Tag: Front National

  • Pour un nouveau parti des travailleurs. Mais… Quel type de parti et avec quel programme?

    Pour un nouveau parti des travailleurs. Mais…

    Le 28 octobre se déroulera la conférence nationale du Comité pour une Autre Politique, première occasion sérieuse en Belgique pour préparer le lancement d’un nouvelle formation large qui peut et doit avoir pour ambition de réunir des milliers, et peut-être des dizaines de milliers, de salariés, de chômeurs, de jeunes et de seniors, belges ou immigrés afin d’engager la lutte contre la politique néolibérale.

    Peter Delsing

    Qu’est-ce qu’un nouveau parti des travailleurs?

    Dans le passé, une couche importante de salariés a longtemps considéré les partis socialistes comme des instruments capables d’améliorer leurs conditions de vie. Le système de sécurité sociale, avec le droit à l’allocation de chômage, les pensions, les soins de santé,… a été considéré comme le résultat de l’action de ces partis, même si c’était principalement les luttes des salariés qui avaient obligé les patrons à faire ces concessions.

    La direction des partis socialistes est bien sûr depuis longtemps principalement dans les mains des carriéristes – un siège bien payé au parlement : oui ; une lutte active pour une autre société : non – mais des dizaines de milliers de salariés partout en Belgique, et des centaines dans chaque ville ou commune, continuaient à s’engager pour une politique favorable aux travailleurs à travers ces partis.

    Voilà pourquoi le groupe qui a donné naissance au MAS était jusqu’au début des années ‘90 actif au sein du SP.a et du PS. Nous ne voulions pas nous mettre en dehors du mouvement et des organisations traditionnelles de masse. Nous voulions entrer en dialogue avec des couches plus larges de salariés sur ce que signifie concrètement une société socialiste et sur les moyens à employer pour transformer la société.

    Depuis la participation du SP.a et du PS aux gouvernements de casse sociale, à partir de 1987, cette situation a complètement changé. Et, depuis le début des années ’90, après l’effondrement des régimes staliniens en URSS et en Europe de l’Est, les dirigeants des PS se sont totalement ralliés au marché et au néolibéralisme triomphants.

    Les salariés ont donc pris leurs distances avec ces partis. lls ont été remplacés par de plus en plus de hauts diplômés et d’‘intellectuels’, pour qui, faire carrière était le premier souci et qui ont complètement pris en main l’appareil du parti. Et le Vlaams Belang, puis le Front National, des partis pourtant dirigés contre les travailleurs et qui soutiennent entièrement le capitalisme, ont commencé à obtenir des scores électoraux de plus en plus élevés dans les anciens ‘bastions rouges’.

    Aujourd’hui, il n’existe plus de grand parti pour les travailleurs et la jeunesse. Il n’y a plus que des machines électorales. Il y a un an, lors les grèves contre le Pacte des Générations, le clivage s’est encore approfondi entre la base syndicale et les partis qui relayaient traditionnellement une partie des revendications syndicales. C’est particulièrement net en Flandre où le SP.a a évolué très vite et très loin vers le libéralisme tandis que le CD&V est tout aussi à droite que les libéraux et presqu’aussi nationaliste que le VB. Du côté francophone, même si le PS et le CDH ne vont pas aussi loin dans cette direction, la tendance générale est pourtant la même.

    Le MAS a répété depuis 1995 que les remous dans la base syndicale mettraient inévitablement la question d’un nouveau parti à l’ordre du jour. Car nous – syndicalistes, travailleurs, locataires, étudiants,… – avons tous besoin d’un endroit où nous pouvons discuter des luttes, échanger les expériences, élaborer nos stratégies d’action, préparer notre programme,… en toute indépendance face aux patrons, à leurs partis et à leur presse.

    Sans organisation pour nous défendre et sans parti pour nous représenter, nous sommes simplement du matériel pour l’exploitation capitaliste. De la même manière que les travailleurs au 19e siècle ont compris que les syndicats n’étaient pas suffisants pour se défendre contre la classe dominante, les travailleurs et leurs familles doivent comprendre aujourd’hui qu’ils ont à nouveau besoin de leur propre parti.

