Tag: Kshama Sawant

  • USA. Notre camarade Kshama Sawant remporte 33% à Seattle

    Feu vert pour dégager Richard Conlin de l’hôtel de ville

    Les électeurs de Seattle ont envoyé un message très clair à l’establishment politique lors du premier tour des élections locales en disant qu’ils en avaient assez du cours actuel des choses et qu’ils sont à la recherche d’une alternative aux politiciens liés au monde des affaires comme le Démocrate Richard Conlin. Kshama Sawant, récemment qualifiée de ”trop à gauche pour Seattle” dans le Seattle Times, a remporté 33,67%des voix (soit 33.520 suffrages), un chiffre qui va probablement encore augmenter avec les derniers décomptes.

    Première déclaration de la campagne VoteSawant

    • Seattle. Kshama Sawant arrêtée suite à une action de protestation contre une saisie immobilière
    • USA : Trois candidatures marxistes à Boston, Minneapolis et Seattle

    Une majorité des électeurs lors de ces primaires ont voté contre le Démocrate Richard Conlin, qui occupe un siège au conseil de ville de Seattle depuis 16 ans maintenant. Ce dernier avait pourtant un avantage en termes de fonds pour sa campagne et au vu de sa notoriété, mais il n’a obtenu que 49%. Kshama Sawant et un deuxième challenger, Brian Carver, ont remporté la majorité des voix.

    “Les travailleurs à Seattle ont face à eux un choix politique clair. Si vous voulez vous battre pour une alternative au statu quo, rejoignez-nous dans la lutte pour un salaire minimum de 15 $ de l’heure dans la ville, pour une une expansion majeure des transports en commun, pour une plus grande imposition des millionnaires qui habitent Seattle, pour l’augmentation des investissements publics dans le logement et pour instaurer un contrôle des loyers” a déclaré Khsama Sawant.

    Khsama Sawant a reçu le soutien du journal The Stranger (hebdomadaire culturel gratuit distribué dans la ville de Seattle, NDT), de quatre syndicats et d’activistes locaux renommés tels que Tim Harris, le fondateur de Real Change (association principalement active autour des SDF, NDT).

    Contrairement à Conlin, Sawant a refusé d’accepter les donations d’entreprises. Sa campagne populaire a recueilli 25.000 $, principalement sous la forme de petits dons de 25 $ ou moins, et a mobilisé plus de 125 bénévoles. “Nous allons marquer l’histoire en levant une armée de plus de 300 bénévoles et en effectuant une des plus grandes campagne de porte-à-porte que cette ville ait connu pour vaincre Richard Conlin” a déclaré Sawant.

    “Conlin a clairement fait savoir de quel côté il se trouve, celui des grandes entreprises et de l’establishment. En ne représentant pas la majorité des personnes qui travaillent dans cette ville, il s’est lui-même rendu obsolète.” Les deux candidats seront face à face pour le second tour en novembre.

  • Seattle. Kshama Sawant arrêtée suite à une action de protestation contre une saisie immobilière

    Actuellement, plusieurs villes américaines connaissent des campagnes électorales locales. Nos camarades de Socialist Alternative présentent trois candidats, dont notamment Kshama Sawant à Seattle. Sa campagne a pu entre autres compter sur le soutien officiel de diverses sections syndicales en raison de son engagement conséquent dans la défense des intérêts des travailleurs et de leurs familles. Avant hier, Kshama a été arrêtée de même que d’autres opposants à l’éviction d’un homme de sa maison.

    Jeremy Griffin, un ouvrier de la construction, tente depuis maintenant plusieurs mois de parvenir à un accord avec Wells Fargo pour disposer d’un nouveau règlement concernant le paiement de son hypothèque. Il a tout fait pour collaborer avec la banque afin de pouvoir garder sa maison. Il y habite depuis maintenant 8 ans et a notamment envoyé un chèque destiné à payer les 6 prochaines mensualités. Mais Wells Fargo ne veut rien savoir, estimant que la banque pourrait dégager de meilleurs bénéfices en revendant la maison à un nouveau propriétaire.

