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Tag: Mia De Vits
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Le SETCa traîne ses militants en justice!
Echos du syndicat
Les responsables du SETCa national exerçant la tutelle sur le SETCa Bruxelles Hal Vilvorde (Christian Roland, Jean-Michel Cappoen) traînent devant les tribunaux 11 militants de leur propre syndicat. Motif: ces 11 militants avaient demandé, en 2002, et obtenu la désignation par le tribunal d’un administrateur judiciaire provisoire lors de l’élimination musclée d’Albert Faust par le SETCa national. Le SETCA national leur réclame le paiement de plus 50.000 euros (rémunération de l’administrateur judiciaire + frais divers). Parmi ces 11 militants il y a des candidats aux élections sociales, des prépensionnés, des invalides. La direction du SETCa a perdu la tête! Nous appelons tous les militants FGTB à exiger l’arrêt de ces poursuites. La première séance du procès est prévue pour le 29 avril.
Par ici la sortie…
Le 8 mars Mia De Vits annonçait qu’elle quittait la présidence de la FGTB (voir notre éditorial). Quelques jours plus tôt, les instances nationales du SETCa décidaient de se débarrasser de Thierry Nollet, secrétaire national du SETCa (et fils de Michel). Le communiqué officiel du SETCa remercie Thierry Nollet pour sa collaboration et vante ses compétences. Dans ce cas pourquoi se priver de ses services? En réalité, Thierry Nollet avait collaboré avec Mia De Vits pour introduire une plainte devant la COFI (Commission financière de la FGTB) sur la manière dont le SETCa national exerce la tutelle financière sur le SETCa Bruxelles Hal Vilvorde. Il nous revient que Michel Nollet, en personne, est venu négocier l’indemnité de rupture de son fiston. Gageons que le fiston n’est pas parti les mains vides.
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Mia Devits s’en va. Bon débarras!
«Je ne tolérerai jamais que certains se servent de l’organisation syndicale à des fins politiques» a clamé Mia De Vits en juin 2002 quand elle est devenue présidente de la FGTB. Moins de deux ans plus tard, en pleine campagne pour les élections sociales, elle déserte la FGTB pour faire carrière au parlement européen.. sur la liste du SP.a de son ami Frank Vandenbroucke qui vient de lancer une nouvelle attaque contre les chômeurs.
Guy Van Sinoy
Le départ précipité de Mia De Vits est l’occasion de revenir sur sa carrière syndicale. Entrée comme universitaire il y a une trentaine d’années au bureau d’études de la FGTB, elle a fait toute sa carrière dans l’appareil, n’a jamais été déléguée syndicale, ni candidate aux élections sociales, n’a jamais organisé une grève ni un piquet sur son entreprise.
Il y a trois ans, alors qu’il était encore président de la FGTB, Michel Nollet avait annoncé à la presse que Mia De Vits lui «succèderait». Comme dans les dynasties! La question n’avait pas encore été évoquée dans les instances du syndicat. Au congrès de juin 2002, comme elle était seule candidate, Mia De Vits est devenue d’office présidente, sans vote. D’emblée elle annonça son intention de lutter «contre l’extrême-gauche et l’extrême-droite». Quelques semaines plus tard elle lançait une offensive hargneuse contre la FGTB de Bruxelles en faisant liquider Albert Faust et Anne-Marie Appelmans qui s’étaient notamment opposés à De Vits en refusant la régionalisation des conventions collectives. Pour opérer un tournant encore plus à droite et faire avaler aux militants de nouvelles mesures asociales, l’appareil de la FGTB devait se débarrasser de sa propre aile gauche.
