Tag: le MAS

  • 20.000 fois Merci!

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste / Linkse Socialistische Partij (MAS/LSP)remercie les 19.841 électeurs et électrices qui ont voté pour ses listes aux élections européennes du 13 juin 2004. 14.166 électrices et électeurs ont voté pour le LSP (0,35% du Collège électoral flamand) et 5.675 pour le MAS (0,23% du Collège électoral français). Cette participation au scrutin européen nous a permis de nous adresser à des milliers de travailleurs, d’allocataires sociaux, de jeunes dans l’ensemble du pays pour proposer une opposition vraiment socialiste et démocratique à la politique de droite des gouvernements en Europe.

    Là où nous avons des sections locales, nos résultats sont en général supérieurs à notre moyenne :

    Ostende : 0,61%

    Bruges : 0,42%

    Courtrai : 0,45%

    Furnes : 0,38%

    Alost : 0,43%

    Eeklo : 0,48%

    Gand : 0,49%

    Anvers : 0,35%

    Malines: 0,32%

    Turnhout: 0,34%

    Bruxelles: 0,35%: 0,31% (MAS) + 0,04% (LSP)

    Schaerbeek: 0,35%: 0,31% (MAS) + 0,04% (LSP)

    Saint-Gilles: 0,57%: 0,52% (MAS) + 0,05% (LSP)

    Mons : 0,40%

    Liège : 0,43%

    Verviers: 0,25%

    En général nous récoltons un pourcentage inférieur là où n’avons pas encore de section locale. Mais quelques résultats encourageants indiquent cependant qu’il existe un espace pour se développer : Avelgem (0,76%), Renaix (0,63%), Menin (0,59%), Landen (0,78%), Grâce-Hollogne (0,35%), Seraing (0,38%).

    Le MAS/LSP remercie aussi les centaines de sympathisants qui nous ont aidés dans cette campagne : collage d’affiches, distribution de tracts, transport de matériel, coups de téléphone aux contacts et amis, tournage de notre tribune électorale radio et TV, soutien financier, etc. Sans vous, nous n’aurions pas atteint près de 20.000 voix et nous n’aurions pas pu faire connaître nos idées auprès de dizaines de milliers d’autres personnes. Certes le black-out, quasi total, des médias sur notre campagne ne nous a pas facilité la tâche. Mais nous n’avions, dès le départ, aucune illusion à ce sujet. Nous savons que nous ne pouvons compter que sur nos propres forces et sur celles de nos sympathisants. Nous appelons, tous ceux et celles qui nous ont aidés pendant cette campagne, à rejoindre notre parti et à préparer avec nous la rentrée sociale de septembre.

    Nous publierons au cours des prochains jours une analyse fouillée du résultat de ces élections, en particulier sur la progression des partis fascistes, la victoire du PS, la défaite des libéraux et d’Ecolo. Vous la trouverez sur notre site Internet et dans le numéro de juillet d’Alternative Socialiste.

    Encore une fois, merci à toutes et à tous!

    Le 16 juin 2004,

    Guy Van Sinoy,

    Tête de liste du MAS

    Anja Deschoemacker,

    Tête de liste du LSP


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  • 13 juin: VOTONS CONTRE LA RÉGRESSION SOCIALE

    5 juin : Manifestons contre l’Europe des patrons!

    LE 5 JUIN, la Confédération européenne des Syndicats (à laquelle sont affiliées la FGTB et la CSC) manifestera contre le projet de directive de Bolkestein. Cette directive permettrait, si elle devait être adoptée, d’appliquer les bas salaires et les mauvaises conditions de travail existant dans les 10 nouveaux pays qui viennent d’adhérer à l’Europe des 25 à tous les états-membres. Sous le slogan « Notre Europe – l’Europe c’est nous! », la CES veut envoyer un message au parlement européen qui sera élu le 13 juin. La FGTB et la CSC appellent le gouvernement belge à rejeter le projet au Conseil des ministres européens.

    Anja Deschoemacker

    Le MAS appelle à participer à cette manifestation. Si la directive Bolkestein passe, un maçon polonais ou une nettoyeuse slovène pourront travailler légalement en Belgique à des conditions plus mauvaises que leurs collègues belges. Les entreprises de service pourront employer des travailleurs étrangers aux salaires et aux conditions de travail de leur pays d’origine.

