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Tag: Mons
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Nouvelle tentative de division du mouvement: une seule réponse, solidarité et union
La ministre de l’enseignement supérieur M-D Simonet vient de proposer un nouveau décret visant à limiter le nombre d’étudiants « non-résidents » à 30%. Certaines Hautes Ecoles dans la région de Tournai, par exemple, en comptent plus de 70%. Dans ces écoles, jamais un Belge n’a été refusé. On peut donc conclure assez facilement que la population éjectée ne sera pas remplacée, ce qui se traduira à terme en licenciements, et en fermetures d’implantations.
Andrea et Lucas (EGA-Mons)
La ministre s’appuie pour étayer ses arguments sur l’exemple de la faculté de vétérinaire, où effectivement des Belges ont été refusés. Ce que par contre elle ne dit pas, c’est que cet exemple est très loin de représenter l’ensemble des cursus touchés par ce nouveau décret. De plus, elle ne revient pas sur le fait que la faculté de vétérinaire est frappée d’un numerus clausus, raison principale de l’écartement des jeunes de ce cursus. Pourtant cette nouvelle contre-réforme s’appliquera également aux kinés, éducateurs et autres métiers de l’enseignement et du paramédical. En somme, une nouvelle attaque frontale sur le droit à l’enseignement, un droit fondamental pour tous.
Il est évident que la province du Hainaut sera la première touchée par cette mesure. Rappelons que la région est l’une des plus sinistrée du point de vue de l’emploi. Dans le cadre actuel d’une élévation énorme du coût de la vie, des franges de plus en plus larges de la population n’ont plus la possibilité d’offrir un kot à leurs enfants. La seule garantie de leur formation ne vient donc plus que de la proximité des écoles. Dans le Borinage, six chômeurs sur dix n’ont pas fini l’enseignement secondaire. Si une grosse partie de la population est déscolarisée, fermer les implantations de la Haute Ecole n’accentuera que le phénomène de chômage massif. Ajoutons que dans ce même cadre, des licenciements dans l’enseignement n’aideront pas à relever le taux d’emploi.
Des manifestations ont eu lieu ces dernières semaines à l’appel du front commun syndical et des organisations étudiantes. A Namur notamment, il y avait 1500 manifestants. A Mons, la semaine suivante, 2000 personnes étaient présentes et à Bruxelles mercredi dernier, il y avait plus de 3000 personnes. Pour mobiliser pour cette dernière manifestation, les étudiants de la Haute Ecole de Mons s’étaient mis en grève et avaient installé des piquets sur presque l’ensemble des implantations. Le mouvement a été bien suivi, preuve en est de la combativité de la délégation. Il est cependant regrettable qu’une fois de plus, la FEF et l’UNECOF n’appellent pas dès maintenant à une lutte plus large sur l’ensemble des campus. La « direction » n’est de nouveau pas capable de jouer son rôle et de tirer des perspectives. Encore une fois, elle laissera le mouvement s’essoufler sans jamais lui permettre d’entrevoir la victoire.
Les travailleurs et les étudiants ont obtenu par la lutte un enseignement « accessible ». Aujourd’hui, force est de constater que partout cet acquis est remis en question. Que ce soit en France, aux Pays-Bas, et même en Flandres, les gouvernements appliquent des plans néo-libéraux dans l’enseignement à la demande du patronat. Il serait tout à fait naïf de croire que la Wallonie conservera un enseignement « accessible » au milieu de tout cela. Les attaques ne font que commencer, il est nécessaire de s’organiser sur les universités et les Hautes Ecoles de manière à résister aux assainissements, de se battre en front commun travailleurs et étudiants. Nous devons toujours défendre l’unité du mouvement ouvrier et du mouvement étudiant, organiser la lutte pour la conservation de chaque emploi. Nous devons défendre l’idée d’un enseignement démocratique et accessible à tous. Nous ne pouvons laisser diviser le mouvement sur base nationale, sous peine d’être affaiblis lorsque les prochaines attaques tomberont. Mais il faut aller plus loin: nous devons exiger un refinancement complet de l’enseignement. Ces dernières années ont vu une sérieuse diminution du financement par étudiant. La lutte cantonnée à la conservation des acquis ne pourra déboucher que sur une défaite à la fin. Ne pas avancer signifie à terme reculer, le mouvement ne peut vivre sans perspectives. Il a besoin d’une direction réellement socialiste et d’une organisation faisant perpétuellement le lien entre étudiants et travailleurs. Nous devons construire une opposition de gauche sur tous les campus. Rejoins EGA!
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Le gouvernement n’est pas impressionné par les Saint-Nicolas syndicaux
Actions des 2, 6 et 8 décembre
Le 29 novembre, un mois après la manifestation réussie à Bruxelles, la direction syndicale a présenté son ‘plan d’action’. Ainsi, le 6 décembre, trois Saint-Nicolas, respectivement rouge, vert et bleu, ont rendu visite à Yves Leterme, ministre-président de la région flamande. Le gouvernement peut se féliciter que seule une pièce de théâtre et non une mobilisation de rue a été organisée.
