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Tag: Libye
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[VIDEO] Dix ans depuis les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen Orient
Aujourd’hui, c’est le dixième anniversaire du déclenchement de la révolution tunisienne, le 17 décembre 2010, qui a conduit à l’éviction de Ben Ali le 14 janvier 2011. Cette vidéo reprend l’introduction de Cédric Gérôme qui a servi de base à un meeting intitulé ” 10 ans après les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, la force du mouvement de masse hier et aujourd’hui”.
Cédric est permanent pour Alternative Socialiste Internationale (ASI, dont le PSL/LSP est la section belge). Il a tout particulièrement suivi les développements en Tunisie et est actuellement en train d’écrire un livre sur cette expérience révolutionnaire.
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L’esclavage existe toujours au 21e siècle

Image: fers d’esclaves, Wikipedia. Un reportage tourné fin octobre 2017 et diffusé sur CNN à la mi-novembre mettait au-devant de la scène l’existence de marchés aux esclaves en Libye. Le trafic d’êtres humains ne se limite pas à ce pays plongé dans le chaos, en raison notamment de l’intervention militaire de forces armées occidentales en 2011. On parle d’une industrie planétaire qui fait des millions de victimes sur la planète, essentiellement des femmes. Selon l’ONU, 71% des victimes identifiées sont des femmes.
La traite des êtres humains représente le troisième trafic le plus lucratif au monde, derrière la drogue et la contrefaçon. L’Organisation des Nations unies estime ces profits à plus de 27 milliards d’euros par an. Les réseaux de trafiquants alimentent le travail forcé, l’exploitation sexuelle, le trafic d’organes… Des victimes venues de 137 pays ont été identifiées dans au moins 69 Etats différents. Les régions les plus touchées par ces trafics sont l’Asie du Sud-Est, l’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine, l’Europe de l’Est, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
La responsabilité de l’Union européenne dans le cas Libyen
Les premières négociations entre l’Italie et la Libye de Kadhafi concernant la manière de bloquer les réfugiés en Libye remontent à 2000. Accords et aides financières pour des camps de réfugiés et pour des opérations de garde-côtes se sont succédé depuis lors. Mais depuis l’éclatement de la guerre civile, le blocage est devenu un immense piège.
La Libye est progressivement devenue un enfer pour les migrants, un enfer alimenté par les financements de l’Union européenne qui a accordé plusieurs millions d’euros aux garde-côtes libyens et aux ‘‘autorités’’ du pays, dont les exactions sont pourtant dénoncées par les grandes organisations des droits humains. La politique migratoire européenne participe sciemment à la torture, au viol et désormais à la mise en esclavage d’individus.
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Zero Dark Thirty. Un film de propagande sur la traque de Ben Laden
Le film raconte l’histoire de la ‘‘plus grande chasse à l’homme de l’Histoire’’, celle d’Oussama ben Laden. La réalisatrice Kathryn Bigelow affirme que la neutralité artistique est respectée, mais ce film n’est que de la pure propagande en faveur de la politique étrangère américaine qui a fait suite au 11 septembre 2001, particulièrement au niveau du recours à la torture.
par Eddie McCabe
L’histoire suit une jeune agente de la CIA, Maya (jouée par Jessica Chastain), dont la farouche détermination plus de dix ans durant fut la clé de la découverte de Ben Laden et de son exécution sans aucune forme de procès, de même que beaucoup d’autres femmes et hommes qui se trouvaient dans la même maison.
Grâce à la collaboration du gouvernement américain, nous avons avec ce film un aperçu des opérations de la CIA et une idée précise des techniques de torture. Pour le reste, l’histoire est prévisible et, malgré les 2 heures et demi que dure le film, les personnages restent sans profondeur. Le personnage principal est une solitaire froide et impitoyable directement sortie de l’école de la CIA. Il s’agit plus d’un robot que d’un être humain.
