Tag: Monsanto

  • Bruxelles: action contre Monsanto, archétype du système capitaliste

    monsanto012 à 300 personnes étaient présentes rue Neuve, à Bruxelles, ce samedi 23 mai, dans le cadre de la 4ème journée internationale contre la multinationale Monsanto et sa scandaleuse politique en matière de pesticides et d’OGM (organismes génétiquement modifiés). Monsanto est le parfait modèle du système de production et de financement capitaliste, une production dangereuse pour du profit immédiat, sans assumer les conséquences dramatiques que cela engendre.

    Cette action était aussi l’occasion de protester contre les accords de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne, notamment le TTIP.

    monsanto03De telles actions et manifestations ont simultanément été organisées dans 421 villes et 48 pays à travers le monde.

    Si elle a eu le mérite d’exister, l’initiative en Belgique était malheureusement marquée par un flou idéologique autour de ces questions.

    Une équipe de militants du PSL et des Étudiants de Gauche Actifs était présente à cette action. Nous avons pu y mener de nombreuses discussions intéressantes et diffuser quelques exemplaires de notre mensuel Lutte Socialiste.

    => Reportage-photos du Collectif Krasnyi

    Photos de Hafed

     

  • Vers une Europe génétiquement modifiée ?

    Les nouvelles mesures européennes autorisent depuis peu la culture des OGM dans l’Union Européenne, laissant ‘‘libre choix’’ aux Etats-membres d’autoriser ou non ce type de culture. Tous les Etats membres, à l’exception de la Belgique et du Luxembourg (qui se sont abstenus), ont donné leur accord à ce compromis. En plus des dangers pour la santé et des avis scientifiques opposés à l’application actuelle de la technique des OGM, cette décision de l’UE a un enjeu économique et social conséquent.

    Par Olivier V (Liège)

    A l’heure actuelle, 53% du marché mondial des semences sont contrôlés par 3 multinationales, dont Monsanto qui fait déjà beaucoup parler d’elle, qui font à elles trois un bénéfice net cumulé de 18 milliards de dollars par an. Ces grandes compagnies de l’industrie agro-alimentaire ont déjà racheté la majorité des plus petites entreprises du secteur et recherchent un monopole mondial, une implantation dans tous les pays cautionnant leur commerce d’OGM.

    Concrètement, cette porte ouverte à la culture des OGM en Europe, cumulée, et aux possibilités d’attaquer les Etats les uns après les autres devant l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), et à la logique de ‘‘tous pouvoirs aux entreprises’’ qu’est le Traité Transatlantique (qui vise à créer une zone de libre-échange entre les USA et l’Union Européenne), nous promet un avenir à l’image du film ‘‘L’aile ou la cuisse’’ : du Tricatel dans chaque ménage, une alimentation de base encore plus dictée par une poignée de grands actionnaires pour qui notre santé doit céder la place à leur soif de profits. C’est la dictature des 1% servie dans nos assiettes.

    Concrètement, ces multinationales agro-alimentaires découragent les cultures traditionnelles par tous les moyens. La stérilisation de leurs graines empêche toute nouvelle récolte sans avoir à nouveau à s’approvisionner en graines auprès de la multinationale. Un lobbying intense vise à pousser des lois interdisant l’échange de variétés entre paysans, la récolte et l’utilisation de graines sauvages mais aussi… la culture privée dans son jardin ! Leur rêve, ce sont des monocultures à grande échelle, comme ce qu’a connu l’Afrique dans les années ’90, quand la majeure partie des cultures vivrières fut remplacée par des monocultures (de coton, d’arachide, etc.) destinées à l’exportation. Elles veulent aussi la mort des groupes d’achats communs et celle des potagers collectifs, la suppression de l’entraide et de la collectivité.

    Que faire ? Le Groupe ETC (Action Group on Erosion, Technology and Concentration), par exemple, dénonce à juste titre le pouvoir qu’ont ces entreprises sur l’alimentation dans le monde: “C’est un grand mensonge que d’affirmer qu’en intensifiant la production industrielle avec les technologies du nord (semences OGM, pesticides et génétique animale, promus par les corporations) la population mondiale aura des aliments pour survivre.” Il met en avant des revendications comme l’interdiction qu’une entreprise contrôle plus de 10% du marché agro-alimentaire et d’interdire à toute entreprise la vente de semences dont la productivité dépend des produits agro-chimiques de cette même entreprise.

    C’est, hélas, d’une part insuffisant, mais aussi très naïf dans la mesure où cela laisse l’initiative aux mains de gouvernements qui ne cessent de balayer toute réglementation. Comment imaginer que ces mêmes gouvernements qui attaquent les salaires et les conditions de travail, qui privatisent et libéralisent le secteur public et qui assouplissent chaque législation pour qu’elles soient plus favorables aux entreprises, appliquent de telles mesures ? Le secteur agro-alimentaire, tout comme les secteurs clés de l’économie (énergie, finance, santé,…), doivent être retirés des mains du privé et placé sous contrôle et gestion démocratiques de la collectivité.

    A cette fin, seule la construction d’un rapport de force sur le terrain – qui lie la question de notre alimentation au reste des thématiques sociales et environnementales en défendant la nécessité de renverser le système capitaliste – peut livrer une solution autre qu’un cache-misère.

  • [PHOTOS] manifestation contre Monsanto

    Dans le cadre d’un appel international à protester contre la multinationale Monsanto, plus de 1.000 personnes se sont réunies à Bruxelles ce samedi 12 octobre pour une manifestation du quartier européen au siège de la multinationale dans la capitale. Le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs étaient présents, au sein d’un bloc dynamique dans lequel on pouvait notamment retrouver des membres de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne).

