Tag: Nucléaire

  • Vidéo de Gilles Smedts, Gauches Communes

    Dans la vidéo ci-dessous, notre camarade Gilles Smedts, du Parti Humaniste et tête de liste à Bruxelles à la Région pour Gauches Communes (liste n°29), aborde la question du désarmement et plus particulièrement du désarmement nucléaire. Actuellement, le gouvernement belge envisage d’acheter de nouveaux avions F35 pour transporter les bombes nucléaires américaines entreposées à Kleine Brogel. Cet achat est évalué à 6 milliards d’euros, une somme qui serait bien plus utilement investie dans l’emploi, les services publics,…

    Les listes ‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires réunissant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche. Gauches Communes dépose des listes pour ces élections du 25 mai à Bruxelles, à la Chambre et à la Région. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte, le Parti Humaniste et des indépendants.

  • [PHOTOS] Manifestation antinucléaire

    Ce dimanche, une manifestation a pris place à Bruxelles contre l’énergie nucléaire. Quelques centaines de manifestants y ont participé, essentiellement des militants de partis et d’organisations comme Ecolo, Véga, le Parti Humaniste, la LCR, les JOC et d’autres encore. Le PSL était également présent. Il reste important de protester contre le nucléaire, trois ans après la tragédie de Fukushima. La participation à cette manifestation avait beau être restreinte, la thématique n’a pas pour autant perdu de sa pertinence.

    Ci-dessous, quelques photos de PPICS – banque d’images

  • 9 mars : manifestation anti-nucléaire

    Nucléaire : ‘‘moins’’ par ‘‘moins’’ ne donne pas ‘‘plus’’… Il faut changer l’équation !

    Par Tibaud (Liège)

    Trois ans quasiment jour pour jour après la tragédie de Fukushima, une manifestation se tiendra à Bruxelles à l’appel de la plateforme ‘‘Stop Doel – Stop Tihange’’. Malgré diverses divergences d’approches dans le mouvement antinucléaire, une base commune sera scandée : ‘‘Plus jamais ça !’’ et ‘‘Il faut en sortir rapidement!’’

    Sommes-nous à l’abri d’un nouveau Fukushima ?

    Lorsque que l’on parle du nucléaire, le premier élément auquel tout un chacun pense, a fortiori depuis trois ans, c’est la sécurité. Dans ce cadre, comment considérer le vote à la Chambre des représentants de novembre dernier concernant la prolongation de dix ans de l’activité du réacteur Tihange 1 (jusque 2025) ? Ce réacteur mis en service en 1975 était initialement prévu pour une durée de vie de 30 ans… Il s’agit de la plus vieille unité nucléaire de Belgique, conçue selon des règles de sécurité datant des années ‘60, critères par ailleurs reconnus comme obsolète depuis l’accident nucléaire de Three Miles Island (USA) en 1979.

    En mai dernier, sa petite sœur, Tihange 2 (mise en service en 1983) a été relancée (en compagnie du réacteur Doel 3 – 1982) malgré la présence manifeste de fissures dans les cuves. Ce type de nonchalance concernant notre sécurité n’est pas spécifique à la Belgique. Médiapart(1) a ainsi révélé qu’en France, 25 des 58 réacteurs en activité souffrent de corrosion. L’organe officiel de contrôle juge même l’épaisseur du gainage « pas acceptable ». Rassurant tout ça.

    Et que faire des déchets radioactifs? Pas moins de 200.000 ans sont nécessaires au plutonium pour perdre sa dangerosité ! Encore aujourd’hui, pas une seule solution n’est dépourvue de risques. La politique actuelle consiste à enfouir les déchets les plus dangereux et à espérer. Selon vous, faire le ménage, ça signifie de cacher la poussière sous le tapis ? Quant à l’uranium, nécessaire au début de la chaîne nucléaire, un consensus existe concernant une pénurie au prochain siècle. Son traitement engendre également une lourde production de CO2, ce qui tord le cou à l’idée du ‘‘nucléaire non polluant’’.

    Quelle alternative ?

    Il est crucial de fondamentalement réorienter la production énergétique vers le renouvelable, avec en parallèle un refinancement massif de la recherche scientifique publique, et ainsi libérer le potentiel créateur des griffes du privé. Pour nous, concrètement, cela signifie de lutter pour un secteur énergétique démocratiquement géré et contrôlé par la collectivité, dans le cadre d’une économie démocratiquement planifiée, c’est la seule façon de mettre fin au gaspillage des ressources du système de production capitaliste.

