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Tag: Joe Higgins
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NON, cela ne veut pas dire oui!
Action au sommet européen
Le NON irlandais au Traité de Lisbonne a été un choc pour l’establishment européen. C’était donc le sujet de discussion du sommet européen qui se tient actuellement à Bruxelles. Joe Higgins, porte-parole du Socialist Party et de la campagne du NON en Irlande, a milité à ce sommet européen en collaboration avec le MAS/LSP. Environ 25 militants étaient présents pour dire qu’un NON signifie bel et bien un NON.
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Plus sur le NON irlandais
Les membres et sympathisants du MAS/LSP intéressés par la campagne contre le Traité de Lisbonne et le travail du Socialist Party en Irlande sont les bienvenus aujourd’hui aux environs de 14h30 au secrétariat national du parti pour une discussion avec Joe Higgins.
[/box]Les dirigeants européens essayeront peut-être d’obtenir différemment l’application du Traité de Lisbonne, éventuellement après un nouveau référendum en Irlande avec un texte légèrement adapté dans lequel le fond resterait identique, à l’instar du Traité de Lisbonne vis-à-vis de l’ancien projet de Constitution européenne. Le refus irlandais a du mal à passer pour l’establishment politique, et il fera tout pour ne pas respecter cette décision démocratique. NON ne signifie apparemment pas toujours NON pour eux.
En Irlande, le Traité de Lisbonne a été rejeté essentiellement parce que celui-ci poursuivait le projet néolibéral de l’Union Européenne. L’aversion face à cette politique néolibérale était aussi à la base du NON en France et aux Pays-Bas lors des référendums sur la Constitution européenne. Pour remédier à cela, la Constitution a été remodelée pour devenir un traité simplifié avec le même contenu, mais sans référendum cette fois en France et aux Pays-Bas. Ce n’est qu’en Irlande qu’un vote a pu être organisé et, malgré le soutien au OUI de la part de presque tous partis traditionnels, le camp du NON l’a emporté. Joe Higgins a été un des porte-parole centraux de la campagne du NON. A l’occasion du sommet européen, il est venu à Bruxelles pour continuer à militer contre ce traité. Nous nous sommes donc rendus dans les environs du sommet européen avec Joe Higgins et les journalistes irlandais sont arrivés pour quelques courtes interviews. Ensuite, la police a fermé le site, qui est devenu un espace de « libre expression » accessible par un grand détour. Espace de « libre expression » était un terme un peu fort au regard des barbelés… Cela n’étonnera personne dans une UE « démocratique » qui ne veut pas respecter le NON irlandais.
Environ 25 militants et sympathisants du MAS/LSP étaient présents à cette action, scandant des slogans comme "nous ne voulons pas de traité silmplifié, mais de vrais emplois, avec de vrais salaires" ou encore "Résistance Internationale, contre l’Europe du capital." Joe Higgins a aussi parlé de l’importance du NON irlandais pour pousser la lutte contre le néolibéralisme plus loin, de la perspective internationaliste de cette lutte en vue de renforcer l’alternative socialiste. Le MAS/LSP a été clair : nous aussi, nous disons NON à Lisbonne, nous sommes solidaires du NON irlandais.
Photos
Joe Higgins clarifie pourquoi il vient milter au Berlaymontgebouw :
Première prise de parole de Joe:
Nous avions du matériel de campagne tout droit arrivé d’Irlande
NON à Lisbonne: affiches en bannières du Socialist Party et du MAS/LSP
L’action a été clôturée par une petit speetch de Joe Higgins
Natan Hertogen, du CAP, a aussi pris la parole
Petit cours de logique élémentaire pour les dirigeants européens: NON ne veut pas dire oui…
Joe Higgins en discussion avec Jef Sleeckx:
Liens:
- Irlande : pour la victoire du Non au référendum sur le traité de Lisbonne Communiqué de presse international de Joe Higgins et du Socialist Party durant la campagne.
- Le néo-libéralisme mis en cause. Union européenne: une claque magistrale! Article de 2005, juste après la victoire du Non dans les référendums de France et des Pays-Bas
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NON, cela ne veut pas dire oui! Reportage photo 2
Action au sommet européen
Le NON irlandais au Traité de Lisbonne a été un choc pour l’establishment européen. C’était donc le sujet de discussion du sommet européen qui se tient actuellement à Bruxelles. Joe Higgins, porte-parole du Socialist Party et de la campagne du NON en Irlande, a milité à ce sommet européen en collaboration avec le MAS/LSP. Environ 25 militants étaient présents pour dire qu’un NON signifie bel et bien un NON.
La campagne pour le NON du Socialist Party n’était clairement pas basée sur le nationalisme, mais sur la défense des droits des travailleurs
Des membres d’ATTAC-Angleterre ont également été présents quelques temps.
Des babrelés pour acceuillir la "libre expression".
Le matériel du Socialist Party ne se limitait pas à quelques phrases, mais argumentait en profondeur sur la nécessité du NON au Traité de Lisbonne.
Un conseil pour les dirigeants européens?
"Nous ne voulons pas de traité simplifié, mais de vrais emplois, avec de vrais salaires!"
"Résistance Internationale, contre l’Europe du capital!"
Nathan Hertogen, du CAP, a également pris la parole après Joe Higgins
Liens:
- Irlande : pour la victoire du Non au référendum sur le traité de Lisbonne Communiqué de presse international de Joe Higgins et du Socialist Party durant la campagne.
- Le néo-libéralisme mis en cause. Union européenne: une claque magistrale! Article de 2005, juste après la victoire du Non dans les référendums de France et des Pays-Bas
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NON, cela ne veut pas dire oui! IRISH TIMES
Action au sommet européen
Le NON irlandais au Traité de Lisbonne a été un choc pour l’establishment européen. C’était donc le sujet de discussion du sommet européen qui se tient actuellement à Bruxelles. Joe Higgins, porte-parole du Socialist Party et de la campagne du NON en Irlande, a milité à ce sommet européen en collaboration avec le MAS/LSP. Environ 25 militants étaient présents pour dire qu’un NON signifie bel et bien un NON.
Article du quotidien irlandais "Irish Times"
No side agrees Lisbon deal is dead
Patrick Smyth, in Brussels
The message from Sinn Fein’s Mary Lou McDonald MEP and the Socialist Party’s Joe Higgins to the summit leaders was largely the same. No means no, the people have decided, the treaty is dead, ratification should not proceed, we need a new treaty, they both echoed at separate press encounters in Brussels yesterday on the fringes of the European summit.
Coir’s anti-treaty message was also delivered here by their spokesman Richard Greene.
Ms McDonald said it was wrong to characterise what had happened as a political crisis – but a political crisis would arise if the public clearly saw that the “European Elite” was determined to ignore the people’s will and to press ahead with the treaty as it stood.
She insisted that “another deal is possible” and emphasised the “sensible achievable” programme of demands that Sinn Fein says can be the basis of a new treaty.
Speaking after her press conference she acknowledged that some of the demands relate to opt-outs or clarifications specifically for Ireland in terms of the familiar strategic issues raised by the campaign.
