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Tag: Gay Pride
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Lesbiennes, gays, bis, trans, hétéros – Défendons la liberté de choix de l’orientation sexuelle!
En mars dernier, deux jeunes réfugiés, Yahia et Ramzi, ont été victimes d’une agression homophobe violente dans le métro bruxellois. Les deux jeunes hommes avaient déjà fui leurs pays d’origine – la Palestine et l’Algérie – pour échapper aux persécutions homophobes. Cette agression n’est que la partie émergée de l’iceberg. En effet, chaque jour, ce sont des milliers de LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels) qui su-bissent l’homophobie.
Par Stéphane (Bruxelles)
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Après 40 ans de Gay Pride, la lutte continue
La fin des années ‘60 a été riche en luttes : mai 68, mobilisations anti-guerre, Printemps de Prague, mouvement noir,… C’est dans ce contexte de luttes que naissent les émeutes de Stonewall à New York, luttes qui symbolisent le début du mouvement LGBT.
Par Julien (Bruxelles)
A l’époque, les LGBT n’avaient légalement aucun droit et les descentes homophobes de flics étaient fréquentes. Le 28 juin 1969, un raid un peu plus violent que d’habitude au Stonewall va amener les LGBT à se mobiliser contre les attaques policières et les lois homophobes. En solidarité avec les mouvements afro-américains, des slogans comme ‘‘Gay Power’’ et ‘‘Gay is good’’ seront criés à chaque manifestation. Le Gay Liberation Front fut fondé par les militants LGBT de l’époque à New-York et s’étendra très vite au Canada, en Australie et dans beaucoup de pays européens. Très vite est née une collaboration pratique entre le GLF, les Blacks Panthers et les mouvements anti-guerre.
Cette année, cela fera 40 ans que la première Gay Pride a été organisée à New-York. Le but était clairement de revendiquer des droits. En Belgique, la Gay Pride n’arrivera que bien plus tard puisque cette année, nous en sommes à la quinzième édition. Malheureusement, depuis qu’elle existe, la Gay Pride reçoit de moins en moins de subsides et doit de plus en plus faire appel au privé pour assurer son existence.
Aujourd’hui, le milieu gay est beaucoup trop cher et beaucoup de LGBT en sont exclus. La Gay Pride est hélas essentiellement devenue l’opportunité de faire de l’argent et l’aspect revendicatif est de plus en plus mis de côté.
(Petit) tour du monde de l’homophobie
8 pays dans le monde exécutent des homosexuels.
- L’homosexualité est punie par la loi dans une soixantaine de pays.
- Aux Etats-Unis, les homosexuels sont exclus de l’armée. “Nous n’avons pas été en mesure d’empêcher le massacre de Srebrenica en Bosnie parce que l’armée était composée de soldats gays” se justifie un ancien commandant des forces de l’Otan.
- Il est légal de licencier pour homosexualité dans 30 Etats américains.
- Pour le numéro deux du Vatican, les multiples scandales de pédophilie qui secouent l’Eglise catholique sont liés à l’homosexualité et non au célibat des prêtres.
- Dans les pays de l’Europe de l’Est, les Gay Pride sont violemment réprimées.
A lire également:
- Deux réfugiés agressés à Bruxelles : l’homophobie frappe dans le métro !
- Répression des LGBT en Europe de l’EST
- Les propos de Léonard font réagir le mouvement LGBT
- Les droits des LGBT avant et maintenant
- Luttons contre l’homophobie! – Interview d’une camarade brésilienne
[/box]Pourtant, en Belgique, les homos ont les même droits que les hétéros (le mariage ainsi que le droit d’avoir des enfants) et l’homophobie est reconnue comme une discrimination punissable par la loi. Mais ce ne sont que des mots sur du papier! Dans la pratique, l’égalité entre hétéros et LGBT reste à gagner.
Selon une enquête européenne, 80% des gays et lesbiennes de moins de 25 ans déclarent avoir été victimes de violences verbales et souvent physiques durant leur scolarité du fait de leur orientation sexuelle différente. De nombreux spécialistes s’accordent pour dire qu’un cours d’éducation sexuelle doit figurer au programme scolaire, incluant les différentes sexualités existantes (hétérosexuelles comme homosexuelles, bisexuelles et transsexuelles). Cet enseignement ne doit pas se résumer à une simple après-midi sur toute la scolarité d’un enfant mais doit être un cours à part entière donné par un professeur formé (et surtout pas homophobe!)
Pareil apprentissage serait un fameux coup de main pour combattre l’homophobie en habituant tous les individus dès leur plus jeune âge à considérer toutes les sexualités et toutes les différences. Mais hélas, depuis plus de 20 ans maintenant, les gouvernements successifs se sont acharnés à étouffer l’enseignement, comme tous les services publics, d’ailleurs. Les enseignants ont de moins en moins de moyens pour assurer leurs tâches: bâtiments tombant en ruine, classes surpeuplées, quasi absence d’outils pédagogiques,…
Un cours efficace et constructif d’éducation sexuelle ne peut être envisagé que dans le cadre d’un enseignement public de qualité, accessible à tous et totalement gratuit. C’est pourquoi nous revendiquons un refinancement de l’enseignement à hauteur de 7 % du PIB.
Aux Etats-Unis, plus d’un jeune LGBT sur quatre qui fait son coming-out (qui rend son homosexualité publique) est victime de l’homophobie de ses parents et se voit obligé de quitter son foyer. On estime ainsi qu’entre 20 à 40 % des jeunes sans-abris américains sont des LGBT. En Europe, d’autres chiffres illustrent les difficultés d’être LGBT: 12,4 % des jeunes gays tentent de se suicider (contre 5,9 % des garçons hétéros) et 25 % des jeunes lesbiennes (contre 5,4 % des jeunes filles hétéros). La situation en Belgique est similaire à celle des Etats-Unis ou du reste de l’Europe.
Jeunes et moins jeunes LGBT ont plus que jamais besoin de structures d’accueil qui les protègent des agressions homophobes qu’ils vivent au quotidien à la maison, à l’école, au travail ou encore en rue. Mais en matière de protection des personnes en danger (LGBT, femmes battues, petite enfance…), l’Etat ne fait quasiment rien. À l’heure actuelle, de tels centres d’accueil sont presque inexistants, très souvent payants et les listes d’attentes sont très longues. En d’autres mots, de nombreux LGBT ou femmes victimes de violences homophobes ou sexistes n’ont d’autre choix que de continuer à recevoir des coups ou alors de fuir du domicile, bien souvent pour la rue ou la prostitution. Un programme de services d’aide aux personnes victimes d’agressions en tout genre n’est pas à l’agenda du gouvernement, au contraire occupé à faire des coupes budgétaires abyssales dans tous les secteurs des services publics.
C’est pourquoi nous revendiquons des services publics d’aides aux personnes en danger gratuits, de qualité et qui prennent en compte les problèmes réels rencontrés par toute la population, jeunes et moins jeunes, LGBT comme hétéros, hommes ou femmes.
Cela fait maintenant plus de 30 ans que le SIDA fait des ravages aux quatre coins du monde et toujours pas de vaccin malgré les connaissances scientifiques actuelles et le travail acharné fourni par des milliers de chercheurs. Pourquoi? La recherche scientifique est de plus en plus entre les mains de grosses entreprises privées comme les grands groupes pharmaceutiques, par exemple, lesquels orientent principalement la recherche vers leur propre profit. Ainsi, GSK, le 2e groupe pharmaceutique mondial a réalisé un profit de presque 2 milliards d’euros rien que sur la vente du vaccin contre la grippe H1/N1. GSK finance de nombreux programmes de recherches dans le domaine de la santé.
La recherche doit rester entre les mains des services publics et être entièrement orientée vers les besoins réels de la population afin de trouver au plus vite des vaccins contre le SIDA et toutes les autres MST.
Combien de couples gays et lesbiennes ne sont pas victimes d’homophobie quand ils sont à la recherche d’un logement? Une grande part du logement est entre les mains du privé, qui décide de choisir le locataire ‘‘désiré’’. Combien aussi d’immigrés, de mères seules avec enfant(s) ou encore de chômeurs se voient refuser l’accès à un logement tout cela parce que des propriétaires peu scrupuleux ne se gênent pas pour éloigner les ‘‘mauvais payeurs’’?