    Du début à la fin – de l’extraction au traitement des déchets -, le nucléaire apporte bien plus de problèmes que de solution. Dans le cas qui nous occupe, contrairement aux mathématiques, ‘‘moins’’ par ‘‘moins’’ ne donnera jamais ‘‘plus’’.

    (1) http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/02/07/un-probleme-de-corrosion-sur-25-reacteurs-nucleaires-francais_4362466_3244.html

    Manifestation antinucléaire, 9 mars, 14h, Gare du Nord.

    Page de l’évènement facebook

  • Fukushima : Quelle gestion des conséquences du désastre nucléaire?

    Suite au dernier incident à la centrale nucléaire de Fukushima, Shinzo Abe, le premier ministre japonais, a écourté sa visite au sommet mondial du G20 à Saint-Pétersbourg pour se dépêcher d’aller à Rio De Janeiro, où se réunissaient les délégués devant décider de l’emplacement des Jeux Olympiques de 2020. Comme prévu, ils ont voté pour la candidature de Tokyo après qu’on leur ait assuré que les problèmes seraient résolus d’ici là et qu’il n’y aurait aucun danger de radiation ou de nourriture contaminée. Il y a cependant bien peu de chance que ce soit le cas étant donné les résultats obtenus par la compagnie privée, Tepco, depuis la catastrophe de février 2011.

    Pete Dickinson, Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)

    A la fin du mois d’août de cette année, Tepco a annoncé que 305 tonnes d’eau radioactive s’étaient échappées d’un réservoir de stockage sur le site endommagé. Cet évènement a alors été classé en niveau 3, ‘‘incident sérieux’’, par les autorités de contrôle nucléaire japonaises, le niveau 7 étant le plus élevé, comme à Tchernobyl en 1986 ainsi qu’au début de l’incident de Fukushima. Pourtant, en novembre 2011, neuf mois après la fusion des trois réacteurs causée par le tremblement de terre et le Tsunami, Tepco avait alors déclaré que la centrale était étanche et que toute radiation avait été contenue. Suite à cette dernière fuite radioactive, la Corée du Sud a interdit toute pêche aux alentours de Fukushima, accusant les autorités japonaises de ne pas donner les informations appropriées sur la centrale.

    Tous les jours, 400 tonnes d’eau s’écoulent des montagnes dominants Fukushima et aboutissent aux réacteurs nucléaires endommagés. Cela a été fait délibérément afin de refroidir le cœur des réacteurs encore actifs. Ce procédé rendant l’eau radioactive, Tepco a alors décidé d’ôter l’isotope le plus toxique, le Caesium 137 et de stocker l’eau traitée, toujours radioactive, dans de grands réservoirs.

    Pour le moment, il y a 1.060 réservoirs contenant chacun 1.000 tonnes d’eau. Le problème est alors apparu lorsque l’on a découvert près des réservoirs un écoulement avec un haut degré de radiation, probablement dû à une fuite d’un de ceux-ci. Tepco y a en effet trouvé des trous dus à la corrosion, probablement causés par le haut taux de sel resté après que des millions de tonnes d’eau de mer aient été utilisés pour refroidir la centrale juste après le désastre initial.

    Les opérateurs ne savent toujours pas exactement ce qui s’est produit sur le site. Le combustible fondu est collecté un peu comme de la cire de bougie au fond des réacteurs mais il s’échappe maintenant de fissures de la tuyauterie et des machineries. Il est possible que cela ait aussi entièrement pénétré le récipient de confinement et ait également pénétré dans le sol, mais il n’y a aucune information à ce propos. Le plan à long terme est d’essayer de parvenir à retirer le matériau nucléaire des réacteurs endommagés pour éliminer la source même des radiations. De façon très ironique, cette opération très difficile est programmée pour l’été 2020, précisément au moment où les athlètes devraient arriver pour les Jeux Olympiques.

    Les experts avertissent : il pourrait être impossible d’extraire les matériaux toxiques

    Les experts mettent en garde qu’il est loin d’être certain qu’il soit possible d’enlever les matériaux toxiques. Le professeur Per Peterson, président du département d’ingénierie nucléaire à l’Université de Californie, à Berkeley, a expliqué que c’est probablement le récipient principal qui se corrode après avoir été exposé à l’eau salée et que la priorité devrait être de se débarrasser du sel pour stopper toute corrosion future. Si cela n’était pas fait ‘‘cela deviendrait un réel défi et il serait même impossible de retirer le combustible endommagé’’ a-t-il déclaré. Peterson a ajouté que, si le combustible ne peut être retiré, Tepco ‘‘devrait gérer ces centrales sur place pour des milliers d’années’’. Il n’existe actuellement aucun projet de la part de Tepco qui suive les conseils du Professeur Peterson. Il n’est guère étonnant de voir que les opérateurs nucléaires en Grande-Bretagne, comme EDF, essayent de s’assurer que le gouvernement prenne sur lui tous les risques potentiels avant de construire une nouvelle génération de centrales nucléaires.

