Tag: Jeunesse

  • Débat des Jeunes FGTB – Charleroi sur “l’appel du 1er mai”

    Par Thomas (Charleroi)

    Hier soir, s’est tenu le débat organisé par les Jeunes FGTB Carolo autour de l’appel du premier mai 2012 de la FGTB Charleroi, cet appel à l’ensemble des forces politiques à la gauche du PS et d’Ecolo à se rassembler sous une union anticapitaliste. Avec comme orateur Daniel Piron, secrétaire général de la régionale FGTB Charleroi & Sud-Hainaut, la soirée a rassemblé une vingtaine de personnes, dont une bonne moitié de jeunes.

    Durant son introduction de trente minutes, Daniel Piron a rappelé l’historique de l’appel, le divorce avec l’action commune socialiste (PS-FGTB-Solidaris), au vu du peu d’attention que portaient les responsables politiques du PS aux questions et revendications du syndicat. La rupture avec la social-démocratie et la volonté de retrouver un relais politique au monde du travail a été confirmé publiquement lors du discours du premier mai 2012. Cet appel à un rassemblement à gauche avait donc été murement réfléchi.

    Dans l’introduction de Daniel Piron, comme dans les interventions de la salle, la volonté de rassembler la gauche était fortement présente. Daniel l’a répété plusieurs fois, l’initiative de listes PTB-GO, avec quelques candidats du PC et de la LCR, est un premier pas. Un premier pas encourageant, mais encore insuffisant pour pouvoir déjà dire que l’appel de la FGTB Charleroi a pleinement été concrétisé.

    Bien que Daniel Piron ne s’attend pas a ce que le PTB-GO s’ouvre plus pour ces élections-ci, il a clairement annoncé que, dès le lendemain des élections, la FGTB de Charleroi réinvitera l’ensemble des partis à la gauche du PS et d’Ecolo afin de discuter de la façon de concrétiser le rassemblement de ceux-ci autour de l’appel de la FGTB de Charleroi. Il a d’ailleurs annoncé que Vega avait pris contact avec lui et sera donc présent en plus des partis qui ont participé aux précédentes réunions, parmi lesquelles le PSL.

    Suite aux diverses contributions demandant clairement au PTB de s’ouvrir plus largement à une collaboration avec les autres partis de la gauche véritable, le représentant régional du PTB, Germain, nous a assuré que l’idée serait discutée après les élections.

    La soirée s’est clôturée autour d’un verre dans une atmosphère sympathique et combative. Les jeunes FGTB, construisant un projet syndical sur une dynamique enthousiaste, s’en retrouvent renforcés.

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    Les jeunes FGTB Charleroi se réunissent une fois par mois, pour organiser la jeunesse, construire un projet syndical combatif avec eux et mener des campagnes pour une société solidaire. Si tu es intéressé de participer au projet, où de venir voir ce qu’il s’y passe, prend contact avec eux !

  • La répression durcit en Europe : le Royaume-Uni passe aux SAC

    Depuis le début de la crise, des mouvements sociaux de masse et/ou se radicalisant ébranlent la classe dominante mondiale. Il y a bien sur les exemples de la Turquie, du Brésil ou encore de l’Egypte, mais l’Europe n’est pas en reste. Et si les mouvements sociaux gagnent en ampleur la répression se durcit également.

    Par un militant bruxellois

    Ainsi depuis 2008, il y a eu 31 grèves générales en Grèce, une croissance du nombre de manifestations en Belgique, les 6.000 manifestations en Espagne rien que pour 2013,… La crise économique ayant placé les élites dirigeantes dans une situation où elles n’ont aucune solution ne serait-ce qu’à court terme (comme le prouve la montée du chômage, celui-ci n’étant endigué que par des mécanismes technocratiques d’expulsion des chômeurs hors des listes). La montée de la contestation sociale inquiète bien évidemment la classe dirigeante qui – en l’absence de solution et disposant de moins en moins de marges de manœuvre à cause des coupes antisociales successives – recourt de plus en plus à la répression.

    Ainsi en Espagne la récente ”ley de Seguridad Ciudadana”, loi de Sécurité citoyenne, restreint de façon drastique la liberté de manifester et donc celle d’expression (filmer ou photographier un policier en service : 30 000 euros d’amende, se rassembler en tant que groupe sur Internet autour d’une opinion : 30 000 euros d’amende,… ).

    En Belgique il n’y aura bientôt plus personne pour ignorer le ravage des SAC (Sanctions Administratives Communales) tant au niveau de l’absurdité qu’elles peuvent receler (350€ pour une boule de neige à Anvers, sanction dès l’âge de 14 ans,…) que la dangerosité qu’elles représentent à travers leur volet de répression envers les jeunes et le mouvement des travailleurs (75 arrêtés et sanctionnés de SAC le 19 décembre dernier suite à la manifestation contre le sommet européen, 80 arrestations et SAC en mai dernier à Anvers suite à une manifestation contre Monsanto,…).

    La classe dirigeante connait ses adversaires et ceux qui s’opposent de plus en plus à elle et elle a besoin de montrer les muscles.

    Les SAC s’exportent

    Mais l’exemple des SAC est maintenant copié au Royaume Uni via les IPNA, ce qui signifie Injunctions to Prevent Nuisance and Annoyance (sanctions pour prévenir les nuisances et les tracas). Un beau nom pour une saloperie démocratique : applicable à tous ceux qui ont plus de dix ans, sanctionnant non seulement les ”nuisances” mais également les ”menaces de nuisances”, possibilité de se voir infliger deux ans de prison (3 mois dans un centre fermé pour jeunes pour ceux qui ont 10 ans, on appréciera le geste ”magnanime” du gouvernement conservateur britannique) si l’on se retrouve dans une situation qui ”pourrait déranger n’importe quelle autre personne”.

    Même l’ancien procureur général (pourtant connu comme ayant voulu faire taire Katharine Gun, une mini-Snowden au Royaume Uni, en 2004) met en garde contre l’arbitraire et les abus autour de l’interprétation floue du concept de ”nuisance”. C’est ce que nous révèle LeVif.Be de ce 9 janvier. Au delà de l’aspect répressif de ce genre de loi, cela pose la question de la solution des classes dirigeantes contre les problèmes sociaux. Ainsi, en Belgique comme au Royaume-Uni, le chômage des moins de 25 ans a drastiquement augmenté dans la dernière période, les subventions allouées au secteur culturel se réduisent à vue d’œil (rappelons-nous la manifestation des artistes bruxellois le 13 décembre dernier) mais, dans le même temps, on attaque ceux qui s’élèvent contre l’austérité que l’on nous impose à tous les niveaux de pouvoir.

    Et chez nous ?

    L’article du Vif (dont on ne taira pas l’apparentement à des idées qui sont à des années lumières d’être progressistes) est orienté. L’article s’échine à montrer à quel point les Britanniques font bien pire que le gouvernement belge. Conclusion très belge en fait : il y a pire ailleurs, alors mieux vaut nous que les autres (un argument que nous ressort le PS à chaque fois qu’une mesure anti-sociale sort d’un gouvernement de coalition à la région, au fédéral, dans les communes,…)

    Le PS s’est d’ailleurs fendu d’un communiqué disant que lui-même n’appliquerait pas dans « ses » communes, l’abaissement de l’âge sanctionnable à 14 ans. Se limiter à l’abaissement de l’âge pour lutter contre les SAC est une erreur. Comme développé précédemment la question des SAC ne se limite pas aux « petites incivilités » ou à « l’abaissement de l’âge », les SAC, leur développement et leur surutilisation récente entre dans une logique de répression généralisée, répression avancée comme solution aux nombreux problèmes sociaux alors qu’une réponse sociale est nécessaire.

