et l’extrême-droite, qui peuvent ainsi plus facilement masquer leur véritable agenda antisocial et néolibéral. C’est ce qu’illustrent les récents succès remportés par les Vrais Finnois ou Marine Le Pen.
15 mars : Manifestation antifasciste à Louvain contre le NSV – 20h00 Martelarenplein
L’impact de la crise a considérablement renforcé l’aversion pour toutes les institutions qui imposent les politiques néolibérales. En étroite collaboration avec leurs gouvernements, la Commission européenne a infligé aux divers Etats une politique intense de libéralisations et de privatisations. Les spéculateurs s’en sont donnés à coeur joie. Mais il est bien facile d’uniquement pointer la responsabilité de l’Union Européenne. Un des pays les plus critiques face à l’Union, le Royaume-Uni, a été parmi les pionniers de cette politique néolibérale, sous le gouvernement de Margaret Thatcher dans les années 1980.
La tendance actuelle de l’UE à saper toute forme de démocratie et à imposer l’austérité, si besoin est en plaçant des gouvernements non-élus de technocrates, reflète son incapacité à solutionner cette crise systémique. Le coeur de cette crise n’est pas à chercher dans les structures européennes, mais plus profondément, dans le coeur même du système de production capitaliste.
Sur ce point précis, l’extrême-droite reste bien sagement silencieuse, malgré toutes ses éructations sur le ‘‘mondialisme’’. Le repli souverainiste et nationaliste qu’ils invoquent face à la crise ne vise pas à se démarquer de la politique antisociale européenne. Ce constat s’impose de lui-même au regard de l’activité de l’extrême-droite dans leurs pays respectifs. Aux Pays-Bas, le PVV de Geert Wilders accepte la logique des cadeaux aux banques sur le dos des budgets sociaux. En Grèce, le parti d’extrême-droite LAOS a collaboré un temps au gouvernement imposé par l’UE de Papademos. Lorsque ce parti a quitté le gouvernement, par crainte de trop perdre de son soutien électoral et non par opposition à la politique de bain de sang social, le ministre du LAOS Makis Voridis, par ailleurs très bon ami de l’ancien président du Vlaams Belang Frank Vanhecke, a continué de soutenir le gouvernement et son plan d’austérité sauvage.
Dans notre propre pays aussi, la pensée unique néolibérale règne en maître sur l’extrême-droite, que ce soit dans les divers groupuscules francophones ou au Vlaams Belang. Ainsi, le Congrès économique du Vlaams Belang en 2005 avait présenté la politique de libéralisation à l’oeuvre en Irlande comme le modèle à suivre pour la Flandre. Nous ne savons pas ce qu’ils en disent aujourd’hui…
Dans son appel pour manifester le 15 mars, le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, affirme que la crise de l’euro provient du manque de respect des règles européennes. Visiblement, l’extrême-droite pense que la politique d’austérité n’est pas suffisamment stricte et sévère. C’est assez paradoxal compte tenu de leur analyse de la crise financière mondiale, attribuée aux ‘‘politiques néolibérales internationalistes’’. Le NSV ignore où se trouvent les racines réelles de la crise, et est incapable de formuler une alternative. Ces étudiants d’extrême droite se limitent à tenter de détourner la frustration et le mécontentement sur une voie de garage, celle du nationalisme.
En fait, le Vlaams Belang essaye de copier le grand frère français construit par Jean-Marie Le Pen en rêvant des chiffres qu’obtient Marine Le Pen dans les sondages, notamment sur base de ses critiques contre l’Union Européenne. Cette rhétorique ne peut fonctionner que si la gauche et le mouvement des travailleurs lui laissent la voie libre.