Mia De Vits a justifié son départ en invoquant l’hostilité de l’Interrégionale wallonne à la «modernisation» et le «machisme». D’une manière générale les appareils syndicaux, tant FGTB que CSC, sont peu démocratiques et laissent peu de place aux femmes. La lutte pour la démocratie syndicale est aussi une lutte pour que les femmes soient mieux représentées à tous les niveaux. Mais on ne peut avaliser au nom du «féminisme» les prises de position d’une Mia De Vits ou d’une Margaret Thatcher. La pseudo «modernisation» cache la volonté de certains respon-sables de l’ABVV de transformer leur syndicat en organisation de services avec des antennes locales pour concurrencer le réseau de l’ACV. Un tel virage signifierait la fin du syndicalisme de lutte et de négociations et la perte de pouvoir des centrales syndicales (SETCa, CMB, CGSP, Centrale générale) au profit des régionales FGTB. C’est une des raisons pour lesquelles Mia De Vits a perdu le soutien des centrales syndicales et a finalement jeté l’éponge. Les responsables FGTB maintiendront une unité de façade jusqu’aux élections sociales. Mais après la bataille reprendra entre régionales et centrales.
Le MAS et ses militants syndicaux défendent l’unité de la FGTB, un syndicalisme de combat démocratique, un syndicalisme qui informe les travailleurs, les mobilise et les prépare à la lutte, où tout responsable doit être élu et révocable, et dont le salaire ne dépasse pas le salaire moyen d’un travailleur.
Rejoignez-nous pour mener cette lutte!
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La politique social-démocrate menace l’unité de la FGTB
LES QUELQUES semaines qui nous séparent des élections risquent bien de n’être qu’un avantgoût des luttes qui vont prendre place lors de la rentrée et déjà il est évident que l’appareil syndical est divisé. De plus, le résultat des élections régionales aura une influence sur la combativité des syndicats.
Vincent Devaux
En Flandre, les quatre principaux partis (VLD, CD&V/N-VA, SP.a/Spirit, Vlaams Blok) sont au coude à coude, le CD&V/N-VA (aux thèses nationalistes et séparatistes évidentes) ayant toutefois une longueur d’avance. En Wallonie le PS prend incontestablement la tête, suivi du MR ; le CDH et Ecolo perdant encore quelques plumes. Cependant, beaucoup de choses peuvent encore se passer avant les élections comme le montre l’actualité, et les «négligences» de Daniel Ducarme et de Richard Fourneaux risquent bien de donner du grain à moudre à l’extrême-droite. Tout cela sans compter les déclarations enflammées entre le MR et le CDH et le chaos provoqué par le vote sur le port du voile au VLD. En Wallonie le PS continue sa percée en se donnant l’image d’un parti responsable, si l’on excepte Anne-Marie Lizin et ses prises de positions honteuses contre le port du voile dans les écoles. Dans tous les cas, la situation économique et les mesures qui vont être prises les prochains mois vont provoquer une pression à la base de la classe ouvrière au sein des syndicats.
Les tensions sont déjà bien visibles entre l’aile flamande et l’aile wallonne de la FGTB. Des permanents syndicaux wallons se plaignent, depuis que Mia de Vits est à la présidence du syndicat, de ne plus avoir de marge de maoeuvres pour s’opposer aux mesures que prennent le SP.a et le PS au sein du gouvernement. La rumeur persistante mais non confirmée selon laquelle Mia de Vits se porterait candidate sur la liste SP.a pour les Européennes est une indication des divisions au sein de l’appareil. Si son départ peut effectivement diminuer temporairement les frictions, cellesci sont beaucoup plus profondes et dépendantes de la situation socio-économique. Les contradictions vont resurgir quand les luttes émergeront et il ne fait aucun doute que le gouvernement va devoir prendre des mesures pour s’aligner sur ses voisins afin de maintenir son économie à flot, c’estàdire en faisant des cadeaux à la bourgeoisie la récente réduction de la taxe sur les gros consommateurs d’électricité en est un bon exemple et en s’attaquant aux acquis de la classe ouvrière. Nous ne nous retrouverons plus comme dans le passé avec des bourgeois toutpuissants s’appuyant, pour gouverner, sur le syndicat chrétien, comme c’était le cas à l’époque avec le PSC/ CVP. L’interrégionale flamande de la FGTB est liée au parti de Steve Stevaert, connoté d’un certain «Blairisme» et est soucieux de ne pas mettre des bâtons dans les roues de son partenaire. On ne doit donc pas s’attendre à ce qu’elle ouvre les hostilités. La CSC en Flandre, par contre, aura les mains libres pour s’opposer aux attaques qui ne vont pas manquer d’avoir lieu en automne.
