Tag: Gauches Communes

  • L’austérité, c’est aussi de la LGBTQI-phobie

    Construisons un front de résistance pour défendre nos droits !

    En Belgique, nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir pour l’égalité des droits de chaque Lesbienne, Gay, Bi, Transgenre, Queer et Intersexe. Il faut abolir la loi belge de 2007 qui impose la stérilisation et la psychiatrisation aux personnes transgenres voulant une reconnaissance légale de leur genre. On doit aussi interdire toute intervention chirurgicale non vitale sur les enfants intersexués. Les associations LGBTQI demandent entre autres des avancées juridiques concernant : le droit des gays à donner leur sang, l’élargissement de la filiation par la reconnaissance du parent social et la GPA (la Gestation Pour Autrui).

    Ces revendications sur le plan juridique sont-elles suffisantes ?

    La lutte pour une égalité des droits de tous les LGBTQI doit être menée mais les lois, seules, ne chasseront pas les discriminations et violences dont notre communauté est victime. Il y a déjà bien longtemps que des lois et dispositifs juridiques sévères ont été mis en place contre les violences faites aux femmes et pourtant, aujourd’hui en Belgique, 36% des femmes ont subi une forme de violence physique ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans. Malgré la loi Moureaux contre le racisme et la xénophobie votée en 1981, 56 % des déclarations adressées au Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme concernent des « critères raciaux » ou de conviction religieuse ou philosophique.

    Lesbophobie, homophobie, transphobie, biphobie, sérophobie : comment lutter contre ces violences ?

    Pour Arc-en-Ciel Wallonie, « améliorer la cohésion sociale et construire le bien-vivre ensemble » est essentiel pour combattre les inégalités et arriver à une société tolérante. Beyond the Box (2014), la toute première enquête belge sur le sexisme, l’homophobie et la transphobie identifie 4 défis à relever pour lutter contre ces discriminations : un changement des mentalités, un environnement social diversifié au travail, des cours d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle et le développement des études et de la recherche concernant les minorités sexuelles et de genres.

    Améliorer la cohésion sociale ? Construire le bien-vivre ensemble ? Un environnement diversifié au travail?

    Les partis au pouvoir font tout le contraire ! Le gouvernement Di Rupo a voté la réforme du chômage qui exclura plus de 50.000 personnes de leur droit aux allocations d’insertion, alors qu’il y a déjà 600.000 personnes sans emplois pour seulement 40.000 offres d’emploi. Après 25 années de gouvernement bruxellois avec le PS, MR, CDH, FDF et un ministre Ecolo au logement les 5 dernières années, Bruxelles ne compte toujours que 8% de logements sociaux quand plus de 40.000 familles sont sur des listes d’attente.

    Des cours d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle ? Développement de la recherche concernant les minorités sexuelles et de genres ?

    L’école est un bon moyen pour combattre les discriminations envers les LGBTQI mais plus de 30 années de sous-financement a plongé notre enseignement dans une situation de grande pénurie : manque de places, d’écoles et de profs, liste d’attente, bâtiments vétustes. On manque aussi cruellement de recherches universitaires dans le domaine des questions de genre, mais comment espérer développer de telles études quand tout l’enseignement supérieur fonctionne avec des enveloppes fermées.

    Au lieu d’ « améliorer la cohésion sociale et construire le bien-vivre ensemble », tous les gouvernements et parlements (du communal à l’européen) sont occupés à dégrader « la cohésion sociale » et détruire « le bien-vivre ensemble » !

    Peu importe les gouvernements qu’on aura après le 25 mai, PS, ECOLO, CDH, MR, NV-A et les autres partis flamands traditionnels sont d’accord sur la même chose : appliquer le traité d’austérité européen (TSCG) qu’ils ont eux-mêmes votés. D’ailleurs, ce n’est plus un secret, ils nous prévoient déjà plusieurs milliards d’économies à réaliser pour 2015. Et l’argent, ils n’iront pas le chercher dans les caisses des grandes entreprises bénéficiaires ou chez les grands actionnaires mais dans nos poches en votant des coupes budgétaires dans les services publics, comme ils l’ont déjà fait ces 2 dernières années !

    Grèce, Espagne, Portugal, toutes les coupes budgétaires dans les services publics n’ont pas amené les LGBTQI vers le chemin de l’égalité mais au contraire celles-ci ont détruit toutes les conditions sociales et économiques nécessaires pour combattre les discriminations envers les LGBTQI. En Belgique aussi, ce n’est pas la casse sociale de nos services publics orchestrés par les partis au pouvoir qui nous mènera à « la cohésion sociale et au bien-vivre ensemble ».

    Nous, Lesbiennes-Gays-Bisexuel(le)s-Transgenre-Queer-Intersexes ET Hétéros, devons comprendre et expliquer comment les politiques d’austérité sont totalement contraires à notre bien-être et vont renforcer les violences et les discriminations partout dans la société : au travail, à la maison, à l’école, dans les soins de santé, dans la rue… et au sein même de nos mouvements LGBTQI. Nous devons discuter et intervenir dans notre communauté qui a encore beaucoup trop d’illusions dans les partis pro-austérité quant à leur honnêteté à vouloir nous amener vers une réelle égalité et une société sans discriminations.

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    Après les élections, construisons un front de résistance contre l’austérité en allant chercher l’unité avec toutes les autres couches de la population qui rentreront en lutte contre les politiques de casse sociale votées et appliquées par les partis pro-austérité. Ces derniers ne nous représentent plus car ils créent les conditions favorables à la LGBTQI-phobie. Nous devons couper les liens avec les partis pro-austérité et (re)construire des organisations LGBTQI indépendantes politiquement et financièrement afin de discuter librement et démocratiquement d’une alternative à ce système économique et politique discriminatoire, le capitalisme, et en respectant notre planète.

    Face à une classe politique qui a définitivement choisi son camp en défendant les intérêts des 1% les plus riches de la société et en redistribuant les miettes aux 99% dont nous faisons partie, nous devons chercher une alternative en dehors de ce système qui ne nous protège pas. Le Parti Socialiste de Lutte se bat contre les politiques d’austérité et pour une société réellement socialiste basée sur le partage des richesses. Il se présente à Bruxelles avec le Parti Humaniste sur les listes Gauches Communes au niveau fédéral et régional. En Flandre, le PSL appelle à voter PVDA+ et en Wallonie, à voter à gauche du PS et d’ECOLO, avec un appel explicite pour le PTB-GO à Liège et à Charleroi. Mais on vous donne surtout rendez-vous après les élections !

    Contactez la commission LGBTQI du PSL à info@socialisme.be !

  • Bruxelles. « Un front de Résistance à l’austérité? »

    Le Garcia Lorca, Alternatives à Bruxelles & Gauches Communes organisent un débat sur le thème : « Un front de Résistance à l’austérité? »

    La FGTB de Charleroi – Sud Hainaut a lancé un appel à un rassemblement à la gauche du Ps et d’Ecolo basé sur un programme d’urgence anticapitaliste. Pour le 25 mai, les partis traditionnels ne nous offrent qu’un choix entre une austérité brutale et rapide et une austérité graduelle et accompagnée. Qu’importe l’exacte composition des prochains gouvernements, ils lanceront une offensive contre les droits et les acquis de la majorité de la population, à tous les niveaux de pouvoir. Un front de Résistance contre l’austérité avec liberté de débat et unité d’action peut-il voir le jour après les élections ? Nous avons invité l’ensemble des formations qui soutiennent et participent à l’appel de la FGTB de Charleroi pour y répondre.

    En présence de :

    – Anja Deschoemacker, 1e à la Chambre Gauches Communes, PSL

    – Roland Nyns, 7e à la Région PTB-go!, PC

    – Caroline Bertels, 3e à la Région Véga

    – Mauro Gasparini, LCR

    -Gilles Smedts, 1e à la Région Gauches Communes, PH

    – Un représentant de la LCT

    – Un représentant du PTB est également invité.