    Charles Picqué (bourgmestre PS, Saint Gilles) se vante même d’avoir combattu la malpropreté en distribuant 34 SAC sur sa commune (mi-octobre). Mais distribuer des amendes communales pour créer des ‘‘Rues Propres’’ c’est promouvoir la répression plutôt que des réponses sociales aux problèmes sociaux et nous pensons qu’une approche répressive n’empêche pas les incivilités et la délinquance : par exemple il nous faut plus de poubelles publiques et une collecte des déchets gratuite et régulière pour éviter les dépôts illégaux.

    Les SAC ne répondent pas au problème des incivilités et de la délinquance. Il s’agit d’une mesure arbitraire destinée à combler les trous dans les budgets communaux. Et c’est particulièrement vrai pour St Gilles qui postpose depuis un an le dépôt de son budget… Mais l’austérité frappe et à tous les niveaux de pouvoirs. A Ixelles il était question de distribuer 2.000 SAC par an pour arriver à l’équilibre budgétaire. Mais quid de la réduction de la fréquence des collectes ? Quid de la réduction des effectifs de Bruxelles Propreté ?

    Car ce qu’amène ces questions c’est qu’on demande à la population de payer des amendes ou alors de garder les poubelles chez eux (au risque d’insalubrité) car l’austérité a frappé et qu’il a fallu réduire drastiquement les effectifs de Bruxelles propreté. C’est en fait faire payer cette austérité aux travailleurs et à leur famille.

    C’est pour toutes ces raisons que la plateforme StopSAC se mobilise depuis un an déjà contre les SAC, allant de manifestations nationales (1.000 personnes en juin, 2.000 en octobre) en actions locales pour combattre les SAC et prôner une réponse sociale aux problèmes sociaux comme alternative aux SAC et aux solutions de la classe dirigeante capitaliste.

    En Angleterre comme en Belgique , nous devons nous battre contre les SAC : A bas les SAC moi j’aime la rue !

  • Quel avenir pour la jeunesse ?

    ‘‘La jeunesse est un groupe essentiel dans une population, car c’est l’avenir de la société’’, cette idée, on l’entend bien souvent… Mais quel avenir cette société capitaliste moribonde permet-elle aux enfants et aux jeunes ?

    Par Emily (Namur)

    Les politiciens traditionnels mettent en avant la jeunesse dans leur campagne électorale. Cette attention concerne plus précisément les nouveaux électeurs. On peut ainsi retrouver les politiciens au lancement des 24h vélo de Louvain-la-Neuve, comme pour lancer une course électorale entre partis traditionnels, dont les programmes ne varient pourtant que de quelques virgules.

    Malheureusement, la réalité, pour nous les jeunes, est moins festive. Nous sommes la première génération qui va vivre – et vit déjà – moins bien que celle de ses parents.

    Tout d’abord, le nombre d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté en Belgique est impressionnant : ils sont 424.000, soit un enfant sur six. À Bruxelles, c’est même 40%. La moitié des enfants issus de familles monoparentales sont également concernés . Grandir dans un milieu défavorisé est lourd de conséquences, à tous niveaux. En plus d’un trop faible revenu pour les ménages, la qualité des services publics se dégrade continuellement : insuffisance criante de places d’accueil pour la petite enfance, manque d’infrastructures sportives et culturelles accessibles à tous, soins de santé en pénurie croissante, etc. La rigueur dite ‘‘douce’’ sur le papier est, dans le vrai monde, d’une grande violence. Pour l’enseignement, c’est la même chose ; les écoles ne jouent aucun rôle d’émancipation sociale. ‘‘A compétences égales, les enfants d’origine défavorisée vont avoir plus de chances de redoubler ou d’être orientés vers le professionnel ou le qualifiant. Au final, ils quitteront plus souvent le système éducatif sans diplôme et seront vraiment des enfants fragilisés a priori par rapport à l’accès à l’emploi’’ . La diminution des subsides dans l’enseignement officiel de 300€/élève, la diminution des allocations de rentrée et la régionalisation des allocations familiales sans transfert de moyens (etc.) vont encore accroitre les inégalités entre ceux issus de familles nanties et les autres.

    Ensuite, trouver de l’emploi est un challenge et construire son dossier ONEM, parfois, un exercice de style. Fin octobre, s’est tenue la semaine de l’emploi du FOREM, avec des salons organisés à travers la Wallonie. Les participants se comptaient par milliers alors que les offres se chiffraient par dizaines… Le pire, c’est que le FOREM était très satisfait du succès de ces salons. Ces derniers reflètent la situation générale du marché de l’emploi wallon où entre septembre 2012 et 2013, les offres d’emploi sur le site du FOREM ont diminué de 25%. Il y a 10.000 offres pour 261.843 chercheurs (dont plus de 61.000 ont moins de 25 ans !). Mais gardons patience, comme nous le disent les conseillers à ‘‘l’activation des chômeurs’’, car ça va prendre des mois : 8,9 mois en moyenne, pour être précis.

    Nous n’acceptons pas que notre avenir soit soldé au profit des super riches. Organisons-nous, dans nos écoles et universités, contre l’austérité qui y est appliquée. Résistons à la répression. Luttons pour des emplois dignes de ce nom, pour tous, et pour des services publics gratuits et de qualité. Contre le capitalisme, résistance !

  • Amendes-SAC : Les politiciens font face à la faillite de leur politique… avec la répression !

    INTERVIEW Mathias Vander Hoogstraete, de la campagne ‘‘TegenGAS’’

    Fin janvier dernier, une nouvelle campagne a été lancée en Flandre, en opposition aux Sanctions Administratives Communales (SAC, Gemeentelijke Administratieve Sancties, GAS en néerlandais). Huit mois plus tard suivait son homologue francophone StopSAC. Après une première manifestation nationale réussie fin juin, une nouvelle date nationale est fixée au 26 octobre. Nous en avons discuté avec Mathias Vander Hoogstraete, organisateur du travail jeune du PSL et l’un des initiateurs de la campagne TegenGAS en Flandre.

    Interview tirée de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste

    Les Sanctions Administratives Communales existent depuis plusieurs années déjà, comment se fait-il qu’il ait fallu attendre cette année pour qu’une opposition soit organisée ?

    ‘‘Il est vrai que cette législation existe depuis la fin des années ‘90. Mais au cours des années qui ont suivi, la législation a systématiquement été durcie, pour finalement permettre de toucher jusqu’à des adolescents de 14 ans. Cette réduction de l’âge, très controversée, a été introduite en mai dernier. L’aspect arbitraire et répressif a été développé goutte-à-goutte. Le vase a cependant fini par déborder.

    ‘‘Dans un certain nombre de communes et de villes, le nombre d’amendes SAC a augmenté de 30 à 50%. Ces amendes sont utilisées pour remplir les caisses en temps de crise. Parallèlement, la politique d’austérité assure que tout un tas ‘‘d’incivilités’’ se développent. Avec un tel manque de moyens pour de nombreux besoins sociaux, vous avez deux options : soit marcher dans les pas de l’establishment, soit devenir vous-même une ‘‘nuisance’’.

    Les SAC cadrent-elles dans une politique plus large ?

    “Les SAC sont une manière de répondre à la faillite de la politique des partis de l’establishment. Ces dernières années, nous avons assisté à une énorme augmentation du chômage des jeunes, à la croissance des emplois précaires et à des coupes budgétaires dans les services publics. Dans une ville comme Anvers, où 29% des jeunes sont sans emploi, on économise sévèrement sur les budgets alloués aux services sociaux et à l’aide à la jeunesse. Ce scénario, nous l’avons vu appliqué à Londres, Paris et même en Suède. Cela a conduit à des explosions de colère et de frustration, avec des émeutes. Les politiques antisociales sont toujours accompagnées de croissance des incivilités et de la répression.