Nous revendiquons un plan massif de construction de logements sociaux de qualité, à des prix raisonnables et surtout avec un contrôle démocratique de la collectivité afin de contrer toute forme d’arbitraire.
Toutes les mesures proposées ci-dessus visent à combattre sur le terrain l’homophobie et font partie intégrante du programme du PSL/LSP. LGBT, hétéros, femmes, immigrés, jeunes… on a tous à y gagner! Mais ce programme ne s’appliquera pas tout seul! C’est à nous de nous battre pour l’instaurer et participer à la construction d’une société basée sur les besoins réels de toute la population et non sur les profits d’une minorité qui, pour mieux asseoir son pouvoir économique et politique, joue pleinement sur la division des travailleurs selon leur sexe, leur couleur de peau ou encore selon leurs orientations sexuelles. Si toi aussi, tu veux renverser le système capitaliste et toutes ses conséquences telles que le sexisme, le racisme et l’homophobie, rejoins le PSL/LSP.
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Gay Pride: la lutte pour les droits des LGBT reste d’actualité!
Cette année, la Gay Pride a de nouveau surtout été un évènement assez commercial dans notre pays. Il ne s’agissait hélas pas d’une action combative autour des droits des homosexuels. Il est pourtant certain que cette lutte n’est pas encore terminée. Un simple regard sur la répression contre la Gay Pride à Moscou démontre à quel point la solidarité internationale est nécessaire. Mais dans propre pays également, le danger d’une progression de l’homophobie existe. Un contexte de crise est un terreau idéal pour les méthodes de «diviser pour régner».
La crise : terreau fertile pour la division
La communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels) a obtenu des droits légaux, dont le droit de se marier. Etre gay a aussi été présenté par les boites de marketing comme quelque chose de «branché». Pour une petite couche au sommet de la société, être gay ne pose effectivement pas de problème. Mais pour l’immense majorité de la population, il en va différemment.
Nous accueillons bien entendu avec joie chaque étape franchie vers l’égalité légale, mais bien davantage est nécessaires pour lutter contre les discriminations et l’homophobie. Et nous risquons bien de faire marche arrière sur bien des points dans les prochains mois et années à venir. La crise économique entraîne des déficit et un manque de moyens idéal pour monter les différents groupes dans la société les uns contre les autres. Ce sont principalement les immigrés qui ont à souffrir de cette situation, mais la communauté LGBT peut aussi se trouver sous le feu.
Nous assistons déjà à une progression de l’homophobie et de la méfiance face aux LGBT parmi les jeunes. Les commentateurs des médias recherchent la cause de cette évolution chez les jeunes eux-mêmes et parlent d’une jeunesse moins tolérante qu’autrefois. Nous ne sommes pas d’accord avec cette analyse. C’est en bouchant les perspectives d’avenir pour les jeunes et leurs possibilités d’avoir une meilleure vie qui créé l’ouverture pour toutes sortes de conceptions comme celles-ci. Et ce n’est certainement pas le sous-financement de l’enseignement qui a contré cela. Voilà comment peut se développer l’homophobie.
Le PSL s’oppose au racisme, au sexisme et à l’homophobie. Tout ce qui nous divise nous affaiblit. Pour stopper cette division, nous devons nous en prendre aux causes, et donc nous organiser autour d’un programme clairement anti-capitaliste.
Repression en Russie
La Gay Pride à Moscou a fait face à une intervention particulièrement répressive de la police. Les autorités ont annoncé qu’il n’y aura jamais de véritable Gay Pride dans la capitale russe. La violence a réprimé un rassemblement de LGBT malgré la présence d’une centaine de journalistes. Les militants LGBT scandaient des slogans comme «Justice contre l’homophobie» ou «droits égaux pour tous». Ils ont rapidement été arrêtés par la police anti-émeute.
Chaque année de nouveau, la Gay Pride à Moscou est réprimée (voir notre rapport de la répression en 2007). Cette année, les militants des droits des LGBT espéraient que l’Eurovision qui se déroulait au même moment leur offrirait une opportunité pour intervenir plus facilement. Cela n’a pas été le cas. La Russie n’est pas seule à avoir une politique ouvertement homophobe. Cette année, des LGBT ont été poursuivis dans divers pays africains. Au Sénégal, les membres d’une organisation LGBT ont été condamnés à 8 ans de prison pour avoir fait de la prévention contre le SIDA. Au Burundi, l’homosexualité est légalement interdite.
La répression et les poursuites contre les LGBT doivent être dénoncées ici par le mouvement LGBT, qui doit faire une priorité de la lutte contre la division et les discriminations et pour la solidarité internationale.
- Reportage-photo de la Gay Pride 2009 à Bruxelles
- Tract distribué par le PSL à la Gay Pride
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Gay pride 2009: Homos, bis, trans, hétéros… l’égalité reste à gagner. Luttons pour l’imposer!
Environ 20.000 personnes ont participé ce samedi 16 mai à l’édition 2009 de la Gay Pride. Dans une ambiance festive, le cortège a défilé dans les rues de Bruxelles. Pendant ce temps, en Russie, la police intervenait violemment contre le rassemblement de Moscou. Mais même ici, l’égalité reste à gagner. C’est pourquoi le PSL était présent.
Par Nico
- Tract du PSL distribué à la Gay pride
- La lutte pour les droits des LGBT reste d’actualité!
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Répression des homosexuels en Russie
La Gay Pride à Moscou ? "Il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais", a signifié le porte-parole de la mairie. Une fois la manifestation repérée, la police anti-émeute de Moscou débarque et fonce dans le tas, bavant de rage, matraque au poing. Derrière elle, une centaine de journalistes. Malgré la présence des caméras, les centaines de policiers n’ont pas hésité à assener, ici et là, des coups d’une violence inouïe. Des militants LGBT’s ont quand même eu le temps de crier : "Jusctice contre l’homophobie!" et "Droits égaux pour tous!", avant d’être rapidement embarqués.
- La Russie de Poutine fait couler du sang homosexuel
- La Russie de Poutine fait couler du sang homosexuel
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Ne soyez pas seulement en colère, devenez actifs !
Ce ne sont pas les activités qui ont manqué durant la première moitié de l’année. Après, entre autres, des actions antiracistes, antisexistes, antihomophobes et pour l’augmentation de notre pouvoir d’achat, le premier bilan à tirer de l’année est extrêmement positif. En espérant que ce (trop) bref aperçu vous convaincra de vous aussi devenir actif dans la lutte !
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Pourquoi j’ai rejoint
J’ai rencontré les militants du M.A.S. par hasard, et, après de longues discussions, j’ai décidé de les rejoindre car j’ai eu envie de défendre activement et d’afficher des opinions qui étaient les miennes depuis longtemps mais n’avaient pas trouvé leur terrain d’expression.
Au M.A.S. on partage un idéal, mais chacun garde sa liberté tout en étant unis dans l’effort des actions de lutte concrètes qui donnent de vrais résultats. C’est cet aspect concret (sur le terrain lors des luttes et des grèves, en contact avec les syndicats) qui m’a définitivement décidé.
Enfin, j’y ai rencontré plein de gens sympathiques, qui aiment faire la fête, qui ne jugent pas, et avec qui je partage des convictions, ce qui n’est pas négligeable !
Je suis déjà depuis 17 ans dans une famille d’accueil et j’ai eu beaucoup de sœurs adoptives. Les raisons pour lesquelles elles ont été (parfois temporairement) placées ne différaient pas beaucoup, même si elles venaient de différentes familles. Pour quelles raisons ? Parce qu’elles étaient des filles, considérées comme des êtres inférieurs et traitées comme telles. Elles avaient été dès leur plus jeune âge (en gros depuis qu’elles pouvaient marcher) victimes de l’industrie du sexe (oui, même en Belgique), brutalisées par leurs parents, nourries avec de la nourriture pour chien,… Et pourquoi ? Oui, parce que ce n’étaient que des filles.
