Tag: Gazet van Antwerpen

  • En Bref…

    Chaque samedi, nous publions dans cette rubrique quelques faits marquants, des citations, des cartoons, de petites vidéos,…


    23% de la population européenne menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2010

    Ce mercredi, Eurostat (l’office statistique de l’Union Européenne) a publié un communiqué de presse qui affirme qu’en 2010, 115 millions de personnes (23,4% de la population) étaient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’Union européenne, chiffre qui atteint même les 27% pour les moins de 18 ans.

    Ce n’est pas la crise pour tout le monde…

    Alors qu’on nous dit toujours plus de nous serrer la ceinture pour ”le bien commun”, différentes données expriment ce que signifie concrètement ce ”bien commun”… Ainsi, les premiers résultats pour l’année 2011 des sociétés belges cotées en Bourse illustrent que l’argent continue de se déverser dans les poches des patrons et des actionnaires (voir tableau ci-contre). Ls dividendes versés aux actionnaires augmentent de 25% chez Umicore, de 10% chez Barco et de 13,6% chez Arseus…

    L’aide alimentaire atteint des sommets en Belgique

    Les banques alimentaires ont reçu 13.385 tonnes de nourriture en 2011, tandis que 117.440 personnes ont fait appel à l’aide alimentaire, un record (environ 3.000 de plus qu’il y a un an, selon Het Belang Van Limburg et Gazet van Antwerpen). Toute personne disposant d’un revenu inférieur à 740 euros nets par mois peut demander de l’aide aux banques alimentaires. Selon l’administrateur délégué de la Fédération des banques alimentaires Alfons De Vadder, les bénéficiaires sont souvent des mères célibataires, des chômeurs suspendus et des nouveaux Belges.

    Les médias traditionnels contre les grévistes

    Nous avons déjà mentionné dans cette rubrique un article du site français ACRIMED (Action-Critique-Médias) concernant la couverture des dernières mobilisations syndicales par la presse francophone. Ce site en a remis une couche en ce basant sur un éditorial de La Libre datant du lendemain de la grève générale du 30 janvier : Nouveau tir à vue éditorial contre les grévistes en Belgique.


    La lutte contre la politique d’austérité concerne aussi les jeunes!

    Les politiciens, les patrons et leurs médias font tout leur possible pour monter la jeunesse contre les syndicats et leur résistance à la politique d’austérité. Cela fait partie d’une tentative consciente de diviser l’opposition sur base de contradictions qui ne sont pas fondamentales. Mais les jeunes sont aussi durement touchés par la politique actuelle que les travailleurs plus âgés. La politique d’assainissements menée par les partis établis menace notre avenir. Cela a d’ailleurs été expressément reconnu par une source irréprochable, le chef de la Sûreté d’Etat de Belgique. Il a déclaré la semaine passé dans le quotidien De Standaard : "Ce sont principalement les jeunes qui sont touchés par la crise. Il est normal qu’ils entrent en action." En Espagne, plus de la moitié des jeunes de moins de 25 ans sont actuellement sans emploi sur base de telles politiques. Si nous laissons faire les patrons et leurs politiciens, nous aurons une ”génération sans avenir”. La meilleure façon d’éviter cela est de passer à l’action, avec les travailleurs, les pensionnés, les chômeurs,…


    Action durant un match de foot

    Le 31 janvier dernier, Everton et Manchester City se sont opposés dans le cadre du championnat anglais de football. Peu de temps avant la mi-temps, un supporter a envahi le terrain et s’est enchaîné au goal de l’équipe visiteuse. Le jeu a été interrompu pendant cinq minutes pour arrêter cet homme, qui voulait par son action dénoncer la politique de Ryanair. Son T-shirt proclamait que Ryanair est le plus gros gangster d’Europe (la concurrence est acharnée pour ce titre…). La réputation de la politique antisociale de Ryanair vis-à-vis de son personnel n’est plus à faire. Le pire, c’est que cet homme pourrait se voir interdit de stade à vie, alors que Ryanair pourra tout simplement poursuivre sa politique antisociale.


    Tout va bien à General Motors (GM)

    Plus d’un an après la fin de General Motors à l’entreprise Opel-Anvers, des nouvelles positives arrivent, mais uniquement pour les actionnaires. De Tijd a écrit ce mardi: "Les résultats du constructeur automobile américain General Motors (GM) sont étonnamment bons, deux ans seulement après la faillite et l’aide que l’entreprise a reçue. Le journal The Wall Street Journal a écrit que GM avait publié le 16 février un bénéfice net de 8 milliards de dollars (6,01 milliards d’euros). C’est près du double de 2010 (4,7 milliards). C’est le plus haut bénéfice pour General Motors, principalement en raison d’une une forte croissance en Chine et des marges bénéficiaires plus élevées sur le marché nord-américain, où GM a réduit les coûts de milliards de dollars pour faire baisser les prix. En Europe, les filiales Opel et Vauxhall sont toujours trop chères. "


    Cartoon: Le libre marché

    ”Si vous ne pensez pas que la libre entreprise est une bonne idée, souvenez-vous de ceci: jusqu’à ce que le gouvernement s’en mêle, ces enfants avaient du travail.”

  • En Bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations, vidéos ou petites nouvelles particulièrement frappantes. Aujourd’hui, il est entre autres question de la couverture honteuse de la grève du 22 décembre dernier par la presse francophone, ou encore de l’imact des mesures projetées par le gouvernement Di Rupo premier… qui doit encore trouver jusqu’à deux milliards de mesures d’austérité d’ici lundi selon la Commission européenne !


    "Grève en Belgique : Haro sur les grévistes et les syndicats"

    Que les médias traditionnels ne sont pas objectifs et défendent un camp bien précis sous des allures de "neutralité", nous en sommes bien conscients. Les dernières mobilisations syndicales ont d’ailleurs suscité des réactions quasiment hystériques dans les médias. Le site français Acrimed (Action-Critique-Médias) a publié un très bon article qui passe en revue la couverture de ces mobilisations syndicales par la presse belge francophone. Le résultat est des plus édifiants… Nous vous invitons à en prendre connaissance, et espérons que cela vous convaincra, si ce n’est déjà fait, à soutenir la presse alternative et clairement du côté des travailleurs, en prenant par exemple un abonnement à notre mensuel, Lutte Socialiste.


