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Tag: Le CAP
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Pour les jeunes aussi, une autre politique est nécessaire !
« Une autre politique est possible !» est le slogan du Comité pour une Autre Politique pour les élections fédérales du 10 juin. Cette autre politique, une alternative à la politique néo-libérale des partis traditionnels, est aussi un besoin crucial pour la jeunesse !
Jeroen Demuynck
Des emplois décents pour les jeunes !
L’avenir n’est pas rose pour bien des jeunes. Le marché du travail est toujours plus inaccessible. Chaque emploi vacant fait l’objet d’une lutte acharnée entre demandeurs d’emploi. Le « perdant » a droit, dans le meilleur des cas, à une maigre allocation.
En fait d’emploi, il s’agit le plus souvent d’intérims ou de contrats à durée déterminée qui n’offrent aucune sécurité d’existence. En février 2007, un nouveau record a été atteint en matière d’heures de travail prestées par les intérimaires : 11% de plus qu’en février 2006 !
L’emploi fixe avec un salaire stable et convenable (et donc la possibilité d’avoir sa maison, sa voiture, des enfants…) est une espèce en voie de disparition. Pour beaucoup de jeunes, l’avenir est incertain.
C’est dans ce contexte que certains cherchent des boucs-émissaires. Dans une telle situation, il n’est pas rare de voir la frustration se retourner contre d’autres qui sont souvent dans une position encore plus précaire : on s’en prend à plus faible que soi au lieu de s’en prendre aux puissants. Mais cette logique aboutit à une impasse. Le Standaard du 21 mars révélait qu’un tiers des jeunes « seraient racistes » mais que le « racisme surgit quand les gens se sentent menacés » et qu’il s’agit donc souvent « de racisme économique ».
Plus de loisirs !
Les effets du néolibéralisme se font sentir dans le quotidien de chacun ; les restrictions n’épargnent pas les lieux de rencontre et de détente. Sous-financement des maisons de jeunes, absence de salles de fête bon marché ou de structures sportives réellement accessibles, festivals de plus en plus chers… Les jeunes n’ont pas d’alternative au secteur privé des loisirs où tout est plus cher.
Plus de moyens pour l’enseignement !
Les conséquences de la logique du profit sont clairement visibles dans l’enseignement. Au lieu d’axer l’enseignement sur les besoins des jeunes et du personnel, il est de plus en plus orienté sur ceux du marché. Le but est clair : faire de l’enseignement une usine à diplômes sur mesure pour les grandes entreprises.
Dans son rapport sur la Belgique, l’OCDE insiste sur la nécessité d’augmenter fortement les droits d’inscription dans l’enseignement supérieur, dans la droite ligne des « accords de Bologne ».
Notre enseignement se conforme de plus en plus au modèle anglo-saxon, c’est-à-dire moins de moyens de la collectivité et une plus grande dépendance envers les subventions du privé. En Grande-Bretagne, les droits d’inscription s’élèvent déjà à plus de 6.000 euros. Cela rend évidemment l’enseignement supérieur inaccessible à beaucoup de jeunes. Pourtant, aucun parti établi ne semble vouloir réagir : tous acceptent la logique néolibérale, de Frank Vandenbroucke, le ministre « socialiste » de l’enseignement flamand, à Marie-Dominique Simonet, la ministre « humaniste » de l’enseignement supérieur francophone.
Une formation politique ouverte aux préoccupations des jeunes !
Le besoin d’un parti qui défende les intérêts des jeunes se fait cruellement sentir, un parti qui n’accepte pas la politique néolibérale actuelle et qui n’impose pas de coupes budgétaires. Le CAP veut devenir une telle formation. Mais il aura besoin de ton aide. Ensemble, nous pouvons engager le combat contre l’incertitude face à l’avenir, les coupes budgétaires et la logique de profit du patronat et de ses laquais politiques. Participe au combat pour notre futur, participe au CAP !