    Photos de Loïc (Liège)

  • Liège : Barroso dégage !

    Le 17 octobre, accueillons le président de la commission européenne comme il se doit !

    Alors qu’en Belgique, le TSCG (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) est en attente de ratification, le président de la Commission européenne vient nous rendre visite à Liège. C’est l’occasion de lui faire entendre ce qu’on pense de ce concentré d’austérité toxique.

    Par Romain (Liège)

    Ce passage à Liège sera la troisième visite Barroso dans une ville d’Europe dans le cadre de ”l’année du citoyen”, un intitulé dont on ne peut que savourer l’ironie… Comme l’a fièrement annoncé l’ULg à ses étudiants, Barroso ”souhaite aller à la rencontre des jeunes liégeois” et ”échanger sur l’avenir de l’Europe”. Un échange à sens unique car, pour la Commission européenne, l’avenir est déjà tout tracé. Si depuis le début de la crise économique mondiale en 2008, l’Europe et le monde entier ont subi des mesures d’austérité aveugles et vaines, la tendance ne fera que se confirmer avec la ratification de ce nouveau traité d’austérité concentrée.

    Démocratie 2.0

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    Barroso dégage !

    Ce jeudi 17 octobre, 16h, Place du XX Août à Liège.

    Rassemblement contre les politiques austéritaires européennes, à l’occasion de la venue à Liège du président de la Commission européenne, José Manuel Durão Barroso. À l’appel de la plate-forme liégeoise contre le Pacte budgétaire européen.

    • Page Facebook de l’événement

    Un 2e rendez-vous est donné le 21 octobre à 18h devant l’hôtel de Ville, pour une interpellation citoyenne sur les conséquences du TSCG sur les communes, les services publics, la sécurité sociale,…

    • Page Facebook de l’événement

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    Parmi les mesures qui entreront en vigueur, citons la limitation du déficit structurel des budgets nationaux à 0,5%. La Commission, dans sa grande mansuétude, élèvera ce taux à 1% si la dette publique du pays est inférieure à 60% de son PIB. Outre la totale volatilité de ce taux – que chaque économiste calcule à sa façon – c’est surtout son absurdité et l’impossibilité de l’atteindre qu’on ne peut ignorer. Respecter cette règle, cela signifiera saigner à blanc les services publics comme les soins de santé, les transports ou l’éducation. Une fois encore, ce sont les travailleurs et les pauvres qui paieront le prix de la crise du capitalisme.

    En cas d’entorse à la règle, la Commission aura tous les pouvoirs pour décider des mesures exactes que les gouvernements devront prendre, sous peine pour les Etats-membres d’être exposés à des sanctions et à des amendes démesurées. A l’heure actuelle, c’est la quasi-totalité des pays européens qui remplissent les conditions d’une telle mise sous tutelle. Et cela, c’est sans compter encore la réduction annuelle de la dette publique de 5% si elle dépasse les 60% du PIB.

    Ce traité, aucun citoyen européen n’a eu à se prononcer pour ou contre lui. Il a été négocié, voté et ratifié par les Etats-membres sans la moindre consultation, nous privant du droit élémentaire de décider du régime politique et économique que l’on veut voir appliquer. A partir de maintenant, ce sera néo-libéralisme, ou néo-libéralisme.

    Ce manque total de consultation ou même d’information se répète avec le nouveau traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe, un traité qui vise à abolir les taxes à l’exportation et à homogénéiser les normes de travail, de production et de sécurité, notamment alimentaire. Monsanto peut se réjouir, car rien ne dit que dans un avenir plus ou moins proche, les viandes, céréales, fruits ou légumes bourrés aux OGM en provenance des Etats-Unis ne viendront pas plus encore envahir nos supermarchés. Certains syndicats américains se réjouissent de cet accord qui, selon eux, sera bénéfique aux travailleurs américains grâce à l’influence des systèmes de sécurité sociale européens. C’est à la fois une erreur et une méconnaissance des pressions et des attaques que subissent sans cesse nos conquêtes sociales avec la spirale incessante vers bas en termes de salaire et de conditions de travail qu’entraîne la logique de concurrence.

    La réalité, c’est qu’on ne sait encore rien de comment les normes seront affectées. Une chose est sûre, c’est que les marchés publics sont les premiers visés par ce traité, qui prévoit des mesures visant à l’obligation d’achat de produits américains auprès de fournisseurs privés.

    Mobilisation générale

    Ce n’est pas parce qu’on ne nous demande pas notre avis que l’on doit se résigner et accepter!

    La venue de Barroso à Liège ce jeudi 17 septembre sera l’occasion de l’interpeller et de se mobiliser pour rejeter en bloc le traité d’austérité et le futur traité de libre-échange, qui ne représente qu’un pas de plus vers la dérégulation totale des marchés et vers une compétitivité toujours plus acharnée.

    Mais cette action ne doit pas représenter un but en soi ; elle doit être une étape, une contribution à l’organisation d’un mouvement de masse contre l’austérité et contre le capitalisme, un système qui ne peut survivre qu’en s’en prenant toujours plus sauvagement et sournoisement à nos conditions de vie.

  • Manifestation contre Monsanto

    Ce samedi 12 octobre se sont rassemblés plus d’un millier de personnes pour répondre à l’appel international à protester contre Monsanto, géant de l’industrie agroalimentaire. Connue pour ses pratiques douteuses aux niveaux commercial, scientifique et politique, Monsanto est le parfait modèle du système de production et de financement capitaliste, qui est une production dangereuse pour du profit immédiat, sans assumer les conséquences parfois dramatiques.