Ce n’est qu’une chose parmi la liste infinie de ce qui doit changer. C’est pour cela que j’ai rejoint les anarchistes pendant une période. Dans ce groupe anarchiste, il y avait beaucoup d’actions, de discussions,… sur les choses à changer pour changer le monde (selon les anarchistes). Mais il n’y avait pas de discussion sur la raison pour laquelle les choses sont comme elles sont, on ne regardait pas la cause. On cherchait des solutions pour les problèmes sociaux, sans s’en prendre au cœur du problème et au pourquoi des choses. C’est pour cela que j’ai quitté ce groupe anarchiste et que je suis devenu membre du MAS. Il y a plus d’espace de discussion et donc plus d’espace pour s’en prendre aux choses en partant de leur dialectique.
Le MAS-LSP lutte pour une société dont la production serait orientée vers les besoins de chacun et non plus vers les profits d’une poignée de parasites. Pour cela, nous avons besoin d’un parti où les membres ne paient pas seulement une cotisation, mais sont réellement impliqués de façon active dans la prise des décisions, dans l’organisation et la réalisation des actions,… En bref : efficacité et démocratie dans la lutte pour le socialisme. Nos membres diffusent donc l’Alternative Socialiste, récoltent le fonds de lutte nécessaire pour mener nos campagnes, participent aux réunions hebdomadaires, etc. En fonction, bien sûr, de la formule marxiste : « de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins. »
Ces six derniers mois uniquement ont été entre autres, l’occasion de luttes…
…antiracistes
Au début du mois de mars, pas moins de 1.200 personnes ont participé à Gand à notre manifestation anti-NSV, peu de temps après une première mobilisation du côté francophone depuis longtemps. Fin janvier, nous avions ainsi manifesté contre la venue de Jean-Marie Le Pen à Bruxelles ainsi que le 1er mai à Charleroi contre le groupe néofasciste Nation. Ces mobilisations étaient certes moins massives (respectivement +/- 70 et 300 manifestants) mais constituent des pas importants dans la construction de la lutte contre le racisme et le fascisme en Belgique francophone. De plus, à l’ULB, Etudiants de Gauche Actifs (EGA, notre cercle étudiant) a activement participé au comité de soutien aux sans-papiers en lutte à l’ULB. Nos membres et nos sympathisants ont joué un rôle clé dans la construction de cette lutte.
…antisexistes
En mars, nous avons également organisé une manifestation avec des organisations de femmes iraniennes et kurdes pour la journée internationale des femmes. Une telle manifestation n’avait plus vu le jour en Belgique depuis des années. Les 600 manifestants réclamaient des droits démocratiques égaux pour les femmes dans le monde néocolonial, mais luttaient également contre l’exploitation économique dont sont plus fortement victimes les femmes partout dans le monde. Cet évènement et la campagne qui l’a précédé nous ont permis de réunir de nombreux contacts, en Belgique et ailleurs, pour l’organisation de nouvelles actions à l’avenir.
…anti-homophobes
Cette année, la Gay Pride a été l’occasion pour nous d’intervenir politiquement dans l’évènement avec les membres de notre nouvelle commission LGBT. Nous y avons mis en avant la nécessité de lutter contre l’homophobie, contre l’intolérance qui croît à mesure que le pouvoir d’achat diminue ainsi que contre la commercialisation de la Gay Pride.
…pour plus de pouvoir d’achat
De janvier à juin, nous avons été également présents dans les différentes luttes des travailleurs à travers le pays pour l’augmentation du pouvoir d’achat : des grèves du secteur automobile à celles des services communaux, en passant par celles des hôpitaux, des transports en commun ou encore avec la semaine d’action de juin. Allons chercher l’argent là où il est : dans les coffres des grosses entreprises et les poches des gros actionnaires qui chaque année avalent plus de milliards d’euros de profits et de dividendes !
Rejoignez nos rangs !
Alors que plus de 40% de la population mondiale vit avec moins de 2 dollars par jour, la fortune cumulée des millionnaires équivaut à 3 fois et demi le PIB américain (50.000 milliards de dollars). Dégoûtés ? Révoltés ? Ne restez pas seuls dans votre coin, rejoignez le MAS/LSP et la lutte pour une alternative socialiste!
CALENDRIER de nos campagnes:
- De la colère à l’action organisée: Résistance Internationale!
- 20 septembre: Manifestation contre un Congrès anti-islam organisé avec la participation du Vlaams Belang
- 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
- 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
- 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
- 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes
Soutenez notre travail, faites un don au MAS/LSP !
Versez votre don ou un soutien mensuel (par ordre permanent bancaire) sur le compte n° 001-2260393-78 avec la communication « don ».
Pour toute information supplémentaire, n’hésitez pas à nous contacter : info@socialisme.be ou finances@lsp-mas.be.
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Liens:
- Résistance internationale contre le capitalisme!
- Appel international à protester contre le “Congrès anti-islam” à Cologne le 20 septembre, par Claus Ludwig
- Pas de sexisme dans mon festival!
- Jeunesse : Cette société n’offre aucun avenir !
- Catégorie "Jeunes" de ce site
- Catégorie "Femmes" de ce site
- Catégorie "Environnement" de ce site
Tract de campagne de Résistance Internationale
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Pride, not profit ! Pour une Gay Pride combative !
Pride, not profit !
Aujourd’hui se déroule la Gay pride à Bruxelles. Cet évènement trouve son origine dans une nuit d’émeutes de 1969 à Stonewall, aux Etats-Unis, sous le slogan porté avec force : "Gay Rights now !". C’est là qu’a commencé un mouvement sans précédent pour les droits des lesbiennes, des gays, des bi et des transsexuels (LGBT). L’histoire de la Gay Pride est donc une histoire de lutte.
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Nos camarades britanniques en campagne à la Gay Pride de Londres en 2007.
[/box]Cette lutte est maintenant en arrière-plan, même à la Gay Pride qui est largement devenue une fête. On pourrait ainsi croire que la lutte a été menée et est terminée puisque des droits tels que la possibilité de se marier et d’adopter des enfants par des couples homosexuels ont été obtenus.
En réalité, toutes les discriminations sont néanmoins restées en place : dans la famille, à l’école, sur les lieux de travail, etc. Les LGBT’s rencontrent toujours des difficultés pour se manifester tels qu’ils sont sans que ne suivent des harcèlements. Des couples homosexuels sont ainsi toujours confrontés à la discrimination dans la recherche d’un logement, la violence homophobe est toujours présente,…
Si actuellement les homosexuels disposent des mêmes droits que tout le monde, force de constater qu’à l’instar du reste de la population – et certainement des groupes socialement les plus faibles (immigrés, femmes, personnes à faible niveau de scolarité,…) – ces droits ne peuvent être appliqués qui si les moyens suivent. La lutte de Stonewall ne s’est pas déroulée par coïncidence à un moment où le taux de chômage était bas, les salaires hauts, les services publics élaborés,… Les jeunes LGTB’s avaient alors l’opportunité de quitter la maison parentale dans le cas ou ces parents n’acceptaient pas l’orientation sexuelle ou le style de vie de leur enfant. Les emplois offraient sécurité et indépendance financière et il était donc possible d’accéder à un logement.
A l’heure actuelle, un jeune mis à la porte par ses parents doit essayer vivre sur base d’emplois temporaires et intérimaires ou de maigres allocations sociales. Les patrons et les riches rejettent la crise de leur système sur toute la population, ce qui a des conséquences supplémentaires pour les LGBT’s dans le sens où cela rend encore plus difficile de vivre sa sexualité propre.
Discriminations et pénuries vont de pair:
Plus de moyens sont nécessaires !
La discrimination ne peut se produire qui si il y a pénurie dans l’offre ; dans l’offre de bons emplois par exemple, ou encore de logements de qualité et abordables. Dans une situation de taux de chômage bas et avec assez de logements abordables, le patron et le propriétaire doivent prendre ce qu’ils peuvent avoir.
Autre exemple: le sous-financement de l’enseignement conduit ce secteur à devoir mener plus de tâches à bien avec moins de personnel. Pour une éducation sociale, relationnelle et sexuelle qui mérite son nom, il faut des moyens supplémentaires et plus de personnel. Des enquêtes démontrent que les jeunes – et les jeunes LGBT encore plus que les autres – se posent une foule de questions sur des thèmes relationnels et sexuels sans nulle part trouver de réponses. L’enseignement est aussi le lieu par excellence où la lutte contre les préjugés omniprésents et les manigances homophobes de ceux qui veulent diviser pour mieux régner peut se mener à grande échelle. Mais sans moyens, cela reste évidement impossible.