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Une « autre campagne » …
Les partis traditionnels peuvent compter sur des sommes confortables provenant de nos impôts pour porter leurs campagnes (56 millions d’euros en 2006). Les dotations parlementaires leurs permettent de consacrer des millions d’euros aux dépliants colorés et aux grandes affiches de leurs leaders. Ces mêmes dirigeants ont l’opportunité d’encombrer toutes sortes de programmes de télévision. Le CAP, lui, veut non seulement une autre politique, mais aussi une autre campagne.
Les militants au coeur de la campagne
Le CAP n’a fait appel à aucune agence publicitaire pour concevoir son programme électoral et son affiche. Ce sont les militants eux-mêmes qui ont discuté et décidé de tous les aspects de la campagne, entre autres lors des conférences nationales du 3 février et du 14 avril. La conférence du 14 avril s’est déroulée dans un enthousiasme énorme. Elle a adopté les thèmes centraux de la campagne et le tract électoral national. Certains candidats se sont aussi présentés et un vote a eu lieu au sujet des listes. La présentation des candidats n’a pas été pour rien dans le caractère particulièrement vif et enthousiaste de la réunion.
Il a été particulièrement rafraîchissant sous le soleil de cette journée d’entendre des travailleurs, des jeunes, des retraités… expliquer eux-mêmes pourquoi une autre politique est nécessaire. Nous ne pouvons pas laisser la politique aux politiciens des partis établis. La politique s’occupe de notre vie, pourquoi devrait-on, nous, ne pas nous en mêler ? C’est uniquement de cette manière que nos revendications trouveront une expression politique.
Un potentiel énorme
Contrairement aux partis traditionnels, le CAP a conquis le droit de pouvoir se présenter aux élections en étant présent sur le terrain pour collecter les deux fois 5.000 signatures nécessaires et non en demandant des signatures de parlementaires. Ce fut un énorme effort, mais un effort motivant car il nous a permis de tester la réponse des gens face à l’initiative et cette réponse a été plus que positive. Jef Sleeckx souligne déjà depuis quelques mois que l’espace pour une alternative existe. Nos moyens limités feront bien entendu que nous ne pourrons pas entièrement exploiter ce potentiel, mais il est déjà important d’identifier celui-ci et de tâcher de saisir les opportunités qui se présentent.
Le soutien large dont bénéficie le CAP a permis de voir l’arrivée de plusieurs personnalités ayant une longue tradition au sein du mouvement ouvrier ou ayant l’expérience d’une implication dans d’autres domaines. Dans la province du Limbourg, l’ancien bourgmestre SP.a de Houthalen-Helchteren, Jules D’Oultremont tirera la liste pour la Chambre. Tiny Mast, la maman de Kim et Ken – deux enfants disparus dans la même période que Julie et Mélissa – qui était très active dans le mouvement Blanc, se trouve sur la liste du Sénat du côté néerlandophone.
Mais les listes du CAP comprennent surtout beaucoup de travailleurs dont la plupart ont une expérience syndicale appréciable : des travailleurs de Volkswagen, de Ford, du secteur non-marchand, des différents secteurs des transports en commun, de l’enseignement, de La Poste,…
Les médias ont choisi leur camp…
Le CAP ne peut pas compter sur beaucoup d’intérêt de la part des médias. En Flandre, une émission populaire consacrée aux élections (« Doe-de-Stemtest », « Faites le test électoral », à la VRT), a refusé que le CAP participe. Les excuses de la VRT ont changé au fur et à mesure qu’elles se heurtaient au bon sens… Et ne parlons même pas du côté francophone! Les critiques du « pauvre » Didier Reynders sur le manque d’objectivité de la RTBF (qui ne manque pourtant pas de lui accorder la parole bien plus qu’il ne le mérite) ressemblent à autant de caprices d’un enfant beaucoup trop gâté face à la situation que rencontrent les « petites » listes.
Nous ne pouvons pas compter sur les médias et les dons des riches pour faire connaître le CAP à grande échelle. Mais comme Jef Sleeckx le faisait remarquer à la conférence du 14 avril, le CAP dispose d’une arme importante : l’enthousiasme de ses partisans.
Et après les élections ?