    Par Antoine (Bruxelles), photo : www.wakeup-bruxelles.com

    • Journée mondiale de mobilisation contre Monsanto – Wake up Bruxelles
    • Ecologie : la soif de profits menace notre avenir
    • Secteur agro-alimentaire : La faim comme arme du capital>
    • Monsanto : Quand on fait de l’argent plutôt que nourrir les gens
    • Manifestation contre Monsanto : C’est tout un modèle qu’il faut démonter !

    Le passé de Monsanto est bien chargé. La multinationale a en effet été impliquée dans plusieurs scandales comme l’empoisonnement d’une ville entière par la production de PCB, isolants chimiques, la contamination de lait commercialisé en grandes surfaces par l’injection d’une hormone OGM dans les vaches laitières, ou encore la pollution de sols et d’eaux par l’utilisation massive sur de grandes agricultures de leur produit far, le Roundup.

    Outre ces scandales bien connus qui tournent autour des productions d’OGM de Monsanto, le géant est également impliqué dans des scandales de corruption, comme le prouve le témoignage d’une scientifique canadienne qui affirme avoir reçu une offre de 2 millions de dollars par Monsanto pour qu’elle ne publie pas ses recherches aux résultats révoltants sur l’un de leur produits.

    Mais Monsanto n’est qu’une petite représentation du système de production du capitalisme. Une production massive, avec le moins de contrôles possibles pour une commercialisation et du profit rapide, sans mesurer les conséquences qui peuvent être parfois irréparables. Remettre en cause Monsanto, c’est remettre en cause ce système de production qui est la base du capitalisme. La pollution ne cesse d’augmenter à cause du capitalisme, et les dirigeants de ce monde n’en n’ont que faire des revendications du peuple.

    Essayer de résoudre le problème Monsanto, c’est s’attaquer directement au système capitaliste. C’est la seule solution possible pour tenter de sauver le peu qu’il nous reste. L’alternative que nous proposons au capitalisme est le socialisme. Le programme socialiste promet de changer les modes de production, pour les adapter aux réelles demandes de la population, de nationaliser les entreprises des secteurs-clés de l’économie et de les placer sous contrôle démocratique de ses travailleurs, de planifier l’économie et la production pour réduire l’impact environnemental en excluant la surproduction. Les avantages sont multiples : plus d’égalité pour la population parallèlement à une empreinte écologique réduite. Pour atteindre cet objectif, une seule solution : la lutte. Nous devons soutenir toutes les luttes, les grèves, les manifestations, etc.

    Pour défaire Monsanto, ses doubles, ses sbires, le système capitaliste en général, organisons nous dans la lutte !

  • Ecologie : la soif de profits menace notre avenir

    Le mode de production chaotique du capitalisme est responsable de la surproduction et est à la base d’une répartition profondément inéquitable des richesses. Il conduit à des crises à tous niveaux : une crise économique profonde qui pousse des millions de gens dans la misère, une crise sociale qui cause l’aliénation des gens vis-à-vis d’eux-mêmes et des autres, et une crise écologique qui rend impossible l’accès à des besoins de base comme l’eau, la nourriture ou un environnement sain. Le nœud du problème se trouve dans le fonctionnement du capitalisme.

    Ce système menace notre environnement parce que les capitalistes n’ont de considération que pour leurs profits immédiats, qui doivent être toujours plus élevés. Les besoins sociaux ou écologiques sont sacrifiés dans cet objectif. On produit aussi bon marché que possible pour ensuite vendre des produits de qualité médiocre. Bas salaires, licenciements, diminution de la sécurité au travail, accroissement des déchets, favorisation de moyens de production plus rentables mais nocifs pour l’environnement,… toutes ces conséquences sont ignorées au nom du dogme de la ‘‘maximalisation des profits’’ et de la ‘‘position concurrentielle’’. Que le taux de profit ne se maintienne pas dans la production et on passe alors au casino des marchés financiers internationaux. Les profits ne servent évidemment pas à la collectivité, ils nourrissent les paradis fiscaux et remplissent les poches d’une infime élite de super-riches.

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    En action

    Le 12 octobre : protestez contre Monsanto !

    Après des actions réussies contre le rôle que joue la multinationale Monsanto dans le contenu de nos assiettes, le 12 octobre, une nouvelle journée d’action internationale sera organisée. Monsanto dispose de toute une série de brevets et est le leader mondial du développement des organismes génétiquement modifiés (OGM). Des modifications génétiques peuvent être utiles pour la société, mais pas quand elles sont motivées par la chasse aux profits des entreprises privées. La résistance croissante contre les OGM pose plusieurs questions importantes : qui dirige la société, et comment ce contrôle s’exerce-t-il? Aujourd’hui, des multinationales comme Monsanto augmentent leur mainmise sur la production, et donc sur ce qui arrive dans nos assiettes. Nous soutenons la résistance contre ces multinationales. Participez aux actions ce 12 octobre, à 14h, à la Bourse de Bruxelles !

    Le 20 octobre : Non aux armes nucléaires !

    Le 20 octobre, une manifestation contre les armes nucléaires aura lieu au parc du Cinquantenaire à Bruxelles. 30 ans exactement après la première grande manifestation contre les armes nucléaires dans notre pays (le 23 octobre 1983, 400.000 personnes protestaient contre les bombes), l’appel pour le refus de ces armes résonne encore. La présence d’armes nucléaires sur le site de Kleine Brogel n’est même plus niée, on parle même de la modernisation de ces armes. Ces armes destructrices sont une menace pour l’humanité et la planète, soutenez la résistance !

