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Tag: Pompiers
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Pompiers en lutte : Trop, c’est trop !
Construisons la lutte vers le 7 mars et après
Rollover (signe précurseur de l’embrasement généralisé), périodique du PSL à destination des pompiers en lutte
Prendre sa retraite à 60 ans : maintenant !
Les agressions contre les pompiers s’accumulent depuis des années. L’agression principale est la réforme des retraites qui force l’ensemble des travailleurs, dont les pompiers, à bosser jusqu’à 67 ans. Mais en tant que pompiers, nous avons une espérance de vie inférieure de 7 ans à la moyenne nationale (selon le ministère de l’Intérieur). Il est évident que pour nous, la retraite sera très courte, voire inexistante. Une pension complète à 60 ans, c’est ce qui s’impose et rien de moins.
Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à exercer une profession difficile. Nous sommes solidaires de nos collègues des hôpitaux, de la police, des professions techniques,… Chacun mérite une pension décente dont il pourra profiter à temps !
Plus de moyens pour assurer la sécurité !
De plus, nos ressources n’ont pas été augmentées par les politiciens depuis des années. Nous travaillons avec trop peu de personnel et la pénurie règne en maître. Les véhicules de secours ou de sécurité ne sont souvent pas disponibles. Sauter d’une échelle à une ambulance, puis à une pompe est devenu courant dans de nombreuses zones. La charge de travail ne cesse d’augmenter. Cela met en danger la population que nous protégeons et nos propres vies. Tout le monde est concerné! Une augmentation considérable du personnel est une priorité!
Pas d’argent ? Les bénéfices sont énormes !
Nous ne voulons pas être pressés comme des citrons comme si nous étions une entreprise privée et travailler en flux tendu comme doivent malheureusement déjà le faire nos collègues des hôpitaux. Il y a de l’argent pour financer tout cela: les 5.000 plus grandes entreprises industrielles et commerciales de Belgique ont réalisé des bénéfices de 36 milliards d’euros l’année dernière. C’est le double de l’année 2020.
Le département de recherche du PTB a également montré que les grands groupes d’assurance (ceux qui gagnent de l’argent en protégeant les biens et les personnes) réalisent chaque année plus d’un milliard d’euros de bénéfices nets. Il est évident qu’ils devraient payer eux aussi pour un service public d’urgence efficace !
Pour un plan d’action crescendo !
Le 27 janvier ne devrait être qu’un début. La CGSP et la CSC Services Publics ont déjà annoncé une nouvelle date pour une grève et une manifestation. Le SLFP a annoncé qu’il voulait s’y associer. Nous nous dirigeons donc vers une journée nationale de lutte des pompiers dans un front uni le 7 mars. Construisons ensemble un mouvement pour arracher des résultats ! Notre combat doit être construit autour d’Assemblées Générales unitaires de la troupe dans chaque zone de secours. Les directions de nos syndicats et les discussions avec les politiciens devraient être soumises aux décisions de ces AG unitaires.
Les pompiers ont un poids symbolique énorme, cependant, nous sommes peu nombreux, par conséquent, rejoignons également d’autres secteurs et d’autres travailleurs pour pousser des actions visant à améliorer notre qualité de vie en général! Il suffit de penser à la lutte pour obtenir plus de ressources, des salaires plus élevés et la semaine de 30 heures sans perte de salaire et avec un recrutement supplémentaire. Ensemble, nous sommes forts!
Organisez-vous ! Rejoignez le PSL !
Le PSL/LSP est un parti national qui organise des travailleuses et travailleurs, des jeunes, des féministes… pour renverser le capitalisme et changer de société. Le capitalisme ne nous ré¬serve qu’encore plus de guerres, de misère et d’exploitation. Nous luttons pour une société socialiste démocratique où la barbarie de l’économie de marché sera remplacée par une économie rationnelle démocratiquement planifiée visant à ré¬pondre aux besoins de la collectivité et de la planète.
Ce combat est par nature un combat international, c’est la rai¬son pour laquelle nous sommes organisés sur tous les continents grâce à un parti mondial : Alternative Socialiste Internationale (ASI).