    Tous les services publics, y compris les soins de santé, vont être encore plus détricotés. La directive considère toute subvention publique comme une «distorsion de concurrence». Il faut bloquer cette directive! On n’y arrivera qu’en faisant pression le plus massivement possible et en montrant notre détermination. C’est ainsi que la résistance internationale des dockers a pu porter un coup d’arrêt à la libéralisation des services portuaires. La directive Bolkestein réduirait la victoire des dockers à néant.

    Bolkestein partage le même credo que Verhofstadt: tant que le marché est «libre», tout ira bien. Et Frank Vandenbroucke ne pense pas autrement lorsqu’il dit qu’il faut assouplir la réglementation du travail car elle est un frein à l’embauche. Cela fait déjà des décennies que la social-démocratie, les chrétiens-démocrates et les libéraux écornent ces acquis. Le résultat est là: la hausse de la pauvreté et du chômage va de pair avec la réduction des droits des travailleurs. Jamais le fossé entre riches et pauvres n’avait été aussi grand dans notre pays.

    Nombre de travailleurs voteront sans doute le 13 juin pour le PS en espérant ainsi «limiter les dégâts» et donner moins de poids à la droite. Mais dans les faits tous les grands partis sont d’accord de mener après les élections une offensive générale contre les services publics (privatisation de la SNCB et de La Poste), contre la sécurité sociale (dans les allocations de chômage, les pensions et les soins de santé) et contre la réglementation du travail (à cet égard, le nouvel accord dans le secteur de la construction, qui réintroduit la journée des 10 heures, doit servir de précédent). Et dans cette perspective d’offensive contre les travailleurs, plus le score électoral du PS sera élevé, plus il aura de poids pour museler la FGTB.

    Manifestons avec le secteur non-marchand le 3 juin! Manifestons avec la CES le 5 juin! soutenons les grèves spontanées à La Poste contre Géoroute! Construisons un nouvel instrument pour donner un prolongement politique à ces luttes!

    Ce nouveau parti des travailleurs ne tombera pas du ciel. Manifestons, résistons, mais ne sous-estimons pas l’importance de construire un instrument politique qui défende un programme de lutte, de solidarité et de socialisme. Votez pour la liste du MAS! Rejoignez-nous!

  • Secteur non-marchand: A l’offensive!

    DEPUIS QUELQUES mois, le cahier de revendications du non-marchand est prêt. Plus de 15.000 travailleurs de tous les secteurs du non-marchand et de toutes les catégories professionnelles ont fixé directement les priorités de ce cahier de revendications. En bref, il se compose de quatre priorités: les salaires, l’engagement de personnel, la durée du travail et la formation. S’y ajoutent quelques revendications supplémentaires comme l’abaissement du seuil pour la mise en place de délégations syndicales et la lutte contre les privatisations dans ce secteur.

    Jef Maes

    Parmi ces revendications: les 36 heures de travail par semaine. Cela permettrait, outre la création d’emplois, de diminuer le stress et la pression sur le lieu de travail. Le MAS met également en avant la revendication de la diminution du temps de travail: la semaine de 32 heures sans per te de salaire ni augmentation de la flexibilité ou de la pression du travail et avec embauche compensatoire.

    Les syndicats, qui exigent des accords solides pour l’été 2004, ont préparé un programme d’actions pour maintenir l’attention sur le dossier et pour exercer une pression accrue. Le gouvernement préfère reporter la confrontation après les élections de juin. En mars, les syndicats ont protesté chaque mardi avant d’organiser une manifestation nationale à Bruxelles le 1er avril. Plus de 20.000 travailleurs du secteur étaient présents à cette manifestation.

    A côté des nombreuses actions de tout le secteur non-marchand, il y avait également des tensions ces derniers mois entre le secteur des handicapés et le gouvernement flamand. En décembre 2003, le gouvernement ne voulait pas verser les subventions au secteur. Dans ce cas-là, les structures du non-marchand n’avaient plus d’autre possibilité que de contracter des emprunts auprès des banques. Sous peine de ne plus pouvoir payer le personnel et de baisser la qualité du service. Après deux actions réussies à la fin de l’année passée, le secteur des handicapés est arrivé à un accord de principe avec le gouvernement flamand.