    Novembre : un train pour Varsovie

    Le 16 novembre, dans la capitale polonaise, Varsovie, des manifestations auront lieu à l’occasion d’un nouveau sommet international sur le climat. Ces négociations n’auront, comme d’habitude, aucun effet. Les politiciens traditionnels ne seront présents à cet évènement qu’avec de belles paroles et des promesses creuses. L’action de protestation veut contrarier cela. Un train partira de Belgique pour participer à la manifestation du 16 novembre. Contactez-nous ou surfez sur : http://train-fr.climatejustice.eu/ !

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    Le système de production conduit à un épuisement croissant des ressources primaires (sol, eau,…), à un amoncellement de déchets qui ne peuvent plus être traités parce que ça coûterait trop cher, et à un énorme gaspillage de ressources premières et d’énergie, comme dans des opérations logistiques absurdes (transport de marchandises,…). Combattre les causes des problèmes écologiques revient à s’en prendre aux bases du système, ‘‘l’homme de la rue’’ est alors pointé du doigt et culpabilisé. Vous n’achetez pas uniquement des légumes bios ? Vous utilisez un sac plastique pour vos pommes ? Vous n’avez pas de toilettes sèches ? Alors c’est de votre faute. L’argumentation de toutes sortes d’écotaxes repose sur de pareils raisonnements moralisateurs.

    Une réponse socialiste

    On reproche souvent aux socialistes révolutionnaires qu’ils veulent s’en prendre au mode de production sans vouloir comprendre qu’il faut aussi rééduquer les gens, il faudrait ‘‘faire la révolution dans sa tête en premier lieu.’’ Nous pensons quant à nous qu’il est impossible de dissocier consommation et mode de production. Un système basé sur la course au profit ne peut qu’entraîner une production de qualité médiocre et une masse de déchets, une logique soutenue par le rythme de vie imposé par la société, par le bombardement quotidien de publicités,… Nous sommes d’accord avec le Parti de Gauche français de Jean-Luc Mélenchon quand il affirme dans son ‘‘Manifeste pour l’écosocialisme’’ que le socialisme détient toutes les clés pour parvenir à un développement de l’Humanité écologiquement responsable et un développement durable (terme par lequel on entend un développement qui n’entravera pas celui des générations futures).

    Par contre, l’argument selon lequel le socialisme part d’une ‘‘logique productiviste’’ partant du postulat que les ressources premières seraient illimitées (ce qui justifie l’invention du terme ‘‘éco’’-socialisme) est infondé. C’est néanmoins ce que le Parti de Gauche semble affirme de manière implicite quand il dit militer pour un écosocialisme où le socialisme se déferait de sa logique productiviste, ou encore que l’écologie doit s’envisager dans un cadre anticapitaliste. Le socialisme signifie avant tout d’adapter la production aux besoins réels de la population à travers une planification démocratique. Ces besoins incluent la survie de l’humanité, voilà pourquoi il nous faut une planification écologique. Rien qu’en utilisant les idées et ressources actuelles de façon optimale (maisons passives, recyclage, énergies renouvelables, développement des transports en commun,…) de grands pas en avant seraient tout de suite possibles. Aujourd’hui, nombre de méthodes ne sont accessibles qu’à une petite élite qui dispose de suffisamment de moyens et s’achète une bonne conscience par la même occasion. Sous le socialisme, tout cela pourrait s’appliquer à une échelle de masse.

    Mais, surtout, une planification démocratique de la production mettrait fin au gaspillage et à la pollution à outrance dont le capitalisme et sa logique de concurrence sont responsables. On pourrait aussi investir massivement dans la recherche d’alternatives écologiques. Une planification démocratique est nécessaire pour déterminer quels sont les besoins et les aspirations de la population, mais aussi pour donner enfin la parole aux scientifiques et aux spécialistes. De nombreuses possibilités ne sont pas utilisées aujourd’hui parce qu’elles ne sont pas rentables immédiatement, ou parce que la recherche n’est pas suffisamment financée.

    Comment atteindre ce but ?

    Nous considérons de manière positive le projet de planification écologique et démocratique de l’économie abordé par le Parti de Gauche, ainsi que le lien qu’il fait entre la crise écologique et la nécessité d’une réponse socialiste. Cela manque cruellement dans le débat en Belgique. Mais pour nous, le socialisme a un caractère écologique inhérent. Le terme ‘‘écosocialisme’’ implique qu’une différence avec le socialisme ‘‘classique’’ est nécessaire pour mettre l’accent sur cet élément écologique, et il faut encore nous démontrer où. Les dictatures staliniennes d’Europe de l’Est pourraient le justifier, mais le stalinisme n’était qu’une sanglante caricature de socialisme, où une bureaucratie exerçait sa dictature et réprimait toute démocratie ouvrière.

    La question centrale – et le plus grand manque dans le programme du Parti de Gauche – c’est la manière de parvenir à cette alternative socialiste. Le parti de Mélenchon parle d’une ‘‘révolution citoyenne’’ mais reste vague sur la nature de cette révolution et ses moyens d’action. Pour arracher le pouvoir aux requins capitalistes et rendre possible une planification démocratique, nous avons besoin de l’organisation et de la conscientisation de la classe ouvrière et de ses méthodes de comités d’actions, de blocage de masse de l’économie par la grève générale,… Ce n’est pas par les élections et la reprise graduelle des institutions capitalistes que nous y parviendrons. A cette fin, il nous faut un parti de masse démocratique armé d’un programme socialiste et révolutionnaire capable d’unifier tous les opprimés dans le combat pour le renversement du capitalisme.