    L’Europe réclame 1,2 à 2 milliards d’efforts supplémentaires avant lundi

    Selon l’agence de presse Belga, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn exige que de 1,2 à 2 milliards d’austérité supplémentaires d’ici lundi matin concernant le budget 2012 du gouvernement Di Rupo 1er. Les services de la Commission estiment que le budget 2012 présenté par la Belgique n’aboutit pas à un déficit de 2,8% du Produit intérieur brut (PIB) comme présenté par l’équipe Di Rupo, mais bien de 3,25%, soit au-delà des 3% exigés. Comme nous l’avons déjà dit, c’est une avalanche d’austérité qui nous attend, les mesures dévoilées jusqu’à présent ne sont que les premières d’une longue liste ! Il est plus facile de stopper une avalanche d’austérité à ses débuts : il faut organiser et préparer sérieusement la grève générale annoncée pour le 30 janvier, privé et public confondus.


    Le capitalisme nuit gravement à notre planète

    Il a beaucoup été question du réchauffement climatique ces derniers temps, pour commenter les catastrophes naturelles de 2011 et celles qui se préparent pour cette année. Dans l’édition du Soir de ce vendredi, on a notamment pu lire le commentaire suivant de Jean-pascal Van Ypesele, vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : "On peut réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre. D’abord empêcher que le CO2 se répande dans l’atmosphère : c’est techniquement possible, et ça prendra un rôle important dans les décennies qui viennent. Et puis il y a l’immense potentiel des énergies renouvlables, bien supérieur aux quantités d’énergie qui peuvent être consommées dans le monde dans les 50 ans qui viennent. S’il n’y avait pas de solution, ce serait déprimant. Mais seule la volonté politique de mettre en oeuvre les techniques adéquates manque." Le problème, c’est que la volonté politique des partis au pouvoir est toute entière aux ordres de la dictature des marchés. Renverser cette dictature, c’est lutter pour renverser le capitalisme et placer le contrôle des secteurs-clés de l’économies dans les mains des travailleurs et de la collectivité dans le cadre d’une économie démocratiquement planifiée, tant pour les intérêts de la population comme pour ceux de notre environnement.


    Au moins 50.000 SDF en Belgique

    Le nombre de sans domicile fixe a fortement augmenté dans notre pays et il y aurait actuellement pas moins de 50.000 SDF. C’est ce qu’a affirmé l’association flamande “ Dakloze Aktie Komité ” (DAK) dans le quotidien flamand Gazet van Antwerpen. “Cinq mille d’entre elles vivent en rue de manière permanente, environ 500 à Anvers et 2.000 à Bruxelles. Elles sont les plus visibles, mais une grande partie des sans domicile fixe, au moins 45.000 personnes, sont quasi invisibles. Ils vivent de temps en temps chez un ami, un membre de la famille, retournent à la rue ou dans une gare ”, explique cette association, en pointant l’impact négatif de la crise économique. Les jeunes forment le groupe le plus important de nouveaux SDF. Le DAK considère que les solutions capables de résoudre cette crise sont que les pouvoirs publics fournissent davantage de logements sociaux et organisent la diminution des prix de l’immobilier. Hélas, c’est très éloigné des priorités des autorités…


    Conséquences concrètes de l’accord politique sur le budget de l’Etat belge

    La CSC a réalisé un site internet qui développe concrètement les conséquences des mesures projetées par le gouvernement, à l’aide d’une vingtaine de profils de travailleurs et d’allocataires sociaux pénalisés par les mesures du gouvernement Di Rupo 1er. De quoi furieusement avoir envie de lutter contre ce gouvernement !


    L’Internationale socialiste, fière de l’austérité…

    On peut lire dans l’édition de janvier 2012 du Monde Diplomatique (n°694) une citation de Martine Aubry, première secrétaire du PS français, extraite de son discours d’ouverture du conseil de l’Internationale Socialiste (le 15 novembre dernier) : " Je veux saluer tout particulièrement notre président Georges Papandréou et le féliciter pour les résultats des élections locales en Grèce. Dans un contexte difficile, c’est un encouragement et un succès qui viennent récompenser un courage politique qui force l’admiration" Il faut savoir que ces élections ont été marquées par un taux d’abstentions de 53%… Et le ”courage politique” qui ”force l’admiration”, c’était le courage de casser les conditions de vie tout un peuple ! Voilà qui en dit long sur l’orientation de l’internationale socialiste. Entretemps, Papandréou a été viré de son poste de premier ministre, et personne dans l’establishment n’a voulu prendre le risque de nouvelles élections: un gouvernement technique aux ordres de la dictature des marchés a été instauré. Quant à Papandréou, son souvenir aura un goût des plus amers pour les travailleurs et leurs familles.


    Quand l’état rabaisse son service…pour plaire au privé !

    Un des mesures entrées en vigueur ce 1er janvier 2012 est le changement de numéro de l’horloge parlante (qui passe de 1300 à 078051300). Apparemment rien de très intéressant. Mais il est très intéressant par contre de se pencher sur la raison de ce changement. Est-ce suite à un problème technique ? Pour améliorer le service ? Non non, rassurez-vous, c’est pour ne pas ”fausser la concurrence libre” avec les opérateurs privés, comme Belgacom, qui n’ont pas la possibilité de fournir des numéros aussi courts. L’Etat choisit donc, charitablement, de compliquer son numéro ! L’horloge parlante reçoit quotidiennement plus de 5000 appels, mais enfin, ce serait quand même de dommage de ne pas faciliter les choses au privé, non ?

  • En Bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations, vidéos ou petites nouvelles particulièrement frappantes. Aujourd’hui, il est notamment question des réactions patronales et syndicales face à la carte blanche des élus du PS, de la Gay Pride de Hong Kong et d’une mystérieuse ”Bande des 8”…


    Quand le patron des patrons remercie le PS…

    Cela date d’une dizaine de jours, mais on comprend de mieux en mieux pourquoi Peter Timmermans, à la tête de la fédération patronale belge FEB a déclaré au sujet de la carte blanche des 94 parlementaires du PS : ‘‘C’est un message positif de la part du PS en disant : nous voulons faire un effort.’’ Et effectivement, le PS semble bien plus préparé à satisfaire leurs exigences que celles des travailleurs !