    ‘‘Tous les jeunes ne sont pas touchés par la folie des SAC. Ces amendes sont souvent justifiées par le fait qu’elles serviraient à combattre le bruit, les décharges illégales, etc. Mais toutes ces incivilités ne peuvent pas être séparées du contexte social plus large. Dans de nombreuses villes, le prix de la collecte des déchets a considérablement augmenté et cette mesure a été accompagnée d’une diminution du nombre de poubelles publiques. Comment dès lors s’étonner du fait que les décharges illégales constituent un problème plus important ? Pour les 15% de la population qui vivent sous le seuil de pauvreté, les sacs poubelles payant sont quasiment un produit de luxe.

    ‘‘Tom Meeuws était jusqu’il y a peu l’un des responsables des SAC à Anvers. Il était bras droit du précédent bourgmestre Patrick Janssens et membre du parti ‘‘écologiste’’ Groen. En 2005, il a commenté la logique des SAC de la façon suivante : ‘‘La tension entre les riches et les pauvres, entre les nécessiteux et les nantis, ne fera qu’augmenter de même que les demandes pour freiner l’application de la loi. Notre conviction est que ce grand écart exige des autorités souples, prêtes à s’en prendre sans ménagement aux incivilités.’’ Au lieu de tout faire pour combler ce fossé entre riches et pauvres, on propose donc un système de répression. Avec une telle ‘‘gauche’’, ce n’est guère surprenant si une autre droite a pu parvenir au pouvoir à Anvers et a pu baser sa politique ‘‘de changement’’ sur la poursuite de la politique précédente. L’utilisation du terme de ‘‘gouvernement souple’’ est frappante, cela sert à travestir le fait que les droits démocratiques et juridiques peuvent être mis de côté par le conseil communal.’’

    Lors des actions de protestation, on parle de criminalisation des jeunes et des travailleurs. Qu’est-ce que cela veut dire ?

    ‘‘Les amendes SAC représentent un outil bien pratique pour les politiques néolibérales, y compris sur le plan idéologique, afin de dévier l’attention des véritables problèmes sociaux. A la place d’y faire face, on criminalise les victimes de ces problèmes. Thatcher avait dit un jour : ‘‘La société ça n’existe pas, il n’y a que des individus.’’ C’est le fondement idéologique derrière les SAC. Le chômage, le sexisme, la délinquance, la propreté,… ça n’aurait rien de social, ce serait uniquement le fait de comportement individuels. On crée alors l’illusion que ces problèmes peuvent être abordés et résolus par des sanctions individuelles. La responsabilité de l’échec des politiques dominantes est ainsi répercutée sur leurs victimes.

    ‘‘Mais rien n’est fait contre les causes de ces problèmes. On peut comparer cela au médecin qui prescrit une aspirine à un cancéreux. Et si l’aspirine ne fonctionne pas, et bien c’est que c’est la faute du patient.’’

    Les mesures sociales peuvent-elles seules parvenir à faire changer le comportement des jeunes et des autres ? Une forme de répression ne serait-elle tout de même pas nécessaire ?

    ‘‘La répression arrive toujours trop retard. Y recourir, ce n’est qu’une expression de n’avoir pas pu empêcher ce comportement, y compris au niveau criminel, par d’autres moyens. Les recherches qui ont étudié les émeutes de Londres, il y a deux ans, ont démontré que le chômage, la fracture sociale et la répression policière étaient les principales causes de ces émeutes. Une politique sociale permettrait d’éliminer les causes de nombreuses formes de nuisances et d’incivilités.

    ‘‘Cela ne signifie pas que le crime ne devrait pas être réprimé. Mais il faut tout de même remarquer que de plus en plus de mesures sont prises pour atténuer les peines de grands criminels. Les grands fraudeurs fiscaux et le crime organisé peuvent même échapper à des peines de prison en payant de grande sommes, ce qui est impossible pour des travailleurs et des jeunes. Nous sommes pour un système juridique juste et équitable, ce qui signifie également qu’il faut plus investir en matière de justice au lieu de supprimer des moyens, année après année.

    Comment voyez-vous une approche préventive ?

    ‘‘Seule une politique sociale qui s’attaque aux causes des nuisances et des incivilités peut obtenir des résultats. Il faut investir pour offrir des emplois décents et bien payés à la jeunesse plutôt que de pousser nos aînés à travailler plus longtemps ou encore offrir une collecte des déchets efficace et gratuite à la place des logiques de privatisation qui nous font payer plus cher un service de moindre qualité. Aujourd’hui, dans les villes, les investissements publics se limitent à des projets de prestige et de marketing. Cet argent devrait aller dans les maisons de jeunes, dans les structures de loisir, dans l’entretien et le développement de l’espace public,…’’

    N’est-ce pas irréaliste en temps de crise et d’austérité ? Ne devrions-nous pas tous déjà être satisfaits qu’un certain nombre de communes font marche arrière et n’appliqueront pas la nouvelle législation ?

    ‘‘Les ‘‘solutions’’ des politiciens établis manquent de réalisme. Ils reconnaissent d’ailleurs dans la confection de leurs budgets que les SAC servent avant tout à augmenter les recettes communales, pas à changer les comportements.

    ‘‘Il faut aussi noter que cet argument de la crise perd visiblement de sa pertinence dès lors qu’il s’agit des banques ou des fraudeurs fiscaux qui peuvent partir libres après avoir fraudé pour des sommes qui se comptent en milliards. La société diamantaire Omega Diamonds a ainsi été condamnée pour une fraude de deux milliards d’euros. Elle s’en est tirée avec un accord conclu avec les autorités fiscales pour payer… 160 millions d’euros ! La collectivité est passée à côté de pas mal de moyens. On ne manque par contre pas d’imagination pour aller combler le manque de moyens en s’en prenant aux pauvres, comme avec les SAC.

    ‘‘Nous n’avons aucune confiance sur le fait que les politiciens établis freinent l’utilisation des SAC. Des partis prétendument ‘‘progressistes’’ comme Groen ont aidé à développer le système des SAC et ont loyalement appliqué le principe à l’échelon local. Ils essayent aujourd’hui de se présenter comme les adversaires de leur propre politique. Les bourgmestres qui aujourd’hui ne veulent pas appliquer la nouvelle législation n’ont eu aucun problème à ce que leurs partis la votent au parlement.

    ‘‘Si certaines communes veulent revenir sur certaines amendes-SAC totalement ridicules, c’est suite aux protestations qui ont eu lieu contre ce système et qui ont illustré le large rejet à l’égard de cette politique. Le soutien public pour les SAC est très limité. Nous ne voulons pas nous limiter à une révision ou à une réforme des SAC, le système entier doit dégager. Parallèlement, nous devons mettre fin à la logique d’austérité responsable de l’arrivée de toute une génération perdue qui doit payer pour une crise provoquée par les spéculateurs et la soif de profit des grandes entreprises. La lutte contre les SAC fait partie intégrante de la lutte contre un système malade, en phase terminale.’’

  • 26 octobre : Manifestation nationale contre les SAC!

    NON à la répression des mouvements sociaux ! NON à la criminalisation de la jeunesse ! NON à l’arbitraire !

    En mai dernier, 80 activistes anti-Monsanto ont été arrêtés et sanctionnés par une Sanction Administratives Communales (SAC). Ils avaient été précédés, en novembre, par les 145 opposants non-violents au banquet organisé par le lobby ultra-patronal européen ‘‘Les amis de l’Europe’’. La Confédération Syndicale Internationale a d’ailleurs noté en juin que les SAC étaient utilisées pour réduire les libertés fondamentales que sont le droit de manifester ou de distribuer des tracts. Mais le problème des SAC ne s’arrête pas aux simples militants syndicaux ou de gauche, les jeunes sont en première ligne de cette vague sanctionnatrice.