    La banque, comme elle procède dans de très nombreux cas, a envoyé des huissiers pour expulser les habitants, mais elle a fait face à la campagne ‘Stand Against Foreclosures and Evictions’ (SAFE, ‘‘Debout contre les saisies immobilière et les évictions’’), une campagne lancée à la suite du mouvement Occupy. Des dizaines de personnes, dont Kshama Sawant, s’étaient donc donnés rendez-vous devant la maison de Jeremy Griffin afin de résister contre la tentative d’expulsion. Quatre activistes ont été arrêtés : Kshama Sawant, la militante du mouvement Occupy Dorli Rainey, le porte-parole de la campagne SAFE Josh Farris et enfin Lauren Tozzi, de la campagne pour l’élection de Kshama Sawant.

    Les personnes ainsi arrêtées ont depuis lors été relâchées, mais cette répression n’en demeure pas moins une tentative d’intimidation et un message envoyé aux militants : les évictions et saies immobilières se poursuivront avec le soutien des forces de l’ordre.

    A Seattle uniquement, depuis le début de la crise, plus de 16.500 ménages ont été expulsés de chez eux. Un tiers des propriétaires ont déjà été confrontés à une période où ils étaient momentanément incapables de repayer leur hypothèque au prix du marché. Lors des prochaines élections locales, Sawant s’opposera au conseiller communal Richard Conlin qui a, tout comme les autres politiciens traditionnels, clairement choisi son camp celui des banques et des spéculateurs qui recourent à l’usage d’hypothèques impayables et de saisies immobilières pour accroître leurs profits.

    Kshama Sawant a lancé un appel à ce que “chacun qui estime que les travailleurs et leurs familles n’ont pas à voir leurs maisons sacrifiées pour les profits des banques rejoigne la lutte contre les évictions et les saisies immobilières.”

    Socialist Alternative et la campagne de Kshama Sawant soutiennent ces campagnes et revendiquent un contrôle démocratique sur les prêts par la nationalisation du secteur bancaire sous contrôle des travailleurs ainsi que le droit de chacun de disposer d’un logement décent et abordable.

  • USA : Trois candidatures marxistes à Boston, Minneapolis et Seattle

    L’austérité et les coupes budgétaires se multiplient et s’abattent partout aux Etats-Unis. Au niveau local, ce sont les politiciens locaux qui appliquent loyalement l’agenda néolibéral des grandes entreprises et sabrent dans les services publics. Manifester contre ces attaques n’est pas suffisant, il faut également défier ces politiciens capitalistes aux élections dans le cadre de la discussion concernant la représentation politique de la classe ouvrière. Le 6 novembre prochain se dérouleront des élections locales aux USA, et nos camarades de Socialist Alternative déposeront trois candidats.

    Par Joshua Cohen, Socialist Alternative (CIO-USA)

    Des candidats de Socalist Alternative participeront aux élections des conseils communaux de Boston, Minneapolis et Seattle. Chacun d’eux base ouvertement son programme sur le socialisme, la construction des mouvements sociaux et le soutien aux luttes, en totale indépendance des Démocrates et des Républicains. Leurs campagnes aideront à populariser l’idée d’une politique indépendante de la classe ouvrière, basée sur la défense de ses intérêts propres, à développer le soutien en faveur d’une telle politique et à instaurer une pression sur l’establishment capitaliste local.

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    En novembre dernier, notre camarade Kshama Sawant s’était présentée dans le district de Seattle, dans l’Etat de Washington, contre le Président de la Chambre des Représentants de l’Etat de Washington. Elle avait obtenu le score historique de 27%.

    Les directions syndicales, les libéraux de gauche et d’autres estiment que de telles campagnes locales auraient plus d’impact en collaborations avec les Démocrates. Ils pensent donc que se présenter comme étant ouvertement séparés du Parti Démocrate en tant que candidats de Socialist Alternative est inutile.