But she said that an important part of their concern was also the direction of European policy as a whole – changes which affect Ireland alone would not be sufficient. There would have to be new clauses on social policy, on services and defence, and she insisted that in any future EU military structures Ireland would have to retain its place in decision-making and veto on operations, whether or not it was willing to take part in them.
Mr Higgins, who confirmed that he will be contesting next year’s European elections, said that while the Sinn Fein list touched many of the common concerns shared by the Socialist Party, “no way will they be granted.”
The purpose of the treaty was to pursue the neoliberal project of deregulation and privatisation, and there was no way that the sort of assurances working people wanted would be met by the EU’s conservative governments.
“If the €80 billion poured into arms was put into social services and health care, that would be another matter. But it won’t happen,” he said, acknowledging that it was unlikely his party would find itself supporting a revised treaty..
Coir in a statement said that what was needed was “a new direction not a rehashed treaty”. The group argues that any new document should be put to all the people of Europe for a vote. It should substantially shift power back from the commission to member-states and should leave the right to decided workers rights, taxation and immigration policy at national level.
Coir also calls for the scrapping of the Charter of Fundamental Rights because “it does not recognise the right to life from conception or support the natural family.”
Liens:
- Irlande : pour la victoire du Non au référendum sur le traité de Lisbonne Communiqué de presse international de Joe Higgins et du Socialist Party durant la campagne.
- Le néo-libéralisme mis en cause. Union européenne: une claque magistrale! Article de 2005, juste après la victoire du Non dans les référendums de France et des Pays-Bas
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Joe Higgins appelle à une action de protestation à l’occasion de la réunion du Conseil Européen à Bruxelles ce jeudi
Joe Higgins appelle à une action de protestation à l’occasion de la réunion du Conseil Européen à Bruxelles ce jeudi
Déclaration de presse de Joe Higgins et du MAS
Ce jeudi, 19 juin, 16.00. A la fin de la Rue de la Loi, à l’entrée Parc du Cinquantenaire, dans le « zone free speech ». A proximité du bâtiment Justus Lipsius et du Centre de Presse Internationale.

Joe Higgins, un des militants les plus en vue de la campagne du ‘Non’ au Traité de Lisbonne et ex-député du Socialist Party d’Irlande (de 1998 à 2006) appelle à une action de protestation devant le Conseil Européen ce jeudi à Bruxelles. Il sera assisté par des socialistes de gauche belges du Mouvement pour une Alternative Socialiste / Linkse Socialistische Partij et des militants syndicaux qui soutiennent le droit de la population irlandaise à dire « non » à Lisbonne.
Le but de cette action de protestation est de dire aux chefs d’Etat de l’UE qu’en ce qui concerne le rejet du Traité de Lisbonne par le peuple irlandais, « Non » veut bien dire « Non ». Joe Higgins lancera aussi un appel aux militants syndicaux et aux travailleurs de toute l’Union Européenne pour qu’ils exigent de leurs gouvernements qu’ils cessent d’insulter le peuple irlandais et qu’ils respectent le résultat du référendum sur le Traité de Lisbonne.
Joe Higgins a déclaré aujourd’hui : « Au cours du débat au sujet du Traité de Lisbonne, nous avons soulevé des questions qui sont d’une importance vitale pour tous les travailleurs de l’UE. Nous avons souligné à quel point ce traité donnera une impulsion à la politique économique néolibérale et de droite de l’UE et accroîtra encore la pression pour privatiser les services publics. Nous avons mis en avant la nécessité de renforcer les droits des travailleurs et de résister à `la spirale vers le bas’ dans ce domaine.
« Il est clair comme de l’eau de roche que l’establishment de l’UE a l’intention de « travailler » la population irlandaise jusqu’à ce qu’elle change sa décision de rejeter ce traité. Il est tout aussi clair que nous ne pouvons pas faire confiance au gouvernement irlandais pour représenter les points de vue de la majorité de la population qui a rejeté Lisbonne. Nous lançons donc un appel aux travailleurs de l’UE pour qu’ils soutiennent leurs collègues en Irlande afin d’exiger que ce Traité ne soit pas imposé de manière malhonnête ni à eux-mêmes ni à l’Irlande. »
Liens:
- Irlande : pour la victoire du Non au référendum sur le traité de Lisbonne Communiqué de presse international de Joe Higgins et du Socialist Party durant la campagne.
- Le néo-libéralisme mis en cause. Union européenne: une claque magistrale! Article de 2005, juste après la victoire du Non dans les référendums de France et des Pays-Bas
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Victoire du NON
Victoire du NON!

53% des Irlandais qui ont participé au référendum au sujet du traité de Lisbonne l’ont rejeté. Après que le traité sur la Constitution Européenne ait été rejeté après le résultat des référendums en France et aux Pays-Bas, certains espéraient qu’une version légèrement retravaillée de cette Constitution passerait plus facilement si aucune référendum n’était tenu. Seule l’Irlande a organisé en a organisé un (obligatoire selon la Constitution irlandaise). Le résultat est maintenant connu : le traité de Lisbonne a été rejeté et le projet néolibéral de l’UE est de nouveau en crise. L’establishment politique complet a reçu un camouflet.
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Joe Higgins au sujet de la victoire du Non
Dans le journal Irish Times, Joe Higgins a parlé de la victoire du camp du Non en déclarant que ce vote est une expression de la résistance des travailleurs et de leurs familles en Europe. Ceci est une défaite pour l’establishment politique.
« De l’avis du Socialist Party, il est clair que les points centraux que nous avons cité, notre préoccupation au sujet des services publics, de la militarisation et des droits des travailleurs a trouvé un écho parmi les travailleurs et dans les quartiers ouvriers. Cela ressort clairement du résultat.
« Ce n’est pas la catastrophe qu’on essaye de nous faire croire. Cela peut au contraire faire avancer la position des travailleurs à travers l’Europe qui en ont assez de la politique néolibérale de l’Union Européenne sur le plan de la privatisation des services, des attaques contre les retraites et contre le droit d’un véritable emploi avec un bon salaire.
« Les travailleurs doivent se lever et engager le combat pour leurs services, contre le projet de militarisation et contre la spirale à la baisse sur le plan des salaires et des conditions de travail, entre autres par l’abus de travailleurs immigrés qui est soutenu par l’UE, ce qui est apparu avec l’arrêté-Laval et d’autres discours. »
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Il y a en Irlande une tradition de résistance contre le projet néolibéral de l’Union Européenne. Là aussi on peut voir que l’UE soutient les intérêts des grandes multinationales et impose des mesures comme la libéralisation des services publics. De plus, l’idée d’une armée européenne est un sujet très sensible en Irlande. Le traité de Nice avait été rejeté par référendum également il y a quelques années. L’establishment politique a trouvé une solution originale pour revenir sur la victoire du Non : un nouveau référendum, dans l’espoir que le résultat serait différent, en combinaison avec une campagne d’ampleur avec le soutien de tous les partis établis pour le Oui. Cette méthode a bien entendu suscité des critiques : pourquoi organiser un référendum si ce n’est que pour arriver au résultat souhaité par l’establishment ?