    Ouverture des portes à 18h30, débat à 20h. Il est possible de manger des sandwichs sur place

    Entrée Gratuite

    Au Garcia Lorca, 47/49 rue des Foulons – 1000 Bruxelles

    => Page facebook

    Alternatives à Bruxelles est un cadre de travail commun, initié par le PSU (Parti Socialiste Unifié (Maroc) section Belgique, la Fédération de Belgique de Izquierda Unida, la Fédération de Belgique de Refundazione Comunisti Italiani, Die Linke Bruxelles et Syriza Belgique dans le but de coordonner des actions avec d’autres collectifs progressistes de Bruxelles

    Gauches Communes sont des listes unitaires rassemblant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche. Il y aura des listes pour la Chambre et la Région à Bruxelles. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP). www.reprenonsnoscommunes.be

  • Une planification écologique de la production d’énergie, des transports publics gratuits!

    Pollution, dérèglements climatiques, risque nucléaire, prix élevés du gaz et de l’électricité, augmentations des tarifs et coupes budgétaires à la STIB,…

    Il nous faut des solutions collectives respectueuses de l’environnement !

    Tract de Gauches Communes

    Un pôle public de l’énergie

    En Belgique, producteurs et fournisseurs d’énergie sont majoritairement de grandes multinationales uniquement intéressées par les dividendes à accorder à leurs actionnaires. Electrabel – le plus gros joueur sur le marché belge en constitue la parfaite illustration. L’entreprise abuse de sa position dominante pour maintenir ses tarifs au plus haut, elle utilise toute les subtilités de la haute-technologie fiscale pour éviter de voir les impôts toucher à ses gigantesques profits, elle refuse d’investir sérieusement dans l’énergie renouvelable et elle exerce un lobbying féroce afin de prolonger la durée d’utilisation de centrales nucléaires vétustes. Les communes affirment, quant à elles, être obligées de nous demander des prix exubérants pour la distribution puisqu’elles ont besoin de ces revenus pour combler leur budgets.

    Ces fausses excuses ne font que souligner les contradictions du système capitaliste, basé sur la course aux profits d’une infime élite au détriment des conditions de vie et de travail de l’immense majorité de la population ainsi que de l’environnement. Quant à la réduction de la TVA sur l’électricité récemment décidée par le gouvernement, il ne s’agit que d’une astuce pour retarder le mécanisme d’indexation des salaires : d’un côté un ménage gagnerait en moyenne 104€ avec cette réduction de la TVA, mais elle perdrait 339,36€ de l’autre avec le retard d’indexation! Et la problématique des fissures dans les réacteurs nucléaires Tihange 2 et Doel 3 démontre que le refus d’abandonner le nucléaire est un danger bien réel pour toute la population !

    Transports publics gratuits et de qualité

    Les choses ne sont pas différentes en matière de mobilité : embouteillages quotidiens, manque flagrant de transports publics, pollution par particules fines, etc.

    Lors de sa formation, le gouvernement bruxellois avait pourtant précisé dans son programme de gouvernement qu’il s’orienterait vers la gratuité des transports publics dans la Région bruxelloise. Mais malgré le fait que le ministre de la mobilité, Bruno De Lille, est issu de la fraction Ecolo/Groen, sa politique fut à l’exact opposé des promesses électorales des « écologistes ». En lieu et place de la gratuité, la STIB a subi de larges coupes budgétaires (et 116 millions d’euros d’économies doivent encore suivre selon le plan d’investissements 2013-2017), les tarifs ont continuellement grimpé et l’installation de portiques à l’entrée et à la sortie des stations doit assurer que les utilisateurs n’évitent pas ses tarifs en hausse.

    Faute de tout plan ambitieux pour des transports en commun gratuits et de qualité, nos gouvernements cherchent désespérément d’autres moyens de lutter contre l’infarctus routier, tous aussi destructeurs pour l’environnement et notre santé et rendant l’accès à la mobilité de plus en plus un privilège pour les plus aisés, à l’instar du projet de taxe kilométrique qui frappera durement ceux qui doivent quotidiennement se déplacer en voiture pour aller travailler. Cette logique est inacceptable, elle place la responsabilité de la situation actuelle sur les individus.

    Une alternative respectueuse de l’environnement

    Les secteurs de l’énergie et du transport public doivent bénéficier d’investissements massifs. Selon nous, la meilleure façon d’assurer un bon cadre de vie tout en défendant l’environnement est une planification démocratique de l’économie. Nous revendiquons la nationalisation du secteur énergétique dans sa totalité ainsi que la création d’un pôle public où la production, la distribution et la recherche scientifique seraient démocratiquement gérées pour garantir des prix bas ainsi qu’une rapide transition vers des sources d’énergie renouvelables et la sortie du nucléaire.

    Le développement de nouvelles lignes de métro, de tram et de bus pourraient décharger les lignes les plus engorgées et assurer un meilleur service pour les régions les plus délaissées. La gratuité totale de ces transports serait le meilleur outil de lutte contre la pollution et les embouteillages.

    Les moyens ne manquent pas pour ce faire, mais nous devons nous débarrasser de ce système capitaliste dont la logique visant à l’augmentation systématique et vertigineuse des profits d’une minorité de parasites freine les développements technologiques et scientifiques tout en conduisant constamment à de nouvelles crises économiques et écologiques. Nous luttons pour une société où les richesses seraient démocratiquement gérées pour le bien-être de la population toute entière !

    Gauches Communes en action contre la hausse des tarifs STIB, 70 participants à notre rassemblement le 1er février:

    “Les tarifs de la STIB ont augmenté en ce début février. Il vous en coûte désormais 2,10 pour un seul voyage. Le mouvement Gauches Communes conteste ces augmentations.” L’Avenir 5 février 2014

    “Ces augmentations sont loin d’être populaires parmi les usagers des transports publics. 70 personnes réunies à l’initiative de Gauches Communes, se sont rassemblées place Albert pour protester.” DH 3 février 2014

    “C’est tout à fait inacceptable, alors que le gouvernement fait valoir que les transports publics doivent tendre vers la gratuité. A la place la STIB a investi pour 40 millions d’euros dans installation de portiques, histoire de davantage contrôler l’utilisateur.” Anja Deschoemacker

    Nos candidats s’engagent :

    Pour la justice sociale : à ne participer à aucune coalition avec les partis pro-austérité et à développer la résistance active contre ces politiques injustes.

    Pour une démocratie réelle : à vivre avec le revenu moyen d’un travailleur et à ne pas s’enrichir avec plusieurs mandats rémunérés. Le reste de l’argent serait entièrement consacré à construire et soutenir la résistance aux attaques antisociales. Nos candidats s’engagent à représenter les prises de décisions collectives et démocratiques des militants et sympathisants.

    Qu’est ce que Gauches Communes ?

    ‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires rassemblant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche. Il y aura des listes pour la Chambre et la Région à Bruxelles. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP).

  • Gauches Communes au Talk Elections : Cécile Piret

    La vidéo ci-dessous vous présente Cécile Piret, candidate de Gauches Communes à la Région à Bruxelles et membre du Parti Socialiste de Lutte. Les listes ‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires réunissant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche. Gauches Communes dépose des listes pour ces élections du 25 mai à Bruxelles, à la Chambre et à la Région. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte, le Parti Humaniste et des indépendants.

    Cécile Piret aborde ici tout particulièrement la question de la lutte contre le chômage par la redistribution collective du temps de travail, par l’imposition des 32 heures de travail par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. D’autre part sont également abordés la nécessité de nationaliser le secteur financier et les secteurs-clés de l’économie ainsi que de refuser de payer la dette publique.

