Tag: Gustave Dache

  • Ce dimanche à Charleroi : formation sur l'histoire du trotskisme en Belgique

    Après le processus révolutionnaire en Afrique du Nord et au Moyen Orient, le prochain dimanche de formation “Marx avait raison” organisé par le district de Hainaut-Namur du PSL sera consacré à l’histoire du trotskisme en Belgique et à l’histoire du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, l’internationale dont le PSL est la section belge). A l’heure du retour des luttes de masse sur le devant de la scène, la question de la direction la plus adéquate à construire pour renforcer les luttes des travailleurs et les conduire au socialisme est d’une importance cruciale, et c’est avant tout de cela dont il sera question lors de cette journée de discussion.

    Dimanche 11 août, accueil à partir de 10h et fin prévue pour 17h. Un repas est prévu à petit prix.

    Le matin, nous aurons deux invités pour aborder l’histoire du trotskysme en Belgique : Eric Byl (membre du Bureau Exécutif du PSL) et Gustave Dache (vétéran syndicaliste et trotskiste de Charleroi, également auteur du livre ‘‘La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61’’). L’après-midi, vers 14h, François Bliki nous parlera de l’histoire de notre internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière. François fut à la base de la création de la section belge du CIO et en fut le premier membre.

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    Le PSL a étudié depuis longtemps l’histoire des trotskistes belges. Ce courant commence dans notre pays au sein du Parti Communiste. En 1932, par l’intermédiaire des Chevaliers du Travail, les trotskistes sont à la base d’une grande grève des mineurs. En 1936, ils gagnent la majorité de l’aile gauche du POB, l’Action Socialiste Révolutionnaire.

    Aller à contre-courant fut le quotidien du trotskisme, contre toutes les manœuvres bureaucratiques, les tentatives de corruption, les menaces physiques et même l’assassinat de ses cadres. Les conditions difficiles dans lesquelles il a du évoluer aurait pu mener à sa disparition définitive. Cela ne s’est pas produit.

    Lorsque nous avons rencontré Gustave Dache aux alentours de 1996, il avait déjà 42 ans d’activités trotskystes derrière lui. Il a commencé à travailler à 13 ans, en 1949, dans les verreries de Lodelinsart et, 5 ans plus tard, il a rejoint le courant trotskyste. Il ne fait plus partie d’une organisation depuis longtemps, mais est resté trotskyste. Aujourd’hui, Gustave n’est pas membre du PSL, mais il est heureux que le travail politique de sa vie puisse servir à la formation de nouveaux militants trotskystes. C’est notamment dans ce cadre qu’il a écrit son livre “La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61”, dont la seconde édition sera disponible au week-end.

    Gustave n’a malheureusement pas connu Léon Lesoil, mais il a pu rencontrer les anciens militants trotskistes qui l’avaient précédé et qui ont toujours loué Lesoil. En collaboration avec Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL, Gustave parlera de l’histoire du trotskysme belge, dans l’espoir que les générations futures puissent tirer toutes les leçons de ce riche patrimoine.

    Toutes les formations auront lieu au local du PSL de Charleroi. Contactez-nous pour vous inscrire et connaître l’adresse exacte. Responsable : benjamin.dusaussois@gmail.com.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A Noter dans votre agenda

    • Ve. 18 jan. Anvers. Soirée de nouvel an du PSL-Anvers
    • Ma. 22 jan. Bruxelles. Action de solidarité à Bruxelles avec les militants des droits des LGBT en Russie.
    • Me. 23 jan. Namur. Meeting sur l’Afrique du Sud
    • Lu. 11 fév. Ixelles. Action de protestation de la communauté cachemiri.
    • Sa. 16 fév. Liège. Journée de formation "pour un syndicalisme de combat"
    • Jeu. 7 mars. Anvers. manifestation antifasciste contre le NSV
    • Di. 24 mars. Bruxelles. Action pro-choix contre la manifestation anti-avortement
    • 13-14 avril. Bruxelles. Week-end "Socialisme 2013"

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    Liège – 16 février : Journée de discussion et de débat pour un syndicalisme de lutte

    Leçons d’hier pour les combats d’aujourd’hui

    • Plus d’infos

    La Belgique possède un mouvement syndical potentiellement surpuissant, avec un taux de syndicalisation parmi les plus élevés au monde. Cette puissance est un atout important, mais cela ne suffit pas pour parvenir à vaincre la politique d’austérité et l’offensive généralisée contre le monde du travail à laquelle nous assistons aujourd’hui. Il nous faut aller plus loin sur le chemin de l’organisation collective des travailleurs et renouer avec un syndicalisme de combat, à l’opposé du syndicalisme de concertation actuel. Cette journée de formation organisée par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et le Parti Socialiste de Lutte (PSL) est à considérer dans ce cadre.

    10h00 : Face à la crise et à l’austérité, un seul mot : Résistance !

    10h15 : Projection du reportage : ‘‘André Renard, trois moments d’un parcours syndical’’ – Commentaires de Gustave Dache, militant syndical actif depuis les années ’50, auteur du livre ‘‘La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61’’ – Débat 

    13h00 : Pause midi (sandwiches et des boissons prévus à prix démocratiques)

    14h00 : Projection du reportage ‘‘Leçons de Clabecq, quinze ans après’’ – Commentaires de Jean Larock, ancien journaliste au quotidien Le Peuple ayant couvert le conflit de Clabecq – Débat

    16h20 : Meeting : Quel syndicalisme de lutte pour aujourd’hui ? Avec Karim Brikci (délégué CGSP à l’Hôpital Brugmann) et Eric Byl, responsable du travail syndical du PSL

    17h45 : Mot de clôture


    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    J’ai attendu que les partis traditionnels fassent quelques choses au niveau de l’économie, de l’enseignement et de l’intégration afin d’améliorer les choses. Ce fut en vain, et c’est même tout le contraire qui s’est produit, l’écart entre riches et pauvres s’est agrandit, de même que la division entre étrangers et Belges.

    Après la grève du 14 novembre dernier, j’ai eu une conversation avec un syndicaliste. Cela m’a permis d’ouvrir les yeux sur ce qui se passe vraiment dans le monde de la politique, notamment l’hypocrisie des politiciens traditionnels qui ne se manifestent que durant la période des élections avec de belles promesses jamais tenues. Je voulais réagir et montrer mon mécontentement face à se système.

    C’est durant un stand tenu à l’université de Liège que j’ai fait connaissance avec des militants du PSL et d’EGA. J’ai été étonnée de les voir militer en dehors des élections, participer aux mouvements de grève et prendre des initiatives pour que les choses changent. Le plus surprenant pour moi fut leur analyse, notamment au niveau de la différence entre les musulmans et les extrémistes de l’Islam politique et plus globalement du processus révolutionnaire au Moyen Orient et en Afrique du Nord (je suis originaire de Tunisie).

    Après avoir fait de mon côté des recherches sur le parti, avoir lu le programme, le journal, des articles du site web et avoir discuté avec des membres, j’ai été convaincue que les chosent peuvent changer au niveau national et international. J’ai donc décidé de les rejoindre pour organiser cette lutte contre les injustices qui touchent de plus en plus de personnes, peu importe la culture ou la religion. Nous sommes tous touchés, et il est plus que temps de réagir, car les choses ne vont qu’empirer.

    Mouna, travailleuse sans emploi, Liège


    Réception de nouvel an à Anvers

    Ce vendredi, le PSL-Anvers a tenu une réception de nouvel an qui a réuni quelque 25 participants. Deux petites prises de paroles ont notamment eu lieu, avec tout d’abord les remerciements de Thas, ce militant d’origine tamoule qui a été arrêté fin 2012 et était menacé d’être expulsé au Sri Lanka. Toute une campagne avait été menée en sa faveur. Il a également abordé l’importante bataille qui est actuellement en cours à l’Université de Jaffna, au Sri Lanka, un conflit dans lequel l’armée est intervenue sur le campus universitaire pour disperser les étudiants. La solidarité internationale sera importante pour ces étudiants en lutte. Thas a fini son discours avec de bonnes nouvelles: la procédure qu’il avait entamée avec sa femme pour enfin pouvoir se marier s’est terminée positivement. Le 9 février prochain, nous sommes invités à 11h à la maison communale du district de Berchem.

    Ensuite est intervenu, Bart Vandersteene, porte-parole national du PSL, directement de retour du piquet de grève des sous-traitants de Ford à Genk. Il a bien entendu parlé de ce conflit important. Il a aussi parlé des possibilités qui existent pour les marxistes, tant en Belgique qu’ailleurs dans le monde.

  • Charleroi : le Front de Gauche ''voit rouge'' au débat de la FGTB

    Le Front de Gauche de Charleroi a été invité ce lundi 8 octobre à la FGTB pour un débat organisé dans le cadre des élections communale. Les 6 partis présentant une liste complète étaient représentés, avec Monsieur Magnette pour le PS. Comme l’a précisé un article de la Nouvelle Gazette : le Front de Gauche a vu rouge !

    La FGTB avait posé une série de questions aux divers partis portant sur le chômage et la pauvreté, sur le redéploiement économique, sur le logement, les crèches et les services publics, sur la culture, sur la place que les partis donnent à la FGTB comme interlocuteur, sur la lutte contre l’extrême droite et la place réservées aux aînés et aux jeunes.

    Chaque parti a répondu aux questions, tous défendant le bilan de l’ancienne majorité, tous donnant des réponses formatées et consensuelles. Magnette en particulier a, comme dans beaucoup des débats où il se rend, expliqué qu’il fallait arrêter de tomber dans le misérabilisme, que tout n’était pas si noir, qu’il y a beaucoup de choses positives qui se passe à Charleroi. Sur le chômage, il a expliqué que nous ne devions pas nous inquiéter pour les finances communales, car le fédéral a prévu de compenser la surcharge financière des CPAS conséquente aux exclusions du chômage. Sur l’emploi, il a expliqué, comme beaucoup de ses camarades de la future majorité PS-MR-CDH-ECOLO que le problème venait du manque de formation des carolos. Et il donna un chiffre ; sur l’ensemble des policiers de Charleroi, seul 5% sont réellement carolos.

    Sur la question du rapport avec les syndicats, Monsieur Magnette a expliqué qu’il espérait qu’un jour on aurait un syndicat carolo qui ressemblerait à celui de liège où, selon lui, bon nombre de syndicalistes participent au développement de la ville. Que voulait-il dire ? Qu’à Charleroi les syndicalistes ne veulent pas participer au développement de la ville ? Ou est-ce une critique de la combativité des syndicalistes carolos et une réponse à l’appel que la FGTB Charleroi a fait lors du premier Mai dernier? Appel qui clamait la responsabilité du PS dans les diverses attaques que subissent les travailleurs depuis les années 80 et qui, en conséquence, propose de « Rassembler à gauche du PS et d’ECOLO. » Car disent-ils, « Il y a la des forces vives, actives, militantes et anticapitalistes porteuses d’espoir pour le monde du travail », ce qui n’est clairement plus le cas du PS.

    Cyprien, du MR, après avoir expliqué que dans l’actuelle majorité communale tout le monde y met du sien, nous a parlé du besoin de faire venir des investisseurs. Sur l’emploi, il allait dans le sens de Magnette sur la manque de formation des carolos et la preuve en serait toutes ces plaques d’immatriculation françaises que l’on voit sur les parking de certaines entreprises du zoning.

    Germain du PTB a pour sa part parlé du manque de logements et de crèches publiques. Il a alors parlé de la nécessité d’un plan d’urgence sociale pour répondre à la situation dramatique dans laquelle se trouvent beaucoup de carolos. Il termina ensuite par un appel à voter pour le PTB.

    Benjamin Dusaussois, membre du Parti Socialiste de Lutte, a ensuite prit la parole au nom du Front de Gauche de Charleroi. Voici quelques extrait de son intervention :

    « Je viens parler ici au nom du Front de Gauche, et vu que tout le monde ici ne nous connaît peut être pas encore, je vais nous présenter. Le Front de Gauche est une liste unitaire qui regroupe des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux, des personnes issues du monde associatif et des membres du Parti Communiste et du Parti Socialiste de Lutte. Rien à voir avec le Parti qui se dit socialiste ici a coté. Notre projet est de constituer une vaste coalition anti-austérité ainsi qu’un relais politique large véritablement de gauche.

    Maintenant, sur les questions de la FGTB même si c’est bien évidemment difficile de répondre à 10 question en 10 minutes.

    Sur le Chômage,

    Pour le Front de Gauche Charleroi, si de véritables socialistes avaient le pouvoir à Charleroi, ils considéreraient leur commune comme premier lieu de combat contre les mesures d’austérité imposées par les différents niveaux de pouvoir, qu’ils soient européen, fédéral ou régional.