La pression durant de ce référendum a été intense. Tous les partis établis ont appelé à voter Oui, de même que tous les médias traditionnels. Même les verts, jadis opposants à la Constitution Européenne – mais depuis lors présent au gouvernement – ont soutenu le Oui. Les partis traditionnels n’ont craint ni l’argent, ni les efforts pour tenter de persuader la population. Ils ont même reçu le soutien de la direction syndicale qui a aussi appelé à voter Oui. Mais tout cela n’a pas suffit. Le taux de participation a été faible et les opposants au Traité étaient majoritaires. C’est surtout dans les campagnes et dans les quartiers ouvriers que l’atmosphère penchait vers le Non, ce sont les quartiers riches qui ont voté en faveur du Traité. L’establishment a clarifié que parmi la minorité de la population politiquement plus consciente (le taux de participation était seulement de 40%), il ne dispose plus d’une majorité.
Les opposants au Traité l’ont emporté, mais cela est présenté à tort comme la manifestation d’une réaction conservatrice. Certains ont été jusqu’à parler d’ingratitude! Un éditorial du quotidien flamand De Standaard a utilisé ce terme, et les autres journaux (francophones aussi) allaient dans le même sens. L’Irlande aurait dû être reconnaissante vis-à-vis des subsides de l’Union et se comporterait maintenant comme un enfant gâté. Cette vision des choses passe évidemment sous silence le caractère de l’UE aujourd’hui. Ces dernières années, l’Europe a systématiquement été évoquée pour les libéralisations ainsi que pour les attaques contre les travailleurs et leurs familles. La politique néolibérale de l’UE reçoit de moins en moins de soutien, ce qui était déjà apparu au moment du Traité constitutionnel européen. Les 53% de Non face au Traité de Lisbonne sont dans la lignée de la résistance qui avait pris place en France et aux Pays Bas contre la politique néolibérale de l’UE.
Mais le camp du Non était hétéroclite. Il y a même eu un riche populiste de droite qui s’est cru dans le droit de se nommer porte-parole du camp du Non. De même, des nationalistes conservateurs et des nationalistes moins conservateurs ont appelé à voter contre. Ainsi, le Sinn Fein (l’aile politique de l’IRA, qui n’est pas très forte dans le sud de l’Irlande) a aussi a aussi pris position contre la militarisation de l’UE. Mais l’opposition la plus importante contre le Traité est toutefois venue des travailleurs et de la campagne. Les travailleurs ont voté essentiellement contre le Traité parce qu’ils savent pour quoi l’UE se positionne. La question est naturellement de savoir vers quelle représentation politique ils doivent se tourner pour pousser leur avis. Le Socialist Party, notre parti-frère en Irlande, a joué un rôle très actif dans la campagne contre le Traité de Lisbonne et notre ancien parlementaire Joe Higgins (qui a perdu son siège l’an dernier) a fait plusieurs apparitions dans les médias. Le défi pour le Socialist Party est maintenant de construire sur base de ce référendum une traduction politique pour le large mécontentement qui règne en Irlande. L’illusion du Tigre Celtique entretenue par la croissance économique de ces dernières années se dissipe sous le souffle du vent qui arrive de la crise immobilière américaine vers l’Irlande, avec des prix qui chutent et une crise dans le secteur de la construction. Le rêve du Tigre Celtique arrive à sa fin, les travailleurs Irlandais et leurs familles sortent du cauchemar de l’Union Européenne néolibérale.
Vidéo avec une argumentation contre le traité de Lisbonne
Vous pouvez accéder ici à un discours de Joe Higgins lors d’un meeting de mobilisation contre le Traité de Lisbonne et en dessous, quelques liens intéressants.
Liens:
- Irlande : pour la victoire du Non au référendum sur le traité de Lisbonne Communiqué de presse international de Joe Higgins et du Socialist Party durant la campagne.
- Le néo-libéralisme mis en cause. Union européenne: une claque magistrale! Article de 2005, juste après la victoire du Non dans les référendums de France et des Pays-Bas
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A Namur, nouveau scandale pour le PS : Laloux ne connaît visiblement pas la crise
Laloux ne connaît visiblement pas la crise…
L’augmentation des prix des carburants ? Pas de quoi préoccuper Frédéric Laloux (PS). Le conseiller communal de l’opposition à Namur et nouveau secrétaire d’Etat à la «lutte contre la pauvreté» a sa vision très personnelle de lutter contre la pauvreté…
Article de Stéphane Delcros
Il y a deux mois, Frédéric Laloux critiquait virulemment l’échevin namurois de l’Aménagement durable et de l’Energie, Arnaud Gavroy (Ecolo), pour avoir utilisé sa carte-essence de la Ville à des fins personnelles. Mais le vrai profiteur est souvent le premier à pointer du doigt les abus d’un autre. Et l’on vient d’apprendre que Laloux lui-même faisait de même, voire pire, lorsqu’il était échevin. Non seulement sa voiture aurait fait le plein d’essence pendant des réunions du Collège communal, mais en plus il aurait fait deux pleins de carburants le même jour à Jambes puis à Bouge en l’espace de 22 minutes… Sans parler du fait que certains jours il s’agit d’un plein d’essence et d’autres d’un plein de diesel… Laloux aurait aussi, en 2002 et 2005, dépassé le débit maximal autorisé de 2.000 litres par an via sa carte d’essence. Sans rembourser le surplus évidemment. Mais là n’est certainement pas le plus grave.
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Fins de mois difficile ? Apparemment pas pour tout le monde…
Les salaires des élus et le MAS/LSP
Les salaires mirobolants de nos élus sont totalement éloignés de la réalité dans laquelle vit la grande majorité des travailleurs et leurs familles.
Selon nous, un élu ne peut recevoir plus que le salaire moyen d’un travailleur et doit être révocable à tout moment, au cas où il ne respecte pas ses promesses.
En Irlande, le parlementaire Joe Higgins, membre de la section-sœur du MAS/LSP, ne recevait que l’équivalent du salaire moyen d’un travailleur et donnait le reste au parti, à des campagnes dans les quartiers, etc. Face à de nombreux politiciens corrompus, Joe Higgins est connu dans son pays comme «le politicien qui n’est pas à vendre».
Cela vaut également à l’intérieur de notre organisation. Le Mouvement pour une Alternative Socialiste est un parti de travailleurs et de jeunes qui, tous ensemble, discutent un programme, le testent dans la pratique et l’affinent si nécessaire. Nous voulons construire un mouvement de masse pour mener la lutte pour une société socialiste où la production sera planifiée et gérée collectivement par des conseils démocratiquement élus dans les entreprises et les quartiers.
