Tag: Royaume-Uni

  • Socialisme 2013 : En résistance contre la crise et le capitalisme

    Chaque année, le PSL organise un week-end de débats et de discussions politiques. L’édition 2013 de cet événement est particulièrement intéressante : nous y accueillerons entre autres des travailleurs de Ford et d’ArcelorMittal qui livreront leurs témoignages, Daniel Piron (secrétaire général de la FGTB Charleroi Sud-Hainaut), Felipe Van Keirsbilck (secrétaire général de la CNE), Alex Gordon (du syndicat des travailleurs du transport RMT au Royaume-Uni), Paul Murphy (député européen du Socialist Party irlandais), des militants d’Espagne, de France,… Ne manquez pas ce rendez-vous !

    SAMEDI 13 AVRIL

    13.00 – 14.30 Meeting d’ouverture : LES JEUNES EN LUTTE POUR UN AVENIR

    Avec un représentant de la campagne contre les SAC "Tegengas" (Gand), un jeune espagnol au sujet de la crise de l’emploi en Europe du Sud, un représentant des Etudiants de Gauche Actifs secondaire (Bruxelles) et une Étudiante contre le sexisme (Namur)

    15.00 – 17.30 8 commissions de discussion

    • La menace d’Aube Dorée. Rapport de la lutte antifasciste en Grèce
    • Capitalisme = crise. La pertinence du marxisme aujourd’hui
    • De la lutte contre l’apartheid à la lutte des travailleurs aujourd’hui. Une histoire de la classe ouvrière sud-africaine
    • De l’Ecosse à la Catalogne. La montée du nationalisme en Europe
    • Les causes de la violence envers les femmes et comment les combattre
    • Leçons de la lutte chez Ford et ArcelorMittal : de la nécessité de la démocratie ouvrière, de l’unité des travailleurs et de la lutte pour la nationalisation sous contrôle ouvrier
    • L’économie durable/verte est-elle possible sous le capitalisme ? Discussion avec Matthias Lieven (auteur de “Le mythe de l’économie verte”) et Bart Vandersteene (porte-parole du PSL, Gand)
    • Actualité en Asie du Sud, avec des militants marxistes originaires du Sri Lanka, d’Inde et du Népal. Comment organiser les immigrés avec le mouvement ouvrier en Belgique ?

    19.00 – 21.00 – Meeting du soir : Contre l’austérité et les pertes d’emploi QUELLE ALTERNATIVE POLITIQUE ?

    Avec des témoignages de Ford et d’ArcelorMittal – Daniel Piron, secrétaire général FGTB Charleroi Sud-Hainaut – Felipe Van Keirsbilck, secrétaire général CNE – Alex Gordon, syndicat des travailleurs du transport RMT, Royaume-Uni – Levi Sollie, FGTB BAYER et PSL – Eric Byl, membre de la direction du PSL

    DIMANCHE 14 AVRIL

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    En pratique :

    Socialisme 2013 se déroulera les 13 et 14 avril à Bruxelles, au centre ‘‘De Kriekelaar’’ (rue Gallait n°86, 1030 Schaarbeek, à 10 min. à pied de la gare de Bruxelles Nord). Des rendez-vous locaux sont prévus dans chaque région.

    Un Baby-sitting sera organisé, il faut juste mentionner le nombre d’enfants à garder lors de l’inscription ainsi que leur âge. Des snacks, des boissons et des repas chauds seront disponibles à la cafétéria à prix démocratiques.

    Participez au succès de Socialisme 2013 ! Les volontaires sont les bienvenus pour la cuisine, le bar,…

    INSCRIPTIONS : via info@socialisme.be ou au 02/345.61.81.

    Préventes : (n° de compte: 001-2260393-78)

    • Weekend entier : 10€ / 15€ pour les salariés
    • Une journée : 6€ / 8€ pour les salariés

    Sur place :

    • Weekend entier : 15€ / 20€ pour les salariés
    • Une journée : 7€ / 10€ pour les salariés

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    10.00 – 12.00 : 7 commissions de discussion

    • Les cheminots en lutte contre la libéralisation et la privatisation en Europe (cette commission se poursuit l’après-midi) – Avec des cheminots de Belgique et de l’étranger (notamment: Alex Gordon RMT, Royaume-Uni, et Christian Mahieux Sud Rail, France). La situation et la lutte dans leurs propres pays et la nécessité d’une résistance européenne unifiée
    • La guerre civile américaine. Comment une révolution aux USA a mis fin à l’esclavage. Ce que le film ‘Lincoln’ ne raconte pas.
    • 80 ans après l’arrivée d’Hitler au pouvoir : présentation du livre ‘Léon Trotsky et la lutte contre le fascisme’
    • Quel programme pour la question nationale en Belgique, en préparation des élections de 2014
    • La révolution russe et son actualité
    • Révolution et contre-révolution au Moyen-Orient et en Afrique du Nord – avec Brecht De Smet (demandé) et Geert Cool (membre de la direction du PSL)
    • Actualité de la lutte pour les droits des LGBT

    13.30 – 16.00 4 commissions de discussion

    • Les cheminots en lutte contre la libéralisation et la privatisation en Europe (suite de la matinée)
    • Stop aux SAC (Sanctions administratives communales) : Donnez-nous un avenir, pas la répression – Comité d’action contre les SAC (Gand) – JOC (Bruxelles) – Ligue des droits de l’homme
    • L’unité de la gauche : comment la développer ? Avec Anja Deschoemacker, PSL-LSP / tête de liste Gauches Communes (Saint-Gilles) – Stephen Bouquin, porte-parole Rood – Thomas Héricks, 2ème de liste à la province Front de Gauche Charleroi – Charles Ruiz, Parti Humaniste / tête de liste Gauches Communes (Anderlecht)
    • Le débat pro-choix sur le droit à l’avortement. Avec des militantes pour les droits des femmes, notamment Aisha Paulis (commission femmes du PSL)

    16.30 – 17.30 Meeting de clôture : L’EUROPE EN CRISE – LA LUTTE POUR LE SOCIALISME

    Avec des militants de France, de Belgique (Els Deschoemacker, membre de la direction du PSL), d’Espagne et d’Irlande (Paul Murphy, Socialist Party, député européen)

  • Les protestations contre l'expulsion de notre camarade Murugathas se développent

    L’appel à protester contre l’expulsion éventuelle du militant tamoul Murugathas a pu compter sur un large écho. Des dizaines de personnes ont envoyé des mails de protestation au secrétaire d’État à l’asile et à l’immigration afin de s’opposer à l’expulsion imminente d’un homme présent depuis 18 ans dans notre pays, qui y a une famille, et dont la vie sera en danger s’il est renvoyé au Sri Lanka. Parmi les différentes lettres de protestation se trouvent notamment celle d’un dirigeant syndical du Kazakhstan et celle de Paul Murphy, député européen irlandais. Depuis le centre de détention de Steenokkerzeel, Murugathas tient à chaleureusement remercier tous ceux qui le soutiennent.

    Par Geert Cool. Si vous voulez collaborer à cette campagne, n’hésitez pas à nous contacter via : tamil@socialisme.be

    Les expulsions de Tamouls très contestées en Grande-Bretagne

    Le choc qu’ont subi les parents, les amis et les camarades de Murugathas est très grand. Lui-même est d’ailleurs encore aujourd’hui très affecté par son arrestation. Une expulsion signifierait qu’il soit livré aux mains des autorités sri-lankaises, avec le risque qu’il soit torturé. Cette année, des Tamouls ont été expulsés du Royaume-Uni vers le Sri Lanka, et ils ont subi diverses violences dès leur arrivée.

    Le quotidien The Guardian a ainsi publié un article consacré au retour d’un réfugié tamoul (voir cet article). Ci-contre, vous pouvez voir une photo qui illustre ce qui est arrivé aux réfugiés tamouls qui sont retournés au Sri Lanka… Les choses sont allés tellement loin que des décisions judiciaires sont arrivées pour interdire de renvoyer les Tamouls au Sri Lanka (voir cet article du Guardian).

    L’oragnisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a également protesté contre les expulsions de Tamouls. Amnesty International souligne également les grands problèmes que rencontrent les droits de l’Homme au Sri Lanka. L’organisation ne croit pas aux vaines promesses du régime (voir cet article d’Amnesty International). Ces plaintes des organisations de défense des droits de l’Homme ont été renforcées par un rapport de l’ONU qui a admis que les Nations Unies ont été incapables de protéger la population civile au Sri Lanka et qui reconnaît explicitement que, même après la guerre civile, les droits de l’Homme ne sont pas respectés.

    Un large soutien et une grande solidarité

    Les messages de protestation ont afflué depuis le lancement de l’appel, de la part de militants politiques, de syndicalistes,… Parmi eux: Esenbek Ukteshbayev, l’une des figures parmi les plus proéminentes de la gauche syndicale au Kazakhstan, lui-même venant à peine de rentrer au pays après un exil forcé destiné à fuir la répression. Des protestations sont également venues d’Inde et de notre parti-frère New Socialist Alternative. Des e-mails de syndicalistes et de militants politiques sont aussi venus du Portugal, d’Italie, de France, des Pays-Bas, de Suède,… En Belgique, la pétition a été signée par des militants du PSL, de Rood!, de la LCR, du PTB, par des syndicalistes de la FGTB et de la CSC, ainsi que par des gens qui ne sont organisés nulle part.