    De véritables socialistes s’opposeraient fermement à l’actuelle réforme du chômage défendue par le gouvernement fédéral.

    De véritables socialistes organiseraient la lutte pour son retrait et iraient jusqu’à faire de la désobéissance civile organisée afin de ne pas l’appliquer, un peu à l’image du bourgmestre espagnol d’Izquierda Unida dans le sud de l’Espagne qui refuse lui aussi d’appliquer l’austérité dans sa commune et essaie de pousser les communes voisines à faire de même.

    Et ils ne proposeraient pas, comme le fait le 8ème sur la liste du PS, Philippe Van Cau, sur son mur Facebook, de mettre les chômeurs au travail gratuitement pour la ville en échange de leur allocation ! J’espère que vous direz un mot la-dessus Monsieur Magnette.

    Pour répondre à la question de la pauvreté galopante et des manques de revenus de la ville. Ceux qui veulent faire croire qu’on peut sortir Charleroi de sa lente descente aux enfers dans le cadre de l’actuel budget communal sont des menteurs. Seule une lutte massive pour augmenter les ressources budgétaire, provenant par exemple du fond des communes, peut donner à Charleroi les moyens dont la ville a besoin. De l’argent, il y en a, dans les poches du patronat, des actionnaires et des banques. De véritables socialistes organiseraient la construction d’un rapport de force en faveur des 99% pour aller le chercher.

    Sur la question du redéploiement économique,

    Au FDG, nous considérons que c’est la soif de profits et la logique destructrice et chaotique de l’économie de marché qui est responsable de la fermeture de nombreuses entreprises. Des entreprises qui font des profits, comme l’expliquait Nico Cué, ici même il y a peu de temps, pour ArcelorMittal, mais dont les profits ne suffisent pas aux actionnaires pour continuer à produire.

    Si les profits de la sidérurgie ne suffisent pas aux patrons et aux actionnaires, ils nous suffisent à nous !

    Nationalisons sans rachat ni indemnité et sous contrôle des travailleurs et des syndicats toutes ces entreprises qui veulent fermer. Et produisons pour nous même. De l’acier, on en aura toujours besoin, et certainement à Charleroi quand on voit les travaux énormes qu’il va falloir faire pour remettre la ville en état.

    Sur la formation,

    Je m’insurge contre l’idée selon laquelle les gens ne trouvent pas de travail car il ne sont pas assez formés. Comme s’il suffisait d’être formé pour décrocher un emploi ! Les diplômés universitaires que je connais et qui sont au chômage ou travaillent comme agent de sécurité sont là pour témoigner que le problème fondamental n’est pas le manque de formation, mais le manque d’emploi.

    Nous sommes évidement d’accord de stimuler et de créer de nouveaux outils afin de pousser les gens à se former, mais on considère que le meilleur stimulant sera la perspective d’un emploi réellement existant.

    Sur le logement social,

    Je ne m’attarde pas car on a un programme fort similaire à celui du PTB et Germain a déjà parlé la-dessus, tout comme sur la question des crèches. Nous sommes d’accord sur la nécessité de répondre à l’urgence sociale.

    Sur la culture,

    J’avoue ne pas être un spécialiste des questions culturelles. Mais il y a une ou deux choses que je sais. C’est que quand je vais au cinéma ou à une activité culturelle le soir, je dois rentrer 40 minutes à pied vu qu’il n’y a plus de transport en commun. Que quand je veux aller à certaines activités comme "rire sur la ville" je dois payer entre 40 et 60 euros pour une place. Je n’ai pas cet argent et beaucoup de jeunes ou de chômeurs ne l’ont pas non plus.

    Les seules activités culturelles que je peux faire c’est d’aller courir sur un terril, ou traîner avec une bande de potes aux abords des usines à l’abandon de la région, ou aller au café. Si la culture peut être utilisée pour redynamiser la ville, il faudrait qu’elle soit accessible et on retombe donc sur la question des moyens budgétaires de la ville.

    Sur la question de la FGTB comme interlocuteur,

    Un socialiste du début du siècle avait une image. Le mouvement des travailleurs, c’est comme un boxeur: il a deux bras pour lutter. Son premier bras, c’est le syndicat, l’outil ou les travailleurs sont massivement organisé pour défendre leurs conditions de travail.

    Son deuxième bras, c’est un parti politique, qui se ferait le relais politique des revendications concrètes des luttes des travailleurs et permettrait la prise du pouvoir. On est obligé de constater qu’aujourd’hui, les travailleurs se batte avec un bras dans le dos. Seul le syndicat lutte encore. Tandis que le deuxième bras, le parti, n’existe plus. Les socialistes ne le sont plus depuis bien longtemps et c’est devenu très clair depuis que Di Rupo est premier ministre.

    Avec le Front de Gauche, on pense qu’on a besoin de nos deux bras pour lutter en faveur d’une société plus juste et plus égalitaire. Et qu’on doit donc construire une nouvelle formation politique qui soit véritablement de gauche. Le Front de Gauche de Charleroi n’a pas la prétention d’être cette nouvelle formation mais on s’inscrit dans la continuité de l’appel du premier Mai lancé par la FGTB de Charleroi. Après les élections, on participera, avec d’autres je l’espère, à la construction d’une vaste coalition anti-austérité qui pourrait enfin donner ce prolongement politique aux luttes syndicales.

    Avant de conclure, vu que mon temps se termine, un mot sur l’extrême droite.

    Dans la lutte contre l’extrême droite, il y a deux éléments. Tout d’abord, il faut les empêcher d’occuper le terrain, car le jour ou ils pourront tranquillement déverser leur discours de haine dans la rue sans que personne ne s’interpose, on est foutu. Et on est donc ouverts au lancement d’une campagne de lutte contre l’extrême droite à Charleroi après les élections.

    Mais il y a un deuxième point qui est très important. C’est le fait de lutter contre les causes qui poussent de plus en plus de gens à voter pour l’extrême droite. Et si les gens votent pour eux, c’est qu’ils en ont ras le bol de la situation, ras le bol de la galère dans laquelle ils s’enfoncent de plus en plus chaque jour. Et je n’ai pas peur de le dire, le Parti Socialiste est responsable,

    Quand Van Cau père a dit de la lutte de Splintex que c’était une tâche noire pour la Wallonie, des travailleurs ont répondu qu’ils voteraient FN, et je comprends leur colère. Moi-même comme vous le voyez, je suis en colère.

    Quand Di Rupo mène l’austérité et pousse les gens dans la misère, beaucoup en réaction se tourneront vers l’extrême droite. On doit donc proposer une véritable alternative politique de gauche qui permette à la colère des gens de se manifester dans des propositions concrètes comme par exemple un logement décent pour tous, un emploi bien payé pour tous et plus encore. La lutte contre l’extrême droite passe aussi par la lutte pour une société plus juste, c’est-à-dire par la construction d’une alternative aux partis traditionnels.

    Et pour conclure, un mot sur la question de la place des jeunes et des moins jeunes.

    Je vais répondre de manière un peu détournée. Les anciens devraient avoir le droit de bénéficier pleinement d’une pension bien méritée après une vie de dur labeur. Et les jeunes devraient avoir le droit à une vie décente et un futur meilleur. Mais ce n’est clairement pas ce qui est en train de se passer. Et la faute en reviens aux partis traditionnels qui acceptent la logique du système capitaliste, qui acceptent de gérer les crises en les faisant payer à la population.

    Je propose donc, en tant que militant syndical, une vaste campagne de syndicalisation massive de la jeunesse, pour leur apprendre à lutter pour une société où on respecte ses anciens en leur donnant une véritable pension. Pour leur apprendre à ne compter que sur eux mêmes pour se construire un futur meilleur.

    Et dans le même temps, en tant que militant politique j’appelle à la construction d’une organisation politique qui se ferait le porte-parole de leurs revendications.

    Merci. »

    Après avoir applaudis cette dernière intervention, les militants dans la salle ont pu poser leur question. Un premier intervenant a parlé de la situation difficile des chômeurs et, quand Magnette, pour on ne sait quelle raison, a sourit, le militant s’est énervé, lui criant "Tu ris?, mais ce n’est pas drôle ! il y a des gens qui crèvent de faim !"

    Une autre personne est intervenue pour parler des statuts et sous-statuts. Notamment des titres services et du fait qu’on oblige des gens à retourner au chômage alors qu’ils ont du travail, simplement parce qu’ils perdent un statut qui donnait des avantages financiers à l’employeur. Un délégué de la Sonaca est intervenu pour répondre à ce qui a été dit sur le fait qu’il y a de nombreux Français qui travaillent dans des entreprises du coin. Pour lui, c’est clair, c’est la faute aux employeurs et non au manque de formation des carolos.

    D’autres questions du même genre sont posées et un tour de réponses des partis commence. Les divers représentant des partis traditionnels interviennent pour expliquer les problèmes de budget de la ville, en donnant des chiffres par rapport à Liège. Ils ont également expliqué le besoin de mixité sociale, de faire venir des revenus plus élevé à Charleroi. Il ont affirmé qu’ils étaient contre le problème que sont les pièges à l’emploi en réponse à la question de la salle et particulièrement le représentant du CDH, ce qui n’a pas manqué d’étonner l’assemblée. Ils ont également rappelé qu’il ne fallait pas tomber dans la caricature et que tout n’allait pas si mal.

    Seul Germain et Benjamin sont intervenus dans le sens de la salle, critiquant le bilan de la majorité et leur vision angélique de la situation à Charleroi. Germain parlant du besoin d’avoir un élu de gauche au conseil communal et Benjamin appelant à construire un rapport de force sur le terrain avec un plan d’action. Benjamin a également interpellé Magnette : "vous n’avez pas répondu à mon interrogation de tout à l’heure, que voulez-vous dire par : il faut réorganiser l’administration communale. Est-ce comme votre huitième de liste le propose, mettre les chômeurs gratuitement à disposition de la ville?"

    La salle a ensuite eu de nouveau la parole et les critiques se sont faites plus vives encore vis-à-vis du PS. Monsieur Magnette y répondant en disant qu’il ne comprenait pas pourquoi il répondait aux invitations de la FGTB, car on lui crie dessus à chaque fois et que si ça continuait ainsi, il ne viendrait plus. Mais la salle insiste, explique qu’on n’attend rien du MR et du CDH, mais que c’est du PS qu’on attend quelque chose. Le vétéran syndical Gustave Dache est alors intervenu également pour, entre autres, critiquer la vision du PS et des autres partis traditionnels selon laquelle tout ne serait pas si terrible à Charleroi. Il pose alors la question : "Les politiques vivent-ils sur la même planète que nous ?"

    Les politiques ont alors de nouveau eu la parole, pour la dernière fois. Sans que rien de bien intéressant ne sorte de leur réponses. Magnette a toutefois été obligé de déclarer que si c’était vrai, il condamnerait les déclaration de son huitième de liste.

    Enfin, Benjamin a dit un dernier mot que voici :

    "Je veux répondre à la question de Paul, qui semble s’étonner de ce que certains ici s’énervent et lui crient dessus. Peut-être même encore plus que sur le MR et le CDH de qui personne n’attend rien ici. Ce n’est pas parce qu’on aime crier et s’énerver, moi par exemple j’ai systématiquement une migraine lorsque je sors de ce genre de débat ou je m’énerve également. La raison de cet énervement c’est que vous ne répondez pas à une question pourtant simple : Pourquoi vous dites vous socialiste alors que votre parti participe à la mise en place de l’austérité ?"

    Magnette souffle immédiatement : "Tu n’était pas là, la fois dernière pour t’en rendre compte."Ce a quoi Benjamin répond en disant : "ben si, j’étais présent la fois dernière et je faisais partie de ceux qui vous ont crié dessus depuis le fond de la salle. Et je vais continuer en répondant à une question à laquelle on n’a pas encore répondu : les politiques vivent-ils sur la même planète que nous ?

    Je suis tenté de dire que non, parce que quand on touche entre 10 et 15000 euros par mois comme Paul, on ne vit pas dans les même conditions. Est-ce qu’on a faim ? Est-ce qu’on a froid ? Parce que moi j’ai froid pour le moment, car le chauffage, je vais pas le mettre avant le mois de novembre. Et laissez-moi vous dire, je me souviens du titre de votre livre, "Le bel avenir du socialisme". Eh bien il est pas beau votre socialisme et je vous le dis, votre avenir c’est celui du PASOK en Grèce, c’est la faillite !

