Tag: Lille

  • Comment transposer la dynamique du Front de Gauche en Belgique ?

    Un jour d’avril, le Moustique a dévoilé sur son site que ses internautes s’étaient largement prononcés en faveur de ‘‘cette sympathique grande gueule de Jean-Luc Mélenchon’’ dans un sondage sur les présidentielles françaises. Le candidat du Front de Gauche avait obtenu 32% de soutien et arrivait en tête. Bien entendu, il ne s’agissait pas là d’un véritable sondage, mais ce résultat a illustré à quel point la dynamique de cette campagne à la gauche du PS et de verts avait débordé des frontières de l’hexagone.

    Par Nicolas Croes

    Dans le contexte de l’actuelle crise mondiale du capitalisme, travailleurs, jeunes, chômeurs et pensionnés à qui les gouvernements veulent faire payer la crise observent la riposte des masses de pays en pays. Un bon score aux présidentielles françaises pour un candidat refusant les plans d’austérité aurait un impact certain dans toute l’Europe, et à fortiori en Belgique.

    Chez nous aussi la dynamique de la campagne du FdG a impressionné. Il y a évidemment le talent d’orateur du ‘‘tribun Mélenchon’’ et notamment la façon dont il a, pour reprendre les termes du Vif, ‘‘consciencieusement tabassé Marine Le Pen’’ dans un débat télévisé. Son audace, sa pugnacité, la confiance qu’il affiche dans son projet et l’enthousiasme que cette approche suscite sont les signes d’une nouvelle époque pour une gauche qui doit résolument sortir de l’attitude défensive héritée des années ’90 pour oser aller de l’avant.

    Le FdG a aussi à son actif les plus grands succès populaires de la campagne avec les spectaculaires meetings en plein air qui ont réuni 120.000 personnes à Paris, autant à Marseille, 50.000 à Toulouse, etc. A Lille, le stade de 15.000 places n’a pas suffit et 8.000 personnes assistaient encore au meeting à l’extérieur grâce à un écran géant. Cette mobilisation est sans précédent en période électorale. Le succès fut tel que Sarkozy et Hollande ont tenté de relever le défi, en vain, malgré les moyens financiers extraordinaires à leur disposition. Durant ces meeting massifs, des militants parcouraient inlassablement la foule avec des ‘‘kits militants’’, des fardes comprenant quelques tracts du FdG, une liste de soutien à renvoyer une fois remplie au bureau national de campagne, quelques autocollants du candidat,… Au dos de la farde, on pouvait lire : ‘‘En un mot se résume tout un Etat d’esprit, un engagement, une façon de vivre : militer. Que ce mot nous parle à tous.’’

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    Comment parvenir à un vrai changement ?

    Le vrai ‘‘changement’’ ne viendra pas d’une victoire du PS au 2ème tour de la présidentielle, même si beaucoup souhaitent voir Sarkozy perdre. Tant que les multinationales, les banques etc. seront aux mains des grands capitalistes, l’économie continuera d’aller de crise en crise et les travailleurs resteront exploités pour le seul profit des grands patrons et grands actionnaires. Il nous faut bien plus que cette ‘’VIe république’’ à laquelle appelle Mélenchon, il faut totalement renverser le capitalisme.

    Mais en parlant du socialisme, Mélenchon permet d’ouvrir ce débat, en France comme chez nous. Le FdG revendique la nationalisation des grands groupes de l’énergie (Total, Areva, EDF, GDF etc.), refuse les licenciements ‘’boursiers’’, défend la nécessité d’un ‘’secteur public bancaire’’, revendique la hausse du salaire minimum, le remboursement à 100% des dépenses de santé, la ‘’planification écologique’’ de l’économie, etc.

    Prendre le pouvoir signifie d’en finir avec le capitalisme. Il faut s’en prendre aux fondements de cette société : une économie et des moyens de production confisqués, aux mains d’une poignée de riches et de grands actionnaires. Il faut les exproprier tous et planifier la production sous la gestion et le contrôle des travailleurs et de la population. Il faut se battre pour une vraie nouvelle société, basée sur les besoins de tous, une société socialiste.