    Pourquoi dès lors ne pas rechercher le soutien des diverses sections locales du Parti Démocrate ? Il est vrai qu’elles sont relativement démocratiques (et souvent largement progressistes) et que leur soutien pèse beaucoup dans la balance électorale car elles peuvent mobiliser des activistes dans chaque quartier tout en bénéficiant du soutien d’électeurs qui votent régulièrement aux élections locales.

    Mais ces sections locales n’existent qu’afin de fabriquer de futurs carriéristes. Elles fonctionnent sur le modèle du népotisme ; les rejoindre ne relève pas d’un choix politique mais d’un choix de carrière. Elles ouvrent des portes. Ces gens s’opposent avant tout aux candidatures indépendantes car elles menacent leurs connexions personnelles avec les candidats qui, en retour, leur offrent un emploi, un diplôme ou d’autres avantages.

    Un outil pour les grandes entreprises

    A l’échelle nationale, Obama et les Démocrates continuent de travailler en parallèle avec leurs alliés du privé, en s’attaquant à la sécurité sociale, à la santé et à l’éducation publique, en expulsant les immigrés (plus que n’importe quel autre président auparavant), et en cherchant à faire du profit dans les soins de santé.

    Le Parti Démocrate est dominé par les intérêts capitalistes. Des organisations telles que le récemment dissout Democratic Leadership Council existent avant tout pour soutenir des candidats favorables aux grandes entreprises face à ceux qui pourraient nuire aux résultats électoraux du Parti Démocrate et donc l’empêcher de promulguer ses mesures néolibérales.

    En parallèle avec les politiciens nationaux, les gouverneurs et les maires tant républicains que Démocrates appliquent les coupes budgétaires les plus violentes et immédiates. Dans le Massachusetts (où se situe la ville de Boston, NDT), le gouverneur démocrate Deval Patrick s’est ouvertement vanté d’avoir fait accepter des baisses salariales aux syndicats (Boston Globe, 18/12/2009).

    Seattle : Kshama Sawant

    Minneapolis : Ty Moore

    Boston : Seamus Whelan

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    Au niveau local, la majorité des districts sont sous le monopole d’un seul parti. La plupart des grandes villes comme Minneapolis, Seattle et Boston sont complètement dominées par le Parti Démocrate. A Seattle, par exemple, aucun Républicain n’a été élu au conseil municipal depuis 1991 !

    Quand des syndicalistes, des activistes ou des progressistes se présentent comme candidats ou décident de défier le statuquo aux primaires démocrates, ils se heurtent à un réseau de vieux potes qui repousse tout changement et menace les nouveaux candidats : ‘‘Si vous n’acceptez pas nos règles, on ne vous fera pas de quartiers.’’

    Malgré cela, certains militants ouvriers, dont des syndicalistes et des activistes progressistes, parviennent parfois à remporter des élections locales face aux Démocrates. Bien que Socialist Alternative ne soutienne pas les Démocrates, nous cherchons à œuvrer avec tout militant authentique de la classe ouvrière. Nous en appelons donc à ces progressistes au sein du Parti Démocrate : libérez-vous du piège de ce parti qui vous traque sans cesse, et œuvrez avec nous pour construire un nouveau parti indépendant de la machine électorale capitaliste et des pots-de-vin !

    Les candidats de Socialist Alternative se présentent ouvertement en tant que socialistes et marxistes pour donner un écho à la défense des intérêts de la classe ouvrière et instaurer un maximum de pression sur l’establishment pour décrocher des avancées en faveur des travailleurs et de la jeunesse.

    Cela demande que les candidats se démarquent des Démocrates et de leur programme néolibéral. Même dans des villes comme Boston et Seattle, où une longue histoire de monopole politique a mené à des élections non-partisanes, c’est-à-dire où les affiliations aux partis ne sont pas listées sur le bulletin de vote, il est nécessaire de revendiquer clairement notre indépendance face au Parti Démocrate qui contrôle totalement ces villes dans l’intérêt des riches et des puissants.