    Pour conclure, je vais répéter une chose, car ma grand-mère me dit toujours qu’il faut taper sur le clou. De l’argent, il y en a. Pas dans mes poches, mais dans les poches des riches, comme le montre cet article de la presse patronale, "les Belges n’ont jamais été aussi riches" et dans les poches des entreprises, mais comme le montre cet autre article, nos 500 plus grandes entreprises ne payent que 5,44% d’impôts. Pourtant, on verra après ces élections où les partis traditionnels vont aller le chercher leur argent, que ce soit au fédéral ou à la commune.

    Alors j’ai envie de dire, pour répondre à notre camarade du CDH qui nous disait tout à l’heure qu’il n’y avait plus de guerre en Europe qu’au contraire, il y a bel et bien une guerre en Europe, et pas une guerre entre la Grèce et l’Allemagne comme certains veulent nous le faire croire. Pas une guerre entre flamands et wallons, pas une guerre entre étrangers et belges. Mais une guerre de classe pour savoir qui va payer la crise."

    Le débat s’est alors terminé tout d’abord par une interpellation de René Andersen, ancien cheminot et tête de liste du Front de Gauche à Charleroi, sur la situation a la SNCB puis par une intervention d’un ancien militant socialiste qui a énuméré les différentes attaques contre les travailleurs auxquelles le Parti Socialiste a participé depuis les années ’80, en parlant de trahison honteuse.


    Article de La Nouvelle Gazette

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Jeu. 5 juillet. Anvers. Assemblée générale de Rood!
    • 7-13 jullet. Gand. Ecole d’été du CIO
    • Me. 18 juillet. Anvers. 19h30 Assemblée générale du PSL : rapport de l’école d’été internationale du CIO : Construction du CIO
    • Ve. 20 juillet : BBQ de soutien organisé par la section liégeoise du PSL
    • Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur l’environnement et l’énergie
    • 27, 28, 29 juillet : Week-end de formation marxiste à Liège
    • Sa. 4 août. Keerbergen, BBQ électoral
    • Me. 8 août. Anvers. Assemblée générale du PSL : rapport de l’école d’été du CIO : comment faire face à la crise et saisir les opportunités qui se présentent à gauche
    • Sa-Di 11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
    • Jeu. 30 août. Bruxelles. Assemblée générale de Gauches Communes. 19h30 Garcia Lorca
    • Ve. 7 septembre. Keerbergen. Meeting électoral
    • Ve. 14 septembre. Bruxelles. Manifestation nationale contre les attaques sur les chômeurs
    • 7-9 décembre: Congrès National du PSL

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    L’été, sur socialisme.be et au PSL

    Durant les mois de juillet et août, nous allons maintenir le rythme d’alimentation quotidien de notre site internet, même si le nombre d’articles sera plus limité. Nous allons laisser plus d’espace durant l’été pour des articles de fond. Ce n’est que durant la période de l’école d’été internationale du CIO (du 7 au 13 juillet) que la rédaction ne sera pas disponible par e-mail.

    Le secrétariat national du PSL fonctionnera lui-aussi à un moindre rythme. A l’exception de la période de l’école d’été, il sera ouvert tous les jours ouvrables de 9h à 17h, mais pas le week-end, et la permanence ne sera pas assurée tous les jours jusque 20h.


    Un week-end de formation réussi à Floreffe

    Les sections de Liège, Namur et Charleroi ont tenu la semaine dernière un week-end de formation marxiste. Pour de nombreux étudiants, la date était un peu trop proche des examens, mais une vingtaine de participants étaient tout de même présents. L’évènement a débuté par un meeting où Tony Mulhearn a pu parler de l’expérience des marxistes sur le plan communal, à partir de la riche expérience de Liverpool dans les années ’80.

    Les premiers exemplaires de "La conception matérialiste de la question juive" (par Abraham Léon) et du "Programme de transition" (par Trotsky) y ont été présentés et vendus.

    Le succès de ce week-end est à la base d’un nouveau week-end de formation marxiste qui se déroulera à Liège du 27 au 29 juillet, notamment sur base des lectures collectives organisées autour des publications de Marxisme.be.


    Lecture d’été

    Marxisme.be n’est pas seulement le site théorique du PSL, c’est aussi le nom des éditions du PSL. Voici quelques idées intéressantes pour politiquement agrémenter votre été.

    La conception matérialiste de la question juive

    Le trotskiste belge Abraham Léon était actif dans une organisation sioniste de gauche durant les années ’30. Il a toutefois rompu avec le sionisme sur base de l’analyse marxiste. Afin d’étayer cette rupture politique, il a réalisé une étude impressionnante de l’histoire du judaïsme : La conception matérialiste de la question juive.

    Ce livre est une application du matérialisme historique à l’histoire intéressante du judaïsme. Il répond à des questions telles que pourquoi les Juifs ont tellement été persécuté par les nazis et argumente efficacement contre le racisme. Abraham Léon a écrit ce livre en 1942, deux ans avant de périr dans un camp de concentration. Ce livre est disponible en français et, pour la toute première fois, également en néerlandais.

    ‘La conception matérialiste de la question juive’, 188 pages, 10 euros. Passez commande en répondant à ce mail ou en téléphonant au 0485/05.86.39.

    Le Programme de transition

    Avec quel programme pouvons nous renforcer la lutter pour le renversement du système capitaliste? Ce n’est pas une question neuve dans le mouvement ouvrier.

    Dans le ‘‘Programme de transition’’, le révolutionnaire russe Léon Trotsky a développé différentes positions qui sont toujours d’une grande actualité. Trotsky y explique comment les revendications les plus basiques des travailleurs peuvent être liées à la lutte pour le socialisme. Le lecteur sera surpris de voir à quel point cet ouvrage reste pertinent malgré son âge.

    Avec ses 95 pages, ce n’est pas un livre épais, mais son contenu est extrêmement lourd. Il s’agit d’une lecture essentielle, particulièrement en cette période de campagne électorale pour les communales et dans ce contexte d’augmentation des luttes.

    ‘Le programme de transition’, 95 pages, 6 euros. Passez commande en répondant à ce mail ou en téléphonant au 0485/05.86.39.

    Ma Vie

    Ce n’est aucunement un hasard si les éditions marxisme.be ont choisi de rééditer cette autobiographie en ce moment, en pleine crise du système capitaliste, au beau milieu d’effroyables turbulences économiques et sociales.

    C’est dans cette optique que se déroule une lutte qui a pour champ de bataille le passé et l’héritage des luttes du mouvement des travailleurs. Ainsi présente-t-on le plus souvent la sanglante caricature de socialisme qu’est le stalinisme comme découlant directement du marxisme, ou en tout cas du bolchévisme. Ce mythe qui associe étroitement l’image de Lénine à celle de Staline réduit Trotsky au niveau d’un simple apprenti dictateur, un triste personnage jaloux d’avoir perdu une lutte personnelle pour succéder à Lénine. Cette fable s’effondre cependant très facilement à l’étude des faits historiques, et c’est pourquoi il importe pour les partisans du capitalisme – débridés ou ‘‘domestiqués’’ – de les passer sous silence ou de les déformer. La présente autobiographie de Trotsky est donc avant tout à considérer comme une des armes destinée à restaurer la vérité.

    Ma vie, 658 pages, 20 euros. Passez commande en répondant à ce mail ou en téléphonant au 0485/05.86.39.

    "La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61 – Témoignage ouvrier sur la grève du siècle"

    Par sa durée, sa dureté et son ampleur, la grève générale de l’hiver 60-61 a constitué un moment de lutte historique pour les travailleurs belges. Le pays entier était à l’arrêt et les grévistes tenaient le haut du pavé, ils commençaient même à poser les jalons d’une autre organisation de la société. L’occasion était véritablement présente de mettre à bas le régime capitaliste.

    Hélas, malgré l’héroïsme extraordinaire dont les travailleurs ont fait preuve dans leur combat, cette grève insurrectionnelle et révolutionnaire n’a pas abouti à sa conclusion logique. Le PSL a édité ce livre écrit par Gustave Dache, qui a participé à ces évènements en toute première ligne, afin que les leçons de cette lutte hitorique puissent être tirées pour les combats à venir.

    ”La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61", 388 pages, 15 euros. Passez commande en répondant à ce mail ou en téléphonant au 0485/05.86.39

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 23 avril. Gand. 18h, devant l’Hôtel de ville. Action de Rood! Pour plus de garderies.
    • Ma. 24 avril. Liège. 18h, Fédération des Etudiants, place du XX Août, BBQ et discussions sur le résultats des élections présidentielles en France et la possibilité d’un Front de Gauche en Belgique, organisé par EGA.
    • Sa-Di 28 et 29 avril : Socialisme 2012
    • Lu. 30 avril. Veille de Premier mai de Rood! à Alost.
    • Lu. 30 avril. Vieille de Premier mai à Gand.
    • Jeu. 10 mai. Gand. 19h, Groentemarkt. Manifestation contre les assainissements dans les transports en commun.
    • Sa 12 mai. Bruxelles. Manifestation Occupy/Indignés : 13h à la gare du Nord.
    • Sa. 12 mai. Bruxelles. Gay Pride.
    • Ma. 15 mai. Anvers. Meeting du PSL et de Rood! Sur la mobilité.
    • Ve. 18 mai. Bruxelles. 13h, devant le Parlement européen, Action de protestation de la communauté tamoule, trois ans après la ‘’fin’’ de la sanglante guerre civile au Sri Lanka.
    • 31 mai. St Gilles (Bruxelles). 19h, Place Van Meneem. Action’’Reprenons nos communes’’. Plus d’infos
    • 7-9 décembre: Congrès National du PSL

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    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    Olivier A., étudiant, Liège

    Il y a peu de temps, j’ai rejoint la section liégeoise du PSL. Un ami en étant membre depuis quelques années m’a brièvement présenté l’organisation et j’ai ensuite pris ma décision assez rapidement.

    De toutes celles existant en Belgique, le PSL m’a semblé être l’organisation de gauche radicale la mieux représentative du socialisme révolutionnaire, tant dans l’approche que dans la mise en œuvre de ses revendications. Il n’y a aucun doute que la lutte des classes est l’outil le plus adéquat au renversement du système en place. Bien avant de devenir membre, j’ai pu constater lors de mobilisations que le PSL dirige toute ses forces dans ce sens avec des revendications constructives et centrées sur l’élément primordial qu’est celui de la prise de pouvoir par les travailleurs. J’ai alors pensé qu’une porte m’était enfin ouverte pour devenir militant du Trotskisme, pilier central du parti.

    Voilà maintenant un bon mois que je l’ai officiellement rejoint. Le bilan que je tire de ce laps de temps ne peut être que positif. Semaine après semaine, les réunions de sections ainsi que les actions urbaines permettent d’enrichir ses connaissances de socialiste révolutionnaire et d’affiner l’analyse que l’on porte à l’actualité.

    Sans plus tarder, je lance un appel à tous ceux qui sont prêt à entrer en action au cœur de la lutte des classes dans l’optique d’ériger ensemble une grande société socialiste répondant aux besoins des travailleurs. REJOIGNEZ LE PSL!

    Olivier A., étudiant, Liège


    C’est le week-end prochain : Socialisme 2012!

    Fin de cette semaine, nous tiendrons notre évènement annuel de discussion politique et de formation marxiste. Le programme des commissions et des sessions plénières a été élaboré de façon à répondre aux attentes de tous ceux qui veulent lutter pour le renversement de ce système. N’hésitez pas, et participez vous aussi à cet évènement ! Il est encore possible de réserver des cartes d’entrée en prévente au n° de compte 001-2260393-78 avec pour mention ‘Socialisme 2012’. Les prix sont de 8 ou 12 euros pour tout le week-end (non-salariés ou salariés) et de 5 ou 7 euros pour une journée.

    Nous recherchons encore des volontaires pour aider à l’organisation pratique de Socialisme 2012 avec l’installation des salles, la préparation des repas, l’installation du stand de livres et brochures,… Toute aide est la bienvenue. Contactez-nous via els@socialisme.be.

    > Socialisme 2012


    Les éditions Marxisme.be ont de nouvelles publications à vous proposer !

    Tout d’abord, après épuisement du stock précédent, nous rééditons une seconde version du livre de Gustave Dache consacré à la grève générale de 60-61 : ‘‘La grève générale révolutionnaire et insurrectionnelle de l’hiver 60-61’’ (388 pages, 15 euros). En français toujours, nous disposons d’une nouvelle édition de l’autobiographie du révolutionnaire russe Léon Trotsky, ‘‘Ma Vie’’ (658 pages, 20 euros). En néerlandais, nous publions, pour la toute première fois dans cette langue, l’ouvrage du trotskiste belge Abraham Léon ‘‘La conception matérialiste de la question juive’’ (197 pages, 10 euros) ainsi que ‘‘Le Programme de transition’’ de Trotsky (74 pages, 6 euros), l’idée étant de disposer au plus vite de ces ouvrages en français également.