Nous devons construire l’opposition active à la dictature des marchés, mobiliser pour lutter contre les politiciens capitalistes, les institutions capitalistes internationales et les gouvernements et les parlements nationaux. Nous devons mettre en exergue la contradiction principale dans la société, celle qui existe entre les 1% qui détiennent les moyens de production et les richesses et les 99% qui font tourner l’économie, produisent les richesses, mais doivent lutter pour des miettes. Le mouvement syndical doit s’organiser à l’échelle européenne et internationale afin de lancer une campagne de solidarité qui ne laisse aucune chance aux discours stigmatisant les Grecs, le Sud de l’Europe ou les immigrés comme responsables de la crise. Nous sommes tous sur le même bateau, et nous devons en prendre possession, pas lutter entre nous. Une grève générale européenne serait une première étape en cette direction.
Sur ce terrain de l’organisation de la défense des droits sociaux, l’extrême droite n’a rien à dire. Le Vlaams Belang a pour maxime ‘‘le travail produit, la grève nuit’’. Son porte-parole Filip Dewinter l’a encore récemment répété à l’occasion des dernières grèves et manifestations contre l’austérité dans notre pays. L’extrême droite veut instrumentaliser la crise, mais n’a aucun moyen de livrer la moindre solution.
Dans le cadre de notre lutte internationale contre la dictature des 1%, pour le non-paiement de la dette nationale, pour la nationalisation des secteurs clés de l’économie sous le contrôle et la gestion démocratique de la collectivité, pour des investissements massifs en matière d’emploi, le logement, d’enseignement, etc., l’extrême droite est un ennemi qui cherche à nous diviser. Les campagnes de l’extrême droite visent à détourner la lutte contre des boucs émissaires plutôt que contre les réels responsables, les 1% dont l’extrême droite constitue le chien de garde.
Nous appelons à rejeter le chantage des marchés et à lutter collectivement, en masse, pour bloquer l’austérité. Tout ce qui divise cette lutte l’affaiblit. Ce combat doit s’orienter vers la construction d’une Europe des peuples, une confédération socialiste démocratique des Etats européens libres et indépendants.
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Dépêche Etudiants de Gauche Actifs Secondaire & Supérieur – Mars 2012
La nouvelle dépêche des Etudiants de Gauche Actifs est diffusée depuis plusieurs jours déjà dans différentes écoles, hautes écoles et universités du pays. Au programme, un bilan des activités de février et un agenda – bien chargé – pour ce mois de mars, avec manifestation anti-nucléaire, antifasciste, en solidarité avec les sans-papiers, en défense du droit des femmes,…
MANIFESTATION ANTI-FASCISTE
15-03 à 20h Gare de Leuven
Le 15 Mars, le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, organise sa marche annuelle de la haine. Cette année, elle prendra place à Louvain. Le NSV a une tradition de racisme extrême, manifeste ses sympathies fascistes et n’a pas peur de recourir à la violence.
Europe: croissance de l’extrêmedroite violente
En Juillet dernier, le fasciste Anders Breivik a tué des dizaines de jeunes du Parti travailliste norvégien, après avoir commis un attentat à la bombe dans le centre d’Oslo. Il a motivés ses actes avec un manifeste contre les immigrés et le “marxisme culturel.” Ce manifeste a été retrouvé dans la boîte aux lettres des membres NSV de Gand et des membres du Vlaams Belang que Breivik apparemment apprécie. L’année dernière, en Allemagne, un groupe terroriste néo-nazi a commis plusieurs attaques meurtrières contre des immigrés turcs. En décembre, un militant d’extrême-droite italien a abattu à Florence 2 vendeurs ambulants sénégalais. En Hongrie, le parti néo-fasciste Jobbik a obtenu 16% des voix. Les marches fascistes de Jobik – tacitement autorisées par l’État –ciblent les Tsiganes, les Juifs et les progressistes. Un porte-parole de Jobbik, le 11 Octobre 2011, a été invité par le NSV à l’Université de Gand. Ou encore, l’ex-président du NSV Hasselt, Thierry Vanroy, a écrit sur un forum internet: “Une fois que la démocratie s’effondrera dans le chaos, j’espère qu’une main de fer fasciste prendra le relais.”
Ils cultivent l’absence de perspective engendrée par la crise du capitalisme.