    Ceux qui produisent doivent décider. Par nos luttes, dans les entreprises, les lieux d’études, les quartiers, des comités de lutte doivent se créer et décider. A partir de ceux-ci, un vrai gouvernement des travailleurs pourra émerger, pour organiser l’économie et la société de manière planifiée et démocratique.
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    Cette tentative de transformer un soutien passif en un soutien actif, de pousser le soutien électoral à devenir un soutien militant, est incontestablement l’une des réussites de cette campagne. Cette approche a été également illustrée par le slogan de la campagne : ‘‘Prenez le pouvoir !’’ ou encore par les ‘‘résistance ! résistance !’’ massivement scandés durant les meetings.

    La campagne du FdG et ses slogans, notamment ‘’prenez le pouvoir’’, appellent au renversement du pouvoir des capitalistes, des banquiers, et des politiciens à leur service. Au delà de l’élection, quel que soit le vote (pour le Nouveau Parti Anticapitaliste ou le FdG), il sera nécessaire de lutter ensemble. En France, comme en Belgique, il manque une véritable stratégie collective pour les diverses résistances, de même qu’un outil politique de masse. Après le premier tour des élections, le 1er mai est déjà une première occasion de descendre massivement en rue tous ensemble. Le mouvement qui s’enclenche autour de la campagne peut se construire et s’élargir dans toute la population avec l’objectif de préparer les luttes à venir contre l’austérité autour d’un programme de luttes et d’actions.

    Et en Belgique ?

    Des centaines de militants de la FGTB, et d’autres, se sont rendus aux meetings de Paris et de Lille. Fin mars, le président de la Centrale Générale de la FGTB et son secrétaire général ont publié un communiqué intitulé ‘‘Mélenchon, viens vite en Belgique!’’ Dans ce texte, on trouve entre autres la phrase suivante : ‘’Ici aussi, il y a de la place pour une gauche plurielle, syndicale et associative.’’ C’est tout à fait vrai. La colère gronde de plus en plus ouvertement contre le PS, à la tête de ce gouvernement d’austérité. ‘’Le PS nous a trahis, humiliés et abandonnés’’ déclaraient ainsi des militants de la CGSP dans un tract. Plusieurs délégations syndicales flamandes ont aussi écrit une lettre ouverte au président de la FGTB Rudy De Leeuw (voir notre édition précédente) afin d’exiger que les liens entre le syndicat et la social-démocratie soient brisés. Lors de la grève générale des services publics du 22 décembre, des militants de la centrale des employés de la CSC s’étaient aussi rendus devant le siège du PS pour y dénoncer la politique de droite du parti de Di Rupo.

    Le débat concernant un éventuel Front de Gauche belge a aussi été stimulé par les annonces de Bernard Westphael, qui a quitté ECOLO et ouvertement déclaré qu’il veut construire un nouveau parti, proche du FdG français. Le 18 avril dernier, un de ses proches a déclaré que “plusieurs personnalités issues du monde syndical, associatif et même entreprenarial ont signé son manifeste et pourraient rapidement le rejoindre“. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? L’initiative politique que l’ancien fondateur d’ECOLO envisage correspond-t-elle vraiment à celle de Mélenchon, qui essaye de donner une expression électorale aux mobilisations sociales qui se sont produites avant la campagne électorale et qui se produiront encore à n’en pas douter ? Considère-t-il le même type de programme que celui de Mélenchon? Et qu’est-ce que ‘‘l’entreprenariat’’ en pensera ? Où alors essaye-t-il juste de surfer sur la vague qu’a provoqué la campagne de Mélenchon ? Mieux vaudrait alors l’annoncer de suite.

    Nous avons besoin d’un relai politique démocratique, ouvert et capable de fédérer respectueusement les différents courants de la gauche. Le Front de Gauche français affiche ainsi systématiquement les sigles des différents courants qui le composent sans que cela ne soit vu comme un problème. Pour nous, les syndicats ont un rôle primordial à jouer dans ce processus. Ils peuvent mieux que personne rassembler tous les opposants à l’austérité, les organisations de la gauche dite radicale mais aussi de très nombreuses personnes qui ne sont pas encore politiquement engagées. Ils peuvent aussi assurer une orientation basée avant tout sur les luttes plutôt que vers les élections.