Luk Janssens
Le 2 et le 8 décembre, des actions régionales et sectorielles ont été menées. Ces actions étaient relativement restreintes, mais là où ces actions étaient organisées, la combativité de la base restait remarquable.
Avant l’annonce d’un plan d’action, une tournée d’information a été organisée dans les entreprises. Plusieurs se sont mises en grève à cette occasion: Duferco, VW à Forest (suivie par 90% des salariés),… Chez Picanol et Bekaert, les votes organisés ont démontré sans ambiguïté une volonté d’action. Chez Picanol 88,43% ont voté contre le Pacte de Solidarité dont 81,3% se sont prononcés en faveur d’une poursuite des actions. En dépit de cela, Cortebeeck a maintenu qu’il n’existait pas de base pour de nouvelles actions de grève.
2 décembre. Plus de 2500 manifestants à Mons et à Liège
De nombreuses délégations ont suivi l’appel de la FGTB Liège-Huy-Waremme à une concentration. Chez pas mal de militants régnait la déception envers le Plan d’action proposé, mais le fait que des militants sont venus de toute la province et de toutes les centrales a renforcé la confiance des travailleurs et la discussion sur la nécessité d’une nouvelle grève nationale fut débattue. Dans leurs discours, Thierry Bodson et Marc Goblet ont fait référence aux mensonges de ceux qui ont défendu le Pacte des Génération et ont sévèrement critiqué l’attitude vacillante de Cortebeeck (critique reprise par les quelques militants CSC présents).
A Mons aussi, plus de 2500 militants sont descendus dans la rue. Contrairement à Liège, la CSC était bien représentée. Freddy Matthieu de la FGTB-Mons et Raymond Coumont, président de la CSC, ont tous les deux déclaré que le Pacte était inacceptable et que la lutte devait continuer.
Le ministre bruxellois de l’emploi, Cedexhe, et le ministre-président bruxellois ont eu la visite de 300 militants syndicaux.
6 décembre. Saint-Nicolas chez Leterme
Quelques militants syndicaux se sont réunis à la Place des Martyrs à Bruxelles. Trois Saint-Nicolas (un rouge, un vert et un bleu) ont rendu visite au ministre-président flamand Yves Leterme. Bien comique, mais la question est de savoir si le gouvernement et le patronat ont été mis sous pression suite à cette action ludique. Tandis que les discussions sur un deuxième Pacte sont en cours, les syndicats se sont décidés à envoyer trois Saint Nicolas.
8 décembre. Grève dans la distribution
La journée d’action du 8 a été limitée au secteur de la distribution et au non-marchand. Quelques 300 supermarchés ont arrêté le travail suite à la grève. Un millier de travailleurs du non-marchand ont manifesté à Bruxelles. A La Louvière étaient présents 2700 manifestants. A Gand, des centaines de militants ont manifesté vers le sécretariat local du SP.a. Dans la région liégoise, la FGTB a lancé un appel à la grève générale. C’étaient surtout les secteurs qui étaient les plus forts à se mobiliser dans la lutte contre le Pacte qui s’étaient mobilisés. Dans le secteur métallurgique et de l’acier, aux TEC… la grève était complète tandis que dans les services publics comme La Poste et la SNCB la grève était plutôt restreinte. Les directions syndicales ont tout fait pour convaincre les militants que lors des négociations, plusieurs concessions importantes ont été acquises. Elles ont également mis en avant que Liège ne peut pas continuer seule la lutte.
Fedis, la fédération patronale de la distribution, a déclaré que la grève n’était pas un succès. Mais paradoxalement elle a dû admettre que la grève a coûté à leurs affiliés plus de 16 millions d’euros. Les trois quarts des Carrefour étaient fermés ainsi que la moitié des Super GB, des Delhaize et des Colruyt…
Malgré la faible mobilisation du non-marchand (beaucoup de militants nont été mis au courant de la grève que la veille), plus de 1000 militants étaient présents. Il y avait également des délégations d’autres secteurs et malgré le fait que cela n’était pas prévu, la manifestation s’est dirigée vers le sécretariat du VLD.
Il est clair que le Plan d’action était un plan d’atterrissage. Aujourd’hui, les deux syndicats déclarent qu’il n’y a plus de combativité pour continuer la lutte. Là où nos militants sont intervenu il était pourtant clair que les militants de la base étaient déçus par… le plan d’action.
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TEC. Il faut arracher les revendications initiales
Quand les pouvoirs publics ne veulent pas lâcher un franc ils se renvoient la balle jusqu’au moment où la situation est ‘mûre’ – pour en appeller à la ‘bonne volonté de leurs concitoyens’. Tel est l’appel lancé hier par Jean-Claude Van Cauwenberghe, ministre-président wallon (PS) aux chauffeurs. Dans le journal Le Soir du 30 mai on peut y lire que ce dernier exhorte les chauffeurs à reprendre le travail et à revenir dans deux ans pour une nouvelle négociation ! Cela montre -après les déclarations qu’il a faite durant la lutte de Splintex- le rôle que joue le PS vis-à-vis des travailleurs. A croire que les chauffeurs font grève pour le plaisir ! La tactique « de la mise au frigo » n’est pas à utiliser à toutes les sauces !