    Au lieu de tenir leur parole, Bart Somers (VLD) et Adelheid Byttebier (Groen!) ont cru pertinent d’attribuer en partie l’allongement des listes d’attente aux «faux handicapés». Ils causeraient une demande accrue de soins dans le secteur des handicapés. Du coup, ils refusent de tenir leurs engagements de résoudre le problème du financement. Cela touche tous ceux qui sont impliqués dans le secteur de l’assistance sociale. C’est pour cette raison que les syndicats, les organisations patronales et les organisations de handicapés ont protesté en masse le 26 mars.

    Il y a quelques années, l’ensemble du non-marchand entrait pour la première fois en action. Maintenant le secteur est plus fort que jamais. Le gouvernement va essayer de casser la force de ce mouvement en le divisant: le secteur public contre le secteur privé, les ouvriers contre les employés, les travailleurs mieux lotis contre les travailleurs les plus désavantagés et les différents syndicats les uns contre les autres. Cette stratégie de «diviser pour régner» conduit les différents groupes à se disputer les miettes. On ne peut déjouer cette stratégie qu’en faisant bloc.

    La question de la possibilité ou non d’obtenir un salaire décent pour tous se confond avec celle de la construction du rapport de force nécessaire. Il en allait de même de la journée des huit heures au 19ème siècle. La solution du problème dépendra de l’issue de la lutte sociale.

  • Huy-sur-Meuse ou Santiago du Chili?

    Communiqué de presse

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) qui a déposé une liste complète de candidats pour les élections européennes du 13 juin prochain s’inquiète des violations répétées des libertés démocratiques pratiquées par les autorités locales de la ville de Huy.

    Lors de la collecte des signatures de parrainage en vue du dépôt des listes, une dizaine d’électeurs de la ville de Huy avaient signé en faveur du dépôt de la liste du MAS. Les formulaires avec la signature de ces parrains avaient été remis aux autorités communales afin de certifier que ces parrains étaient électeurs à Huy. Au lieu de remettre les formulaires certifiés au MAS, les autorités communales les ont remises au… Front national !

    Ce mercredi 5 mai, alors qu’il diffusait des programmes électoraux sur le marché, Vincent Devaux 5e candidat effectif sur la liste du MAS, et un autre militant du MAS ont été arrêtés par la police fédérale de Huy placée sous la responsabilité de la bourgmestre Anne-Marie Lizin. Le motif invoqué de l’arrestation de Vincent Devaux est l’article 4 du règlement de police, mis à jour le 16 avril 2004 interdisant « aux chanteurs ambulants, colporteurs, distributeurs, la diffusion d’imprimés sur la voie publique sans autorisation écrite du bourgmestre ».

    Le MAS proteste contre cette nouvelle violation des libertés démocratiques par les autorités locales de Huy. En premier lieu parce que la Constitution, qui est hiérarchiquement au-dessus des règlements communaux, garantit la liberté d’expression. En deuxième lieu car il s’agit d’une interprétation abusive du règlement de police qui vise l’exercice de la profession de chanteur ambulant, de colporteur ou de distributeur, et pas le droit de distribuer des imprimés à caractère philosophie ou politique, de surcroît en période électorale.

  • Elections sociales. Votez pour un syndicalisme démocratique et de lutte!

    LES ELECTIONS sociales pour les Conseils d’Entreprise et les Comités pour la Prévention et la Protection au Travail (CPPT) auront lieu au cours du mois de mai dans les entreprises du secteur privé. C’est un événement important car des centaines de milliers de travailleurs vont élire ceux qui vont les représenter pendant quatre ans. Il faut au moins 100 travailleurs pour avoir un Conseil d’Entreprise et au moins 50 pour avoir un CPPT. Il n’y aura pas d’élections dans les services publics (sauf à la STIB, par exemple) ni dans les petites et moyennes entreprises du privé. Voilà qui permet déjà de mesurer les limites des conceptions «démocratiques» des patrons: les élections sociales n’ont été rendues obligatoires que là où les syndicats représentent un rapport de forces important.

    Guy Van Sinoy

    Que faut-il penser des élections sociales?