    Les syndicats avertissent

    A nouveau en réaction à cette carte blanche, mais cette fois-ci du côté syndical. ‘‘Nous voulons que vous compreniez enfin qu’il n’y a rien de pire pour le socialisme qu’un parti qui se dit de gauche, porté au pouvoir par des centaines de milliers de voix qui espèrent un changement de société, mène aveuglément une politique de droite. Nous serons dans la rue (là où vous n’êtes plus) pour vous le rappeler chaque fois que cela sera nécessaire!’’ C’est ce que disent Alain Lambert et Francis Wégimont (de la CGSP), Manuel Morais (du SETCa Wallonie), Nico Cué (de la FGTB Métal) et Paul Lootens (de la Centrale Générale). Il faudra se préparer à aller à de nombreuses reprises en rue ! Quand donc est-ce que les syndicats rompront tous leurs liens entretenus avec le PS ? Au pouvoir depuis la fin des années ’80, Di Rupo & Co ont plus que largement eu le temps de prouver qu’ils n’étaient plus du tout du côté des travailleurs…


    La bande des 8

    Le site Express.be a publié un article intéressant ce mercredi, au sujet de la ‘‘bande des huit’’, ‘‘à la solde des marchés financiers, et qui haïssent la démocratie.’’ en relayant les termes de Pepe Escobar sur le site Asia Times Online: " ‘‘Merkozy’’, responsable de 48% du PIB de l’Europe, et la bande des 8 sont maintenant les détenteurs de première classe d’un pouvoir néo-colonial." Les huit, ce sont Merkel, Sarkozy, Lagarde (FMI), Draghi (BCE), Barroso (Commission européenne), Van Rompuy, Rehn (Commissaire européenne à la finance) et Jucker (qui préside l’Eurogroupe). ‘‘ Aucun n’a été élu, et tous sont des technocrates « de la modernité liquide » à la solde des marchés financiers, et qui haïssent la démocratie. Ils ont très peu de considération pour les contribuables européens, comme l’a résumé Herman van Rompuy en une phrase, à propos de l’Italie : ‘‘le pays a besoin de réformes, pas d’élections.’’ Cela, c’est ce qui était traduit en français. Mais sur le site original, on trouvait encore : ‘‘Le néolibéralisme hardcore, comme imposé par le gang des huit, est similaire à un traitement par la mafia : ils vous brisent d’abord les rotules – en amputant les droits sociaux. Ensuite ils vous prennent à la gorge – en amputant les droits politiques. Pour ceux qui sont condamnés à une austérité sans fin – les électeurs européens – il ne reste plus grand-chose qu’une bonne vieille grève générale et de crier leur rage dans les rues.’’ Effectivement, une grève générale européenne serait une très bonne idée…


    Le régime du Sri Lanka remercie la Belgique pour son soutien

    Alors que le régime sri-lankais est sous le feu de la critique pour crimes de guerre et massacres à l’encontre du peuple tamoul, ce dernier sait reconnaître ses amis et parmi eux le gouvernement belge. Une mission économique est ainsi venue dans notre pays. L’ambassadeur a même eu l’occasion de parler à une réunion du club d’affaire le Cercle de Lorraine, le 9 novembre dernier. L’ambassadeur y a remercié le gouvernement belge pour avoir, en janvier 2009, permis le lancement du Belgolux-Sri Lanka Business Council. En novembre 2010, une mission économique belge s’est rendue au Sri Lanka, la plus importante mission économique au Sri Lanka depuis la fin de la guerre qui a durement frappé le pays. Les hommes d’affaires du Sri Lanka qui ont visité notre pays les 16 et 17 novembre ont été assistés par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Rishad Bathiudeen. La Belgique est le quatrième marché d’exportation du Sri Lanka dans l’Union européenne, avec une augmentation des échanges commerciaux de l’ordre de 29% entre 2005 et 2010. Mais concernant les crimes de guerre au Sri Lanka commis par le régime, notre pays reste bien pudiquement silencieux…


    2.500 manifestants à la Gay Pride de Hong Kong

    En Asie aussi, les LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transexuels) manifestent pour leurs droits. A Hong Kong, le week-end dernier, 2.500 manifestants ont occupé les rues. La photo ci-dessous représente la délégation de Socialist Action, section du CIO à Hong Kong.


    Il y a 100 ans

    Dans la Gazet van Antwerpen, on trouve une rubrique consacrée à de précédents articles publiés le même jour dans le passé. Cette semaine, on a pu lire un article consacré à un évènement qui s’est déroulé il y a 100 ans: le 7 novembre 1911, un meeting s’est tenu dans un café anversois. Un activiste politique russe était venu récolter des fonds pour son organisation, les bolcheviques ; Vladimir Lénine. Hélas, nous n’avons pas eu plus d’informations dans la Gazet sur les contacts qu’il avait à l’époque dans la région.


    Vidéo de la marche des jeunes pour l’emploi de Jarrow

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  • Y a-t-il encore un parti qui défende nos intérêts ?

    Les partis traditionnels dévalisent les travailleurs et leurs familles

    Leterme l’avait déjà promis : on ne peut pas économiser 2-3 milliards d’euros par an sans que “la population” ne doive elle aussi mettre la main au portefeuille. Mais les 10 milliards d’euros qui devront être trouvés l’an prochain afin de ramener le déficit budgétaire à 2,8% du PIB ne pourront l’être que sur base d’une attaque drastique contre la sécurité sociale.