Ce vendredi 27 mai, après deux jours de grèves, avait lieu la manifestation des chauffeurs de bus à Namur, plus de 1.500 d’entre-eux étaient présents, tout drapeaux confondus bien que les bleux et les rouges soient majoritaires. Cela alors que les négociations sont bloquées ; c’est à dire que ni la SRWT, ni le gouvernement régional, ne veulent répondre aux demandes des travailleurs des TEC. La manifestation n’a apparemment pas intéressé André Antoine qui n’a pas reçu les travailleurs. La colère n’était pas absente, il faut dire que le déroulement du conflit ne peut que leur donner raison.
Un pouvoir d’achat qui s’effrite
Pour rappel, la proposition de la SRWT est une « augmentation » de 6% ; index (sur deux ans) et augmentation barémique comprise ; ce qui signifie une augmentation de seulement 1,1 % brut. En fait, en retirant les impôts, l’augmentation du coût de la vie non indexé on assiste à une diminution du pouvoir d’achat. Pour exemple il y a 2 ans, le litre d’essence super (sans plomb 98) côutait 1,01 euro, aujourd’hui 1,29 euro ; Le mazout de chauffage coûtait en mai 2003: 0,28 euro le litre. Aujourd’hui: 0,50 euro le litre. Il a presque doublé ! Sans compter l’augmentation du prix du logement,…Aussi beaucoup de chauffeurs ne comprennent pas que pour faire le même travail, ils sont payés un euros de moins par heure (brut) que leurs collègues de la STIB ou De Lijn
Faute de solution les esprits s’echauffent…mais ce sont les chauffeurs qui dégustent !
La bonne vieille excuse du financement par enveloppe fermée peut permettre un moment au politique de s’asseoir sur les revendications des chauffeurs, en grève depuis plus d’un mois, en laissant la patate chaude dans les mains de la SRWT. Mais au final les chauffeurs ont besoin d’une solution, qu’elle que soit du niveau qu’elle provienne. Les négociations piétinnent et les conciliateurs se succèdent, au rythme des bourdes, de la pression des politiciens,… Jean-Claude Phlypo administrateur de la SRWT, insultant les conciliateurs : « ils peuvent aller vendre des frites sur la place Saint-Lambert », un conciliateur qui insulte des syndicalistes,…. Et le temps qui passe et qui joue en défaveur des chauffeurs, car eux ne sont pas payés durant une grève, tout au plus reçoivent-ils une aide de leur centrale syndicale. C’est également eux qui prennent la mauvaise humeur des utilisateurs et les attaques qui se succèdent dans les médias.
Des politiques et le patronat qui attaquent le droit de grève !
L’Union Wallonne des Entreprises, la fédération wallonne de l’agriculture, l’Union des classes moyennes et l’Union francophone des entreprises non marchandes ont rédigés un appel commun accusant ‘Une Wallonie renouant avec la culture de gréviculture’ (Le Soir 27 mai ) et demandant aux pouvoirs publics la mise en place d’une obligation de service minimum. Il faut voir derrière cette attaque la tentative de casser les mouvements de luttes par la culpabilisation de la classe ouvrière suite à la publication des chiffres des revenus du PIB moyen par habitant moins élevés en wallonie (78%) par rapport à la moyenne européenne. Derrière le service minimum, se trouve une tentative pour d’attaquer par un bout le droit de grève.
Cette revendication a notamment été reprise par Jean-Claude Van Cauwenberghe ou André Antoine. En fait ils suivent la même logique patronale qui consiste à dire que tous le monde doit faire des efforts pour le redressement de la Wallonie. Le problème c’est que ce sont toujours les mêmes qui doivent faire des efforts, toujours les même qui s’appauvrissent, quand d’autres font des profits ou gaspillent l’argent de la collectivité par une mauvaise gestion ou en renflouant les caisses du privé avec de l’argent public(*).
Toutes les méthodes sont utilisées pour casser le mouvement des TEC’s, le Lock-out sur ordre de la SRWT à ces 5 sections afin d’empêcher les chauffeurs d’utiliser les bus pour faire des actions. Les déclarations mensongères d’André Antoine (CdH) Ministre des Wallon des transports sur le salaire des chauffeurs, afin de faire passer l’idée aux yeux de l’opinion que les chauffeurs seraient des privilégiés insatisfaits. L’utilisation des médias pour discréditer le mouvement est encore renforcée en accusant les chauffeurs « de prendre les clients en otages »,… En fait, les seuls qui prennent en otage la population ce sont les politiques qui ne veulent pas trouver les fonds nécessaires pour satisfaire les revendications des chauffeurs.
Toutes les propositions ne sont pas bonnes à prendre : Des fausses solutions qui retournent le problème sur les chauffeurs.