    Imaginons un instant ce que donnerait une campagne de meetings organisés par les diverses centrales et délégations syndicales, avec une invitation à Mélenchon, et culminant pourquoi pas avec un meeting monstre place Schuman à Bruxelles, face aux bâtiments de la Commission Européenne, un peu à la manière du meeting de la Bastille. Ce serait une très bonne impulsion pour une campagne visant à construire un Front de Gauche en Belgique. Les élections communales peuvent être l’occasion de stimuler le débat, mais le véritable objectif devrait être 2014, ce qui laisse le temps de construire patiemment une initiative politique large de façon démocratique, avec l’implication active de centaines puis de milliers de personnes à travers tout le pays.

  • DÉBAT DES ETUDIANTS DE GAUCHE ACTIFS : Présidentielles françaises : Le volcan de la lutte des classes prêt à entrer en éruption ! Un Front de Gauche est-il possible en Belgique?

    Les Etudiants de Gauche Actifs, le cercle Anticapitaliste, Anti-sexiste, Antiraciste & pour le Socialisme de l’ULB vous invitent à un débat sur les élections présidentielles francaises à trois jours du premier tour. Parce que la dynamique Mélenchon aura un impact non-négligeable ici en Belgique, parce que l’austérité plus ou moins éludée en France à cause des élections est au programme des deux principaux candidats, nous pensons qu’il est important qu’un tel débat ait lieu.

    Jeudi 19 avril 2012, 19h, ULB, Campus du Solbosch , Local H.2213 (Bâtiment H, Etage 2 local 213)

    Cadeaux aux grosses fortunes, attaques contre les acquis sociaux, politique sécuritaire et raciste,… beaucoup veulent que Sarkozy dégage. Mais Sarkozy et Hollande défendent tous deux une politique d’austérité pour éponger les dettes des spéculateurs et des banquiers. Le PS n’offre pas d’alternative. Tous deux sont les candidats des 1% les plus riches, ils feront payer aux 99% la crise du capitalisme.

    Lors des dernières présidentielle en 2007, beaucoup de commentateurs avaient enterré le FN et effacé le souvenir de 2002, quand il était passé au second tour provoquant une riposte massive des jeunes dans la rue contre le racisme et l’extrême droite. EGA a toujours défendu que la politique que mèneraient les Chirac et Sarkozy serait propice pour de nouveau succès du FN, tant qu’il n’y aurait pas une expressionpolitique indépendante du mouvement ouvrier. La vraisemblable victoire de Mélenchon sur Marine Le Pen ferait reculer le FN, mais il faudra poursuivre la lutte pour s’en débarrasser définitivement.

    Le succès du Front de Gauche, de son porte-parole Mélenchon,des références au passé révolutionnaire de la France et de revendications combatives comme ‘‘la création d’un pôle public d’énergie’’ par la renationalisation du secteur et ‘‘d’un pôle financier public’’ illustrent le potentiel existant pour de nouvelles forces politique à la gauche du PS et des Verts. Le slogan ‘‘prenez le pouvoir’’ riposte à la passation de pouvoir vers les mains des banques et des institutions qui les défendent. Cela répond à l’absence d’une démocratie réelle, à l’absence de contrôle des travailleurs.

    Le succès du Front de Gauche fait des émules en Belgique parmi nombres de syndicalistes et de jeunes. 600 syndicalistes de la FGTB ont participé au meeting de Lille avec un calicot ‘‘Mélenchon viens en Belgique’’. Cela illustre la rupture qu’il y a dans les syndicats avec le PS. Cette rupture est de plus en plus marquée depuis que le gouvernement Di Rupo mène une avalanche d’austérité comme ailleurs en Europe. Un Front de Gauche est-il possible en Belgique?