    Par Yan (Anvers)

    Voler aux pauvres pour donner aux riches

    Ou bien y aurait-il une alternative ? Les entreprises de notre pays ont engrangé en 2009 (année de récession !) 94 milliards d’euros de profit avant imposition, desquels elles n’ont payé que 11 milliards d’euros en impôts sur les sociétés (soit 11,8%). Est-il irréaliste de penser faire un effort à ce niveau-là ? Selon les partis traditionnels, c’est hors de question. Dès qu’on parle d’impôt sur la fortune, on nous répond que ce ne serait “pas applicable parce qu’il n’y a pas de cadastre sur la fortune”. Si les négociateurs osent ne serait-ce que soulever la question de la hausse de la taxe nucléaire à hauteur de 750 millions d’euros, le patron de GDF-Suez-Électrabel menace immédiatement de bloquer tous les investissements en Belgique. Les plus riches n’auront pas leur sommeil perturbé par l’austérité…

    En bref : les travailleurs et leurs familles payent la note, et les patrons restent hors d’atteinte. Cela fait déjà 20 ans que nous n’entendons plus aucun des partis traditionnels faire la moindre objection par rapport à cela : ‘‘Pourquoi devr-ions-nous encore augmenter l’énorme pression fiscale des entreprises ? Elles vont toutes s’en aller ! Non, nous ferions mieux de continuer à grignoter les allocations de tous ces chômeurs profiteurs, à attaquer les conditions de travail et de salaire, à réduire les pensions des fonctionnaires – qui sont d’ailleurs beaucoup trop nombreux. Ces chômeurs, ces travailleurs et ces pensionnés, eux, ne peuvent fuir nulle part.’’

    Chaque jour, nous sommes harcelés par toutes sortes d’argumentations, sans que personne n’y réponde. Si cela démontre bien une chose, c’est que nous autres, petites gens, ne disposons plus d’un parti qui se batte pour défendre nos droits, d’une formation qui fournisse une expression politique à la lutte des travailleurs d’ArcelorMittal, ou des travailleurs et travailleuses des chemins de fer. Le PSL pense qu’un tel parti, avec des syndicats combatifs, est nécessaire pour mettre fin à la casse sociale.

    C’est pourquoi nous nous sommes impliqués dès le début dans Rood!, une initiative large qui débute en Flandre autour d’Erik De Bruyn (ex-membre du SP.a), dont nous avons déjà beaucoup parlé dans ce journal. Rood! veut poser les bases pour un nouveau parti de gauche en Flandre, pour commencer, puis dans toute la Belgique. Grâce à la notoriété de son porte-parole en Flandre, en tant que socialiste reconnu, Rood! peut déjà compter sur l’intérêt de toute une série de syndicalistes, de jeunes et de travailleurs.

    Rood! a confirmé son potentiel. Remplira-t-il les attentes ?

    Le fait que Rood! ait été repris dans un récent sondage d’opinion de la Gazet van Antwerpen à propos des élections communales à Anvers a été révélateur. Le résultat de 1,1% que Rood! a reçu dans ce sondage – avant même d’avoir commencé à mener une véritable campagne publique – montre tant son potentiel que le long chemin que l’initiative a encore à parcourir. Dans le même sondage, le PTB obtenait 2,5%, ce qui n’est pas assez pour un siège au conseil communal. Pour l’instant, on dirait que le PTB refuse toute collaboration électorale sur une base égale. C’est dommage, car une concentration des forces avec d’autres militants de gauche et de syndicalistes pourrait créer une dynamique qui pourrait faire progresser de quelques pas la reconstruction d’une alternative de gauche.

    L’expérience pratique a montré que Rood! pourrait se développer en une formation qui poserait la base pour un nouveau parti des travailleurs en Belgique. Pour cela, une orientation vers le mouvement ouvrier est cruciale. Si Rood! intervient dans les mouvement de grève avec un programme qui part des besoins qui vivent dans la société, qui exige les moyens requis et qui refuse toute austérité, alors il peut devenir un facteur politique important.

    Rood! peut créer des structures démocratiques qui permettent aux syndicalistes combatifs et aux autres militants de discuter d’un programme et d’une stratégie pour les mouvements de lutte, sur base de leur propre expérience. Les mastodontes lourds et monolithiques qu’étaient les anciens partis sociaux-démocrates appartiennent au passé. Les courants politiques actuels méritent leur place dans de nouvelles formations de gauche. Le PSL veut participer à la construction de Rood! de manière loyale, tout en continuant la discussion avec toutes les personnes impliquées – sans poser d’ultimatums – quant à la nécessité d’avoir un programme qui rompe avec le capitalisme et qui ouvre la voie pour une société socialiste démocratique.

  • En Bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations, vidéos ou petites nouvelles particulièrement frappantes.


    Pas touche à mes profits !

    "Si l’Etat belge devait revoir ses engagements, cela conduirait également GDF Suez à revoir globalement ses politiques d’investissements, d’emploi, de formation et de mécénat en Belgique." C’est ce qu’a déclaré Gérard Mestrallet, big boss de GDF Suez, dont Electrabel est la filiale, contre toute menace d’augmenter les prélèvements sur les profits d’Electrabel. Cette phrase arrive aussi au moment où sont dévoilés les pratiques tarifaires d’Electrabel pour la SNCB (10 millions d’euros de payé en trop !). Décidément, un secteur aussi important que celui de l’énergie ne devrait pas être laissé dans les mains du privés…


    Des efforts qui vont dans le bon sens…

    Cette semaine, le ‘‘capitaine d’industrie’’ (ne devrait-on pas dire pirate ?) français Arnaud Lagardère était à Bruxelles, et a livré une interview au Soir (édition du 18/10/11). Il y a été question d’amour (beaucoup) et de la crise (un peu). Mais c’est sur ce point que le requin de la presse a le plus ouvert son cœur… ‘‘Nous avons vécu plusieurs crises, et il y en aura d’autres. C’est malheureusement les cycles du capitalisme. Celle-ci est sév ère dans son intensité et sa durée. Et elle implique tous les acteurs de l’économie : les Etats, les banques, les consommateurs,… (…) On ne voit pas encore la fin de ce marasme. Mais il y a des solutions : la patience, le temps, les efforts réalisés par les gouvernements européens qui vont tous, je trouve, dans le bon sens.’’ Dans le bon sens ? Ce type est a reçu en 2009 un salaire de 2,3 millions d’euros (ce qui n’en fait que le 39e patron le mieux payé de France…) et dispose d’une fortune estimée à 343 millions d’euros (la 113e de France). Alors quand on s’attaque aux pensions, aux services publics, aux salaires des travailleurs, cela ne le touche pas trop et ‘‘cela va dans le bon sens’’.