Dernièrement la CCSP au travers de Christian Fagnoul, son secrétaire général, afin d’en finir avec la lutte, propose qu’une partie des recettes supplémentaires, dûe à la nouvelle législation, qui demande que les voyageurs ne puissent plus monter que par l’avant du bus, soit ristournée au chauffeur. Ce système à permit à Mons d’augmenter les recettes de 4%, la CCSP estime 6% d’augmentation pour Liège. Le chauffeur va donc en plus de son rôle de chauffeur devoir se transformer en contrôleur ; cela signifie que dans le cas où cet accord est signé, le chauffeur 1) n’est pas sûr à l’avance de son augmentation salariale (cela dépendra de l’augmentation effective de recettes 2) aura plus de risque de recevoir des mauvais coup ; selon un délégué, la moitié des agressions résultait de clients qui ne voulaient pas payer. 3) dans les grandes villes, les bus vont devoir rester à l’arrêt plus longtemps. Cette proposition n’est jusqu’ici et à juste titre retenue ni par la CGSP, ni par la CGSLB.
Il est primordial pour les chauffeurs de rester mobiliser sur les revendications initiales afin que les sacrifices endurés ces dernières semaines ne soient pas inutiles.
(*) Selon Le Soir du 27 mai, Jean-Claude Phlypo est également, en plus de son mandat public, président du conseil d’administration d’Eurobus Holding (EBH) société privée qui regroupe plusieurs entreprises de ‘transports public’. Il apparaît qu’une somme de 650.000 euros, provenant de la SRWT a été injecté dans cet Holding privé lors de sa création,… quand le public finance le privé !
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10 ans après… Numéro 100 de notre mensu
Il y a près de 10 ans, le 1er Mai 1995, le 1er numéro de l’édition en langue française de notre mensuel paraissait. Notre journal s’appelait alors Le Militant. C’était une aventure! Car si la section du CIO en Belgique existait depuis plusieurs années, nous n’étions qu’une poignée de militants francophones bruxellois à l’avoir rejointe en octobre 1994.
Guy Van Sinoy
Tout était à faire: écrire et corriger les articles, plier le jour-nal, le vendre et tenter de faire des abonnements. Le tout dans des conditions matérielles difficiles car l’organisation avait très peu de moyens. Nous avions trois vieux ordinateurs: deux d’entre-eux, fournis par des camarades hollandais, étaient pourvus de claviers qwerty (sans touches pour les accents !). Mais ces difficultés ne nous arrêtaient pas car nous étions plein d’enthousiasme d’avoir rejoint une organisation marxiste internationale capable d’aller à contre-courant de la vague de démoralisation qui avait foudroyé pas mal d’organisations et de militants après l’effondrement des pays staliniens en Europe de l’Est.
Malgré notre petit nombre, je me souviens que nous avons vendu 400 exemplaires de notre journal le 1er Mai 1995. En quelques semaines, nous avons fait plusieurs dizaines d’abonnés. Nous avons négocié avec les messageries de la presse pour être présent pendant 6 mois dans 300 kiosques !
En éditant un journal en Belgique francophone, nous avions planté un drapeau. Il fallait maintenant élargir notre petit noyau et construire une organisation. Du côté francophone, nous avions plusieurs délégués syndicaux mais pas le moindre jeune. Nous avons dû limiter notre intervention syndicale et consacrer du temps à forger des instruments pour la construction de l’organisation: le journal, les finances, le fonds de lutte,… Nous avons ramé pour intervenir dans les luttes des étudiants et des enseignants en 1996 contre les mesures d’austérité appliquées par Onkelinx car nous n’avions, à l’époque, personne dans les écoles francophones. Nous avons fait une première percée avec la lutte des travailleurs de Clabecq, fin 1996: alors que certains tournaient le dos aux ouvriers des Forges, calomniés par la presse, nous les avons soutenus de toutes nos forces en bataillant pour faire notre place. En juin 1997, nous avons gagné la majorité de l’organisation Socialisme International : cela nous a permis de prendre pied plus solidement en Wallonie. Tout au long des épisodes importants de notre développement, la diffusion de nos idées et de notre programme, grâce à notre journal, a rempli un rôle central. 1999: candidats sur les listes PC (Chambre) et Debout (Europe). 2000: campagne «Résistance Internationale» en vue du sommet de Laeken de fin 2001. Lancement de notre organisation étudiante «Etudiants de Gauche Actifs» (EGA). 2003: nouvelle campagne électorale sur les listes PC et création d’une section à Mons. 2004: récolte de 7.000 signatures de parrainage pour notre propre liste aux européennes, nouvelle section à Verviers. 2005: nouvelle section dans le Brabant wallon. Venez participer à la suite du scénario: prenez non seulement un abonnement à notre mensuel, mais prenez part activement à la construction de notre parti.