    • Pour une science publique, hors des griffes du secteur privé ! Stop à la concurrence et à la logique marchande !
    • Pour des transports publics gratuits et de qualité !
    • Pour un plan public d’isolement des bâtiments, quartiers par quartier !
    • Pour l’utilisation des sources d’énergie renouvelables et des investissements publics dans la recherche et le développement d’énergies renouvelables !
    • Pour la nationalisation des secteurs-clés de l’économie (banques, énergie, secteur financier, alimentation,…) pour rendre possible une planification démocratique et écologiquement responsable de l’économie.
  • 26 octobre : Manifestation nationale contre les SAC!

    NON à la répression des mouvements sociaux ! NON à la criminalisation de la jeunesse ! NON à l’arbitraire !

    En mai dernier, 80 activistes anti-Monsanto ont été arrêtés et sanctionnés par une Sanction Administratives Communales (SAC). Ils avaient été précédés, en novembre, par les 145 opposants non-violents au banquet organisé par le lobby ultra-patronal européen ‘‘Les amis de l’Europe’’. La Confédération Syndicale Internationale a d’ailleurs noté en juin que les SAC étaient utilisées pour réduire les libertés fondamentales que sont le droit de manifester ou de distribuer des tracts. Mais le problème des SAC ne s’arrête pas aux simples militants syndicaux ou de gauche, les jeunes sont en première ligne de cette vague sanctionnatrice.

    Par Clément (Bruxelles)

    Anvers a distribué 542 SAC en un mois et demi, Ixelles prévoit d’en distribuer 3.000 par an pour combler le déficit communal : le point est mis. Les politiciens renflouent les banques pour plusieurs dizaines de milliards mais demandent aux jeunes, aux travailleurs et à leurs familles de payer. Les subsides alloués à la culture, à l’enseignement ou encore au sport diminuent mais on sanctionne à tout va les activités des jeunes lorsqu’ils sont dans l’espace public, le dernier espace dont ils disposent. Le chômage chez les moins de 25 ans atteint 32% à Bruxelles : quelles perspectives d’avenir reste-il encore ? Aucune. Et ceux qui peuvent apporter une alternative par leur lutte – les jeunes et les travailleurs – sont pris pour cible.

    Comment lutter contre les SAC ?

    Le coût moyen d’un recours contre les SAC s’élève à 350 €. Seul, il est difficile de s’y opposer et il est plus simple de payer. Mais payer, c’est permettre aux SAC de se pérenniser. Face aux rouages d’Etat à l’œuvre, le seul moyen reste de s’organiser collectivement. Les plateformes StopSAC et TegenGAS se mobilisent et lancent des comités locaux pour organiser ceux qui veulent résister aux SAC. Toi aussi, prends contact avec ces plateformes et lance ton comité pour sensibiliser et organiser ceux qui refusent la logique des SAC ! Un comité qui se réunit régulièrement, qui se forme et développe un argumentaire contre les SAC et pour de vraies solutions et qui organise des activités dans les quartiers autour de la question SAC.

    Quelle méthode efficace contre les SAC ?

    Il n’y a ici aucun secret de polichinelle. Pour faire reculer ces SAC, il faut créer un rapport de force. Les jeunes des partis traditionnels (du PS ou d’Ecolo par exemple) ont fait office de ‘‘caution de gauche’’ par rapport aux positions officielles de leur parti, mais en se limitant seulement à la question de la diminution de l’âge minimal pour une SAC et en organisant une action symbolique pour ‘‘sensibiliser’’. De même plusieurs associations ont organisé une série de meetings pour sensibiliser sur cette question. Et il faut sensibiliser via des stands de rue, des distributions de tracts, des meetings… mais sensibiliser ne crée pas le rapport de force pour inverser la tendance.

    C’est pour cela que la plateforme StopSAC organise avec d’autres organisations une grande manifestation nationale le 26 octobre et ainsi créer ce rapport de force. Et les comités sont le meilleur moyen de s’organiser localement et à travers toutes les villes de Belgique. Toi aussi, aide à transformer cette manifestation en un grand succès en développant un comité près de chez toi, en mobilisant autour de toi et dans ton quartier pour que les SAC ne passent plus : NOUS NE PAYERONS PAS !

  • Secteur agro-alimentaire : La faim comme arme du capital

    Le 25 mai dernier, deux millions de personnes ont manifesté leur colère contre la multinationale Monsanto dans une quarantaine de pays, une mobilisation massive à peine mentionnée dans les médias dominants. Il y a pourtant pas mal de choses à dire sur cette multinationale, ses méthodes de lobbying et de falsification de résultats scientifiques et ses produits, nocifs tant pour la santé que pour l’écosystème.

    Par Yves (Liège)

    Monsanto est particulièrement connu aujourd’hui pour avoir développé les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) dès le début des années ’80. Avant cela, l’entreprise avait déjà fait parler d’elle en développant le sinistre Agent Orange, une arme chimique massivement utilisée par l’armée américaine dans la guerre du Vietnam, et qui cause toujours des cancers aujourd’hui. Plus récemment, Monsanto a tenté d’instrumentaliser le tremblement de terre qui a ravagé Haïti en 2010 pour s’ouvrir un nouveau marché. Des milliers de paysans haïtiens avaient manifesté pour dénoncer sa volonté de détruire l’agriculture paysanne et de rendre la population dépendante de ses produits.