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Jeu. 19 avril 2012, 19h, ULB, Débat sur les présidentielles françaises. Campus du Solbosch , Local H.2213 (Bâtiment H, Etage 2 local 213)
    • Sa. 21 avril, Charleroi, 16h, Appel pour construire un Front de Gauche à Charleroi, salle de la Terrasse (sur la place du palais des Beaux-Arts à Charleroi)
    • Sa-Di 28 et 29 avril: Socialisme 2012
    • Lu. 30 avril. Rood! Veille de Premier mai à Alost.
    • 7-9 décembre : Congrès National du PSL

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    Action pour la liberté d’expression à Liège

    Ce vendredi, une dizaine de militants du PSL se sont réunis devant l’Hôtel de Ville de Liège pour y vendre notre journal, Lutte Socialiste. Cette action se faisait dans le cadre de protestation contrte l’arrestation de 5 de nos militants pour vente de journal et diffusion de tract la semaine précédente. Cette fois-ci, il ne nous est rien arrivé. Les discussions avec les passants ont été très riches, et nous avons pu vendre 19 exemplaires de notre mensuel. Nous déplorons toutefois que la presse, prévenue par notre communqiué, n’ait pas trouvé nécessaire de faire le déplacement pour dénoncer cette atteinte à la liberté de presse. Une équipe de Liège-TV est cependant passée faire un reportage, de même qu’un journaliste de Vers l’avenir. Nous publierons leurs reportages dès qu’ils seront disponibles.

    Dernier effort pour les voeux de mai!

    Cette semaine est la dernière pour nous faire parvenir vos voeux de mai! N’hésitez pas et soutenez nous!

    • Informations pratiques

    Débat sur les présidentielles française à l’ULB

    Jeudi 19 avril 2012, 19h, ULB, Campus du Solbosch , Local H.2213 (Bâtiment H, Etage 2 local 213)

    Les Etudiants de Gauche Actifs, le cercle Anticapitaliste, Anti-sexiste, Antiraciste & pour le Socialisme de l’ULB, vous convient à un débat sur les élections présidentielles francaises à trois jours du premier tour. Parce que la dynamique Mélenchon aura un impact non-négligeable ici en Belgique, parce que l’austérité plus ou moins éludée en France à cause des élections est au programme des deux principaux candidats, nous pensons qu’il est important qu’un tel débat ait lieu.

    Cadeaux aux grosses fortunes, attaques contre les acquis sociaux, politique sécuritaire et raciste,… beaucoup veulent que Sarkozy dégage. Mais Sarkozy et Hollande défendent tous deux une politique d’austérité pour éponger les dettes des spéculateurs et des banquiers. Le PS n’offre pas d’alternative. Tous deux sont les candidats des 1% les plus riches, ils feront payer aux 99% la crise du capitalisme.

    Lors des dernières présidentielle en 2007, beaucoup de commentateurs avaient enterré le FN et effacé le souvenir de 2002, quand il était passé au second tour provoquant une riposte massive des jeunes dans la rue contre le racisme et l’extrême droite. EGA a toujours défendu que la politique que mèneraient les Chirac et Sarkozy serait propice pour de nouveau succès du FN, tant qu’il n’y aurait pas une expressionpolitique indépendante du mouvement ouvrier. La vraisemblable victoire de Mélenchon sur Marine Le Pen ferait reculer le FN, mais il faudra poursuivre la lutte pour s’en débarrasser définitivement.

    Le succès du Front de Gauche, de son porte-parole Mélenchon,des références au passé révolutionnaire de la France et de revendications combatives comme ‘‘la création d’un pôle public d’énergie’’ par la renationalisation du secteur et ‘‘d’un pôle financier public’’ illustrent le potentiel existant pour de nouvelles forces politique à la gauche du PS et des Verts. Le slogan ‘‘prenez le pouvoir’’ riposte à la passation de pouvoir vers les mains des banques et des institutions qui les défendent. Cela répond à l’absence d’une démocratie réelle, à l’absence de contrôle des travailleurs.