    Cécile Piret (Parti Socialiste de Lutte) : « 32h de travail maximum, par semaine ! »

  • Gauches Communes au Talk Elections : Gaëlle Smedts

    La vidéo ci-dessous vous présente Gaëlle Smedts, candidate de Gauches Communes à la Chambre à Bruxelles et membre du Parti Humaniste. Les listes ‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires réunissant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relai politique large véritablement de gauche. Gauches Communes dépose des listes pour ces élections du 25 mai à Bruxelles, à la Chambre et à la Région. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte, le Parti Humaniste et des indépendants.

    Notre camarade Gaëlle Smedts, qui participe à sa première campagne électorale, dénonce dans cette interview les coût faramineux de l’armement à l’heure actuelle. Il faut chaque année 110 milliards de dollars pour entretenir les armes nucléaires dans le monde ! En Belgique, le gouvernement vient d’acheter des avions F-35 adaptés à la modernisation des bombes nucléaires américaines présentes en Belgique, une dépense à hauteur de 6 milliards d’euros ! Gaëlle Smedts illustre ainsi que des moyens peuvent être trouvés pour faire face aux pénuries sociales en termes de crèches, d’écoles,… Il s’agit d’une question de priorités politiques.

    Concernant la transition énergétique vers des énergies vertes, elle défend la nécessité de la nationalisation du secteur de l’énergie et de la sortie du nucléaire, tout en insistant sur le fait que cette transition énergétique serait génératrice d’emplois au niveau de l’isolement des bâtiments, du développement de nouvelles énergies,…

    Enfin, elle aborde la question d’une démocratie réelle avec la perspective d’élus révocables à tout moment par leur base.

  • Anja Deschoemacker, une vraie socialiste

    Listes Gauches Communes à Bruxelles : Stop à l’austérité ! Pour un choc de solidarité

    • via un salaire minimum de 15 € brut/heure,
    • une pension minimum de 1500 €/mois
    • et une allocation de chômage minimum de 1200 €/mois.
    Anja Deschoemacker, Tête de liste à la Chambre pour Gauches Communes à Bruxelles.

    “L’austérité des partis de droite et des partis de gauche se rejoignent, assène Anja Deschoemacker. Tous les niveaux de pouvoir, sont utilisés afin de faire payer la crise à la population: dégradation des conditions de travail, cadeaux fiscaux aux grandes sociétés, augmentation des tarifs des transports en commun, pénuries dans les crèches, les écoles… Nous devons reprendre en mains les secteurs vitaux de l’économie, sous gestion publique et démocratique.” (Le Soir 20/06/2012)

    Combattante contre la hausse des tarifs de la STIB

    “Le 25 mai, les partis au pouvoir ne nous offrent qu’un choix entre l’austérité radicale et rapide et l’austérité graduelle et accompagnée. Tous ces partis sont prêts à baisser les ‘charges salariales’, c’est-à-dire les salaires ou les contributions à la sécurité sociale.

    “Quand ils utilisent le mot ‘profiteur’, ils pensent aux chômeurs ou aux prépensionnés qui n’ont pourtant pas choisi d’être sans emplois ou de se retrouver prépensionnés dans le cadre d’une restructuration. Ils ne pensent pas aux grands actionnaires qui ne payent pratiquement pas d’impôts, ni aux spéculateurs qui ont pourtant organisé le casino qui nous a jeté dans la crise.

    Prise de parole lors du rassemblement de Gauches Communes le 1er février 2014

    “Ces dernières années, les politiques à tous niveaux ont été occupées à faire payer la facture de cette crise à la majorité des gens. Ils font cela pour pouvoir sauvegarder les intérêts du grand capital, qui s’en vont avec la majorité des richesses produites par les travailleurs. Pendant que les capitalistes ont parqué leurs énormes capitaux dans des paradis fiscaux ou l’utilisent pour la spéculation, nos enfants n’ont pas assez de places dans les crèches et les écoles, nos jeunes ne trouvent pas d’emploi ou précaires, nos parents qui ont besoin de soins (personnes malades, handicapées, âgées…) se trouvent devant des listes d’attente et des services à des prix inabordables et nous vivons dans des appartements trop chers, souvent en état douteux…

    “Ces dernières décennies, la grande majorité de la population a été témoin et victime de l’augmentation de la pauvreté, de l’insécurité, du chômage, des dettes (…) pendant que le 1% des personnes les plus riche n’a fait que s’enrichir.

    “Pour répondre aux besoins de la majorité de la population, il faut un plan d’investissement public massif dans l’emploi, le logement, les crèches et les écoles, les soins de santé et les services publics, etc. Les moyens existent, mais leur utilisation n’est pas déterminée par la majorité des gens. Les derniers gouvernements ont dépensé des milliards pour sauver les banques, pour ensuite nous servir la facture sous forme de plans d’austérité.

    “Imaginer que l’on peut résoudre les pénuries sans mener une lutte pour les moyens volés par les 1% est une utopie. Imaginer que les partis au pouvoir sont à côté de la majorité des gens pour mener cette lutte n’est que rêverie. Nous voulons stimuler la création d’un front de résistance contre l’austérité. Celui-ci doit commencer par prendre cette lutte en main en s’opposant à toutes attaques envers les services publics, la sécurité sociale et les dépenses sociales. Il faut aller chercher les moyens là où ils se trouvent.

    “Pour construire une société socialiste, où ce n’est plus la recherche de profits qui décident de là où les investissements doivent se faire, mais bien les besoins, il nous faut collectivement reprendre le contrôle de la production, jusqu’à présent détenue dans les mains du 1% le plus riche. Tant que les secteurs-clés de l’économie – l’énergie, le transport, l’industrie lourde, etc. – ainsi que les banques restent aux mains de cette élite, il n’y aura jamais assez de moyens pour les besoins de la majorité.”

    Anja Decshoemacker

    Le CV d’une combattante :

    Pour le libre choix des femmes
    Mars 2014 : Pour la défense du droit à l’avortement

    En 1991, j’ai figuré parmi les fondateurs de la campagne antifasciste Blokbuster précédant le fameux “‘dimanche noir”’ de la percée du Vlaams Belang (Vlaams Blok à l’époque). Blokbuster a organisé des centaines d’actions locales contre le Vlaams Belang, mais aussi une manifestation qui a rassemblé 40.000 personnes sous le slogan “des emplois, pas de racisme” dans les rues de Bruxelles.

    Au début des années 90’, j’ai quitté la social-démocratie avec une trentaine de camarades, car le PS et le Sp.a n’étaient déjà plus de gauche, plus du tout socialistes. Au cours de ces vingt dernières années, on les a vus dans toutes les politiques néolibérales et toutes les attaques menées contre nos conditions de vie.

    Opposante à toute forme de discrimination, j’ai fondé la commission femme du PSL. Je me suis également positionnée contre la surenchère communautaire, sujet auquel j’ai consacré un livre : “La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire”.

    Aux côtés des syndicalistes
    Novembre 2012 : Avec le personnel de St-Gilles contre l’austérité

    Je me suis engagée en 2010 comme tête de liste du Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde et pour la liste Gauches Communes à Saint-Gilles en 2012. Nous avions obtenu respectivement les scores honorables de 2,3% et 3,7% à Saint-Gilles. Cela rend possible l’obtention d’élus à l’avenir. C’est avec le même esprit de combattante que je me suis engagée à tirer la liste Gauches Communes pour la Chambre le 25 mai prochain.

    Chaque candidat de cette liste est convaincu qu’un élu doit lutter aux côtés des travailleurs et des pauvres, et non se limiter à l’une ou l’autre motion au parlement, qu’un élu doit s’engager à organiser la résistance active de la population contre chaque mesure antisociale et ainsi construire une relation de force capable d’empêcher l’application de l’austérité.