Les groupes néo-fascistes comme le NSV peuvent bénéficier d’un climat d’assainissements durs dans les services publics, de montée du chômage, de manque de perspectives, de bas salaires … pour répandre un message de haine et de division et passer à l’acte. Blokbuster trouve irresponsable que le NSV soit de plus en plus reconnu officiellement dans les universités alors qu’il est prouvé que ces tyrans sont des racistes autoproclamés. C’est jouer avec le feu. Dans le contexte d’un système capitaliste en crise, des individus ou des groupes instables au sein de l’extrême droite reçoivent une chance de mettre en pratique leur idéologie raciste et violente. Dans la lutte contre l’allongement du stage d’attente pour les jeunes, contre l’augmentation des minervaux des universités, contre le chômage et les emplois précaires, nous devons être « tous ensemble » pour défendre nos intérêts. Ce ne sont pas les immigrés, les « Wallons » ou les « Flamands » et les syndicalistes combattifs qui sont la cause de la crise et du déclin social, mais les banques et les 1% de super-riches dont les profits passent avant tous les droits sociaux et les acquis des jeunes et du mouvement des travailleurs.
Vers une grande manifestation anti-NSV pacifique. Des emplois, pas de racisme !
Blokbuster et Etudiants de Gauche Actifs veulent démontrer clairement avec cela que la majorité des étudiants et des résidents à Louvain ne sont pas d’accord avec les idées et les méthodes du NSV. Nous portons un message contre le racisme et la division parmi les victimes des politiques néolibérales. Nous exigeons le retrait de la reconnaissance du NSV à la KUL et nous voulons également stimuler la discussion sur la nécessité d’un autre type de société, non pas centré sur les profits, mais sur les besoins et les intérêts de la majorité.
Participer à la campagne Anti-NSV avec EGA? Contacte-nous par mail à: ega@gauche.be
EGA en Action
30/1 EGA secondaire participe à la Grève Générale
EGA a proposé aux jeunes de l’Athénée Charles Janssens (ACJ), une école d’Ixelles, de soutenir les travailleurs en participant à la grève. Et l’action fut un franc succès! Directement, nous avons accroché notre calicot ‘‘Nous voulons des écoles, du travail, un avenir’’ sur la place de Londres, juste à côté de l’école, que nous avons #occupé, les slogans ont commencé à être scandés et nous avons aussi tenu une assemblée ou chacun pouvait prendre la parole. Aux moments les plus forts, il y avait une trentaine d’écoliers ainsi rassemblés.
8/2 Action contre le procès du Muffinman
EGA Secondaire – Gand a mobilisé une trentaine de lycéens pour l’action de soutien au Muffinman. Il a été acquitté par la Cour d’appel de Gand. Il avait été précédemment condamné pour avoir emporté des muffins qui avaient été jetés par un grand magasin. La direction du magasin et le tribunal de première instance avaient qualifié cela de ‘’Vol’’. Nous défendons la nécessité que le secteur alimentaire soit basé sur les besoins de la population et non pas sur la soif de profits de quelques capitalistes.
23/2 Succès du débat à l’unif de Gand sur la grève générale
Ce 23 février, les Etudiants de Gauche Actifs Supérieur à Gand avaient organisé un débat entre partisans et adversaires de la grève générale du 30 janvier dernier. Face à une audience d’environ 150 personnes, le débat fut agité. Marc De Vos, de l’institut libéral Itineras’est par la suite fendu d’un tweet magistral : ‘‘Karl Marx est vivant, il se trouve dans l’auditoire D.’ Oui, Marx avait tendance à être gênant, et ses idées le sont toujours. Pour beaucoup de patrons et pour tous les défenseurs du système, il reste le trouble fête par excellence.
29/2 Action de Solidarité avec les étudiants de Valencia
Depuis quelques semaine, à Valencia, en Espagne, des écoliers et des travailleurs sont en lutte contre l’austérité et la répression policière. A cette occasion, nous avons pris l’initiative, avec d’autres organisations (Fgtb-ULB, Attac-ULB, JAC, JOC, FEWLA) d’organiser une action de solidarité. Nous avons pu réunir une trentaine de personnes. Après l’action, nous somme parti en délégation vers la Banque Nationale, pour le rassemblement syndical pour montrer que les étudiants aussi se mobilisent contre l’austérité!