    Le mouvement syndical en Belgique évolue dans un cadre institutionnel ambigu. D’une part on a un mouvement syndical numériquement puissant, capable à la fois de paralyser le pays par la grève générale et de canaliser le mécontentement social grâce à une bureaucratie syndicale chevronnée. D’autre part un cadre légal d’intégration du mouvement syndical: Conseil d’Entreprise, CPPT, Conseil national du Travail sont officiellement des organes de «concertation», c’est-à-dire de collaboration de classe et d’intégration des syndicats à l’Etat bourgeois.

    Mais aux yeux de centaines de milliers de travailleurs, Conseil d’entreprise et CPPT sont vus, à côté de la délégation syndicale, comme des organes revendicatifs. De plus le statut de délégué dans ces organes permet aux militants syndicaux de mieux organiser la résistance sociale des travailleurs (droit de circuler dans l’entreprise, d’informer les travailleurs, d’afficher et de distribuer des tracts, etc.) Il est donc vital d’utiliser les facilités accordées aux délégués dans ces organes pour développer l’esprit de lutte chez les travailleurs.

    FGTB FGTB ou CSC?

    Depuis sa création en 1945, la FGTB est officiellement indépendante des partis politiques. Mais chacun sait que son appareil syndical est étroitement sous le contrôle bureaucratique du PS et du SP.A. Et ce n’est pas la candidature de Mia De Vits sur la liste SP.A aux élections européennes qui infirmera cela.

    La CSC, de son côté, était lors de sa création un syndicat officiellement «antisocialiste». Mais aujourd’hui, sur le terrain, on trouve de nombreux militants et délégués combatifs dans les deux syndicats… et aussi pas mal de candidats uniquement sur les listes pour être «protégés».

    Le MAS refuse la division des rangs des travailleurs. Il refuse d’appeler à voter pour un syndicat plutôt que pour un autre, ce qui reviendrait en outre (en appelant à voter pour ce syndicat) à cautionner toutes les manoeuvres bureaucratiques de son appareil.

    Le MAS appelle à élire des délégués combatifs – FGTB ou CSC – qui pratiquent la démocratie syndicale: des délégués qui informent et mobilisent leurs camarades de travail, capables – au-delà de l’esprit de chapelle – d’oeuvrer à la réalisation d’un véritable front commun syndical de lutte.

  • Communiqué de presse

    Communiqué de presse concernant l’écartement provisoire des listes Européennes des quatre formations démocratiques (CDF, MAS, PTB+ et RWF) par le Bureau principal du Collège français en date du 19 avril

    Mémoire juridique commun

    Le mardi 20 avril se sont réunies les quatre formations démocratiques (CDF, MAS, PTB+, RWF) dont les listes européennes ont été (provisoirement) écartées par l’arrêt provisoire rendu par le Bureau principal du Collège français en date du 19 avril.

    Estimant qu’ils n’ont commis aucune irrégularité, ces quatre partis ont convenu de déposer et de défendre ensemble un mémoire juridique commun auprès de ce même Bureau lors de la séance d’aujourd’hui à 14 heures au Palais de Justice à Namur.

    Arguments politiques

    Sur le plan politique, chacune de ces formations, d’origines idéologique et politique fortement différentes, défend sa propre interprétation des faits. Pour le MAS (Mouvement pour une Alternative Socialiste), cet arrêt provisoire reflète un processus en cours depuis des décennies.

    Depuis plus de trente ans, nous sommes confrontés à des gouvernements menant une politique d’austérité destinée à faire payer la crise du système par les travailleurs et leur famille. Cela a graduellement affaibli l’autorité de toutes les institutions officielles. La population se méfie aujourd’hui non seulement de la politique en général, mais aussi des médias, de la justice, de l’église et d’autres institutions.

    Sur le plan politique, cela s’est manifesté par un éparpillement politique et surtout par la montée de l’extrême-droite s’appuyant principalement sur un discours raciste. Le dimanche 24 novembre 1991, jour de la percée électorale du Vlaams Blok, reste gravé dans la mémoire de toute la société. Depuis, le monde politique n’a pas changé sa politique néo-libérale. Le gouvernement Verhofstadt/Onkelinx mène une politique brutalement anti-sociale, qu’il accentuera encore après les élections de juin. Pour combattre l’éparpillement polititique et la montée de l’extrême-droite, le monde politique préfère recourir à des mesures organisationnelles et juridiques, dont le succès est d’ailleurs très discutable.