    Contre l’austérité en Europe
    Juillet 2012 : En solidarité avec les mineurs espagnols

    Les travailleurs, les chômeurs, les pensionnés, les jeunes (…) ont besoin de leur propre relais politique, ouvert et démocratique, respectant les diverses tendances regroupées en son sein, avec des représentants qui, contrairement aux politiciens établis, ne gagneraient pas autant qu’un manager, mais l’équivalent du salaire moyen d’un travailleur. C’est pourquoi nous nous engageons aux côtés de l’appel de la FGTB de Charleroi – Sud Hainaut à un rassemblement de l’ensemble des forces à gauche du PS et Ecolo.

    Avec les marches des jeunes pour l’emploi : “La moitié des personnes suspendues sont âgées de moins de 30 ans. Cette chasse aux chômeurs doit stopper, a indiqué Anja Deschoemacker. En 2010, le patronat a déjà reçu près de 8,9 milliards d’euros de subventions salariales ainsi qu’une réduction des cotisations patronales. De l’argent doit être investi pour créer de l’emploi pour les jeunes.” Belga 15/10/2010

    Aux côtés des jeunes
    Février 2014 : Interpellation du conseil communal de Saint-Gilles contre les Sanctions Administratives Communales

    Contre la surenchère communautaire : “Un pied de nez à ceux qui ramènent tout aux luttes tribales communautaires. C’est tellement vrai que dans l’arrondissement au cœur de toutes les excitations politiques, c’est une jeune femme néerlandophone, Anja Deschoemacker, qui tire la liste (Front des Gauches), par ailleurs auteur d’un livre ‘politiquement incorrect’ sur ‘la question nationale’.” La Libre 21/05/2010

    Contre la hausse des tarifs STIB et pour la gratuité : “Anja Deschoemacker, vous avez manifesté ce samedi contre l’augmentation des tarifs de la STIB. 2,10€, c’est vraiment trop cher ?Si on regarde le revenu moyen et le prix des loyers à Bruxelles, c’est trop cher. (…) Plusieurs partis ont assuré dans leurs programmes qu’ils souhaitaient arriver à la gratuité totale : mais où en est-on? Pourtant, on construit des projets de prestige comme NEO. Il y a donc des sous, mais le gouvernement ne veut pas le dépenser dans le transport public.” L’Avenir 05/02/2014

  • Socialisme 2014 : Préparer un front de résistance contre l’austérité !

    ANJA DESCHOEMACKER : porte-parole de Gauches Communes et tête de liste à la Chambre (Bruxelles).

    Ce samedi 3 mai, plus de 170 personnes ont participé à l’événement annuel de discussion et de formation politique du PSL : Socialisme 2014. La Fête Internationale des Travailleurs du Premier mai n’était pas bien loin dans l’esprit des enthousiastes participants venus approfondir ce que signifient concrètement la lutte et la solidarité pour le socialisme. Et si cette édition ne comportait qu’une seule journée, le programme n’en était pas moins riche pour autant, avec une diversité de sujets et d’approches autour d’un thème central : se préparer à l’offensive d’austérité qui ne manquera pas d’arriver une fois les élections passées.

    Pas de reprise pour les 99% de la population !

    Le point central de l’événement était le meeting final, ouvert par un message vidéo de Kshama Sawant, première élue socialiste au conseil de Seattle depuis plus de 100 ans, commenté par Els Deschoemacker, membre du Bureau Exécutif du PSL ayant passé ces sept dernières semaines aux USA afin de soutenir le travail politique impressionnant mené par nos camarades de Socialist Alternative.

    Aux USA, Kshama Sawant et Socialist Alternative ont utilisé leur position élue pour directement lancer une campagne afin d’imposer un salaire minimum de 15 dollars de l’heure suite à ce succès électoral. Cette campagne dispose d’un véritable soutien massif, au point même qu’Obama a dû se prononcer sur le sujet. Ce mouvement est évidemment plus développé à Seattle grâce au rôle de Socialist Alternative, mais il s’éparpille partout aux USA. A ceux qui ont demandé à Kshama si elle ne craignait pas de déclencher une véritable ‘‘guerre de classes’’, celle-ci a très justement répondu que cette guerre avait déjà bel et bien lieu, mais d’un côté seulement. Il est grand temps d’organiser la contre-offensive du camp des travailleurs, et ce n’est pas vrai que pour les USA…

    MITSOS PANTAZOPOULOS, militant antifasciste et socialiste grec (membre de Xekinima, parti-frère du PSL en Grèce), à propos des leçons de la lutte contre l’austérité et le fascisme en Grèce.

    Notre camarade grec Mitsos Pantazopoulos, membre de notre parti-frère Xekinima, a quant à lui abordé ces quatre dernières années où le programme antisocial de la troïka a été appliqué. Les structures économiques et sociales du pays sont détruites, la désindustrialisation est énorme, les institutions publiques ont été privatisées et le salaire minimum a été diminué de plus de 30%. Si l’on a récemment annoncé le retour de la Grèce sur la scène financière, le budget 2013 a même été en excédant, cela n’a été construit que sur les ruines de tout ce que le mouvement des travailleurs avait pu arracher comme conquêtes sociales les années précédentes. Voilà ce que c’est, une guerre de classes !

    Ces attaques antisociales ne sont pas restées sans réponse et le pays a connu une trentaine de grèves générales, dont 4 de 48 heures. Le mouvement ouvrier grec a renoué avec ses meilleures traditions et nous sommes actuellement témoins de réels développements révolutionnaires. Il est toutefois impossible de l’emporter avec les dirigeants syndicaux actuels et la plupart des dirigeants de la gauche. Les dirigeants syndicaux restent ainsi attachés à la social-démocratie et appellent à des grèves sans les organiser, afin de donner une expression inoffensive à la colère des masses.

    Toujours est-il que la conscience de la classe des travailleurs a profondément changé. Le révolutionnaire russe Léon Trotsky disait en son temps qu’au début de la lutte, la classe ouvrière sait ce dont elle ne veut pas, mais pas encore ce qu’elle veut. Aujourd’hui, la majorité de la société grecque voit maintenant ce qu’elle veut, c’est ce qui réside à la base de l’énorme succès électoral de Syriza en 2012. Ce résultat provenait de son appel à une collaboration de gauche et à l’arrivée d’un gouvernement de gauche qui refuserait notamment de payer la dette publique. Mais une fois ces élections passées, la direction de Syriza a commencé à quitter sa vision radicale. Le succès électoral de Syriza et la perspective qui s’ouvre pour les organisations de gauche ne constitue pas le bout de la route, mais le début d’une nouvelle période de confrontation entre le capital et les travailleurs. Même dans la perspective d’un gouvernement de gauche, il n’y a aucune assurance que les politiciens respectent leur engagement sans un puissant rapport de force du mouvement ouvrier.

    Le programme nécessaire dans ce cadre n’est pas valable que pour la Grèce, et divers point ont d’ailleurs été soulignés par la suite, comme le refus de payer la dette publique et la nationalisation du secteur financier et des secteurs clés de l’économie sous contrôle des travailleurs. En Grèce et ailleurs, nous avons besoin d’un front de résistance contre l’austérité basé sur un programme clair et radical.

    L’appel financier de Boris Malarme, organisateur de la campagne Gauches Communes à Bruxelles, a permis de rajouter plus de 3.300 euros au fonds de soutien aux actions antifascistes en Grèce et aux campagnes électorales du WASP en Afrique du Sud et de Gauches Communes.

    Il a ensuite été question de la Belgique, tout d’abord autour des suites de l’appel du premier mai 2012 de la FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut portant sur la nécessité de construire un relais politique pour les travailleurs à gauche du PS et d’Ecolo. Si la période électorale a permis au PS de mettre suffisamment de pression pour que l’appareil de la FGTB soit ébranlé, le résultat des élections va permettre d’aider à l’appel d’aller de l’avant. L’effet de la période qui s’ouvrira alors avec l’offensive d’austérité qui s’abattra à tous les niveaux de pouvoir en Belgique sera plus important encore. Quelle que puissent être les coalitions qui arriveront au pouvoir, nous assisterons inévitablement à une croissance des luttes sociales. Dans ce contexte, le fossé entre l’aile gauche du syndicat et son aile liée au PS va s’agrandir, la colère des travailleurs va s’amplifier, de même que la réflexion sur le type d’unité dans les luttes dont nous avons besoin (avec quelle liberté de débat, pour quel type d’action, autour de quel type de programme,…).