    Le député européen Paul Murhpy (Socialist Party, notre parti-frère en république Irlandaise) a envoyé une lettre à la secrétaire d’État De Block. Il déclare entre autres: ”Je suis membre de la délégation du Parlement Européen qui discute des relation avec l’Asie du Sud, et notamment avec le Sri Lanka. J’ai rencontré Murugathas à plusieurs reprises dans la cadre de mon travail avec cette délégation. Je connais la situation du Sri Lanka de par mon travail avec la présente délégation ainsi que par de nombreux contacts que j’ai dans ce pays. Le rapport de l’ONU ‘Report of the secretary general’s internal review panel on UN action in Sri Lanka’ démontre que les Nations Unies n’ont pas pu protéger les civils dans les derniers mois de la guerre civile. De nombreuses preuves attestent de violations répétées des droits de l’Homme et du fait que les discriminations du gouvernement contre la minorité tamoule se poursuivent sans relâche depuis la fin de la guerre.” (La lettre de Paul Murphy est disponible ici (pdf)). La campagne se poursuivra dans les prochains jours. Lundi sera soumis le recours contre l’arrestation et l’expulsion de Murugathas. Des actions seront prévues. En attendant, nous vous demandons de continuer à faire connaître le cas de Murugathas, à faire signer la pétition et à envoyer les mails de protestation.


    Lettre de Paul Murphy

  • Grande-Bretagne : Grande manifestation contre l’austérité à Londres

    Une nouvelle phase vient de s’ouvrir dans la lutte contre l’austérité

    Ce samedi, des travailleurs sont venus de partout à travers la Grande Bretagne pour se retrouver à Londres afin d’exprimer leur colère contre les attaques antisociales du gouvernement Con-Dem (qui réunit les conservateurs et les libéraux).Le Trades Union Congress (TUC, une confédération syndicale britannique qui regroupe 54 syndicats) qui a organisé cette mobilisation estime que plus de 150.000 personnes étaient dans la capitale, alors que des dizaines de milliers de manifestants défilaient au même moment à Glasgow (en Ecosse) et à Belfast (en Irlande du Nord).

    Par Hannah Sell (Socialist Party, CIO-Angleterre et Pays de Galles)

    L’atmosphère que l’on pouvait constater à l’occasion de cette manifestation était considérablement différente de celle qui prévalait lors de la précédente marche du TUC, il y a de cela 18 mois. La réalité des coupes d’austérité combinée à l’expérience des luttes de cette dernière année a entrainé une plus grande conscience de l’urgence d’une riposte organisée et de la nécessité d’aller au-delà des manifestations avec des actions sur les lieux de travail.

    Cependant, même si cette manifestation était massive, elle était plus restreinte que celle du 26 mars 2011, qui avait rassemblé plus d’un demi million de personnes dans les rues. Cela s’explique sans aucun doute par le fait que de nombreux travailleurs sont restés chez eux après avoir fait l’amère expérience de la capitulation de la direction du TUC dans la récente bataille pour la sauvegarde des pensions. Nombreux sont ceux qui doutent que cette manifestation constitue le début d’une escalade d’actions pour vaincre les Con-Dems. Toutefois, tous ceux qui étaient présents ce samedi dans les cortèges anti-austérité étaient venus déterminés à assurer que les manifestations étaient autre chose qu’une simple ‘parade’.

    Len McCluskey, le secrétaire général du syndicat Unite, a ainsi reçu une incroyable ovation de la foule lorsqu’il a demandé à ceux qui soutenaient l’organisation d’une grève générale de lever leur main. Bob Crow, le secrétaire général du syndicat des transports RMT (l’un des signataires d’une motion en faveur d’une grève générale présentée au dernier Congrès du TUC), a lui aussi reçu un chaud applaudissement lorsqu’il a appelé dans son discours à l’organisation d’une grève générale de 24 heures. Mark Serwotka, secrétaire général du syndicat PCS (Public and Commercial Services), a appelé à des actions de grève coordonnées par l’ensemble du mouvement syndical.

    Le Socialist Party (le parti-frère du PSL en Angleterre et au Pays de Galles, NDT) a reçu un écho très large et très favorable – de même que la campagne syndicale large dans laquelle le Socialist Party est impliquée, le National Shop Stewards Network (Réseau national de syndicalistes, NSSN) – en défendant que le TUC annonce la date d’une journée de grève générale de 24 heures et lance une campagne massive pour mobiliser la classe ouvrière derrière cet appel.

    Pour finir, mentionnons que l’accueil chaleureux réservé aux dirigeants syndicaux qui ont défendu ce mot d’ordre de grève générale a fortement contrasté avec celui réservé au dirigeant du Parti travailliste Ed Miliband, qui a été hué par la foule lorsqu’il a défendu que n’importe quel gouvernement aurait à opérer des coupes budgétaires, y compris un gouvernement travailliste (voir la vidéo ci-dessous).

    Cette manifestation a ouvert une nouvelle phase dans la guerre de classe contre l’austérité, et a donné l’aperçu d’une classe ouvrière plus hardie et militante. L’intérêt porté aux idées réellement socialistes était appréciable, de très nombreux manifestants ont fait part de leur désir de rejoindre le Socialist Party.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • di. 18 sep. Bruxelles. 13h30-14h30 Place Schumann. Action de solidarité avec les mineurs d’Afrique du Sud. Evénement Facebook
    • Me. 19 sep. ULB (Bruxelles). Réunion de lancement des Etudiants de Gauche Actifs. 19h au H.1309 (Bâtiment H, 1e étage, salle 309)
    • Ma. 25 sep. Liège. 19h. Meeting des Etudiants de Gauche Actifs : Un an après le mouvement Occupy. Salle Wittert, université de Liège, place du XX août.
    • Sa. 29 sep. Anvers. 14h Place Astrid. Manifestation Antiraciste organisée par Hand-in-Hand
    • Sa. 29 sep. Gand. Fête de Rood!
    • Sa. 29 sep. Anvers. Fête de Rood!
    • Di. 30 sep. Bruxelles. Manifestation contre la pauvreté.
    • Jeu. 4 oct. Anvers. Meeting de lancement des Etudiants de Gauche Actifs
    • Jeu. 11 oct. Bruxelles. 18h. Action contre le banquet des riches
    • 1-2 décembre: Congrès national du PSL

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    Manifestation de la FGTB

    Ce vendredi, le PSL était bien entendu présent à l’occasion de la manifestation de la FGTB pour plus de pouvoir d’achat. Nous avons tenu deux stands politiques, l’un au début, l’autre à la fin. Durant le cortège lui-même, nos militants ont parcouru les diverses délégations en proposant notre mensuel, Lutte Socialiste, et en distribuant nos tracts. Notre premier décompte fait état de 44 journaux vendus. Nous avons aussi récolté une bonne solidarité financière pour poursuivre notre travail politique. Avec nos badges, nos T-shirts et nos auto-collants, nous avons pu récolter 150 euros pour notre fonds de lutte.

    Photo: Anja Deschoemacker, tête de liste de Gauches Communes à Saint-Gilles, à notre stand au point de ralliement de la manifestation.


    Rentrée académique

    Si ce n’est que ce lundi que s’effectue la rentrée dans la plupart du supérieur, des journées d’accueil pour les nouveaux étudiants étaient déjà organsiées, à l’ULG et à l’ULB par exemple. C’était bien sûr une excellente occasion pour lancer les activités des Etudiants de Gauche Actifs. Tant à Bruxelles qu’à Liège, nous avons pu compter sur de bonnes réponses, et de nombreux jeunes ont laissé leurs coordonnées pour travailler avec nous par la suite. Ces prochaines semaines, et surtout ces prochains jours, commenceront les premières activités, y compris du côté néerlandophone. Nous publierons bientôt notre tract de rentrée.

    Photo ci-contre: le stand des Etudiants de Gauche Actifs à l’université de Liège lors de la journée ”Bac J-1", où nos militants ont mené campagne toute la journée.


    In memoriam: Nikos Remoundos

    Le 4 septembre dernier est décédé notre camarade grec Nikos Remoundos, membre de longue date de notre parti-frère en Grèce (Xekinima), dont il était le secrétaire général de puis la fin des années ’80. Nikos est décédé à l’âge de 71 ans. Tout comme d’autres, il avait rejoint le Comité pour une Internationale Ouvrière en 1974, au lancement de notre section grecque, dans le cadre de discussions politiques intenses qui avaient pris place à la chute de la dictature des colonels en Grèce. Avant cela, Nikos étant actif au sein d’un groupe clandestin qui avaient notamment joué un rôle non négligeable dans la lutte étudiante de 1973, un avant-goût du mouvement qui allait faire chuter la dictature en 1974.

    A ce moement, Nikos et ses camarades ont participé au lancement du PASOK, qui était à l’époque un parti avec une base ouvrière et un programme de gauche radical. Mais l’approche de Xekinima, qui militait pour un programme révolutionnaire socialiste et pour une réelle démocratie interne, a conduit à leur exclusion du PASOK. Par la suite ont suivi des années très difficiles sous la pression du recul idéologique dans les masses et des illusions énormes qui existaient dans le PASOK et le KKE.

    Ces dernières années, Xekinima a recommencé à croître pour devenir une grande organisation qui joue un rôle important parmi la gauche grecque. Nikos a joué un rôle crucial dans la formation de ces nouvelles générations de militants.

    Nikos Remoundos souffrait depuis longtemps de la maladie de Parkinson et il a fermement lutté contre cette maladie. Jusqu’au dernier instant, il est resté politiquement conscient.

    Xekinima a organisé le 7 septembre une commémoration en son honneur. Là-bas, divers orateurs se sont succédés, parmi lesquels Peter Taaffe, secrétaire général du Socialist Party d’Angleterre et du Pays de Galles, Doros Michael de la section chipriote du CIO, et d’autres camarades actifs dans notre internationale depuis les années ’70. Andros Payiatsos, l’actuel secrétaire général de Xekinima, a également pris la parole.