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Le plus grave réside surtout dans l’arrogance qu’affichent les élus des partis traditionnels vis-à-vis de ce que peuvent vivre les travailleurs face à l’augmentation des prix, et plus particulièrement ceux des denrées alimentaires et de l’énergie. Il est évident que ni les patrons ni les politiciens traditionnels ne sentent les effets de l’inflation dans leur portefeuille. S’il faut compter sur eux pour revendiquer un retour des carburants dans l’index, on n’est pas prêt de l’obtenir…
Dans une commune de 80.000 à 150.000 habitants, comme celle de Namur, un bourgmestre gagne environ 73.000 euros bruts par an (soit plus de 6.000 euros par mois, sans compter les primes !) tandis qu’un échevin perçoit près de 55.000 euros bruts par an (soit 4.500 euros par mois, également sans les primes) (1). Tout cela est bien loin du niveau salarial de la grande majorité des travailleurs…
Mais Frédéric Laloux est devenu, depuis peu, secrétaire d’Etat. Et un secrétaire d’Etat, même s’il est en charge de la «lutte contre la pauvreté», perçoit quasi le même salaire qu’un ministre.
Tout compris (salaire, pécule de vacances, prime de fin d’année et indemnisation de frais et de logement), un ministre gagne environ 202.000 euros brut par an (plus de 16.800 euros par mois, dont 14.900 euros comme salaire brut). Le Premier ministre et les vice-Premiers perçoivent évidemment des avantages supplémentaires ; pour le Premier, il s’agit de 4 à 5.000 euros bruts par an. Tout compris également, un député gagne pour sa part près de 96.000 euros brut par an (8.000 euros par mois, dont près de 5.800 euros comme salaire brut).
Mais, c’est vrai, le pauvre Laloux n’est pas député. Il a été directement catapulté par le PS de sa ville au gouvernement sans passer par les élections fédérales, tout comme Julie Fernandez Fernandez (conseillère communale à Liège et toute nouvelle secrétaire d’Etat à la personne handicapée) ou comme Paul Magnette (ministre fédéral du Climat et de l’Énergie après avoir été ministre wallon de la Santé, de l’Action sociale et de l’Égalité des chances, sans avoir là non plus été élu).
La direction nationale du PS cherche à tout prix à mettre en avant des représentants et futurs cadres d’un PS «rénové». Et elle est aujourd’hui coincée entre, d’un côté, ses «parvenus» au cœur de réseaux clientélistes locaux qu’il faut effacer – ou au moins cacher – et, d’un autre, ses jeunes rénovateurs sans expérience, sans légitimité mais doté d’une puissante envie de faire carrière.
Pour expliquer le choix de sa nomination, Frédéric Laloux a lui-même affirmé que «Namur avait besoin de visibilité» . Et nous dirons que, grâce à lui, Namur l’a bien eu, sa visibilité. Mais, bon, ça fait sûrement tache pour la visibilité du «nouveau» PS. Ne parlons même pas des ambitions du PS et de Laloux lui-même pour le poste de bourgmestre après les élections communales de 2012…
A l’image d’un joueur de football qui marque contre son camp lors de sa toute première minute de jeu en division 1, Frédéric Laloux avait déjà «gaffé», quelques jours seulement après sa nomination comme secrétaire d’Etat. Dans le souci de s’assurer dès son entrée en scène la couverture médiatique la plus large possible, comme pour les grands, il avait utilisé le fait qu’il n’avait pas encore de bureau à lui pour déclarer sa solidarité avec les SDF. Il y en a qui ne manquent pas d’air…
1) Articles L1123-15 et L1124-6 du Code de la Démocratie locale et de la Décentralisation.
Pour en savoir plus:
- Van Cau et Lizin : parasites ou symptômes d’un cancer ?
Y a-t-il un autre Magnette dans la salle ?
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Irlande. Le gouvernement de coalition de plus en plus près de la chute
C’est sous une énorme pression que Bertie Ahern, le Taoiseach (premier ministre) irlandais, est arrivé au Dáil (parlement irlandais) ce 3 octobre 2006, afin d’expliquer dans quelles circonstances il avait été amené à recevoir des « prêts » et des « cadeaux » de la part d’hommes d’affaires lorsqu’il était un ministre au gouvernement dans les années 90. Cette affaire, qui a tourné au scandale, a dominé toute la scène politique irlandaise lors des deux dernières semaines, et a mené à la perspective d’une chute du gouvernement.
Joe Higgins, parlementaire du Socialist Party (CWI Irlande) a fait un discours au Dáil, dans lequel il condamnait « la débauche, le copinage, le clientélisme et la corruption qui étaient tellement répandues dans la politique des années 80 et 90 ». Joe a aussi condamné des ministres du gouvernement de coalition, du Fianna Fáil (FF) et des Progressive Democrats (PD), qui défendent Bertie Ahern pour pouvoir rester au pouvoir, ainsi que leurs liens avec les milieux de la finance.
Depuis le débat au Dáil du 3 septembre, la pression s’est renouvelée sur Ahern. De nouveaux rapports dans la presse racontaient que Michael Wall, un homme d’affaires, qui avait vendu sa maison de Dublin à Ahern en 1997, était présent lors d’une soirée de collecte de fonds en octobre 1994 à Manchester, en Angleterre, pendant laquelle Ahern avait reçu £8000 de divers hommes d’affaires.
Ahern a confirmé que Michael Wall lui avait bien vendu sa maison de Dublin en 1997, mais assure que Wall ne lui a jamais donné d’argent en retour. Il certifie aussi avoir acheté la maison « au plein tarif » au cours du marché, mais a refusé de dire combien cela lui avait exactement coûté. Les médias irlandais parlent aussi d’une « rupture du lien de confiance » qui existait entre Ahern et son adjoint, Michael McDowell, soulevant l’éventualité d’un gouvernement de coalition qui s’enfoncerait de plus en plus profondément dans la crise, dans les divisions, et vers la chute.
Ci-dessous, nous publions l’intervention que Joe fit au Dáil Éireann le 3 september.
« Une affaire d’un goût douteux révèle le divorce d’un gouvernement d’avec son peuple » – déclare Joe Higgins, parlementaire socialiste
Discours de Joe Higgins, membre du Socialist Party au Dáil Éireann (parlement irlandais)
Joe Higgins (Socialist Party): Nous savons que les ministres du Fianna Fáil ne voient rien de mal à ce qu’un ministre des Finances reçoivent pour leur usage personnel de grosses sommes d’argent en provenance d’intérêts financiers, tant que, disent-ils, il n’ya aucune preuve qu’il s’agit du fruit d’une faveur spécifique. Ce faisant, ils ne défendent pas seulement le conflit d’intérêt majeur qui est apparu lorsque le Taoiseach a accepté 60 000 € d’individus fortunés, mais ils défendent aussi la débauche, le copinage, le clientélisme et la corruption qui étaient si répandues en politique dans les années 80 et 90. Aucun de ceux qui ont été pris en flagrant délit d’un de ces crimes ne s’est défendu avec le même slogan : « Il n’y a pas eu de favoritisme, et n’ont n’avons rien fait de mal ». Comment les ministres du Fianna Fáil pourraient-ils y voir du mal, lorsque leur parti lui-même est massivement financé par les intérêts des grandes entreprises ? Du parti financé par les grandes entreprises, à l’individu, il n’y a qu’un pas.