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Communiqué de presse de la CGSP-ACOD / service des pompiers de Bruxelles sur la vaccination obligatoire des soignants

La vaccination obligatoire du personnel de santé suscite de nombreux débats. Nous nous sommes déjà prononcés contre la vaccination obligatoire dans le cadre de cette pandémie et, surtout, en faveur de la nationalisation du secteur pharmaceutique, afin qu’une approche démocratiquement planifiée soit possible, avec un refinancement public à hauteur des besoins pour tout ce qui constitue le secteur de la santé, ainsi qu’un contrôle et une coopération démocratiques dans le développement des vaccins. Les vaccins prouvent leur utilité aujourd’hui : sans eux, il y aurait beaucoup plus de décès et un confinement drastique serait le scénario le plus probable aujourd’hui. Parallèlement, la méfiance éprouvée à l’égard des vaccins développés par les multinationales pharmaceutiques est justifiée : ces grandes entreprises n’ont d’yeux que pour leurs profits. Nous ne pouvons pas laisser notre santé être la proie de la logique du profit, ni des décideurs politiques soumis à celle-ci. Le mouvement ouvrier doit prendre position. Nous relayons à ce titre ce communiqué de presse de la CGSP-ACOD du service des pompiers de Bruxelles (SIAMU).
La CGSP-ACOD du service des pompiers de Bruxelles (SIAMU) s’oppose à la vaccination obligatoire des premiers intervenants (y compris le personnel des pompiers et des ambulanciers) et défend en même temps un accès le plus large possible au vaccin pour ceux qui le souhaitent.
Le CGSP-ACOD pense que le projet de loi du ministre de la Santé Franck Vandenbroucke aura inévitablement un impact négatif sur les relations et les conditions de travail. En outre, il est rappelé que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’est pas favorable à la vaccination obligatoire, mais à une campagne de vaccination gratuite basée sur une approche éducative.
Les parties prenantes ont appliqué des mesures barrières efficaces et des protocoles stricts depuis le début de la pandémie. Rien n’indique que les travailleurs de la santé pourraient être considérés comme un vecteur important pour la propagation de la maladie.
Cependant, il y a des indications que la charge de travail chronique imposée aux travailleurs de terrain nuit gravement à leur santé, causant de nombreuses maladies et maladies, et réduit considérablement leur espérance de vie et leur confort. Malheureusement, nous notons que cette réalité flagrante ne mène pas à des mesures de protection. Pire, nous assistons à une détérioration. Peut-être que les mesures nécessaires aux yeux de certains ne sont pas assez rentables. Pourtant c’est l’épuisement, pas le COVID, qui tue les soignants et les soignants !
Nous attendons des autorités qu’elles traitent nos problèmes, pas nos libertés.Au total, 2285 personnes ont été hospitalisées pour COVID-19 en Belgique entre le 25 octobre 2021 et le 7 novembre 2021. 670 d’entre eux n’ont pas été vaccinés, 31 partiellement vaccinés, 1289 entièrement vaccinés et 295 d’entre eux étaient non déclarés. Sciensano relate ces chiffres en soulignant d’une part la possible non fiabilité des informations hospitalières et d’autre part l’absence de critères d’évaluation complémentaires (tels que vaccin, période de vaccination, comportement individuel, Enz. ). Il est donc possible que les hospitalisations dans chaque catégorie soient trop faibles ou trop élevées. Si ces chiffres sont exacts, il n’y a aucune raison de supposer que la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé aura un impact significatif sur la pandémie.
Les « dirigeants » politiques essaient de faire oublier aux gens leur approche désastreuse de la crise en blâmant les non-vaccinés. L’émergence du variant delta n’est pas due au “vaccinsceptici”, mais à Big Pharma, qui a empêché leurs installations d’être mises à disposition pour produire suffisamment de doses pour vacciner le monde entier. Mais cela est à peine rapporté dans les médias. Est-ce étonnant que ces multinationales Big Pharma soient embauchées ?