    Il vous est possible de commander ces publications via redaction@socialisme.be ou en téléphonant au n°02/345.61.81

  • Lettre ouverte pour un syndicalisme de combat

    La crise du capitalisme et les politiques d’austérité entraînent partout à travers le monde une renaissance des luttes des masses, et particulièrement des luttes syndicales. En Belgique aussi, les discussions portant sur la stratégie et les tactiques syndicales suscitent un intérêt grandement renouvelé, alimenté entre autres par la manière dont le mouvement de lutte contre la réforme des pensions et l’austérité dans son ensemble a été freiné et stoppé par les directions syndicales FGTB et CSC elles-mêmes. Mais ce débat, hélas, est lui aussi freiné, voire réprimé.

    Par Gustave Dache, ancien délégué FGTB à Caterpillar et ancien délégué FGTB au garage Citroën Bairiot

    C’est ce qu’à tristement illustré l’exemple de la réunion du Comité Exécutif Élargi de la régionale FGTB de Charleroi le 21 mars dernier. Je veux saisir cette occasion pour faire un plaidoyer pour un syndicalisme de combat et pour une réelle démocratie syndicale. Il ne suffit pas d’accorder la parole, encore faut-il sérieusement organiser le débat démocratique, sur base d’arguments et non d’invectives.

    Lors de cette réunion, Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB, avait fait un exposé de plus d’une heure sur l’Union Européenne et sa politique. J’ai ressenti cette prise de parole comme une tentative visant à amoindrir les responsabilités du gouvernement belge, soi-disant avant tout tributaire de l’Europe, et à justifier l’atterrissage forcé du mouvement syndical après la grève générale du 30 janvier de cette année. Directement après cette introduction, j’ai fait une intervention dont l’essentiel peut se résumer comme suit : il nous faut de l’audace, et un réel syndicalisme de combat !

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    Gustave Dache est également auteur du livre ‘‘La Grève générale révolutionnaire et insurrectionnelle de l’hiver 60-61’’, édité par les éditions marxisme.be. Ce livre de 388 pages revient à 15 euros et peut être commandé au 02/345.61.81 ou via redactionsocialisme.be.

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    Les diverses critiques que j’ai pu porter contre l’attitude des directions syndicales n’ont pas laissé indifférent, et ont provoqué une riposte qui a pris la forme d’une succession d’attaques personnelles s’en prenant à mon passé syndical, faute de pouvoir argumenter sur le fond. Je trouve important de ne pas laisser ces attaques sans suite car elles constituent, au-delà du mépris de ma personne, une véritable tentative d’intimidation à destination de tous les militants critiques envers la politique de l’appareil syndical.

    Lorsque je suis descendu de la tribune, y est alors monté Antonio Cocciolo, président des métallos de la FGTB pour la régionale de Charleroi. Ce dernier a notamment déclaré : ”Gustave, tu n’as rien compris de l’exposé sur l’Europe (…) Dans ta vie syndicale, tu as travaillé 18 mois à Caterpillar et tu n’as su faire que d’être mis à la porte de l’entreprise (…) Dans le garage où tu as travaillé, tu as également été mis à la porte (…) Tu n’as jamais dirigé aucune grève.’’ Le véritable fond de sa pensée est venu ensuite : ”Il y a plusieurs façon d’attaquer le syndicat, la droite l’attaque de l’extérieur, toi c’est de l’intérieur.’’ Depuis quand les critiques d’un militant qui a dédié sa vie à l’activité syndicale doivent-elles être considérées comme des attaques à mettre sur le même pied que l’offensive pro-patronale des partis traditionnels ou de la presse contre les syndicats ?

    J’ai été licencié à Caterpillar. C’est vrai. Mais il faut alors préciser d’emblée que ce fut au terme d’une lutte syndicale qui a permis d’implanter l’organisation syndicale dans l’entreprise, une lutte qui a notamment vu le licenciement de 25 ouvriers-grévistes, en 1970, pour fait de grève (dans le peu d’années qui ont suivi, pas moins de six délégués syndicaux FGTB ont été licenciés dans l’entreprise pour avoir militer en faveur de la reconnaissance du syndicat dans l’usine). J’étais de ces 25 ouvriers, en tant que délégué, avec l’autre délégué FGTB qui avait soutenu cette lutte de 10 jours. La raison la plus probable pour laquelle la cause de ce licenciement n’a pas été mentionnée de la tribune est très certainement que cette lutte avait dû être menée à la fois contre la direction de l’usine et contre la direction des syndicats FGTB et CSC de l’époque. Ce combat a renforcé le syndicat, mais a dû se mener contre l’appareil syndical. Ces deux notions ne sont clairement pas à confondre.

    Au garage Citroën-Bairiot, mon licenciement fut en fait une prépension dans le cadre d’une restructuration, après 20 de travail dans cette entreprise d’une quarantaine de travailleurs. 20 ans au cours desquels j’avais notamment… implanté une section syndicale de la FGTB auparavant inexistante ! Cette manière de tronquer la vérité et de dénigrer les luttes syndicales du passé sont-elles le nouveau mot d’ordre de la régionale FGTB de Charleroi ? J’espère bien que ce n’est pas le cas, ni à Charleroi ni ailleurs.

    Ces précisions ne sont pas destinées à ‘’redorer mon blason’’ mais à dénoncer des pratiques indignes du combat syndical et qui lui portent préjudice. A l’heure où des centaines de milliers de jeunes à travers le monde se sont soulevés pour réclamer une ‘’démocratie réelle’’, l’exemple d’une réelle démocratie, de la démocratie des travailleurs et des exploités, devrait venir des syndicats. Je déplore très fortement que ce ne soit pas le cas. La démocratie ne se limite pas à laisser parler des opposants pour ensuite répondre par un flot d’insultes afin d’éviter à tout prix un débat de fond.

    Ce débat est pourtant crucial aujourd’hui, pour en finir avec le syndicalisme de concertation ainsi que les actions symboliques et renouer avec un syndicalisme de combat, basé sur le combat des masses. A chaque fois que la FGTB a donné un mot d’ordre de grève (local ou régional) les travailleurs ont toujours suivi, à condition que ces mots d’ordre correspondent exactement aux aspirations profondes de la classe des travailleurs. Si aujourd’hui il existe une large couche d’hésitants et de déçus dans les rangs syndicaux, n’est ce pas par dégoût des manifestations-promenades à Bruxelles et des actions sans lendemain ? N’est-ce pas parce qu’ils doutent de la réelle volonté de lutte des appareils syndicaux ? Quel serait l’impact d’une large campagne de sensibilisation et de mobilisation contre l’austérité et d’un bon plan d’action élaboré avec l’implication active de la base syndicale ? Est-ce un tabou de poser toutes ces questions ? On pourrait le penser au vu de la riposte haineuse dont j’ai été l’objet.

    Je tiens à dénoncer vigoureusement ces atteintes à la démocratie syndicale, comme je l’ai fait toute ma vie militante durant. Contrairement à ce qui a été dit, les critiques constructives ne peuvent que renforcer la lutte de classe en faveur des travailleurs, et non détruire le syndicat. Par contre, il est vrai que cette démocratie syndicale est un danger pour tous ceux qui se contentent de donner des mots d’ordre d’en haut, bien confortablement assis sur leurs privilèges.


    PS: Cet évènement m’a motivé à travailler à une nouvelle publication d’une brochure que j’avais écrite en juin 1970 : ”10 jours qui ébranlèrent la direction de Caterpillar et la bureaucratie syndicale FGTB-CSC”, avec un texte d’introduction basé sur l’actualité récente.

  • SOCIALISME 2012 : Il est temps de riposter ! Il est temps pour le socialisme !

    La crise du capitalisme a provoqué en 2011 l’année la plus turbulente depuis bien longtemps. Le souffle de la révolution des masses tunisiennes, début de l’an dernier, s’est propagé à grande vitesse à travers tout le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Depuis lors, il a traversé toutes les mers du monde. L’importance de ces événement a été reconnue par le magazine "TIME", qui a nommé "le manifestant" personnalité de l’année 2011.

    Au moyen d’occupations de places et d’entreprises, de manifestations de masse, de grèves, de grèves générales,… des millions de jeunes et de travailleurs se sont battus contre la pression constante des capitalistes et de leurs gouvernements pour nous faire payer la crise. Le vieux spectre de la lutte de classe est de retour, tout comme le débat portant sur la nécessité d’une alternative à ce système.

    Il n’en ira pas autrement en 2012, mais ce ne sera toutefois pas la même chose ! Il est, maintenant plus que jamais, de la plus haute importance de tirer les leçons de ces mouvements afin de parvenir à un changement réel. Voilà l’objectif de ce week-end ”Socialisme 2012” ! ”Socialisme 2012” rassemble des syndicalistes, des jeunes et des travailleurs pour un week-end entier de discussions et de débats consacrés à la manière de lutter contre le chômage, la crise, l’austérité, les discriminations… et pour une alternative socialiste.


    Samedi 28 avril

    13h30 – 15h : Meeting

    Occupy Capitalism – Un monde en résistance contre le capitalisme. Avec des orateurs internationaux qui aborderont les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen orient, les luttes aux USA et la résistance contre l’austérité en Europe. Il sera aussi question de la situation en Belgique.

    15h30 – 18h : 8 commissions

    • NON à la dictature de la troïka, pour une Europe socialiste
    • Vie et oeuvre de Léon Trotsky
    • Leçons des révolutions en Afrique du Nord et au Moyen Orient
    • Our planet, not your business – No More Fukushima
    • Café syndical consacré au “modèle allemand”
    • Un poison nommé ACTA
    • Comment défendre le droit à l’avortement
    • Le contrôle des prix : un moyen de lutte contre la pauvreté ?

    19h30 – 21h30 : Meeting

    Di Rupo 1er : Dégage ! Y-a-t-il une alternative à la politique d’austérité ? Meeting avec Erik De Bruyn (Rood!), Anja Deschoemacker, un militant francophone et un syndicaliste


    Dimanche 29 avril

    10h – 12h30 : 8 commissions

    • Extrême droite : Le danger n’a pas disparu. La France et l’Europe de l’Est sont des averstissements
    • Pourquoi le capitalisme conduit-il à la crise ? L’économie planifiée contre le ‘‘libre’’ marché
    • La question juive, présentation du livre d’Abraham Léon
    • Documentaire: “Sri Lanka’s killing fields” avec débat
    • Anarchisme et socialisme
    • Les marxistes et la question de l’immigration et du droit d’asile
    • Origines, significations et risques du nationalisme flamand hier et aujourd’hui
    • Quel est l’intérêt des élections communales pour les socialistes authentiques?

    14h – 16h : 8 commissions

    • Réformer le capitalisme ou le renverser ?
    • La lutte des classes aux USA : Du Premier mai au mouvement Occupy
    • Histoire du trotskisme belge. Avec Gustave Dache et Eric Byl
    • Solidarité internationale avec les luttes du Kazakhstan
    • Film : “The Take”, et discussion sur les occupations d’usines
    • Croissance des agressions homophobes: comment riposter ?
    • Retour sur les années ’30 et leurs leçons pour les luttes révolutionnaires
    • Les jeunes en lutte pour l’emploi et contre l’austérité: conflit de générations ou de classes ?

    16h30 – 17h : Mot de clôture

    Par Bart Vandersteene. Il existe une alternative à la soif de profits et à la logique d’austérité : le socialisme !


    Inscriptions

    Vous pouvez vous inscrire pour participer à cet évènement en prenant une carte de prévente, soit en payant l’entrée sur le n° de compte 001-2260393-78 du PSL/LSP avec pour mention ‘Socialisme 2012’ (votre carte vous attendra alors à l’entrée), soit en achetant votre prévente auprès de l’un de nos militants.

    Entrée pour tout le week-end

    • Non-salariés : 8 euros en prévente, 1à euros à la porte
    • Salariés : 10 euros en prévente, 15 euros à la porte

    Entrée pour une journée

    • Non-salariés : 5 euros en prévente, 7 euros à la porte
    • Salariés : 7 euros en prévente, 9 euros à la porte

    Place-to-be

    ‘‘Socialisme 2012’’ prendra place au centre De Rinck: 7, Place de la Vaillance 1070 Anderlecht

    Metro: Sint-Guido


    Meeting d’ouverture Occupy Capitalism – Un monde en résistance contre le capitalisme

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    Un des orateurs de ce meeting d’ouverture sera Brett Hoven, ancien ouvrier de Ford et militant marxiste américain. Il parlera également lors d’une commission le dimanche.

    Tel est le thème du meeting d’ouverture, et le fil conducteur de l’évènement. Les orateurs de ce meeting seront un membre du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) présent en Tunisie à maintes reprises au cours de l’année écoulée, un collaborateur du député européen Paul Murphy et Els Deschoemacker, du PSL.