    Par Clément (Bruxelles)

    Anvers a distribué 542 SAC en un mois et demi, Ixelles prévoit d’en distribuer 3.000 par an pour combler le déficit communal : le point est mis. Les politiciens renflouent les banques pour plusieurs dizaines de milliards mais demandent aux jeunes, aux travailleurs et à leurs familles de payer. Les subsides alloués à la culture, à l’enseignement ou encore au sport diminuent mais on sanctionne à tout va les activités des jeunes lorsqu’ils sont dans l’espace public, le dernier espace dont ils disposent. Le chômage chez les moins de 25 ans atteint 32% à Bruxelles : quelles perspectives d’avenir reste-il encore ? Aucune. Et ceux qui peuvent apporter une alternative par leur lutte – les jeunes et les travailleurs – sont pris pour cible.

    Comment lutter contre les SAC ?

    Le coût moyen d’un recours contre les SAC s’élève à 350 €. Seul, il est difficile de s’y opposer et il est plus simple de payer. Mais payer, c’est permettre aux SAC de se pérenniser. Face aux rouages d’Etat à l’œuvre, le seul moyen reste de s’organiser collectivement. Les plateformes StopSAC et TegenGAS se mobilisent et lancent des comités locaux pour organiser ceux qui veulent résister aux SAC. Toi aussi, prends contact avec ces plateformes et lance ton comité pour sensibiliser et organiser ceux qui refusent la logique des SAC ! Un comité qui se réunit régulièrement, qui se forme et développe un argumentaire contre les SAC et pour de vraies solutions et qui organise des activités dans les quartiers autour de la question SAC.

    Quelle méthode efficace contre les SAC ?

    Il n’y a ici aucun secret de polichinelle. Pour faire reculer ces SAC, il faut créer un rapport de force. Les jeunes des partis traditionnels (du PS ou d’Ecolo par exemple) ont fait office de ‘‘caution de gauche’’ par rapport aux positions officielles de leur parti, mais en se limitant seulement à la question de la diminution de l’âge minimal pour une SAC et en organisant une action symbolique pour ‘‘sensibiliser’’. De même plusieurs associations ont organisé une série de meetings pour sensibiliser sur cette question. Et il faut sensibiliser via des stands de rue, des distributions de tracts, des meetings… mais sensibiliser ne crée pas le rapport de force pour inverser la tendance.

    C’est pour cela que la plateforme StopSAC organise avec d’autres organisations une grande manifestation nationale le 26 octobre et ainsi créer ce rapport de force. Et les comités sont le meilleur moyen de s’organiser localement et à travers toutes les villes de Belgique. Toi aussi, aide à transformer cette manifestation en un grand succès en développant un comité près de chez toi, en mobilisant autour de toi et dans ton quartier pour que les SAC ne passent plus : NOUS NE PAYERONS PAS !

  • NON aux Sanctions Administratives Communales (SAC) ! Questions & réponses

    Cet été, des militants des campagnes StopSAC (du côté francophone) et TegenGas (du côté néerlandophone), auxquelles participent les Etudiants de Gauche Actifs (l’organisation étudiante du PSL) ont mené campagne dans les festivals, en rue,… notamment dans le cadre de la manifestation nationale prévue le 26 octobre prochain. Questions et réponses au sujet des ces amendes.

    “Vous êtes contre les SAC, vous soutenez les incivilités”

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    Quelques exemples de SAC

    Bruxelles

    Si la Wallonie est encore, provisoirement, à la traîne, Bruxelles connaît également la folie des SAC. Début juillet, une femme qui se rendait aux soldes rue Neuve a eu le malheur de jeter à terre les noyaux des cerises qu’elle mangeait. ‘‘C’est périssable’’, a-t-elle dit, mais rien n’y a fait. La police était là, et elle a reçu une amende SAC.

    Un autre exemple a été relaté à la presse par Thomas Englert, coordinateur de la campagne StopSAC: ‘‘Dernièrement, à Ixelles, un jeune homme a été sanctionné parce qu’un agent estimait que la radio allait trop fort dans sa voiture. Il n’avait pourtant aucune installation particulière, rien qu’une radio et on était en plein jour. Alors, qui fixe la limite ?’’

    Tomorrowland

    Dans le cadre du festival électro Tomorrowland, en région anversoise, tout message politique ou idéologique était prohibé par les bourgmestres de Rumst et de Boon. Avoir une opinion est visiblement également considéré comme une nuisance ou une incivilité ! La police était présente pour s’assurer, à coups de SAC, le respect de ces règles vestimentaires saugrenues. L’interdiction frappait également ‘‘les comportements, gestes et habits spécifiques pouvant indiquer l’appartenance à un groupe organisé.’’ Les sweats ou t-shirts de clubs de football étaient également prohibés.
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    Absolument pas. Mais nous pensons qu’une approche répressive n’empêche pas les incivilités et la délinquance. Par contre, en investissant dans l’augmentation de toilettes publiques plus propres, on peut efficacement limiter la dégradation de la voie publique. Il en va de même au niveau des déchets, il nous faut plus de poubelles publiques et une collecte des déchets gratuite et régulière pour éviter les dépôts illégaux. Quant à la jeunesse, il est crucial de développer massivement de réelles infrastructures de loisir publiques et gratuites.

    Les SAC ne répondent pas au problème des incivilités et de la délinquance. Il s’agit d’une mesure arbitraire destinée à combler les trous dans les budgets communaux et à accroître les moyens de répression (en menaçant les piquets de grèves ou les actions de protestation par exemple). A Anvers, par exemple, l’objectif est d’obtenir un rendement de 1,25 million d’euros sur cette base pour cette année. Ce qui a été fixé comme objectif, c’est un montant à récolter, pas des comportements à changer. Au vu des budgets que les communes comptent récupérer de cette manière, il est clair qu’elles-mêmes ne croient pas que cette approche va réduire les problèmes.

    ‘‘Le principe des SAC n’est pas mauvais en soi, cela dépend de ce que l’on en fait’’

    Depuis que ce système a été introduit en 1999, le nombre d’amendes-SAC données pour des raisons tout à fait absurdes n’a cessé d’augmenter. Et aujourd’hui, ce système est de plus en plus utilisé pour limiter les droits démocratiques comme la distribution de tracts, l’organisation d’une manifestation ou même la tenue d’un piquet de grève. Et ce n’est pas destiné à s’arrêter.

    Toutes les villes et communes rencontrent de grosses difficultés financières (notamment avec la faillite du Holding Communal et de la perte de revenus consécutive à la crise économique), et les SAC sont à ce titre une véritable aubaine. A Ostende, l’an dernier, 5.058 des 7.077 amendes-SAC distribuées concernaient des violations de stationnement. Cela a rapporté 440.000 euros à la ville. A côté de cela, le mécontentement parmi la population ne va pas manquer d’augmenter face à l’ampleur croissante des problèmes économiques et sociaux, et le nombre de SAC délivrées pour cela va suivre la même pente ascendante. Et soyons sûrs qu’une fois que le principe des SAC sera largement accepté, les choses iront plus loin encore.

    ‘‘C’est dégoûtant, mais on ne peut rien y faire’’

    Celui qui lutte peut perdre. Mais celui qui ne combat pas a perdu d’avance. Baisser les bras ne changera très certainement rien. C’est grâce à une lutte organisée que nos droits démocratiques et nos services publics ont pu être obtenus par le passé, c’est de la même manière qu’il faut les protéger.