La baisse du pouvoir d’achat consécutive à la hausse des prix rapide des logements et loyers ainsi que des produits de base comme l’énergie et la nourriture n’épargne pas les LGBT’s. Pour eux, c’est un développement qui mine la liberté obtenue par la lutte. Pour nous – la commission LGBT du MAS/LSP – la Gay Pride doit donc à nouveau devenir une journée de lutte au lieu d’une simple fête (bien qu’on aime la fête…)
Les difficultés auxquelles les LGBT’s non financièrement aisés sont confrontés dans la vie courante existent malheureusement aussi dans de larges pans de la vie culturelle du milieu gay. Nous voulons donc ici faire entendre une voix de protestation contre la commercialisation de la Gay Pride et contre les prix exorbitants qui doivent y être payés: 400 euros pour participer comme groupe non commercial avec un char, entre 400 et 700 euros pour mettre un stand contre l’homophobie,… En général, le milieu gay est financièrement inaccessible pour beaucoup de LGBT’s : les prix des fêtes et d’événements sont prohibitifs, les bières sont à 2,5 euros, etc.
Les revendications que nous voulons mettre en lumière ne sont pas neuves et une partie d’entre elles ne sont pas des revendications purement LGBT. C’est que, comme écrit ci-dessus, les LGBT’s ne vivent pas sur une île isolée du reste de la société.
Nous voulons nous battre pour:
- Un plan national de lutte contre les préjugés et contre la violence envers les LGBT’s dans lequel l’enseignement et les médias publics ont un rôle important à jouer.
- Une augmentation du budget pour l’enseignement qui atteigne 7% du Produit Intérieur Brut avec une partie de ces moyens supplémentaires réservés à une éducation relationnelle et sexuelle de qualité et d’un jeune âge, où la sexualité LGBT reçoit sa place justifiée et où peut se mener la lutte contre les préjugés.
- Un bon boulot pour tout le monde : pour la semaine des 32 heures, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires.
- Une hausse du pouvoir d’achat par une augmentation salariale de 1 euro/heure et par une augmentation drastique du salaire minimum dans les secteurs à bas salaires.
- Une augmentation significative et réelle des allocations et le couplement des allocations au développement du bien-être.
- Un logement de qualité et abordable pour tous, pour un plan massif de construction de logements sociaux et de rénovation des villes.
Nous voulons mener cette lutte avec tous ceux qui ont intérêt dans ce programme, c’est-à-dire l’écrasante majorité de la population qui doit travailler pour vivre ou qui autrement ne sait survivre que sur base d’une allocation.
Si la lutte est menée ensemble contre ceux qui ont intérêt dans la division des personnes – qu’importe si cette division se fait sur base de l’origine nationale, du sexe, de la religion,… ou de la préférence sexuelle – en d’autre termes : les patrons et les grands actionnaires des grandes entreprises, nous pouvons alors arriver à une société dans laquelle l’exploitation, l’oppression et la discrimination seront des choses du passé parce que plus personne n’y aura intérêt.
Liens:
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La Russie de Poutine fait couler du sang homosexuel
"Pédés, pervers!" "Renvoyez les tapettes dans les camps de concentration"… Voilà les cris qui ont déchaîné Moscou lors du 14ème anniversaire de la dépénalisation de l’homosexualité en Russie. Rien (ou presque) ne laissait présager que ce dimanche d’apparence ordinaire serait marqué par des violences homophobes dans la capitale ni que les visages en sang des rescapés homosexuels allaient horrifier l’Europe toute entière à la veille du sommet du G8 en Allemagne.
Tout remonte à l’année dernière, au moment où des centaines de militants LGBT (lesbiennes, gays, bi’s, trans-genres ou hétéros) se sont rassemblés à Moscou pour la première Gay Pride russe. Cette manifestation avait été interdite. Devant la ténacité des homos à faire valoir leurs droits, celle-ci a quand même eu lieu, mais fût violement réprimée (un article de notre Internationale publié sur ce site relate ces évènements).
Aujourd’hui, les plaies ayant cicatrisé, les homos ont décidé de revenir à la charge. Au programme cette année, manifester devant le bureau du maire de la ville et lui remettre une pétition pour protester contre l’interdiction de la Moscow Pride 2007.
Evidemment, les déclarations des politiciens et des religieux ne se sont pas faites attendre. Le mufti suprême de la région de Talgat Tajuddin a également déclaré: "S’ils vont dans la rue, il faudra les frapper. Tous les gens normaux le feront, qu’ils soient musulmans ou orthodoxes." Il a ajouté que le Prophète Mahomet a ordonné de tuer les homosexuels, car "leur comportement conduirait à la fin de l’espèce humaine". Selon l’évêque orthodoxe Daniel Yuzhno-Sakhalinsk, cette marche n’est qu’une "plaisanterie cynique", il a comparé l’homosexualité à la lèpre et a mis en garde la population contre "la propagande du vice".
Lors de la première Gay Pride, un député nationaliste criait fièrement: "J’ai une solution pour les homos: la Sibérie!". Depuis l’an dernier déjà, le maire de Moscou, Iouri Loujkov, affirme que toute tentative pour organiser une Gay Pride (qu’il qualifie d’"acte satanique" sic!) serait "résolument écrasée". Issu de la droite dure, Igor Artioumov a tenté de légitimer sa récente attaque contre une boîte homo de Moscou en déclarant: "Je proteste contre ces sodomites qui rampent comme des cafards!". Le président russe a lui même sous-entendu lors de sa conférence de presse annuelle que "les homosexuels nuisent à la cause nationale en ne participant pas au renouvellement des générations" etc.
Les organisateurs de la Gay Pride avaient quant à eux invité les journalistes internationaux, des VIP’s et plusieurs députés d’Angleterre, de Belgique, de France, des Pays-Bas, d’Italie, du Brésil et du Parlement européen, croyant naïvement que leur présence empêcherait que le mouvement soit à nouveau réprimé.
Mais rien à faire, la Russie de Poutine se la joue dure. Comme en 2006, la disproportion entre le dispositif policier et le petit nombre de manifestants était évidente.
La presse de droite colporta si bien les menaces homophobes que le rassemblement dégénéra en une véritable chasse aux homosexuels. Des néo-fascistes ont rué de coups les manifestants aux cris de "morts aux homosexuels". A chaque fois, les policiers ont tardé à intervenir. Le député européen Marco Cappato a été agressé par un groupe de néo-nazis alors qu’il parlait à des journalistes. "Que fait la police? Pourquoi ne nous protégez-vous pas?", a-t-il lancé aux policiers qui l’ont ensuite arreté malgrè son immunité parlementaire puis placé dans le même camion que plusieurs militants d’extrême droite.
En Russie, le climat anti-gay a en effet donné confiance aux fascistes pour entrer en jeu et laisser sortir toute leur haine, sans scrupule. Un groupe de jeunes hommes solidement bâtis se sont présentés équipés de masques chirurgicaux, destinés selon leurs termes à les protéger de la "maladie homosexuelle". D’autres, brandissant fièrement des photos d’Hitler, faisaient le salut nazi en beuglant "nous sommes pour un véritable amour (sic!)". Un homme muni d’un crucifix "venu aider les policiers" a menacé de s’en servir pour frapper tout homosexuel qui croiserait son chemin.
En plus de recevoir des coups, les homosexuels qui défendaient leurs droits ont été arreté manu militari, jetés dans un camion de la police et emmené sous les yeux de dizaines de journalistes. Plusieurs fachos ont également été interpellés (puis immédiatement relachés) pour avoir frappés des homos ou des députés. La lenteur de l’intervention des policiers leur laissait cependant tout l’espace pour asséner plusieurs coups rapportent les témoins. Selon Scott Long, un militant de Human Rights Watch, ONG de défense des droits de l’homme: "La police n’a pas vraiment essayé de séparer les deux camps et, par conséquent, des gens ont été passés à tabac. Je conseillerais aux autorités russes de protéger la liberté de rassemblement et la liberté d’expression, et de protéger les manifestants."
"Nous défendons simplement nos droits" a déclaré un jeune homosexuel qui saignait du nez après avoir reçu un puissant coup de poing au visage par un homme hurlant "les homos sont des pervers". "C’est atroce, mais cela ne me fait pas peur. C’est un endroit assez effrayant, un pays assez effrayant pour les homosexuels. Mais nous persisterons jusqu’à ce qu’ils nous permettent d’exercer nos droits", a-t-il ajouté.