Le film commence par les images horribles des attentats du 11 septembre 2001, avec également des images d’attentats- suicides méprisables commis par des groupes affiliés à Al-Qaïda. La torture est présentée comme la réponse normale face à ces crimes horribles. L’information qui conduira finalement à trouver Ben Laden a été soutirée par la torture. Le plus frappant est toutefois ce qui est à peine soulevé dans le film, à savoir l’invasion et l’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak et le massacre par l’impérialisme américain de centaines de milliers de personnes innocentes. L’effet de la politique étrangère américaine au Moyen-Orient après le 11 septembre est totalement ignoré.
Alors que le régime d’Obama est loué par l’establishment pour l’élimination d’Oussama Ben Laden, rien n’est dit sur le fait que les États-Unis soutiennent aujourd’hui des groupes similaires à Al-Qaïda en Libye et en Syrie, tout comme Ben Laden l’avait été dans les années ‘80.
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Intervention au Mali : Impérialisme ou "guerre humanitaire" ?
Face aux terribles méthodes réactionnaires des djihadistes qui ont pris le pouvoir au Nord du Mali, aux côtés du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), l’intervention militaire française (qui reçoit entre autres l’appui logistique de l’armée belge) s’est présentée comme une aide extérieure – à la demande des Maliens "eux-mêmes" – pour défendre la ‘’démocratie’’ et les ‘’droits de l’homme’’. Il est certains que les terribles méthodes des groupes djihadistes réactionnaires révulsent à juste titre. Doit-on pour autant soutenir cette intervention ? Quelles solutions sont réellement capables de pacifier la région ?
Par Nicolas Croes, article tiré de l’édition de février de Lutte Socialiste
- Sahel : Non à la guerre au Mali ! L’intervention impérialiste va approfondir la crise et l’instabilité
Une situation sociale désastreuse
Malgré ses grandes ressources naturelles (le Mali est le troisième producteur d’or d’Afrique), ce pays est aujourd’hui l’un des plus pauvres au monde. En 2011, il s’est classé 175e sur les 187 pays pris en compte par l’Indice de développement humain du Programme des Nations Unies. Le taux de mortalité infantile est faramineux, de même que la malnutrition, l’analphabétisme… ce à quoi s’ajoute aussi la pratique largement répandue de l’excision.
Toute la région au Nord du ‘’Mali vert’’ connait une situation plus dramatique encore. Cette région a toujours été défavorisée en termes d’investissements et d’infrastructures, tant durant la période de la colonisation française qu’après l’indépendance (en 1960), et plus particulièrement encore sous la dictature du général Moussa Traoré (à partir de 1968). De plus, les pluies se tarissent en raison du réchauffement climatique, une catastrophe pour tous les peuples de la région qui dépendent quasi uniquement de l’élevage et de fermes. Cette situation globale liée à la chute du tourisme (en conséquence de la crise et de l’augmentation des violences) a laissé des villes comme Tombouctou totalement sans ressources à l’exception de l’aide humanitaire limitée – et souvent intéressée – venue de l’occident et d’ailleurs (notamment, précédemment, de la Libye de Kadhafi).
Il n’est pas exagéré de dire que les zones désertiques du Nord constituent un véritable océan de misère, de colère et de désespoir. Voilà le terreau pourri sur lequel ont pu proliférer mafias de trafiquants de drogue, milices armées, combattants de type Al-Qaïda, kidnappeurs, etc.
La responsabilité du régime de Bamako
Les problèmes dans le Nord du Mali sont connus de longue date. Les révoltes y ont été nombreuses, particulièrement en 1990. Ce fut d’ailleurs l’un des facteurs (mais ni le seul, ni le plus important) qui a conduit à la chute de la dictature de Traoré en 1991. Il a fallu attendre 1996 pour que les différents groupes touaregs brûlent symboliquement leurs armes en échange de promesses d’investissements destinés à améliorer les terribles conditions de vie en vigueur dans cette région. Mais ils ont largement été trahis, et ne furent pas seuls dans ce cas.