    Ainsi le cordon sanitaire autour de l’extrême-droite, principalement en Flandre, risque d’être enterré après les prochaines élections communales. On ne peut se limiter à refuser la collaboration avec l’extrême-droite si on continue de nourrir les racines de leur succès électoral: la montée du chômage, les privatisations, les libéralisations, la croissance du fossé entre riches et pauvres. Les mesures restrictives concernant l’accès aux médias en période électorale n’ont plus aucun effet sur le Vlaams Blok. La victime principale de toutes ces mesures restrictives n’est pas l’extrême droite, mais la démocratie.

    Depuis 2003 un seuil électoral de 5% a été introduit. Cette mesure antidémocratique n’arrêtera pas non plus la montée électorale de l’extrême-droite, tout comme le procès contre les trois asbl du Vlaams Blok n’aura comme effet que de renforcer ce parti. Ce qu’il faut, c’est un parti qui défende réellement les intérêts des travailleurs. Un parti qui s’en prenne au chômage et non aux chômeurs, qui s’oppose aux mesures d’austérité, au démantèlement de la sécurité sociale et aux privatisations. Bref, un parti qui inverse les choix politiques. Les mesures de restriction à l’accès démocratique au scrutin – prétendument pour freiner l’extrême-droite – ont précisémment pour effet de rendre plus difficile la mise sur pied d’une alternative politique réellement en faveur des travailleurs et de leur famille, une politique vraiment socialiste.

    Notre pays a depuis peu de temps un secrétaire d’Etat à la simplification administrative. Mais la logique est souvent inversée. Ainsi toutes les petites listes pour les élections Européennes viennent d’être provisoirement écartées par le Bureau électoral du Collège français sous prétexte que la collecte des signatures de parrainage de TOUTES ces listes n’aurait pas été faite conformément à la loi, alors que les formulaires officiels du ministère de l’Intérieur ont été utilisés, comme d’ailleurs pour toutes les élections précédentes. De surcroît, les listes de parrainage collectées avec les mêmes formulaires ont été acceptées le 19 avril par le Bureau électoral du Collège Néerlandophone. Voilà un élément nouveau qui ne simplifie certainement pas les règles administratives.

    Il existe déjà toute une batterie de mesures restrictives visant à décourager les petites listes de se présenter au scrutin. Alors que les partis représentés au parlement n’ont besoin que de la signature de 5 parlementaires pour avoir le droit de se présenter, les petites listes doivent récolter les signatures de 5.000 électeurs, validées par les communes sur base des listes électorales. A plusieurs reprises des communes ont refusé de procéder au contrôle des signatures de parrainage sous divers prétextes. Certaines, parce que la mise à jour des la liste des électeurs avait pris du retard, d’autres pour faire pression en vue de scinder l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. De plus le tirage au sort des numéros électoraux des partis représentés au parlement a été organisé avant la date du dépôt des listes. Ainsi les petites listes prennent, même avant le début de la campagne électorale, un retard considérable.

    Le MAS ne prétend pas que le Bureau électoral agit sous pression du monde politique. Nous sommes convaincus qu’il agit de façon autonome, mais nous croyons que son attitude s’inscrit dans la ligne de pensée qui s’est installée plus largement dans la société. Les plaintes réciproques de deux formations de caractère néo-fasciste sont à l’origine de l’arrêt provisoire. Le FN conteste la régularité de l’acte de présentation de la liste FNB et celui-ci conteste la régularité de l’acte de présentation de la liste FN. Les quatre formations politiques démocratiques n’ont, quant à elles, commis aucune irrégularité. Leur écartement provisoire -provoqué par la querelle de ménage entre listes néo-fascistes – reflète une conception de plus en plus répandue dans la société selon laquelle la lutte contre l’extrême droite vaut bien une restriction des droits démocratiques. La décision du Bureau électoral s’inscrit dans une volonté politique de combattre l’extrême droite par des moyens juridiques. L’expérience en Flandre montre que cette stratégie ne fonctionne pas.