    Des décisions sanitaires basées sur le lobbying

    Depuis de nombreuses années, Monsanto & Co plaident pour une déréglementation des lois sur les OGMs et une diminution des ‘‘entraves bureaucratiques’’ que sont les procédures de contrôle sanitaire. Pour parvenir à leurs fins, certains cadres des multinationales agro-alimentaires participent à un jeu de chaise musicale entre entreprises privées et agences sanitaires publiques partout dans le monde, une pratique particulièrement développée entre le monde de la finance et celui de la politique. Ainsi, Diana Banati a dû quitter en 2012 son poste de présidente du conseil d’administration de l’Agence européenne de sécurité des aliments (AESA) pour conflit d’intérêt. Elle était notamment membre du conseil d’administration de l’Ilsi, une organisation regroupant des entreprises comme Monsanto, Basf, Bayer,… alors que l’AESA est justement chargée de contrôler les risques liés aux OGM ! Elle a ensuite rejoint un lobby international pro-OGM.

    Le 26 mars 2013, le président américain Obama a signé le ‘‘Monsanto Protection Act’’, surnom donné à une clause qui rend impossible aux tribunaux américains de s’opposer à la vente ou à la plantation d’OGM, même si le processus officiel n’a pas été respecté. Monsanto sera aux premières loges pour profiter de l’aubain puisque la multinationale contrôle 93% de la production américaine de soja, 88% de celle du coton et 86% de celle du maïs. Le sénateur républicain à l’origine de cet amendement a eu sa carrière politique financièrement soutenue par Monsanto dès ses débuts…

    Les mesures extrêmement favorables aux géants de l’agro-alimentaire sont légions, comme le principe d’équivalence en substance appliqué aux USA et au Canada, qui voudrait qu’il n’y ait pas de différence entre une plante qui a évolué, s’est adaptée à l’environnement, à laquelle nous nous sommes adaptés et une plante issue de plantes génétiquement modifiées. Des OGM arrivent ainsi dans nos assiettes ou comme nourriture animale sans contrôle, contrairement aux médicaments qui ne sont commercialisé qu’après 10 ans d’études. Résistance !

    La culture d’OGM nuit à tous et ne profitent qu’à très peu, certains petits producteurs en Inde sont forcés d’acheter des semences à Monsanto puis de payer des royalties après récolte car les OGM rentrent dans le cadre de la loi sur les brevets. Au Mexique, les récoltes traditionnelles sont contaminées par des OGM arrivés on ne sait comment. Outres ces problèmes de société, la nocivité de ces produits est toujours en débat. L’an passé, le professeur Gilles Eric Seralini a publié une étude démontrait un taux de mortalité et de tumeurs bien plus élevé chez des rats ayant été nourris avec du maïs génétiquement modifié de Monsanto qui a la particularité de produire une protéine lui permettant de se défendre contre un herbicide également vendu par Monsanto.

    Comment justifier qu’un secteur aussi important que celui de l’alimentation soit laissé aux mains du privé et soumis à la dictature des marchés ? La seule manière d’assurer le contrôle de nos assiettes, c’est d’exproprier et de nationaliser sous contrôle et gestion démocratique les multinationales telles que Monsanto. La crise économique a déjà illustré la faillite de ce système, le cas particulier de l’alimentation et de Monsanto est un argument de plus en faveur de la lutte pour une autre société. Comme Marx le disait déjà, le capitalisme ‘‘détruit les deux seules sources de toute richesse : la terre et le travailleur.’’

    Il faut tout de suite prendre une orientation socialiste et produire pour la satisfaction des besoins humains réels. Avec une économie et une agriculture démocratiquement planifiée et basée sur la nationalisation des secteurs-clés de l’économie sous contrôle et gestion des travailleurs, les dépenses en énergie seraient réduites, les gaspillages à tous les niveaux des maillons de production seraient évités, l’élevage et l’agriculture pourraient cohabiter limitant ainsi l’utilisation d’engrais chimiques. Sans changement de cap c’est droit dans le mur que nous allons.

  • La crise du capitalisme entraîne une augmentation de la violence d’Etat

    Ces dernières semaines, nous avons étés témoins d’une solidarité internationale qui a fait chaud au cœur : des manifestants au Brésil portaient des pancartes avec l’inscription “We are all Taksim Square” tandis que de Turquie retentissait la réponse : “Brésil et Turquie : même combat”. Les deux mouvements de contestation ne manquent pas de points communs : ils s’opposent à une politique néolibérale qui investit dans des projets de prestige au lieu d’offrir des services sociaux essentiels et contestent également le caractère anti-démocratique de cette politique.

    Par Mathias (Anvers)

    Il n’y a pas qu’au niveau des causes que des parallèles peuvent être trouvés. La réaction de l’Etat fut elle aussi semblable. En Turquie comme au Brésil, les autorités ont tenté de réduire au silence des manifestants pacifiques en recourant à une répression brutale. Des milliers de personnes ont été blessées et arrêtées. En Turquie, la répression du régime a même conduit à la mort de plusieurs personnes.

    Cette féroce répression n’est pas restée inaperçue sur le plan international et, dans bien des pays, des manifestations de solidarité ont pris place. Des politiciens européens de premier plan se sont même vus forcés de condamner la violence policière. Sous la pression, Angela Merkel a même dû déclarer: “Ce qui se passe actuellement en Turquie, ne correspond pas à nos idées de la liberté de manifester et de la libre expression ”. Mais, début juin, lorsque la manif de Blockupy s’est déroulée à Frankfort, elle a été dispersée à coup de matraques par les robocops allemands. La sympathie de la chancelière est visiblement à géométrie variable.

    L’hypocrisie de ces politiciens ne connait pas de limites. Ces dernières années, plusieurs gouvernements ont forcé leur population à accepter une austérité drastique. Quand des manifestations de masse ont vu le jour, les grenades lacrymogènes et les matraques sont entrées dans la danse. Espagnols, Portugais, Grecs ou Allemands ont pu constater de leurs yeux quelle idée de la liberté d’expression se font les dirigeants européens.