"Il faut que nous nous battions pour faire valoir nos droits!" insistait Lena, toute jeune lesbienne qui avec un groupe de copines aura tenu plusieurs minutes face à des néo-nazis qui les couvraient d’insultes. "Vous êtes des animaux!", "Sales putes!" leur lançaient les crânes rasés, bavant de rage. "C’est plutôt vous les animaux!" répondaient bravement les filles. Cette scène-là s’est achevée par des crachats et quelques coups de pieds dans le dos quand elles ont finalement battu en retraite. "Mais nous reviendrons l’année prochaine, et jusqu’à ce qu’on puisse enfin s’affirmer homo en Russie !" assuraient-elles au journal français LIBERATION.
Les deux chanteuses russes du groupe TATU qui ont bâti leur célébrité en s’affichant lesbiennes étaient également présentes à la manifestation, assaillies tant par les néofascistes que par les journalistes, celles-ci ont rapidement dû fuir la mêlée. Quelque secondes après son arrivée, le leader du mouvement gay, Nikolaï Alexeïev, a été "emmené sans explication" dans un poste de police du centre de Moscou.
Un député Vert allemand, Volker Beck, déjà roué de coups lors de la première Gay Pride l’an dernier, a de nouveau été battu par des néo-nazis puis interpellé par la police. Une fois libéré, il a déclaré à la presse avoir été ensuite roué de coups par les policiers. Le député allemand a ajouté que lui et ses compagnons d’infortune s’étaient fait confisquer leur passeport au cours de leur détention. La présidente de son parti a exigé que la chancelière Angela Merkel évoque la question des droits de l’homme avec le président russe lors du sommet du G8 prévu le mois prochain en Allemagne.
Un célèbre défenseur britanique des homosexuels, Peter Tatchell, à été jeté au sol et frappé à deux reprises. Quand il s’est relevé, couvert de sang, il a été frappé une nouvelle fois à l’oeil et embarqué par deux policiers anti-émeutes qui n’étaient visiblement pas génés par les caméras filmant la scène.
Des nationalistes ont lancé des oeufs sur une député transexuelle de Rifondazione Comunista, Vladimir Luxuria, qui, tremblante, déclarait après coup: "Dès mon retour, je vais faire pression sur notre parlement pour que le président italien évoque ce grave incident avec Vladimir Poutine lors de sa prochaine visite. Malheureusement Nikolaï Alexeïev (le leader du mouvement) restera cette nuit au poste de police et il y aura un procès lundi car il est accusé d’avoir résisté à la police".
Cependant, ces réactions homophobes ne reflètent pas forcément l’opinion publique car, selon un sondage récent, 51% des russes pensent que les gays et les lesbiennes devraient avoir les même droits que les autres. Mais il est clair que les déclarations politiques ou autres propagent la haine et la violence dans le pays tout entier. Poutine est d’ailleurs arrivé au pouvoir en attisant la haine et les divisions dans son pays (Tchétchénie, terreur, assassinats politiques, magouilles financières…). Le sommet du G8 nous a montré que sa doctrine était: "diviser pour mieux régner". Tenter de faire pression sur la Russie à cette occasion n’est pas sérieux.
Que faire, alors?
Nous devons bien sûr nous organiser pour combattre le racisme sous toutes ses formes. Pour changer la donne, nous devons dépasser le chacun pour soi et rester unis: homos et hétéros, hommes et femmes, travailleurs et chômeurs, flamands et francophones, belges et immigrés… mais ce n’est qu’un début.
Aucun changement radical n’est possible tant que nos vies seront dirigées par des puissances économiques, comme le G8. Notre rôle en tant que socialistes est de prouver que c’est seulement en combattant le système capitaliste, ainsi que toutes les pourritures toxiques qui émannent de lui et en mettant sur pied une nouvelle société basée cette fois sur la solidarité et l’égalité -une société socialiste-, que ces problèmes seront réglés une fois pour toutes.
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Présentation du CAP sur Wikipédia
Nous avons trouvé cet article sur l’encyclopédie libre wikipédia (http://fr.wikipedia.org). Si cela pose un problème à l’auteur, ou aux auteurs, que nous publions l’article sur notre site qu’il n’hésite pas à nous contacter. Dans le cas contraire, nous serions tout de même heureux de rentrer en contact avec lui, car nous avons été agréablement surpris par sa façon précise et honnête de présenter les choses.
Le Comité pour une Autre Politique (CAP), en néerlandais Comité voor een Andere Politiek, est un mouvement politique belge, orienté à gauche, et fondé fin 2005 (bien qu’officiellement lancé le 28 octobre 2006). ·
Création
Les initiateurs sont Jef Sleeckx, ancien député SP.a, Lode Van Outrive, ancien eurodéputé SP.a, et Georges Debunne, ancien président de la FGTB et de Confédération européenne des syndicats. Tous trois ont été actifs pendant des décennies au sein du mouvement socialiste belge.
Un congrès de fondation national a été organisé le 28 octobre 2006 devant un auditoire de l’Université libre de Bruxelles. Divers groupes politiques de gauche tels que le MAS, le PCB, et le POS y étaient présents afin de soutenir l’idée d’une formation de gauche large. Cette tradition d’assemblées nationales se perpétue depuis lors.
Histoire
L’histoire de la collaboration des trois initiateurs a débuté en 2005, après que le gouvernement belge ait annoncé que le projet de Constitution européenne ne serait pas soumis à un référendum, comme dans la plupart des pays d’Europe. Jef Sleeckx et Georges Debunne se rendirent au Parlement flamand le 8 novembre 2005 avec une pétition signée par 15000 citoyens belges, afin de demander qu’un référendum soit organisé en Flandre. Cette action ne porta pas de fruit, apparemment parce que la décision du référendum était d’ordre national, et non pas régional.
Fin 2005, les trois compères se retrouvèrent à nouveau dans le cadre de la lutte contre le Pacte des Générations – un plan de réformes des pensions qui avait été massivement critiqué par la population : les manifestations et grèves organisées en opposition à ce plan étaient les plus grandes qu’ait connues la Belgique depuis la lutte contre le Plan Global du gouvernement Dehaene, en 1992. Les sondages du moment montraient que près de 75% des Belges étaient opposés à ce plan, tandis que seuls 3% des parlementaires votèrent contre ce plan. C’est également dans le cadre de ces événements politiques, que des désaccords frappants furent marqués entre la FGTB et le SP.a – partenaire politique traditionnel de la FGTB en Flandre.
La conclusion tirée par les initiateurs du CAP, était que ces chiffres révélaient un gouffre énorme entre l’avis de la population, et les décisions prises par les personnes censées représentées cette même population.
Tirant l’analyse que ces désaccords provenaient d’un virage à droite du SP.a, qui se coupait ainsi de sa base militante traditionnelle, Jef Sleeckx et ses comparses décidèrent qu’il était temps de créer un nouveau mouvement politique à gauche du SP.a. Ils argumentaient aussi que la montée du parti d’extrême-droite Vlaams Belang était due à la recherche d’une alternative "populaire" de la part de l’électorat, et que seule la création d’un parti de gauche qui exprimerait réellement l’avis populaire pourrait enrayer la montée du VB (et non pas des mesures légales telles que l’établissement de cordons sanitaires et autres procès pour incitation au racisme), et ainsi résoudre la crise de la démocratie.
En cela, ils étaient également inspirés dans cette démarche par les positions et résultats obtenus par le WASG allemand et le SP néerlandais.
Cet avis fut exprimé dans un journal flamand, et attira l’attention de nombreuses personnes – notamment des délégués syndicaux anversois – qui partageaient l’avis des trois initiateurs. Voyant ce soutien, Jef Sleeckx prit la décision de concrétiser cette opinion, sous la forme du "Comité voor Een Andere Politiek", qui s’abrégea tout d’abord sous la forme EAP – Een Andere Politiek, puis sous la forme CAP actuelle. Jeff entreprit donc un tour de Flandre, puis de Belgique, en donnant des conférences prônant la mise en place de cellules CAP locales, qui auraient pour tâche de regrouper les partisans du projet de nouveau parti de gauche, et de commencer à préparer le congrès fondateur du 28 octobre 2006.