    Le succès du Front de Gauche fait des émules en Belgique parmi nombres de syndicalistes et de jeunes. 600 syndicalistes de la FGTB ont participé au meeting de Lille avec un calicot ‘‘Mélenchon viens en Belgique’’. Cela illustre la rupture qu’il y a dans les syndicats avec le PS. Cette rupture est de plus en plus marquée depuis que le gouvernement Di Rupo mène une avalanche d’austérité comme ailleurs en Europe. Un Front de Gauche est-il possible en Belgique?

  • Samedi 6 Novembre, nouvelle journée de manifestation en France.

    Depuis septembre, l’actualité sociale en France est marquée par un large mouvement contre les attaques sur les retraites du gouvernement Sarkozy. Grèves, manifestations, blocages,… où en est le mouvement ?

    Par Nico (Bruxelles)

    Cette nouvelle journée de mobilisation (des militants du PSL ont participé aux manifestations à Paris, Valencienne et Lille) a illustré un affaiblissement de la présence en rue des manifestants par rapport aux dernières actions. Malgré cet affaiblissement, nous devons nous rappeler que 2/3 des français se prononcent contre le projet sur les retraites et soutiennent les manifestations. A Lille, une délégation belge FGTB et CSC était présente en solidarité.

    Au cours de ce mouvement, les travailleurs et les jeunes ont illustré dans leurs slogans et dans leurs actions leur volonté de bloquer l’économie pour battre le gouvernement. Cette volonté et cette combativité n’ont pas été saisies par les directions syndicales qui ont continué à appeler à des journées de mobilisations sans plan clair pour effectivement bloquer l’économie. Aujourd’hui, on voit ces mêmes directions divisées sur la suite. Au lieu de se baser sur les actions de grèves reconductibles, de blocages menées par certaines couches de travailleurs (raffineries, chemins de fer, routiers, ports …) pour élargir le mouvement et le blocage, les directions n’ont pas pris leurs responsabilités et ont laissé le gouvernement clamer que la résistance s’affaiblissait, signe selon eux de l’acceptation du plan.

    Pourtant, dans les cortèges de ce samedi, la volonté de continuer et de lutter contre la réforme restait présente. En même temps était palpable le sentiment de gâchis. Il est trop facile de brandir que le mouvement s’essouffle lorsqu’on ne fait rien pour l’alimenter. Les stratégies syndicales défendues par les directions sont la base pour que des couches de travailleurs ne suivent plus : pourquoi continuer et s’épuiser dans un mouvement sans méthode claire pour construire la lutte ?

    Dans cette lutte, la classe des travailleurs en France a fait des pas en avant significatifs pour l’avenir. Le gouvernement de s’arrêtera pas aux retraites et ce sentiments est largement présent dans les cortèges. Lorsque l’opposition parlementaire clame que ‘‘le conflit sur les retraites laissera des traces’’, il ne faut pas voir l’échéance de 2012 et des présidentielles. Les travailleurs et les jeunes doivent tirer les conclusions et les leçons de ce mouvement en termes de luttes futures.

    C’est en élargissant les grèves et les blocages isolés qu’on pourra battre les gouvernements au service des riches, des patrons, des actionnaires. Les réunions à la base, les Assemblées Générales, sont cruciales pour discuter démocratiquement des revendications et des plans d’action pour les atteindre. La difficulté qu’ont les directions syndicales à refermer le conflit illustre la pression de leur base. Négocier n’est pas l’issue réclamée par les travailleurs et les jeunes. Sur base de ce mouvement d’ampleur qui traverse la France, les travailleurs doivent discuter, ensemble à la base, des pas suivants à mettre en place pour construire une grève générale et bloquer l’économie.

    Le combat continue !

    Photos de Paris, par Jonas

  • [PHOTOS] 6e journée de mobilisation en France

    Hier, c’était la 6e journée de mobilisation contre les attaques sur les retraites du gouvernement Sarko. La mobilisation est loin de faiblir, 3,5 millions de manifestants dans toute la France selon la CGT, et l’implication des jeunes, lycéens et étudiants, était extrêmement massive. De plus en plus, la question d’une grève générale reconductible est posée. A Paris, où une délégation du PSL était présente pour soutenir le travail de nos camarades français de la Gauche Révolutionnaire, le slogan "Tous ensemble, tous ensemble : grève générale!" a parcouru la manifestation, des délégations lycéennes à celles de la CGT. D’autres membres du PSL étaient à Valenciennes et à Lille.