Le Comité une Autre Politique (CAP) est un développement bienvenu dans la paysage politique belge. Le MAS/LSP soutient pleinement le CAP et sa campagne. L’initiative est encore jeune et instable et son développement ultérieur n’est pas garanti. Cela dépendra de la manière dont le gigantesque potentiel qui est devant nous sera utilisé.
La campagne électorale peut clarifier un certain nombre de choses pour le CAP : la nécessité d’aller vers l’extérieur, d’élaborer les thèmes centraux, d’avoir un engagement actif. Tout cela est nécessaire pour aller plus loin et, notamment, aborder plus en profondeur le programme par la suite. Sur base de cette campagne électorale, le CAP sera renforcé pour qu’après les élections – espérons-le – on puisse bâtir alors une alternative politique et poser les premiers jalons vers un véritable nouveau parti des travailleurs.
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Vottem: manifestation contre les centres-fermés pour sans-papiers.
Vottem: manifestation contre les centres-fermés pour sans-papiers
Vottem: Dimanche 22 avril 2007, un soleil radieux, des militants de toute la gauche sont rassemblés dans un parc, des familles aussi, etc. Le tableau décrit semble une journée parfaite. Cependant, non loin de là une prison remplie d’innocent se dresse depuis 8 ans déjà.
Stéphane Ramquet
Moins nombreux que l’année passée (où l’aile pour enfant venait d’ouvrir), de nombreuses familles s’étaient néanmoins déplacées pour, une fois de plus, dire non aux centres fermés pour sans-papiers. De nombreux habitués de cette lutte, comme le CRACPE, la ligue des droits de l’homme, les femmes en noir étaient présents mais aussi de nombreux jeunes, venus pour la première fois, dégoutés par ce système inhumain qui en Belgique condamne à la prison des gens ayant pour seul crime celui de chercher un avenir meilleur pour eux et leur enfants.
Nos militants socialistes-révolutionnaire étaient évidemment présents eux-aussi accompagnés de leur journaux. Mettant en avant une optique anti-capitaliste de la problématique et liant systématiquement le problème de l’immigration à celui de l’impérialisme, notre stand a écoulé un nombre conséquant de journaux. Cette intervention a aussi permis à notre organisation de récolter un peu plus de 60€ (avec la vente de badges contre les centres fermés et d’auto-collants anti-racistes) afin de contribuer à l’achat de notre matériel (tracts et affiches).
Le CAP n’était pas en reste puisqu’il disposait de son propre stand où boudant les élus écolo peu présent, les gens se pressaient afin de découvrir son programme. De nombreuses signatures ont également été réalisées afin de permettre au CAP de présenter sa liste au sénat.
Face à cette prison de la honte, les résistances s’organisent…
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Hausse des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur ?
Dans son nouveau rapport sur la Belgique, l’OCDE plaide pour une hausse des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur. Cette opération drastique aurait deux ‘avantages’ considérables. D’un côté, l’enseignement supérieur aurait plus de moyens et, de l’autre, les institutions d’enseignement supérieur pourraient exacerber la concurrence. « Il est important », écrit le rapport, « que les frais soient augmentés substantiellement pour qu’ils puissent devenir une source de financement importante de l’enseignement supérieur ».
Stefanie Lagae
L’enseignement devient un ‘marché’
Ce n’est pas un hasard si cette idée est lancée maintenant. D’ici 2012, le paysage de l’enseignement européen doit être adapté à l’économie de marché, un objectif déjà avancé dans les accords de Bologne. Ceux-ci ont été signés en 1999 par tous les ministres de l’enseignement en Europe et visent la transformation de nos universités sur le modèle anglo-saxon afin de les préparer à la concurrence au niveau européen et international.
Le plan Vandenbroecke pour l’enseignement flamand, contre lequel des milliers d’étudiants protestent, n’est rien d’autre que la partie financière de ces réformes. Sous cette pression, les institutions devront dorénavant se concurrencer pour décrocher une partie du budget gouvernemental. Ce budget n’est pas encore fixé d’ici 2012, mais devra progressivement céder la place au capital privé : des entreprises, ou les étudiants eux-mêmes.