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Accord interprofessionnel. Elio et Freya dans le camp du patronat
Accord interprofessionnel
Pour la première fois en Belgique, un accord interprofessionnel a été rejeté par un syndicat, la FGTB. Le contenu de l’accord sera cependant appliqué car le gouvernement a décidé de l’imposer d’autorité.
Guy Van Sinoy
A l’annonce du rejet par la FGTB, la bourgeoisie a poussé des hurlements grotesques: «La FGTB saute à la gorge du patronat» (L’Écho, 8/2/05). La CSC et la CGSLB, qui avaient approuvé le projet, n’ont pas osé signer sans la FGTB et ont appelé le gouvernement à l’appliquer intégralement par voie d’autorité. Ce que le gouvernement s’est empressé de faire quelques jours plus tard.
Un projet qu’il fallait zapper
Le projet d’accord prévoyait: une norme de hausse salariale maximale de 4,5% [y compris l’in-dex (on prévoit 3,3%), les augmen-tations barémiques (0,5% l’an), la hausse tendancielle du salaire moyen due à la diminution d’emplois non qualifiés (0,5% l’an)]. Etant donné la hausse de productivité (de 1 à 1,5% l’an), une norme de 4,5% signifie une baisse réelle des salaires par unité produite.
Le projet prévoyait aussi que la limite des heures supplémentaires passerait de 65 heures à 130 heures. Le gouvernement avait promis 250 millions d’euros de cadeaux au patronat pour faire passer plus facilement l’accord.
Accepter un tel accord, c’était se mettre un carcan autour du cou avant de négocier les conventions collectives dans les secteurs. La manifestation syndicale du 21 décembre à Bruxelles (50.000 manifestants) a montré que les militants de base ne voulaient pas d’un tel carcan.
Fracture communautaire ?
La CSC a approuvé le projet à 74,8%, la CGSLB à 67%. La FGTB l’a rejeté à 52% (67% de non en Wallonie, 55% de non à Bruxelles, 52% de oui en Flandre). Immédiatement les médias ont parlé de « fracture communautaire » au sein de la FGTB. Quand il s’agit d’essayer de diviser les travailleurs, la presse au service de la bourgeoisie n’en rate pas une!
Au comité national de la FGTB, les centrales détiennent 2/3 des mandats et les régionales 1/3. C’est donc le poids des centrales qui pèse le plus dans la balance, et en particulier celui des grosses centrales. Le SETCa a rejeté le projet à 98% et la CMB (métal) à la majorité des 2/3. La Centrale générale a voté pour, mais d’extrême justesse: à Anvers et à Gand l’accord a été rejeté. La CGSP a voté pour à 80%, le textile et le transport à 100%. La Centrale de l’Alimentation : 50% pour, 49% contre.
A la CSC, la LBC (les employés en Flandre, la plus grosse centrale de la CSC), a voté contre, de même que la CNE (les employés du côté francophone). La CNE et la LBC couvrent notamment le secteur du non-marchand, actuellement en lutte. Les fédérations CSC de Liège, Verviers, Mons, Brabant wallon, Charleroi ont voté contre. Anvers a voté contre à 100%. Au Limbourg il y a eu une forte opposition.
Qu’est-ce que ça change ?
Si le gouvernement l’impose, cela revient-il au même que si l’accord avait été signé? Pas du tout. Il faut savoir que la norme de 4,5% n’est qu’indicative. Autrement dit, dans les conventions de secteurs il est légalement permis d’aller au-delà. Si l’accord avait été accepté par les syndicats la norme aurait aussi été indicative, mais dans la mesure où les syndicats l’auraient acceptée, elle devenait un engagement moral à respecter dans les conventions de secteur. Cette norme de 4,5% a donc beaucoup moins de poids, en particulier pour les centrales qui ont massivement voté contre.
Elio et Freya dans le camp du patronat
Personne ne doutait que la ministre de l’Emploi Freya Van den Bossche (SP.a), qui trouvait l’accord «fantastique», l’appliquerait d’autorité s’il était rejeté par les syndicats. Cela fait un bon bout de temps que les politiciens du SP.a (Vandenbroucke, Vande Lanotte, Luc Van den Bossche,…) s’en prennent ouvertement et cyniquement au monde du travail.
Elio Di Rupo par contre, à force de gesticulations verbales, parvient encore à donner du PS l’image d’un parti de gauche moderne. Mais c’est au pied du mur qu’on voit le maçon ! A peine rentré de Porto Alegre où il était allé faire le guignol, Elio a donné le feu vert à Verhofstadt pour faire appliquer le contenu de l’accord.
Le SP.a et le PS sont les meilleurs garants de la politique de la bourgeoisie. Ceux qui votent pour ces partis, en pensant que c’est un moindre mal, se mettent eux-mêmes la corde au cou. Les travailleurs ont besoin d’un nouveau parti. Le MAS entend participer à ce travail de reconstruction du mouvement ouvrier. Et, dans l’immédiat, le meilleur moyen de progresser dans cette voie est de nous rejoindre.