    De son côté, malgré l’évidence claire que rien n’est sous contrôle à Fukushima, le gouvernement japonais a l’intention de rouvrir les centrales nucléaires fermées après février 2011.

    L’argument de dernier recours des défenseurs nucléaires est que, malgré la catastrophe de Fukushima, les radiations émises ne présentent aucun danger significatif. Les tentatives de sensibiliser l’opinion publique sur ce sérieux problème ont donné lieu à de grotesques conflits entre le gouvernement japonais et Tepco, mais les problèmes sont très sérieux. Au moment-même où se déroulait la course aux votes concernant l’emplacement des futurs Jeux Olympiques, Tepco a rendu public des données selon lesquelles les émissions radioactives seraient de 2.200 millisieverts par heure, un scénario très dangereux si une victime était exposée plus de quelques heures (La Commission internationale de protection radiologique conseille de ne pas recevoir une dose annuelle de plus d’1 millisievert, NDLR). Le président des autorités de sureté nucléaire japonaises a ensuite critiqué la compagnie disant qu’elle ne faisait qu’alarmer les gens, en prétendant qu’utiliser les unités de millisieverts par heure revenait à dire qu’elle ‘‘ décrivait le poids de quelque chose en utilisant des centimètres.’’

    Si cette déclaration est avérée, un tel niveau d’ignorance scientifique de la part d’une institution gérant des centrales est scandaleux. Les 2.200 millisieverts par heure sont une donnée correcte. Utiliser cette manière pour décrire les émissions de radiation permet d’obtenir une évaluation directe des risques sanitaires, alors que l’unité de référence utilisée par l’autorité de réglementation nucléaire, le becquerel, qui mesure le taux de radioactivité dans les eaux, ne peut elle pas être directement liée à des risques.

    La controverse concerne aussi le type de radiation communiqué. Tepco met en avant que la majorité des radiations sont de type beta, et que ces radiations sont bien différentes des dangereux rayons gamma. Cela ne signifie pas que les radiations beta sont pour autant sans danger. Il est vrai que cette radiation beta ne peut pénétrer dans le sol que de deux mètres et peut être stoppée avec de simples boucliers, mais les travailleurs présents sur le site et se trouvant à proximité des fuites seraient quand même en danger s’ils ne portaient pas d’équipement de protection en cas d’accident ou en ronde de surveillance.

    Au cours du dernier incident, la concentration de rayon gamma dans l’eau, le plus dangereux pour le public, était peu élevé. Des doutes significatifs existent toutefois au sujet des risques face à de bas taux de radiation. Par exemple, les estimations des données pour le désastre de Tchernobyl varient énormément à cause du manque de preuves claires concernant les victimes et du degré exact de radiation auquel elles ont été exposées.

    Aucune alternative à l’énergie nucléaire ?

    L’environnementaliste et chroniqueur du Guardian George Monbiot utilise une basse estimation des données afin de justifier sa position selon laquelle il n’y aurait aucune alternative à l’énergie nucléaire étant donné qu’elle ne produit pas de gaz à effet de serre causant le réchauffement global de la planète, ce serait donc un moindre mal dans la bataille contre le changement climatique.

    Et pourtant, il y a une alternative à l’énergie nucléaire et aux énergies fossiles : les énergies renouvelables – éolienne et solaire. Si les énergies renouvelables sont combinées à un large programme destiné à améliorer leur efficacité, tous nos besoins d’énergie pourraient-être rencontrés sans ‘‘que la lumière ne s’éteigne’’, en liaison avec une économie libérée du gaspillage énergétique et autres issu du chaos de la production capitaliste, ce qui nécessite une économie démocratiquement planifiée où les secteurs-clés de l’économie (notamment l’énergie) seraient nationalisés et démocratiquement gérés et contrôlés par les travailleurs et les usagers.

    Le désastre à Fukushima a été empiré en conséquence directe du rôle néfaste joué par l’entreprise privée Tepco. Pour cette firme capitaliste, rien ne peut venir entraver la course au profit, tout comme c’est d’ailleurs également le cas pour le gouvernement, aux ordres de pareilles compagnies. La gestion des dégâts issus de désastres nucléaires devrait être gérée par les travailleurs des centrales nucléaires, les collectivités touchées et l’ensemble de la société, démocratiquement représentée par un gouvernement des travailleurs et des pauvres.

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