    Plus d’infos


  • 5e journée d’action en France: Rapport de Lille et Valenciennes

    Ce samedi 16 octobre avait lieu en France une nouvelle journée de mobilisation afin de contester la réforme des retraites du gouvernement Sarkozy. Ce fut de nouveau un succès, l’ensemble des manifestations regroupait 3 millions de jeunes, travailleurs et retraités. Ceux-ci ont tout à fait conscience que seul un plan d’action conséquent pourra faire plier l’intransigeance de Sarkozy et consorts, d’ailleurs nombreux sont les travailleurs qui exigent une grève générale afin d’obtenir le retrait de la réforme.

    Par Michael (Bruxelles)

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    Plus d’infos

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    En effet, seule la construction d’un mouvement aboutissant à une grève générale reconductible pourra stopper les mesures d’austérité antisociales que les gouvernants et patrons tentent d’imposer sous couvert de la crise. Face à la faiblesse des directions syndicales, les travailleurs doivent s’organiser en comités de grèves dans leur entreprises et en comités de lutte locaux afin de propager le mouvement. C’est pour aider nos camarades de la Gauche Révolutionnaire, notre section-soeur en France, à diffuser ses idées que le PSL a envoyé des délégations à Paris, Lille et Valenciennes. Voici le rapport de notre intervention à Valenciennes et à Lille.

    La manifestation de Valenciennes regroupait environ 4500 personnes, ce qui est moins que le mardi 12 octobre. En effet, contrairement à ce qu’avançaient les directions syndicales, il est plus difficile de mobiliser un jour de week-end, les travailleurs préférant passer celui-ci avec leurs enfants. Néanmoins, de nombreuses familles étaient présentes, ainsi que des lycéens. Ceux-ci s’intègrent de plus en plus nombreux dans le mouvement et c’était eux, ainsi que les délégations d’usine, qui étaient les plus combatifs, mettant en avant dans leurs slogans la nécessité d’une grève générale.

    Les travailleurs du secteur privé étaient bien plus nombreux que ceux du public. Hormis les cheminots et les pompiers, nous avons pu voir des délégations des entreprises L.M.E. (laminoirs), Toyota, P.S.A. Peugeot, ALSTOM ainsi que de l’entreprise Wattiez qui se battent également afin de sauver leurs emplois. En effet, ils ont été rachetés par un grand groupe, S.P.I.E. Batignolles, qui laisse couler leur boite afin de justifier un plan de licenciement qui ramènerait le personnel de 58 à 14 travailleurs.

    Il est intéressant de noter également la présence d’une importante délégation de l’association C.A.P.E.R. qui regroupe d’anciens travailleurs du secteur de l’amiante. Ceux-ci savent bien que de nombreux ouvriers ne peuvent déjà pas profiter de leurs retraites à cause de la pénibilité de leur travail. Si l’âge de la retraite est repoussé, cette situation s’aggravera encore et l’espérance de vie des ouvriers se verra encore diminuée, alors qu’elle est déjà inférieure au reste de la population.

    L’état d’esprit des manifestants était très combatif, appelant de leurs voeux une grève générale. Les plus anciens, voyant le mouvement se développer, se rappellent mai 68…

    La Gauche Révolutionnaire était la seule organisation politique à militer activement et les militants présents, dont les camarades du PSL, ont reçu beaucoup de soutien pour leurs propositions de construction du mouvement de lutte.

    Notre délégation s’est ensuite rendue à Lille, mais elle est malheureusement arrivée en retard et n’a pas pu être présente pendant toute la durée de la manifestation. Là aussi les manifestants étaient moins nombreux que le mardi 12 octobre: 14.000 personnes, dont un important et combatif bloc lycéen. L’état d’esprit des manifestants montre que le mot d’ordre de grève et de manifestation pour ce mardi 19 octobre sera massivement suivi.