    Fin juin, près de 1.500 personnes ont participé à une manifestation nationale à Bruxelles contre les SAC. Le prochain rendez-vous est fixé au 26 octobre pour une nouvelle manifestation. Au mieux nous sommes organisés, au plus nous sommes forts pour exprimer notre colère et agir. Cette résistance ne tombera pas du ciel, il faut nous impliquer et jouer un rôle actif dans le renforcement de la lutte contre les SAC. Vous aussi, participez ! Rejoignez la campagne StopSAC et créez un comité d’action local !

  • Près de deux tiers des jeunes grecs au chômage!

    Le capitalisme, un système incapable d’offrir un bon emploi et un avenir à la jeunesse

    Le chômage massif des jeunes en Europe ne diminue pas. Même là où une certaine croissance économique existe, les rangs de chômeurs ne désemplissent pas, au contraire. L’économiste Carsten Brzeski, de la banque ING, prévient : ‘‘La situation risque d’exploser. Nous risquons d’avoir toute une génération perdue. Si la jeunesse européenne se soulève contre l’Europe, le chaos s’ensuivra.’’ Les chiffres sont dramatiques. Depuis le début de la crise, le taux de chômage des jeunes en Grèce a augmenté de 19,6% à 64,9% ! Mais si tout le monde reconnaît que le problème est grave et nécessite une solution, les choses en restent là.

    Par Thomas B (Gand)

    Les chiffres

    En mars de cette année, 7,5 millions de jeunes chômeurs se trouvaient dans l’Union Européenne (un taux de chômage de 23,5%), une situation particulièrement grave dans les pays du Sud : 59,1% en Grèce, 55,9% en Espagne, 38,4% en Italie, 38,3% au Portugal. Différents pays d’Europe de l’Est suivent de près (34,8% en Slovaquie, 24,8% en Lettonie ou 24,8% en Lituanie), tout comme l’Irlande avec ses 30,3%. Avec ses 22,4%, la Belgique s’approche plus de la queue du peloton que de la tête, où figurent l’Allemagne et l’Autriche (7,6%).

    Les jeunes sont les premiers à être jetés à la rue. Leurs contrats étant souvent précaires, il est plus commode de les licencier. Quant au peu d’emplois disponibles, ils n’ont pas assez d’expérience. Ces quatre dernières années, le chômage parmi des jeunes a augmenté trois fois plus vite que le reste. La Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (EUROFOUND) a estimé le coût de ces 7,5 millions de jeunes sans emploi à 150 milliards d’euros. C’est encore sans les conséquences sociales dues au chômage et au désespoir.

    L’exemple grec donne le ton : fin du mois de mai, il y avait 1.381.088 chômeurs par rapport à 357.009 sans-emplois au début de la crise (en 2008). Le taux de chômage a augmenté durant cette période de 7,3% à 27,6%. Le nombre de salariés a diminué de 4,6 à 3,6 millions. Le taux de chômage des jeunes a augmenté de 19,6% à 64,9% en cinq ans. L’an dernier il était de 55,1% et en mars l’UE parlait de 59,1%. Maintenant ce taux a atteint les 64,9% !

    L’UE n’offre aucune solution

    Les politiciens et leurs institutions ne sont pas avares de belles paroles et de promesses vides. L’UE estime cette situation inacceptable et affirme que les actes vont suivre avec les investissements du Fonds social Européen. L’UE ajoute encore que la lutte contre le chômage des jeunes doit être une priorité dans les budgets des pays membres.

    En décembre 2012 a été lancé le projet ‘‘Emploi des jeunes’’ avec l’objectif que chaque jeune de moins de 25 ans reçoive une proposition d’emploi ou de formation dans les quatre mois suivant leurs études. En février, un fonds a été créé pour stimuler le suivi des jeunes sans-emplois, avec des moyens à hauteur de 6 milliards d’euros (3 milliards du Fonds social européen et 3 milliards de l’UE). Cet argent doit être utilisé dans les régions où le taux de chômage est supérieur à 25%. En 2013, 20 Etats-membres de l’UE ont été réprimandés pour leur manque d’action pour l’activation des sans-emplois.

    L’UE ‘‘oublie’’ de mentionner le fait qu’elle impose au même moment une politique d’austérité drastique. Dans le cas de la Grèce, l’UE fait partie de la troïka (avec le FMI et la Banque Centrale Européenne) et est donc directement responsable de la montée du chômage ! Il est également facile de dire que les pays-membres doivent mettre plus d’attention sur la lutte contre le chômage alors que les recommandations de l’UE sont très strictes en termes de limitation des dépenses. Les actes posés par l’UE prouvent que la sauvegarde des profits du secteur privé prime largement sur le reste. De plus, l’UE mène actuellement campagne pour augmenter l’âge de la pension dans différents pays. Mais au plus nos aînés restent au boulot, au moins il y a de place pour les jeunes…

    Tout l’accent est mis sur l’idée d’une ‘‘politique d’activation’’. Mais avec 26,5 millions de chômeurs dans l’UE, il est clair que ce n’est pas une question de volonté mais une question de manque d’emplois. Il n’y a tout simplement pas assez de travail. Alors arrivent les stages et les contrats précaires. En Grande-Bretagne il y a même maintenant un système de contrats ‘‘zéro-heure’’ (voir l’encadré à ce sujet). Travailler gratuitement ou presque comme stagiaire n’est pas non plus une étape vers un emploi à contrat indéterminé, ce sont de dangereux précédents pour attaquer toutes les conditions de travail et les salaires. En période de crise de surproduction, il n’y a pas de solution au chômage dans le cadre de ce système.

    Répartir l’emploi !

    Alors que le chômage continue d’augmenter, il en va de même pour toutes les pénuries. Toute l’énergie de la jeunesse pourrait être utilisée pour faire face au manque d’infrastructure, au manque de personnel dans les services publics,…, mais les politiciens traditionnels et leur système préfèrent les laisser pourrir au chômage et dans le désespoir.

    Nous sommes en faveur de la répartition du travail disponible par la diminution du temps de travail, par exemple à 32 heures par semaine, sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et diminution des cadences. Pourquoi certains travailleurs doivent-ils bosser jusqu’à tomber raide alors que d’autre sont obligés de ne rien faire ? En répartissant l’emploi disponible, tout le monde pourra s’y retrouver !

    Les capitalistes et leurs pantins politiques ne permettront pas l’application d’une telle politique. S’ils doivent payer plus de salaires pour plus de travailleurs, ils doivent diminuer leurs profits, alors que les grands actionnaires réclament plus, toujours plus, pour gonfler leurs comptes dans les paradis fiscaux. Répondre de manière tout à fait logique au problème du chômage nécessite de s’opposer au capitalisme et de lutter pour une autre société, une société socialiste. Pour y parvenir, nous devons nous organiser et, surtout, ne pas nous laisser diviser entre jeunes et moins jeunes.

  • Contre le capitalisme: Organisons la résistance!

    En recevant son prix de ‘‘manager de l’année’’, Jan De Nul, le bien-nommé, a déclaré que s’il y a tellement de gens au chômage, c’est parce que ‘‘L’envie de travailler n’y est pas.’’ C’est particulièrement le cas chez les immigrés selon ce patron : ‘‘Vous savez combien d’immigrés nord-africains travaillent ?’’

    Tract de rentrée des Etudiants de Gauche Actifs (EGA)

    Voilà parfaitement synthétisée toute l’atmosphère actuelle. Tous ces capitalistes qui ont spéculé et profité de la moindre occasion pour cacher leurs profits dans des paradis fiscaux s’évertuent maintenant à faire endosser la responsabilité de la crise à ses victimes ! Chômeurs, immigrés, jeunes, retraités,… personne n’y échappe. Selon une étude récente d’Adecco, en Belgique, les jeunes envoient en moyenne 13 candidatures par mois mais doivent attendre 8,9 mois avant d’avoir effectivement un emploi.