    Time for change

    C’est l’ancien président français Valéry Giscard D’Estaing qui le dit : ‘‘Quand une montre ne donne plus l’heure exacte, il ne faut pas changer les aiguilles, mais le mécanise. C’est pareil pour les banques.’’ C’est surtout pareil pour le système…


    Les riches cherchent à éviter de payer l’impôt

    L’austérité se prépare à frapper la majorité de la population, et on essayera de la faire passer en disant que ‘‘tout le monde paye’’. Mais pour les super-riches, les mesures seront toutes symboliques. Alors que des super-riches du style d’Etienne Davignon font les gros titres de la presse en demander à payer plus d’impôts, les autres, en catimini, sont à la recherche de la moindre échappatoire pour échapper aux taxes. Le quotidient De Tijd a donné la parole à un avocat spécialisé qui explique : ‘‘Nombre de nos clients demandent quelles possibilités existent pour échapper aux impôts’’. Une des options est de déménager à l’étranger, en Suisse par exemple. Il semblerait que certains Belges l’envisageraient sérieusement.


    28.000 Belges n’arrivent plus à rembourser leur hypothèque

    28.000 personnes n’arrivent plus à rembourser leur crédit hypothécaire dans notre pays en conséquence de la crise financière (au moins trois mois de retard sur leur remboursement), selon les données sorties aujourd’hui dans la Gazet van Antwerpen. En 2008, il y avait 24.000 cas similaires, soit 16 % de moins.


    Cartoon sur la crise économique

    Le cartoon suivant circule pas mal sur Facebook, et peut assez bien illustrer les données ci-dessus. ‘‘C’est de votre faute. Vous avez acheté une maison que vous ne pouvez pas payer’’, dit le banquier au pauvre. Une petite illustration de la manière dont les élites trouvent les responsables de la crise.


    Comment renflouer les banques?

    Autre cartoon en circulation sur Facebook, qui clarifie ce qu’il y a réellement derrière le renflouement des banques…


    L’armée portugaise soutient les manifestants

    L’Assemblée nationale des sous-officiers (ANS) au Portugal a déclaré qu’ils choisissent le camp des manifestants. Ces militaires sont eux aussi en colère contre l’austérité gigantesque qui frappe le pays. Selon eux, le rôle de l’armée est de protéger la population, pas les intérêts financiers du secteur privé. Ils revendiquent le droit de protester eux aussi. Cette déclaration est de première importance, notamment au vu du rôle joué par les soldats lors de la révolution portugaise des œillets, en 1974.


    Un ancien militaire proteste contre la répression policière

    Dans la même ligne que la nouvelle précédente, voici une vidéo qui a circulé cette semaine, d’un ancien soldat américain qui participe aux actions d’#OccupyWallStreet. Ce vétéran de la guerre en Irak s’en prend de façon virulente à la répression policière qui frappe les manifestants de Wall Street.

  • Action de solidarité avec les Tamouls à Anvers

    Ce lundi, une action a été menée à Anvers contre l’oppression de la minorité tamoule au Sri Lanka. A Anvers habitent quelques centaines de Tamouls qui ont fui leur pays pour échapper à la guerre et à la misère dans leur pays. Nous ne voulons pas oublier le carnage qui a pris place au Sri Lanka et revendiquons une enquête indépendante concernant les crimes de guerre qui y ont été commis.

    Rapport par Geert, photos par Jente

    Quelque 25 militants s’étaient rassemblés sur la Groenplaats, une place centrale à Anvers, à l’initiative des Tamouls de la Tamil Culturele Organisatie (TCO, Organisation culturelle tamoule) et de la campagne Tamil Solidarity, une campagne dans laquelle est impliquée le PSL. Des tracts ont été distribués pour expliquer la situation actuelle au Sri Lanka pour la minorité tamoule, une situation très peu connue dans notre pays faite de misère, d’oppression, de discrimination et de guerre durant des années.

    Depuis le début de la guerre civile, en juillet 1983, il y a eu des dizainses et des dizaines de milliers de morts. Uniquement au cours de la dernière phase de la guerre (avant mai 2009), on estime qu’il y a eu 40.000 morts. Il s’agit d’un génocide méconnu, contre lequel la ”communauté internationale” ne proteste pas. Ce qui est bien plus important aux yeux des dirigeants occidentaux, ce sont les profits gigantesques qui sont possibles à réaliser dans cette dictature, notamment dans le secteur touristique ou dans les ‘zones économiques spéciales’, où les travailleurs sont exploités pour un salaire de misère et des conditions de travail déplorables.

    La population tamoule ne doit rien attendre des institutions internationales pour s’en prendre au président Rajapakse. Ils doivent rechercher du soutien parmi une autre ”communauté internationale”, celle du mouvement des travailleurs. C’était l’objectif de l’action de ce lundi, avec tracts, pétition et un DVD (avec documentaire de la chaîne britannique Channel 4). Nous avons reçu de nombreuses réactions très positives, de la part des passants mais aussi des journalistes, notamment de la Gazet van Antwerpen (voir ci-dessous).

    Le PSL est actif au sein de la communauté tamoule et défend que cette campagne doit être orientée vers le mouvement ouvrier belge. Nous défendons aussi nos propres positions, comme de dire que pour parvenir à une solution, la reconnaissance de droits égaux pour la population tamoule, il faut une lutte qui unisse les Cinghalais et les Tamouls contre toutes les oppressions au Sri Lanka, et donc pour une lutte des travailleurs et des pauvres pour une alternative socialiste à la société d’exploitation capitaliste.

    Dans le quotidien "Gazet van Antwerpen"


    Photos par Jente

  • Le personnel de l’enseignement communal anversois à quelques mauvaises notes à donner…

    Ce 23 mars, sur les 5.400 membres que comprend le personnel de l’enseignement communal à Anvers, pas moins de 1.300 personnes ont manifesté (selon les chiffres de la police). L’action était bien organisée et la présence particulièrement importante. Les réformes actuelles minent encore plus le statut du personnel, déjà surmené.