    Le PSL envoit ses salutations fraternelles à sa famille et à ses camarades. C’est également en son nom que nous poursuivrons la lutte pour une société socialiste!

  • Non à la libéralisation du rail !

    Les profits pour le privé, les pertes pour la collectivité ?

    Depuis 2005, le groupe SNCB a une structure triple : la société de transport SNCB, Infrabel (gestionnaire de l’infrastructure) et le Holding global. La résistance du personnel est jusqu’ici parvenue à éviter la scission complète. Le gouvernement fait aujourd’hui une nouvelle tentative. Objectif : la privatisation complète des chemins de fer.

    Par un délégué de la CGSP-Cheminots

    Vers la libéralisation du trafic intérieur de voyageurs ?

    Le Holding, qui reprend l’ensemble du personnel, est en train d’être éliminé. Infrabel et la SNCB deviendraient deux entreprises étatiques indépendantes avec chacune leur propre conseil d’administration et leur propre gestion du personnel. Elles pourraient elles-mêmes embaucher, former et promouvoir leurs employés. On verrait aussi l’apparition d’une sorte de secrétariat social, le “Rail Shared Services” (RSS). Le RSS aurait lui aussi son propre conseil d’administration, calculerait les salaires et les pensions et paierait les salaires. Le Comité paritaire national (CPN) resterait compétent pour le personnel statutaire des deux entreprises et pour la conclusion des conventions collectives de travail. Des dix représentants de l’employeur, cinq seraient désignés par Infrabel et cinq par la SNCB. Le statut unique et les acquis sociaux seraient conservés jusqu’à la libéralisation. Une certaine mobilité resterait possible pour le personnel.

    Pour cette restructuration, le gouvernement se cache derrière la Commission européenne. Mais affirmer que c’est l’Union européenne qui exige ce plan est particulièrement malhonnête. Ses exigences sont au nombre de trois : le gestionnaire de l’infrastructure et l’opérateur doivent tenir une comptabilité distincte, les “tâches essentielles” doivent être découplées (c.-à-d. l’attribution des itinéraires et des licences) et les différentes formes de financement doivent être séparées. Ces conditions sont aujourd’hui remplies depuis bien longtemps.

    La séparation du gestionnaire de l’infrastructure et de la société de transport s’effectue en vue de la libéralisation prochaine du trafic intérieur de voyageurs. La SNCB ne serait plus qu’un opérateur parmi d’autres. Le flou règne quant à la manière dont le service public serait défini et dont le mandat public serait ensuite attribué. Diverses compétences de la SNCB et du Holding devraient être transférées à Infrabel. C’est le cas de l’exploitation des gares mais, avec les nombreuses concessions faites aux commerçants et aux grands projets immobiliers, cette compétence ne rapporterait pas beaucoup. Les opérations effectuées sur les quais (les sous-chefs de gare) ainsi que les activités de manœuvres (Freight Services) passeraient elles aussi totalement à Infrabel. La SNCB maintiendrait les activités de vente. Logistics (la filiale de droit privé en forte perte) et l’entretien du matériel roulant resteraient à la SNCB, où seraient également transférées les activités lourdes. Voudrait-on par hasard provoquer une faillite, comme avec la Sabena en son temps ? Pour le personnel du gestionnaire d’infrastructure, les choses n’ont pas l’air plus radieuses. Le plan de centralisation des cabines signifie le licenciement d’environ 2000 postes statutaires et de nombreuses commandes ne sont déjà plus pas effectuées par le personnel de la compagnie mais externalisées à des opérateurs privés.

    La montagne de dette est un choix politique

    La répartition des dettes du groupe (environ 3 milliards d’euros) constitue un point épineux. Selon la Commission européenne, le gestionnaire de l’infrastructure ne peut reprendre sur lui aucune dette issue des activités de l’opérateur et vice-versa. Rien n’est encore certain, mais il semble bien que c’est la SNCB qui va tirer la courte paille.

    Le gouvernement affirme que cette restructuration stabiliserait la dette qui, selon le Holding, risque d’atteindre les 4 milliards d’euros d’ici la fin de l’année. A qui la faute ? Au cours des sept dernières années, on a payé 837,3 millions d’euros (!) en frais de consultation externe. D’autre part, si le secteur des marchandises est la principale source de pertes, cela provient surtout du fait que l’activité n’est plus considérée comme un service public et ne reçoit par conséquent plus de subsides. Alors que le transport routier bénéficie de l’infrastructure payée par nos contributions, les chemins de fer doivent payer l’utilisation des voies ! Le transport ferroviaire de passagers perçoit encore une certaine dotation publique, mais celle-ci n’augmente plus en fonction du nombre de passagers, la dotation par kilomètre-passager diminue donc.

    Le personnel et les voyageurs vont droit dans le mur

    Le gouvernement garantit le statut unique et les acquis sociaux du personnel jusqu’à la scission. Et ensuite ? Mystère. Tout semble toutefois indiquer que les emplois contractuels et non plus statutaires seront la norme. Infrabel et la SNCB auront chacune leur propre politique vis-à-vis du personnel, les conditions de travail du personnel contractuel évolueront donc différemment.

    Le gouvernement déclare vouloir améliorer la ponctualité du service. C’est vrai, la complexité actuelle de la structure explique de nombreux retards. Mais la scission ne fera qu’aggraver le problème. Seul le retour à une structure intégrée, à un chemin de fer unifié, peut livrer un début de réponse en mettant fin au chevauchement des compétences tout en améliorant la communication. Aujourd’hui, un accompagnateur de train ne peut pas appeler directement une cabine, parce que l’un travaille pour la SNCB, et l’autre pour Infrabel !

    Les exemples du Royaume-Uni ou des Pays-Bas illustrent que la séparation est un échec. Dans ces deux pays, on paie maintenant plus cher pour un service de qualité moindre. Le Daily Mirror déclarait encore en ‘‘une’’ le 12 août dernier que la privatisation des chemins de fer est une honte nationale et que les passagers paient jusqu’à dix fois plus cher pour un ticket en comparaison d’autres pays européens.

    La CGSP-Cheminots est en faveur d’un modèle intégré où seules les fonctions essentielles seraient regroupées séparément. C’est en effet cela qu’exige la Commission européenne. Pour Libre Parcours (journal d’action par et pour les militants combatifs du transport public) est d’avis que l’ensemble du secteur doit être aux mains du public : le transport des marchandises et celui des passagers. La séparation des fonctions essentielles n’est nécessaire que dans une logique de concurrence néolibérale.

    http://libreparcours.net/fr/

  • Sri Lanka – De nouvelles possibilités malgré la répression continue

    Lors de l’édition 2012 de l’école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un meeting a eu lieu sur le Sri Lanka et la campagne de solidarité avec la cause tamoule. Plusieurs Srilankais ont pris part à ce meeting dont un cadre de l’United Socialist Party (la section sri-lankaise du CIO) et deux membres du Frontline Socialist Party (FSP), un partis assez grand issu d’une scission récente du JVP, un partis cinghalais chauviniste. Le FSP est en train de réévaluer le passé politique du JVP dont il rejette désormais l’opportunisme et le nationalisme. Ceci a rendu possible un dialogue entre le FSP et diverses forces de gauche au Sri Lanka, parmi lesquelles l’United Socialist Party (USP).

    Rapport d’une discussion tenue à l’école d’été du CIO, par Christian (Louvain)

    Le gouvernement Srilankais prétend que la croissance économique atteint les 8% au Sri Lanka. Il n’est que naturel que trois ans après la fin d’une guerre civile de 30 ans le pays connaisse une certaine amélioration sur le plan économique. Toutefois, les données du gouvernement apparaissent peu réalistes et la croissance ne serait en effet que de 6,7%. À part ça, il est aussi vrai que les travailleurs, les paysans pauvres et les masses démunies en général continuent de se débattre pour survivre.

    Le Département pour les Recherches et les Statistiques estime qu’une famille moyenne au Sri Lanka a besoin de 250 euros (42.224 rupees) par mois pour subvenir à ses besoins de base. Toutefois, le salaire minimum n’est que de 40 euros dans le secteur privé et de 70 euros dans le secteur public. Etant donné cette situation, les syndicats revendiquent une augmentation immédiate des salaires de 12.500 rupees (74 euros). En janvier, le gouvernement a procédé à une dévaluation de la monnaie nationale de 3%. Entre temps, la valeur de monnaie sri-lankaise a connu une dépréciation réelle d’environs 30%. Ceci a entrainé une inflation de 37% qui s’exprime par une hausse importante des produits de base.

    Trois ans après la fin sanglante de la guerre civile au Sri Lanka, une amélioration sur le plan économique et politique se fait toujours attendre pour la majorité de la population. L’espoir que les sommes énormes consacrées à la guerre allaient désormais être investies dans l’amélioration du niveau de vie de la population a amèrement été déçu. Au contraire, la militarisation du pays continue de bon train et les dépenses militaires atteignent un niveau jamais connu, même durant la guerre civile. En effet, le gouvernement consacre plus de sept fois plus d’argent aux forces armées qu’à l’éducation. Pour le reste, la clique autour du Président Rajapaksa s’enrichit de plus belle et la corruption engloutit des sommes considérables.

    Les pays impérialistes occidentaux tout comme l’Inde font pression sur le gouvernement Sri Lankais pour qu’il trouve "une solution politique" à la question nationale. Ceci fut la plus importante promesse que Rajapaksa fit à ses gouvernements. En même temps, le gouvernement Indien se voit confronté à la pression populaire des masses dans l’Etat de Tamil Nadu pour faire quelque chose afin d’améliorer la situation de la minorité tamoule au Sri Lanka.