    S’orienter vers des couches plus larges

    Le MAS pense qu’un tel parti ne peut pas être la simple addition des organisations existantes de l’extrême-gauche et que son programme ne doit être ni à tout prix ‘anticapitaliste’ dès sa naissance ni imposé d’en haut, sans avoir pris le temps de mener des discussions suffisantes avec des couches plus larges de salariés et de jeunes.

    La base pour un nouveau parti est, aujourd’hui, la résistance contre la politique néolibérale. Etre contre la casse de la sécurité sociale, de nos salaires et de nos contrats, contre la casse des services publics et les privatisations, contre les divisions sur base de la langue, de la région, de la nationalité ou du sexe est une base suffisante pour rassembler les organisations de gauche et des couches plus larges de travailleurs et de jeunes. Un programme minimum peut alors être élaboré sur lequel tout le monde peut se retrouver.

    Une élaboration plus complète du programme devra être le résultat de discussions avec ces couches nouvelles de travailleurs et de jeunes qui peuvent devenir actifs dans cette nouvelle formation.

    Pourquoi un programme est-il si important?

    Cette nouvelle initiative servira donc d’abord à exprimer haut et fort ce que nous refusons. Mais ce n’est pas suffisant. Nous devrons aussi élaborer une alternative positive, un programme réel avec des revendications concrètes. Cela ne sera possible que si Une Autre Politique se base sur la démocratie interne la plus large en respectant les différentes identités politiques présentes.

    Dans les nouvelles couches qui entrent en action et qui ont peu d’expérience avec des organisations syndicales et politiques, la crainte que surgissent des ‘divisions’ dans un nouveau parti peut se développer très vite. Mais les travailleurs et les jeunes peuvent comprendre qu’un programme minimum n’est pas suffisant et qu’en chaque lutte – même pour nos intérêts les plus directs – se pose la nécessité d’une analyse plus élaborée de la société. Pourquoi le capitalisme est-il en crise ? Quelle est l’alternative ? Comment la faire triompher ?

    Un programme élaboré ne peut se réaliser que sur base d’expériences communes et de nombreuses discussions démocratiques. Ceci ne peut se faire si l’identité politique des individus et des groupes qui participent n’est pas respectée. Selon nous, cela implique le droit pour ces divers groupes de présenter leurs idées et de travailler avec leurs propres outils (journaux, sites,…) en toute liberté à l’intérieur du nouveau parti. Sans démocratie interne, sans libre expression pour les groupes et les indépendants, un nouveau parti ne peut pas devenir un parti de masse avec des membres activement impliqués.

    La question du programme est aussi importante pour une autre raison. Dès le début, une nouvelle formation se trouvera devant le choix d’accepter de travailler à l’intérieur des limites du capitalisme ou de lutter pour en finir avec ce système. L’expérience nous montre que des “nouveaux partis des travailleurs” – le Linkspartei en Allemagne, le SP aux Pays Bas, refondation Communiste en Italie – peuvent perdre très vite leur attraction ou leurs membres actifs, s’ils s’adaptent à la politique néolibérale, s’ils ne choisissent pas un vrai programme socialiste.

    Qu’est-ce qu’un programme socialiste?

    Le MAS ne veut pas imposer son programme complet comme condition pour collaborer à l’intérieur d’un nouveau parti des travailleurs. Mais nous pensons que, sur toutes les questions politiques brûlantes – l’insécurité de l’emploi, le chômage, la sécurité sociale, le racisme et la guerre -, seul un programme socialiste peut vraiment offrir une solution. La société doit être fondamentalement changée.