    Nous allons aussi bénéficier de la présence de Brett Hoven, militant marxiste et ancien ouvrier de Ford. Il expliquera comment la société américaine tremble sur ses bases depuis la crise des subprimes : le rêve américain devient cauchemar. Le large soutien qu’a su s’attirer le mouvement Occupy reflète la radicalisation croissante qui prend place dans la société américaine. Le soutien au capitalisme est en chute libre.

    Les derniers sondages illustrent un intérêt croissant et extraordinaire pour l’idée du socialisme, bien que cette notion soit encore très confuse. Contrairement aux idées reçues, le mouvement des travailleurs a une tradition extrêmement riche aux USA, c’est là que le 1er mai, la journée internationale des travailleurs, trouve ses origines avec le combat pour arracher la journée des huit heures.

    Le développement le plus important de l’année écoulée a sans aucun doute été constitué par la vague de révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Un an plus tard, son écho retentit encore. La session qui y sera consacrée sera animée par un représentant du CIO présent en Tunisie durant la Révolution et qui suit de près la situation de la région.

    En Tunisie et en Egypte se développe la compréhension qu’il faut un deuxième ou une troisième révolution, la première étant inachevée. Le sommet de la pyramide a bien été changé, mais pas la pyramide elle-même (la structure économique et sociale). L’absence de perspective, le chômage et les conditions de travail et de vie misérables des masses à la base de la révolution continuent d’exister et sont à la base de l’impulsion d’une nouvelle phase de luttes. En Egypte et en Tunisie prennent place des combats pour défendre un syndicalisme combatif et démocratique.

    Un collaborateur de l’eurodéputé Paul Murphy (élu de notre section en République irlandaise, le Socialist Party), abordera les causes profondes de la crise de l’euro ainsi que la riposte nécessaire: une lutte commune des travailleurs à l’échelle européenne basée sur un programme socialiste. La crise européenne menace l’économie mondiale sans qu’aucune solution ne soit possible dans le cadre du capitalisme. Les prévisions de croissance sont sombres, et les plans d’austérité s’abattent sur tous les pays. Mais la résistance se développe. L’orientation européenne sans cesse plus autoritaire et semi-coloniale doit être remplacée par une Europe favorable aux travailleurs, une fédération socialiste démocratique des pays européens.


    Présentation des commissions du samedi

    Bourse aux livres – Les nouvelles publications du PSL en exclusivité !

    C’est devenu une tradition, et Socialisme 2012 ne dérogera pas à la règle : vous aurez à votre disposition un stand de livres et brochures bien fourni, avec de nombreux ouvrages neufs ou d’occasion. De quoi faire votre réserve de classiques du marxisme et de lectures politiques de grand intérêt !

    Lors de ‘‘Socialisme 2012’’, plusieurs nouvelles publications seront mises à l’honneur. Tout d’abord, après épuisement du stock précédent, nous aurons la seconde version du livre de Gustave Dache consacré à la grève générale de 60-61. Nous aurons aussi de nouvelles éditions d’ouvrages de Léon Trotsky et du trotskiste belge Abraham Léon. De Trotsky, nous publions ‘‘Ma vie’’ (une commission y sera d’ailleurs consacrée le samedi après-midi) et ‘‘Le Programme de transition’’. Le livre ‘‘La conception matérialiste de la question juive’’ du trotskiste belge Abraham Léon sera lui aussi disponible, pour la toute première fois en néerlandais (une commission y sera consacrée le dimanche matin). Et pour ceux qui veulent en savoir plus au sujet de l’histoire du trotskisme en Belgique, une commission est prévue à ce sujet le dimanche après-midi, avec notamment Gustave Dache pour orateur.

    Nous allons aussi publier un bon nombre de nouvelles brochures et de versions retravaillées de publications plus anciennes. ‘‘Socialisme 2012’’ représentera donc aussi une sérieuse étape dans le développement de nos publications!
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    NON à la dictature de la troïka, POUR une Europe socialiste

    Impose une austérité sauvage à la population de plusieurs pays européens. Cette politique est même institutionnalisée à travers l’UE. Les socialistes authentiques sont opposés à cette politique d’austérité qui n’offre aucune issue pour échapper à la crise, comme l’illustrent les cas de la Grèce ou de l’Irlande. Dans cette commission, il sera question de la politique d’austérité européenne et de la riposte socialiste nécessaire. Nous en discuterons avec Alex Rouillard (France) et Jeroen (Gand), collaborateur de l’eurodéputé Paul Murphy au Parlement Européen.

    Vie et œuvre de Léon Trotsky

    En 2010 il y a eu le film ‘The Trotsky’, et récemment, toute une littérature consacrée au révolutionnaire a été publiée. Quelles étaient ses idées fondamentales ? Quel rôle a-t-il joué dans la révolution russe et dans la lutte contre la dictature stalinienne ? Selon le PSL, son travail politique est toujours pertinent et c’est dans ce cadre que nous republions ‘‘Ma Vie’’, pour la première fois depuis 1930 en néerlandais. Cette commission aura pour orateur François Bliki, un des fondateurs du PSL.

    Leçons des révolutions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

    Un peu plus d’un an après le renversement de Ben Ali et Moubarak, et le déclenchement d’autres mouvements révolutionnaires dans la région, il est utile de tirer les premiers enseignements de cette vague de soulèvements. L’ensemble du week-end Socialisme 2012 y accordera une très grande attention, mais cette commission permettra de nous plonger un peu plus dans les détails de ce processus qui a conduit au renversement de dictateurs dans la région et a inspiré les travailleurs et les jeunes du monde entier.

    Grâce à la présence d’un camarade présent en Tunisie à plusieurs reprises depuis le déclenchement de la révolution, cette commission sera l’occasion d’approfondir l’analyse de la nouvelle phase que connait aujourd’hui le mouvement.

    Our planet, not your business – No More Fukushima

    Un an après la catastrophe de Fukushima, il est l’heure de tirer le bilan d’une année particulière ; une année d’hypocrisie de la part du gouvernement japonais et une année où la multinationale Tepco (détentrice des réacteurs de Fukushima) a tout fait pour éviter de faire face à ses responsabilités. Mais l’hypocrisie des autorités et la soif de profit des entreprises du secteur énergétique ne se voient pas qu’au Japon… Comment imposer la sortie du nucléaire et une transition efficace vers des énergies réellement vertes ? Plus largement, comment lutter pour la défense de notre environnement? Quel rôle peut y jouer la classe des travailleurs ? En quoi la lutte pour notre environnement est-elle liée à la lutte pour le socialisme authentique ?

    Orateurs : Irina (Gand) et Clément (Bruxelles)

    Café syndical sur le ‘‘modèle allemand’’

    Cela fait des mois que nos oreilles sont assaillies par une propagande vantant le prétendu miracle allemand. Alors que la quasi-totalité de la zone euro se dirige vers le gouffre, l’économie allemande connaît une croissance soutenue de ses exportations et le taux de chômage a été considérablement réduit. Mais à la base de cela, il y a la création d’un large secteur à bas salaires, consécutif aux réformes Hartz du gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder au début de ce millénaire. En Belgique, les politiciens de droite trépignent d’impatience pour nous imposer ce modèle. Pour Bart de Wever, ces réformes sont dures, mais elles ont porté leurs fruits. Ces mesures seraient également nécessaires chez nous, mais les francophones s’y opposent par crainte d’un massacre social.

    Au cours de ce café syndicat, nous examinerons comment ce modèle allemand est arrivé, quelle casse sociale a été nécessaire pour construire ce succès économique et comment la propagation de ce modèle va en tuer les effets. Les syndicalistes qui veulent fourbir leurs arguments en prévision des prochaines années, qui ne manqueront pas d’être agitées socialement, trouveront de nombreux points forts à utiliser lors de ce café syndical. Il leur sera aussi possible de rencontrer d’autres militants, de toute la Belgique.

    Orateurs : divers militants syndicaux

    Comment défendre le droit à l’avortement?

    Le mouvement ‘‘Pro Life’’ tente depuis un certain temps de s’implanter en Belgique pour lutter contre le droit à l’avortement. Depuis 3 ans, il organise une manifestation nationale et des actions devant des centres de planning familial. Dans plusieurs pays, la crise économique et les plans d’austérité ont déjà fortement mis sous pression le droit à l’avortement. Celui-ci ne sera pas éternel sans être défendu avec énergie. De plus, la lutte pour pouvoir réellement faire un libre choix n’est pas terminée. Aujourd’hui encore, les conditions matérielles et financières n’existent pas toujours pour librement prendre la décision d’élever ou non un enfant. Le mouvement ‘‘Pro Life’’ essaie de profiter du développement de la crise économique et des bouleversements sociaux qui en découlent pour diffuser leurs idées réactionnaires. Sans réaction, un mouvement anti-avortement peut se construire en Belgique et mener des actions pour intimider et culpabiliser les femmes. Nous devons nous organiser ! Aisha, porte-parole de la commission-femmes du PSL, sera en débat avec des représentants d’organisations féministes et de centres d’avortement (sous réserve) au sujet de la manière d’organiser la lutte sur ce terrain.

    Extrême droite: le danger n’a pas disparu

    Des avertissements nous parviennent de France et d’Europe de l’Est : la lutte antifasciste n’est pas terminée. En France, Marine Le Pen illustre comment des formations d’extrême droite peuvent encore gagner un large soutien électoral tandis que le parti Jobbik, ouvertement néo-fasciste, engrange lui-aussi des succès électoraux et déchaîne sa violence dans les rues de Hongrie. Avec un orateur de la Gauche Révolutionnaire (France) et Mathias, responsable du travail jeunes du PSL à Anvers.

    Contrôle des prix – Un moyen de lutter contre la pauvreté ?

    La Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) a récemment dévoilé que la Belgique, comparée à nos pays voisins, est le deuxième pays le plus cher tant pour le gaz que pour l’électricité. Le gouvernement a décidé un blocage temporaire des prix pour 9 mois, le temps de prendre ‘‘des mesures de contrôle des prix via une meilleur concurrence dans le secteur’’ et non pas en retirant le secteur des griffes du privé. Depuis 2008, la part qui a le plus augmenté dans nos factures est celle concernant la distribution de l’énergie assurée par les intercommunales. Voilà comment les communes, des autorités publiques, augmentent leurs taxes de façon déguisée. Comment réellement contrôler les prix ? Quel programme socialiste pour le secteur de l’énergie ? Avec Baptiste (Wavre), responsable du PSL dans le Brabant Wallon et Tim (Bruxelles), militant syndical à l’université de Gand.


    Meeting samedi soir 19h30 – 21h30 – Di Rupo 1er: Dégage ! Non à la politique d’austérité !

    Ce n’est pas un hasard si ce thème est celui du principal débat de ‘‘Socialisme 2012’’. La Belgique n’est pas une île isolée de ce monde en pleine ébullition. Même si notre économie tient encore relativement le coup – principalement grâce à la sécurité sociale et à l’indexation des salaires – elle n’est pas immunisée à la profonde crise du capitalisme mondial. Tout comme dans les pays voisins, les patrons et leurs représentants politiques veulent nous présenter l’addition. Si nous avons provisoirement été épargnés de la casse sociale en cours dans d’autres pays, c’est essentiellement en raison de la force du mouvement ouvrier, de son organisation et de son militantisme.

    Mais cela ne durera pas. Nous sommes de plus en plus sur la défensive et contraints à des concessions sans cesse plus grandes. Nous pouvons et devons faire grève et manifester, mais nous ne disposons hélas pas d’un prolongement politique. Depuis le milieu des années ’90, le PSL appelle à la création d’un nouveau parti large des travailleurs, capable de rassembler tous les courants qui veulent lutter contre la politique antisociale, dans le respect des particularités de chacun d’entre eux. Ces dernières années, plusieurs tentatives ont été initiées en cette direction. Le PSL y a généralement participé, sous la condition que l’approche du mouvement soit ouverte et démocratique.

    Erik De Bruyn (de Rood!) et Anja Deschoemacker (candidate aux dernières élections pour le Front des Gauches) parleront de leur expérience. Il est crucial que les directions syndicales cessent de nous renvoyer systématiquement en direction des sociaux-démocrates et des sociaux-chrétiens. Elles ont en leur possession la clé pour réunir toutes les forces de gauche. Récemment, plusieurs délégations syndicales ont lancé un appel important pour que la direction de la FGTB rassemble le PTB, Rood !, le PSL, la LCR et le Vonk afin de lancer un projet social et de gauche pour les milliers de militants syndicaux qui sont des sans-abris politiques. Un de leurs porte-parole participera au débat. Maintenant que le PS a le poste de premier ministre, il ne peut plus se cacher derrière ‘‘la Flandre de droite’’, et les discussions vont bon train pour la construction d’une alternative à la gauche du PS et Ecolo. Alain Mandiki abordera ce processus.