La dictature de Traoré s’est effondrée à la suite d’une véritable révolte des masses, avec une mobilisation extraordinaire de la jeunesse (qui a connu de régulières explosions de colère depuis 1977), des femmes et de la base de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Grèves générales et manifestations de masse ont déferlé sur le pays pour réclamer la fin de la dictature, mais aussi plus de justice sociale.
Faute de prolongement politique résolu à s’en prendre aux racines du système, un vide a été laissé pour qu’une aile de la hiérarchie militaire opère un coup d’État afin d’assurer une ‘’transition démocratique’’ avant tout destinée à préserver la structure de l’État et le système d’exploitation tout en sacrifiant le dictateur (gracié en 2002). Malgré tout, le régime présidentiel autoritaire a eu du mal à être installé, et les protestations de masse se sont poursuivies (notamment en 1993).
Le régime a continué à se plier en quatre pour servir les intérêts de l’impérialisme, essentiellement français, et s’est soumis de bonne grâce aux diktats du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale en appliquant un politique néolibéral sauvage qui a détruit les services publics existants. Ce fut plus particulièrement le cas dans les années 2000, sous le règne d’Amadou Toumani Touré, le putschiste de 1991 élu à la présidence en 2002.
Socialisme ou barbarie
Ni en Afghanistan, ni en Irak, ni ailleurs, la guerre n’a été la solution pour instaurer la démocratie, mais, par contre, la ‘’lutte pour la démocratie’’ a systématiquement servi à masquer la défense des intérêts impérialistes. Dans le cas du Mali, il s’agit de s’assurer le contrôle des ressources de la région, au Mali, mais aussi au Niger voisin. La France puise plus d’un tiers de l’uranium nécessaire à ses centrales nucléaires au Niger. Elle vient d’ailleurs de décider d’envoyer ses troupes spéciales pour protéger l’uranium du géant français du nucléaire, Areva (c’est la première fois que les forces spéciales servent de milice pour une entreprise privée). La ‘’Françafrique’’ existe toujours bel et bien, comme l’avait encore illustré l’Opération Licorne en Côté d’Ivoire, pays lui aussi voisin du Mali. Si une grande partie de la population peut aujourd’hui favorablement accueillir les troupes étrangères face au danger du djihadisme réactionnaire, la réalité du ‘’Malifrance’’ ne va pas être bien longtemps masquée. Aujourd’hui, de nombreux rapports font déjà état de crimes de guerre des deux côtés du conflit, tandis que les troubles se sont étendus jusqu’en Algérie, où les braises du sanglant conflit interne des années 90’ n’ont jamais été éteintes.
Seul un mouvement organisé sur une base de classe et résolu à livrer aux masses le contrôle des ressources du pays est apte à résoudre les divers problèmes entre ethnies (Touaregs, Bambaras, Dogons, Bozos…), en éliminant la division fratricide que peut entraîner la lutte pour la survie en désespoir de perspectives communes.
Les travailleurs et les pauvres du Mali jouissent d’une longue tradition de lutte, un tel mot d’ordre n’a rien d’un fantasme.
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USA : Les électeurs rejettent le programme de la droite
Il faut se préparer à lutter contre la politique des deux partis de Wall Street
Des dizaines de millions de personnes ont soupiré de soulagement en entendant que Mitt Romney et Paul Ryan n’entreraient pas à la Maison Blanche. Les syndicalistes, les femmes, les afro-américains, les latinos et les LGBT ont considéré avec raison le programme des Républicains comme une véritable menace.
Bryan Koulouris et Ty Moore, Socialist Alternative (Partisans du CIO aux USA)
- USA : Socialist Alternative remporte un score historique de 27% contre le Président de la Chambre des Représentants de l’Etat de Washington
- Elections aux USA – And the winner is … Wall Street !
- Élections présidentielles américaines : Accorder une seconde chance à Obama ?