ISR
EGA fait partie d’une organisation de jeunes présente dans plus de 40 pays, ISR (International Socialist Resistance). Ce qui nous permet de tirer les leçons des révolutions avec des jeunes tunisiens impliqués dans les événements ou d’apprendre de nos interventions dans les mouvements de masse en Grèce, en Espagne, en Russie, au Québec,…
125.000 étudiants en grève au Québec
Les étudiants québecois sont en grève “indéfinie” depuis le 27 février contre la hausse des minervals à 1625$. Ce n’est pas aux étudiants de payer leur crise. Des dizaines de milliers de jeunes ont manifesté à Montréal et à Québec. Une nouvelle manifestation nationale aura lieu le 22 mars. Les étudiants “d’Alternative Socialiste” (équivalent d’EGA au Québec) joue un rôle important dans les assemblées générales et sur les piquets de grève.
Grève des étudiants en Angleterre le 14 mars
Le NUS (syndicat national des étudiants) appel à une journée de grève dans l‘enseignement supérieur en Angleterre contre les coupes budgétaires. Cela faisait 90 ans que le NUS n’avait plus appelé à une grève étudiante. Socialist Students (EGA en Angleterre) mènent une campagne quotidienne sur l’ensemble des universités et des hautes écoles du pays pour faire du 14 mars une journée d’action massive.
Agenda
Action Stop ACTA !
ACTA, est un accord qui menace la liberté d’Internet, qui permet de poursuivre celui qui enverrait un extrait de musique par mail et qui introduit une surveillance systématique des échanges d’information sur Internet. Les médicaments génériques pourront être interdits, tout comme l’utilisation de certaines semences qui seront protégées par des brevets. Ces mesures visent uniquement à protéger les énormes profits des industries du disque, du cinéma, pharmaceutique et agro-alimentaire.
Samedi 10 mars – 14h à Bruxelles
Manifestation nationale «PLUS JAMAIS DE FUKUSHIMA»
La cathastrophe nucléaire à Fukushima a clairement illustré la responsabilité des actionnaires des grandes entreprises dans la crise environnementale. Tepco (Tokyo Power Electric Company, premier producteur privé d’énergie au monde), qui a en charge les réacteurs de Fukushima, avait falsifié une trentaine de rapports d’inspection des réacteurs nucléaires. Les capitalistes se soucient peu de notre sécurité, de notre santé, de notre environement et de nos vies. Leur soif de profit et leur avidité est sans limite.
Dimanche 11 mars à 14h30 à la Gare du Nord – Bruxelles
Manifestation Antifasciste contre le NSV à Louvain
Le 15 Mars, le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, organise sa marche annuelle de la haine dans l’une des villes universitaires en flandre. En 2012, c’est au tour de Louvain. Comme chaque année, BlokBuster organise une contre-manifestation à une distance sécurisée du NSV. Nous voulons coopérer avec d’autres organisations et avec les jeunes résidant à Louvain pour exprimer dans la rue un message clair contre le racisme et le fascisme et pour une société où les vrais problèmes sociaux sont abordés.
Jeudi 15 mar s à 20h Martelarenplein – Leuven
Manifestation Vottem «camp de la honte, 13 ans déjà…»
EGA participe à la manif contre le centre fermé pour sans-papiers situé à Vottem. Nous défendons la suppression des centres fermés, l’arrêt des expulsions et la régularisation des sans-papiers et le droit de chacun à avoir un emploi décent. Ce ne sont pas eux qui sont responsables de la pénurie d’emplois, c’est la soif de profit des patrons. C’est d’ailleurs cette même logique qui maintient des dictatures dans les pays du monde néocolonial. Nous disons : c’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leur victime !