    Nous sommes embourbés dans la crise depuis cinq ans, et aucun rayon de soleil ne pointe à l’horizon. Le taux de chômage chez les jeunes a augmenté pour atteindre plus de 22% et, même avec une croissance économique limitée en 2014, le pire est à venir. Quant aux jeunes qui trouvent un emploi, ce sont souvent des jobs temporaires et précaires. Essayez dans ces conditions d’acheter ou même de louer une maison quand l’on exige de plus en plus d’avoir un contrat de travail à durée indéterminée… Ce système nous prépare une ‘‘génération sans avenir’’ !

    Les capitalistes tentent par tous les moyens de masquer les causes de ce désespoir. Chercher un bouc émissaire parmi les victimes est très populaire, de même que monter diverses couches de la population les unes contre les autres. Le racisme, le sexisme et l’homophobie ont le vent en poupe. Cela donne aux militants d’extrêmedroite la confiance nécessaire pour passer à l’étape suivante et recourir plus ouvertement à la violence, comme en Grèce ou en France.

    S’opposer à cette logique, ça signifie s’exposer à la répression. Nous n’en sommes pas encore à devoir traiter avec les gaz lacrymogènes, mais l’arsenal répressif belge a tout de même été élargi, notamment avec les Sanctions Administratives Communales (SAC) dont l’arbitraire permet d’être utilisées à toutes les sauces.

    Nous voulons organiser la contre-offensive. Se plaindre tout seul n’est pas suffisant, nous devons nous structurer et lutter pour une alternative ! Il est nécessaire de se battre non seulement contre les effets de la crise, mais aussi contre ses causes. Le capitalisme créé la famine, la misère, le racisme et la répression. Et la crise montre, qu’encore une fois, ce système n’a aucun avenir à nous proposer. Construisons un outil de lutte avec lequel nous bâtirons une société différente, dans laquelle les intérêts de la majorité ne sont pas étouffés par ceux d’une infime minorité. C’est ce que nous appelons une société socialiste. Maintenant, n’hésite plus et rejoins-nous !


    Syrie : Non à l’impérialisme, à la dictature d’Assad, à l’islam politique réac tionna ire et à toutes les forces capitalistes !

    Il y a deux ans et demi, la Syrie a connu de larges soulèvements populaires sous l’impulsion des révolutions en Egypte et en Tunisie. Mais, les régimes semiféodaux du Qatar et d’Arabie Saoudite et les États impérialistes sont rapidement intervenus pour dévier le mouvement vers une guerre civile sectaire qui a, de plus, intensifié les tentions entre Sunnites et Chiites dans la région. Les images atroces de centaines de tués et de milliers de blessés, suite au recours aux armes chimiques, ont choqué la population du monde entier. Obama et d’autres politiciens occidentaux profitent de cette situation et tentent d’instrumentaliser ce sentiment populaire à leur avantage.

    Vouloir en finir avec cette horreur est légitime, mais espérer que les gouvernements impérialistes puissent livrer cette solution est une terrible erreur, on l’a vu avec l’Irak, l’Afghanistan ou encore la Lybie. Nous ne pouvons pas prendre de raccourci !

    L’intervention des forces impérialistes n’a aucune solution à offrir et n’a rien à voir avec la protection des civils, mais bien avec le renforcement de la domination impérialiste dans cette zone cruciale du monde. L’intensification des bombardements ne conduira qu’à une augmentation des souffrances des masses. Le régime syrien d’Assad est relativement fort et ne tombera pas en quelques jours. Puis, vu l’importance d’Al-Qaïda en Syrie, il existe aussi un grave danger d’un accroissement du terrorisme. Une intervention mènera, comme cela a déjà été le cas dans d’autres pays, à un conflit ethnique plus important encore, et qui pourrait durer des années, sans parler de l’impact au-delà des frontières syriennes.

    Mais simplement s’opposer à l’intervention impérialiste est insuffisant, cela laisse la porte ouverte à un soutien au dictateur Assad. Pire, certains vont jusqu’à défendre l’idée erronée selon laquelle ‘‘les ennemis de nos ennemis sont nos amis’’. Il n’est pas non plus possible de prendre parti pour le camp des rebelles, liés soit à l’islam politique réactionnaire, soit à d’anciens dirigeants du régime. Chacune de ces forces défend des intérêts liés à l’exploitation et à l’oppression des masses. Notre seul camp, c’est celui de notre classe, celle des travailleurs, des jeunes, des opprimés ! Nous devons encourager son auto-organisation ! Cette approche est celle que nous défendons avec les Etudiants de Gauche Actifs.

    Cette tâche est immense, mais la Syrie n’est pas isolée du reste du monde : les processus révolutionnaires sont contagieux et avancent par vagues. Les luttes de masse en Tunisie et en Egypte s’orientent vers la chute du système lui-même et pas seulement vers celle d’un gouvernement capitaliste autoritaire qui sera remplacé par un autre. La construction d’un rapport de forces vers un régime basé sur la satisfaction des besoins des masses aura ses répercussions sur la Syrie et ailleurs. L’élément crucial sera la construction d’instruments de lutte (comités, syndicat et parti) afin d’unir et de défendre les travailleurs et les pauvres par-delà leur religion ou leur ethnie.


    Racisme, homophobie, sexisme : tout ce qui nous divise nous affaiblit !

    L’extrême-droite et les forces réactionnaires instrumentalisent la colère sociale pour l’orienter contre des boucs émissaires, protégeant ainsi les vrais responsables de la crise : les capitalistes.

    Les néonazis grecs d’Aube Dorée n’hésitent pas à utiliser la force contre les immigrés ou leurs opposants politiques. En juin, à Paris, le jeune militant antifasciste Clément Méric a été tué par des néonazis. Ripostons contre ces idées nauséabondes ! Lorsque l’extrême droite veut occuper les rues, tels les jeunes néofascistes flamands du NSV, mobilisons largement pour des contre-manifestations non-violentes !

    En Russie, les lois et le harcèlement homophobes pleuvent et deviennent monnaie courante. En France, des mouvements conservateurs se sont développés contre le droit au mariage homosexuel. Chez nous, des courants similaires organisent des piquets d’intimidation devant les centres d’avortement de plusieurs villes contre le droit des femmes à disposer de leur corps. Défendons le droit à l’avortement, mais aussi le droit d’avoir des enfants sans s’appauvrir ! C’est pourquoi nous luttons aussi pour des places gratuites et de qualités pour chaque enfant dans les crèches et dans l’enseignement ! Pour des services publics de qualité, non à l’austérité !

    Tout ce qui nous divise nous affaiblit ! Luttons ensemble pour une autre société sans discrimination de sexe, d’orientation sexuelle, de nationalité ou de religion !


    Soutiens SOP-SAC

    Les Sanctions Administratives Communales (SAC) sont de plus en plus répandues dans notre société. Petit à petit, tout est déclaré comme étant nuisible : un jeune qui mange un sandwich sur les marches d’une église ou un travailleur qui a le malheur de sortir ses poubelles un jour trop tôt. Mais ceux qui protestent contre les maux de cette société sont aussi touchés ! A Anvers, par exemple, ceux qui ont manifesté contre Monsanto, ont été arrêtés et sont menacés de recevoir une amende. Dans la logique d’austérité, les SAC sont devenues une nouvelle méthode pour faire rentrer de l’argent.