    C’est pourquoi nous lançons un appel à la constitution d’un front de résistance contre l’austérité une fois les élections passées, un front qui regrouperait les syndicalistes combatifs, les mouvements sociaux, et tous ceux qui veulent lutter contre l’austérité. Un tel front pourrait montrer la voix et donner l’espoir d’obtenir des victoires. Comme l’a dit Antoine Thioux au premier mai de la FGTB de Charleroi cette année : c’est par la lutte syndicale que nous transformerons la situation. Il nous faut nous battre pour un réel syndicalisme de combat anticapitaliste et socialiste.

    Enfin, Anja Deschoemacker (tête de liste pour Gauches Communes à la Chambre pour Bruxelles) a pris la parole au sujet de l’intérêt des listes Gauches Communes, soutenues par le PSL et le Parti Humaniste, déposées à Bruxelles à la Chambre et à la Région. Lors des élections communales précédentes, les militants de Gauches Communes ont été les seuls à prévenir de ce qui allait se passer et à dire que l’austérité allait s’étendre à tous les niveaux de pouvoir tout en soulignant qu’une fois que cela allait arriver, il fallait résister. Aucune fausse promesse donc, mais un appel à la lutte. Gauches Communes a d’ailleurs pris plusieurs initiatives à ce propos, comme lorsque la commune d’Ixelles a annoncé son plan d’austérité drastique. Anja a développé le programme défendu par Gauches Communes pour Bruxelles, pour que chaque enfant ait une place dans une école, pour un enseignement de qualité, pour disposer de 60.000 nouveaux logements sociaux, pour la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires,… En bref, pour un choc de solidarité contre le choc de compétitivité des partis traditionnels basé sur un plan massif d’investissements publics.

    Spectacle de DAVID MURGIA Extraits de “Discours à la Nation’’, écrit et mis en scène par Ascanio Celestini.

    Tout cela ne va bien entendu pas tomber du ciel. Il ne s’agit pas simplement de dénoncer la politique des partis établis mais aussi de passer à l’action. Jamais l’élite capitaliste ne libèrera volontairement les moyens nécessaires pour assurer nos droits. C’est la raison pour laquelle Gauches Communes défend la nécessité de la nationalisation des secteurs clés de l’économie et d’un changement de société. Nous sommes évidemment préparés à nous battre pour la libération du mouvement ouvrier et le prouvons dans chaque lutte, mais ce qui est fondamentalement nécessaire, c’est de commencer à créer une alternative réelle.

    L’intérêt de ce meeting final fut rehaussé par la représentation théâtrale d’extraits de ”Discours à la nation” (sur base de textes d’Ascanio Celestini) par David Murgia, un spectacle centré autour de la lutte de classe et joué pour la toute première fois en français et néerlandais. Les éclats de rire furent nombreux, et tant les textes que leur interprétation ont su toucher les participants.

    Jeunesse et socialisme

    En début d’après-midi, avait déjà eu lieu un meeting lors duquel Mathias et Emily, respectivement responsables néerlandophones et francophone du travail jeune du PSL, ont abordé l’intérêt pour la jeunesse de combattre le système capitaliste, mais aussi de se lier à la classe des travailleurs et de discuter d’une alternative, le socialisme. Enseignement, emploi, logement,… l’avenir s’annonce bien sombre pour la jeunesse. Et si l’on ne parle pas encore en Belgique d’une génération ‘‘stérilisée’’, comme en Grèce où il est impossible pour beaucoup de jeunes couples d’avoir un enfant faute de moyens, le terme de ‘‘génération sacrifiée’’ est bel et bien présent dans les médias dominants.

    Le révolutionnaire russe Léon Trotsky disait : “La vie n’est pas chose facile… On ne peut pas la vivre sans tomber dans la prostration ou le cynisme, si l’on n’a pas au-dessus de soi une grande idée, qui vous soulève au-dessus de la misère personnelle, au-dessus de la faiblesse et de toutes les félonies et imbécillités…” Dans beaucoup de pays, la jeunesse est encore confrontée à ce cynisme. En Belgique, la cause principale de décès parmi la jeunesse, c’est le suicide, et le nombre de dépressions augmente. Les jeunes sont individualisés face à leurs problèmes, pourtant avant tout sociaux, et sont poussés à se sentir responsables de leur situation. L’absence d’alternative claire pousse aussi des jeunes partout en Europe dans les mains de l’extrême-droite et de la droite populiste qui veulent, tout comme le patronat, que les jeunes aient leur vision brouillée par le nationalisme et ne voient pas leurs intérêts de classe.

    Toute une génération doit aujourd’hui apprendre une nouvelle leçon, non pas à l’école, mais dans la rue, en luttant pour leur avenir et pour une autre société.

    L’expérience concrète des luttes d’aujourd’hui

    La journée prévoyait également deux sessions de quatre ateliers, et il a dû bien souvent être difficile de faire un choix. Le matin, ce fut l’atelier consacré au processus de révolution et de contre-révolution en Afrique du Nord et au Moyen Orient qui a eu le plus de succès. Trois ans après la chute de Ben Ali en Tunisie et de Moubarak en Egypte, il est clair que ces renversements n’ont pas constitué un aboutissement mais bien l’ouverture d’un processus où, si l’action de la classe des travailleurs a été décisive pour venir à bout de ces dictateurs, les masses doivent bien constater aujourd’hui que le résultat n’est pas celui initialement espéré.

    Comment organiser notre classe jusqu’à la victoire dans le cadre de la véritable guerre de classes qui se développe aujourd’hui à travers le monde ? Ce sujet, central lors de cette commission, a été comme l’on peut s’en douter le véritable fil rouge de ‘‘Socialisme 2014’’.

    Les autres ateliers avaient pour thème ‘‘la question nationale en Belgique et le danger de la NVA’’, avec pour introductrice Anja Deschoemacker, ‘‘le marxisme aujourd’hui’’ et ‘‘marxisme et écologie’’.

    La seconde session d’ateliers a abordé divers exemples internationaux et nationaux particulièrement important. Tandis qu’une commission était consacrée à l’ouverture grandissante pour les idées du socialisme en Afrique du Sud après le massacre de Marikana en août 2012 et au développement du Workers and Socialist Party, une autre avait pour sujet le thème brûlant de la lutte antifasciste à travers l’Europe, avec notre camarade grec Mitsos et Geert Cool, porte-parole de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster.

    Un autre atelier était consacré à la lutte pour les droits des femmes à décider librement de leur corps, avec une attention particulière apportée à la situation en Espagne et en Belgique. Aux côtés d’Aisha, de la commission femmes du PSL, se trouvait une représentante d’Izquierda Unida, une coalition de gauche radicale espagnole. Enfin, un dernier atelier a réuni essentiellement des syndicalistes pour discuter de la manière de construire un front de résistance sur les lieux de travail.

    Au final, on peut dire que cette journée fut une belle réussite, et nul doute que nous sommes déjà nombreux à attendre ‘‘Socialisme 2015’’. Les impatients pourront toujours participer à notre camp jeunes les 3, 4, 5 et 6 juillet !

     

  • Elections 2014 : Programme de Gauches Communes

    STOP à L’austérité ! Pour un plan radical d’investissements publics pour des écoles, des logements sociaux, des emplois décents et + de pouvoir d’achat !