    Le MAS mène, quant à lui, campagne pour une alternative réellement socialiste. Notre campagne sera axée sur trois thèmes: le logement, l’enseignement et l’opposition à la politique néo-libérale qui se cache derrière l’unification Européenne. Vous trouverez une version raccourcie de notre programme électoral en annexe. Le programme complet du MAS se trouve sur notre site www.socialisme.be

    Guy Van Sinoy,

    Tête de liste du MAS aux élections Européennes du 13 juin

  • Organise un débat électoral dans ton école!

    Ecoles secondaires

    L’école n’est pas un lieu où l’on parle volontiers de politique. Lorsque d’aventure on en parle, on se contente trop souvent de passer en revue les points de vue des partis traditionnels. D’autres écoles préfèrent éviter toute discussion politique sous prétexte de «neutralité». Vu que la plupart des jeunes ne peuvent pas voter, «ils ne se sentent quandmême pas concernés».

    Luc Wendelen

    Il faut réagir contre cela. La politique pèse sur notre vie quotidienne. L’impact de la politique sur la vie des jeunes n’est pas négligeable: la plupart des bâtiments scolaires ne sont pas en ordre, beaucoup d’écoles ont encore des bâtiments préfabriqués. On supprime aussi toute une série de services. Là où les écoles qui disposaient de leurs propres cuisines pouvaient offrir des repas de qualité à des prix défiant toute concurrence, le bradage des cantines au secteur privé a fait exploser les prix des repas scolaires. Des entreprises comme Sodexho font aujour-d’hui des profits élevés en vendant des repas de moindre qualité dans les écoles. Pour couronner le tout, voilà que la publicité nous agresse même à l’école.

    On peut difficilement prétendre qu’une école doit être neutre visàvis de la politique lorsque celleci détermine tout ce qui précède. La publicité à l’école, estce quelque chose de neutre? Le MAS appelle tous les lycéens à stimuler la discussion politique dans les écoles. Le moyen idéal, c’est d’organiser un débat politique dans ton école. Laissons les politiciens venir expliquer eux-mêmes pourquoi nous avons encore cours dans des locaux préfabriqués, pourquoi il faut payer plus cher pour des repas dont la qualité laisse de plus en plus à désirer, pourquoi on sabre dans le budget des maisons de jeunes, pourquoi il faut payer aussi cher pour le Festival de Werchter?

    Mais il est tout aussi important qu’un parti qui défende les intérêts des jeunes plutôt que ceux des entreprises y apporte des réponses. C’est pourquoi il faut essayer de faire en sorte que le MAS soit présent à la table de débat.

    Essayons de faire un front avec d’autres élèves qui souhaitent également qu’il y ait un débat électoral dans l’école, aborde un professeur progressiste et discutes-en en classe.

    Cela n’ira évidemment pas tout seul. Il y a peu de chances que ça marche du premier coup, il faudra la plupart du temps lutter pied à pied pour convaincre tes professeurs, la direction d’organiser un tel débat. Mais tu peux faire circuler une pétition, organiser une action en classe avec un autocollant sur la bouche avec la mention «forcé de la boucler»,…

  • Que font les partis traditionnels pour les logements sociaux? Loyers élevés: une cause de pauvreté

    Que font les partis traditionnels pour les logements sociaux?

    LE LOGEMENT grève lourdement le budget mensuel de la plupart des ménages. Les familles de travailleurs ont de plus en plus de mal à louer ou à acheter un logement à un prix abordable. Le loyer absorbe plus du cinquième du revenu de la moitié des locataires. Un cinquième des locataires y consacrent même un tiers de leur revenu! Lorsqu’on trouve un logement à un prix abordable, il n’est souvent pas en ordre. Rien qu’à Bruxelles, il y a 245.000 logements de mauvaise qualité.

    Karel Mortier

    Il y a trop peu de logements sociaux en Belgique pour pallier ce problème. Plus de 100.000 personnes sont sur une liste d’attente pour un logement social. A Bruxelles, il y en a plus de 20.000 alors qu’il y a plus de 30.000 logements vides. Des études montrent que plus de la moitié de la population bruxelloise, soit 200.000 familles, sont dans les critères pour obtenir un logement social. Ce n’est pas rien, surtout si on sait qu’il n’y a que 38.000 logements sociaux à Bruxelles! En Belgique, le logement social ne représente que 8% de l’ensemble des logements. Aux PaysBas, c’est 40%!