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Vers une nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi
AFIN DE FAIRE de cette Marche des Jeunes une réussite, il faut lancer la campagne sur les écoles, les entreprises, les bureaux de pointage. Voici un aperçu du travail déjà réalisé.
Karel Mortier
Le nombre de chômeurs augmente sans cesse et les promesses du gouvernement de créer 200.000 emplois étaient de la poudre aux yeux. Chaque jour des emplois passent à la trappe. Et les jeunes sont en première ligne: ils sont plus facilement licenciés car ils occupent souvent des emplois précaires. Pas facile de décrocher un emploi quand on est jeune, surtout quand on exige “de l’expérience”. Aujourd’hui pratiquement un jeune sur cinq est au chômage.
Dans certaines régions, c’est même un jeune sur trois. Les jeunes sont de plus en plus considérés comme une maind’oeuvre flexible et bon marché. Les emplois qu’ils parviennent à décrocher sont souvent subsidiés par les pouvoirs publics. En même temps le gouvernement veut contrôler plus sévèrement les chômeurs, à commencer par les jeunes.
Dans un certain nombre de services publics, les travailleurs se méfient des réorganisations en cours destinées à préparer la privatisation. Dans le privé, la brutalité des restructurations suscitées par l’appétit de profit des actionnaires inquiète beaucoup de travailleurs. Les conditions de travail se dégradent: une bonne raison pour unifier les aspirations des travailleurs des différents secteurs, du public et du privé, des jeunes et des moins jeunes.
Une Marche des Jeunes pour l’Emploi est un excellent moyen de le faire. En 2004 nous avons donc proposé aux organisations de jeunes des syndicats d’organiser une telle Marche. La date du 19 mars 2005 a éte arrêtée pour organiser à Bruxelles une Marche des Jeunes pour l’Emploi, l’Égalité et l’Enseignement gratuit, dans la tradition des marches de jeunes des années 80 et 90. Afin de faire de cette marche un succès il faut des comités locaux dans les écoles, les entreprises, bureaux de pointage.
Dans certaines régions, c’est bien parti!
A la VUB, un Comité pour la Marche des Jeunes a été mis sur pied en décembre. Il regroupe la CGSP, la CGSLB et Actief Linkse Studenten (ALS). Des associations étudiantes ont également souscrit à l’appel. Le 21 décembre un Comité de la VUB pour la Marche des Jeunes participera à la manifestation nationale du front commun syndical à Bruxelles. En février, une initiative sera prise à la VUB pour organiser une journée de cours alternatifs et un débat sur la question du chômage des jeunes. A l’ULB on a pris contact avec les syndicats pour commencer la campagne après les examens de janvier. A l’Académie d’Anvers Anvers existe aussi un comité. A Liège il est possible de mettre sur pied des comités dans deux écoles, la discussion est engagée avec les syndicats.
A Bruxelles, Louvain et Mons une campagne d’information a eu lieu sur les bureaux de pointage pour mettre sur pied des comités locaux. A Bruxelles Bruxelles, un certain nombre de chômeurs ont répondu favorablement à l’appel et ont commencé à participer à la construction d’un comité. A une époque où les chômeurs sont considérés par beaucoup comme responsables du chômage, ce n’est pas évident! Beaucoup oublient que souvent, pour un poste vacant, il y a au moins six candidats.
Le 11 octobre, une première action de protestation a déjà eu lieu à plusieurs endroits du pays en se rassemblant devant les bureaux de l’ONEm pour protester contre la manière dont se font les contrôles.
A Turnhout, une campagne est prévue avec les sections locales des jeunes CSC et des jeunes FGTB. La mobilisation aura lieu dans les écoles et les bureaux de pointage. Des actions sont prévues devant les agences d’intérim pour protester contre la flexibilité et les contrats précaires. Beaucoup de jeunes n’ont d’ailleurs pas d’autre solution que de tenter leur chance de décrocher un premier emploi et d’acquérir un peu d’expérience en acceptant des contrats à la semaine (ou pire encore!). Cette campagne doit déboucher sur une manifestation régionale le 11 février devant l’ONEm de Turnhout. Une telle manifestation aura lieu une semaine plus tard à Malines. Dans pas mal de villes, on s’active donc.
L’approche des examens de janvier dans l’enseignement supérieur et les universités n’est certainement pas le meilleur moment pour mettre sur pied un comité. A l’ULB, la mobilisation démarrera immédiatement après les examens.
Mais attention! Fin janvier, il ne restera plus beaucoup de temps: il faudra donc une campagne intense.
Participez avec nous à cette mobilisation! Faites de la Marche des Jeunes pour l’Emploi une réussite et donnez-lui une assise locale en mettant sur pied un comité dans votre école, sur votre lieu de travail ou à votre bureau de pointage!
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Congrès national d’EGA
Ce samedi 9 octobre s’est tenu le Congrès National d’EGA. Une soixantaine d’étudiants provenant de toutes les sections belges étaient présents, ainsi que des membres de nos organisations étudiantes de France et d’Angleterre.