    Par un correspondant

    Le personnel veut tirer des oreilles

    L’an dernier, en mai, une action avait déjà eu lieu. L’échevin responsable Voorhamme (SP.a, un ancien secrétaire syndical) avait, avec le soutien de son parti et des ‘‘écologistes’’, instauré un management privé dans l’enseignement communal pour le refonder sur le modèle des entreprises.

    Le nouveau dirigeant Frank Noten avait alors déclaré: “Mon ambition est de faire de l’enseignement communal anversois LA référence en Flandre. Cela demande une professionnalisation de l’enseignement communal.” Cela s’est fait avec une structure faite de subdivisions supervisées par des managers.

    Malgré les promesses de ne pas toucher au statut du personnel, cela a bel et bien fini par arriver. Les propositions qui sont arrivées aux responsables syndicaux parlaient de donner des charges scolaires au personnel non-enseignant, de la possibilité d’employer le personnel les week-ends et durant cinq jours des vacances d’été, d’adaptations à l’évaluation du personnel,… De plus, la ville voulait en finir avec sa dotation à l’enseignement communal, qui représente aujourd’hui un bon 25% des moyens de cet enseignement. Et tout cela, bien entendu, en plus des réformes qui prennent déjà place dans l’enseignement flamand.

    Organiser la résistance

    Le personnel n’est pas resté assis les bras croisés et une campagne d’information a été menée vers tous le personnel concerné. Un réseau syndical des délégués, qui n’existait pas dans les petites écoles primaires, a été construit. La plupart des écoles ont connu des séances d’information, accompagnées d’interruptions de travail en de nombreux endroits. Un groupe facebook a aussi été lancé, avec rapidement 700 membres. Une argumentation particulièrement forte quant à son contenu a été élaborée pour réagir à toutes les attaques de la direction et de ses amis dans les médias. La Gazet van Antwerpen avait ainsi publié un éditorial particulièrement nauséabond sous le titre: “Iedereen moet flexibeler werken, dus ook het onderwijs” (‘‘tout le monde doit travailler de façon plus flexible, donc l’enseignement aussi’’). Avant la grève, tout le personnel avait encore reçu cet article de la part de la direction ! Elle espérait probablement que cela soit considéré autrement que comme un affront…

    La direction avait fixé une deadline pour le 16 mars, mais sans donner de nouvelles. Sur ce a été organisée l’assemblée syndicale la plus fournie depuis de très nombreuses années, et il a été voté quasi unanimement de partir en grève. Le syndicat est très clairement sorti renforcé de cette campagne et de la manifestation.

    Une manifestation combative

    Après la manifestation réussie du 23 mars, il faut réunir à nouveau le personnel et renforcer son organisation. Dans les plus grandes écoles secondaires, il est parfois plus difficile d’atteindre tout le monde, parce qu’il y a plus de personnel et que la direction (y compris la direction de l’école) a parfois plus facile à semer la division parmi le personnel. Pour aller à l’encontre de cela, les militants syndicaux peuvent maintenant se baser sur la réussite de cette manifestation.

    Si la direction ne retire pas les propositions en jeu, la lutte se poursuivra. Le mécontentement est grand et la résistance organisée ira en se renforçant.

  • La FGTB-Alimentation veut plus que les 0,3%

    Dans le secteur de l’alimentation, la FGTB ne veut pas se contenter de la norme salariale de 0,3% que veut faire appliquer le gouvernement. Le secrétaire Yvan De Jonge a ainsi déclaré ce lundi à l’agence Belga: "Toutes les indications nous donnent le droit de demander plus que les 0,3% qu’ils veulent aujourd’hui nous donner" En disant cela, il fait référence aux super-profits réalisés dans ce secteur. Cela nous permet aussi de savoir très vite où part l’augmentation des prix…

    Yvan De Jonge se réfère à différents exemples: "Par exemple, Coca-Cola a réalisé en 2009 un bénéfice 96% supérieur à la moyenne des 10 dernières années et en 2010 il sera trois fois supérieur à la moyenne. Quick a engrangé un bénéfice en hausse de 109% par rapport à la moyenne des dix dernières années. Des entreprises comme Candico, Dossche Mills, CSM notamment ont engrangé de ‘superbénéfices’." qui sont de 32 à 86 pour-cents plus élevés que la moyenne de ces dix dernières années. Ces chiffres constituent la norme dans le secteur de l’alimentation. Par contre, il a aussi dénoncé dans la Gazet van Antwerpen que le personnel devait, lui, travailler 10% plus dur que les 10 dernières années.

    Les raisons ne manquent pas pour partir à l’offensive pour de meilleurs salaires. Il n’existe pas de chiffre précis, mais le syndicat affirme que les barèmes minimaux pourraient augmenter de 4,5%. Dans les entreprises qui réalisent de grands profits, la FGTB-Alimentation veut dépasser la norme salariale. Sans quoi, la FGTB pourrait partir en action.

    Lors des négociations sectorielles, la norme salariale que veulent imposer le patronat et le gouvernement doit être rejetée. L’Accord Interprofessionnel a été rejeté par une majorité des travailleurs (y compris à la CSC). Maintenant, les négociations libres dans les secteurs et au niveau de l’entreprise vont prendre place. A nous de mener la bataille pour de meilleurs salaires.

  • Luttons ensemble contre le racisme !

    20 septembre : action internationale à Cologne contre le congrès anti-islam !

    Des partis et des groupes d’extrême-droite, dont le Vlaams Belang, veulent tenir un congrès international contre l’islam le 20 septembre à Cologne. Nous participons à la manifestation contre le racisme et la division entretenue par l’extrême-droite. Viens à Cologne avec le car de Résistance Internationale.

    Appel de Résistance Internationale et Blokbuster

    Dewinter ne mange pas halal

    Ce Congrès rentre dans le cadre de la lutte de l’extrême-droite « contre l’islamisation ». C’est leur nouvelle manière d’écrire le racisme. Le VB fait désormais de l’islamophobie un thème central. Le parti a déjà organisé différentes actions anti-mosquées auxquelles il n’y a eu généralement qu’une faible participation.