    Si une campagne vise vraiment à construire des mouvements, elle doit être sérieuse quant à son programme et à ses organisations. A Minneapolis, notre camarade Ty Moore est un militant bien connu d’Occupy Homes, et il utilise cette campagne pour donner plus de visibilité au mouvement Occupy Homes, en luttant ouvertement contre les politiciens responsables des expulsions et des saisies.

    Boston : cas d’école d’un monopole politique

    Pendant 20 ans, le maire de Boston Thomas Menino est resté au pouvoir grâce à une stratégie simple : récompenser ses amis, et attaquer sans répit ses adversaires. En 2009, le progressiste Démocrate Sam Yoon l’a défié. A la suite de sa défaite, il a dû quitter Boston pour trouver du travail. Il était considéré comme ‘‘radioactif’’ par les employeurs locaux, qui craignaient des représailles de Menino s’ils employaient son adversaire (Boston Phoenix, 27/06/2010).

    Boston est contrôlé d’une main de fer par le Parti Démocrate. La machine du parti est divisée en quartiers et en circonscriptions, et contrôle l’argent et les ressources humaines nécessaires pour faire élire n’importe quel politicien en ville. Ce pouvoir n’est pas échu aux branches locales de l’organisation, mais bien à ses dirigeants, et ce depuis les 20 ans au pouvoir de Tom Menino.

    L’Alternative Socialiste

    Le mouvement Occupy a été l’occasion pour de nombreux jeunes de participer à leurs premières actions. Il a révélé la colère que génère l’inégalité de la société américaine et a donné un nouveau souffle au militantisme et à la lutte contre l’injustice. Des sujets tels que la dette étudiante, les saisies de domicile, la destruction de l’environnement, le déclin des écoles publiques, le sous-financement des transports publics, les bas salaires, et d’autres préoccupations de la classe ouvrière ont été exposées et combattues.

    Trois candidats de Socialist Alternative se présentent aux élections municipales en 2013. Ces campagnes sont un outil pour mettre en avant les luttes pour les revendications soulevées lors du mouvement Occupy et pour répandre les idées du socialisme parmi des milliers d’autres personnes.

    Aucun acquis social ne nous a été cédé sans que la classe ouvrière se soit battue. Les week-ends, la semaine de travail de 40 heures (constamment menacée), l’assurance-santé à charge de l’employeur, l’enseignement public, l’abrogation des lois de Jim Crow (sur la ségrégation raciale) sont autant d’héritages des luttes de masse de la jeunesse et des travailleurs. Seule une stratégie impliquant des manifestations massives, des actions de désobéissance civile, des grèves et des occupations peut protéger et améliorer nos conditions de vie au travers de la lutte.

    Présenter des candidats ayant participé à ces luttes est une tactique utile pour construire des mouvements. Utiliser les campagnes électorales et, en cas de succès, nos élus comme des plateformes peut aider à diffuser les idées du mouvement au plus grand nombre, et à le maintenir lors des périodes creuses.

    En Irlande, Joe Higgins a d’abord été élu en tant que socialiste à un poste de représentant local à la suite d’une campagne contre une taxe sur l’eau, quand le gouvernement irlandais tentait d’étouffer la population sous les taxes. Depuis, il a été élu et réélu au Dail (parlement irlandais) en tant que membre du Socialist Party (CIO-Irlande) sur base de son combat ininterrompu lors de cette campagne et de bien d’autres. Sa position et son soutien affirmé aux luttes ont apporté une énorme visibilité aux mouvements.

    Socialist Alternative se bat pour la création d’un nouveau parti basé sur les mouvements sociaux et les travailleurs, et refuse l’argent du privé. Un tel parti devrait être contrôlé démocratiquement par ses membres et accepter l’alliance en son sein de différentes tendances de gauche.

    Tant que les travailleurs et les jeunes s’intéresseront aux élections, les militants devront s’engager activement dans cette arène limitée, sur la base de la lutte pour les intérêts de la classe ouvrière et de tous ceux exploités par le capitalisme. Le Parti Démocrate détient le plus abject record d’attaques sociales, autant aux niveaux local que national, et il devrait être jeté aux ordures pour lutter contre la dictature des marchés.