Tim Joosen
Le Congrès débuta avec une discussion sur le développement de l’enseignement depuis la seconde guerre mondiale. Cette vue d’ensemble a permis de clairement établir les liens entre les évolutions de l’enseignement et du reste de la société. Notamment le fait que nos acquis, par exemple la sécurité sociale ou les droits étudiants, tant à l’université que dans les hautes écoles, sont le résultat des revendications et des luttes du mouvement ouvrier.
Il a été également constaté qu’en Belgique, les sévères mesures d’austérité sont encore à venir. EGA lutte clairement contre cela, et résistera par l’intermédiaire de nos sections francophones et néerlandophones de Bruxelles, Anvers, Liège, Louvain, Gand, Mons et Louvain-la-Neuve. La nécessité d’une structure coordonnée nationalement, aidée d’une direction politique, a été mise en avant, entre autre pour trouver une solution à la répression que nos cercles subissent depuis plusieurs mois dans diverses universités.
Mais de bonnes perspectives et de la bonne volonté pour passer à l’action ne suffisent pas seul. C’est pourquoi EGA possède un programme résolument marxiste. Nos succès dépendent avant tout de notre capacité de former nos membres et de leur donner plus d’assurance. EGA veut offrir un outil à l’énergie étudiante, outil avec lequel tous pourront lutter pour leurs intérêts et leurs droits. D’autre part, avec ces étudiants, nous voulons aussi renforcer notre parti révolutionnaire afin qu’il puisse mieux participer aux luttes à venir du mouvement ouvrier.
Ce ne sera que le combat conjoint des travailleurs, jeunes et chômeurs qui sera capable de mettre à bas le système capitaliste et de construire une société socialiste où un enseignement gratuit et de qualité sera enfin réalisable. Nous appelons tous les étudiants à rejoindre EGA, et ainsi à guider les luttes!
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Le MAS sort renforcé des élections
Le score électoral du MAS/ LSP est petit comparé à celui des partis traditionnels. Nous n’avions cependant pas d’autres ambitions que celle de nous faire connaître et nous renforcer. En Flandre, en Wallonie et à Bruxelles, nous gagnons des membres.
Eric Byl
En Belgique francophone, 5.675 personnes ont choisi le MAS pour sa première participation électorale. Mais la priorité était le renforcement de nos sections de Bruxelles, Liège et Mons et la possibilité de voir émerger d’autres sections à Ixelles, Wavre, Tubize et Verviers. De plus, à Tournai, La Louvière et Charleroi, bien des gens ont pris contact avec le MAS. Enfin, notre travail étudiant à l’ULB et à l’ULG s’élargi avec une section à l’UCL.
En Belgique néerlandophone, le LSP a obtenu 14.166 voix, bien plus qu’aux élections législatives de 2003 où c’était notre première participation sous ce nom. Nous avons bien progressé en nombre de membres, surtout à Anvers et à Ostende. A Beveren-Waas nous avons dorénavant une section à part entière. Nous voulions également essayer de nous implanter au Limbourg, et sommes près d’y arriver.
En Flandre Orientale notre liste aux élections régionales récolte 2.509 voix, contre 3.751 voix pour les européennes. En 2003 nous avions obtenu 2.843 voix au Sénat et 2.929 à la Chambre. Cette différence pour l’Europe et le Conseil régional flamand est partiellement expliquée par la campagne «Groen! est nécessaire» qui a eu un certain écho dans les milieux progressistes, au contraire des quartiers populaires. C’était notre deuxième participation électorale et notre électorat n’est pas vraiment stabilisé. Il «flotte» donc plus, par exemple, que celui du PTB qui a derrière lui 30 ans de participations électorales.
Cette fois encore le MAS/LSP a fait une campagne avec un petit budget: une affiche centrale, un dépliant et un programme. Nous avons dépensé 6.000 euros: une paille en comparaison des 5 millions d’euros que les partis traditionnels dépensent aux élections, et même comparé au PTB qui a dépensé 31.000 euros. Pour les élections européennes, chaque voix a coûté 0,30 euro au MAS/ LSP. Pour les partis traditionnels et le Blok, cela fait de 4 à 7 euros par voix et pour le PTB 1,50 euro par voix.
Un vote pour le MAS/LSP était-il un vote perdu? Ni le cordon sanitaire, ni la condamnation du Vlaams Blok n’ont endigué la progression électorale du Vlaams Blok. Et ce n’est pas la poursuite de la politique néo-libérale qui fera reculer le Blok.
Il faut une politique qui parte des besoins de la population. Compter sur les Verts ou sur le PS/SP.a pour appliquer une telle politique est illusoire. Le MAS a fait le choix de construire patiemment une organisation de cadres.