La droite a essayé de voler ces élections en intimidant les électeurs, en prenant une posture économique faussement populiste dans les dernières semaines, en injectant environ un milliard de dollars dans la campagne,… afin de tenter de convaincre les pauvres, les jeunes et les personnes de couleur de renoncer à leurs droits. Mais le soutien électoral d’Obama n’était en rien semblable à celui qui avait couronné la campagne énergique et enthousiaste de 2008. Cette année, la participation a baissé de 12 millions d’électeurs comparé à 2008. La plupart des gens ont voté Obama en le voyant comme le ”moindre mal” plutôt que comme le sauveur qui apporterait ”l’espoir et le changement” d’il y a 4 ans.
Le mouvement Occupy Wall Street a eu un impact sur l’élection en mettant en avant une discussion sur les inégalités économiques entre ”les 99% et les 1%”. Des millions de gens ont été indignés de voir que 6 milliards de dollars ont été dépensés dans les élections fédérales. Le message d’Occupy contre la domination des grandes entreprises a aussi alimenté une saine haine contre Mitt ”Milliards” Romney.
Obama a remporté cette élection malgré son bilan politique favorable aux grandes entreprises. Les banques ont reçu des milliers de milliards de subventions alors que les services sociaux ont subi des coupes budgétaires et que des millions de familles ont perdu leurs maisons. Beaucoup d’électeurs anti-guerre ont soutenu Obama, malgré les bombardements continuels de civils dans plusieurs pays, malgré la continuité du modèle de Bush d’une présidence impérialiste qui n’a de comptes à rendre à personne, malgré la guerre en Libye, malgré le fait que les attaques de drones, partout dans le monde, ne fassent l’objet d’aucune discussion au Congrès.
Beaucoup d’électeurs d’Obama ont été profondément déçus de sa performance pendant ces quatre dernières années, le voyant – très justement – comme une marionnette de Wall Street et des 1% de super-riches. L’administration Obama a commencé son deuxième terme sans réel mandat. La ”base” du Parti Démocrate parmi les syndicalistes, les personnes de couleur, les femmes et les LGBT a ravalé sa colère contre Obama pendant l’élection et a voté pour le ”moindre mal”. Maintenant, après les élections, toute la colère refoulée est prête à bouillir.
La demande d’emplois, d’investissements dans l’énergie, de fonds pour l’éducation, du droit au logement, et de solutions à une liste sans fin d’injustices va revenir à la surface. Et Obama va recommencer à faire passer les intérêts de Wall Street et du grand capital en premier, provocant à nouveau l’indignation et l’opposition. Le temps est mûr pour construire de nouveaux mouvements des travailleurs et des opprimés, politiquement indépendants des deux partis des grandes entreprises.
Une situation en changement
Pour la première fois au niveau national, les électeurs de Washington, du Minnesota, du Maine et du Maryland ont voté en faveur du droit au mariage entre personnes de même sexe, un tournant historique dans la lutte pour l’égalité pour les LGBT. Beaucoup d’autres questions progressistes ont gagné dans le pays, depuis des augmentations du salaire minimum à la défense des droits syndicaux et des mesures contre la très raciste ”guerre contre la drogue”. Les électeurs du Minnesota ont rejeté une tentative d’inscrire dans leur constitution des restrictions électorales parmi les plus dures du pays. Cela montre un changement dans la démographie et un changement dans les attitudes parmi les travailleurs et les jeunes. Si on ajoute à cela la colère massive de la classe ouvrière, tout cela constitue une base pour des mouvements explosifs dans les prochaines années.
Romney a largement basé sa stratégie sur le vote des hommes blancs (surtout dans le Sud) et l’espoir qu’il y aurait une forte abstention (quitte à truquer le scrutin pour que ce soit le cas). Depuis les années 1960, la tactique des Républicains a toujours été de gagner les élections en attisant la peur et la haine chez les électeurs blancs. Cette stratégie va être de plus en plus difficile à appliquer dans les élections nationales, ce qui va devenir encore plus clair dans les prochaines élections avec la nouvelle génération qui atteint l’âge de voter. Cette défaite électorale va approfondir cette crise qui fermente dans le Parti Républicain, qui va être forcé de redéfinir son identité ou risquer d’être réduit à un parti minoritaire permanent.