Dimanche 18 mars à 14h Parc de la Citadelle – Liège
Manifestation «Pro-Choix» pour le droit des femmes
Depuis 2 ans, une marche réactionnaire contre l’avortement est organisée à Bruxelles. L’archevêque Léonard, les milieux ultraconservateurs et l’extrême-droite y participent. Un rassemblement de protestation contre cette Marche est prévu contre cette Marche est prévue le 24 mars par la plateforme “Abortus Right”. Nous défendons la nécessité de construire une manifestation d’ampleur en mars prochain en allant chercher le soutien dans le mouvement syndical, le mouvement de défense des droits des femmes et des LGBT.
Samedi 24 mars à 14h Place Poelaert – Bruxelles
Weekend Socialisme 2012
Socialisme 2012 est un weekend de discussion avec des orateurs belges et internationaux, dont des participants au processus révolutionaire en Tunise ou à #Occupy Wall Street,… L’occasion pour nous rencontrer dans une ambiance combattive, pour assister aux débats sur des sujets comme “Pourquoi le capitalisme mène irrémédiablement à la crise?”, “Les Jeunes en Lutte pour l’Emploi”, “L’Extrême-droite en Europe : NO PASARAN ! et bien d’autres sujets… inscrit-toi via info@socialisme.be
28/29 avril au centre culturel ‘De Rink’ – 7 Place de la Vaillance, Anderlecht
MANIFESTATION PRO-CHOIX
“ABORTION RIGHT” 14h Place Poelaert – BXL
Il y a plus de 20 ans, l’avortement a été dépénalisé en Belgique. Pourtant, depuis deux ans, des « Marches pour la Vie » sont organisées. Leurs organisateurs sont pour l’abolition du droit à l’avortement.
Le mouvement «Pro Life» essaie de s’implanter en Belgique. Le groupe “Sinterklaas” organise des actions devant des centres de planning familial en brandissant des photos de foetus et, si ça ne leur est pas interdit, en jetant de l’eau bénite sur les patientes des centres. Nous ne pouvons pas accepter ces campagnes d’intimidation et de culpabilisation.
Ils profitent de la crise économique et politique, pour essayer de faire accepter leurs idées réactionnaires et attaquer le droit des femmes à décider pour leur propre corps ! Dans plusieurs pays, le droit à l’avortement est déjà limité. En Espagne, le gouvernement conservateur a annoncé un durcissement de la législation : les filles mineures seront obligées de demander l’accord de leurs parents. Pourtant l’interdiction de l’avortement n’a pour conséquence qu’une augmentation des interventions dangereuses. Les femmes avortent tout de même mais en utilisant des procédés qui mettent leur vie en danger ! Voilà pourquoi partout où les mouvements « Pro-Life » manifestent nous devons leur opposer une résistance avec un programme clair !
- Maintien du droit à l’avortement et allongement du temps durant lequel on peut légalement avorter !
- Pour l’accès à une contraception gratuite et de qualité pour tous !
- L’éducation sexuelle ne peut être laissée entre les mains des programmes télévisés et d’internet ! Pour un refinancement public de l’enseignement, permettant une éducation sexuelle sérieuse !
Mais la politique de casse sociale ne laisse aucune chance au «libre choix». Beaucoup de femmes décident encore d’avorter pour des raisons financières. Nous défendons également le droit d’avoir des enfants sans que cela nous rende plus pauvre ou nous prenne tout notre temps.
- Pour un logement et un revenu décent pour tous !
- Nous n’avons pas besoin d’économies dans les services publics mais plutôt d’un élargissement de différents types de services qui permettent aux femmes de combiner famille, travail et loisirs.
Organisons-nous !
Seule une lutte collective des travailleuses et des travailleurs peut obtenir ces acquis. C’est la seule manière efficace pour lutter contre ces organisations opportunistes qui exploitent les problèmes sociaux pour imposer leurs idées réactionnaires. Dans une société dirigée par les profits d’une infime minorité, le sexisme tout comme le racisme ou l’homophobie, est utilisé pour diviser. Nous avons besoin d’un système qui répond aux besoins de la majorité, un système socialiste.