Les mesures prisent par Vandenbroucke contre les chômeurs ont fait l’objet de longues critiques de la part de l’interrégionale wallonne de la FGTB et cela afin dans un premier temps de faire pression sur le PS. Les actions contre les mesures Vandenbroucke ont déjà eu lieu en Wallonie et à Bruxelles par la FGTB de Charleroi et de Liège/Huy/Waremme et des actions sont prévues prochainement (voir article en page 1). Une pareille réaction ne s’est pas vue du côté flamand. De même on peut noter une plus grande combativité du syndicat chrétien. Déjà maintenant la LBC (Centrale CSC pour les employés du côté néerlandophone) a annoncé plusieurs manifestations dans le secteur non marchand avant les élections. L’échec des négociations entre le front commun syndical des enseignants (CGSP, CSC) et Christian Dupont le ministre (PS) de la Fonction publique relatives aux négociations salariales des enseignants jusqu’en 2010 pourrait également mener à des grèves dans ce secteur en mars. Tout cela va amener de nouvelles discussions dans les instances de la FGTB et cristalliser les différends.
Des voix dans la FGTB wallonne marquent clairement leur raslebol du suivisme de Mia De Vits vis-à-vis de Frank Vandenbroucke. Dans quel sens cela va évoluer reste difficile à dire, mais il n’est pas impossible qu’une lutte asymétrique se développe de chaque côté de la frontière linguistique. Il ne faut pas oublier la situation économique en Wallonie, où le niveau de vie est plus modeste et le taux de chômage très important, mais où également la classe ouvrière est plus ancrée dans les traditions, ce qui mène à des conditions de lutte plus acharnées qu’en Flandre. Par ces luttes, même si ce n’est pas l’option la plus probable, il n’est pas impossible de voir une scission de la FGTB. Nous sommes bien entendus opposés à une telle scission sur base communautaire. Mais il faut bien voir qua la fraction SP.a menée par Mia De Vits aurait une responsabilité écrasante dans une telle dérive.
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Retrait des sanctions contre les chômeurs
Tous ensemble:
EN WALLONIE, les syndicats ont déterré la hache de guerre contre le plan Vandenbroucke. Il faut dire qu’avec un taux de chômage dépassant les 18%, les travailleurs wallons sont fort concernés par les mesures contre les chômeurs décidées au conclave gouvernemental de Gembloux, au mois de janvier.
Vincent Devaux
Pour rappel l’ONEm sera chargé de faire subir aux chômeurs des contrôles répétitifs et d’exclure du chômage ceux qui ne peuvent prouver leurs efforts pour trouver un emploi. La Belgique reste le seul pays de l’Union européenne où les allocations de chômage ne sont pas limitées dans le temps (pour les chefs de famille et les isolés). Et la pression est forte pour que la Belgique s’aligne sur les autres pays. L’exclusion d’une partie des chômeurs permettra de truquer un peu plus les statistiques de chômage, de persécuter les chômeurs en leur faisant accepter n’importe quel boulot à n’importe quelle conditions et de faire pression sur l’ensemble des salaires. D’une part le gouvernement va pourchasser les chômeurs, de l’autre il instaure l’amnistie fiscale pour les fraudeurs et couvre les entreprises de cadeaux en baissant les charges sociales.
Seule une politique où les besoins de la population déterminent les choix économiques peut résoudre le problème de l’emploi: une réduction du temps de travail sans perte de salaire avec embauche compensatoire, de vastes programmes de constructions de logements sociaux, un refinancement de l’enseignement sont des mesures qui contribuent à restreindre le chômage
La direction de la FGTB à réagi dans un premier temps en faisant pression sur ses "camarades" du PS. Une grande partie du journal Syndicat du 30 janvier était consacré à ces mesures. Par contre Mia de Vits présidente de la FGTB n’en touche pas un mot dans son éditorial. Elle est plus préoccupée de maintenir de bonnes relations avec ses amis SP.a qui pourraient d’ailleurs l’accueillir sur leur liste pour les élections européennes et par le résultat des élections sociales que par le sort réservé des chômeurs.