    Nous enverrons de nouveau des délégations du PSL dans ces villes et nous publierons sur ce site de nouveaux rapports sur ce mouvement qui, espérons-le aussi pour nos retraites en Belgique, se développera jusqu’à la victoire.

  • Un chanteur homophobe au festival de Dour – EGA ne l’accepte pas !

    Il y a quelques jours, les organisateurs du festival Couleur Café avaient été contraints d’annuler le concert de Beenie Man, réputé pour ses propos homophobes. Cette fois-ci, c’est le chanteur de reggae jamaïcain Capleton, qui aime se faire appeler « le prophète », qui est dans la ligne de mire des associations LGBT. En cause, certaines paroles de ses chansons qui appellent carrément à la crémation des homosexuels. Le chanteur homophobe s’est finalement produit sur la scène de Dour ce dimanche 18 juillet 2010 grâce au soutien d’un député CDH et d’une ministre PS. Les Etudiants de Gauche Actifs militent comme chaque année contre l’homophobie sur les différents festivals cet été.

    par Pablo V. (Bruxelles)

    Des organisateurs peu crédibles !

    Pris à partie par les associations LGBT, les organisateurs affirment qu’ils ont pris des mesures pour que le prophète Capleton ne présente pas de chansons à caractère homophobe à Dour. ‘‘Hypocrisie, c’est de l’éthique à bas prix !’’, crient les associations. ‘‘C’est évident que pour préserver son accès aux scènes européennes et américaines, le chanteur jamaïcain signe de temps à autres de tels contrats.’’ En effet, à la suite d’annulations de différents concerts en 2005 à Lille, Toulouse, Reims, en Suisse, à San Francisco, New Orleans et West Hollywood, ‘Le prophète’ Capleton a signé une déclaration par laquelle ‘‘il se désole que ses chansons aient pu être mal interprétées.’’ Or, en décembre de la même année, il récidivait lors d’un concert en Jamaïque. La situation la plus ridicule arriva en août 2004 lorsque Virgin Records diffusait une note d’excuse officielle au nom de Beenie Man, juste avant sa tournée Américaine. Le lendemain, l’agent de Beenie Man démentait la véracité de cette note d’excuses sur les ondes d’une radio Jamaïcaine. On voit bien que les messages officiels ne sont envoyés que pour assurer un maximum d’entrées à ce genre d’évènement.

    Un chanteur plus qu’homophobe !

    En 14 ans, Capleton a écrit 29 chansons homophobes dont certaines appellent ouvertement au meurtre des homosexuels. En 2001, Capleton obtient un énorme succès avec Bun Out Di Chi Chi, où le refrain va comme suit ‘‘Démembrer-les avec une machette, couper, poignarder, fusiller-les.’’ Ou encore dans Woah : ‘‘Les sodomites et les pédés, moi je les flingue.’’ On peut aussi l’entendre chanter dans Hang Dem Up : ‘‘L’homosexualité est contre l’humanité ! Brûlez les gays ! Saignez-les ! Je tire sur les sodomites et les pédés. Tu devrais savoir que Capleton brûle les anormaux ! Le même feu s’applique aussi aux lesbiennes ! Etranglez et pendez tous les anormaux qui viennent ici. La terre mère dit qu’aucun ne doit survivre.’’

    Des appels au meurtre qui font mouche en Jamaique !

    Dans un témoignage pour Amnesty International, un homosexuel se rappelle la mort tragique de son copain en 2003 : ‘‘Il devait être 2 heures du matin, mon ami se trouvait dans une boite. Il s’amusait et dansait. À un moment, il a reçu un coup derrière la tête, et quand il se retourna, ses agresseurs lui ont tiré 3 balles au visage. Lorsqu’il s’écroula sur le sol, ils continuèrent de lui tirer dessus. Ils m’ont ensuite dit que j’étais le prochain, en ajoutant «vous devez tous mourir.»’’ En juin 2004, Brian Williamson, fondateur d’une association LGBT, se fait sauvagement assassiner à son domicile. L’autopsie révélera que 77 coups de machettes et de couteau ont été trouvés sur son cadavre, dont plusieurs au visage. En décembre 2005, un jeune gay se noie au port de Kingston en voulant échapper à un attroupement qui le poursuivait en lui criant ‘‘sale pédé’’ et en le menaçant de mort.