Si nous partageons le constat de l’OCDE sur le manque de moyens pour l’enseignement, nous ne sommes pas d’accord avec les objectifs mis en avant par cette organisation. Nous sommes en faveur de plus de moyens publics. Depuis 25 ans, la part de l’enseignement dans le budget a baissé systématiquement. Alors que 7% du PIB étaient dépensés pour l’enseignement en 1980, ce n’était déjà plus que 4,9% en 2005. Les coûts liés aux études ont augmenté en moyenne de 40% à 60% entre 1986 et 1999.
Accès démocratique en danger
Plus de la moitié des étudiants travaillent afin de financer leurs études. Selon certaines enquêtes, des étudiants salariés ont 40% de chances en moins de réussir. Une augmentation des frais d’inscription rendra l’accès à l’enseignement supérieur encore plus difficile pour beaucoup de jeunes. L’enseignement supérieur ne doit pas devenir un privilège des familles aisées qui ont suffisamment de moyens, mais doit au contraire devenir accessible à tous et à toutes.
En Grande-Bretagne, les étudiants paient jusqu’à 6.000 euros pour s’inscrire à une université. La logique sous-jacente est que les étudiants décrocheront ainsi un diplôme avec lequel ils accèderont plus facilement à une belle carrière avec un salaire élevé. Les étudiants peuvent aussi demander un prêt sans intérêt qu’ils devront rembourser dès que leur revenu annuel s’élève à plus de 22.500 euros.
Cela aura pour conséquence que beaucoup d’étudiants termineront leurs études avec une dette de plus de 30.000 euros, avant même d’avoir trouvé un premier emploi ! 70% des étudiants anglais travaillent à mi-temps tout au long de leurs études. Une autre conséquence de cette politique, c’est l’augmentation de la prostitution des étudiantes. Dans ce ‘secteur’, les étudiantes peuvent gagner rapidement beaucoup d’argent, ce qui leur laisse plus de temps pour étudier. Depuis 2000, on constate une hausse de 50% du nombre d’étudiantes qui subviennent à leurs besoins de cette façon. C’est ça la perspective que nos politiciens ont à offrir aux étudiants de demain ?
Que feront ‘nos’ ministres de l’enseignement ?
Les ministres flamand et francophone de l’enseignement supérieur, Frank Vandenbroucke et Marie-Dominique Simonet, ont réagi de façon mitigée aux propositions de l’OCDE. Les élections sont en vue. Il est pourtant clair que tous les partis traditionnels se retrouvent entièrement dans la logique néolibérale de l’OCDE.
Du côté francophone, Marie-Dominique Simonet a interdit les ‘droits d’inscription complémentaires’ (DIC) dans les hautes écoles, mais cette interdiction ne sera pleinement effective… que d’ici 10 ans ! En revanche, elle a légalisé les ‘droits administratifs complémentaires’ (DAC). Même si le minerval augmenté des DIC et des DAC ne pourra plus dépasser les 778 euros, ça reste un montant élevé pour les étudiants des hautes écoles. En effet, il correspond au minerval en vigueur à l’université. Or, les étudiants des hautes écoles proviennent généralement de milieux plus défavorisés que ceux des universités.
Les représentants étudiants officiels du VVS ou de la FEF s’opposent à toute hausse des frais d’inscription. Nous saluons toutes les actions contre de telles hausses. Pour cela, il faut une opposition aux partis traditionnels et la construction d’un parti combatif qui défende les intérêts des jeunes et du personnel. Le CAP peut devenir un tel instrument.
Dans cette optique, les Etudiants de Gauche Actifs (EGA-ALS) ont décidé de faire une coalition avec le CAP lors des élections pour le conseil étudiant à la VUB. Nous sommes convaincus que seules nos luttes peuvent mettre un terme aux hausses des frais d’inscription. Le budget de l’enseignement doit être relevé à 7% du PIB. L’enseignement est un droit, pas une marchandise !
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Le problème, ce ne sont ni les Flamands, ni les Wallons… Ce sont les patrons!
Aucun soutien aux propositions communautaires
Contrairement à l’idée répandue par les partis flamands, les enquêtes de La Libre et du Soir démontrent que la population en a assez du communautaire.