En Belgique, les autorités pointent du doigt le personnel soignant non vaccinal. Avec tous nos collègues de la santé (vaccinés ou non), nous avons livré une performance remarquable pendant la crise sanitaire dans des circonstances très difficiles. Les travailleurs de la santé ont dû se battre pour obtenir des ressources supplémentaires. C’est particulièrement dégoûtant qu’on attaque maintenant une partie de cette population professionnelle fortement éprouvée. Nous pensons qu’il s’agit d’une politique d’impuissance de la part de notre gouvernement et menace de nous diviser, car nous avons été unis en ces temps difficiles La stigmatisation des collègues non vaccinés, tout en faisant de leur mieux pour protéger la population en observant des niveaux de coercition particulièrement élevés, est à notre avis injuste et inappropriée.
La solution à la crise sanitaire ne peut être trouvée qu’en créant plus de ressources pour la santé, en augmentant le nombre de travailleurs de la santé et en améliorant leurs conditions de travail
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[VIDEO] La lutte contre le coronavirus sur le terrain : un pompier / ambulancier prend la parole
Lors du meeting en ligne du 1er mai organisé par le PSL / LSP, nous avons donné la parole à divers syndicalistes, dont Pablo Nyns, pompier et ambulancier à Bruxelles. Il a parlé de la situation dans le secteur des soins et a appelé à participer à la grande manifestation pour la santé à venir, une manifestation à l’initiative du collectif d’action militant La Santé en Lutte qui aura lieu dès que la situation sanitaire le permettra.
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Coronavirus. Réaction d’un pompier “La solidarité et l’organisation par la troupe face à l’insuffisance de moyens”

“En tant que travailleurs de la santé de premières lignes (NDLR: les pompiers bruxellois sont aussi ambulanciers), nous sommes particulièrement concernés par la pandémie du covid19. En effet, nous sommes les premiers confrontés aux patients suspectés ou infectés, de nous va aussi dépendre les premières mesures de protection de l’environnement du patient quand celui-ci entre à l’hôpital.
“Nous avons bien évidemment des procédures pour nous protéger, mais il est certain que ces mesures vont faillir à un moment. La question pour nous est de garder notre potentiel de réponse opérationnel un maximum intact et le plus longtemps possible pour protéger la population du covid19 et ou des problèmes quotidiens (incendies, accidents, etc).
“La direction semblait apathique depuis une semaine et donc la délégation CGSP-ACOD du Service Incendie et d’Aide Médicale Urgente (SIAMU) de Bruxelles a décidé de remettre un véritable plan de bataille sous forme de questionnaire à la hiérarchie pour qu’elle prenne rapidement des mesures radicales. Le SFLP nous a emboîtés le pas et ce jeudi de nuit la direction semble avoir compris partiellement le message et commence à réagir. Comme pour la réaction du gouvernement fédéral nous espérons qu’il n’est pas trop tard.
“Mais plus que tout, nous sentons le poids d’années de non-augmentation budgétaire et de mauvaise gestion. Nous travaillons en flux-tendu en temps normal tant au niveau du personnel que du matériel, mais cette crise du coronavirus va faire plonger le service dans la pénurie.
“Déjà en ce début de crise les couacs hebdomadaires deviennent quotidiens, avec des ambulances indisponibles fautes de matériels, des uniformes qui n’arrivent pas, des procédures non-adaptées et du personnel administratif et opérationnel insuffisant. C’est une certitude que cela va aller en s’aggravant.
“Faire grève dans ces conditions est hors de question pour nous quand la société a le plus besoin des travailleurs de la santé. Énormément de collègues se sont portés volontaires pour annuler des congés (avant que les voyages soient annulés) et d’autres de venir travailler en période dite de repos. Une solidarité et une organisation commence à s’installer par la troupe petit-à-petit pour pallier aux insuffisances dues au manque de personnel et de moyens ainsi qu’au manque de réponse de la hiérarchie.”
Nous allons publier différentes réactions de travailleurs et de jeunes concernant l’impact de la crise du Coronavirus à leur travail et dans leur vie. N’hésitez pas à nous envoyer votre contribution via redaction@socialisme.be
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[INTERVIEW] Les pompiers de Bruxelles en lutte : entretien au cœur du mouvement


Interview de Pablo NYNS, sapeur-pompier au SIAMU de Bruxelles, délégué CGSP-ACOD, militant du PSL
La semaine passée, nous avons été surpris de voir les pompiers de Bruxelles sortir dans la rue plusieurs jours d’affilés . Que s’est-il passé ?