    Dimanche matin 10h – 12h30 – Présentation des commissions du dimanche matin

    Réformer le capitalisme ou le renverser ?

    La période d’extraordinaire croissance économique qui a suivi la seconde guerre mondiale est derrière nous depuis un certain temps déjà. Les luttes des masses pour obtenir une meilleure part du gâteau et l’existence d’un modèle de société alternatif sous la forme des économies staliniennes avaient assuré l’obtention de réformes sociales. Cette situation fut à la base des partis ouvriers réformistes stables connus dans toute l’Europe. Ces réformes n’ont toutefois pas empêché le capitalisme d’à nouveau entrer en crise dans les années 1970. Les trente années de néolibéralisme qui ont suivi ont érodé de nombreux acquis. Aujourd’hui, la crise menace tout ce qui reste de ce modèle social complètement détruit. Cela illustre qu’aucune réforme n’est permanente sous le capitalisme. Les revendications légitimes pour une meilleure redistribution des richesses doivent être associées à la lutte pour une autre société où l’économie ne serait plus aux mains d’une petite élite, mais contrôlée et gérée par la grande majorité. Orateurs : Jarmo (Anvers) et Nicolas M (Bruxelles)

    Une approche socialiste sur l’immigration

    La crise du capitalisme ne va faire qu’augmenter le nombre de réfugiés qui recherchent un meilleur avenir. L’Europe-Forteresse et sa politique répressive ne va en aucun cas diminuer leur nombre. Les gouvernements européens utilisent cette situation en allant chercher des travailleurs bon marché pour s’attaquer aux conditions de travail et aux salaires, ce qui conduit à une spirale négative pour tous les travailleurs. Aujourd’hui, avec la crise et le chômage de masse, l’émigration n’est pas limitée aux jeunes du monde néo-colonial. Chaque semaine, des milliers de jeunes grecs, irlandais, espagnols,… quittent leur pays et cherchent à aller travailler ailleurs, avec le danger que le racisme et le nationalisme soient utilisés contre différents groupes de personnes. Avec Mathias VH, responsable jeune du PSL en Flandre et Boris Malarme, responsable jeune national du PSL.

    Quel est l’intérêt des élections communales pour les socialistes authentiques

    Le 14 octobre 2012, nous irons voter. Ce seront els premières élections depuis que le gouvernement d’austérité de Di Rupo a commencé ces attaques brutales dans les dépenses publiques. La résistance contre ces assainissements aura une traduction dans ces élections. Comment les socialistes authentiques formulent leurs revendications sur le terrain local et comme le PSL/LSP participera-t-il à ces élections ?

    Avec Jan Vlegels, président du PSL à Anvers et Benjamin, responsable du PSL dans le Hainaut.

    La question juive d’Abraham Léon: Présentation

    Ce week-end accueillera cette année une exclusivité particulière. Septante ans après qu’Abraham Léon (1918-1944) ait écrit son œuvre marxiste monumentale, celle-ci est publiée pour la première en néerlandais, et vendue pour la première fois à ‘’Socialisme 2012’’. Avec “L’Origine du christianisme” de Karl Kautsky, ‘’La conception matérialiste de la question juive’’ est peut-être la meilleure illustration de la méthode du matérialisme historique.

    En plaçant attentivement les faits dans leur contexte historique afin de les analyser, ce travail livre une conception très riche du développement de la communauté juive à travers l’histoire. Léon s’est également penché sur les perspectives et le programme marxiste nécessaire pour ce qui était appelé la ‘’question juive’’ à l’époque, et pour faire face à la question nationale en général. Il est sans pitié avec le sionisme: ‘’Comme tous les nationalismes, et bien plus intensément encore, le sionisme considère le passé historique à la lumière du présent. C’est ainsi d’ailleurs qu’il déforme l’image du présent.’’ Abraham Léon prenait en compte une colonisation sioniste de la Palestine. “Nous ne pouvons naturellement pas exclure une réussite relative du sionisme dans son objectif de créer une majorité juive en Palestine ou même d’instaurer un ‘’Etat juif’’. Mais ce sera un Etat entièrement soumis à l’impérialisme anglais ou américain. (…) Il ne s’agirait même pas du début d’une solution pour la question juive.”

    Entre 2006 et 2008, un représentant du PSL s’est rendu quatre fois en Israël / Palestine pour y aider les trotskistes dans leur travail. Il présentera le livre à ‘’Socialisme 2012’’.

    Anarchisme et socialisme (le rôle de la classe ouvrière dans le changement de société)

    L’opposition à la société capitaliste grandit de jour en jour, renforcée par les vagues de résistances de masse qui déferlent sur le monde, particulièrement à la suite de l’impulsion donnée par les révolutions en Tunisie et en Egypte. Mais par quelle société remplacer le capitalisme? Le socialisme n’est-il pas trop discrédité par l’expérience sanglante du stalinisme ? Quelle alternative représente l’anarchie ? Comment considérer aujourd’hui les courants ‘‘autonomes’’ ou ‘‘anonymous’’, dont de nombreux membres se réclament de l’anarchisme ? Nous vous proposons d’en discuter sur base d’une analyse marxiste des grandes expériences passées et présentes de ce courant. Orateur: Nicolas Croes

    Documentaire: “Sri Lanka’s killing fields”

    Ce documentaire aborde, avec des images choquantes, la dernière phase de la guerre civile contre la communauté tamoule au Sri Lanka. Nous allons projeter ce documentaire et ensuite discuter de quel type d’enquête internationale est nécessaire face aux crimes de guerre et de la façon de lutter pour les droits de la population tamoule. Avec des activistes de la campagne Solidarité Tamoule et Geert Cool.

    Pourquoi le capitalisme conduit à la crise – La planification contre le libre marché

    Trop vite reléguée aux poubelles de l’Histoire par les économistes capitalistes, la plus grande crise du système capitaliste depuis les années ’30 n’est pas prête d’être résolue. Les plans d’austérité s’enchaînent un peu partout, avec le même résultat : la continuation du ralentissement économique mondial. Les taux de croissance déjà bas sont encore plus atteints, tandis que la récession voire même l’effondrement économique menace. Le capitalisme conduit inévitablement à des crises, et est incapable de résoudre celles-ci. Tout au plus parvient-il à les reporter temporairement.

    Dans cette commission, nous reviendrons à la base même du système capitaliste pour démontrer ses contradictions, et nous expliquerons en quoi seule une économie planifiée est capable de garantir que la technologie, les forces de travail, la science et les matières premières soient utilisées de manière efficace et durable pour la satisfaction des besoins humains. Orateurs : Wouter (Gand) et Pablo (Bruxelles)

    Origines, significations et risques du nationalisme flamand hier et aujourd’hui

    Le succès électoral de la N-VA en Flandre a conduit à un grand intérêt pour le nationalisme flamand. Ce n’est pas neuf. Mais le contexte dans lequel sont actifs les nationalistes flamands d’aujourd’hui est différent de celui des premiers militants. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de la défense des droits démocratiques, mais de rompre la solidarité avec ceux qui parlent une autre langue et, finalement, au sein même de la communauté linguistique. Nous en discuterons avec Anja Deschoemacker, spécialiste du PSL concernant la question nationale en Belgique.


    Dimanche après-midi 14h – 16h – Présentation des commissions du dimanche après-midi

    La lutte des classes aux USA : du 1er mai au mouvement Occupy. Avec Brett Hoven, marxiste américain

    ‘‘Socialisme 2012’’ se déroule à la veille du 1er mai, fête des travailleurs dont l’origine se trouve aux USA et qui allait devenir une journée internationale de lutte pour la journée des 8 heures. Contrairement à ce que l’on entend parfois, les USA ont une longue tradition de résistance ouvrière et de lutte pour le socialisme. Le mouvement Occupy revient à ces traditions. Brett Hoven, un marxiste de Minneapolis, abordera ces différents thèmes.

    The Take – Les occupations d’usines en Argentine au début des années 2000

    En Grèce se développe actuellement un mouvement d’occupations qui pose clairement la question de savoir qui est le maître dans les entreprises : les travailleurs qui produisent les richesses ou les patrons qui se l’accaparent ? Cette vieille méthode de lutte du mouvement des travailleurs est actuellement remise au goût du jour, notamment avec les occupations de places des révolutionnaires du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, des Indignés ou encore du mouvement Occupy aux USA. En Belgique, nous avons défendu l’occupation des usines d’ArcelorMittal en tant que premier pas vers la nationalisation du secteur de l’énergie sous le contrôle des travailleurs. Le film The Take aborde cette question des occupations à partir du mouvement d’occupation d’entreprises qui a frappé l’Argentine au début des années 2000.

    Retour sur les années ’30 et leurs leçons pour les luttes révolutionnaires

    La crise actuelle est souvent comparée à la Grande Récession de 1929 et aux années ‘30. Ce fut une décennie mouvementée avec le développement du chômage de masse et d’une grande agitation sociale. Les capitalistes ont essayé de diverses manières de trouver une porte de sortie à la crise, avec des technocrates, des assainissements ou des investissements dans l’infrastructure. En Allemagne, une économie de guerre a été développée avec une discipline de fer et sous la dictature nazie. Quelles leçons pouvons-nous en tirer pour aujourd’hui ?

    Orateurs : Christian et Peter Delsing de Louvain

    Jeunes en Lutte pour l’emploi et contre l’austérité – Jeunes et Syndicalistes, un conflit de génération?

    Lors de la campagne contre la grève générale du 30 janvier, on a tenté de monter les syndicalistes et les jeunes les uns contre les autres. Les syndicalistes s’opposeraient ainsi à l’austérité par pur intérêt égoïste, sans tenir compte de l’avenir des jeunes. La participation massive de jeunes aux piquets de grève a démenti tout cela. Les jeunes sont particulièrement visés par le plan d’austérité du gouvernement DiRupo. Avec pour orateurs :

    • un jeune syndicaliste de Sidmar, qui parlera de l’impact de la vague actuelle de licenciements et de fermetures d’entreprise, telle celle de la phase à chaud d’ArcelorMittal à Liège, ainsi que la manière d’impliquer les jeunes dans le combat syndical.
    • Gérald, responsable des sections bruxelloises des étudiants FGTB, expliquera pourquoi il faut orienter les étudiants vers les actions des travailleurs. Il faut construire la solidarité avec les luttes des travailleurs sur les campus, à l’exemple de l’action de solidarité menée à l’ULB contre la présence d’un représentant d’ArcelorMittal à un Jobday.
    • Julien, responsable d’EGA à Bruxelles, expliquera les conséquences du plan de DiRupo pour les jeunes. EGA-Secondaire avait organisé un piquet de grève d’une trentaine d’écoliers à l’athénée Charlie Jansen à Bruxelles lors de la grève générale du 30 janvier.

    Histoire du Trotskisme belge. Avec Gustave Dache et Eric Byl

    Rien n’absorbe plus d’énergie que d’aller à contre courant. Ce fut pourtant le quotidien du trotskisme, contre toutes les manœuvres bureaucratiques, les tentatives de corruption, les menaces physiques et même l’assassinat de ses cadres, les uns après les autres. Les nombreuses défaites et déceptions ainsi que la démoralisation, parfois, de ses défenseurs les plus énergiques, avaient semblé assurer la disparition définitive du trotskysme en tant que force politique. Mais cela ne s’est pas produit, non pas tant en raison de l’attrait des idées trotskystes que parce que les conditions objectives à la base de ces idées vivent toujours dans le mouvement ouvrier.

    Le PSL a étudié depuis longtemps l’histoire des trotskystes belges. Ce courant commence dans notre pays au sein du Parti Communiste. En 1932, par l’intermédiaire des Chevaliers du Travail, les trostskistes sont à la base d’une grande grève des mineurs. En 1936, il gagnent la majorité de l’aile gauche du POB, l’Action Socialiste Révolutionnaire. Cette année-là, le Parti Socialiste Révolutionnaire, trotskyste, avait atteint les 800 membres environ. Certains parmi les plus grands d’entre eux ont péri dans les camps de concentration nazis, comme Léon Lesoil, Abraham Léon et bien d’autres.

    Lorsque nous avons rencontré Gustave Dache aux alentours de 1996, il avait 42 ans d’activités trotskystes derrière lui. Il a commencé à travailler à 13 ans, en 1949, dans les verreries de Lodelinsart et, 5 ans plus tard, il a rejoint le courant trotskyste. Il ne fait plus partie d’une organisation depuis longtemps, mais est resté trotskyste. Aujourd’hui, Gustave n’est pas membre du PSL, mais il est heureux que le travail politique de sa vie puisse servir à la formation de nouveaux militants trotskystes. C’est notamment dans ce cadre qu’il a écrit “La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61 – Témoignage ouvrier sur la grève du siècle”, dont la seconde édition sera disponible au week-end.