La date du samedi 28 octobre 2006 fut choisie pour commémorer la grande manifestation contre le pacte des Générations, qui avait eu lieu un an pile poil auparavant, le vendredi 28 octobre 2005 . La date initialement prévue était celle du 21/10, mais cela tombait, entre autres, en portaufaux avec les concerts contre la violence initiés par le groupe Deus. Ce congrès a donc confirmé le souci des 600 personnes présentes de construire une nouvelle formation politique qui réunirait l’ensemble des gens qui ne se retrouvaient plus ni dans la social-démocratie (PS, SP.a), ni dans l’écologisme politique (Ecolo, Groen!). Toute la "petite gauche" radicale était également présente, avec le MAS, le POS, le PC en tant que participants, et le Vonk et le CCI, qui étaient venus "pour voir". Le Bloc-ML était bien entendu absent, de même que le PTB, qui préféra garder cette date pour son festival cubain annuel.
Participation aux élections de 2007
Lors du deuxième congrès national CAP du 3 février 2007, une large majorité des participants décida de se présenter aux élections fédérales du 10 juin 2007.
Une proposition de Groen!, qui désirait intégrer des candidats CAP sur ses listes électorales, fut massivement rejetée. La raison principale de ce rejet était que le CAP refuse de collaborer avec des partis qui participent ou désirent participer à un gouvernement avec des partis qui appliqueront une politique jugée néolibérale par les membres du CAP ; une autre raison était que les membres du CAP craignaient d’être utilisés par Groen!. Il fut également discuté de la position du PTB vis-à-vis du CAP. Le PTB a en effet refusé de se joindre au CAP pour les élections. Selon certains, ce refus trouve son origine dans le fait que l’absence de Jeff Sleeckx sur les listes ne lui ferait gagner aucune voix. Selon d’autres, la raison de ce refus est que le PTB tente d’éviter les alliances électorales depuis "l’affaire Abou Jajah". Le PTB, quant à lui, a motivé ce choix par le refus du CAP de faire figurer les lettres "PTB" dans le nom de la liste (voir article où est mentionnée "la main tendue par le PTB+").
La troisième assemblée nationale du 14 avril 2007 a confirmé le programme électoral avec ses amendements. Outre les deux listes pour le Sénat (la liste francophone et la liste néerlandophone), le CAP présentera des listes pour la Chambre des Représentants dans toutes les provinces flamandes, ainsi que dans les provinces wallonnes du Hainaut et de Liège, et à Bruxelles. Ces listes, ainsi que l’ébauche de programme, sont accessibles sur le site du CAP.
La polémique autour du CAP en Belgique francophone
Une polémique s’est levée concernant les comités CAP en Wallonie et à Bruxelles. En effet, une autre tentative de rassemblement de la gauche, nommée "Une Autre Gauche" (UAG), s’était créée en Belgique francophone.
Il s’est cependant vite avéré que les objectifs et les méthodes d’UAG divergeaient trop de ceux du CAP que pour pouvoir poursuivre leur collaboration. D’autre part, la direction d’UAG était farouchement opposée à une fusion des deux mouvements pour n’en former qu’un seul sur le plan national. La polémique débuta lors des mobilisations pour la conférence du 28 octobre 2006. Dans le courant du mois de mai, le MAS décida de quitter UAG. Le jour-même du 28 octobre, aucune polémique ne fut ouvertement engagée au sujet des rapports entre UAG et le CAP.
Cependant, après la conférence du 28 octobre, des membres CAP résidant en Belgique francophone (pour la plus grande partie, membres du MAS) prirent l’initiative de lancer des comités CAP en Wallonie et à Bruxelles. La lettre de rupture justifiant cette décision peut être trouvée.
UAG demanda immédiatement à la direction du CAP de rappeler leurs militants à l’ordre, mais cette dernière hésita, et préféra ne pas prendre position, laissant les CAP francophones voler de leurs propres ailes. Il apparaît que la direction du CAP aurait préféré continuer à avancer en invitant à la fois les dirigeants d’UAG et ceux des CAP francophones aux réunions de direction. Mais cela était contesté par les CAPistes francophones qui contestaient la représentativité des délégués UAG. UAG boycotta alors l’assemblée du 3 février. C’est pourtant lors de cette conférence que fut ouvertement posée la question de la collaboration UAG-CAP par les membres du SAP (l’équivalent du POS en Flandre), à laquelle la direction CAP ne fournit à nouveau aucune réponse, tandis que d’autres orateurs décidèrent de s’exprimer à ce sujet, tantôt pour, tantôt contre UAG.
Les CAP wallons et bruxellois connurent ensuite une forte croissance, surtout dans le Hainaut et à Liège, se construisant rapidement autour de la dynamique de la préparation aux élections. Lors de la conférence du 14 avril, plus personne au sein du CAP ne parlait d’UAG.
A ce jour, il semble que la situation soit celle-ci :</b<
1) même s’il a été dit par plusieurs groupements (POS, PTB, PCB, etc.) que le CAP en Wallonie n’était rien d’autre qu’un "MAS+", il s’avère qu’à l’heure actuelle, après seulement trois mois de "vie séparée", la majorité des membres et des dirigeants du CAP wallon ne sont pas membres du MAS (voir, notamment, la composition des listes).
2) plusieurs membres importants d’UAG ont maintenant rejoint le CAP.
3) la majorité des membres du CAP, au niveau national, sont maintenant favorables aux CAP francophones, même si la crainte de les voir dégénérer en "comités MAS+" était forte au début.
4) UAG est maintenant considéré par la majorité des membres CAP comme un simple groupuscule d’activistes de gauche, qui est toujours invité à participer au CAP en tant qu’organisation fédérée, mais certainement plus en tant qu’équivalent CAP francophone, puisque les CAP francophones sont insérés dans les mêmes structures que les autres comités flamands (sans compter le plus grand nombre de membres, etc.).
5) la plupart des dirigeants du CAP (Raf Verbeke, Mon Steyaert, Jeff Sleeckx, Georges Debunne…) soutiennent les CAP francophones, bien que tacitement pour certains.
6) cependant, d’autres membres influents au sein du CAP, bien qu’en minorité, sont toujours opposés à ces comités, et parlent en leur nom en laissant croire qu’ils le font au nom de la majorité du mouvement, donannt de ce fait un poids aux arguments "anti-CAP francophone". C’est le cas notamment de Lode Van Outrive – qui, de ce fait, et pour d’autres raisons, s’isole par rapport au mouvement. Lode Van Outrive était d’ailleurs absent de l’assemblée du 14 avril.
7) au cours de cette polémique, le PCB s’est profondément divisé. En Wallonie, le PCB de La Louvière a déposé ses propres listes pour le Sénat et le Hainaut ; il semble que la section de Liège continue à collaborer avec UAG ; les sections flamandes ont, quant à elles, apparemment rejoint le CAP dans leur majorité.
8) la LCR (ex-POS) a également un rapport ambigu vis-à-vis de sa participation dans le CAP. Ses membres wallons participent toujours à UAG, avec une liste "Gauche" déposée dans le Hainaut. En Flandre, ses membres participent toujours officiellement au CAP, mais semblent être moins présents depuis le 3 février.
9) Enfin, le PTB reste très réservé par rapport à l’initiative du CAP. Voir, par exemple, l’article dans lequel il interviewe Lode Van Outrive sur la situation du CAP.
Perspectives pour le mouvement
Le CAP, jusqu’ici, tire un bilan extrêmement positif de la participation aux élections : le travail de longue haleine pour rassembler les fonds, discuter avec les gens, récolter les signatures, etc. a permis de créer des liens de collaboration au sein de la toute nouvelle équipe dirigeante du mouvement. Sans la construction autour du travail commun des élections, le CAP aurait dû affronter une période de stagnation, au cours de laquelle il n’aurait organisé qu’une réunion par-ci, par-là.
Le CAP a également reçu l’appui de personnalités de la gauche belge telles que Roberto D’Orazio. En Flandre également, c’est l’ancien bourgmestre limbourgeois SP.a Jules D’Oultremont qui a rejoint le CAP pour les listes limbourgeoises.
