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Tag: le MAS
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13 juin: VOTONS CONTRE LA RÉGRESSION SOCIALE
5 juin : Manifestons contre l’Europe des patrons!
LE 5 JUIN, la Confédération européenne des Syndicats (à laquelle sont affiliées la FGTB et la CSC) manifestera contre le projet de directive de Bolkestein. Cette directive permettrait, si elle devait être adoptée, d’appliquer les bas salaires et les mauvaises conditions de travail existant dans les 10 nouveaux pays qui viennent d’adhérer à l’Europe des 25 à tous les états-membres. Sous le slogan « Notre Europe – l’Europe c’est nous! », la CES veut envoyer un message au parlement européen qui sera élu le 13 juin. La FGTB et la CSC appellent le gouvernement belge à rejeter le projet au Conseil des ministres européens.
Anja Deschoemacker
Le MAS appelle à participer à cette manifestation. Si la directive Bolkestein passe, un maçon polonais ou une nettoyeuse slovène pourront travailler légalement en Belgique à des conditions plus mauvaises que leurs collègues belges. Les entreprises de service pourront employer des travailleurs étrangers aux salaires et aux conditions de travail de leur pays d’origine.
Tous les services publics, y compris les soins de santé, vont être encore plus détricotés. La directive considère toute subvention publique comme une «distorsion de concurrence». Il faut bloquer cette directive! On n’y arrivera qu’en faisant pression le plus massivement possible et en montrant notre détermination. C’est ainsi que la résistance internationale des dockers a pu porter un coup d’arrêt à la libéralisation des services portuaires. La directive Bolkestein réduirait la victoire des dockers à néant.
Bolkestein partage le même credo que Verhofstadt: tant que le marché est «libre», tout ira bien. Et Frank Vandenbroucke ne pense pas autrement lorsqu’il dit qu’il faut assouplir la réglementation du travail car elle est un frein à l’embauche. Cela fait déjà des décennies que la social-démocratie, les chrétiens-démocrates et les libéraux écornent ces acquis. Le résultat est là: la hausse de la pauvreté et du chômage va de pair avec la réduction des droits des travailleurs. Jamais le fossé entre riches et pauvres n’avait été aussi grand dans notre pays.
Nombre de travailleurs voteront sans doute le 13 juin pour le PS en espérant ainsi «limiter les dégâts» et donner moins de poids à la droite. Mais dans les faits tous les grands partis sont d’accord de mener après les élections une offensive générale contre les services publics (privatisation de la SNCB et de La Poste), contre la sécurité sociale (dans les allocations de chômage, les pensions et les soins de santé) et contre la réglementation du travail (à cet égard, le nouvel accord dans le secteur de la construction, qui réintroduit la journée des 10 heures, doit servir de précédent). Et dans cette perspective d’offensive contre les travailleurs, plus le score électoral du PS sera élevé, plus il aura de poids pour museler la FGTB.
Manifestons avec le secteur non-marchand le 3 juin! Manifestons avec la CES le 5 juin! soutenons les grèves spontanées à La Poste contre Géoroute! Construisons un nouvel instrument pour donner un prolongement politique à ces luttes!
Ce nouveau parti des travailleurs ne tombera pas du ciel. Manifestons, résistons, mais ne sous-estimons pas l’importance de construire un instrument politique qui défende un programme de lutte, de solidarité et de socialisme. Votez pour la liste du MAS! Rejoignez-nous!
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Huy-sur-Meuse ou Santiago du Chili?
Communiqué de presse
Le Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) qui a déposé une liste complète de candidats pour les élections européennes du 13 juin prochain s’inquiète des violations répétées des libertés démocratiques pratiquées par les autorités locales de la ville de Huy.
Lors de la collecte des signatures de parrainage en vue du dépôt des listes, une dizaine d’électeurs de la ville de Huy avaient signé en faveur du dépôt de la liste du MAS. Les formulaires avec la signature de ces parrains avaient été remis aux autorités communales afin de certifier que ces parrains étaient électeurs à Huy. Au lieu de remettre les formulaires certifiés au MAS, les autorités communales les ont remises au… Front national !