    Tract en version PDF

    Affiche électorale en version PDF

    Ce n’est pas à nous de payer les dettes des spéculateurs

    Le gouvernement Di Rupo (PS-MR-Cdh-CD&V-OpenVld-Sp.a) nous a refilé la facture de leur crise avec des mesures d’austérité à hauteur de 22 milliards d’euros. Une politique identique est menée à la Région par le gouvernement Picqué/Vervoort (PS-Cdh-Ecolo-OpenVld-CD&V-Groen). Tous les niveaux de pouvoir s’appliquent à nous faire payer la crise. Après les élections, de nouveaux plans d’austérité seront appliqués par tous les partis traditionnels au Fédéral, à la Région, aux Communautés et dans les communes, et ce alors qu’il y a déjà des pénuries à tous les niveaux. Leur campagne électorale n’est qu’une mascarade pour nous tromper, pour poursuivre leur politique au service des riches et pour promouvoir leurs carrières.

    Une alternative à l’Austérité

    L’austérité, ça ne fonctionne pas. La faible reprise de l’économie belge ne freine pas l’envol du taux de chômage (100.000 chômeurs de plus qu’en 2008 !), elle ne profite qu’aux plus riches. Les 10% des Belges les plus fortunés possèdent quasiment autant que les 90% restants. Toute cette idée selon laquelle il faut céder aux menaces des marchés, des agences de notation et de l’Union Européenne, faute de pouvoir trouver du crédit pour financer le pays, est totalement fausse. Les travailleurs d’autres pays européens ont commencé la résistance en défiant leurs élites. En Belgique, la grève générale du 30 janvier 2012 et les 100.000 travailleurs dans la rue en février 2013 n’ont pas suffi. Nous avons besoin d’un véritable plan d’action allant crescendo et recourant aux grèves générales pour stopper cette avalanche d’austérité. Une politique refusant de payer cette dette publique qui détruit l’économie (les intérêts de la dette correspondent annuellement à plus de 1.200 euros par habitant en Belgique) bénéficierait d’un soutien massif et actif à travers toute l’Europe. Cette mesure liée à la mise sous propriété publique des banques et des secteurs vitaux de l’économie permettrait de lancer un plan majeur d’investissements pour relancer l’économie, créer massivement des emplois et du pouvoir d’achat.

    Changer de société

    La crise économique, sociale et écologique à laquelle nous sommes confrontés est inhérente au système capitaliste et ne peut être résolue en son sein. Nous défendons chaque conquête sociale et amélioration tout en avertissant que, dans un système basé sur la course aux profits et l’avidité des actionnaires, rien n’est définitif, tout peut nous être repris. Une société où la production est orientée vers les besoins de chacun est nécessaire. Dans les pages intérieures, vous trouverez une proposition de programme en 12 points pour y parvenir.

    1. Des loyers abordables pour des logements de qualité

    A Bruxelles, la volonté de repousser les pauvres et d’attirer des couches plus aisées est manifeste. Seuls 39.000 logements sociaux y sont dénombrés. Il en faudrait plus du double pour répondre à la demande des 41.000 personnes sur listes d’attente. Beaucoup de ceux qui y ont droit (+ de 40% des ménages) ne s’inscrivent même plus. Cette pénurie fait s’envoler les loyers. En moyenne, une famille y consacre plus de 30% de son budget. Pour les investisseurs privés, c’est une aubaine et ils n’hésitent pas à en profiter. Doulkeridis et Picqué laissent le soin de réhabiliter des bureaux vides (plus d’1.6 millions de m2) aux promoteurs immobiliers qui reçoivent des subsides pour des logements de haut standing.

    Réaliser 60.000 nouveaux logements sociaux publics de qualité, écologiquement isolés, notamment via la réquisition des bureaux vides.

    2. Des écoles gratuites et de qualité en suffisance

    Imprévisible le manque de places dans nos écoles pour accueillir tous les enfants ? Les politiciens n’ont pour solution que du bricolage: des containers préfabriqués et l’augmentation du nombre d’élèves par classe. Ils se livrent à une querelle scolaire communautaire au lieu de s’en prendre au sous-financement. Pour la rentrée 2014-2015, il faudrait construire l’équivalent de 79 nouvelles écoles à Bruxelles pour faire face à la croissance démographique!

    Accorder plus de moyens publics pour l’enseignement (7% du PIB) pour avoir davantage d’enseignants et moins d’élèves par classe.

    3. Un accès à des soins de santé de qualité pour tous

    Le gouvernement Di Rupo a limité la norme de croissance du budget des soins de santé et favorise la commercialisation du secteur. Face aux coûts, 14 % de la population préfèrent reporter de se faire soigner. Ce qui est rentable dans le secteur est soumis à la course aux profits de l’industrie pharmaceutique. Pour garantir des médicaments bon marché, celle-ci devrait être nationalisée et intégrée dans un service public de santé. De bons salaires (actuellement, ceux-ci sont inférieurs de 15% au secteur marchand) et de bonnes conditions de travail permettraient de résoudre la pénurie de main d’œuvre.

    Créer un service public national de santé pour que chacun bénéficie de soins gratuits et de qualité.

    4. Un emploi décent pour chacun

    Fermetures, restructurations, délocalisations: 100.000 emplois ont été supprimés en 4 ans, pour maximaliser les profits. A l’instar d’un belge sur trois, nous défendons le recours à la nationalisation pour sauvegarder l’emploi. Les politiciens défendent au contraire toutes sortes de contrats précaires subsidiés qui remplacent les emplois décents. Tous les contrats précaires devraient être abolis pour restaurer le CDI comme étant la norme. Des dizaines de milliers d’emplois publics sont également supprimés via le non-remplacement d’un tiers des départs à la retraite, alors qu’il faudrait en créer des dizaines de milliers en plus. Tous les emplois publics doivent être statutaires.

    Répartir le travail disponible par la diminution collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, jusqu’au plein emploi.

    5. Plus de pouvoir d’achat en augmentant les salaires et allocations

    Au nom de la compétitivité, le gouvernement Di Rupo a diminué les salaires via un gel de ceux-ci, a modifié le calcul de l’index et a effectué un saut d’index déguisé via une diminution temporaire de la TVA sur l’énergie. Nous défendons le rétablissement complet de l’index. Les allocataires sociaux sont poussés dans la pauvreté, situation qui frappe un pensionné sur cinq. Quant aux chômeurs, ils voient leurs allocations diminuées avec la dégressivité ou sont exclus de leur droit à une allocation d’insertion (plus de 50.000 exclus à partir du 1er janvier prochain). Les allocations sociales doivent être individualisées, illimitées dans le temps et liées au bien-être et les allocations familiales doivent couvrir le coût réel des enfants.

    Réaliser un choc de solidarité via un salaire minimum de 15€ bruts/heure, une pension minimum de 1500€/mois et une allocation de chômage minimum de 1200€/mois.

    6. Une planification sociale et écologique de l’énergie

    Les mesures du gouvernement pour limiter les prix excessifs des fournisseurs sont trop limitées. Le problème viendrait selon eux des consommateurs qui ne gaspillent pas assez de leur temps pour comparer les prix, et non pas de la soif de profits des Electrabel & Co. Cette logique de profit privilégie le risque nucléaire et les énergies fossiles polluantes. Nous défendons une planification écologique qui permet d’investir massivement dans les énergies renouvelables et dans la recherche scientifique publique.

    Créer un pôle public de l’énergie respectueux de l’environnement en renationalisant l’ensemble du secteur sans compensation pour les grands actionnaires.

    7. Une mobilité accessible et respectueuse de l’environnement

    Les taxes sur les parkings augmentent sans cesse. Pour nous orienter vers des transports publics performants? Au contraire, PS-Cdh-Ecolo ont opéré pour 46 millions d’euros de coupes budgétaires à la STIB. Résultat: hausses incessantes des tarifs (il faut ‘traire les clients’!), diminution du service et conditions de travail et de sécurité détériorées pour le personnel. Même scénario à la SNCB. Des milliers d’emplois ont été supprimés et la libéralisation du transport de fret entraine des catastrophes ferroviaires à répétition.