Des élections, le CAP espère retirer une certaine notoriété au sein de la gauche radicale belge. Les membres CAP attendent énormément des discussions qui pourraient se dérouler au sein de la gauche du PS, d’Ecolo et du PTB.
Outre les élections, le CAP a déjà organisé plusieurs manifestations contre les fermetures des bureaux de poste. Son bus était également présent à de nombreux piquets (Volkswagen, Arjo-Wiggins…) et manifestations (Gay Pride, manif anti-guerre en Iraq…). Le CAP a également le soutien de nombreux délégués syndicaux et du mouvement étudiant du MAS, les Étudiants de gauche actifs (EGA).
Le CAP s’attend maintenant à une nouvelle période favorable pour sa croissance. En effet, cela fait une année que la politique belge est dominée par les périodes électorales (communales en octobre 2006, législatives en juin 2007), et le "spectre" de la lutte contre le Pacte des Générations. Le CAP pense que la période post-électorale sera à nouveau dominée par ce qu’il appelle des "attaques néolibérales", et qu’il aura un important rôle à jouer dans le développement des luttes à venir.
Le CAP devrait tenir son prochain congrès national peu après les élections. Aucune date n’a cependant encore été avancée.
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NATION: un groupuscule dangereux. Comment le combattre?
Dans le petit monde des fascistes francophones, NATION n’a pas l’impact électoral du Front National mais ce groupe veut donner la priorité à la formation de cadres politiques et à la présence sur le terrain, y compris en tentant de s’infiltrer dans des manifestations de gauche. Quel est son projet et son programme et quel danger représente-t-il ?
Karim Brikci et Laure Miège
Origines et méthodes
NATION trouve ses origines dans des groupuscules néo-fascistes violents des années 70-80 comme l’Assaut et AGIR. Il puise ainsi sa tradition dans la haine raciale et les actions violentes.
A titre d’exemple, un de ses dirigeants, Hervé Van Laethem, a été un des dirigeants historiques du groupe violent L’Assaut (en lien avec les milices privées illégales du VMO), créé dans les années 80 et dissout en 1993. Ensuite, le groupe autour de Van Laethem a notamment formé le « comité d’Action Rudolf Hess – Belgique » à la mémoire de ce dirigeant nazi et, en 2001, « le comité des nationalistes contre la mondialisation » avec lequel Nation a organisé différentes actions. Lors de celles-ci, les militants de Blood&Honour étaient présents ainsi que le NSV (l’Alliance des Etudiants Nationalistes flamands). Ces organisations ont par exemple essayé, en 1997, d’attaquer physiquement un rassemblement de Blockbuster (notre campagne antifasciste) à Bruges.
En retour, NATION participe à la manifestation annuelle du NSV (voir page 12) et a aussi co-organisé différentes activités et actions contre la Gay Pride, la multiculturalité, l’avortement, et pour « la défense et la remise à l’honneur des valeurs telles que le travail et la cellule familiale ».
Ceci laisse transparaître leur réel programme mais surtout le caractère fondamental qui le caractérise : la construction d’une milice néofasciste.
Défenseurs des travailleurs ?
En parallèle, le groupuscule tente de se profiler comme une organisation honnête défendant les droits des travailleurs belges. Ainsi, on a pu les voir pour la première fois dans une manifestation massive de travailleurs, celle du 2 décembre en solidarité avec les travailleurs de VW, distribuant des tracts sous le nom de « Gauche Nationale » sans évoquer leurs revendications racistes et xénophobes.
En effet, cette organisation, se revendiquant du national-socialisme, prétend combattre le capitalisme et défendre les droits sociaux en proposant une politique nationaliste d’extrême droite.
Plus encore que le FN, NATION avance doublement masqué. D’une part, il cache son programme violemment anti-ouvrier derrière un profil anticapitaliste. D’autre part, depuis sa condamnation pour racisme, une partie de son programme politique – les attaques les plus ouvertement racistes, sexistes et homophobes – n’est plus disponible sur son site internet parce que censurée par le tribunal.
Ce qui reste visible en dit pourtant encore long sur ses intentions :
- « Combattre l’Etat syndical par le développement de nouveaux syndicats et la mise en place de systèmes de concertation en vue de prévenir les conflits »
- « Lutte contre l’absentéisme au travail par plus de contrôles. »
- « Suppression de l’avortement »
- « Imposition d’un couvre-feu pour les enfants de moins de 16 ans »
- « Création de corps de discipline au sein des établissements scolaires […] Ce Corps aura le droit de contrôler l’entrée des élèves ainsi que celui de fouiller leurs affaires.»
- « L’arrivée massive d’une jeunesse issue de l’immigration est certainement une des causes majeures d’un grand nombre des problèmes apparus récemment dans le monde de l’enseignement.»
Dans ce programme public, NATION garde une certaine retenue mais on voit quand même bien que dans la société qu’ils souhaitent, les droits des travailleurs, des jeunes, des femmes, des immigrés,… seraient réduits au strict minimum. Mais, quand ils peuvent défendre l’intégralité de leur programme (comme sur les forums où leurs membres « se lâchent »), leur politique apparaît pour ce qu’elle est vraiment : violente, raciste, antisociale et pro-nazie.
Le défi de NATION
NATION se concentre sur la construction d’un parti de cadres formés militairement et politiquement et capable de mener à bien la « révolution des peuples européens ». Ils cherchent à recruter et à être présents sur le terrain, font des stands, produisent un journal et organisent des journées de formation « politique ». Depuis quelques temps, NATION a engagé une dynamique de construction sérieuse qui doit faire pâlir plus d’une chemise brune.
Par rapport à l’extrême droite francophone, dans un article titré « Nettoyons devant nos portes», NATION évoque les derniers scandales de détournements de fonds au FN et désigne Féret comme le principal obstacle à la construction d’une force politique crédible. Pour eux, l’unité néofasciste passe d’abord par l’éviction de Feret.
Ils ont donc entamé, à côté de leur propre construction, des démarches unitaires avec différents groupes ou partis d’extrême-droite comme par exemple avec le FNB (Front Nouveau de Belgique) qui leur a permi d’obtenir un élu sur cette liste à Verviers.
Comment les combattre?
Il est évident que les groupuscules du type NATION sont un danger par les idées politiques haineuses qu’ils propagent et les actions qu’ils organisent. Nous devons les dénoncer en montrant leur vrai visage et les empêcher d’avoir la voie libre dans les quartiers.
Mais la croissance de l’extrême droite est alimentée par la politique néolibérale et antisociale menée par les partis traditionnels partout en Europe. Beaucoup de votes pour l’extrême-droite et d’affiliations à ces organisations résultent d’une difficulté de plus en plus grande à vivre décemment. Les partis d’extrême-droite ont alors beau jeu de se profiler comme la seule et vraie opposition alors qu’ils sont en réalité porteurs d’une politique encore plus violente et encore moins sociale. Ce n’est pas en les faisant condamner pour racisme par les tribunaux ou en multipliant les discours moralistes et culpabilisants (« Nos différences nous enrichissent », « Il ne faut pas rejeter l’autre et sa culture ») que nous stopperons leur croissance.
Nous devons expliquer que la cause de la montée du chômage, du manque de logements, des difficultés scolaires,… se trouve dans la course au profit maximum, la concurrence à outrance, la liquidation des services publics, c’est-à-dire dans la politique néo-libérale qu’on nous impose depuis trente ans.
Et que, pour en finir avec cette politique, il est essentiel de construire une alternative combative à gauche, un parti dans lequel jeunes et travailleurs pourraient s’organiser et lutter ensemble pour défendre leurs intérêts, sans distinction de sexe ou d’origine.
Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons transformer en réalité notre slogan : NO PASARAN !
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Quand la police et les fascistes attaquent la Gay Pride à Moscou
Ci-dessous, un article publié sur le site de notre organisation soeur en Angleterre (Socialist Party) le 29 juin, juste avant la Gay Pride de Londre. Cet article reprend un rapport fait par un camarade de notre organisation soeur en Russie à propos de la Marche qui s’est tenue à Moscou le 27 mai. Cet article a été récemment traduit en français et néerlandais par nos camarades belges .
La communauté Lesbienne, Gay, Bisexuelle et Transgenre (LGBT) va défiler ce 1er juillet à Londre pour l’Europride. Beaucoup de réformes légales importantes ont été obtenues, comme les Partenariats civils qui ont amélioré la vie des personnes LGBT. Elles ont été gagnées suite à de longues années de lutte pour les droits LGBT.