    La construction de logements sociaux n’a jamais été une priorité en Belgique. La plupart des partis pensent aux intérêts des bailleurs et des vendeurs de biens immobiliers qui font actuellement des affaires à cause de la faiblesse de l’offre sur le marché du logement. C’est pourquoi les grandes lignes de la politique du logement restent inchangées et que les gens avec un bas revenu restent sur le carreau.

    Le MAS/LSP estime que les pouvoirs publics doivent garantir que nul ne doive consacrer plus de 20% de son revenu à son logement. On ne peut pas tolérer que des centaines de milliers de gens vivent dans un taudis ou doivent se saigner aux quatres veines pour avoir un logement convenable. La Constitution de notre pays proclame le droit de tout un chacun à un logement décent, mais ça ne vaut apparemment que pour ceux qui en ont les moyens. Participez à notre campagne électorale et menons ensemble la lutte pour des logements décents à des prix abordables!

  • Après les millions pour le patronat à Gembloux: LES MIETTES A OSTENDE

    Après les millions pour le patronat à Gembloux:

    LE GOUVERNEMENT est en crise. Dans les sondages, les partis libéraux se prennent une sérieuse raclée; mais le SP.a n’y échappe pas pour autant. Seul le PS maintient le cap. Ce parti, beaucoup mieux que les sociaux-démocrates flamands, arrive encore à se présenter comme "social". Ainsi, la ministre PS Marie Arena s’est rendue au conseil extraordinaire des ministres à Ostende avec une proposition pour augmenter les allocations sociales.

    Anja Deschoemacker

    Concrètement, elle préconisait d’augmenter le revenu d’intégration (anciennement appelé "minimex") de 4% d’ici 2007. Cela s’est déjà vu sous le gouvernement précédent. "C’est mieux que rien", direz-vous. Mais l’adoption d’une telle proposition (augmentation du revenu d’intégration de 8% en 8 ans, soit 1% par an) avec une inflation moyenne de 1,5% l’an signifierait une diminution du pouvoir d’achat!

    Les miettes distribuées servent à masquer la politique associale de ce gouvernement. Au conseil extraordinaire des ministres à Gembloux, il y a quelques mois, les libéraux ont pu pavoiser: ouverture de la chasse aux chômeurs, chèques-services. Les élections approchent à grands pas: les sociaux-démocrates veulent aussi gagner des voix. Il leur reste à espérer que, dans l’isoloir, les travailleurs se souviendront d’Ostende et oublieront Gembloux.

    A Gembloux, une série de grandes lignes politiques ont été tracées. Limitation des allocations de chômage dans le temps, suppression des prépensions, obligation d’accepter des petits boulots,… . La social-démocratie pouvait encore être perçue comme un "moindre mal". Mais rien de ce qui n’a été proposé à Ostende ne remet fondamentalement en question ces mesures. Le problème est qu’il n’y a pas d’autre parti plus valable pour qui voter, du moins si l’on se cantonne aux grands partis.

    Depuis 1987, ce sont surtout les ministres sociaux-démocrates qui ont régi la politique de régression sociale. Depuis la victoire des libéraux et des sociaux-démocrates en 1999, ce phénomène s’est accentué la social-démocratie a donc aussi plus l’habitude d’appliquer des mesures d’austérité que des mesures sociales. Là où Rik Daems (VLD) va à la confrontation directe contre ce qu’il appelle le "profitariat social", Frank Vandenbroucke (SP.a) trouve "dommage" que des décisions douloureuses "doivent" être prises… Est-ce qu’un vote pour Vandenbroucke est pour autant un vote utile?

    Une fois de plus, il est prouvé que les travailleurs et leur famille ne peuvent obtenir satisfaction d’aucun parti traditionnel pour la défense de leurs intérêts et pour organiser la lutte contre le recul du pouvoir d’achat. La population laborieuse a besoin de son propre instrument politique, un nouveau parti des travailleurs de masse. Le MAS ne peut se substituer à ce parti, mais il est bien le seul à se présenter avec un programme qui défende cette idée.

    Celui qui veut propager activement l’idée d’un nouveau parti des travailleurs et en même temps mener la lutte à différents niveaux, ne peut être "utile" qu’en rejoignant la seule alternative socialiste démocratique: le MAS/LSP.