    Développer des transports publics gratuits et de qualité pour résoudre également les problèmes d’embouteillage et de pollution.

    8. Pas d’argent pour la guerre !

    Le gouvernement n’est jamais à court de moyens pour s’engager dans des aventures militaires à l’étranger ou encore pour acheter des avions F-35 adaptés à la modernisation des bombes nucléaires américaines présentes en Belgique (6 milliards d’euros !). Il faut chaque année 110 milliards de dollars pour entretenir les armes nucléaires dans le monde. Avec cet argent, on pourrait combattre la faim dans le monde (10 millions de mort par an), développer l’enseignement, les soins de santé, les infrastructures,… Le stockage des armes nucléaires est déjà une arme de destruction massive! Le désarmement nucléaire serait un signal fort pour une nouvelle culture et une avancée de la conscience humaine.

    Démantèlement des armes nucléaires, arrêt des interventions militaires à l’étranger, notamment en Afghanistan, sortie de la Belgique de l’OTAN.

    9. Le pouvoir au peuple, pas à la finance !

    Reprise économique ? Pas pour les 99% ! Préparons un front de résistance contre l’austérité !
    Ce 3 mai, le PSL organise sa journée “Socialisme 2014”. A cette occasion, ANJA DESCHOEMACKER, porte-parole de Gauches Communes et tête de liste à la Chambre (Bruxelles), prendra la parole lors du meeting final. Elle sera également oratrice dans un atelier consacré à la question nationale en Belgique. N’hésitez pas et participez vous aussi !

    Tous les partis traditionnels, au fédéral et dans les régions, ont dilapidé l’argent public pour éponger les dettes des banques spéculatrices pour un montant de 35 milliards d’euros et nous ont compromis avec 150 milliards d’euros de garantie. En cas de nouvelle complication économique, l’activation de ces garanties nous plongerait tout droit en pleine tragédie grecque. Une nouvelle recapitalisation de Belfius, jusqu’à 12,5 milliards d’euros, est envisagée avant une revente au privé. Pourquoi les banques, multinationales et agences de notations font-elles la loi? Parce que les dirigeants politiques leur ont abandonné le pouvoir. Il est possible de le reprendre.

    Garantir des crédits bon marché à la population et une place sécurisée pour nos épargnes en nationalisant les banques, pour créer un secteur financier public démocratiquement géré.

    10. Aux riches de payer leur crise !

    Un programme impayable? Nous rejetons ce dictat de la pensée néolibérale. Nous devons abolir la dette et les cadeaux aux grandes entreprises et présenter la facture aux riches, en imposant les grandes fortunes et les profits. Nous avons besoin de budgets qui ont pour base de satisfaire les besoins de l’ensemble de la population et non pas d’appliquer l’austérité. Jamais les richesses ainsi que le potentiel technique et scientifique n’ont été aussi importants qu’aujourd’hui. Nous devons les libérer du carcan de l’économie de marché qui ne profite qu’à quelques-uns.

    Prendre le contrôle des secteurs vitaux de l’économie sous gestion publique et démocratique, pour un plan de développement qui garantit à chacun un emploi convenable et un avenir.

    11. Pour une démocratie réelle: place au peuple

    La population élit un nombre restreint de représentants, qui ensuite trahissent leurs électeurs en se préoccupant d’intérêts étrangers au mandat reçu, comme de se plier aux dictats de l’Union Européenne ou du FMI. Les partis politiques traditionnels sont réduits à l’état de coupoles de dirigeants déconnectés des nécessités des gens. Il faudra reconquérir la démocratie – avec les gens et pour les gens – là où ils vivent et ils travaillent, en instaurant des assemblées décisionnelles de quartiers, des assemblées décisionnelles de travailleurs au sein des entreprises et d’autres initiatives de consultation et de discussion.

    Exiger une loi de responsabilité politique permettant la révocation des élus qui ne respectent pas leur mandat.

    12. Un Front de Résistance contre l’Austérité

    Nous soutenons l’appel de la FGTB de Charleroi pour réunir les forces à la gauche du PS et d’Ecolo pour construire un relai politique large des travailleurs, pluraliste et respectueux de ses diverses composantes. Hélas, le PTB a refusé de collaborer avec nous pour ces élections. Nous souhaitons continuer à discuter de l’utilité d’un rassemblement de tous les courants de la véritable gauche avec liberté de débats et unité d’action. Qu’importe l’exacte composition des prochains gouvernements, ils lanceront une offensive d’austérité plus franche, à tous les niveaux de pouvoir. La riposte nécessitera un front uni de résistance contre l’austérité. Des élus de la vraie gauche pourraient l’appuyer.

    Prendre le pouvoir pour renverser le capitalisme et construire une démocratie réelle, une justice sociale, le respect et la paix.

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    Des listes Gauches Communes seront présentes à Bruxelles pour la Chambre et à la Région. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP). D’autre part, Gauches Communes soutient l’appel de la FGTB de Charleroi-Sud Hainaut pour un rassemblement de l’ensemble des forces à la gauche du PS et d’Ecolo, dans le respect des diverses composantes. En Flandre, le PSL appelle à voter pour le PTB. En Wallonie, le PSL appelle à voter pour les listes qui se trouvent à la gauche du PS et d’ECOLO, mais à Liège et Charleroi, il appelle explicitement à voter pour les listes PTB-GO.

  • STOP à l’austérité ! Conférence de presse de Gauches Communes

    Ce 16 avril au matin, ‘Gauches Communes’ avait donné rendez-vous au café bruxellois Metteko afin de présenter le programme défendu pour ces prochaines élections. Ces listes unitaires rassemblent des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche opposées à l’austérité et qui veulent aider à faire avancer le débat autour de la nécessité d’un relais politique large pour les luttes des travailleurs et de la construction d’un front de résistance anti-austérité dans la rue.

    Des listes Gauches Communes seront présentes à Bruxelles pour la Chambre et à la Région. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP). D’autre part, Gauches Communes soutient l’appel de la FGTB de Charleroi-Sud Hainaut pour un rassemblement de l’ensemble des forces à la gauche du PS et d’Ecolo, dans le respect des diverses composantes.

    Par Pietro (Bruxelles)

    La conférence de presse a commencé par une présentation du programme de Gauches Communes par Gilles Smedts (PH), tête de liste à la Région, et par Anja Deschoemacker (PSL), porte-parole de l’initiative et tête de liste à la Chambre.

    Gilles a de suite abordé la thématique de l’énergie : « on ne peut pas laisser le secteur de l’énergie aux mains du privé. Gauches Communes lutte pour la nationalisation complète du secteur sous contrôle de la collectivité. L’avenir de la planète est plus important que les intérêts de grandes entreprises! » Il a ensuite poursuivi avec la question de la paix : « le gouvernement belge va dépenser 6 milliards d’euros dans les avions F35, c’est inutile ! », a-t-il affirmé, « avec cela, on pourrait construire des hôpitaux ou des écoles pour répondre aux vrais besoins de la population. » Gauches Communes défend la sortie de la Belgique de l’Otan et se positionne pour la défense de la paix à l’échelle internationale.

    Il a ensuite conclu son intervention en soulignant la nécessité de se battre pour une démocratie réelle en proposant une loi de responsabilité politique (la révocabilité des élus) qui doit obliger les politiciens à travailler en fonction des intérêts de la collectivité et non pas de ceux d’une infime élite.