    Le régime Rajapaksa a démontrée qu’il n’est pas en mesure de dévier de sa politique de nationalisme bouddhiste cinghalais laquelle lui assure une certaine base électorale dans le Sud du pays. Dans le Nord, à majorité tamoule, les tamoules languissent encore dans les camps de détention. Le régime du Président Rajapaksa s’approprie les terres de la population tamoule pour les donner à des familles de militaires pauvres comme à des paysans et pêcheurs cingalais. Tout comme en Palestine, cette colonisation promet de compliquer la question nationale encore d’avantage. Trois ans après la fin de la guerre civile la discussion sur la question nationale est en train de redevenir primordiale.

    D’autre part, la diaspora tamoule tente de s’organiser pour former un front commun qui appellerait à la création Tamil Eelam (la patrie tamoule).

    Si les capitalistes sri-lankais auraient fait quelques concessions ou auraient même tenté de résoudre la question nationale, ceci aurait permis à la classe ouvrière d’à nouveau jouer un rôle déterminant. Après des années de division profonde de la classe ouvrière, la question communautaire aurait été enfin reléguée à l’arrière plan. Toutefois ceci n’aurait pas été dans l’intérêt de la bourgeoisie sri-lankaise.

    Résistance et répression

    Au moindre signe de lutte parmi les travailleurs, paysans, pêcheurs ou étudiants Rajapaksa est près à employer les forces armées pour étouffer toute résistance. Non seulement dans le Nord mais aussi dans le Sud à majorité cingalaise le régime a établit des camps militaires. Mais malgré ceci la lutte de classe reprend de l’ampleur autour d’un nombre de revendications immédiates. Le chauvinisme n’est plus aussi effectif qu’il ne l’était et ne suffit plus pour empêcher les luttes.

    Les derniers mois ont étés marqués par plusieurs conflits qui ont pu donner une certaine confiance aux travailleurs et aux couches les plus démunies. Dans une usine de textiles à Colombo sur le point d’être fermée, les travailleurs ont pu préserver leurs droits de pensions. D’autre part, des manifestations de pêcheurs contre une hausse de 50% sur le prix du carburant ont fini par obliger le gouvernement à faire d’importantes concessions. Ces deux conflits se sont soldés par des pertes de vies, un fait caractéristique pour la répression policière dans un pays semi-colonial comme le Sri Lanka où les droits syndicaux sont eux aussi rarement respectés. Le régime a su aussi s’attirer la rage des paysans pauvres avec une nouvelle loi visant a imposer l’usage de paniers en plastique pour le transport des fruits et légumes aux marchés. Cela a provoqué des manifestations un peu partout dans le pays.

    De son côté, l’United Socialist Party (USP) a réagi à ces mouvements avec une campagne dans les lieux de travail et les universités. Dans notre tract, nous expliquons que le capitalisme n’est pas en mesure de trouver des solutions aux problèmes et qu’une alternative socialiste est à l’ordre du jour. Nos activités sont bien reçues. Nous avons organisé une série de meetings publics autour de la question: "Quelle alternative au régime Rajapaksa?" Ces meetings on eu lieux à Colombo comme à Ratmalana, Ehaliyagoda, Galle, Horana, Kalutara, Pollonnaruwa, Moragala et Nuwaraeliya. Notre journal mensuel "Étoile Rouge" apparait aussi bien en cingalais qu’en tamoul.

    Etant donné la répression du régime, le travail politique et syndical n’est pas sans dangers au Sri Lanka. Le jour même du Congrès visant à fonder le Frontline Socialist Party, deux futurs membres du bureau politique de cette organisation furent enlevés et maintenus en détention clandestine par les autorités. C’est seulement après une campagne internationale à laquelle nous avons contribué qu’ils furent relâchés. Les enlèvements et les assassinats d’activistes sont d’actualité au Nord comme au Sud du pays.

    Nouveau développements au sein de la gauche

    Le JVP (Front de Libération Populaire) fut un parti largement d’inspiration maoïste mais faisant aussi appel au nationalisme cingalais. Il a connu un grand essor durant la radicalisation étudiante des années 1980. En 1971 et puis encore en 1987-89, le JVP se lança dans des révolte sanglantes basées sur des tactiques de guérilla. Ayant pris la voie parlementaire depuis 1989, le flanc chauviniste du JVP se vit récemment dépassé dans son communautarisme par le régime de Rajapaksa. Dans ce contexte, une scission de gauche a conduit à l’établissement du Frontline Socialist Party (FSP). Celui-ci est en discussion avec toutes les forces de gauche afin d’arriver à plus de coopération au sein de la gauche Sri Lankaise.

    Avec l’USP, nous prenons part à cette discussion. Pour le 1er mai, nous avons pris part pour la première fois a un défilé commun à Colombo. Il est crucial d’arriver à plus d’unité parmi la gauche sur base d’un programme avec lequel nous serons plus fort dans la lutte des classes.

    Ces dernières années, presque tous les mouvements étudiants furent contrôlés par le JVP. Toutefois, avec la scission du FSP, de nouvelles possibilités se présentent pour la gauche d’intervenir parmi les étudiants. Ici, nous avons un rôle très important à jouer avec l’USP puisque les jeunes ne se sentent pas attirées par la gauche traditionnelle qui appuie aujourd’hui le régime. Dans la période à venir, l’USP va s’orienter d’avantage vers les jeunes tout en favorisant plus de dialogue au sein du mouvement ouvrier où une coordination réelle es actuellement presque inexistante. À cette fin, nous menons une campagne pour une convention démocratique des syndicats et des travailleurs laquelle pourrait unir les luttes des travailleurs et des masses démunies.

    La question nationale

    Il est important de préciser que le Sri Lanka fut le premier pays au monde à avoir un parti Trotskiste de masses; le LSSP. Ce partis a su rassembler cingalais et tamouls dans une lutte commune. Ce partis établi dans les années trente a fini par se compromettre en participant dans des coalition avec des partis bourgeois à partir de 1964. Une fois le LSSP discrédité comme force révolutionnaire, cela a laissé la porte grande ouverte à des mouvements comme le JVP. En même temps, parmi la minorité tamoule opprimée, l’idée d’atteindre l’indépendance par la voie armée gagna également en popularité.

    Le Comité pour une Internationale Ouvrière a toujours insisté que de telles tactiques, comme dans le cas de l’IRA en Irlande du Nord, sont vouées à l’échec. Une minorité (au Sri Lanka les tamouls représentent 18% de la population) ne peut acquérir l’indépendance par la voie armée. Une telle approche ne fait que renforcer la répression de l’état qui peut désormais plus facilement faire recours au chauvinisme de la population majoritaire aliénée par les tactiques terroristes des indépendantistes. L’unique voie possible qui puisse aboutir à l’auto-détermination tamoule serait une lutte commune des travailleurs et paysans tamoules et cingalais pour le socialisme.

    Inversement, comme nous le rappelle Lénine, durant la révolution russe, ce fut l’unité sur basse du droit à l’auto-détermination pour toutes minorités nationales qui permit à la révolution de triompher. Malheureusement, le LSSP, miné par le réformiste et l’opportuniste parlementaire, n’était plus en mesure de mener une telle lutte pour un avenir socialiste, le seul avenir qui puisse répondre aux besoins des masses Sri Lankaises. C’est dans se contexte que le Sri Lanka a sombré dans 30 ans de guerre civile. Aujourd’hui, ce qui reste du LSSP fait partie de la gauche traditionnelle qui appuie le régime au pouvoir.

    Bien que marxistes révolutionnaires, il ne nous appartient pas de revendiquer l’auto-détermination tout en l’acceptant comme droit démocratique indispensable à l’unité de classe. Une approche correcte à la question nationale est un point crucial au Sri Lanka comme ailleurs dans le monde. Des régimes comme celui de Rajapaksa finissent par disparaitre tôt ou tard, mais la question nationale ne peut être résolue dans le cadre du capitalisme, surtout dans un contexte néocolonial. C’est aussi de plus en plus le cas dans les pays riches touchés par la crise. Les droits démocratiques sont un luxe que la bourgeoise peut de moins en moins se permettre sans mettre en péril son existence.

    Campagne de solidarité

    La campagne de solidarité avec la cause tamoule (Tamil Solidarity Campaign) initiée par le CIO est unique en son genre à cause de son approche de classe. Contrairement à d’autres groupes, elle ne tente de faire ni la charité ni encore moins le lobbying auprès de politiciens bourgeois. Au lieu de faire appel à la solidarité des 1% elle fait appel celle des 99%. Le modèle suivi est plutôt celui de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, laquelle fut essentiellement fondée sur la solidarité des travailleurs et des organisations ouvrières. En pratique ceci s’exprime, entre autres, par l’affiliation de UNISON, le plus grand syndicat du secteur publique en Angleterre, à la campagne de solidarité avec la cause tamoule. Nos camarades en Angleterre et au Pays-de-Galle, sont actuellement en train de promouvoir l’adhésion d’autre syndicats à la campagne. Cette approche de faire appel à la solidarité syndicale nous permet de faire le lien entre la politique néolibérale de Rajapaksa et l’austérité ici en Europe. En mettant la solidarité de classe au centre de notre campagne nous espérons aussi présenter une vision alternative à la diaspora tamoule et ne pas abandonner le champs aux nationalistes bourgeois.