  • Amendes de roulage. C’est la politique qu’il faut changer, pas les mentalités

    Amendes de roulage

    LA BELGIQUE fait piètre figure en matière d’accidents de la route mortels. Il paraît qu’il faut changer les mentalités. D’après les hommes politiques, «Celui qui ne veut rien entendre va le sentir passer». Depuis le 1er mars, les infractions sont réparties en 4 catégories: les infractions simples et 3 degrés d’infractions graves. En cas de perception immédiate, les amendes vont de 50 euros pour une infraction simple à maximum 300 euros pour une infraction grave du 3e degré. En cas de paiement différé, c’est 10 euros de plus. Celui qui ne paie pas est passible de poursuites judiciaires. Dans ce cas, l’addition pourra atteindre 1.375 euros pour une infraction simple et 2.750 euros pour une infraction grave des deuxième et troisième degré. A partir du 1er septembre, rouler à vélo sans feux ou ignorer la priorité de droite par inadvertance coûtera la peau des fesses.

    Eric Byl

    Les lourdes amendes vont-elles réduire le nombre d’infractions?

    Le gouvernement espère réduire radicalement le nombre d’accidents à coups de lourdes amendes. Il faut dire qu’on déplore en Belgique 13,7 tués sur les routes pour 100.000 habitants. Notre pays arrive en cinquième position après le Portugal, la Grèce, l’Espagne et la France. Les Pays-Bas (6,9), le Royaume-Uni (6) et la Suède (6,6) affichent de bien meilleurs résultats. La Belgique est même nettement au-dessus de la moyenne européenne (11,1).

    Comment cela s’explique-t-il? En tout cas, pas par le montant des amendes. Les tarifs néerlandais sont nettement inférieurs aux tarifs qui seront appliqués dans notre pays. Quelques exemples: aux Pays-Bas, rouler à vélo sans feux coûte 17 euros, brûler un feu rouge 86 euros. En Belgique, on paiera 137 euros dans les deux cas et même 175 euros à partir du 1er septembre.

    Il va de soi que ces supers amendes ne dissuaderont pas les fils à papa de foncer à toute allure avec leurs bolides. Ils payeront sans sourciller. En revanche, de telles amendes provoqueront des difficultés financières dans les familles modestes qui perdront de fait leur droit à la mobilité. Il fut un temps où le SP, avant qu’il ne devienne le SP.A, plaidait pour des amendes proportionnelles au revenu. On n’entend plus guère parler aujourd’hui de tentatives de tempérer quelque peu la justice de classe.

    La répression ne fait que sanctionner la faillite d’une politique

    Pour le CD&V dans l’opposition, ce ne sont pas les amendes mais les contrôles qui doivent augmenter. En 2001, les Pays-Bas ont distribué 7,2 millions de contraventions dont 6 millions pour excès de vitesse. En Belgique, c’est 1 million et demi dont seulement 500.000 pour excès de vitesse. Un plus grand risque de se faire pincer poussera sans doute bon nombre de conducteurs à la prudence, mais il y a plus. Les Pays-Bas oeuvrent depuis 50 ans à l’aménagement du territoire tandis qu’en Belgique, surtout à l’époque où le CVP faisait encore la pluie et le beau temps, on a laissé s’installer un joyeux chaos. Les magasins de quartiers ont été éliminés par la concurrence des grandes surfaces, les entreprises ont été installées dans des zones dépourvues de transport public, des méga-dancings ont été implantés en plein champs sans accès aux transports en commun,… En d’autres mots, ceux qui ont appliqué la politique des dernières décénnies sont au minimum co-responsables de chaque accident et de chaque amende. Une vie humaine n’est certes pas quantifiable en argent, mais des statistiques ont évalué le coût total des accidents de la route avec dommages corporels à 1 milliard d’euros par an. Il faut encore y ajouter le coût des embouteillages. Le MAS/LSP préférerait dépenser une telle somme pour créer des emplois de proximité et développer des transports en commun gratuits et de qualité. C’est la seule manière de garantir la sécurité sur les routes. Les amendes ne sont jamais qu’un moyen d’occulter la faillite d’une politique.

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