Ce mercredi 5 mai, alors qu’il diffusait des programmes électoraux sur le marché, Vincent Devaux 5e candidat effectif sur la liste du MAS, et un autre militant du MAS ont été arrêtés par la police fédérale de Huy placée sous la responsabilité de la bourgmestre Anne-Marie Lizin. Le motif invoqué de l’arrestation de Vincent Devaux est l’article 4 du règlement de police, mis à jour le 16 avril 2004 interdisant « aux chanteurs ambulants, colporteurs, distributeurs, la diffusion d’imprimés sur la voie publique sans autorisation écrite du bourgmestre ».
Le MAS proteste contre cette nouvelle violation des libertés démocratiques par les autorités locales de Huy. En premier lieu parce que la Constitution, qui est hiérarchiquement au-dessus des règlements communaux, garantit la liberté d’expression. En deuxième lieu car il s’agit d’une interprétation abusive du règlement de police qui vise l’exercice de la profession de chanteur ambulant, de colporteur ou de distributeur, et pas le droit de distribuer des imprimés à caractère philosophie ou politique, de surcroît en période électorale.
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Elections sociales. Votez pour un syndicalisme démocratique et de lutte!
LES ELECTIONS sociales pour les Conseils d’Entreprise et les Comités pour la Prévention et la Protection au Travail (CPPT) auront lieu au cours du mois de mai dans les entreprises du secteur privé. C’est un événement important car des centaines de milliers de travailleurs vont élire ceux qui vont les représenter pendant quatre ans. Il faut au moins 100 travailleurs pour avoir un Conseil d’Entreprise et au moins 50 pour avoir un CPPT. Il n’y aura pas d’élections dans les services publics (sauf à la STIB, par exemple) ni dans les petites et moyennes entreprises du privé. Voilà qui permet déjà de mesurer les limites des conceptions «démocratiques» des patrons: les élections sociales n’ont été rendues obligatoires que là où les syndicats représentent un rapport de forces important.
Guy Van Sinoy
Que faut-il penser des élections sociales?
Le mouvement syndical en Belgique évolue dans un cadre institutionnel ambigu. D’une part on a un mouvement syndical numériquement puissant, capable à la fois de paralyser le pays par la grève générale et de canaliser le mécontentement social grâce à une bureaucratie syndicale chevronnée. D’autre part un cadre légal d’intégration du mouvement syndical: Conseil d’Entreprise, CPPT, Conseil national du Travail sont officiellement des organes de «concertation», c’est-à-dire de collaboration de classe et d’intégration des syndicats à l’Etat bourgeois.
Mais aux yeux de centaines de milliers de travailleurs, Conseil d’entreprise et CPPT sont vus, à côté de la délégation syndicale, comme des organes revendicatifs. De plus le statut de délégué dans ces organes permet aux militants syndicaux de mieux organiser la résistance sociale des travailleurs (droit de circuler dans l’entreprise, d’informer les travailleurs, d’afficher et de distribuer des tracts, etc.) Il est donc vital d’utiliser les facilités accordées aux délégués dans ces organes pour développer l’esprit de lutte chez les travailleurs.
FGTB FGTB ou CSC?
Depuis sa création en 1945, la FGTB est officiellement indépendante des partis politiques. Mais chacun sait que son appareil syndical est étroitement sous le contrôle bureaucratique du PS et du SP.A. Et ce n’est pas la candidature de Mia De Vits sur la liste SP.A aux élections européennes qui infirmera cela.
La CSC, de son côté, était lors de sa création un syndicat officiellement «antisocialiste». Mais aujourd’hui, sur le terrain, on trouve de nombreux militants et délégués combatifs dans les deux syndicats… et aussi pas mal de candidats uniquement sur les listes pour être «protégés».
Le MAS refuse la division des rangs des travailleurs. Il refuse d’appeler à voter pour un syndicat plutôt que pour un autre, ce qui reviendrait en outre (en appelant à voter pour ce syndicat) à cautionner toutes les manoeuvres bureaucratiques de son appareil.