    Malgré l’existence d’une grande diaspora tamoule dans de nombreux pays occidentaux, contrairement à la cause palestinienne, la cause tamoule est presque entièrement absente au niveau politique. Paul Murphy, le député européen de notre section irlandaise, utilise la plateforme que lui offre son mandat pour populariser la cause tamoule.

    D’autre part, notre campagne de solidarité cherche aussi à aller à l’encontre des illusions qui existent dans la diaspora tamoule en ce qui concerne les interventions de pays impérialistes ou d’institutions internationales comme les Nations Unies. Avant tout, les pays impérialistes souhaitent un régime stable au Sri Lanka qui puisse garantir leur investissements. Dans le cas où ils interviendraient, ce ne serait en aucun cas pour défendre les droits de l’homme. De surcroit, une intervention impérialiste risquerait de renforcer le régime Rajapaksa. Comme le régime ne dépend pas des impérialistes occidentaux que se soit à un niveau économique, politique ou militaire il peut se permettre de jouer la carte de anti-impérialiste. Ayant bénéficié du soutien de la Chine et de l’Inde durant la guerre civile, Rajapaksa permet aujourd’hui aux capitalistes Indiens de mettre en place une zone de libre échange dans le Nord du pays alors que la Chine construit un port gigantesque dans le Sud.

    Notre section belge elle aussi est active dans la campagne de solidarité avec la cause tamoule. Notamment à Anvers nous avons accueilli des immigrés tamoules dans notre organisation grâce à cette campagne. Ainsi, de telles campagnes de solidarité peuvent aussi contribuer à renforcer la solidarité de classe entre travailleurs belges et immigrés, une solidarité cruciale dans la lutte contre l’austérité et l’extrême droite. De plus, cela nous permet d’apprendre quelque chose de la riche histoire politique du Sri Lanka, une histoire qui a des leçons à nous livrer.

  • Quel type de parti révolutionnaire pour aujourd'hui?

    Lequel de ces deux mots est le moins populaire pour l’instant? Difficile à dire, mais à coup sûr les événements en Tunisie et en Egypte ont joué un rôle crucial dans la popularisation des idées de mouvements de masse et de révolution. Mais la conscience reste faible et vague. Quand on parle de la révolution, les gens peuvent en venir à parler de révolution dans notre façon de penser, dans nos esprits,… C’est à nous qu’il incombe de donner une vision concrète de la notion de révolution, de comment le pouvoir peut être retiré des mains du 1% pour être transféré dans les mains des 99%.

    Rapport d’une discussion tenue à l’école d’été du CIO

    Rien que sur l’année 2011, nous avons vu des mouvements comme les Indignados, le vote grec, le mouvement Occupy et tous avaient des éléments de sentiments anti-parti, plus forts dans certains pays que d’autres. Dans tous les pays, les sondages montrent une faible confiance envers la politique. La politique de gauche également, à cause de la trahison des partis sociaux-démocrates et des verts, sont touchés aussi.

    Ces 20 dernières années, nous avons vu toutes sortes de soi-disant «nouvelles formes d’organisation» – aucunes d’entre elles n’étaient vraiment nouvelles, mais c’était le reflet d’une recherche d’alternative de la part de quelques éléments parmi les plus conscients de la société touchés par le sentiment anti-parti, le sentiment anti-politique.

    Les jeunes ont formé des réseaux, des comités ad hoc, des groupes d’entraide, n’importe quoi, avec n’importe quel nom, mais pas celui de parti. Un parti est vu par eux comme bureaucratique, un instrument où la trahison et la corruption sont inévitables.

    Pour nous, un parti n’est ni plus ni moins que la nature de l’outil nécessaire pour organiser l’avant-garde de la classe ouvrière dans sa conquête du pouvoir, pour atteindre l’objectif de la transformation socialiste de la société.

    La seule classe capable de mener une révolution socialiste et de créer un état des travailleurs en tant que première étape vers une société sans classes est la classe ouvrière. Le rôle décisif de la classe ouvrière dans la révolution socialiste se pose en raison de la conscience de classe collective qui se développe dans le lieu de travail et qui lui permet de préparer la base pour le contrôle démocratique collectif et de la gestion de la société.

    Ce n’est pas non plus une coïncidence si les méthodes d’action et de lutte de la classe ouvrière sont les mêmes partout dans le monde et sont fondées sur le rôle central qu’ils ont dans le processus de production. Ils vont utiliser leurs forces : leur nombre, avec des manifestations et des actions de masse, et leur place dans la production, avec des arrêts de travail, des grèves et des grèves générales. La classe ouvrière est la classe la plus unie en raison de son rôle dans la production et dans la société.

    Les autres classes sociales reflètent tous d’une certaine manière l’individualisme du propriétaire, comme les petits agriculteurs,les petits commerçants,…

    Pourquoi un parti, pourquoi un parti de cadre?

    Si nous étudions l’histoire révolutionnaire, c’est pour que le parti puisse utiliser la mémoire collective de la classe ouvrière et incorporer toutes les leçons du passé. Chaque individu apprend sur la base d’expériences propres, mais ces expériences sont limitées. Suivant les expériences propres, nous apprenons beaucoup d’autres personnes. La vie serait plus difficile si nous ne pouvions pas utiliser l’expérience acquise par ceux autour de nous.

    De la même manière pour les révolutionnaires de la classe ouvrière, il est nécessaire de passer par des expériences propres, assorties de l’apprentissage à partir des énormes expériences des générations passées dans les différents pays. Nous avons besoin d’étudier les événements révolutionnaires, de connaître ses victoires et ses défaites. Celui qui n’apprend pas de l’histoire est condamné à la répéter, et ce n’est pas ce que nous voulons.

    Cette expérience collective tient sa plus forte expression dans le parti révolutionnaire et dans l’Internationale révolutionnaire.

    Comment est construit un tel parti?

    Toutes les informations génétiques d’une personne sont déjà présente chez le fœtus. C’est la même pour le développement d’un parti révolutionnaire de masse. L’information génétique est représentée ici par la théorie et des méthodes sur base desquelles un groupe de cadres est développé et tous les grands flux de prochaines étapes de cette situation.

    La théorie du marxisme telle que nous la connaissons aujourd’hui a été testée, affinée et développée à travers une histoire riche de plus de 150 ans de socialisme scientifique. Lorsque nous discutons et nous étudions la construction d’un parti révolutionnaire, nous essayons d’apprendre de l’expérience la plus importante, l’histoire des bolcheviks. Ils ont mené une révolution ouvrière et ont conquis le pouvoir. "Ils sont les seuls à avoir osé”, a déclaré Rosa Luxembourg, et la bourgeoisie et ses agents ne leur pardonneront jamais. Jusqu’à aujourd’hui, la classe dirigeante vit avec une grande peur de la révolution. Ils investissent dans des moyens importants pour lutter contre les idées révolutionnaires par la propagande, la littérature, l’éducation, les médias,… A nous d’étudier et de diffuser ces idées.

    Les origines des bolcheviks russes se trouvent dans le groupe de l’Émancipation du travail, un groupe de pas plus de 5 personnes qui ont jeté les bases théoriques et les racines pour le mouvement, parmi eux Plekhanov, le père du marxisme russe.

    Pendant toute une période, ce groupe était isolé, devait se battre contre la répression, et l’exil. De loin, on pourrait croire que ce groupe avait peu d’impact, mais ils ont jeté les bases, ils ont formé l’embryon du puissant parti révolutionnaire qui, 34 ans plus tard, conduirait la révolution russe.

    Dans les années 1880, la classe ouvrière s’est manifesté en tant que classe à travers les grèves héroïques, mais elles avaient encore un caractère faible, spontané et inorganisé. Il manquait une direction. Sur la base de capitaux extérieurs des développements économiques ont eu lieu dans le cadre d’une société féodale. En 1898, 1,43 million de travailleurs travaillaient dans les usines avec plus de 100 travailleurs. Jusqu’en 1900, la Russie était le plus grand producteur de pétrole au monde. Une armée du prolétariat s’est alors développée, mais il lui manquait un état-major général. C’est pendant cette période que les marxistes russes ont gagné la confiance des gens, avec patience, et ont fait connaître leurs idées.

    Dans cette période, le parti a été construit à travers des milliers d’actes ordinaires, des activités routinières de construction du parti, comme des discussions, des réunions, la rédaction de tracts et d’articles, des rencontres. Le genre d’activités qui passent inaperçues pour les historiens, mais qui constituent les origines historiques de la transformation révolutionnaire.

    Il vint une période d’agitation croissante par les cellules révolutionnaires et c’est à cette époque que Plekhanov a formulé sa définition classique de la propagande et l’agitation."Une secte politique peut se contenter d’une propagande générale dans les petits cercles, mais pas un parti politique, un propagandiste peut donner beaucoup d’idées pour un petit nombre de personnes, mais l’histoire est faite par les masses, c’est l’agitation d’un nombre limité d’idées mais pour un public de masse, qui construit le lien nécessaire entre les masses et leurs dirigeants."

    En l’an 1900, 50% de tous les travailleurs à Saint-Pétersbourg étaient dans les usines de plus de 500 travailleurs. Les cellules existantes étaient composées de groupes de lecture qui firent progresser l’agitation «illégale», la distribution de tracts, à travers lesquels cette petite quantité de gens ont commencé à jouer un rôle au-delà de leur proportion.

    Mais ce développement a suscité débats et controverses. Un certain nombre de vieux marxistes, qui travaillaient en sous-sol depuis longtemps avait adopté un mode de vie et de travail, une routine, à travers lequel il était difficile de briser la mentalité des petits cercles. D’autre part, parmi la jeune génération, il y avait une trop grande attention à l’agitation et l’activisme et une négligence de la construction de structures.