Il y a une tendance à limiter cette controverse au sujet de l’argent au niveau du Taoiseach, mais elle ne peut être abstraite de la relation entre le Taoiseach, les Progressive Democrats, et les intérêts des grandes entreprises – tous acceptent des financements massifs en provenance de ces sources. C’est l’adjoint du Taoiseach qui l’a aidé avec ses donations personnelles ; qui, dans les années 90, allait s’asseoir dans un hôtel somptueux de Dublin et y recevait des millions de la part des spéculateurs, des développeurs de projets, des multinationales, des compagnies pétrolières, et de toutes sortes de sacs à fric qui venaient assombrir la porte de sa suite de luxe. Toute personne ordinaire sait que les milieux d’affaires font cela afin d’influencer la politique du gouvernement, et qu’ils y parviennent. Les gens ordinaires, sont les victimes de tout ceci. Ouvrez les yeux, sur les conflits, la lutte et le stress que doivent endurer les jeunes gens afin de s’assurer le droit basique d’avoir un toit au-dessus de leurs têtes, tout cela parce que les spéculateurs qui soutiennent le Fianna Fáil ont placé le prix d’une maison bien au-delà de leur portée. Le gouvernement les a simplement laissé faire pendant 10 ans.
Brian Lenihan (Fianna Fáil): Et que fait le Député des maisons qui ont été construites dans son district ?
J. Higgins: Des dizaines de milliers de gens ont été empêchés d’accéder au marché par les spéculateurs qui finançaient les partis en face. Des dizaines de milliers de gens ont été terrifiés par la hausse des emprunts immobiliers – peut-être 200 € par mois – qu’ils ont maintenant peur de devoir payer. Cela revient à 2400 € par an, ce qui aura virtuellement pour résultat de tous les appauvrir, mais cet argent sert à payer les cigares des riches qui financent le Taoiseach. Encore plus honteux, regardez donc à quel point le Fianna Fáil et les PD étaient tout dévoués à la Shell Oil Corporation ce matin, malmenant les braves gens d’Erris de sorte que Shell, le pollueur et profiteur virtuellement le plus notoire du globe, puisse extraire de la mer le gaz qu’ils lui ont donné sans rien lui demander en échange. Ce processus a commencé en 1997 avec M. Ray Burke, le ministre de l’époque, et a continué en 1992 sous le ministre de la Finance, maintenant Taoiseach, lorsqu’ils accordèrent gratuitement à ces compagnies des ressources naturelles fabuleuses, par l’intermédiaire de contrats secrets. Combien d’argent le Fianna Fáil et les Progressive Democrats reçurent-ils de ces compagnies pétrolières ?
J’ai tellement la nausée, au regard de tout ceci, de voir le Fianna Fáil et les PD, le Taoiseach et le Tánaiste, réduire cette controverse tout entière, toute ce réseau de clientélisme et de débauche, à un cynique petit jeu de grattage, de pliage et de tordage de mots, de sorte que les deux partis peuvent maintenant sortir d’ici en affirmant qu’on leur a donné raison. Recevoir de grosses sommes d’argent des entreprises, ainsi que l’a dit le Taoiseach aujourd’hui, était une erreur et une méprise, non pas parce que c’était mal, non pas parce que cela cause un conflit d’intérêts massif entre le peuple et le Taoiseach, mais bien parce que cela a fait surface et a causé du tracas et de la consternation au Taoiseach et à ses amis. Le Tánaiste et chef des Progressive Democrats est assis à ses côtés, et applaudit à cette phrase.
Ce que le Tánaiste fait aujourd’hui, c’est soutenir un parti Fianna Fáil non reconstruit, c’est défendre un acte de débauche après dix ans d’investigation. Etait-ce pour cela que le Tánaiste s’est encouru sous tous les projecteurs, partout à travers Dublin, afin de nous dire que nous avions besoin de lui au gouvernement pour renforcer les opportunistes du Fianna Fáil ? Cet événement a maintenant été révélé n’avoir rien été de plus qu’une souche creuse.
An Ceann Comhairle [Président]: Le temps accordé au Député est terminé.
J. Higgins: Il n’oserait pas le répéter aux prochaines élections.
Un Député: Bien sûr que si.
J. Higgins: Il pourrait essayer, mais cette fois-là au moins, personne ne le croirait. Les projecteurs seront laissés aux caniches de Ranelagh pour faire à la base, ce que le Tánaiste fait maintenant aux beaux principes qu’il prétendait avoir lorsqu’il était occupé à grimper ses échelons.
Cette affaire de mauvais goût révèle un gouvernement qui a totalement divorcé d’avec la réalité vécue par les gens ordinaires, —-
An Ceann Comhairle: Le Député aura une autre occasion de parler lors des Questions des Dirigeants.
J. Higgins: —– relégués à des années-lumière de la lutte que mènent les gens ordinaires pour répartir leur salaire entre l’emprunt pour la maison, leurs enfants, le transport, et les autres problèmes. Le Taoiseach devrait partir aujourd’hui, pas seulement pour la manière véreuse dont il empoche l’argent des entreprises, mais aussi pour la manière dont il est mêlé aux affaires en général, et qui a créé une société —-
An Ceann Comhairle: Le Député aura à nouveau l’occasion de parler lors des Questions des Dirigeants.
J. Higgins: —– qui récompense les puissants, à un coût énorme pour les gens ordinaires ; donc laissez-nous avoir les élections maintenant. Il y a d’autres questions, mais je les ferai patienter jusqu’aux Questions des Dirigeants. Il y a beaucoup de questions détaillées auxquelles le Taoiseach doit encore répondre aujourd’hui.
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Pour une politique communale vraiment socialiste!
Elections communales
Le 8 octobre auront lieu les élections communales. Chacun pourra donc donner son avis sur la politique menée dans sa commune depuis six ans, mais aussi sur la politique nationale et régionale. Si tous les sondages annoncent un recul général du PS (de 5 à 15% selon les communes), c’est pour une série de raisons qui dépassent de loin le cadre communal, depuis les attaques contre les prépensions l’an dernier aux malversations dans les sociétés de logements sociaux, en passant par les révélations qui se multiplient sur les magouilles aux notes de frais et les abus de pouvoir de nombreux élus sans oublier les millions d’euros engloutis dans les cornichonneries de Francorchamps…
Jean Peltier et Katrijn Zaman
Projets de prestige et crise du logement
L a politique néo-libérale menée par les gouvernements national et régionaux n’épargne évidemment pas les communes. Les réformes fiscales, impulsées par les libéraux et soutenues par le PS et le SP.a, ont entraîné une baisse des impôts et donc des rentrées pour l’Etat et les Régions… qu’ils ont répercutées sur les communes. Celles-ci ont répondu en haussant les taxes locales, en réduisant les services publics locaux ou en s’endettant lourdement.
Pour ramener des habitants aisés et des bureaux d’entreprises dans les centre-villes (et, avec eux, de nouvelles rentrées financières), les autorités des grandes villes ont toutes lancé des opérations de rénovation accompagnées souvent de grands projets de prestige. Le résultat est que le fossé se creuse de plus en plus entre les quartiers aisés et des quartiers populaires de plus en plus délaissés. Le million d’euros investis à Gand dans un port de luxe Portus Ganda a fait exploser les prix de logement dans le quartier. La construction de la nouvelle super-gare des Guillemins aura le même effet à Liège. Tandis que la nouvelle et très coûteuse fontaine de la grand’ place de Mons fait grincer les dents de beaucoup d’habitants.