    Anja a ensuite pris la parole : « Le gouvernement Di Rupo (PS-MR-Cdh-CD&V-OpenVld-Sp.a) et tous les partis traditionnels nous disent d’une manière ou d’une autre qu’il n’existe pas d’alternative aux politiques d’austérité. Ils ne diffèrent que vis-à-vis de la forme ou du rythme de cette austérité. Mais cette austérité n’est pas imposée à la minorité au sein de cette société qui possède toutes les richesses, elle frappe au contraire la majorité de la population. »

    Le mot d’ordre de l’initiative est donc “Stop à l’austérité”, autour d’un programme politique qui part des besoins de la population et non des intérêts de l’élite. Dans l‘enseignement, par exemple, il n’a été question que de sous-financement ces 20 dernières années, alors que les autorités sont incapables de garantir une place pour chaque enfant dans nos écoles. Il en va de même pour les logements: alors qu’il existe 1,6 million de m2 de bureaux vides, les listes d’attente pour les logements sociaux sont interminables. À nouveau, nous ne pouvons pas laisser le marché organiser les besoins fondamentaux de notre société. Au niveau de l’emploi, nous voyons un tiers de la jeunesse soit exclue du marché de l’emploi, soit bloquée dans des contrats intérimaires ou précaires. D’autre part, les salaires ont énormément baissé même malgré la période de richesses croissantes que nous avons traversé. Créer un large secteur d’emploi à bas salaires n’est pas la solution.

    Notre solution : Gauches Communes revendique un plan radical d’investissements publics pour des écoles, des logements, des emplois décents et plus de pouvoir d’achat.

    Anja : « Les moyens sont là ; il faut juste avoir la volonté politique d’aller les chercher là où ils sont. Gauches Communes n’est pas opposée à des mesures visant à imposer les grosses fortunes, etc. Mais il faut être clair : les riches ne veulent pas contribuer aux besoins de la collectivité, il y aura une fuite des capitaux de la même manière que cette élite planque déjà sa fortune dans des paradis fiscaux aujourd’hui. C’est pourquoi nous défendons la nationalisation des secteurs clé de l’économie sous le contrôle et la gestion des travailleurs. L’économie toute entière doit être mise au service des besoins de la population. Mais sans un changement de société, tout cela ne sera pas possible. »

    Divers questions ont été posées par les journalistes, essentiellement vis-à-vis du PTB .

    « Que pensez-vous de l’unité de la gauche et quelle sont été vos discussions avec le PTB ? »

    Gilles Smedts explique : « Le PSL et le PH ont toujours activement participé à toute initiative unitaire de la gauche (en 2009 avec le PSL, la LCR, le PC et le PH ; en 2010 avec le Front des Gauches et en 2012 avec Gauches Communes). Le PTB a refusé toute collaboration avec nous pour ces élections. Nous sommes pour l’unité de la vraie gauche, dans le respect de ses diverses composantes : la diversité est une richesse pour la gauche. Gauches Communes sera toujours prête pour chaque projet d’unité à gauche. »

    Boris Malarme, responsable de la campagne, a spécifié quelle était la proposition du PSL effectuée en mai dernier, avec le soutien du PH, pour des listes unitaires sous la formule PTB-Unité ou quelque chose similaire (voir la lettre ouverte du PSL à ce sujet). L’option que nous défendons est celle d’une collaboration de toute la gauche avec liberté de débats et unité d’action afin de répondre au besoin d’unité des travailleurs face à l’avalanche d’austérité. Nous pensons que PTB-go ! est un pas en avant dans cette direction mais, malheureusement, notre participation a été refusée.

    Pour nous, la principale question actuelle est de construire un front commun de résistance contre l’austérité car qu’importe quel gouvernement arrivera après les élections, il poursuivra cette politique d’austérité au détriment de la collectivité. Le mouvement des travailleurs aura besoin d’un véritable plan d’action offensif pour riposter efficacement.

    « Pourquoi le PTB a-t-il refusé, et est-ce une question de différence de programme ? »

    Il est vrai que nous menons les débats de façon constructive sur les points programmatiques. Nous sommes par exemple d’accord pour dire ensemble que le coût des médicaments est trop élevé, mais nous ne pensons pas qu’un appel d’offre publique comme le « modèle Kiwi » est une solution. Gauche Communes défend un service national de santé public qui intègre également la partie rentable du secteur, l’industrie pharmaceutique. D’autre part, la baisse de la TVA sur l’énergie a été utilisée par le gouvernement comme un saut d’index masqué. Nous devons bien prendre garde à la manière dont nos propositions peuvent être détournées par l’establishement si elles ne sont pas liées à la nécessité d’un changement de société. Nous comprenons que le PTB veuille se concentrer sur sa campagne et craigne d’être confronté à ce genre de discussion. Nous pensons toutefois que c’est une erreur.

    « Êtes-vous d’accord avec le nouveau livre de Pascal Delwit consacré au PTB » ?

    Non. Son livre est une analyse erronée. Le PTB a véritablement changé, pas seulement en façade. Mais il y a aussi une tendance plus à droite sur le plan programmatique.

    « N’allez-vous pas éparpiller les voix à gauche ? »

    Gilles répond : « Nous ne déposons de listes qu’à Bruxelles et appelons à voter PTB à Anvers et Liège pour que Raoul Hedebouw et Peter Mertens soient élus ainsi qu’à Charleroi pour soutenir le développement de l’appel de cette régionale de la FGTB. A Bruxelles, Le PTB a également refusé de conclure un groupement de listes. Nous avons suffisamment démontré de bonne volonté, mais nous n’allons pas non plus politiquement nous suicider en ne participant plus aux élections ».

    En conclusion, Anja a insisté sur l’après-élection et le besoin d’un front de résistance contre l’austérité. Les élections ce n’est pas tout, mais qu’on a besoin de l’unité dans les luttes.

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    Note de la rédaction : Gauches Communes ne se présente qu’à Bruxelles à la Chambre et à la Région. En Flandre, nous appelons à voter pour le PTB. En Wallonie, nous appelons à voter pour les listes qui se trouvent à la gauche du PS et d’ECOLO, mais à Liège et Charleroi, nous appelons explicitement à voter pour les listes PTB-GO.

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    Reportage de Télé Bruxelles:

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    Les “Gauches communes” présentent à Bruxelles des candidats à gauche du PTB

    BRUXELLES (Belgique)

    Les “Gauches communes” ont dévoilé mercredi les listes de candidats qui se présenteront à Bruxelles (Chambre et Parlement régional) pour défendre un programme anti-austérité. Le Parti social de lutte (PSL) et le Parti humaniste (PH) auraient aimé élargir leur union au PTB, mais la formation de gauche radicale, qui a le vent en poupe, a rejeté l’invitation pour cause de stratégie divergente.Les “Gauches communes” seront défendues par Anja Deschoemacker (PSL) à la Chambre et Gilles Smedts (PH) à la Région. Les deux candidats ont exposé leurs priorités à la presse mecredi, au café bruxellois Metteko, opportunément attablés sous un étendard de Che Guevara. Ils réclament notamment la nationalisation du secteur de l’énergie pour gérer la transition énergétique. Gratuité des transports publics, logement social et économies dans le budget de la défense et sortie de l’OTAN, sont quelques-unes des priorités évoquées. Les deux candidats sont unanimes: “il y a des montages de moyens” pour financer leurs politiques. Les six milliards prévus pour l’achat d’avions F35 permettraient de financer “une grande partie de notre programme”, affirme M. Smedts. Mme Deschoemacker insiste de son côté pour ponctionner les fortunes. Contrairement au PTB, les “Gauches communes” ne renoncent en rien à leur radicalité communiste. Face au risque d’une fuite des capitaux, ils veulent “une nationalisation sous contrôle ouvrier des secteurs-clés de l’économie”. Leur combat ne se mènera “pas seulement par les élections, mais aussi par les luttes en rue”, qu’ils promettent de continuer à mener après le scrutin, notamment contre les sanctions administratives communales, contre les prix des transports en commun et contre les politiques d’austérité. S’ils se retrouvent largement dans le programme du PTB, dont ils saluent l’autocritique, les membres des Gauches communes craignent “un virage à droite au niveau programmatique”. “On leur dit: ‘attention, n’allez pas trop loin’”, souligne Boris Malarme, premier suppléant à la Région. (Belga)

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