    Bien que la répression ait été forte en 1898, le Parti Ouvrier Social Démocrate de Russie a été créé. Pendant longtemps, ce parti n’était tout simplement qu’une feuille de papier. Ce n’est qu’après 1900, avec la publication du journal du parti, l’Iskra, qui a été produit en exil, qu’il y avait un instrument pour donner une base théorique et programmatique.

    Dans ces premières années du marxisme russe, nous pouvons trouver de nombreuses leçons pour nous aujourd’hui, même si les conditions sont différentes à bien des égards. Contrairement aux partis capitalistes, nous encourageons tous les membres à jouer un rôle actif dans la construction du parti.

    Une révolution ouvrière qui conduit à un Etat ouvrier doit être fondée sur la participation consciente de la masse des travailleurs. Un parti révolutionnaire de masse doit guider les travailleurs à une transformation socialiste réussie. Dans un tel parti, des membres individuels devraient être en mesure de jouer un rôle d’avant-garde dans leur milieu de travail, lotissement, école, dans les syndicats, au niveau local, régional et national. Pour en arriver à un tel parti, nous devons développer les moyens nécessaires pour s’assurer que les membres soient conscients de leur mission historique. Il faut que les activités du parti et ses méthodes puissent élever leur confiance, leur compréhension, leur courage et leur prise d’initiative. Il s’agit de stimuler l’activité de réflexion et d’initiative pour les membres, de stimuler une atmosphère de discussion.

    Pour atteindre la classe ouvrière avec nos idées, il faut que nous soyons organisés. La section est la clé de la construction du parti. Elle constitue, au niveau local, le lieu où les membres se réunissent pour élaborer une stratégie afin de construire le parti. Certaines sections travaillent avec des sections jeunes ou étudiantes. En Belgique, nous avons en général choisi d’avoir des sections mixtes, où il peut y avoir un échange entre les travailleurs et les jeunes, entre les expérimentés et les moins expérimentés.

    La réunion de section est l’endroit où les membres peuvent avoir une participation active dans toutes les discussions du parti, sur le programme, l’analyse, les perspectives et les décisions. C’est le lieu où l’activité des membres peut être guidés et discutées collectivement. C’est l’endroit crucial où les camarades peuvent acquérir les connaissances politiques nécessaires pour être en mesure de jouer un rôle en tant que révolutionnaires. La direction générale joue également un rôle primordial dans l’éducation et le développement des membres du parti. La façon dont nous construisons le parti et ses sections est bien sûr également déterminée par les conditions concrètes, le niveau de lutte de classe et la conscience.

    La période de lutte de classe et la conscience aura évidemment un impact sur nos racines et le fonctionnement. La chute du stalinisme a eu un impact dévastateur sur de nombreux partis de gauche. Le Comité pour une Internationale Ouvrière a été capable de passer par cette période avec des dommages limités sur base de discussion profondes et d’une forte analyse tout en développant de nouvelles initiatives destinées ) continuer à nous construire, comme en se tournant vers la jeunesse.

    Toutes les sections plus importantes ont connu des périodes de forte croissance et des périodes de consolidation. Les périodes de forte croissance se posent souvent avec des périodes d’intensification sociale et / ou de lutte politique. Dans de telles périodes, il est important d’ouvrir notre parti, d’adapter nos méthodes pour être en mesure de maximiser les possibilités de recrutement et de consolidation.

    C’est pourquoi les responsables de sections et leur équipe au sein du comité de section jouent un rôle important dans le parti. Ils ont à élaborer des propositions qui se traduisent par le projet du parti au niveau national ou régional. Ils doivent développer une approche dynamique pour stimuler et convaincre tous les camarades de jouer un rôle dans ce projet.

    Les sections doivent travailler avec un comité composé de 3 à 6 membres du parti. La direction est faite de membres qui sont les camarades principaux qui tirent en avant le travail montrant l’exemple, en inspirant et en aidant tous les membres à intervenir et à aider à construire le parti.

    Le comité établit des plans pour la section, pour les activités et les discussions et cherche à développer chaque camarade d’une manière qui permette de scinder la section et de cette manière, de doubler le montant des camarades impliqués dans le parti et en augmentant les capacités du parti dans son travail quotidien, les interventions, le recrutement et ainsi de suite.

    Il y a eu des périodes au cours desquelles nous avons opté pour les petites sections. Ça stimule les camarades à prendre un rôle, il est plus facile de prendre la responsabilité d’un aspect du travail. Il y a une différence pour un trésorier si vous devez suivre 20 ou 10 membres. Mais le fractionnement d’une section peut également être prématuré si les conditions ne sont pas bonnes, s’il n’y a pas assez de camarades pour garantir le fonctionnement et l’activité de cette section.

    Dans certaines situations, il est nécessaire d’avoir de plus grandes sections. Dans les périodes où nous faisons beaucoup de travail de campagne externe, si nous avons beaucoup de camarades impliqués dans le travail en organisations de gauche plus larges ou qui doivent prendre des responsabilités importantes, il n’est souvent pas possible de combiner cela avec une tâche concrète dans la section du parti. Mais dans de grandes réunions, les camarades seront plus réticents à intervenir dans les discussions, la charge de travail pourrait peser sur les épaules d’un petit groupe de membres. C’est pourquoi nous avons toujours besoin de chercher des camarades et de développer ces camarades qui peuvent prendre le travail de la construction du parti comme leur première priorité. Pour tous les camarades que nous envoyons dans le travail avec des formations de gauche plus large, l’équilibre doit être fait pour qu’ils puissent aussi se concentrer sur la construction de notre propre organisation.

    Les camarades dans les comités de section jouent le rôle le plus crucial dans le parti. Pour développer ces camarades et l’ensemble de la nouvelle génération, la section Angleterre et Pays de Galles a commencé à organiser des journées de formation pour les organisateurs du parti, une initiative que nous avons suivi en Belgique également. En conséquence de cela, nous préparons une brochure "organisateurs de section", similaire à la version anglaise, mais adapté à la situation belge, qui fonctionne comme un guide pour les camarades anciens et les nouveaux qui prennent la tâche de construire les sections. Il s’agit d’un instrument essentiel pour les membres des nouvelles régions où nous nous implantons, cette brochure pourra les aider dans les étapes qui doivent être prises pour passer d’une poignée de camarades à une section qui fonctionne pleinement.

    Le caractère du parti est déterminé en première instance par son programme, mais il n’est pas possible d’avoir une organisation saine révolutionnaire sans les structures nécessaires, les méthodes et le fonctionnement.

    L’expérience du SSP (scottish socialist party) a prouvé ce point. Lorsque le SSP a été lancé nos ex-camarades ont confondu la tâche de la construction du parti large et l’organisation des cadres marxistes. Ils ont dissous notre organisation et l’ont remplacées par un réseau avec des réunions mensuelles et un magazine trimestriel. Ils ont prétendu que, parce qu’ils étaient en position dominante dans la direction du SSP, le caractère marxiste du SSP serait garanti et qu’un travail de construction de notre parti frère n’était pas plus nécessaire.

    Plus de 10 ans après ce débat, une position qui était sans doute plus favorable que celle que connaissent actuellement nos camarades irlandais a été détruite, pas complètement toutefois grâce à notre groupe écossais qui est restés au sein du Comité pour une Internationale Ouvrière. Il faut du temps et un travail patient pour construire une position et des bases, elle peut être détruite très vite. Les mêmes erreurs ont été faites par la LCR française au sein du NPA. Le résultat pourrait être similaire.

    Nous voulons qu’un maximum de nos membres deviennent des cadres, autrement dit qu’un maximum de camarades soient capable d’intervenir dans le mouvement en tant que leaders révolutionnaires. Vous ne pourrez jamais devenir un cadre uniquement par l’étude du marxisme, il faut la pratique de la lutte des classes et de la lutte politique pour être en mesure de traduire les idées en pratique. Mais sans étudier, des erreurs inutiles peuvent être faites. Même si la section est l’unité centrale pour la formation, est utile de prendre des initiatives pour renforcer la formation des membres, sous la forme d’entretiens individuels et de programmes de formation de groupe, des groupes de lecture, la rédaction d’articles, de brochures,… ou des mesures spécifiques pour stimuler les jeunes camarades, les camarades immigrés et les femmes à prendre un rôle de premier plan dans le travail de construction du parti

    Notre objectif est de construire un parti révolutionnaire, un parti d’avant-garde, qui peut jouer un rôle de leadership dans la lutte de la classe ouvrière pour le pouvoir et la construction d’une société socialiste.

    C’est la science dans laquelle nous voulons que tous nos membres se spécialisent et soient formés et éduqués, afin d’être en mesure de jouer ce rôle historique. La discussion qui s’est développé sur cette base à l’école d’été du CIO a aidé à échanger les diverses expériences, à apprendre les uns des autres et à préparer nos sections pour la période future.

  • Ouverture des Jeux Olympiques de Londres

    Les Jeux Olympiques de Londres commencent avec la cérémonie d’ouverture de ce vendredi 27 juillet, dont l’audience attendue est estimée à 1 milliard de personnes à travers le monde. Il ne sera pas question que de sport, loin de là. L’évènement est également marqué par une commercialisation tout bonnement crasse ainsi que par une augmentation de la répression d’Etat.