Même s’il n’y a pas eu de grand changement dans la composition du Congrès selon les lignes des partis, les changements de législateurs Républicains valent le coup d’être remarqués. Les Républicains ”modérés” du Maine et le ”centriste” Dick Lugar ont perdu leurs sièges, tout comme plusieurs des plus fous du Tea Party. Malgré plusieurs défaites du Tea Party, l’équilibre des forces dans la délégation Républicaine au Congrès s’est déplacé encore plus vers la droite, préparant le terrain pour une nouvelle impasse du bipartisme.
Mais dans le discours de victoire d’Obama, il a répété son engagement de ”franchir l’allée” vers les Républicains. En fait, le bipartisme d’Obama est élaboré cyniquement pour donner une couverture à ses politiques ouvertement en faveur des grandes entreprises, qui vont bientôt être exhibées. Les deux partis préparent des coupes historiques dans la Sécurité Sociale, Medicare et dans d’autres programmes vitaux, avant la fin de l’année 2012. Cela pourrait provoquer une radicalisation, des manifestations et davantage de luttes. Dans ce contexte, il y a des opportunités de construire une résistance unifiée de la classe ouvrière, des campagnes électorales contre le monde des affaires, et un parti politique des 99%.
Construire le mouvement socialiste dans un nouvel environnement
Le résultat historique obtenu par la candidate de Socialist Alternative (les partisans du CIO aux USA), Kshama Sawant, dans l’état de Washington, illustre le potentiel présent pour construire un mouvement contre le capitalisme. Se présentant ouvertement comme socialiste, Sawant a obtenu plus de voix que n’importe quel Républicain n’en a jamais obtenu contre Frank Chopp durant les 18 ans de carrière de ce puissant politicien Démocrate.
En faisant campagne contre les coupes budgétaires et les évasions fiscales et en appelant à la propriété publique de Boeing, Microsoft et Amazon, le défi électoral de Socialist Alternative a permis de populariser les idées du socialisme démocratique, de gagner plus de 11 906 voix de la classe ouvrière qui pourraient atteindre les 20 000 une fois le décompte terminé. Ce résultat est le plus élevé au niveau local pour les candidats indépendants de gauche sur cette année 2012, dans tout le pays, et quelque chose doit être construit à parti de là.
Pour tirer profit de cette situation, nous avons besoin d’appeler audacieusement à une résistance organisée contre les coupes budgétaires en impliquant les centaines de milliers de membres des syndicats, les militants du mouvement Occupy, les militants des collectivités locales et les jeunes. Ces coalitions auront besoin de préparer des grèves et des actions directes massives pour défendre le niveau de vie contre les attaques du capital. A partir de ces luttes, nous pouvons créer la base pour ce dont nous avons besoin – un parti massif de la classe ouvrière avec un programme socialiste démocratique.
Parmi d’autres nouvelles, il y a la menace du populisme de droite. Gary Johnson, le candidat du Parti Libertaire à la Présidentielle, a reçu plus d’un million de voix, trois fois plus que la plus importante candidate de gauche, Jill Stein du Parti Vert. Comme les victoires du Tea Party en 2010, cela donne un aperçu du potentiel de croissance pour les idées populistes de droite si la gauche et le mouvement ouvrier échouent à construire une alternative politique massive à l’establishment capitaliste détesté.
Ces élections, qui ont lieu lors de la cinquième année de la crise économique, ont montré l’approfondissement de la polarisation de la société américaine. Cette polarisation politique et sociale découle de l’affûtage des divisions de classe et de la montée du désespoir de dizaines de millions de travailleurs. Le manque d’une voie politique clairement pour la classe ouvrière dans les élections et la concurrence entre les politiciens capitalistes donnent une expression déformée à la colère de classe. Dans cette situation, les idées de droite pourraient récolter du soutien, et ces quatre dernières années nous avons vu une montée rapide des groupes haineux.