Anja Deschoemacker
Il ressort notamment du sondage de La Libre que 48% des Flamands acceptent l’idée d’un premier ministre francophone, que 50% se sentent Belges en premier lieu (34% se sentent avant tout Flamands et 16% avant tout Européens). Seuls 11% des Flamands se prononcent pour l’indépendance de la Flandre (8% selon Le Soir), 15% pour une poursuite de la régionalisation, 23% pour un statu quo et – contrairement à ce que peut laisser croire la domination du nationalisme flamand dans le monde politique traditionnel et les médias – 51% pour un retour à l’Etat unitaire (sans régions et communautés)! (LL, 13/3)
Alors que les patrons flamands entraînent à leur suite presque tous les partis flamands et les médias dans leur croisade pour une régionalisation accrue sous la bannière de « notre peuple d’abord » (« notre peuple » ne semblant pas inclure les travailleurs flamands et leurs familles mais plutôt les actionnaires et les managers des entreprises), la population flamande est bien moins unanime. A la question « Est-ce que les Wallons freinent la croissance économique de la Flandre », et alors que cette idiotie est répétée tous les jours, seuls 31% répondent « oui » alors que 41% sont contre. (LL, 16/3)
Les enquêtes montrent que la surenchère des politiciens flamands est non seulement rejetée par les francophones, mais aussi par leur "propre" population. Les politiciens flamands doivent arrêter de parler au nom "des Flamands" quand ils ne parlent qu’en leur nom!
Mais l’honnêteté et la démocratie ne sont pas des mots qui viennent spontanément à l’esprit quand on pense au nationalisme flamand actuel. En opposition au nationalisme progressif et démocratique d’antan – la lutte contre l’oppression nationale et pour des droits égaux pour chacun – nous assistons aujourd’hui aux éructations d’un nationalisme revanchard et ultra-libéral qui ne résoud aucun des problèmes des travailleurs.
Historiquement, le mouvement flamand a grandi en réponse aux injustices provoquées par l’élite francophone. Aujourd’hui, l’élite flamande reproduit à longueur de temps toutes les erreurs que celle-ci a commises : la répression linguistique, l’humiliation, l’imposition d’une certaine "culture nationale", les tracasseries persistantes… Les travailleurs flamands et leurs familles ne veulent pas aller plus loin: depuis la régionalisation, de moins en moins d’argent a été investi dans l’enseignement, par exemple. Dans la « Flandre riche », il n’existe pas de moyens suffisants pour assurer un enseignement digne de ce nom à tous les jeunes.
Il n’est pas pour autant question de suivre la position des partis francophones établis. S’ils ne veulent pas entendre parler de régionalisation, ce n’est pas au nom d’une lutte pour améliorer le sort de la population. Il est toujours question de « front des francophones » derrière des partis qui chaque jour appliquent une politique antisociale au lieu de rechercher la solidarité avec les travailleurs flamands. Derrière leurs discours sur l’unité des francophones (derrière les intérêts des patrons), il y a la même logique de division des travailleurs.
Le CAP offre actuellement les meilleures chances de devenir un parti qui défende réellement les intérêts, les droits et les acquis des travailleurs en Belgique. Non à la surenchère nationaliste!
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27 milliards de profits pour les 19 plus grosses entreprises du pays. Voilà ce que le CAP en ferait !
10 milliards d’euros (ou 400 milliards de francs belges), voilà l’ensemble des profits qu’ont réalisé les 4 plus importantes banques belges en 2006. Les 19 entreprises reprises dans l’indice boursier belge (le BEL- 20) ont, elles, réalisé 27 milliards d’euros de profits, soit 2.700 euros par habitant. En 2003, il avait fallu additionner les 30.000 entreprises les plus importantes du pays pour réaliser autant de profits !
Bart Vandersteene
Voilà qui est loin d’être une mauvaise prestation pour l’économie belge. Ce qui n’empêche pas que, depuis des années, on nous répète qu’il n’y a pas moyen d’augmenter les salaires, les allocations, les retraites, etc. Une partie des profits est réinvestie au sein de l’entreprise, mais un pourcentage historique est laissé aux actionnaires. Le champagne a dû couler à flot à l’annonce de ces résultats.