    Par Manny Thain, à partir d’un article de l’hebdomadaire Socialism Today (magazine du Socialist Party d’Angleterre et du Pays de Galles)

    Ci-contre : Protestations contre l’entreprise Dow Chemicals

    Tout a commence par un mensonge : les jeux devaient coûter £2,4 milliards de livres sterlings (un peu plus de 3 milliards d’euros). Ce chiffre n’a jamais été crédible. Il n’incluait par exemple pas la TVA (de 20%, soit 480.000 livres, 615.000 euros) ou les dépenses de sécurité (un milliard de livres, soit 1,3 milliard d’euros). En rajoutant cela, on parvenait à 3,9 milliards de livres (5 milliards d’euros). Le budget final a toutefois réussi à atteindre la somme astronomique de 9,3 milliards de livres (12 milliards d’euros).

    Il s’agit d’une véritable arnaque, une escroquerie massive pour la classe ouvrière et la classe moyenne, sur les épaules desquelles reposera l’écrasante majorité de ce coût avec les taxes directes et indirectes. Le gouvernement (grâce aux contribuables) a directement pris en charge 6,2 milliards de livres (8 milliards d’euros), le reste étant pour la plus large part issu de la loterie (c’est-à-dire une taxe indirecte sur les plus pauvres). Malgré les différentes déclarations qui avaient assuré la participation du secteur privé aux divers projets de construction, seuls 2% (!) du budget des Jeux Olympiques sont en réalité issus de fonds privés.

    Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2012 à Londres (Locog, London Organising Committee of the Olympic Games and Paralympic Games) – le comité chargé de l’organisation, de la planification, du financement et du déroulement des Jeux olympiques d’été de 2012 et des Jeux paralympiques d’été de 2012 – a levé 2,1 milliards de livres supplémentaires (2,7 milliards d’euros), dont deux tiers proviennent du sponsoring assuré par le monde des affaires et du Grand Capital. Le Locog a reçu une contribution du Comité Olympique International (CIO), le reste provient de la vente de tiquets et du merchandising, c’est-à-dire de nos poches, encore une fois. Le Locog a à sa tête Lord Sebastian Coe, ancien athlète de haut niveau, ancien député conservateur, ambassadeur pour la multinationale Nike et multimillionnaire.

    Les Sponsors

    Les principaux sponsors du Comité International Olympique ont chacun payé 60 millions de livres (77 millions d’euros) pour des contrats de 10 ans. Comme il en va de soi sous le système capitaliste, ils ont reçu en échange des pouvoirs proprement colossaux. Il est ainsi interdit à ceux qui ne sont pas sponsors officiels d’utiliser le mot ‘Olympique’, le symbole des 5 anneaux ou encore la devise des Jeux Olympiques. C’est assez ironique dans le cadre d’un évènement basé sur la compétition…

    Afin de protéger les droits des compagnies de diffusion, les spectateurs ne sont pas autorisés de publier sur YouTube ou sur les médias sociaux des images des compétitions ou de l’intérieur du village olympique. Twitter bloquera tous les commentaries qui utilisent des termes comme ‘‘#London2012’’ et même les athlètes eux-mêmes n’ont pas le droit de publier des vidéos ou des commentaires audio de leurs propres performances ! Il faudra encore voir avec quelle rigueur seront appliqués ces lois, mais les indications reçues avant le commencement de ces Jeux donnent clairement l’impression que les autorités ne vont pas rigoler.

    Le journal ‘‘The Guardian’’ a reporté que sur les 80.000 sièges disponibles pour la finale du 100m hommes, seuls 29.000 (36%) iront au public. Pour les finales du vélodrome, 2.500 places iront au public sur 6.000. Il est toutefois encore possible d’avoir un ticket en passant par les réseaux officieux des 54 pays qui seront représentés à ces jeux, source d’un gigantesque marché noir. Le Comité International Olympique a bien été forcé de dire qu’il y aurait des enquêtes à ce sujet. Cela illustre le caractère pourri de l’administration des Jeux, dirigée par une petite clique à son sommet, avec des méthodes de clique élitiste.

    La ‘‘famille Olympique’’

    Le traitement préférentiel des 70.000 membres de la ‘‘famille Olympique’’ – représentants officiels, athlètes, médias, etc. – ne s’arrête pas là.

    C’est une chose d’assurer que les athlètes soient bien traités. Eux, au moins, ont vraiment un rôle à jouer dans ces Jeux. Mais c’en est une autre de dérouler le tapis rouge pour la horde des bureaucrates et dirigeants politiques, dont des représentants de régimes parmi les plus oppressifs au monde. Il y aura au moins une centaine de journées de grosses perturbations du trafic dans les rues de Londres, puisque de larges bandes sont exclusivement réservées à l’usage des Jeux.

    On pourrait croire que l’organisation des Jeux aurait été une bonne base pour relancer l’activité sportive dans le pays, mais il n’en est rien. Le gouvernement avait pour objectif d’augmenter le nombre de personnes faisant régulièrement du sport de un million d’ici 2013, mais ce but a été abandonné. Le nombre de nageurs réguliers pour les années 2010-11 représente une chute de 435.000 par rapport à 2007-08 (les données sont similaires pour le tennis, le football et le rugby). Parmi les jeunes âgés de 16 à 19 ans, le nombre de sportifs a diminué de plus de 100.000 personnes sur ce même laps de temps (pour ne plus représenter que 825.900 jeunes à travers tout le Royaume-Uni).

    La coalition au pouvoir (une alliance des conservateurs et des libéraux-démocrates) a repris le flambeau des mains du parti travailliste en ce qui concerne la destruction de la politique sportive dans les écoles. Depuis 2004, le budget pour les activités scolaires sportives a diminué de 216 millions de livres (277 millions d’euros) jusqu’à 35 millions (45 millions d’euros). Environ 3.400 entraîneurs ont été licenciés dans le pays, et les subventions de 1.300 terrains ont été supprimées.

    Le gouvernement a également supprimé des facilités pour les personnes connaissant des limitations (handicap mental ou physique), contrairement aux promesses qui parlaient d’augmenter la facilité d’accès du sports pour ces couches spécifiques. Pour l’instant, 18% des adultes handicapés ont des activités physiques régulières de plus de 30 minutes par semaine, contre 38% de la population adulte globale.

    Des jeux éthiques ?

    Le ministère britannique du travail et des pensions a signé un contrat avec la société AtoS Healthcare, filiale d’AtoS Consulting, pour évaluer les capacités de travail de personnes handicapées bénéficiant d’allocations d’invalidité. Ces évaluations sont très controversées. Il est notamment reproché à cette entreprise d’avoir conclu à la capacité de travailler de malades en phase terminale ou de personnes lourdement handicapées. Des milliers de personnes se sont retrouvées sans moyen à cause de cette Enterprise qui est un sponsor majeur des Jeux Paralympiques. Ces Jeux de Londres étaient censés être les plus éthiques jamais organisés. Le journal ‘‘The Independent’’ (du 6 mai 2012) a toutefois rapporté d’autres faits qui entachent gravement ces Jeux.

    Le journal cite notamment divers exemples de mauvais traitements dans des entreprises des Philippines et de Chine travaillant pour Adidas ou encore dans les usines de Next au sein de la zone de libre-échange du Sri Lanka. Aucune de ces entreprises n’autorise d’organisation syndicale. Dow Chemicals est un sponsor officiel des Jeux Olympiques de Londres (et a payé 63 millions de livres). Dow continue de refuser de reconnaître la moindre responsabilité dans la catastrophe de Bhopal (en Inde) en 1984. Cette catastrophe avait coûté la vie à 20.000 personnes et en avait blessé des centaines de milliers. Des procès intenté à la multinationale par des victimes sont toujours en cours aux USA et en Inde. Le Parc Olympique a également été l’objet de nombreuses protestations de la part de travailleurs du secteur de la construction, car les syndicats étaient dans les faits écartés du site.

    Un des héritages de ces Jeux sera l’accroissement des pouvoirs de répression de l’Etat. L’opération de sécurité derrière ces Jeux a atteint une ampleur jamais vue depuis la fin de la seconde guerre mondiale dans le Royaume-Uni. Au côté des 13.500 soldats et des milliers d’officiers de police se trouvent également 48.000 agents de sécurité privés. La société G4S en a entraîné 23.700 pour un contrat de 284 millions de livres (365 millions d’euros). Les Jeux vont servir à accroître la privatisation des services de sécurité, ce qui aura des conséquences désastreuses pour les collectivités locales.

    Le soutien public était considéré comme important pour accordé les divers contrats de construction. Une commission de l’organisation des jeux présidée (l’Olympic Bidding Committee, OBC), preside par Lord Coe, a donc demandé l’implication du Telco (The East London Communities Organisation, l’Organisation des communautés de l’est de Londres, devenue depuis ‘‘London Citizens’’). Regroupant environ 80 groupes locaux et groupes religieux, Telco avait un certain poids. L’association a dressé un accord éthique qui impliquait la construction de logements abordables pour la population, d’infrastructures éducatives et de santé, ainsi que la création d’emplois au salaire en vigueur à Londres. L’accord a été signé en 2004 par Lord Coe, Ken Livingstone (qui était maire de Londres à l’époque) et par le travailliste John Biggs, à la tête de l’agence de développement londonienne.

    Mais, en 2006, une nouvelle structure a été crée : l’Olympic Delivery Authority (ODA), qui a pour charge de s’occuper de se qui adviendra après les Jeux Olympiques. L’ODA a refusé de rencontré le Telco et de reconnaître l’accord conclu sous le prétexte que l’ODA n’existait pas à sa signature !

    La collectivité, trahie par l’organisation des Jeux, a par contre dû passer à la caisse pour renflouer les projets immobiliers liés aux Jeux suite au déclenchement de la crise économique. Alors que le gouvernement travailliste de l’époque préparait 50 milliards de livres (64 milliards d’euros) pour partiellement nationaliser les banques, 5,9 milliards de livres (7,6 milliards d’euros) d’argent public ont été injectés dans le projet olympique afin de le renflouer. Encore une fois, l’argent des contribuables a été utilisé pour aider des compagnies de construction parmi les plus riches au monde.