    Gustave n’a malheureusement pas connu Léon Lesoil, mais il a pu rencontrer les anciens militants trotskistes qui l’avaient précédé et qui ont toujours loué Lesoil. En collaboration avec Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL, Gustave parlera à ‘’Socialisme 2012’’ de l’histoire du trotskysme belge, dans l’espoir que les générations futures puissent tirer toutes les leçons de ce riche patrimoine.

    Solidarité Internationale Kazakhstan

    Près d’un an après le début de leur grève pour de meilleures conditions de travail et de vie, les travailleurs du secteur pétrolier au Kazakhstan sont aujourd’hui dans une nouvelle phase de leur lutte. La répression de ces derniers mois, et surtout le massacre du 16 décembre dernier, a poussé un pas plus loin le processus de lutte contre le régime du président Nazarbayev. Partout dans le monde, il est aujourd’hui plus urgent que jamais de soutenir cette lutte des travailleurs. Une campagne internationale de solidarité a été lancée pour accroître la pression et récolter des fonds pour la lutte au Kazakhstan.Lors de cette discussion, nous reviendront sur cette année de grève très mouvementée et nous aborderons la discussion sur les perspectives et les tâches des militants et syndicalistes de gauche dans une telle situation.

    Un poison nommé Acta

    Acta est officiellement une tentative visant à lutter contre les contrefaçons. Il s’agit en fait d’un moyen de garantir les profits en renforçant le contrôle d’internet. C’est dans ce cadre qu’il faut voir la croisade contre le téléchargement illégal. Les possibilités technologiques d’Internet entrent en collision avec le principe du profit au cœur même du capitalisme. Pourquoi résister à Acta est-il important ? Orateur : Jean L. du Luxembourg.

    Croissance des aggressions homophobes, comment réagir ?

    Ces dernières années s’est développée l’illusion que la lutte pour l’égalité des droits pour les homosexuels était finie. La Gay Pride est ainsi de plus en plus devenue une activité commerciale. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à la réalité : l’homophobie et la discrimination n’ont pas disparu. Les LGBT sont de plus en plus victimes de violences verbales et même physiques, uniquement en raison de leur orientation sexuelle. Comment pouvons-nous lutter contre l’homophobie et la violence ?


    Mot de clôture 16h30 – 17h – Il existe une alternative à la soif de profits et à la logique d’austérité : le socialisme !

    ‘‘Il n’y a pas d’alternative, nous n’avons pas le choix.’’ Voilà l’argument utilisé par le 1% le plus riche et leurs complices politiciens afin de nous dissuader de résister face à l’impact de la crise. La chute du mur de Berlin signifiait selon eux l’effondrement de toute idée d’une alternative socialiste contre le capitalisme. Il nous faut revenir aujourd’hui sur le bilan du socialisme au 20e siècle afin de mieux lutter pour un avenir réellement socialiste. Bart Vandersteene, porte-parole du PSL, exposera les raisons fondamentales pour lesquelles un avenir socialiste démocratique est toujours possible et nécessaire.


    En pratique

    Nourriture et boissons

    Tout au long du week-end, de la nourriture et des boissons seront disponibles à prix démocratiques.

    Garderie

    Une garderie est organisée, n’hésitez pas à contacter Els (els@socialisme.be, ou par téléphone au 02/345.61.81).

    Bénévoles

    L’organisation de ce week-end dépend de l’engagement de nombreux bénévoles. Nous recherchons des personnes qui veulent aider à la cuisine, au bar,… Contactez-nous : els@socialisme.be.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 30 jan. National. Grève générale contre la politique d’austérité
    • Lu. 6 fév. Louvain. Café syndical: évaluation de la grève générale : comment aller plus loin ? 20h, café Sport (à la gare de Louvain).
    • Me. 8 fév. Bruxelles. Rencontre avec des syndicalistes combatifs. Mercredi 8 février 19h – Café « Dillens » – Place Julien Dillens, 1060 Saint-Gilles (à 5 min. du parvis)
    • Sa. 10 mars. Anvers. Le PSL et la campagne ‘Tamil Solidarity’ présentent la Journée Tamouel du Socialisme
    • Di. 11 mars. Bruxelles. 14h30 Bruxelles-Nord. Manifestation nationale : "Plus jamais Fukushima"
    • Je. 15 mars. Manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
    • Di. 25 mars. Protestations contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles
    • Sa-Di 28 en 29 avril: ‘‘Socialisme 2012’’
    • 7-9 décembre: Congrès National du PSL

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    Meeting sur la lutte contre l’austérité

    Ce mardi 24 janvier, les camarades du PSL de Mons ont organisé un meeting sur le thème de la lutte contre l’austérité. Une vingtaine de personnes étaient présentes. Avant la discussion, Aurore y a expliqué les différentes mesures d’austérité que le gouvernement Di Rupo inflige aux travailleurs. Ensuite, elle a très bien mis en avant la nécessité de se préparer non seulement à la grève du 30 et d’en faire un succès, mais également de se préparer aux luttes qui vont venir dans la prochaine période.


    Débat avec le Parti Communiste à Charleroi

    Ce jeudi 26 janvier, un meeting commun entre le Parti Communiste et la section du PSL de Charleroi a eu lieu sur le thème de l’austérité. François Dagostino, du Parti Communiste, y a présenté les mesures d’austérité du gouvernement Di Rupo, en soulignant la dimension européenne des attaques sur les travailleurs. Benjamin Dusaussois, pour le Parti Socialiste de Lutte, a souligné que l’on rentrait dans une nouvelle période de lutte au sein de laquelle la nécessité d’une alternative politique aux parti traditionnels se fera de plus en plus sentir. Les travailleurs et les jeunes n’auront en effet d’autre choix que la lutte car si rien n’est fait, les perspectives d’avenir seront celles que Merkel annonçait récemment: 10 ans d’austérité minimum en Europe. Dans la discussion, Gustave Dache a expliqué qu’un changement était en cours dans les syndicats, la base augmente la pression pour des actions et plus de combativité.


    Une nouvelle édition de ”Lutte Socialiste”

    Demain, nous commencerons la diffusion de notre nouvelle édition de notre mensuel Lutte Socialiste, le journal anti-austérité. Cette édition accorde une large place aux arguments contre la logique d’austérité du gouvernement Di Rupo 1er. Nous abordons le contexte politique de ces attaques antisociales, et avertissons des attaques qui ne manquerons pas de suivre. C’est une avalanche d’austérité qui se profile ! Sur cette base, nous présentons les principaux arguments de la lutte contre toutes ces tentatives de nous faire payer à nous – jeunes, chômeurs, travailleurs, pensionnés – le coût de cette crise du système capitaliste.

    Pas de prétendu ”conflit des générations” dans ce journal! Pour nous, les plus âgés n’ont pas vécu au-dessus de leur moyens. Pour nous, les jeunes ne doivent pas voir leur avenir sacrifié. C’est ensemble que nous devons lutter contre les véritables responsables : les rapaces capitalistes et leurs serviles laquais aux gouvernements. Différents articles développent ainsi le sens des attaques contre les jeunes et les pensions.

    Le dossier central se concentre sur les réponses à donner aux divers arguments anti-grève que l’on entend dans les médias.

    N’hésitez pas! Soutenez la presse alternative, la presse qui se place clairement du côté des travailleurs ! Prenez donc un abonnement, et recevez chez vous votre ration d’analyses socialistes, d’informations sur les luttes en Belgique et au niveau international, ou encore de propositions concrètes pour construire le meilleur rapport de forces contre les attaques antisociales et pour une autre société, une société socialiste démocratique. Effectuez un versement (informations pratiques) et envoyez un mail à redaction@socialisme.be avec vos coordonnées.

    Contenu de notre édition de février :

    • 1. Une austérité qui nous appauvrit tous? Il existe une alternative !
    • 2. Assainissements : le gouvernement veut toujours aller plus loin || ‘‘Il nous faut un nouveau mouvement pour donner une voix politique à la lutte’’ || Les salaires et pensions des politiciens
    • 3. Brisons tous les liens avec les partis de l’austérité ! || Qui voit encore une différence entre les différents partis établis ?
    • 4. Les Dolomies – Marche Les Dames Norme salariale de 0,3 % explosée ! || Le personnel de Petroplus : On veut de la clarté !
    • 5. Van Quickenborne à l’offensive contre les cheminots ! || Action des cheminots pour la sécurité des gares || La politique européenne de libéralisation menace 5.000 emplois à bpost
    • 6. Tensions à Matonge || STIB, TEC, De Lijn : Personnel et usagers, défendons nos transports en commun ! || Question du mois : Comment stopper la N-VA?
    • 7. Dossier: Devrons-nous bientôt travailler jusqu’au cercueil?
    • 8-9. Dossier: Pourquoi il faut lutter et faire grève
    • 10. Interview avec un des dirigeants de l’opposition au Kazakhstan, Ainur Kurmanov. “De réelles possibilités d’insurrection au Kazakhstan” || Irlande. Campagne massive pour le non-paiement d’une taxe immobilière
    • 11. Interview avec Segun Sango au sujet de la grève générale du Nigéria || Corée du Nord. Kim Jong-Il est mort, mais le cauchemar stalinien se poursuit || La Chine augmente la pression contre les opposants
    • 12. ”Trotski”, une (mauvaise) biographie de Robert Service
    • 13. Nouvelles du parti
    • 14. 15 mars: Manifestation antifasciste à Louvain : Rejoignez la résistance antifasciste ! || La fin du FN en Belgique ?
    • 15. Di Rupo contre les jeunes. Opération : ”Génération sans avenir”
    • 16. L’énergie aux mains du public! Fukushima: plus jamais !
  • Contre l’austérité, pour un syndicalisme de combat!

    Lors de l’assemblée Wallonne des pensionnés et prépensionnés de la FGTB qui s’est tenue à Ciney le 13 octobre 2011, Gustave Dache a fait une intervention remarquée. Voici ci-dessous le texte intégral qu’il aurait voulu faire si le temps le lui avait permis. L’auteur de "La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60/61” aborde notamment la nécessité d’un plan d’action contre l’austérité, et défend la nationalisation par expropriation des banques et des secteurs clés de l’économie, sans indemnités ni rachats et sous contrôle ouvrier, comme intégré dans le programme de la FGTB dans les années ’50.


    Étant donné que les intervenants à cette assemblée n’avait droit qu’à trois minutes. J’en ai d’ailleurs fait la critique à la tribune, car sur 3 minutes il n’est pas permis de développer une intervention que j’ai été obligé d’écourter. C’ est la raison pour laquelle je l’ai mise par écrit. Encore une fois les interventions de la base sont limitées bureaucratiquement, alors que la situation est d’une gravité exceptionnelle et exige la pleine liberté d’expression ainsi que le temps nécessaire pour que la base s’exprime entièrement qui elle demain se retrouvera dans la rue.

    Gustave Dache


    Camarades,

    Après 50 ans, la situation a changé et nous savons tous que chaque époque garde sa spécificité. Mais ce que nous savons aussi avec certitude, c’est que les antagonistes de classe sont restés les mêmes. En effet, le capitalisme et son cortège de misère existent toujours. Ils font toujours des ravages sociaux et économiques. La pauvreté n’a cessé d’augmenter partout alors que les capitalistes font continuellement des bénéfices faramineux. Les bénéfices des entreprises belges sont passés de 47 milliards d’euros en 2000 à 82 milliards d’euros en 2009 : une hausse de 75 %. Les dividendes des actionnaires sont passées de 9 à 26 milliards d’euros dans la même période : une augmentation de 200 %.

    Et pendant que les capitalistes remplissent leurs coffres, les travailleurs sont licenciés, les chômeurs sont exclus de leurs indemnités et les pensions en Belgique sont parmi les plus basses d’Europe. Il y a environ 25 % des pensionnés qui vivent sous le seuil de pauvreté, et il y a dans notre pays 15 % de taux de pauvreté. Il y a socialisation des pertes alors que les bénéfices des banques et des entreprises restent strictement privés.

    Le socialiste français Jean Jaures avait parfaitement raison lorsqu’il disait il y a longtemps que : ”le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage.” Il en va de même pour la misère. La lutte entre les deux classes antagonistes est permanente, elle est toujours d’une brulante actualité. Aujourd’hui comme hier, la lutte des classes reste la priorité absolue.