    Dewinter a même démarré une campagne « Les consommateurs contre l’islamisation », contre la vente de produits halal dans les supermarchés. Il a expliqué au quotidien la « Gazet van Antwerpen » que « La montée des produits halal prouve que la communauté musulmane continue de s’ éloigner de la sphère d’influence occidentale. En outre, je me demande dans quelles mains aboutissent les revenus de ces produits ». Le slogan du VB « Nous disons ce que vous pensez » signifie maintenant apparemment aussi « Nous disons ce que vous mangez »… et surtout ce que vous ne pouvez apparemment pas manger.

    Le racisme aujourd’hui

    L’extrême-droite cherche à reproduire la tentative des néoconservateurs aux Etats-Unis qui ont eu besoin après la Guerre Froide d’une nouvelle image d’ennemi qu’ils ont trouvé dans «l’Islam». La peur du fondamentalisme islamique est ainsi utilisée sans évidemment expliquer comment les mêmes néoconservateurs américains ont soutenu jadis les fondamentalistes dans la lutte contre la gauche.

    En Europe, l’extrême-droite, en faisant campagne contre l’islam, veut s’attaquer à l’ensemble des populations originaires des pays où l’islam est la religion principale. Pour les fascistes, ce n’est en réalité pas une question de religion, mais une question d’opposition aux immigrés qui ne sont originaires des «bons» pays ou qui n’ont pas la «bonne» couleur de peau. C’est donc une question de racisme.

    Si nous nous engageons dans la mobilisation contre ce congrès, celà ne signifie bien sûr pas que nous soutenions le fondamentalisme islamique. Au contraire! Nous pensons qu’une réponse collective du mouvement ouvrier est nécessaire pour construire une alternative socialiste, seule capable de contrer la croissance des courants ultra-conservateurs comme l’islam politique.

    Manifestation à Cologne

    Ce congrès anti-islam est organisé entre autres par Pro Köln (Pro-Cologne). Cette formation allemande a également été présente début mai à la «Journée de la Jeunesse européenne de droite» organisée par les jeunes du Vlaams Belang à Anvers. Les contacts entre les deux groupes ont été réalisées par Bart Debie, qui a entre-temps été condamné pour des faits de violence et des faux PV. Au rassemblement anversois des jeunes d’extrême-droite, il y avait toutes sortes de néonazis, entre autres des Hongrois et un représentant du groupe américain «National Alliance» (qui a été jadis un membre fondateur de l’ « American Nazi Party »).

    Cette bande de salopards se rassemblera à nouveau à Cologne le 20 septembre. C’est pourquoi le parti de gauche « Die Linke » a pris l’initiative d’organiser une contre-manfestation. Un conseiller communal de « Die Linke », Claus Ludwig (qui est également membre de l’organisation-soeur du MAS en Allemagne) a pris la tête de la mobilisation. Avec cette manifestation pacifique, nous dirons que nous ne voulons pas laisser la ville aux racistes qui attaquent une partie de la population de Cologne. En même temps, nous voulons engager la discussion à propos des réponses au racisme et à l’extrême-droite.

    Résistance Internationale et Blokbuster prennent part à la mobilisation. Sous le mot d’ordre “Tout ce qui nous divise nous affaiblit”, nous nous opposons radicalement au racisme et nous lions ce mot d’ordre à la nécessité de lutter pour une alternative socialiste. Le capitalisme est un système qui repose sur les frustrations de la majorité de la population. La division est une conséquence logique de ces frustrations. Pour combattre efficacement le racisme, nous devons nous opposer au capitalisme.


    CALENDRIER de nos campagnes:

    • De la colère à l’action organisée: Résistance Internationale!
    • 20 septembre: Manifestation contre un Congrès anti-islam organisé avec la participation du Vlaams Belang
    • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
    • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

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  • Bayer/Lanxess. 3,5 milliards de bénéfices… Mais 379 emplois menacés !

    En 2006, les bénéfices du groupe chimique Bayer ont augmenté de 14 % et atteint 3,5 milliards d’euros, un nouveau record pour le groupe. Cela ne suffit encore pas à la direction qui, pour assurer que les bénéfices continueront dans les années à venir, a préparé un plan d’économies passant par le développement de la sous-traitance et la scission de l’entreprise en entités plus petites.

    Geert Cool

    La direction a beau faire des tours de passe-passe avec les chiffres, ces restructurations devraient coûter à Anvers 244 emplois chez Bayer et 135 chez Lanxess, soit un total de 379 emplois.

    En réponse aux plans patronaux, les délégations syndicales de Bayer/Lanxess ont immédiatement organisé l’information des travailleurs et quelques actions ciblées, en particulier sur la question de la sécurité qui était menacée par la possibilité du passage de ce service en sous-traitance.

    Suite à cela, la direction a été contrainte d’annoncer lors d’un conseil d’entreprise spécial mercredi 17 octobre que la suppression des services d’intervention (service incendie et services médicaux) serait réétudiée. En outre, les travailleurs qui seraient touchés par la sous-traitance conserveraient les modalités de leur convention de travail actuelle avec Bayer/ Lanxess.

    Ces concessions faites par la direction lors de l’ouverture des pourparlers sur les plans de restructuration ayant été jugées importantes, les actions ont été temporairement suspendues. Les négociations sur les divers aspects des restructurations pourraient encore durer des mois.

    Il est important que ces négociations commencent avec un recul de la direction suite à des actions bien organisées au cours desquelles la solidarité de tous les travailleurs dans les différentes implantations de Bayer et de Lanxess à Anvers s’est vigoureusement exprimée.

    Par le passé, des plans d’économies de Bayer ainsi qu’un autre plan de scission entre Bayer et Lanxess ont déjà été empêchés par le personnel. A chaque fois, cela s’est fait sur base d’une solidarité entre les travailleurs des divers sites et d’une résistance active. C’est encore sur cela que les travailleurs devront se baser dans les mois à venir !


    Pourquoi faire des économies sur le dos des travailleurs ?