Les moyens existent. Que ferait une autre politique avec ces richesses ?
Que ferait-on avec 27 milliards d’euros si ces richesses n’étaient pas contrôlées par une infime minorité de la population mais à la disposition de la collectivité?
- avec 2 milliards d’euros par an, 60.000 emplois perdus peuvent à nouveau être financés dans les services publics.
- avec 2,5 milliards d’euros, le budget de l’enseignement en Belgique peut être porté à 7 % du PIB. Depuis longtemps c’est une très juste revendication syndicale.
- avec 4 milliards d’euros, une augmentation de 250 ou 300 euros par mois de toutes les allocations est possible
- avec 520 millions d’euros, on peut satisfaire entièrement la plate-forme de revendications du secteur non-marchand élaborée en 2005.
Le problème, c’est qu’aucun parti n’est disposé à agir de la sorte. Qui a l’audace de protester contre la maximalisation des profits ou de mettre au coeur du débat les besoins de la population ? Tandis que 15% de la population (1,5 million de personnes) connaissent la pauvreté, tous les partis traditionnels défendent la même politique : celle des patrons.
Le CAP veut offrir une alternative
Le Comité pour une Autre Politique (CAP) veut faire entendre un autre son de cloche lors de sa campagne électorale. Mais une nouvelle formation a devant elle de nombreux défis.
La précampagne du CAP a lieu avec des moyens et une renommée limités. Mais si elle est couronnée de succès, des listes seront présentes pour le Sénat et pour la Chambre tant en Flandre qu’en Wallonie, à condition que 14.000 électeurs signent nos listes de parrainage.
Il y aura des listes pour la Chambre dans huit provinces et à Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il ne manquera des listes qu’à Namur et au Luxembourg. Le 14 avril, la véritable campagne sera lancée lors d’une conférence nationale.
Afin de diffuser le message du CAP, il nous faut votre aide. Car une nouvelle force politique à gauche ne pourra se construire qu’avec beaucoup de mains bénévoles et pas en comptant par les médias ou les dons des entreprises.
Aidez-nous à récolter les signatures, parlez de l’initiative du CAP à vos amis, collègues, voisins,… Collez une affiche sur votre fenêtre, diffusez le matériel électoral du CAP et soutenez le fonds électoral du CAP.
Rejoignez le CAP et participez à la lutte pour construire une alternative politique. Car une autre politique est nécessaire !
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Alost: premiers sur la ligne d’arrivée!
A Alost, nous avons entamé la campagne pour la récolte des signatures le 15 février. Tous les militants du noyau du CAP y ont collaboré. Beaucoup de délégués syndicaux (et même des permanents), d’ouvriers, d’employés, d’étudiants et de femmes au foyer ont signé pour la liste. Cela démontre que le mouvement est peu à peu reconnu et soutenu par de plus en plus de gens.
Jan Van Olmen
Lors du marché hebdomadaire, nous sommes allés dans les cafés du Grand Marché pour collecter des signatures. Un travail intense mais, grâce à l’ambiance dans les cafés d’Alost, une activité très amusante avec beaucoup d’espace pour la discussion!
Jeudi 15 mars, nous avons déjà atteint notre objectif local de 300 signatures. C’est un bon résultat mais nous continuons la récolte, de pair avec d’autres activités de propagande et la préparation de notre soirée du 1er Mai.
Récolter des signatures au travail, c’est possible!