Pour nous, une rénovation de la ville ne peut bénéficier à la population entière si elle ne s’accompagne pas d’investissements massifs dans des logements à prix modeste. Et aujourd’hui cela pose un problème immense. Car le coût du logement explose. L’achat d’une maison familiale sera bientôt hors de portée pour une grande partie des ménages en ville. La plupart des gens sont contraints de conclure des emprunts qui pèse lourdement sur le budget. L’an dernier, le prix d’achat d’une maison a augmenté de 18% en moyenne pour le pays, mais l’augmentation est encore beaucoup plus forte – souvent plus de 30% – dans les grandes villes. Pendant ce temps, 25.000 familles sont toujours sur une liste d’attente pour un logement social à Bruxelles, 40.000 en Wallonie et 74.000 en Flandre.
Une autre politique communale
Quelle politique mènerait un vrai parti de gauche qui aurait à cœur de défendre les intérêts des travailleurs et des habitants ? Pour participer à une coalition, il mettrait comme condition des revendications qui feraient la différence avec la politique actuelle, comme par exemple :
> investir massivement dans le logement social pour fournir des logements à prix abordable et faire baisser le coût des loyers dans le privé ;
> arrêter les privatisations des services publics ;
> développer les services communaux (écoles, maisons de quartier, soins à domicile, propreté, pompiers,…) en y créant de vrais emplois avec des contrats à durée indéterminée et un salaire décent,… ;
> donner la priorité aux transports en commun .
Un tel programme coûterait évidemment de l’argent et irait certainement à l’encontre de la politique gouvernementale. C’est pour cela qu’un parti des travailleurs chercherait en permanence à mobiliser la population, en développant des comités dans les entreprises et les quartiers pour unir militants syndicaux, militants d’autres mouvements (de locataires, de chômeurs, de défense de l’environnement) et habitants.
Ces comités serviraient aussi à contrôler l’action du conseil communal, à mettre en avant de nouvelles revendications en faveur de la population, à répondre aux attaques du gouvernement et du patronat contre le conseil communal.
Une telle politique ne pourrait évidemment triompher durablement si elle restait cantonnée dans une seule commune. Mais elle serait un exemple pour développer la lutte dans les autres communes, ainsi que dans les entreprises et sur d’autres terrains et un encouragement à la lutte globale pour changer la société.
Des fins de mois confortables
En Belgique, être un élu politique garantit des fins de mois pas trop difficiles. Bien sûr, les salaires des bourgmestres sont loin de ceux de Guy Verhofstadt qui touche (salaires et frais divers) 17.725 EUR brut par mois, ce qui le place en sixième position au hit-parade des chefs d’Etat et de gouvernement européens, juste avant Tony Blair.
Mais, depuis le 1er janvier 2001, ils ont bénéficié d’une augmentation de salaire considérable. Le bourgmestre d’une ville de plus de 150.000 habitants gagne 8.320 EUR brut par mois. A cela s’ajoutent un pécule de vacances et un prime de fin d’année considérables et surtout les nombreux bonus qu’apporte la participation aux conseils d’administration d’intercommunales et de sociétés diverses. Ainsi, Frans Beke, bourgmestre de Gand, est membre du conseil d’administration de Dexia. L’an dernier, il a participé à 7 réunions de ce conseil et a été payé pour cela 34.000€ ! Le cumul des mandats aboutit à des résultats incroyables : Gilbert Van Bouchaute, bourgmestre PS de Flémalle, collectionnait jusqu’il y a peu 33 mandats dont 13 rémunérés tandis que Lucien Cariat, échevin (PS lui aussi) de Charleroi gagnait plus que Verhofstadt !
Difficile dans ces conditions de ressentir ce que signifient les fois de mois difficiles pour un ouvrier, un chômeur ou un sans-papiers !
Nous voyons le rôle d’un élu de manière tout à fait différente. Le rôle d’un élu au service des travailleurs n’est pas seulement de siéger au parlement ou au conseil communal. Il doit aussi être aux portes des entreprises avec les travailleurs en grève, dans la rue avec les sans-papiers qui manifestent, sur le terrain avec les locataires qui s’organisent,… et relayer ces luttes et ces revendications là où il est élu. De plus, tous nos candidats s’engagent, s’ils sont élus, à ne vivre qu’avec le salaire moyen d’un travailleur. Le surplus de leur indemnité sera versé pour soutenir les luttes. C’est d’ailleurs ce que fait notre camarade Joe Higgins, élu au parlement en Irlande.
Pour une alternative vraiment socialiste
Lors des élections communales, il n’y aura pas encore une alternative large à gauche à l’échelle du pays. Le Mouvement pour une Alternative Socialiste (LSP en Flandre) participera donc à ces élections pour donner une voix à la résistance contre la politique néo-libérale au niveau national comme local et pour mettre en avant une politique qui défende les intérêts de la majorité de la population sur base d’un programme vraiment socialiste.
Nous nous présenterons dans les quatre villes principales du pays : Liège, Bruxelles, Anvers et Gand, ainsi que dans une série de plus petites villes. Notre objectif n’est pas électoral, nous savons que nous n’allons pas réaliser une percée et nous ne voulons pas entretenir d’illusions. Par contre nous voulons construire nos propres forces et paralèlement populariser la nécessité d’un nouveau parti large des travailleurs.
Si vous êtes d’accord avec ces idées, votez pour nous… et surtout engagez-vous avec nous! Ensemble nous pourrons construire une alternative de gauche à la politique de droite dominante.
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Meeting international a Edimbourg
Dans le cadre d’actions de protestation contre le sommet du G8, le Comite pour une Internationale Ouvriere (CIO) a mobilise pour la manifestation ‘Make Poverty History’, ce jeudi 2 juillet. Nous avons pu diffuser nos idees socialistes vers des couches larges de la population a l’aide de tracts et du journal international (ecrit par les sections anglaises et ecossaises du CIO). Nous sommes intervenus en expliquant que pour eradiquer la pauvrete dans le monde il est necessaire de mettre fin au systeme capitaliste et a ses instruments comme le FMI, la Banque Mondiale et les accords de libre echange neo-coloniaux qui maintiennent ces pays dans la misere. Nous avons appele les gens a rejoindre notre meeting qui se deroulait le soir meme pour discuter des problemes lies a la mondialisation.
Laurent Grandgaignage
Lors de ce meeting des camarades d’Ecosse, d’Angleterre, d’Irlande et du Nigeria ont pris la parole. La salle etait trop petite pour accueillir les nombreux membres et sympathisants. Certains camarades n’ont malheureusement pas pu le suivre. La premiere personne qui a pris la parole etait Sinead Daly (une dirigeante de notre organisation ecossaise et membre du comite executif du SSP-Scottish Socialist Party). Ensuite il y a eu Titi Salaam du DMS (notre organisation soeur au Nigeria), Joe Higgins (parlemetaire du Socialist Party en Irlande) et Peter Taaffe (Secretaire General du Socialist Party en Angleterre).