    Ce Parc Olympique n’est même pas destine à être un parc public après la tenue des Jeux. Une société a été créée, l’Olympic Park Legacy Company (OPLC), qui gèrera ce parc et a déjà prévu de revendre différentes parties à plusieurs consortium, dont un dirigé par la famille royale du Qatar.

    Encore une fois au bénéfice du privé

    Cet OPLC devra être remplacé par la London Legacy Development Corporation (LLDC), dont les pouvoirs seront bien plus nombreux et étendus. Cela signifie qu’une bonne partie de l’est de Londres sera gérée par le privé, hors de tout contrôle des autorités locales. Il est officiellement question de créer 11.000 logements sur le terrain du Parc Olympique, dont 35% sont supposés être ‘abordables’. Comment cela se matérialisera-t-il ? Rien n’est moins clair. Le gouvernement a par ailleurs décidé en avril d’autoriser que le loyer de ces ‘logements sociaux’ pourraient atteindre 80% du loyer moyen sur le marché privé. Cette augmentation du loyer est énorme.

    Dans cette région de l’est de Londres se trouve le quartier de Newham, où près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. 70% des enfants y sont membres de familles à faibles revenus. 32.000 personnes sont sur la liste d’attente pour obtenir un logement social. Ces gens n’auront d’autre choix que de se tourner vers le secteur privé. Mais les nouveaux logements qui seront construits par les entreprises privées sur les terrains actuellement occupés par les Jeux seront hors de portées de tous ces gens.

    Les Jeux Olympiques et Paralympiques devraient être l’occasion de célébrer la vitesse, la force, l’agilité et la vitesse d’esprit. Cela devrait être une gigantesque expérience collective réunissant des athlètes et des (télé)spectateurs de partout à travers le monde. Mais le système capitaliste ne réfléchit qu’en termes de profit à court terme. Pour les multinationales, ces Jeux ne sont qu’une immense opportunité d’amasser encore plus d’argent, avec la complicité de cet establishment politique pourri.

  • Royaume Uni : protestations antifascistes à Bristol contre l’English Defense League

    Un bon millier de manifestants antiracistes se sont réunis samedi dernier en plusieurs endroits des environs de Bristol (au sud-ouest de l’Angleterre) afin de protester contre la manifestation de l’organisation néofasciste English Defence League (EDL, Ligue de défense anglaise). Au même moment se déroulait la Bristol Pride, et une manifestation antiraciste organisée par la communauté LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres) a également eu lieu.

    La pression de cette campagne a assure que l’EDL reste confines aux confines de la ville, loin des lieux de passage. Cette marche de la haine n’a duré en tout et pour tout que sept minutes, pour une mobilisation nationale qui avait réuni 300 partisans de l’extrême-droite. Une somme de 500.000 livres (640.000 euros environ) a été dépensée en encadrement policiers. Un millier de policiers avaient été appelés de tout le pays, avec à la clé 14 arrestations, notamment pour violence raciste.

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    Le problème c’est les banquiers, pas les immigrés !

    Suite à la crise et à la politique d’austérité, beaucoup de jeunes se retrouveront dans la galère. Niveau études, ce sont des classes surpeuplées dans un enseignement de moindre qualité qui nous attendent dans le secondaire, tandis qu’il faudra payer plus cher les droits d’inscription dans le supérieur. Niveau ‘‘marché de l’emploi’’, le stage d’attente est dorénavant allongé : décrocher un job relève désormais du parcours du combattant. Et lorsque l’on parle d’emplois, on parle surtout de jobs précaires et flexibles qui rendent presque impossible de se consruire un avenir. La politique antisociale des partis traditionnels, c’est plus de chômage, de précarité, d’exclusion et de pauvreté parmi la jeunesse.

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    Les jours ayant précédé la mobilisation antifasciste, la police avait publié une série d’articles dans la presse locale pour enjoindre les manifestants anti-EDL à rester chez eux. Cette tentative visant à briser la mobilisation antifasciste à été jusqu’au point qu’il avait été dit aux manifestants de ne pas se réunir au point de rendez-vous convenu quelques minutes avant l’heure officielle du début de la protestation. Cela n’a toutefois pas su empêcher les syndicalistes, antiracistes, membres des collectivités locales et les familles (certaines accompagnées de leurs enfants en bas âge) de se retrouver dans le centre pour une marche à travers la ville et pour un meeting dans un parc.

    Confusion

    Les principaux organisateurs de l’évènement, un groupe provisoire qui s’est appelé ‘We Are Bristol’ (Nous sommes Bristol), en réalité Unite Against Fascism (UAF, Unis contre le fascisme), porte également une responsabilité dans la confusion qui a régné tout au long de la journée.

    Les réunions organisées entre UAF et les groupes anarchistes locaux n’ont pas permis d’aboutir à un accord et deux manifestations ont été organisées, l’une au centre ville et l’autre à la gare de Temple Meads. La semaine avant l’évènement, aucune négociation n’avait commencé avec la police, aucune manifestation n’avait été organisée au-delà d’une ‘protestation statique’, et aucun service d’ordre de syndicalistes n’avait été constitué pour défendre la marche contre d’éventuelles attaques de l’EDL ou contre les provocations policières.

    La Bristol & District Anti-Cuts Alliance (alliance contre les coupes budgétaires de Bristol et son district) avait fait part de son inquiétude concernant ces différentes faiblesses et avait appelé à la constitution d’un service d’ordre. En conséquence, le jour même, des syndicalistes de la région, dont des membres du Socialist Party (section du CIO en Angleterre et au Pays de Galles) ainsi qu’une grande délégation du syndicat du secteur public PCS, a servi de service d’ordre durant la protestation antifasciste.

    Mais même lorsque la marche avait commencé, avec à sa tête plusieurs délégations syndicales et leurs banderoles, UAF a tenté de contenir la protestation en un simple rassemblement, malgré l’absence de toute stratégie claire concernant l’attitude à adopter face à la police et à l’EDL. C’est à ce moment que la police a tenté d’arrêter plusieurs manifestants. Sans la présence du service d’ordre de syndicalistes, les antiracistes auraient été scindés en deux et le nombre d’arrestations aurait été très important.

    NON à l’austérité

    Quelques membres du parti travailliste – des conseillers communaux, un député et un candidat bourgmestre – ont parlé à la fin du rassemblement. Mais les orateurs de l’UAF n’ont fait part d’aucune critique envers ces politiciens et contre le soutien du parti travailliste à la politique d’austérité. Seul un représentant du syndicat des services publics PCS a attiré l’attention sur le fait que la politique antisociale du parti travailliste détruit les collectivités locales et créé le terreau sur lequel le racisme peut se développé face au manque de moyens pour des logements sociaux, des emplois,… Cet orateur a donc appelé à lier ensemble la thématique de l’antiracisme et celle de l’alternative politique à mettre en place pour plus d’emplois, etc. Des emplois, pas de racisme !

    Ce message a pu compter sur un très bon écho qui a illustré que la plupart des manifestants comprennent très bien que la lutte contre l’extrême-droite et toutes les formes de discrimination doit être liée à la lutte contre les conditions matérielles qui permettent de nous diviser. Les organisateurs de l’UAF dissent ne pas vouloir aborder ces questions sous le prétexte qu’ils veulent le front le plus large possible. Nous pensons au contraire que le plus efficace est de dénoncer non seulement l’extrême-droite, mais aussi ceux qui sont responsables de la frustration que les groupes néonazis instrumentalisent.

    Des groupes religieux, dont certains dirigeants de la communauté musulmane, ont suivi le conseiller communal des Libéraux Démocrates (un parti qui est actuellement au pouvoir avec le parti tory du premier ministre David Cameron) pour qui il faut tolérer la marche de l’EDL au nom du ‘pluralisme’ et en préparation d’une célébration de la diversité le 15 août. Certains dirigeants de la communauté musulmane ont même été jusqu’au point d’appeler au dialogue avec l’EDL!

    Au final, c’est le mouvement ouvrier organisé qui a été la seule force capable d’embarrasser le plus possible les militants de l’EDL. Et même s’il n’a pas été possible de bloquer physiquement la manifestation de l’EDL en raison de l’imposante présence policière, le succès était au rendez-vous.

    Mais l’EDL et l’extrême-droite en général ne pourra pas être battue tant que nous n’aurons pas construits des organisations combatives capables de résister à l’austérité capitaliste. Plutôt que de laisser la population être divisée en se battant pour quelques miettes, nous devons riposter ensemble au-delà de nos confessions religieuses, de notre sexe, couleur de peau,… pour réclamer les richesses produites par les travailleurs et accaparées par les capitalistes. Tout ce qui nous divise nous affaiblit !

  • Gand : Rood! lance sa campagne

    Après les meetings de Bruxelles et d’Anvers, c’était au tour de Gand d’avoir son meeting contre l’austérité, qui a tout comme dans les deux autres villes, lancé la campagne électoral. Aux côtés de Panayota Maniou (de la coalition de la gauche radicale grecque Syriza) et de Tony Mulhearn (du Socialist Party d’Angleterre et du Pays de Galles), notre camarade Bart Vandersteene a également pu prendre la parole, en tant que porte-parole du PSL et tête de liste de Rood à Gand. Le meeting était suivi d’une soirée de soutien qui a récolté environ 1.000 euros et a permis à de nombreux nouveaux visages de faire connaissance avec la dynamique de Rood!

    Photos par Jean-Marie

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