A court terme, c’est moins spectaculaire que de constamment réinventer des illusions électorales. A long terme, c’est la seule garantie pour une politique différente. Dans les années 70 les marginaux d’extrême droite du Vlaams Blok n’étaient pas pris au sérieux. Ils ont patiemment construit leur parti, qui est devenu le plus grand de Flandre. Même dans l’opposition le Blok parvient à faire partiellement appliquer son programme réactionnaire par les autres partis. Certains à gauche voudraient atteindre des scores électoraux importants sans faire cet effort et ironisent sur les résultats de la «petite» gauche. Nous pensons qu’ils ont tort. Loins de ces illusions, nous appelons nos lecteurs à rejoindre le MAS et à construire avec nous une réelle alternative de gauche.
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Elections européennes. Une occasion pour faire connaître nos idées et nous renforcer
Le LSP/MAS doit récolter 10.000 signatures pour déposer des listes aux élections européennes du 13 juin prochain: 5.000 pour la liste francophone et 5.000 pour la liste néerlandophone. A la mi-mars nous avions aucompteur 4.956 signatures du côté francophone et 4.260 du côté néerlandophone. L’objectif de notre participation à la campagne politique électorale n’est pas électoraliste. Nous voulons avant tout faire connaître nos idées, discuter avec le maximum de gens, faire de nouveaux contacts. Nous nous sommes fixés comme objectif de mettre sur pied deux nouvelles sections en Wallonie et une au Limbourg.
Eric Byl
La campagne a démarré en trombe du côté francophone. Les sections de Schaerbeek, St-Gilles, Liège et Mons ont démarré en force en collectant des signatures de parrainage sur les bureaux de pointage des chômeurs. Il faut dire que la forte augmentation du chômage et les nouvelles mesures cyniques de Vandenbroucke contre les chômeurs nous facilitent la tâche. Notre journal est bien accueilli et certains se portent volontaires pour nous aider dans la campagne.
Nous avons de nouvelles adhésions entre autres à Verviers, à Mons et à Tubize. Nous sommes en discussion avec d’autres camarades notamment à Huy et à Charleroi. Notre objectif de mettre sur pied deux nouvelles sections commence à prendre corps à Verviers et à Tubize, alors que nous ne sommes qu’au début de la campagne. La décision de mener campagne à Charleroi nous a amené des sympathisants. Nous allons de-voir peutêtre revoir nos objectifs en Wallonie en nous attelant dès maintenant à la mise sur pied d’une section à Charleroi.
Le logement est un de nos axes importants de notre campagne. La hausse des loyers pèse lourd sur le budget de nombreuses familles. C’est une cause importante de l’extension de la pauvreté. Nous revendiquons plus de logements sociaux et la garantie de ne pas devoir consacrer plus de 20% de son budget pour le loyer. C’est une nécessité objective pour gagner la bataille contre la pauvreté. Ni les partis traditionnels, ni l’extrême-droite n’y sont disposés. Pour mettre en pratique cette revendication il faut oser s’opposer à la logique capitaliste du profit.
Un autre enjeu est de vaincre le relatif désintérêt pour les élections, en particulier pour les élec-tions européennes. Bien que le campagne ait bien démarré en Flandre – et que nous ayons en-registré de nouvelles adhésions à Gand, Louvain, Anvers, Malines, Ostende et Turnhout et fait des contacts à Genk – on rencontre plus d’apolitisme que précédemment. Les réactions à la manifestation de Blokbuster contre le NSV à Anvers et les progrès que nous enregistrons dans le travail syndical indiquent un changement dans la situation.
Avec 14 nouvelles adhésions et les dizaines de contacts avec qui nous discutons en ce moment, nous sommes en mesure d’atteindre l’objectif que nous nous sommes fixés de gagner une centaine de nouveaux membres d’ici la fin juin. Il y a cinq ans, nous avions lancé (nous nous appelions encore à l’époque, Militant) l’appel pour une Alliance de gauche de tous ce qui se trouvait à gauche de la social-démocratie et des verts. Notre proposition a été poliment boycottée. Maintenant que nous avons plus de poids, nous espérons être mieux entendus.
Participer à une campagne électorale coûte beaucoup d’argent. En 2003 les partis traditionnels ont dépensé chacun entre 850.000 et 985.000 euros. Il faut ajouter à ces montants les dépenses individuelles des candidats. La campagne d’Hugo Coveliers (VLD) a coûté à elle seule 75.000 euros! Le PTB a quant à lui dépensé 50.000 euros. Le MAS/LSP a dépensé de son côté 5.000 euros. Selon De Standaard le cartel SP.a/Spirit a dépensé le moins de tous les partis traditionnels par nombre de voix re-cueillie: 1,22 euro par voix. Pour le Vlaams Blok cela représente 1,27 euro par voix et 3,04 euros par voix pour le N-VA. Selon le même mode de calcul cela fait 3,12 euros par voix pour le PTB et 0,60 euro par voix pour le MAS/LSP.
Pour cette campagne électorale nous avons déterminé un budget de 8.000 euros pour l’ensemble du pays. Mais nous n’avons pas encore ces 8.000 euros. Nous lançons un appel à tous nos militants, nos sympathisants, nos abonnés et nos lecteurs occasionnels de nous soutenir en versant un soutien au compte 001-22603393-78 avec la mention «Campagne élections».