Sinead Daly: Quelle alternative politique face au nouveau gouvernement du Labour Party
Pendant que l’establishment politique preche sa volonte de mettre fin a la pauvrete dans le monde, il continue a pousser une grande partie de la population dans celle-ci. Le premier ministre de l’executif ecossais, Mc Connell, a appele a participer a la manifestation ‘Make Poverty History’. Apparemment il n’a pas compris que les coupes financieres dans les services publics ont eu des consequences dramatiques pour le personnel: 25% des travailleurs vivent avec moins de 20 000 euros par an. Si on rajoute a cela la participation de Blair dans la guerre en Irak, l’appel a la campagne ‘Make Poverty History’ ressemble plus a de la recuperation politique pour redorer leur image qu’a une reelle volonte de mettre fin a la misere dans le monde. La section ecossaise du CIO (avec le Scottish Militant Labour) a joue autrefois un role important dans la construction d’une nouvelle formation politique, le SSP , comme une alternative au Labour Party. Depuis, la direction du SSP a rompu avec le CIO. L’eviction de son president, Tommy Sheridan, et la tournure a droite du parti ont eu d’enormes consequences lors des dernieres elections lors desquelles le SSP a perdu beaucoup de voix.
La plupart des membres du SSP ne sont pas actifs et n’ont pas pris part aux dernieres elections. Dans le programme electoral, certaines revendications comme la nationalisation des principales banques et des secteurs clefs de l’economie n’ont pas ete reprises car elles etaient trop a gauche pour les dirigeants. Aujourd’hui un accent toujours plus fort est mis en avant sur les questions nationalistes.
Malgre ces evolutions, il reste encore un enorme potentiel qu’on pourrait activer avec un programme socialiste et des perspectives clairs pour mettre fin a l’exploitation capitaliste.
Titi Salaam: Le Nigeria, un exemple de lutte
Notre section soeur du Nigeria DSM (Democratic Socialist Movement) est celle qui aujourd’hui grandit le plus vite malgre les difficultes auxquelles sont confrontes nos camarades: repression policiere, manque de moyen, longues distances a parcourir, … Le capitalisme a amene au Nigeria un gouvernement qui mene une politique neo-liberale, comme dans beaucoup d’autres pays africains. La mondialisation y a entraine la commercialisation, la deregularisation et la privatisation des biens et des services publics. Alors que le Nigeria est le 6e pays exportateur de petrole, ceci ne mene pas a une amelioration des conditions de vie de la population mais ne fait que remplir les poches de multinationales comme Shell et du gouvernement corrompu. Les recentes montees des prix du baril (decidees par le gouvernement nigerien) ont ete l’element declencheur de plusieurs greves generales qui ont bloque l’economie du pays ces dernieres annees. Le DSM a joue un role dirigeant dans l’organisation de ces luttes.
L’annulation de la dettes de certains pays ‘en Voie de Developpement’ par le G8 sera loin d’ameliorer les conditions de vie de la population. Il y a au Nigeria une privatisation a grande echelle de tous les services. Les deregularisations doivent amener un climat d’investissement favorable grace auxquelles les multinationales peuvent piller plus facilement les richesses naturelles du pays. L’hypocrisie autour de l’annulation de la dette est renforcee lorsqu’on compare les montants de celle-ci a ceux de la guerre en Irak: l’argent depense jusqu’a present pour la guerre aurait suffit a rembourser la totalite des dettes des pays neo-coloniaux. Beaucoup de pays l’ont deja remboursee et ne paient aujourd’hui plus que les interets (qui sont aussi eleves que le pret lui-meme)
Joe Higgins: la lutte contre la surexploitation des travailleurs turcs en Irlande
Le marche libre considere de plus en plus les travailleurs comme une marchandise, comme par exemple la directive Bolkenstein. Un exemple concret de lutte pour de meilleures conditions de travail et de salaire est celle des travailleurs turcs de GAMA. Sous invitation du gouvernement, dans le cadre de grands projets de construction, des immigrants turcs sont arrives en Irlande pour travailler chez GAMA Construction International. Grace au contact avec ces travailleurs et a un examen plus approfondi de leurs condtions de vie et de travail, on s’est rendus compte qu’ils etaient surexploites par leurs employeurs: des equipements en tres mauvais etat, un salaire de plus ou moins 2 euros par heure et des semaines de travail de 80 a 85 heures dans des conditions insupportables (atmospheriques etc).
Sachant cela, notre section irlandaise (Socialist Party) a porte l’affaire au grand jour aupres du gouvernement et de l’inspection du travail. Nous avons fait une decouverte bouleversante: 2000 travailleurs avaient, sans le savoir, un compte bancaire a l’etranger, ce qui representait une somme totale de 40 millions d’euros (pour une periode de trois ans ). Le Socialist Party a poussee les travailleurs turcs a rentrer en action pour revendiquer leur salaire non-paye et s’adresser aux delegues syndicaux. Une lutte d’ouvriers combative avec des perspectives claires peut mener a une victoire. Aujourd’hui les ouviers de GAMA ont acces a leur compte en banque et sont enfin payes correctement.
Peter Taaffe: Comment faire entrer la pauvrete dans l’histoire ?
Malgre les ‘bonnes intentions’ des chanteurs Bono (U2) et Bob Geldof (Boom Town Rats), celles-ci ne servent qu’a masquer les veritables questions. Le CIO ne veut pas faire, comme eux, de la ‘charite’ mais prefere etre solidaire avec ses sections dans le monde neo-colonial en les soutenant entre autre financierement. Le but est de construire des organisations politiques capables de combattre le systeme capitaliste qui est responsable de la misere et de l’exploitation dans lesquelles vivent ces pays. Aujourd’hui 538 individus possedent plus que les 3 milliards les plus pauvres de la planete. L’annulation de la dette des pays neo-coloniaux et l’assistance des ONG ne changeront rien en soi, ce n’est que la prise des grandes multinationales sous controle de l’ensemble des travailleurs qui amenera un tournant fondamental dans notre societe. Face au chaos du libre marche, une economie planifiee de maniere democratique produira pour combler les besoins de l’ensemble des populations et non poutr assouvir la soif de profits d’une minorite de capitalistes. Notre organisation represente une arme importante pour combattre le systeme actuel, nous avons un programme et des perspectives pour mobiliser les masses dans la lutte pour une alternative socialiste.
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Université de Gand. Tentative d’exclusion de l’opposition de gauche
À l’université de Gand (UG), cela fait des mois qu’une campagne visant à exclure les Etudiants de Gauche Actifs (ALS) est menée. ALS n’accepte pas et organise la résistance. En ce moment, la décision est en suspens grâce à la pression de notre campagne.
Geert Cool
En ce moment, et plus que jamais, il faut qu’il y ait une résistance étudiante organisée contre la politique visant à transformer l’enseignement supérieur en « un marché de l’enseignement » concurrentiel. On a déjà vu l’augmentation du minerval pour les étudiants étrangers à l’université de Louvain (le minerval a été multiplié par 10 !) et le démantèlement des services sociaux.
Une interdiction d’action anti-fasciste ?