    N’oublions pas que la Jamaïque a toujours dans son code pénal une vieille loi britannique, qui date de 1864, qui permet une peine de dix ans de prison pour les hommes qui ont (ou sont même soupçonnés) d’avoir des rapports sexuels avec un autre homme.

    ‘‘Out of the Closets and into the Streets !’’

    En moins d’une semaine, plus de 2.700 personnes se sont indignées de la présence du Prophète au festival de Dour. Des badges contre l’homophobie ont aussi massivement été distribués par les associations à l’entrée de son concert. En effet, les demandes insistantes de nombreuse associations LGBT et des droits de l’homme (Arc-en-ciel, Tjenbé Rèd, Stop Murder Music, Amnesty…) de ne pas laisser de tels propos s’exprimer librement, sont malheureusement restées lettres mortes. Le chanteur homophobe s’est finalement produit à Dour. En effet, Carlo Antonio, l’organisateur du festival de Dour, qui est aussi député CDH à la Communauté française, a refusé de déprogrammé le chanteur homophobe. Parmi les différents sponsors de ce festival, on retrouve pêle-mêle une ministre PS (Eliane Tillieux), la banque Dexia, Belgacom, Coca-cola, RedBull et Jupiler. Cet été, on voit que certains n’hésitent pas à surfer sur la haine des homosexuels afin de récolter quelques milliers d’euros. A 120€ la place, on comprend l’acharnement des organisateurs à vouloir défendre ‘Le Prophète’ homophobe.

    Le problème c’est que dans une société qui se nourrit de la division et qui n’a d’yeux que pour les bénéfices, l’homophobie ne peut pas disparaître d’un simple claquement de doigt. Nous continuerons de lutter contre toute forme de discriminations, pour les droits LGBT et pour une société basée sur les besoins de tous et non sur les profits de quelques organisateurs de festivals pour en finir avec l’homophobie ! Rejoignez-nous !

  • Encore quelques photos de la conférence de presse avec Olivier Besancenot

    Vendredi, la liste LCR-PSL a tenu une conférence de presse à Tournai, en présence d’Olivier Besancenot (NPA), de la tête de liste du NPA pour le Nord-Ouest Christine Poupin, de Céline Caudron (LCR), première candidate sur la liste LCR-PSL pour les européennes et de Nicolas Croes (PSL), premier suppléant sur la liste du PSl pour les régionales à Liège. Après avoir répondu à quelques question et accordé une interview au Soir, nous sommes partis pour un meeting du NPA à Lille particulièrement intéressant.

    Par Stéphane (Liège)

  • MEETING du NPA à Lille

    Ce vendredi, juste après la conférence de presse de Tournai où Olivier Besancenot est venu apporter son soutient à la liste LCR-PSL, nous sommes allés à un meeting du NPA à Lille. Environ 700 personnes étaient là, dont nos camarades de la Gauche Révolutionnaire, un courant au sein du NPA, qu’une quinzaine de camarades du PSL étaient venus rejoindre. Le meeting étaient très intéressant, et la prise de parole d’Olivier Besancenot, très dynamique, politique et combative, résonne encore dans nos têtes…

    Photos par Mandy et Nico

  • Conférence de presse de la liste LCR-PSL avec Olivier Besancenot

    Hier, la liste LCR-PSL a tenu une conférence de presse à Tournai, en présence d’Olivier Besancenot (NPA), de la tête de liste du NPA pour le Nord-Ouest Christine Poupin, de Céline Caudron (LCR), première candidate sur la liste LCR-PSL pour les européennes et de Nicolas Croes (PSL), premier suppléant sur la liste du PSl pour les régionales à Liège. Après avoir répondu à quelques question et accordé une interview au Soir, nous sommes partis pour un meeting du NPA à Lille particulièrement intéressant.

    Photos par Mandy (Liège)


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