Le MAS appelle à élire des délégués combatifs – FGTB ou CSC – qui pratiquent la démocratie syndicale: des délégués qui informent et mobilisent leurs camarades de travail, capables – au-delà de l’esprit de chapelle – d’oeuvrer à la réalisation d’un véritable front commun syndical de lutte.
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Organise un débat électoral dans ton école!
Ecoles secondaires
L’école n’est pas un lieu où l’on parle volontiers de politique. Lorsque d’aventure on en parle, on se contente trop souvent de passer en revue les points de vue des partis traditionnels. D’autres écoles préfèrent éviter toute discussion politique sous prétexte de «neutralité». Vu que la plupart des jeunes ne peuvent pas voter, «ils ne se sentent quandmême pas concernés».
Luc Wendelen
Il faut réagir contre cela. La politique pèse sur notre vie quotidienne. L’impact de la politique sur la vie des jeunes n’est pas négligeable: la plupart des bâtiments scolaires ne sont pas en ordre, beaucoup d’écoles ont encore des bâtiments préfabriqués. On supprime aussi toute une série de services. Là où les écoles qui disposaient de leurs propres cuisines pouvaient offrir des repas de qualité à des prix défiant toute concurrence, le bradage des cantines au secteur privé a fait exploser les prix des repas scolaires. Des entreprises comme Sodexho font aujour-d’hui des profits élevés en vendant des repas de moindre qualité dans les écoles. Pour couronner le tout, voilà que la publicité nous agresse même à l’école.
On peut difficilement prétendre qu’une école doit être neutre visàvis de la politique lorsque celleci détermine tout ce qui précède. La publicité à l’école, estce quelque chose de neutre? Le MAS appelle tous les lycéens à stimuler la discussion politique dans les écoles. Le moyen idéal, c’est d’organiser un débat politique dans ton école. Laissons les politiciens venir expliquer eux-mêmes pourquoi nous avons encore cours dans des locaux préfabriqués, pourquoi il faut payer plus cher pour des repas dont la qualité laisse de plus en plus à désirer, pourquoi on sabre dans le budget des maisons de jeunes, pourquoi il faut payer aussi cher pour le Festival de Werchter?
Mais il est tout aussi important qu’un parti qui défende les intérêts des jeunes plutôt que ceux des entreprises y apporte des réponses. C’est pourquoi il faut essayer de faire en sorte que le MAS soit présent à la table de débat.
Essayons de faire un front avec d’autres élèves qui souhaitent également qu’il y ait un débat électoral dans l’école, aborde un professeur progressiste et discutes-en en classe.
Cela n’ira évidemment pas tout seul. Il y a peu de chances que ça marche du premier coup, il faudra la plupart du temps lutter pied à pied pour convaincre tes professeurs, la direction d’organiser un tel débat. Mais tu peux faire circuler une pétition, organiser une action en classe avec un autocollant sur la bouche avec la mention «forcé de la boucler»,…
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Que font les partis traditionnels pour les logements sociaux? Loyers élevés: une cause de pauvreté
Que font les partis traditionnels pour les logements sociaux?
LE LOGEMENT grève lourdement le budget mensuel de la plupart des ménages. Les familles de travailleurs ont de plus en plus de mal à louer ou à acheter un logement à un prix abordable. Le loyer absorbe plus du cinquième du revenu de la moitié des locataires. Un cinquième des locataires y consacrent même un tiers de leur revenu! Lorsqu’on trouve un logement à un prix abordable, il n’est souvent pas en ordre. Rien qu’à Bruxelles, il y a 245.000 logements de mauvaise qualité.
Karel Mortier
Il y a trop peu de logements sociaux en Belgique pour pallier ce problème. Plus de 100.000 personnes sont sur une liste d’attente pour un logement social. A Bruxelles, il y en a plus de 20.000 alors qu’il y a plus de 30.000 logements vides. Des études montrent que plus de la moitié de la population bruxelloise, soit 200.000 familles, sont dans les critères pour obtenir un logement social. Ce n’est pas rien, surtout si on sait qu’il n’y a que 38.000 logements sociaux à Bruxelles! En Belgique, le logement social ne représente que 8% de l’ensemble des logements. Aux PaysBas, c’est 40%!