Autant ces réformes sont les bienvenues, autant la lutte n’est pas finie. Si des lois contre les discriminations raciales et sexistes existent bien depuis des années; elles n’ont fait disparaître ni le racisme, ni le sexisme de la société. La récente condamnation de deux hommes pour le meurtre homophobe de Jody Dobrowski à Clapham montre que la communauté LGBT ne devrait jamais se dire que la lutte est terminée.
“ Les droits acquis ont besoin d’être défendus et élargis”. Cela aurait du être le thème de la Marche, et le lien avec les luttes internationales aurait du être mis en avant. En Europe de l’Est, les Gay Prides ont été attaquées par les forces réactionnaires et par l’État. En privatisant, les politiciens du grand patronat ont employé l’homophobie pour soutenir leurs positions.
IGOR YASIN, un socialiste gay et membre de Résistance Socialiste, la section du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) en Russie, a été impliqué dans les événement du 27 mai à Moscou, et rapporte : “Les autorités de la ville de Moscou ont formellement interdit la Gay Pride prévue pour le 27 mai et la Cour a confirmé cette interdiction. Une conférence des militants LGTB russes et étrangers à Moscou a discuté longuement de la tactique à appliquer en vue de préparer la Marche. Le conflit principal était : la Gay Pride devait-elle avoir lieu ?
Le nombre assez restreint de militants LGTB russes était indécis et beaucoup d’entre eux étaient visiblement effrayés. Plusieurs proposaient l’idée qu’au lieu de marcher sous le slogan « L’homophobie n’est rien d’autre qu’une partie de la xénophobie », qu’ils devraient donner une pétition aux autorités de Moscou.
Un membre du CIO, Alexei Kozlov, a essayé de convaincre la conférence de participer à un piquet devant le bureau du maire avec des slogans contre la discrimination et pour la défense du droit de s’organiser et de manifester, comme meilleure manière de dénoncer la discrimination à l’encontre des minorités sexuelles.
Mais plusieurs militants étaient plutôt réservés, disant qu’on avait ni besoin « d’actions radicales », ni de « conflits avec les autorités ». Certain d’entre eux disait que nous devons « respecter les décisions des autorités ».
J’ai avancé que, même selon des lois en vigueur, il n’y avait aucune base juridique pour interdire la Gay Pride, ainsi les activistes gays ne devraient pas abandonner avant que le combat n‘ait eu lieu – nous devons exprimer notre position et nous lever contre toute discrimination et pour la défense de nos droits.
Arrive alors le jour du piquet. Il était prévu à 15h00 devant le bureau du bourgmestre. Bien qu’il s’agissait formellement d’un piquet pour la défense des droits démocratiques, ce dernier s’est transformé en action pour la défense des droits des minorités, en solidarité avec les LBGT discriminés.
Les murs du Kremlin
Le 27 mai, vers midi, une conférence de presse a annoncé que certains militants gay déposeraient des fleurs sur la tombe du soldat inconnu devant les murs du Kremlin et participeraient ensuite au piquet devant le bureau du maire. Notre première réaction a été de dire que c’était une erreur. Les gens seraient disséminés sur différents lieux et cela féliciterait le travail des flics pour nous enlever un par un. Et c’est ce qu’il se produit.
Certains furent arrêté pour « avoir essayé de déposer des fleurs » dans le jardin Alexandorskii (devant le Kremlin) là où se plantaient les foules hurlantes de “patriotes” et de fascistes. D’autres ont été arrêtés lorsqu’ils se dirigeaient vers le bureau du maire.
Avant l’heure prévue pour le piquet, la rue a commencé à se remplir de jeunes à l’aspect plutôt sombre se cachant de la pluie dans les ruelles. À côté de eux, les flics bloquaient le chemin du square devant le bureau du maire. Lentement les activistes ont commencé à s’échauffer, avec eux les journalistes et les inévitables représentants de l’organe répressif de l’État.
Notre groupe, qui comprenait les principaux organisateurs et certains militants étrangers est arrivé sur place 5 minutes avant le lancement du piquet.
Aleksei et Dima, les organisateurs officiels, ont été appelé par la police pour « discuter de détails », et nous avons du remballer notre bannière. Je pensait naïvement qu’il me serait possible de distribuer les 500 tracts anti-fascistes que j’avais dans mon sac…
Mais rien à faire! Quand les organisateurs se sont rendus là où la police leur avait demandée d’aller, ils ont été arrêtés. Ceux d’entre nous qui restaient ont été entourés par une foule. Alors un député du parti du “beau parleur” Vladimir Zhirinovsky (Zhirinovsky à récemment réclamé la peine de mort pour les homosexuels!) est monté sur une statue au-dessus de quelques militants pour les droits LGBT et a commencé un discours homophobe et nationaliste.
Les Fachos
La foule de jeunes fascistes a commencé à scander « Mort aux pédés! » et « Renvoyez les tapettes dans les camps de concentration ». Les nôtres se sont alors écriés : « Le fascisme ne passera pas! ». Un de ces idiots a crié vers moi « Ne soit pas stupide, le fascisme a été vaincu en 1945 ! »
Ensuite, les flics ont foncé dans le tas, en arrêtant à nouveau des organisateurs et des participants au piquet tandis que les fascistes les encourageaient avec des cris comme «Longue vie à le Russie !» Les actions de l’extrème-droite et celles de la police semblent avoir été coordonnés. Autrement il est difficile d’expliquer comment les fascistes se sont sentis aussi à l’aise au centre de Moscou ce jour-là.
L’attitude de la Police
Nous avons passé des heures en allez-venues entre le commissariat de police -où les militants ont été enfermés- et l‘Internet Café. Nous avons pourtant repéré des groupes de jeunes fascistes dans le haut des ruelles, dans les passages arqués, dans l’entrée de métro… Comme nous n’avions pas l’air trop gay, ils nous ont ignorés.
Mais un autre camarade qui était dans le commissariat nous a dit qu’il était rempli de skinheads qui semblaient aider la police. Dans un autre poste, 17 personnes étaient retenues dont Alexei, Dima et la fameuse activiste lesbienne Evgenii Debryanskaya. Les gens étaient en état de choc mais tous ont fait ce qu’ils pouvaient. Ils ont été libérés après quatre heures, environ.
Ainsi, malgré qu’une Marche ait bien eu lieu, ce n’était plus une Gay Pride mais une marche de fascistes et de skinheads. Malgré que la communauté gay ait fait un effort pour l’organiser ouvertement, les mass-médias les ont pratiquement ignorés.
Seuls des journaux de l’opposition à petits tirages et la presse réactionnaire a commenté les évènements. Pas un seul parti politique traditionnel n’a dénoncé les discriminations. Même les soi-disant partis « Démocratiques » (nl: néo-libéraux) -que soutiennent beaucoup de LGBT- ont choisi de ne pas commenter les événements ; tout comme ils avaient ignoré les attaques dans des clubs gay par des groupes de fascistes la semaine précédente.
Quelque-uns dits « de gauche » pensent que le fascisme a été vaincu une fois pour toutes par « le peuple soviétique » en 1945. D’autres trouvent la question non pertinente. Mais après ces événements certains d’entre eux ont dû commencer à revoir leur position.
Il n’y a plus de position neutre sur cette question! Quelques jeunes “communistes” se sont vantés sur leur site Web de la façon dont ils ont formé un front commun avec les fascistes contre des homosexuels. Mais d’autres ont été forcés par ces événements à dénoncer ouvertement le nationalisme et à défendre les droits des homos.
Le 27 mai était le premier « coming out » de la communauté LBGT de la Russie en faveur de ses droits. Mais ce n’est qu’un début. De nombreux homosexuels et lesbiennes ont toujours beaucoup d’illusions, peu ont une idée claire de la façon dont ils peuvent s’émancipés.
Notre rôle en tant que socialistes est de prouver que c’est seulement en combattant le capitalisme et sa machine d’État, ainsi que tous les préjudices toxiques qui émergent de ce système et en établissant une nouvelle société basée sur la liberté et l’égalité -une société socialiste-, que ces problèmes seront réglés une fois pour toutes. “