La cause directe de la procédure actuelle est l’opinion d’ALS, comme de quoi le racisme n’est pas le bienvenu à l’université. Plus concrètement, ALS est accusé d’avoir annoncé une action contre un « débat » en novembre 2004, organisé par le KVHV, auquel Frank Vanhecke du Vlaams Belang devait participer. Finalement, les autorités universitaires ont décidé de ne pas laisser passer le meeting. Organiser des actions de protestation est maintenent présenté comme une violation du droit à la libre expression… Les actions collectives font partie intégrantes de ce droit, une telle interdiction sous la forme d’une exclusion d’ALS en est donc une violation. De plus, cette même motion d’exclusion a été rejetée par les étudiants, même à la réunion du Convent Politique et Philosophique (PFK, le parapluie de toutes les organisations politiques étudiantes).
Une éventuelle exclusion serait un précédent qui serait utilisé contre toute forme de protestation envers le démantèlement du caractère démocratique de l’enseignement supérieur.
ALS résiste
ALS a immédiatement commencé une campagne contre son exclusion éventuelle. Un argumentaire élargi a été écrit. En même temps, on a commençé une campagne de solidarité. Nous nous sommes également orienté vers les étudiants et le monde académique.
Les professeurs Brems et Voorhoof de l’université de Gand ont eu un point de vue remarquable. Alors que le dossier contre ALS se base abusivement sur les droits de l’homme, le fait que le prof de droits humains de l’UG, Eva Brems, s’exprime contre une éventuelle exclusion d’ALS et fait remarquer à juste titre qu’une telle sanction serait une violation de notre droit d’organiser des actions de protestation, en dit long. Ceci fait chuter l’argumentation dans le dossier contre notre organisation étudiante.
Il y a également un soutien syndical, c’est à dire de la CGSP-UG et de la FGTB-VUB. Ce qui en soi, a son importance vu que les étudiants et les membres du personnel ont les mêmes intérêts dans la résistance contre la « commercialisation » de l’enseignement et doivent lutter ensemble. C’est aussi une réponse aux représentants syndicaux (de la CSC et de la CGSLB) qui se sont laissés abuser au Conseil Social et qui ont voté l’exclusion d’ALS. Vont-ils avancer l’unité syndicale ou se mettre aux côtés des forces qui veulent exclure ALS ?
Quel anti-fascisme à l’UG ?
La cause de la procédure d’exclusion d’ALS, c’est-à-dire la discussion de « permettre oui ou non la présence des orateurs du Vlaams Belang à l’université », est une discussion qui est déjà menée depuis des années dans le mouvement étudiant. ALS s’est toujours mis au premier rang dans l’organisation des actions contre l’extrême-droite à l’université. A Gand, nous avons mené des actions lorsqu’un membre du VB a intégré le Conseil d’Administration de l’UG en 2000. Nous avons organisé la campagne qui a bouté Roeland Raes et le VB en dehors du Conseil de Gestion.
Pendant des années, les efforts d’ALS ont empêché, jusqu’à aujourd’hui, l’organisation libre des forces néofascistes et la distribution de leur propagande à l’université. Nous savons ce que les fascistes feraient s’ils avaient l’espace de mettre leur programme en pratique. Ils passent de l’intimidation à la menace physique contre toutes les personnes qui pensent autrement qu’eux, pour imposer le silence à toute opposition. C’est la tâche des anti-fascistes que de leur résister avec acharnement.
La Ligue des droits de l’homme contre l’exclusion d’ALS
Les professeurs Brems et Voorhoof de l’UG ont écrit dans une lettre destinée au recteur : « dans notre engagement académique et social pour les droits de l’homme et la liberté d’expression nous nous sentons obligés d’exprimer une grande inquiétude sur la possibilité que cette sanction puisse aboutir. S’agissant dans ce cas d’une abolition de la liberté d’expression et de l’organisation des étudiants d’ALS. En d’autres termes : si le collège de gestion impose la sanction d’exclusion, cela devient une violation des droits de l’homme, notamment de l’article 10 et 11 de la Déclaration européene des droits de l’homme. »
Ce point de vue a été affirmé par la Ligue des Droits de l’Homme qui a écrit que « la Ligue pense qu’une exclusion d’ALS n’est pas compatible avec la liberté d’expression et d’organisation. La Ligue demande donc au Collège de Gestion de ne pas exclure l’organisation étudiante ALS ».
Soutien énorme pour ALS
«ALS n’a fait qu’utiliser son droit démocratique de protestation contre une activité où des idées racistes et fascistes allaient être propagées à l’université. »
Joe Higgins, Socialist Party Irlande du Sud, membre du parlement irlandais« Toute tentative d’exclusion d’ALS nous convaincra que les autorités académiques ont un agenda clair de limitation des activités des mouvements étudiants progressistes. »
S. Arutchelvan, secrétaire général du Socialist Party Malaysia« Je vous écris comme ex-représentante étudiante dans le Conseil Social. (L’exclusion d’ ALS) est une tentative honteuse d’imposer le silence à l’opposition de gauche de l’UG. Dans la résistance contre les mesures anti-sociales, les représentants étudiants de gauche ont toujours pu compter sur le soutien d’ALS. »
Katia Hancké, ex-membre du Conseil Social à l’UG« En tant qu’ex-étudiant de l’UG, et ex-assistant du Groupe Professionnel de Chimie Analytique, je proteste de façon très résolue contre une éventuelle exclusion d’ALS. ALS a toujours eu une attitude anti-fasciste conséquente, ce que je trouve admirable. »
Rik Vandenkerckhove« Avec cette lettre, nous protestons contre la menace d’exclusion d’ALS (du PFK de l’UG). Je demande d’arrêter la procédure actuelle et de commencer un débat sur le contenu avec les représentants d’ALS, aussi dans le cadre de la Déclaration Anti-discrimination de l’UG du 16 janvier 2004. »
Levi Sollie (ex-étudiant de l’UG) pour la délégation syndicale des travailleurs FGTB de Bayer Anvers S.A.Vous pourrez trouver plus de messages de soutien sur le site d’ALS : www.actieflinks.be. Il est toujours possible de signer la pétition on line, ce qui a été fait par plus de 500 personnes, parmi lesquelles plusieurs étudiants et professeurs.
CGSP-UG : non à l’exclusion d’ALS!
La CGSP résiste contre cette exclusion et dit entre autres : « les tentatives d’ALS de bloquer la réunion à laquelle participent des gros bras du VB, se basent sur un point de vue correct. Que le fait de donner un forum à des opinions racistes et d’essayer de diviser les gens sur cette base, n’ont rien à voir avec la liberté d’expression, et les institutions publiques peuvent bloquer le fait que de tels partis puissent avoir un forum(…) Le racisme est un crime, pas une opinion ! »
Ce point de vue est partagée par la FGTB-VUB qui écrivait : « nous résistons contre chaque forme de sanction à l’encontre des organisations qui mènent des actions contre des organisations qui dans leur programme poussent à la discrimination, ou qui veulent limiter le droit d’organisation des travailleurs pour les empêcher d’améliorer leurs conditions de travail