    En construisant l’opposition de gauche indépendante la plus forte possible pour défier les Démocrates aux élections locales de 2013, nous pouvons aider à tracer le chemin vers la création d’un nouveau parti qui représenterait les intérêts de la classe ouvrière et de tous les ennemis du capitalisme.

    Un tel parti, aux côtés de mouvements de masse dans la rue, représenterait un énorme bond en avant pour vaincre les forces de l’austérité et du capitalisme.

  • USA : Socialist Alternative remporte un score historique de 27% contre le Président de la Chambre des Représentants de l’Etat de Washington

    Kshama Sawant, candidate de Socialist Alternative (les partisans du Comité pour une Internationale Ouvrière aux USA) inspirée par le mouvement Occupy, a réalisé le score de 27% contre le Président de la Chambre sortant, le démocrate Frank Chopp. Ce résultat est le plus important score pour un candidat ouvertement socialiste dans l’Etat de Washington depuis des décennies, et représente la plus forte contestation de la place de Frank Chopp en 18 ans de carrière! Cela n’a pas été sans peine, il a fallu un procès pour forcer le Secrétaire d’Etat de Washington, le procureur général et le comté de King à imprimer le nom de ”Socialist Alternative” sur les bulletins de vote !

    Communiqué de presse de Socialist Alternative (Partisans du CIO aux USA)

    ”Nous avons obtenu ce score électoral par une campagne ouvertement socialiste qui a été largement ignorée par les médias capitalistes, qui n’a reçu aucun don d’entreprise, qui a été financé avec des bouts de ficelles”, a expliqué Kshama Sawant. ”Occupy a donné une voix à la rage de la classe ouvrière contre Wall Street, et notre campagne a donné une voix à la colère massive contre les politiciens capitalistes. Cela montre le potentiel qui existe pour la construction d’un puissant défi électoral de gauche aux deux partis capitalistes”.

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    "Sawant a quasiment réussi à elle seule à dépasser tous les votes combinés des candidats socialistes au niveau national, dans un seul district! Aucune couche de l’électorat américain n’a jamais autant soutenu un socialiste clairement anti-austérité et clairement révolutionnaire contre un Démocrate aussi puissant pour un résultat proche de ces 27%. Ne nous trompons pas, Sawant and Socialist Alternative ont fait l’Histoire à Seattle."

    The North Star

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    ”Ce vote envoie un message clair à Frank Chopp et à l’establishment politique : nous arrivons! Nous tendons la main à d’autres forces progressistes pour former une liste de candidats de la classe ouvrière indépendants pour mener une campagne vigoureuse aux élections municipales en 2013”, a déclaré Kshama Sawant. ”Wall Street a deux partis – les travailleurs ont besoin du leur”.

    Les Démocrates qui contrôlent le gouvernement de l’état vont probablement appliquer davantage de coupes budgétaires dans les services publics au cours des prochaines années alors qu’ils permettent aux grandes entreprises comme Boeing et Microsoft de s’en tirer sans payer quasiment aucune taxe. Kshama Sawant, professeur d’économie à Seattle Central Community College et syndicaliste, a commenté : ”A côté du défi électoral de la gauche, les syndicats des services publics comme le mien ont besoin de préparer une grève contre les coupes budgétaires. Les gens doivent être prêts à occuper l’Hôtel de Ville et le capitole d’état à Olympia contre les attaques contre nos conditions de vie.”

    Lors de la soirée électorale, des célébrations de masse ont éclaté dans les rues de Seattle après la victoire du ”oui” au Referendum 74 qui permet le mariage entre couples du même sexe. Du haut d’un camion-sono de fortune, Sawant s’est adressée à une foule de plus de 2000 personnes : ”si vous pensez que les politiciens du Parti Démocrate ont fait cela pour vous, laissez-moi vous dire que c’est nous qui avons gagné ça ! La lutte pour les droits des LGBT vient seulement de commencer, nous avons encore besoin de lutter contre la pauvreté, le problème des sans-abris et la discrimination au travail.”