Nous sommes descendus dans la rue suite à une proposition de loi passée en première lecture au gouvernement bruxellois et élaborée par notre secrétaire d’État, Cécile Jodogne (Défi). Celle-ci voulait faire basculer nos systèmes de primes de garde vers le système fédéral de primes d’opérationnalité afin de ne pas payer d’impôt à l’ONSS. Cela impactait notre salaire en général et diminuait le montant des primes de nos équipes spéciales (les grimpeurs, intervenants chimiques et plongeurs). Enfin cette prime d’opérationnalité menaçait notre horaire de travail 24h/72h (horaire de travail qui est le meilleur pour une bonne récupération entre 2 gardes).
UPDATE: Nous venons d’apprendre que le projet de loi a été complètement retiré.Comment avez-vous réagit suite à cette mesure ?
La délégation CGSP-ACOD du SIAMU a immédiatement produit un document pour alerter sur cette loi et a repris la proposition de collègues d’organiser des délégations de pompiers pour accompagner les syndicats devant les bureaux de négociation dans le but de commencer à établir un rapport de force. Nous avons donc lancé l’idée de 3 « comités d’accueil » durant les 3 jours des premières négociations.
La mobilisation était-elle au rendez-vous ?
Totalement. A la vérité nous n’avions pas correctement évalué le malaise qui existe dans les casernes et les 3 « comités d’accueil » qui devait réunir 20 à 50 collègues sont devenus 3 véritables manifestations combatives de pompiers qui réunissaient entre 250 et 300 personnes dans la rue. La proposition de loi de Cécile Jodogne n’était que la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Les pompiers de Bruxelles en ont plus qu’assez de la dégradation de leur condition de travail au sens large : casernes devenant littéralement des trous à rats, uniformes tombants en lambeaux, véhicules usés, etc.
Quelles étaient vos revendications ?
Nos premières étaient : aucune diminution de salaire, maintien des primes des équipes spéciales et des engagements écris et sérieux concernant la pérennité de notre horaire de travail. Cependant, à cela est venu se greffer une série d’autres demandes plus spécifiques.
Comment avez-vous développez vos revendications ?
Nous avons, le matin du troisième jour de mobilisation, organisé une Assemblée Générale des pompiers à laquelle plus de 300 collègues étaient présents pour voir si nous étions tous d’accord avec ces revendications minimales. Nous y avons voté à la quasi unanimité le retrait des syndicats de la table des négociations et la constitution d’un comité de concertation.
En quoi consiste ce comité ?

L’Assemblée générale L’idée est de créer un organe au-dessus des syndicats pour permettre de construire la lutte, d’élaborer les actions et d’unifier le discours ou de développer des revendications plus spécifiques. Avec un groupe de pompiers, nous avons donc soumis l’idée à l’AG d’un comité formé de représentants élus et révocables dans chaque caserne et chaque compagnie. Nous ne voulons pas remplacer les syndicats qui ont un rôle à jouer dans la négociation, mais véritablement organiser le mouvement démocratiquement. Nous devrions être 16 représentants effectifs plus 16 suppléants. Actuellement, nous avons plus des deux tiers des effectifs qui ont été élus et devrions être au complet pour la fin de la semaine. Nous planifions également de constituer un groupe de portes-paroles issus du comité pour les médias ou pour accompagner les syndicats en négociation. Nous pensons que ce comité de concertation est une très grande avancée de notre mouvement.
Qu’avez-vous gagné après la dernière journée de mobilisation et quelles sont les perspectives pour votre mouvement ?
Les syndicats ont donc quitté la table des négociations comme discuté en AG. Ensuite, après une visite aux bureaux du Parti Socialiste, la ministre en charge de la Fonction publique bruxelloise, Fadila Laanan, a promis le gel des négociations jusque octobre et donc une pause estivale. Elle a aussi déclaré devant les médias que Cécile Jodogne l’avait piégée avec ce dossier et que, pour le PS, les droits acquis devaient être préservés durant une réforme.