    ”La FGTB Wallonne espère faire progresser la réflexion et le débat sur le fait que penser l’après capitalisme est maintenant une nécessité absolue” a-t-on pu lire dans le Syndicat de septembre 2011. Tous les syndicalistes doivent souscrire à cette nécessité absolue, car ce qui est posé avec encore plus de nécessité aujourd’hui qu’hier, c’est le remplacement du capitalisme par le socialisme démocratique.

    Je pense, camarades, que vous partagez le même sentiment que moi. Je m’adresse ici aux plus anciens qui, comme moi, ont fait grève en 1950 et en 60/61. Je considère qu’il y a aujourd’hui beaucoup de similitudes avec la situation qui existait juste avant la grève générale de 60/61. Rappelez-vous camarades, à l’époque, il y avait des grèves un peu partout. Aujourd’hui, il y en a beaucoup plus, presque tous les jours dans tous les secteurs, ce qui démontre que la situation s’est dégradée constamment et devient explosive. A l’époque, le gouvernement de droite du premier ministre Gaston Eyskens voulait nous imposer avec la Loi unique une austérité de 10 milliards de francs belges. Aujourd’hui, le futur gouvernement veut nous imposer une austérité de 22 milliards d’euros, ce qui représente 880 milliards de FB. Ce n’est pas vrai qu’il se limitera à 10 milliards d’euros, Ce n’est qu’un début pour 2012, le reste viendra les années suivantes. Cette austérité n’a aucune comparaison avec celle de 60/61. Elle est 88 fois supérieure.

    C’est la plus grave offensive contre la classe ouvrière et les petites gens de toute l’histoire de la Belgique. Si on laisse faire les politiciens ou vont-ils s’arrêter ?

    Devant une austérité de 10 milliards de FB, la classe ouvrière de l’ensemble du pays s’est dressée massivement et spontanément dans une grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire. Cela peut paraitre osé aujourd’hui de rappeler que cette grève générale de 60/61 était insurrectionnelle et révolutionnaire. Pourtant, il n’en est rien. Elle était bien insurrectionnelle dans ses actes et révolutionnaire dans ses objectifs.

    Rappelez-vous camarades, une grève générale historique, ”la grève du siècle” qui a duré 35 jours, paralysant toute l’économie du pays, avec ses plus de 100 actes de sabotages par jour, ses nombreuses arrestations arbitraire, ses nombreux blessés et ses 4 morts abattus par la gendarmerie.

    Rappelez-vous camarades, nous étions descendus dans la rue contre la loi unique, mais aussi pour changer la société.

    Rappelez-vous camarades nous voulions marcher sur Bruxelles, comme en 1950, pour affronter l’Etat bourgeois dans la capitale. Nous pouvions réussir, toutes les conditions objectives à une insurrection étaient réunies. La bourgeoisie tremblait sur ses bases, et ce n’est pas par hasard si toutes les gares du pays étaient occupées militairement, si toutes les armureries du pays étaient vidées de leurs munitions, si la fabrique nationale (FN) était également occupée militairement. Des mitrailleuses étaient postées sur les routes conduisant à la capitale. Toutes ces précautions exceptionnelles ont été prises par le gouvernement et la bourgeoisie parce qu’ils craignaient que la masse des grévistes montent spontanément sur Bruxelles. Mais toutes les directions traditionnelles nous ont empêchées, André Renard y compris.

    Cette fois ils ne nous arrêterons pas !

    Pour nous, la rigueur ou l’austérité c’est kif kif. La rigueur, nous la subissons depuis plus de 35 ans. La rigueur on en veut plus, et ça, ce n’est pas négociable.

    D’ailleurs, les plans de rigueur, ça ne fonctionne pas. La Grèce en est un exemple typique avec l’application de la rigueur et de l’austérité, la dette publique est passée de 120 % au début de l’année à 160 % du PIB sans rien résoudre, au contraire. La crise s’accentue profondément.

    Avec ce plan d’austérité en Grèce, il y a environ 20 % de réduction des salaires et 15 % de réduction des pensions. Les politiques de rigueur sont des politiques aveugles et ceux qui les prônent vivent sur une autre planète. Le capitalisme connait la plus grave crise structurelle de toute son histoire. Aujourd’hui la crise structurelle du capitalisme a atteint un tel niveau, qu’elle a révélé au monde entier que cette économie capitaliste est tellement vulnérable qu’elle peut mettre toute l’économie mondiale à genoux.

    D’ailleurs, les plus grand partisans de cette économie capitaliste en crise mortelle ne trouvent aucune solution de sauvetage. Toute ces crises à répétitions dévoilent au grand jour l’absurdité et l’inefficacité du capitalisme à l’agonie. Le cœur même du capitalisme mondiale, les Etats Unis d’Amérique, sont touchés de plein fouet par la crise, avec comme conséquence que le pays se trouve au bord d’une dépression avec son cortège de misère, comme dans les années 30. Jamais aux EU autant de personne n’ont vécu sous le seuil de pauvreté.

    Pourtant, de l’agent, il y en a. Avec raison, la FGTB pose la question ”où est passé l’argent”?

    Le gouvernement en affaire courant a déboursé 22 milliards d’euros pour sauver les banques en 2008. Les milliards d’euros absorbés par les intérêts notionnels (plusieurs milliards d’euros par an) et les 9 milliards d’euros de diminution de charge au patronat par an. Cette série d’avantages fiscaux a permis à ArcelorMittal de ne quasiment rien payer en Belgique alors que des milliards de bénéfices étaient réalisés. De fait, les grosses entreprises payent peu d’impôts et la fraude fiscale est estimée à + ou – 20 milliards d’euros. Tous ces plantureux cadeaux ont été accordés avec la participation du PS à tous les gouvernements successif. Dans ces circonstances, le MR n’a plus le monopole du libéralisme, le PS s’en charge.

    Le capitalisme est atteint d’une maladie incurable, d’un cancer généralisé, et le PS joue le rôle de médecin au chevet du capitalisme malade. Nous, ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’un médecin, mais d’un chirurgien qui pratique l’euthanasie .

    Autour de la table des négociations sur l’accord de BHV, c’était la joie, la droite et la gauche se sont congratulées pour avoir, d’après eux, trouvé un accord historique. Entre la droite et la gauche, les nuances politiques ont disparu. Pendant toute cette période de crise pour former un gouvernement, il y a eu des informateurs, des démineurs, des clarificateurs. Maintenant nous avons un démolisseur de nos acquis sociaux et de notre citadelle ouvrière qu’est les sécurité sociale !

    Oui camarades, notre citadelle ouvrière est attaquée, pas seulement par la droite mais aussi par le formateur chef de file de la gauche. Comme le disait Nico Cué, secrétaire des métallurgistes : ”le formateur négocie une note qui fait injure au valeur du socialisme”.  

    Ce n’est pas parce que nous sommes devenus des papys et des mammys, que nous courrons moins vite et que nous ne sommes plus actifs dans les usines que nous n’allons pas dire aux politiques que nous sommes toujours capables de faire ce que nous avons fait lors de la grève 60/61!

    Aujourd’hui plus que jamais, nous devons rester mobilisés et en revenir à un syndicalisme de combat. Car, à la FGTB, qu’on en soit conscient ou pas, qu’on soit d’accord ou pas nous sommes les dépositaires d’une doctrine révolutionnaire, s’appuyant sur la pratique de la lutte des classes, qui doit nous conduire vers la transformation totale de la société et son remplacement par une société socialiste démocratique.

    C’est principalement pour cela que la FGTB est née en 1945. Si nous voulons vraiment changer la société, nous devons avancer un plan d’action offensif anticapitaliste, qui s’attaque au fondement même du capitalisme. Ce plan, il ne faut pas l’inventer, il existe, il se trouve dans les tiroirs de la FGTB qui a été décidé par les congrès de la FGTB en 1954 et 1956 : la nationalisation par expropriation des banques et des secteurs clés de l’économie, sans indemnités ni rachats et sous contrôle ouvrier. Non à une caricature de nationalisation par rachat!

    Je pense que vous serez d’accord avec moi pour dire que la FGTB nationale doit remettre dès demain matin au formateur un préavis de grève générale illimitée contre toute forme de rigueur qu’elle qu’elle soit!

    Si le futur gouvernement s’obstine à nous imposer l’austérité ou la rigueur, nous devons lui dire que ses jours sont déjà comptés. Le PS nous dit régulièrement et depuis bien trop longtemps d’ailleurs que : ”sans nous, ce serait pire.” Pire que quoi ? La peste ou le choléra !

    Nous sommes en colère, car tous ceux qui veulent nous imposer la rigueur sont complètement déconnectés de la réalité. C’est du terrorisme social contre toute la classe ouvrière du pays.

    La vieille garde meurt mais ne se rend pas! Vive le classe ouvrière, vive le socialisme!

  • Pensionnés et pas un radis dans le caddie… NON à l’austérité!

    Les enjeux de la réforme des pensions

    Ce jeudi après-midi s’est déroulée l’Assemblée interprofessionnelle wallonne des pensionnés et prépensionnés de la FGTB. Près de 1.000 personnes se sont réunies à Ciney Expo pour y examiner la note du formateur Di Rupo et du Rapport 2011 du Comité d’Etude sur le vieillissement. Le PSL était présent, accompagnant Gustave Dache, auteur du livre ”La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61”.

    Accompagner Gustave Dache, c’était bien entendu l’opportunité de discuter autour de notre stand des leçons de la ”Grève du siècle”. De ce fameux hiver 60-61, il en a d’ailleurs été question dans le dossier presse de la FGTB, juste avant les revendications: ”Avant de persévérer dans cette voie sans issue [celle de l’austérité, NDLA], les responsables politiques feraient mieux de se rappeler la grande grève de 60-61 dont on vient de commémorer le 50e anniversaire. A cette époque déjà, les travailleurs avaient lutté pour conserver et améliorer leur statut de pension. A chaque ”Loi unique”, ”Plan global” ou pseudo-”Pacte entre les générations”, les travailleurs actifs et pensionnés, avec ou sans emploi, jeunes et moins jeunes – se sont dressés massivement et fortement pour défendre leurs droits et acquis sociaux.” Hélas, malgré les très correctes dénonciations de la note ”qui ne prévoit rien d’autre que la dégradation de notre système de sécurité sociale et, donc, de nos pensions”, et malgré des revendications qui représentent de réelles avancées, aucun appel à la mobilisation. On en reste à un ”conseil aux négociateurs progressistes? 5 minutes de courage politique”. Quels négociateurs progressistes ?

    Comme le déclare très justement le dossier presse de la FGTB wallonne (chiffres à l’appui), cette note représente ”une nouvelle étape du long travail de sape de nos acquis sociaux mis en œuvre depuis 30 ans.” Mais, sur ces 30 dernières années, regardons donc depuis combien d’années le PS est au pouvoir… depuis 1988! Le ”travail de sape de nos acquis sociaux” a été depuis longtemps déjà accompagné par la famille ”socialiste” (qui n’en a plus que le nom), quand il n’a pas tout bonnement été à l’avant de l’attaque. Le PS était-il au gouvernement lors du Pacte des Générations ? Oui. Et lors du Plan Global ? Oui. Après la grève de 60-61, c’est même le PS qui a pu appliquer la Loi Unique, morceau par morceau. Nous n’avons donc pas besoin de ”5 minutes de courage politique” de la part des négociateurs soi-disant ”progressistes”, mais bien d’un plan d’action offensif destiné à défendre dans la rue et par la grève les acquis et le niveau de vie de tous les travailleurs et les pensionnés! La faiblesse appelle l’agression: le mouvement ouvrier doit montrer ses crocs et se préparer à la riposte !

    C’était la teneur de l’intervention de Gustave Dache à cette Assemblée, soulignant que les ”papys et mamys qui ont fait 60-61” étaient prêt à ”redescendre dans la rue” pour se battre contre l’austérité qu’on nous impose. ”A l’époque, on a failli avoir une marche sur Bruxelles. On nous en a empêché, mais cette fois-ci, on ne nous arrêtera pas !” Longuement applaudi, Gustave terminait en lançant un appel clair à Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB, à ”déposer demain un préavis de grève générale à Elio Di Rupo”, qu’il a qualifié de ”démolisseur” de notre sécurité sociale.

    Vous retrouverez l’intégralité de l’intervention de Gustave Dache sur ce site dans les jours qui viennent.

    Les militants du PSL présents ont pu distribuer notre tract et proposer notre matériel politique. Nous avons ainsi pu vendre les derniers exemplaires disponibles du livre ”La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61”, ainsi qu’une quinzaine d’exemplaires de notre mensuel, Lutte Socialiste.


    Suite au succès remporté par le livre de Gustave, une nouvelle édition est en préparation. N’hésitez pas à passer commande au 02/345.61,81 ou à redaction@socialisme.be !


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