    En Belgique aussi, ce droit reste fragile, comme l’a encore illustré l’arrestation de 80 personnes lors d’une action contre Monsanto à Anvers le 25 mai dernier. Récemment, la classe dominante a encore élargi son arsenal d’outils répressifs avec les Sanctions Administratives Communales (SAC). Mieux vaut commencer à mettre des sous de côté avant d’exprimer son opinion ou de faire usage de son droit de manifester : une manifestation spontanée peut, avec les SAC et les ‘combitaxes’, facilement devenir une affaire de l’ordre de quelques centaines d’euros.

    Le rôle de l’Etat

    Le fait que la contestation soit partout dans le monde confrontée au même cocktail de répression et de persécution n’est absolument pas neuf. Au 19ème siècle, Friedrich Engels avait déjà remarqué ‘‘qu’en dernière instance, l’État est une bande d’hommes armés”. La politique néolibérale est un désastre pour quasiment tout le monde. Quasiment car, pour certains, elle représente tout sauf peine et misère. Dans le monde entier, les riches profitent admirablement de la crise. En Belgique, on compte 6.000 millionnaires de plus en 2012 par rapport à 2011. À l’échelle mondiale, environ 111.000 personnes possèdent 35% de la richesse ! Ce sont les intérêts de cette élite que l’Etat défend avec acharnement.

    La confirmation de cet état de fait se retrouve dans la réalité de tous les jours. Cela va des requêtes unilatérales pour casser les piquets de grève à la proclamation d’une loi interdisant la hausse des salaires. Ce sont des mesures qui profitent à la classe dominante, aux patrons.

    Il n’est pas étonnant que le gouvernement joue un tel rôle sous le capitalisme. Dans une société de classe où la classe dominante, une petite élite, s’enrichit au détriment de la grande majorité, cette élite a besoin d’un appareil pour imposer sa volonté aux masses exploitées. Marx décrit l’Etat sous le capitalisme comme n’étant ‘‘pas plus qu’un conseil qui gère les affaires communes à toute la classe bourgeoise.’’

    La tâche de l’Etat consiste à défendre les intérêts de la classe dominante à court mais aussi à long terme. Sous le capitalisme, cela signifie de maximaliser les profits du capitaliste mais aussi de maintenir le système lui-même, ce qu’il accomplit en protégeant le pilier de cette société : la propriété privée des moyens de production (entreprises, banques, moyens de transports et de communication,…)

    Les intérêts à court et à long terme entrent parfois en conflit. Cela explique par exemple la création de l’Etat-providence. Dans l’après-guerre, des concessions sociales et économiques ont été faites par en haut à la classe ouvrière afin de prévenir toute révolution par en bas. Ceci, couplé à une croissance économique sans précédent, a eu pour résultat une amélioration considérable du niveau de vie de la majorité de la population dans les pays développés. La politique néolibérale souligne aujourd’hui plus clairement que jamais que, sous le capitalisme, toute concession n’est que temporaire.

    Dans la société capitaliste, la démocratie parlementaire est en effet la manière la plus efficace dont dispose les capitalistes pour imposer leur volonté avec un minimum de résistance. Mais les valeurs démocratiques ne sont cependant pas sacrées pour la bourgeoisie. Là où la démocratie parlementaire n’arrive plus à défendre leurs intérêts, elle n’hésite pas à l’écarter. Par exemple, l’an passé, en Grèce, on a vu que le pouvoir a été temporairement confié à un gouvernement technocratique qui avait pour tâche d’appliquer coûte que coûte les mesures d’austérité avant les élections.

    Dans les années ’30, des méthodes plus radicales ont été nécessaires pour maintenir la situation révolutionnaire sous contrôle. Dans plusieurs pays, la bourgeoisie joua la carte du fascisme, lequel opprima les syndicats et les partis de gauche de manière extrêmement violente et atomisa ainsi la classe ouvrière. Toutefois, avec cette expérience, la bourgeoisie se brula sérieusement les doigts. Les théories conspirationnistes qui représentent la classe dominante comme un groupe de stratèges extrêmement rationnels ayant toujours la situation bien en main font trop honneur à la bourgeoisie.

    Big Brother détermine nos droits démocratiques

    Ces dernières décennies, les droits démocratiques ont étés systématiquement restreints. Les attaques contre les tours du WTC à New York en 2001 ont été instrumentalisées pour introduire bon nombre de lois qui ont accordé considérablement plus de pouvoir à l’Etat. Des lois soi-disant conçues pour faire face à la menace du terrorisme sont tout aussi aisément appliquées contre des mouvements de contestation comme Occupy aux États-Unis ou le mouvement actuel en Turquie.

    Le récent scandale dévoilant que le gouvernement américain contrôle, dans le monde entier, les conversations téléphoniques, les courriels,… à une échelle sans précédent témoigne du fait que cette évolution est déjà bien avancée. Des commentateurs ont même affirmé que la NSA (National Security Agency) dispose d’une quantité d’informations sur la population bien supérieures à ce dont la Stasi, le service secret Est-allemand, aurait jamais pu rêver. L’image de cette NSA observant chacun sans relâche fait immédiatement penser à l’image de Big Brother, du roman ‘1984’ de George Orwell. Il y a tout de même une grande différence avec la dystopie (le contraire d’une utopie) représentée par Orwell. Alors que le Big Brother d’Orwell est un phénomène purement étatique, il existe aujourd’hui bien des entreprises privées qui s’en mêlent. Edward Snowden, celui par qui le scandale est arrivé, travaillait par exemple pour un sous-traitant de la NSA. La folie est ainsi poussée à son comble !