Nous espérons que le futur secrétaire d’État se soumettra à cette avis. Mais pour nous, cela nous donne donc une pause estivale pour reprendre notre souffle après ce marathon social afin d’organiser la lutte pour la rentrée, notamment autour de ce fameux comité de concertation. Il est clair que la pression va un peu retomber maintenant. Mais nous allons probablement organiser quelques actions durant les vacances pour rappeler notre force.
Quelques choses à rajouter ?
Oui, j’aimerais souligner le dynamisme et la discipline des collègues. Pendant une semaine, tous les 2 jours, 300 sur les 1000 pompiers du SIAMU étaient dans la rue durant leurs jours de repos. En effet, les pompiers de garde continuaient le boulot même s’ils venaient régulièrement nous soutenir lors des manifestations avec leurs véhicules en revenant d’interventions.
J’aimerais aussi souligner la volonté de beaucoup de collègues de s’allier spécialement avec les militaires, les policiers et le personnel des hôpitaux en lutte, qui sont les services publics avec qui nous travaillons directement et qui sont aussi touchés par les restrictions budgétaires. Il y a une réelle volonté de convergence et le comité de concertation va tenter d’amplifier cela.
Enfin, ce mouvement n’est qu’un début. Il a clairement resserré les rangs des pompiers et prouvé que la lutte paie. J’ai été très ému quand des « anciens » expliquaient le vendredi soir au débriefing que c’était le meilleur mouvement social qu’ils aient vu depuis 20 ans chez les pompiers de Bruxelles.

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Lettre ouverte d’un pompier de Bruxelles : le manque de personnel est inacceptable et dangereux

Photo : Dominique Botte / Krasnyi Collective Une lettre ouverte de Merlin de Halleux, caporal chez les pompiers de Bruxelles.
Hier, avec mes collègues nous sommes descendus dans la rue. Je me dois de dire quelques mots à ce propos parce que le traitement qui en est fait dans la presse est au mieux incomplet et ne décrit pas ce que nous vivons. Mais comment reprocher aux gens de ne pas saisir les problématiques d’un milieu si fermé que celui des secours et à fortiori des pompiers ?
Il se fait qu’être pompier c’est assumer un grand nombre de situations, auquel le commun des mortels ne peut ou ne veut pas être confronté. Au delà des attentats qui ont profondément marqué un grand nombre de collègues, qui ont et auront à jamais ces images en eux, il faut aussi savoir que notre métier est usant par un grand nombre d’aspects : la misère sociale, la violence croissante de la société à mesure que la pauvreté s’installe, les cancers auxquels nous sommes exposés, ne sont que quelques facettes de ce que nous devons affronter.
Et ces sacrifices nous y consentons et nous défendons les gens, jours après jours, avec ferveur et dévotion. Mais ces dernières années, les difficultés s’accumulent pour nous : tout d’abord une réforme qui devait venir améliorer la situation des secours de Belgique a tourné en une vaste opération de promotion des officiers au détriment de la base. Cela a clairement créé un fossé entre nous et les instances dirigeantes et politiques.
Ensuite, des problèmes de corruption (n’ayons pas peur des mots) ont éclaté, entraînant une série de difficultés pour les hommes qui se voient privés de matériels, de tenues convenables, parfois même de chaussures. Cet hiver plusieurs casernes ont connu des pannes de chaudières tellement celles-ci sont mal entretenues et vétustes. Nous montons régulièrement de garde en sous effectif en raison du manque de personnel.
La liste est longue de problèmes que nous rencontrons et dans la plupart des cas c’est les pompiers qui payent les erreurs venant d’en haut. Alors quand, suite à une erreur fiscale et à un conflit entre l’ONSS et le Service d’Incendie de Bruxelles, on nous a annoncé des changements dans notre mode de rémunération et que nous avons appris que celui-ci serait avantageux pour les officiers et défavorable pour les pompiers, cela a été la goutte qui a fait déborder le vase.