    Vidéos de la soirée électorale à Seattle

  • Élections présidentielles américaines : Accorder une seconde chance à Obama ?

    Le vainqueur du duel qui oppose le républicain Mitt Romney au président démocrate sortant Barak Obama est déjà connu. Il s’agit du grand capital. Le monde de Wall Street possède les deux grands partis américains… ce fait est plus clairement que jamais exposé au grand jour. L’enthousiasme qui avait marqué l’élection d’Obama en 2008 a cédé la place à la frustration et à la colère, sur fond d’incertitudes quant aux perspectives économiques. Quant aux sommes gigantesques injectées dans cette campagne (plus de deux milliards de dollars !), elles sont insuffisantes pour masquer la perte de confiance de la population envers les partis de l’establishment.

    Article tiré de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste

    Il est cependant certain qu’aux yeux de millions de travailleurs et de jeunes, la perspective d’une présidence républicaine sous les traits de Romney est un horrible cauchemar qui agit comme une pression pour voter en faveur d’Obama. Ce principe du ‘‘moindre mal’’ a très certainement été renforcé par la candidature de l’ultraréactionnaire Paul Ryan en tant que colistier de Mitt Romney. Mais la réélection d’Obama serait-elle de nature à représenter une véritable différence pour les millions de victimes de la crise économique ? Les démocrates veulent-ils réellement faire barrage à l’agenda républicain?

    Obama, cet autre candidat des riches Les faits parlent d’eux-mêmes. La seule raison qui explique pourquoi un politicien aussi faible que Mitt Romney, un arrogant gripsou capitaliste qui suscite l’aversion jusque dans son propre camp, a tout de même une chance de battre Obama, c’est que l’administration démocrate s’est bien peu efforcée d’améliorer les conditions de vie des travailleurs et des pauvres. Toutes les promesses de la campagne de 2008 ont été rompues.

    A l’époque, Obama avait pu capitaliser la colère consécutive aux années Bush en promettant un réel changement de politique. La réalité fut tout autre et, concernant chaque thème majeur, sa politique n’a été différente qu’avec de légères nuances. Bush avait lancé le plus grand hold-up des fonds publics par les grandes entreprises de toute l’histoire américaine (le sauvetage des banques), et Obama a poursuivi cette politique. La promesse d’une régulation sérieuse du monde financier a volé à la poubelle : ce secteur continue d’utiliser les mêmes recettes pourries pour amasser encore plus de profits sans subir la moindre entrave. On estime que plus de 2.000 milliards de dollars dormant sur les comptes en banque des grandes entreprises, qui ne veulent pas investir car cela ne leur serait pas suffisamment profitable. Plutôt que de mobiliser cet argent, Obama a continué d’accorder des diminutions de taxes pour les riches, poursuivant ainsi l’oeuvre de Bush. Obama avait promis de mettre fin à l’aventure impérialiste au Moyen- Orient, mais c’est l’escalade en Afghanistan, à grands coups de drones meurtriers qui massacrent également la population civile. Obama avait promis une couverture de soins de santé universelle, mais son plan a surtout assuré un bel avenir aux grandes entreprises pharmaceutiques et au secteur des assurances privées. Obama avait promis aux travailleurs de soutenir une loi facilitant le droit de se syndiquer et de lutter pour leurs conditions de travail, mais il fut l’architecte du sauvetage de General Motors sur base d’un plan exigeant des travailleurs une diminution de salaire et une augmentation de la charge de travail.

    Les Etats-Unis d’Obama sont un pays où une seule famille (la famille Walton, propriétaire de Walmart) possède à elle seule plus de richesses que les 40% des familles les plus pauvres ! Pour ces millions de familles, les expulsions de logement se poursuivent et les dettes rendent impossible toute perspective d’avenir. A titre d’exemple, 36 millions d’Américains croulent ensemble sous une dette de plus de 1.000 milliards de dollars, uniquement suite aux frais engendrés par les études supérieures ! Accédant au marché du travail, leurs diplômes ne leur ont pas nécessairement permis de trouver un emploi dans ce contexte de chômage croissant. Les travailleurs et leurs familles perdent pied, et les rares réalisations d’Obama n’ont été favorables qu’aux riches.