Dans un premier temps il n’a été question que de pressions symboliques: une manifestation le 2 février à Verviers rassemblant 250 militants, les Travailleurs sans Emploi de Charleroi et de Liège/Huy/Waremme en manifestation à Bruxelles et à Liège le 3 février. Mais la tendance à l’élargissement des actions semble l’emporter. Les concessions obtenues après le conclave ne sont que des miettes en vue de calmer les esprits avant les élections: les mesures Vandenbroucke ne s’appliqueront pas aux chômeurs de plus de 50 ans, ni aux temps partiels, ni aux travailleurs ALE. Mais pour l’essentiel, la chasse aux chômeurs est ouverte. A l’appel de la FGTB, des actions sont prévues le 1er mars à Liège et le 4 mars à Namur. La CSC et la FGTB appellent à manifester ensemble lors du prochain conclave gouvernemental qui se tiendra le 20 mars à Ostende.
Nous vous appelons à participer massivement à ces manifestations pour défendre nos acquis fondamentaux.
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Un vrai emploi. OUI! Un petit boulot. NON!
Vandenbroucke (SP.A) prétend créer 25.000 "emplois" grâce aux chèques services. Dans les six mois ceux qui travaillent en échange de chèques services doivent avoir au moins un mi-temps, sauf pour ceux qui travaillent en noir et qui passent dans le système des chèques services. Les chômeurs ne peuvent refuser car l’ONEm considère ces petits boulots comme un "emploi à part entière".
Anja Deschoemacker
Il s’agit d’une gigantesque mystification. La discussion sur les chèques de services ne tient pas compte des besoins réels de la société ni de comment y répondre. Elle vise à détruire la notion de véritable emploi avec un vrai salaire. C’est à dire un emploi qui procure un salaire à part entière.
Les deux dernières décennies ont vu une extension phénoménale du travail à temps partiel. L’argument pour introduire massivement le travail à temps partiel, surtout pour les femmes, a été d’harmoniser la vie professionnelle et familiale. On voit aujourd’hui le résultat dans une société qui place les profits avant les besoins. Des chômeuses seront forcées de faire une partie du ménage des femmes qui travaillent dans le cadre d’un contrat précaire, sans salaire à part entière.
Au lieu de socialiser les tâches domestiques, comme le revendiquent les marxistes, on propose une solution individuelle. Les acquis des travailleurs sont ainsi grignotés. Un temps de travail inférieur au mi-temps est aujourd’hui considéré comme "emploi à part entière". Vandenbroucke va de plus en plus loin pour placer la Belgique dans le sillage des Etats-Unis en matière de politique d’emploi. A défaut d’une résistance organisée, la catégorie des travailleurs pauvres va connaître dans notre pays une extension rapide comme outre Atlantique.
On devrait s’attendre normalement à une résistance organisée par les syndicats. On voit au contraire Mia De Vits (FGTB) voler au secours du gouvernement pour mettre le SP.a et le PS d’accord. De Vits, qui devrait lutter pour de vrais emplois avec de vrais salaires pour tous, a proposé la régionalisation du système. Les exécutifs wallons et bruxellois auront donc une marge de manoeuvre dans la mise en application du système. Cela permettra au PS de sauver la face et de masquer sa responsabilité en matière de création d’emplois précaires.La flexibilité accrue, l’extension du travail à temps partiel, la possibilité de forcer les chômeurs à accepter un emploi à temps partiel inférieur à un mi-temps,… – et tout cela subsidié par le gouvernement (donc par nos impôts) – sabotent toute solution collective du chômage et aggrave la pression sur les travailleurs sur le lieu du travail. La solution pour donner un vrai emploi à chacun avec un vrai salaire est la diminution du temps de travail sans perte de salaire, avec embauches supplémentaires et la création de services collectifs. C’est une solution qui répondrait au besoin de socialiser les tâches domestiques accomplies aujourd’hui quasi gratuitement par les femmes. Un service public, devrait créer en plus des emplois statutaires, à temps plein et avec un salaire décent.
Ce n’est pas la voie suivie par le SP.a ni par le PS. Cela montre que pour eux il ne s’agit plus de créer des emplois mais d’enjoliver les statistiques du chômage et d’exclure encore plus les femmes d’un véritable emploi, seule garantie de leur indépendance financière.