Par ailleurs, il est clair qu’en se penchant plus avant sur cette proposition il apparaît que celle-ci est une voie royale vers un changement d’horaire de travail (de 24h de garde vers 12h de garde). Ce nouvel horaire permettrait à nos chers politiques de faire en sorte que nous soyons moins nombreux la nuit que la journée, ce qui est tout bonnement inacceptable. Inacceptable pour les pompiers mais aussi pour la population qui serait clairement mise en danger.
En clair, les politiques envisagent d’économiser sur les dépenses liées aux pompiers sans se soucier de l’impact que cela aura sur les conditions de travail et sur l’efficacité du service. Il me semble que nous ne méritons pas un tel traitement. Les gens méritent qu’on donne les moyens à ceux qui s’engagent corps et âme dans la protection de la population de pouvoir travailler dans des conditions qui ne soient pas en soit, une épreuve supplémentaire.
=> Bruxelles. Les pompiers ripostent pour défendre leurs primes de garde et de spécialisation
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Bruxelles. Les pompiers ripostent pour défendre leurs primes de garde et de spécialisation

Ce lundi matin, 300 pompiers de Bruxelles sont sortis en manifestation pour soutenir les délégations syndicales et mettre la pression contre le cabinet de la secrétaire d’Etat Cécile Jodogne avec qui ils négocient. Ils comptaient bien se faire entendre contre une attaque menée par cette dernière qui vise à toucher aux primes de garde et de spécialisation des pompiers de Bruxelles. Mais la colère était aussi très grande contre l’ensemble des directions opérationnelles, administratives et politiques qui laissent littéralement pourrir leur service à la population. Lors d’une assemblée ayant précédé la manifestation, le lien a été fait entre la situation des pompiers et celle d’autres services publics tels que les urgences ou la police, où l’austérité est passée par là.
La manifestation était très combative malgré le manque de slogans, mais avec énormément de pétards. Certains chefs de service en ont fait les frais en entrant dans le bâtiment où se tenait les négociations, preuve supplémentaire du fossé béant qui existe entre les officiers supérieurs et la troupe. Des initiatives ont été prises dans plusieurs casernes, comme à Anderlecht où la circulation a été déviée, des tracts ont été distribués et des banderoles affichées pour sensibiliser la population.
D’autres actions sont prévues par les syndicats lors des prochaines négociations les 19 et 21 juin. Ceux-ci défendent en front commun le mot d’ordre: “Pas un pompier ne doit perdre 1€”. Si la secrétaire d’Etat ne recule pas sur les pertes de primes, les pompiers de Bruxelles sont bien décidés à faire monter la pression d’un cran. Certains parlent déjà d’empiéter sur le Tour de France…
Photos : Merlin de Halleux


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La colère gronde chez les pompiers de Bruxelles

Ce jeudi 25 octobre les 3 organisations syndicales ont appelées à une assemblée générale du personnel du Service d’Incendie et d’Aide Médicale Urgente (SIAMU) de Bruxelles. C’est pas moins de 300 pompiers, personnels administratifs et techniques qui se sont réunis dans la salle d’auditoire de la caserne principale du SIAMU. L’atmosphère y était explosive et plusieurs membres du personnel ont pris à parti la hiérarchie pour ses manquements graves. Il était interpellant que beaucoup de cadre moyen, des sous-officiers, des instructeurs, sous-responsables de services ont exposer la situation dramatique dans laquelle ils se trouvent, alors qu’ils donnent le meilleur d’eux-même pour que le service fonctionne au mieux malgré les problèmes. En effet, près de 150 pompiers qui représente plus de 10 % du personnel opérationnel n’ont pas de tenues adéquates et doivent porter des vêtements de soudeur. Les procédures de décontamination des vêtements et matériels souillées par les fumées toxiques ne sont pas efficaces par manque de moyens et d’infrastructures correctes. La totalité des casernes tombent en ruine par manque d’investissement dans l’infrastructure et de maintenance régulière. A côté de tout cela, vient s’ajouter l’éternel problème qui gangrène les services publics : le manque de personnel pour assurer un service de qualité à la population. Tous ces problèmes ne sont qu’une infime partie de la longue liste des manquements.