La construction de logements sociaux n’a jamais été une priorité en Belgique. La plupart des partis pensent aux intérêts des bailleurs et des vendeurs de biens immobiliers qui font actuellement des affaires à cause de la faiblesse de l’offre sur le marché du logement. C’est pourquoi les grandes lignes de la politique du logement restent inchangées et que les gens avec un bas revenu restent sur le carreau.
Le MAS/LSP estime que les pouvoirs publics doivent garantir que nul ne doive consacrer plus de 20% de son revenu à son logement. On ne peut pas tolérer que des centaines de milliers de gens vivent dans un taudis ou doivent se saigner aux quatres veines pour avoir un logement convenable. La Constitution de notre pays proclame le droit de tout un chacun à un logement décent, mais ça ne vaut apparemment que pour ceux qui en ont les moyens. Participez à notre campagne électorale et menons ensemble la lutte pour des logements décents à des prix abordables!
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Après les millions pour le patronat à Gembloux: LES MIETTES A OSTENDE
Après les millions pour le patronat à Gembloux:
LE GOUVERNEMENT est en crise. Dans les sondages, les partis libéraux se prennent une sérieuse raclée; mais le SP.a n’y échappe pas pour autant. Seul le PS maintient le cap. Ce parti, beaucoup mieux que les sociaux-démocrates flamands, arrive encore à se présenter comme "social". Ainsi, la ministre PS Marie Arena s’est rendue au conseil extraordinaire des ministres à Ostende avec une proposition pour augmenter les allocations sociales.
Anja Deschoemacker
Concrètement, elle préconisait d’augmenter le revenu d’intégration (anciennement appelé "minimex") de 4% d’ici 2007. Cela s’est déjà vu sous le gouvernement précédent. "C’est mieux que rien", direz-vous. Mais l’adoption d’une telle proposition (augmentation du revenu d’intégration de 8% en 8 ans, soit 1% par an) avec une inflation moyenne de 1,5% l’an signifierait une diminution du pouvoir d’achat!
Les miettes distribuées servent à masquer la politique associale de ce gouvernement. Au conseil extraordinaire des ministres à Gembloux, il y a quelques mois, les libéraux ont pu pavoiser: ouverture de la chasse aux chômeurs, chèques-services. Les élections approchent à grands pas: les sociaux-démocrates veulent aussi gagner des voix. Il leur reste à espérer que, dans l’isoloir, les travailleurs se souviendront d’Ostende et oublieront Gembloux.
A Gembloux, une série de grandes lignes politiques ont été tracées. Limitation des allocations de chômage dans le temps, suppression des prépensions, obligation d’accepter des petits boulots,… . La social-démocratie pouvait encore être perçue comme un "moindre mal". Mais rien de ce qui n’a été proposé à Ostende ne remet fondamentalement en question ces mesures. Le problème est qu’il n’y a pas d’autre parti plus valable pour qui voter, du moins si l’on se cantonne aux grands partis.
Depuis 1987, ce sont surtout les ministres sociaux-démocrates qui ont régi la politique de régression sociale. Depuis la victoire des libéraux et des sociaux-démocrates en 1999, ce phénomène s’est accentué la social-démocratie a donc aussi plus l’habitude d’appliquer des mesures d’austérité que des mesures sociales. Là où Rik Daems (VLD) va à la confrontation directe contre ce qu’il appelle le "profitariat social", Frank Vandenbroucke (SP.a) trouve "dommage" que des décisions douloureuses "doivent" être prises… Est-ce qu’un vote pour Vandenbroucke est pour autant un vote utile?
Une fois de plus, il est prouvé que les travailleurs et leur famille ne peuvent obtenir satisfaction d’aucun parti traditionnel pour la défense de leurs intérêts et pour organiser la lutte contre le recul du pouvoir d’achat. La population laborieuse a besoin de son propre instrument politique, un nouveau parti des travailleurs de masse. Le MAS ne peut se substituer à ce parti, mais il est bien le seul à se présenter avec un programme qui défende cette idée.
Celui qui veut propager activement l’idée d’un nouveau parti des travailleurs et en même temps mener la lutte à différents niveaux, ne peut être "utile" qu’en rejoignant la seule alternative socialiste démocratique: le MAS/LSP.