    La crise capitaliste, le manque de contrôle démocratique ainsi que la répression et le contrôle croissant sont des symptômes d’un système malade. Au fur et à mesure que la crise s’approfondira, les mesures deviendront plus drastiques. La seule manière de mettre fin à l’oppression est d’en finir avec le capitalisme. Seule une alternative socialiste où les moyens de production ne sont pas aux mains d’une petite élite peut apporter une réponse aux problèmes actuels. Dans la prochaine période, il sera crucial de construire une force qui, avec un programme et une tactique appropriés, pourra parvenir à ce résultat.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Jeu. 2 juillet. Anvers. Assemblée générale des membres du PSL avec propositions de campagne pour l’été.
    • 4-7 juillet. Camp des Etudiants de Gauche Actifs.
    • 22-26 juillet. Ecole d’été du CIO
    • 26 juillet – 4 Août. Grèce. Camp d’été antifasciste de YRE (Youth Against Racism) et Zone Antinazie
    • Juillet et août : Programme de formation marxiste des districts Hainaut-Namur et Liège-Luxembourg du PSL
    • 26 octobre. Manifestation nationale contre les SAC

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    Protestations syndicales

    Lundi dernier, diverses manifestations ont pris place à Bruxelles dans le cadre d’une journée d’action et de grève des travailleurs du secteur public et d’une mobilisation contre le traité européen d’austérité (le TSCG). Des militants du PSL étaient bien entendu présent, dans le cadre de leur délégation syndicale ou pour diffuser notre matériel politique. Au final, nous avons vendu 38 exemplaire de notre mensuel Lutte Socialiste et fait un abonnement. Nico (de Liège) a été le meilleur vendeur (9 journaux), suivi de près par deux autres camarades liégeois, Tibaud et Robin, qui ont chacun diffusé 8 exemplaires.


    L’été sur socialisme.be

    Dès ce lundi, socialisme.be adoptera son rythme estival. Concrètement, cela signifie que le nombre de publications diminuera sensiblement. Cette rubrique des nouvelles du parti du dimanche paraîtra aussi moins régulièrement.


    Edition d’été de Lutte Socialiste

    Dans cette édition d’été de Lutte Socialiste, l’accent est bien entendu particulièrement mis sur nos campagnes jeunes, et plus particulièrement concernant les Sanctions Administratives Communales (SAC). Plus largement, partout dans le monde, nous voyons se développer les instruments de répression contre toute forme d’organisation de la résistance. Les exemples de la répression très brutale des mobilisations de masse en Turquie et au Brésil, que nous parcourrons aussi dans nos pages d’été, en sont à ce titre très révélateurs de l’état actuel de nos "démocraties" bourgeoises. Le dossier central du journal aborde d’ailleurs plus en profondeur le rôle de l’Etat et de la répression dans la société capitaliste.

    D’autres thèmes sont encore abordés, comme l’antifascisme (en page 15), l’antisexisme (en page 7) et nous revenons aussi sur les mobilisations contre Monsanto (en page 14).

    Dans nos pages politiques, vous pourrez trouver un rapport d’un débat organsié à Bruxelles dans le cadre de l’appel de la FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut concernant la nécessité de construire une alternative anticapitaliste à la gauche du PS et d’Ecolo. Il s’agit aussi d’une manière de revenir sur la letre ouverte à la gauche que nous avons publiée le mois dernier. Une certaine attention est également consacrée à l’impact de la politique d’austérité au niveau communal. L’exemple d’Anvers (en page 2) est plus particulièrement abordé, mais comme nous le montrons avec l’exemple de Charleroi (en page 6), l’austérité et la politique antisociale ne sont pas réservées aux villes gérées par la N-VA. Avec le PS, on reste dans une approche qui criminalise les pauvres au lieu de s’en prendre à la pauvreté.

    Sur le plan syndical, vous trouverez un article qui aborde la question suivante : la lutte de classe existe-t-elle toujours aujourd’hui? D’autres thèmes plus spécifiques sont aussi abordés, concernant ArcelorMittal et les transports en commun.

    Aperçu du contenu :

    1. L’austérité, ça ne marche pas
    2. “Les suites de l’appel de la FGTB de Charleroi afin de construire un rassemblement de gauche en Belgique !” || L’austérité frappe les communes et les villes
    3. EDITO : Comment stopper les requins capitalistes ? || Après les aveux, changement de cap au FMI ? Hum hum…
    4. La lutte de classe existe toujours… mais comment la remporter ?
    5. ArcelorMittal : Tout ce qu’il y a à gagner, nous l’arracherons par la lutte – Aucune confiance envers les politiciens du capital ! || Pas de Fyra, mais un transport en commun gratuit et de qualité !
    6. Charleroi, exemple d’une politique socialiste ? || Turnhout : Protégeons notre maison des jeunes
    7. Tous unis contre le sexisme
    8. La crise du capitalisme entraîne une augmentation de la violence d’Etat
    9. Participe à la campagne ‘‘Stop SAC’’ !
    10. Turquie : Soulèvement massif contre le régime autoritaire
    11. Brésil : Les manifestations les plus massives depuis 1992 ! || Grèce : Soulèvement populaire en défense de la télévision publique, nouvelle victime de l’austérité
    12. Retirons notre sport des mains des requins capitalistes !
    13. Nouvelles du parti
    14. Agro-business. La faim comme arme du capital || Rendez-nous nos festivals!
    15. Montée des violences d’extrême-droite : pour une réponse sociale et socialiste || Grèce : Organisation de comités antifascistes contre le danger de la bête immonde
    16. STOP à la répression et aux SAC – STOP au racisme et au fascisme – STOP au capitalisme – LUTTONS ENSEMBLE POUR LE SOCIALISME !
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