La direction a été invitée à prendre la parole durant l’assemblée et a répondu systématiquement par des éléments de langages de communicants ou en rejetant systématiquement les fautes sur l’ancienne direction.
Malheureusement, la hiérarchie a pu garder la parole et rester durant la durée de l’assemblée. Ce qui n’a pas permis de débattre d’un plan d’action entre syndicats et personnels. Mais la colère reste et le fossé entre la direction et les travailleurs est énorme.
Il faut maintenant que nous avancions vers des assemblées du personnel opérationnel, administratifs et technique pour élaborer un vrai cahier de revendications et surtout élaborer un plan d’actions.

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Déclaration du syndicat des pompiers britanniques FBU sur le résultat du référendum sur l'UE
Matt Wrack, secrétaire général de l’Union des Brigades d’Incendie, en réponse à l’annonce que le Royaume-Uni a voté pour quitter l’Union Européenne, a déclaré: «Le gouvernement de Westminster doit respecter le résultat du référendum d’hier et prendre des mesures pour le mettre en œuvre.“La démission de David Cameron (NT : le premier ministre britannique) ne sera pas pleurée par les pompiers ou les autres travailleurs, il serait même préférable que l’ensemble du gouvernement démissionne. Depuis 2010, Cameron a supervisé un programme visant à faire baisser les salaires et de réduire le financement des services publics. En conséquence, les salaires et le niveau de vie ont stagné, les services publics sont dans un état critique et nous sommes confrontés à une crise croissante de logements. C’est ce contexte qui a marqué le référendum.
“Dans le cadre des services d’incendie et de secours, nous avons subi une attaque honteuse sur les pensions des pompiers, sur la rémunération du secteur public et on nous a imposé les pires coupes budgétaires de l’Histoire des pompiers.
“Les syndicats doivent maintenant lutter pour veiller à ce que les travailleurs ne paient pas le prix de toute l’agitation politique ou économique qui suit le vote. Le gouvernement (…) doit donner l’assurance que les droits en matière d’emploi, de sécurité, (…) seront protégés pour les travailleurs britanniques. Ils doivent aussi protéger les emplois qui seront à risque en raison de la turbulence économique après le vote.
“Toute tentative d’introduire un budget d’urgence qui attaque davantage les services publics ou cherche à augmenter les taxes sur les travailleurs, doit être combattue par le mouvement syndical et le Parti travailliste.
“Les syndicats doivent faire campagne sur la base de l’unité. Nous devons nous assurer que tout débat sur l’immigration ne pointe pas les travailleurs immigrés comme boucs émissaires, ceux-ci servant par milliers dans nos soins de santé et dans nos services d’incendie et de secours. Là où d’autres veulent la division, nous devons répondre avec l’unité et la solidarité.
“Nous disons à tous les travailleurs du Royaume-Uni : si vous avez voté Leave (NT : quitter l’Union Européenne) ou Remain (NT : rester dans l’Union Européenne), nous devons combattre ensemble dans la défense des emplois, de nos droits et de nos services publics.”
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Pour les pompiers aussi la coupe est pleine! Manifestation à Namur
Plusieurs centaines de pompiers venus de diverses zones de secours de Wallonie ont manifesté ce mercredi matin à Namur contre le manque de moyens et de personnel et contre la réforme des services d’incendie, un an après le passage en zones. Les pompiers, rejoins par d’autres travailleurs des services publics et notamment des agents pénitenciers, se sont rassemblés sur le parking de l’Acinapolis à Jambes pour partir en manif dans les rues de Namur et jusqu’au Parlement wallon.
Des représentants syndicaux ont rencontré les partis politiques présents au Parlement et ont rapporté les discussions en fin de manif. Mais la colère était encore très grande parmi les pompiers qui exigent davantage que des promesses et des “responsabilisations” et demandent des actions plus dures, pour réellement obtenir notamment du personnel supplémentaire et de l’infrastructure et du matériel adéquat.
Le texte ci-dessous est issu du tract distribué par le PSL à cette manifestation, dont vous pouvez également voir quelques photos.