    Aujourd’hui, peut-on encore faire confiance à Obama ? Il existe bien des différences entre les républicains et les démocrates, mais elles ne portent que sur la meilleure manière d’assurer la poursuite du règne du grand capital. Romney représente simplement une version plus crue de la domination de la classe capitaliste tandis qu’Obama adopte une rhétorique plus populaire, mais uniquement pour servir des intérêts identiques. En 2008 déjà, Obama était le candidat qui avait reçu le plus de soutien financier de Wall Street et du secteur privé des soins de santé. Tous ces riches donateurs sont passés à la caisse cette fois-ci aussi, conscients que le remerciement pour services rendus leur rapportera bien plus.

    Wall Street a deux partis, nous avons besoin du nôtre!

    Le mouvement Occupy a brillamment exposé les bases du système en popularisant le combat des 99% de la population contre la domination du 1% de super- riches. Il faut poursuivre sur cette voie et donner une expression politique à cette colère de classe en construisant un instrument politique capable de se confronter aux partis capitalistes, un parti démocratiquement contrôlé par les travailleurs et les jeunes et orienté vers l’organisation de la résistance au monde de Wall Street, dans les rues, sur les lieux de travail et aux parlements.

    Afin de populariser le débat à ce sujet, Socialist Alternative (les partisans du Comité pour une Internationale Ouvrière aux USA, parti-frère du PSL) soutient une candidature indépendante des grandes entreprises, celle de Jill Stein du Green Party (le parti écologiste, beaucoup plus radical et orienté vers le monde du travail que les partis verts européens), qui se présentera dans une quarantaine d’Etats. Sa campagne est notamment basée sur son opposition aux guerres impérialistes, sur la suppression de la dette des étudiants, sur l’instauration d’une protection universelle de soins de santé, et d’autres réformes progressistes. Hélas, sa campagne n’identifie pas clairement le capitalisme comme le problème fondamental. Nos camarades soutiennent également d’autres candidates de gauche en d’autres endroits, dont Kshama Sawant, membre de Socialist Alternative et candidate dans l’Etat de Washington.

    La comédienne Roseanne Barr, mondialement connue pour son rôle de mère ouvrière dans la série Roseanne est également candidate en Californie, sous les couleurs du Peace and Freedom Party (Parti de la paix et de la liberté), aux côtés de la militante anti-guerre Cindy Sheehan. Toutes deux se sont ouvertement déclarées pour un changement socialiste de société. Si cette campagne se développe sérieusement contre l’establishment, cela pourra attirer l’attention de nombreux jeunes et travailleurs à la recherche d’une alternative, et ce bien au-delà des frontières de l’Etat. L’ancien maire de Salt Lake City, Rocky Anderson, est également candidat pour le nouveau Jus¬tice Party. Nous soutenons ces deux campagnes avec le même objectif de permettre le développement de l’audience la plus large possible pour la gauche et en tant qu’étape vers la construction d’une véritable alternative politique. La colère contre les deux partis de l’establishment n’a aucun précédent, comme l’a illustré un sondage Washington Post- ABC, selon lequel près de la moitié des Américains seraient en faveur d’un troisième parti.

    Renverser le système

    Si les travailleurs et les jeunes pouvaient disposer d’un parti politique dans lequel ils pourraient s’engager et débattre de la meilleure manière de contrer l’offensive antisociale, cela représenterait un gigantesque laboratoire d’expérience où serait aussi débattue la question de l’alternative à opposer au capitalisme. Selon nous, seul un système socialiste démocratique basé sur la nationalisation des secteurs vitaux de l’économie sous le contrôle démocratique des travailleurs au sein d’une planification générale de la production est une réelle alternative capable de se baser sur les besoins sociaux à satisfaire. Tant que les leviers de l’économie resteront aux mains des grands actionnaires et des spéculateurs, notre enseignement, notre santé, nos conditions de travail et notre avenir seront sacrifiés sur l’autel du profit.

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