    A Anvers, la ville espère toucher entre 1 et 1,25 millions d’euros des SAC. Nous refusons cette logique et appelons à soutenir Stop- SAC ! Le 26 octobre, il y aura une manife – station nationale contre les SAC dans la lignée de celle du 29 juin durant laquelle 1500 manifestants sont descendus dans les rues de Bruxelles. Cette dernière à clairement montré à Milquet – Madame SAC – que l’opposition à ces amendes n’est pas « du bruit sur internet ». Rejoins la campagne Stop-SAC !



    Agenda

    Meetings de rentrée

    Tu veux mieux nous connaitre ? Alors viens à nos meetings de rentrée!

    A Bruxelles, notre premier meeting sera sur l’héritage de la révolution chilienne de 1973 pour les luttes d’aujourd’hui (en + : expo photo des luttes sociales au Chili). La semaine d’après, nous parlerons de la situation en Syrie et de l’alternative à Assad et aux rebelles.

    A Liège, après un premier débat sur la Syrie et la situation de révolution et de contre-révolution au Moyen Orient et en Afrique du Nord tenu début septembre, un meeting sera organisé sur l’héritage de la révolution chilienne.

    • Bruxelles : Meeting Chili: 18/09, 19h au H13.08
    • Bruxelles : Meeting Syrie: 24/09, 19h au H22.15
    • Liège : Meeting Chili : 24/09, Fédération des Etudiants (Fédé), 24 Place du XX Août, 19h

    Soutiens la campagne Stop-SAC

    EGA est à la base de la campagne Stop-SAC en Belgique et l’initiative de la manifestation nationale du 26 octobre. Participe toi aussi à la construction d’un comité Stop-SAC dans ton université, ta haute-école…

    26 oct, 14h à la gare du Nord


    Encerclons le parlement!

    EGA soutient l’appel des comités Action-Europe (CAE) pour aller manifester autour du parlement contre le gel des salaires!

    26 sept, 17h à la Colonne du congrès

    Manifestation contre les armes nucléaires

    Fukushima a ramené dans l’actualité le danger du nucléaire civil… Ne laissons pas les gouvernements capitalistes l’utiliser comme arme!

    Manif le 20 oct à 13h au Parc Jubel

    Manifestation anti-NSV

    Début mars, les néo-nazis du NSV (jeunes du Vlaams Belang) organisent leur marche de la haine annuelle. EGA organise systématiquement une contre-manif qui surpasse chaque fois celle de l’extrême droite !

    Début mars 2014 à Anvers


    Rejoins EGA!

    Comment devenir membre? Contacte-nous !

    Via mail : egaulb@gmail.com / simonhupkens@yahoo.fr

    Via SMS : “membre EGA + Nom + Ville” au 0473.25.33.25

    Carte de membre: 3€ secondaire – 5€ supérieur

  • Rendez-nous nos festivals !

    L’été, c’est la saison des festivals par excellence. Tout le monde n’est toutefois pas capable de pleinement profiter de sa musique préférée… Année après année, les entrées aux festivals augmentent et c’est devenu un luxe pour de nombreuses personnes. Et cet été, conséquence de la crise, il y aura 40.000 jobs d’étudiant en moins. Pour certains, cela signifie faire une croix sur les concerts.

    Organiser un festival, qu’il soit grand ou petit, avec l’encadrement technique que cela implique, ça peut vite revenir cher. Mais ce n’est pas ça qui permet de comprendre le prix des festivals. Cette dernière décennie, les festivals ont subi une transformation radicale. De grandes multinationales comme Live Nation ont pris le contrôle de ces événements. En Belgique, presque tous les festivals renommés sont aux mains de cette compagnie.

    Comme dans n’importe quelle entreprise, la règle qui prévaut pour cette multinationale est celle du profit, cela se voit, cela se sent, et ça fait mal au portefeuille. Le plus visible, c’est le prix des billets. L’entrée à Rock Werchter a doublé en moins de 10 ans. Le prix des boissons et de la nourriture ont aussi connu une ascension affolante.

    D’autre part, quasiment tous les festivals ont connu une importante expansion, avec augmentation du nombre de scènes et de plus grands espaces pour gonfler le nombre de participants, et réduire les coûts. Résultat : assister à un concert de son groupe préféré revient de plus en plus à regarder la performance en direct sur écran géant. C’est le résultat de l’augmentation de l’échelle pour réduire les coûts.

    Quant aux sponsors, ils sont devenus omniprésents. Aucune grande marque ne manque, et leur présence est écrasante, à grands renforts de stands et d’activités diverses (régulièrement sur base de sexisme). C’en est au point que l’on a parfois l’impression que la musique n’est qu’un élément marginal dans un grand événement de marketing !

    Les festivals abordables ou gratuits, financés par des fonds publics, sont sous la pression de la politique d’austérité. Le festival Maanrock, financé par la ville de Malines, a ainsi perdu 40.000 euros de financement en 2011 en raison de la crise, et l’édition de 2013 est annulée. Pour les clubs, les centres ou les mouvements de jeunesse qui sont souvent à la base de petits événements locaux, il deviendra de plus en plus difficile d’organiser ces initiatives.

    La logique de profit étend sa poigne à tous les niveaux de la société. Nous refusons de l’accepter. Les arts, la culture et les divertissements sont un droit pour chacun, ce ne sont pas des réservoirs destinés à alimenter les fonds des actionnaires de grandes entreprises. Les festivals, petits ou grands, devraient être financés par l’État et rester accessibles à tout le monde !

  • Participe à la campagne ‘‘Stop SAC’’ !

    Construisons la résistance contre la folie des Sanctions Administratives Communales (SAC)

    Le vote au parlement a clairement démontré qu’il ne faut pas compter sur les politiciens établis pour s’en prendre à la folie des SAC. Au niveau local, tous les partis utilisent la machine des SAC pour laisser libre cours à l’arbitraire et à la répression. Ceux qui ont voté contre au parlement utilisent également les amendes SAC dans les communes et les villes où ils sont au pouvoir. Par exemple, le cas du jeune qui a reçu une SAC parce qu’il mangeait un sandwich sur le porche de l’église à Malines ; il s’agit de l’application d’un règlement local approuvé notamment avec le partenaire de coalition, le parti écologiste flamand Groen.

    Si nous voulons faire quelque chose contre l’arbitraire et la répression, il faudra le faire nous-mêmes. C’est de cette manière que, dans le passé, tous les droits démocratiques et acquis sociaux ont été obtenus. C’est donc aussi de cette manière que nous pouvons arrêter les violations de nos droits démocratiques. Celui qui lutte peut perdre mais celui qui ne lutte pas a déjà perdu.

    Manif StopSAC

    La première manifestation nationale contre les amendes SAC a eu lieu le 29 juin et a réuni environ 1.500 personnes. L’enthousiasme pour une résistance conséquente et pour une réponse claire à la folie des SAC est certainement présent. Ce qui commença par un appel spontané s’est développé en une manifestation organisée disposant d’un large soutien.

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    Quelques exemples de la folie des SAC

    Sur les sites stopsac.be et tegengas.be, bien des témoignages nous sont parvenus. Ci-dessous quelques récits résumés sur la folie des SAC.


    “J’ai par mégarde mis notre sac poubelle dehors au moment habituel, le dimanche 31 mars au soir. Je n’ai pas pris en compte que le jour suivant était un jour férié et je ne me suis aperçu de rien parce que beaucoup de poubelles avaient étés mises dehors. Je vais maintenant recevoir une amende d’environ 60 euro pour décharge illégale. Alors ça je trouve vraiment exagéré d’extorquer les braves citoyens!