Un membre malinois du MAS/LSP a récolté 65 signatures parmi ses collègues. Il nous a écrit: « Je passe pas mal de temps à discuter pour récolter des signatures sur mon lieu de travail. J’en ai 65 à ce jour. Jusque-là, rien de spectaculaire. Mais deux collègues ont décidé de recueillir eux aussi des signatures autour d’eux. Et j’espère en convaincre d’autres de faire de même. “
Lorsque ce témoignage a été publié sur le site du CAP, il a suscité très vite une réaction d’un membre du CAP de la Flandre Occidentale, DJ Marino, qui a écrit: « Il y a trois semaines, j’ai commencé à aller récolter des signatures dans ma famille, chez mes amis et surtout au travail. Presque tout le monde est enthousiasmé par le contenu du CAP car les gens ne sont plus contents du tout de la politique traditionnelle. C’est pour cela que les gens sont intéressés par ce que j’ai à raconter sur le CAP. Sur mon lieu de travail, je les interpelle en petits groupes et, de cette manière, le CAP est déjà très connu après ces trois premières semaines dans mon entreprise qui compte 120 salariés. Certains étaient très impatients et venaient me demander eux-mêmes pourquoi je ne leur avais par encore demandé de signer. A cette heure-ci, j’en ai récolté 146 tant pour la Chambre que pour le Sénat! (…) Le CAP devrait avoir dans chaque entreprise quelqu’un qui fasse ainsi. C’est comme cela que le CAP peut mener sa campagne. ».
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Participez à la campagne du CAP
Pour sa participation aux élections, le Comité pour une Autre Politique ne fera pas appel à des agences publicitaires et ne lancera pas de campagnes coûteuses. Il prendra appui sur les revendications des mouvements sociaux et syndicaux et ne pourra mener campagne qu’avec les moyens dont il dispose : ceux des travailleurs, des allocataires et des jeunes à la recherche d’une nouvelle politique.
Listes de parrainage
Depuis le 3 février, la campagne de récolte des signatures de parrainage a déjà reçu beaucoup de réactions positives. Lors d’un changement d’équipe à VW, le CAP a recolté plus de 100 signatures. Beaucoup de travailleurs ont pris des formulaires supplémentaires pour les faire signer par leur famille et leurs amis. Des dizaines de personnes ont adhéré au cours du mois. Cela montre le potentiel du CAP!
La récolte des signatures est très importante parce qu’elle conditionne notre participation aux élections. En moins de trois mois, nous devons en récolter plus de 10.000 et les faire valider dans les différentes communes. Cette obligation est totalement antidémocratique mais le CAP est déterminé à surmonter cet obstacle.
Nous allons nous servir de la récolte comme d’une « pré-campagne » afin de mieux informer les gens sur le CAP et d’élargir notre réseau de sympathisants. Après la récolte des signatures, ce réseau nous permettra de mener une campagne électorale avec un maximum de forces après le 1er mai.
C’est pourquoi nous vous lançons un appel à vous impliquer dans la campagne! Téléchargez les formulaires sur le site web du CAP (www.autrepolitique.be) ou contactez-nous pour en obtenir. Demandez à vos amis, votre famille et vos collègues de signer également. Utilisez les formulaires dans votre bistrot préféré, dans votre club de sport,… et, pourquoi pas, prenez rendez-vous avec d’autres membres du CAP pour recolter les signatures sur les marchés, dans les cafés, devant des entreprises,…?
Ces formulaires doivent être deposés auprès du responsable local ou doivent être centralisés auprès du responsable national : Liesje Ulburghs, Rode Lijvekensstraat 16, 9000 Gent. Après tri, les signatures recoltées pour le Sénat seront renvoyées aux sections locales pour les faire valider dans les communes. Le 12 mai, les listes électorales seront déposées avec les listes de parrainage validées.
Moyens financiers
Un autre obstacle est la collecte d’un budget électoral. Pour mener campagne, nous ne disposons pas de centaines de milliers d’euros comme les partis traditionnels. Mais c’est un obstacle que nous sommes prêts à surmonter.
Notre objectif est de récolter 25.000 euros, surtout au moyen de dons financiers de membres et de sympathisants. Les syndicats aussi se sont construits jadis avec les petites contributions financières des travailleurs. Pourquoi encore attendre pour faire la même chose sur le plan politique ? Versez votre contribution au 733-0358698-22 !
Actifs sur le plan local
Le CAP, c’est un réseau de sections locales combatives. Du côté francophone aussi, les choses prennent de l’ampleur. A Liège, le CAP était présent lors des actions des sapeurs pompiers. Dans plusieurs villes, nous participons aux actions contre les fermetures de bureaux de poste. A Nivelles, nous sommes intervenus lors de la grève à Arjo Wiggins.
Pour en savoir plus, visitez notre site web www.autrepolitique.be