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Amendes de roulage. C’est la politique qu’il faut changer, pas les mentalités
Amendes de roulage
LA BELGIQUE fait piètre figure en matière d’accidents de la route mortels. Il paraît qu’il faut changer les mentalités. D’après les hommes politiques, «Celui qui ne veut rien entendre va le sentir passer». Depuis le 1er mars, les infractions sont réparties en 4 catégories: les infractions simples et 3 degrés d’infractions graves. En cas de perception immédiate, les amendes vont de 50 euros pour une infraction simple à maximum 300 euros pour une infraction grave du 3e degré. En cas de paiement différé, c’est 10 euros de plus. Celui qui ne paie pas est passible de poursuites judiciaires. Dans ce cas, l’addition pourra atteindre 1.375 euros pour une infraction simple et 2.750 euros pour une infraction grave des deuxième et troisième degré. A partir du 1er septembre, rouler à vélo sans feux ou ignorer la priorité de droite par inadvertance coûtera la peau des fesses.
Eric Byl
Les lourdes amendes vont-elles réduire le nombre d’infractions?
Le gouvernement espère réduire radicalement le nombre d’accidents à coups de lourdes amendes. Il faut dire qu’on déplore en Belgique 13,7 tués sur les routes pour 100.000 habitants. Notre pays arrive en cinquième position après le Portugal, la Grèce, l’Espagne et la France. Les Pays-Bas (6,9), le Royaume-Uni (6) et la Suède (6,6) affichent de bien meilleurs résultats. La Belgique est même nettement au-dessus de la moyenne européenne (11,1).
Comment cela s’explique-t-il? En tout cas, pas par le montant des amendes. Les tarifs néerlandais sont nettement inférieurs aux tarifs qui seront appliqués dans notre pays. Quelques exemples: aux Pays-Bas, rouler à vélo sans feux coûte 17 euros, brûler un feu rouge 86 euros. En Belgique, on paiera 137 euros dans les deux cas et même 175 euros à partir du 1er septembre.
Il va de soi que ces supers amendes ne dissuaderont pas les fils à papa de foncer à toute allure avec leurs bolides. Ils payeront sans sourciller. En revanche, de telles amendes provoqueront des difficultés financières dans les familles modestes qui perdront de fait leur droit à la mobilité. Il fut un temps où le SP, avant qu’il ne devienne le SP.A, plaidait pour des amendes proportionnelles au revenu. On n’entend plus guère parler aujourd’hui de tentatives de tempérer quelque peu la justice de classe.
La répression ne fait que sanctionner la faillite d’une politique
Pour le CD&V dans l’opposition, ce ne sont pas les amendes mais les contrôles qui doivent augmenter. En 2001, les Pays-Bas ont distribué 7,2 millions de contraventions dont 6 millions pour excès de vitesse. En Belgique, c’est 1 million et demi dont seulement 500.000 pour excès de vitesse. Un plus grand risque de se faire pincer poussera sans doute bon nombre de conducteurs à la prudence, mais il y a plus. Les Pays-Bas oeuvrent depuis 50 ans à l’aménagement du territoire tandis qu’en Belgique, surtout à l’époque où le CVP faisait encore la pluie et le beau temps, on a laissé s’installer un joyeux chaos. Les magasins de quartiers ont été éliminés par la concurrence des grandes surfaces, les entreprises ont été installées dans des zones dépourvues de transport public, des méga-dancings ont été implantés en plein champs sans accès aux transports en commun,… En d’autres mots, ceux qui ont appliqué la politique des dernières décénnies sont au minimum co-responsables de chaque accident et de chaque amende. Une vie humaine n’est certes pas quantifiable en argent, mais des statistiques ont évalué le coût total des accidents de la route avec dommages corporels à 1 milliard d’euros par an. Il faut encore y ajouter le coût des embouteillages. Le MAS/LSP préférerait dépenser une telle somme pour créer des emplois de proximité et développer des transports en commun gratuits et de qualité. C’est la seule manière de garantir la sécurité sur les routes. Les amendes ne sont jamais qu’un moyen d’occulter la faillite d’une politique.