    1. Le personnel n’est-il pas assez productif ?

      En 2003, Bayer avait un chiffre d’affaires de 1.134 millions d’euros avec 2.072 travailleurs, ce qui équivaut à 0,55 million d’euros par travailleur. En 2006, le chiffre d’affaires était de 1.100 millions d’euros avec 917 travailleurs, soit 1,1 million d’euro par travailleur.

      La productivité a donc doublé en 4 ans !

    2. Les salaires sont-ils trop élevés et donc impayables ?

      En 2006, les salaires et frais de personnel ne représentaient que 8,7% du chiffre d’affaires. Et pourtant, c’est cet argument qui est mis en avant par la société. Dans la Gazet van Antwerpen de mai 2006, Ulrich Koemm (dirigeant de Lanxess) affirmait “qu’un travailleur dans la chimie à Anvers a presque 60 jours de vacances par an. C’est trop. En Chine, ils en ont maximum 15.” Apparemment, la direction rêve d’imposer des conditions de salaires et de travail à la chinoise à Anvers.

    3. La pression fiscale est-elle trop élevée ?

      Les diverses mesures de Verhofstadt ont permis de faire tomber la pression fiscale réelle chez Bayer à un maigre 7,8 %. Si elle doit continuer à baisser, Bayer/Lanxess ne devra bientôt plus payer d’impôts et ne fera plus que recevoir des moyens de la collectivité en cadeau.

    Comment la direction veut-elle faire des économies ?

    1. Scinder

      La première manière envisagée pour économiser est de poursuivre la scission de l’entreprise entre Bayer et Lanxess. En novembre 2003, la direction avait annoncé qu’elle allait se défaire de certaines activités.

      Un accord sur la structure de l’entreprise à Anvers a été conclu dès décembre 2003 : la scission a eu lieu mais on a maintenu un seul conseil d’entreprise et un seul comité de prévention et de protection sur le lieu de travail. En même temps, une garantie de sécurité d’emploi a été définie dans une convention collective de travail (CCT) avec des primes remarquablement élevées en cas de licenciements éventuels. Cette CCT est valable jusqu’au 31 décembre 2008.

      A présent, la direction veut progressivement mettre un terme aux accords de collaboration entre les deux entreprises (il y a 70 contrats de ce type actuellement). Cette collaboration est remise en question pour pouvoir économiser plus vite et de façon plus efficace. Tout le processus de séparation de Lanxess au sein du groupe Bayer a ce but : fin 2003, il y avait encore 20.423 travailleurs dans ce qui est Lanxess aujourd’hui et fin juin 2007, le compteur indiquait 16.400. En 4 ans, on a donc perdu 1 emploi sur 5.

    2. Sous-traiter

      Ce qu’on appelle la “sous-traitance” est une autre méthode pour pouvoir produire meilleur marché : certains services ne sont plus assurés par la société elle-même, mais sous-traités à des entreprises qui viennent fournir les services (on les appelle les providers). Ainsi, la société peut fonctionner avec une partie du personnel qui travaille pour de petites entreprises fournisseuses de services qui n’ont ni fonctionnement syndical réel ni conditions de travail et de salaire valables. La direction peut ainsi augmenter encore plus la flexibilité. La sous-traitance est une forme de traite des êtres humains pour économiser sur le dos des travailleurs

    3. Rogner sur la sécurité

      Un des services menacés chez Bayer/Lanxess est le service assurant la sécurité et l’assistance médicale. Comme les travailleurs de ce service l’ont fait remarquer dans les médias, ceci est particulièrement dangereux, pas seulement dans l’usine elle-même, mais aussi pour les alentours de l’usine.

      En sous-traitant la sécurité ou en économisant dans ce domaine, on joue avec des vies. Car une entreprise chimique n’est pas une biscuiterie mais une société de type Seveso (c’est-à-dire présentant de hauts risques en matière de pollution). Or, le service incendie ne « coûte » que 6 millions d’euros par an à la société. C’est sans doute encore trop pour la soif de profit des actionnaires.

    4. Produire plus avec moins de monde

      Finalement, la direction veut maintenir le chiffre d’affaires au même niveau, mais avec moins de personnel. Apparemment, elle espère que l’énorme augmentation de productivité des dernières années se poursuivra éternellement. Produire plus avec moins de monde est un fantasme des actionnaires qui risque de tourner de plus en plus au cauchemar pour les travailleurs (à cause du stress, de la pression accrue, des conditions de travail difficiles,…).


    Les actions montrent la solidarité

    • Samedi 22 septembre. La “Gazet van Antwerpen” publie un article sur la possible disparition de 300 emplois chez Bayer/Lanxess. Le journal dispose d’informations détaillées à ce sujet.
    • Lundi 24 septembre. La direction annonce un conseil d’entreprise spécial pour parler de ces rumeurs. Les syndicats distribuent un tract dans lequel ils exigent des clarifications de la part de la direction.
    • Mercredi 26 septembre. La direction dévoile ses plans : 379 emplois sont menacés. Les syndicats distribuent immédiatement un tract révélant les chiffres de bénéfices de l’entreprise ainsi que ceux de la productivité des travailleurs.
    • Vendredi 28 septembre. Les délégations syndicales organisent des rassemblements du personnel pour informer les travailleurs quant aux plans d’économies de la direction et appeler à la résistance.
    • Mardi 2 octobre. Les travailleurs organisent une journée d’action contre les attaques planifiées sur la sécurité. Ils mènent une action devant les bâtiments centraux de la société.
    • Vendredi 5 et lundi 8 octobre. Des assemblées syndicales sont organisées pour informer et mobiliser les travailleurs.
    • Lundi 15 octobre. Les travailleurs bloquent l’accès à l’entreprise avec des sous-traitants et des camions.
    • Mercredi 17 octobre. Suite au conseil d’entreprise spécial, le personnel organise une marche contre la politique de démolition sociale. Plus de 500 travailleurs se dirigent vers des entreprises voisines comme Degussa où les militants syndicaux ont manifesté leur solidarité. Lors du conseil d’entreprise spécial, la direction annoncent des ouvertures en ce qui concerne la sous-traitance et le personnel de la sécurité.
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