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MANQUE DE MOYENS HUMAINS ET TECHNIQUES, MANQUE DE DIALOGUE SOCIAL ET DE COMMUNICATION, ABSENCE DE PLANS DU PERSONNEL, ABSENCE DE R.O.I., ABSENCE DE POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET DE BIEN-ÊTRE DANS LES ZONES… POUR LES POMPIERS LA COUPE EST PLEINE !
Il aura fallu la catastrophe de Ghislenghien pour que les politiciens se bougent et écrivent enfin la réforme tant espérée de la sécurité civile.
Malheureusement, un an après sa mise en application il est clair qu’elle a été bâclée et manque terriblement de moyens ! Une grande partie de nos casernes tombent en ruine ou sont rongées par les rats (courage et honneur aux collègues de Tubize). Nous n’avons vu aucune aide promise aux volontaires venir, au contraire cela devient de plus en plus pénible d’accorder une vie civile, familiale et de pompier ! Du côté des pros, nous perdons nos primes et nos différents acquis gagnés par le passé ! Les recrutements se font rares et le manque de personnel est énorme ! Certaines casernes pros n’ont assez d’hommes que pour un seul charroi complet. S’il y a deux interventions importantes en même temps c’est tant pis pour la population ! La limite des 24h/semaine est en train de tuer certains postes volontaires. Etc, etc, etc.
La Fédération Royal des Sapeurs-Pompiers de Belgique était sensée nous défendre lors de la négociation de la réforme. Elle a juste baissé son pantalon. Marc Gilbert a eu « sa » réforme et est passé colonel avec 5000€/mois.
QUE FAIRE ? LUTTER ET S’ORGANISER !
Organise une assemblée du personnel ou de ton équipe dans ta caserne et élaborez un cahier de revendications. Constituez des groupes coordonnés entre plusieurs casernes pour organiser des actions devant les conseils communaux et conseils de zone. Le personnel volontaire peut désormais se syndiquer. Malheureusement nos délégués et secrétaires sont habitués aux pros et ne savent pas encore comment travailler et mobiliser avec des volontaires. Nous appelons tous les volontaires voulant s’organiser à adhérer et/ou à se proposer comme délégué auprès de la cgsp, la csc-service public et le slfp pour qu’elles défendent l’ensemble des pompiers !Il est clair pour chacun de nous que nous souffrons des mêmes problèmes que les autres membres de la sécurité civile, policiers et militaires. Manque de personnel, coupe dans les budgets, méconnaissance du terrain de nos dirigeants, etc. C’est la pitoyable conséquence d’années d’économies. Un «Etat en faillite»? Ce n’est pas l’Etat qui est en faillite, c’est ce système où les riches deviennent plus riches au détriment de la collectivité, des travailleurs (tant du secteur privé que du public) et des usagers. Nous sommes surpris que le personnel des services publics ait tenu le coup si longtemps dans ces circonstances. Au lieu du «changement» promis, ce gouvernement n’a fait que suivre la politique d’austérité de ses prédécesseurs, mais à un rythme infernal. Ce gouvernement doit être renversé. Les agents pénitentiaires et les cheminots ont créé une occasion à saisir pour renverser la vapeur et arrêter l’austérité dans les services publics !
En tant que sapeurs-pompiers nous avons aussi notre rôle à jouer dans cette lutte. N’oublie pas le regard de peur chez les politiciens quand ils voient une équipe de pompiers en tenue de feu complète avec des autopompes manifester au centre-ville. N’oublie pas les applaudissements des civils quand nous rejoignons un piquet de grève ou une action syndicale.
Nous pouvons renforcer le mouvement actuel et nous devons nous montrer solidaires de la grève générale du 24 juin. Cela instaurerait une pression sur les dirigeants syndicaux pour, cette fois-ci, continuer jusqu’à la chute du gouvernement. Les syndicats doivent rompre avec leurs partenaires politiques traditionnels et, en collaboration avec les mouvements sociaux comme Tout Autre Chose, le PTB, le PSL, etc., construire un front politique pour une société au service de la collectivité et pas seulement d’une poignée de super-riches.
Rappel: la présence de rollovers est un signe précurseur d’un embrasement généralisé éclair… Soyons les rollovers !