    Il faut en plus mentionner que, autour de notre rue, il n’y a pas une seule poubelle publique, ce qui fait que bien des gens vont jeter les sachets avec les crottes de leur chien tout simplement sur le terre-plein central. Quand je vais me promener avec mon chien, je prends régulièrement des sachets avec moi pour aller les jeter dans la poubelle bien plus loin. Alors que j’essaye de faire ma petite contribution personnelle pour garder la rue propre, je reçois maintenant une amende pour ‘décharge illégale’. La ville ferait bien mieux de placer davantage de poubelles pour prévenir les décharges illégales (de sachets de crottes, par exemple)! C’est tout simplement hypocrite.”


    “Samedi dernier, j’ai pris part, tout comme deux millions d’autres personnes concernées, au mouvement de contestation ‘March Against Monsanto’. Partout dans le monde, il y eu des manifestations pour protester contre cette entreprise, et c’était aussi le cas à Anvers. L’organisation à Anvers était très floue et il n’était pas clair qui en était le responsable. Nous nous sommes rassemblés sur la Place verte et, finalement, on nous a fait savoir que nous pouvions poursuivre notre marche sous l’escorte de la police. L’ambiance était bonne, tout le monde se comportait calmement et les gens qui faisaient les courses dans les magasins sur notre chemin venaient discuter avec nous avec enthousiasme. Une fois arrivé à la Gare centrale, le groupe s’est arrêté une dizaine de minutes, après quoi, sous escorte policière nous sommes retournés à la Place verte. Nous avons aussi accompagné le cortège pour rejoindre ce quartier.

    Après avoir tourné un coin de rue près de la Place verte, nous avons été cernés par la police, fourrés dans des bus et amenés au bureau de police. Nous nous sommes retrouvés avec environ 80 personnes dans une cellule. Nous étions sous ‘arrestation administrative’. Nous avons dû leurs donner nos affaires et on nous a fouillé. Par la suite, nous avons tous reçu une amende SAC de 250 euros ! Je ne faisais pas partie de ceux qui avaient organisé la manif. À aucun moment un agent (et il y en avait bien assez) ne m’a dit, ou aux autres, que ce que nous faisions était ‘illégal’. Ils auraient certainement pu annoncer clairement avec un mégaphone que nous ne pouvions pas manifester et qu’une arrestation et une amende SAC pouvait en être le résultat. Au lieu de cela, on nous a fait croire que tout était en ordre afin, à mon avis, de nous attirer dans un piège et nous imposer des amendes.”


    “Il y a quelques semaines, j’étais en voiture avec une amie. Nous faisions le trajet Evergem-Gand. À un certain moment, nous avons mis la musique assez fort dans la voiture. Eh bien oui, une amende SAC pour nous deux…”


    “Ce soir, j’ai été à Anvers. J’étais allé dans un night shop pour acheter des cigarettes et, arrivé dehors, j’ai voulu jeter le plastique des cigarettes dans une poubelle. En me dirigeant vers la poubelle, je senti quelqu’un me pousser. Je me suis retourné et j’ai vu une personne ressemblant à un agent de police. Je lui ai dit que je voulais simplement jeter mes déchets dans la poubelle. Ils étaient là pour contrôler. Pendant que je parlais, un cure-dent que j’avais encore dans la bouche est tombé par terre. (…) Un deuxième agent m’a alors dit que j’allais recevoir une amende SAC parce que mon cure-dent était par terre.”

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    A l’occasion de cette manif, une campagne a été lancée pour une manifestation nationale le 26 octobre prochain. A l’initiative de cet évènement, on retrouve les campagnes TegenGAS (du côté néerlandophone) et StopSAC (du côté francophone). Cette dernière est notamment également soutenue par la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) et les Jeunes FGTB.

    Revendications centrales

    Pour ces deux manifestations il y a une plateforme de cinq revendications centrales:

    • STOP à l’arbitraire : pour une justice équitable et accessible à tous. Abolition du système SAC
    • Être jeune n’est pas une incivilité; Stop au harcèlement !
    • Manifester est un droit; Stop à la répression !
    • Pas de SAC pour combler les déficits communaux; Aux responsables de la crise de payer !
    • Stop à la criminalisation; Pour des solutions sociales aux problèmes sociaux

    Ces revendications ont étés reprises pour la manifestation du 29 juin. Il ne s’agit ni de plaider pour un adoucissement ni pour une adaptation, mais pour un arrêt total de cette folie répressive. En même temps, il est nécessaire de profiler l’approche générale selon laquelle la criminalisation n’est pas une solution aux problèmes sociaux ; il est nécessaire d’offrir une alternative. Ainsi, concernant les incivilités, comme les décharges illégales et le fait d’uriner en public, nous plaidons pour plus d’investissements publics pour une collecte gratuite des ordures, l’installation de davantage de poubelles publiques, des toilettes publiques décentes et accessibles,… Ces nécessités sont impossibles à satisfaire avec la politique d’austérité actuelle.

    Les comités ‘‘StopSAC’’

    La contestation spontanée contre les SAC est positive, mais une résistance organisée est nécessaire. Au fur et à mesure que la crise s’approfondi, la répression ne va pas diminuer. Au contraire, toutes les communes regardent déjà les moyens avec lesquels elles vont combler les trous créés par la baisse de leurs revenus. Les SAC, notamment, y seront pour quelque chose. Nous devons nous organiser pour renforcer la lutte et pour ainsi mener celle-ci à son terme.

    C’est pourquoi la campagne Stop SAC a lancé l’appel à la formation de comités locaux pour mobiliser activement pour la manifestation du 26 octobre, mais aussi pour discuter entre eux de la répression, du rôle de l’Etat et de la construction d’une alternative à la politique d’austérité. L’austérité et la répression vont de pair ; sans réponse à l’austérité, nous n’avons pas de réponse appropriée à la répression.

    Stop SAC a récemment lancé une carte de membre. Toute personne qui est d’accord avec les revendications centrales peut ainsi devenir membre et prendre part aux réunions. A côté des discussions portant sur le contenu, nous voulons prendre en main la mobilisation du 26 octobre, avec les comités et un planning pour organiser la distribution de tracts, la récolte de fonds (notamment sur base de la vente de badges), le collage d’affiches,…

    Que peux-tu faire pour arrêter les SAC ?

    Tout le monde peut jouer un rôle dans la résistance contre les SAC. Quelques suggestions :

    • Colle une affiche pour la manifestation du 26 octobre,
    • Préviens la campagne d’éventuelles amendes SAC dont tu as été victime via stopsac.be,
    • Commande quelques tracts et/ou imprime en toi-même via stopsac.be pour les distribuer parmi tes amis, tes connaissances, ta famille, une association de jeunesse, des collèges,…
    • Diffuse l’appel à la manif du 26 octobre sur les médias sociaux, invite tous tes amis à t’accompagner à la manif,
    • Soutiens la campagne financière en faisant un don ou en achetant un badge,
    • Deviens membre de la campagne Stop SAC,
    • Crée un comité Stop SAC avec des amis, à l’école, dans ton quartier,…

    Comment un comité peut-il fonctionner ?

    • Tu n’as aucune expérience de création d’un comité d’action ? Alors dépêche-toi d’en faire l’expérience avant que cela ne soit interdit… Comment un comité peut-il être formé ?
    • Décide d’un endroit et d’une heure où tu peux te réunir avec quelques amis et/ou personnes intéressées,
    • Prévois une courte présentation de la campagne, suivie d’une discussion,
    • Prépare une vue d’ensemble avec les activités et les éventuels endroits qui se prêtent à la distribution du tract, puis fait une liste des personnes et des lieux pour les distributions,
    • Prévois la prochaine réunion avec une discussion spécifique. Par exemple : de quoi avons-nous besoin comme politique sociale sur le plan local, quel est le rôle de l’Etat, comment les droits démocratiques ont-ils étés acquis par le passé, que signifie l’austérité pour nous,…
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