D’un autre côté, là où une initiative audacieuse de la gauche est menée, la polarisation de classe peut aussi conduire les gens à considérer des solutions plus radicales. Il y a de plus en plus de recherche d’idées qui ouvrent une porte de sortie de la misère capitaliste supervisée par les deux partis du grand capital. Comme le montre la campagne de Socialist Alternative pour Kshama Sawant, la société américaine devient de plus en plus fertile pour les idées socialistes.
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NATO GAME OVER
Ce dimanche 1er avril, environ 800 pacifistes ont mené campagne contre l’OTAN, dont environ 500 qui ont essayé de franchir de façon non violente l’enceinte de la base de l’OTAN. Ce ”Nato game over” se tient à l’occasion du sommet de l’OTAN à Chicago. Au cours de ce sommet, l’OTAN veut redéfinir son rôle dans les interventions militaires. Cela implique des interventions en dehors du territoire des pays de l’OTAN. Une discussion sur le rôle des armes nucléaires a également lieu. Des armes nucléaires sont présente en Belgique dans la base militaire de Kleine Brogel.
Par Emma (Dixmude)
Avec EGA et le PSL nous avons pris part à cette action. L’OTAN défend les intérêts économiques et géopolitiques des grandes puissances capitalistes. En Libye, après la chute de la dicatature de Khadafi, les magnats du pétrole des pays de l’OTAN, tels que BP et Total, se sont appropriés les meilleurs contrats pétroliers. Les interventions de l’OTAN ne sont pas là pour apporter la paix et la démocratie, mais pour garantir les intérêts impérialistes du capitalisme occidental! Par conséquent, nous croyons que l’OTAN devrait être aboli!
Photos de Boris
Photos de pavel
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1er avril : NATO Game Over !
Le 1er avril, une action se déroule au siège de l’OTAN (NATO en anglais) à Bruxelles, dans le cadre de la préparation du prochain sommet de l’OTAN (les 20 et 21 mai à Chicago). Lors de ce sommet, l’OTAN doit définir son rôle lors d’interventions militaires en dehors de son territoire (alors que l’Alliance est officiellement une organisation défensive) et redéfinir le rôle de ses armes nucléaires, entreposées notamment en Belgique.
Dans un de ses rapports, l’OTAN s’est définie comme une ‘‘organisation qui donne du muscle et du nerf aux idéaux démocratiques.’’ Cette phrase prend un sens bien particulier au vu du résultat désastreux des interventions en Afghanistan et en Libye… Nous sommes évidemment en droit de demander au nom de quoi l’OTAN s’est érigée en sorte de ‘‘super- défenseur de la paix mondiale’’, mais au-delà de cela, le résultat est pitoyable.
Après plus de 10 ans d’intervention en Afghanistan, le pays est tout simplement ruiné, et personne ne peut dire quand se terminera la guerre civile. Devant le manque de résultats, des pays membres de la coalition ont annoncé leur retrait du pays tandis que le conflit s’exporte maintenant au Pakistan voisin. En Libye, la gestion de l’ère post-Kadhafi est désastreuse et la paix est toute relative. Début mars, l’est du pays a déclaré son autonomie, et le conflit entre le nord (touareg) et le sud du Mali a été ravivé avec le retour au pays de milices armées par Kadhafi. Quant aux armes nucléaires, l’OTAN est toujours incapable de justifier leur présence plus de vingt ans après la fin de la guerre froide.
L’OTAN sert en fait uniquement à offrir à l’impérialisme occidental la possibilité de disposer d’un masque moins hideux. Nous lui opposons la résistance des masses et leur solidarité internationale, dans le cadre d’une lutte contre la base-même de l’impérialisme : la société capitaliste.