    Prenons le chômage. Depuis les années ’70, ce problème n’a fait que s’aggraver. Les périodes de croissance n’ont pas réussi à réduire fondamentalement le chômage. Une politique socialiste défendrait une solution collective – une diminution du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire – plutôt que la répression et la culpabilisation des chômeurs. Mais, devant chacune de nos tentatives pour conserver ou améliorer notre niveau de vie, se dresse le mur du profit et de la propriété privée capitaliste. Il est nécessaire que la communauté dispose de la richesse, ce qui ne peut s’effectuer que par l’intermédiaire de la construction d’un mouvement de masse visant à collectiviser les entreprises, les machines, les administrations,… et à les mettre sous le contrôle direct des travailleurs et des usagers.

    L’économie de marché a dépassé depuis longtemps sa date de péremption. Seule une économie collectivisée et planifiée sur base des besoins et de la volonté démocratique des travailleurs peut donner à l’humanité la chance de faire un pas décisif en avant. C’est donc à ce programme-là que nous essayerons de gagner le nouveau parti.

  • FN: Même pas capable de présenter des listes sous son sigle!

    Ces dernières élections, c’est sous le sigle FRONT-NAT. que le FN s’est présenté en Wallonie. Pour quelle raison? Le parti de Daniel Féret a oublié de satisfaire aux conditions d’utilisation du sigle "FN"…

    Par Stéphane Ramquet

    Une des listes des quatre partis traditionnels placée dans cette situation aurait-elle eu le même problème? On peut en douter. Il est clair que ce point technique de règlement a été utilisé afin de museler le Front National. Nous n’allons évidemment pas plaindre ce parti raciste et sexiste qui n’est finalement victime que de son incompétence (démesurée), mais cette tactique de bloquer le FN à coup de décrets et d’entourloupes est-elle une bonne solution pour lutter contre le racisme et le fascisme?

    Non. Mais c’est par contre la seule tactique que le PS, le MR, le CDH et Ecolo peuvent utiliser, car une véritable lutte contre l’extrême-droite et ses causes serait une lutte contre la politique que ces partis appliquent eux-même! C’est la politique anti-sociale, cause de misère et d’exclusion, qui crée le terreau propice à la croissance de l’extrême-droite!

    Seules restent donc à la portée des partis traditionnels les techniques institutionnelles et les campagnes moralistes pour contenir le FN. La perpétuelle croissance du vote FN nous en démontre l’inefficacité… De plus, cette méthode permet au Front National de se poser en victime, comme à son habitude, en accusant "l’Inquisition Etatique". Mais pour utiliser pleinement cet argument, il faudrait que le FN soit un vrai parti.

    Car le FN est une coquille vide sans section locale active, et comptant extrêmement peu de militants. Signe de "vitalité" de ce parti qui rassemble pourtant autant de soutien électoral, il n’a déposé "que" 13 listes en Wallonie, chaque fois avec très peu de candidats (5 à Liège, par exemple). La seule "bonne idée" qu’a eu Daniel Féret, et jusqu’à présent garante de sa position de leader, est d’avoir en 1985 prit légalement possession du sigle FN. C’est en fait Jean-Marie Le Pen qui fait la promotion de son clone belge dégénéré.

    Ces derniers déboires, ajoutés aux diverses condamnations et procès qui attendent Daniel Féret, notamment pour la gestion frauduleuse de l’argent de son parti, semblent le mettre sur un siège éjectable. Il sera difficile de mettre à sa place quelqu’un d’aussi bête et incapable, et sans alternative crédible face à l’establishment, le FN pourrait se développer bien plus encore.

  • Comment contrer l’extrême droite: Luttons contre la politique anti-sociale!

    Comment contrer l’extrême droite:

    Les élections arrivent et on peut facilement percevoir une nouvelle victoire du Vlaams Belang (VB) et du Front National (FN). En effet, tous les sondages montrent une croissance pour l’extrême-droite partout dans le pays.

    Pablo N.

    Il y a une pression pour une cassure du cordon sanitaire en Flandre. Même si le cordon n’est pas la solution, nous nous opposons catégoriquement à toute participation de l’extrême droite au pouvoir. Le FN lui grimpe également dans les sondages (par exemple, il pourrait atteindre jusqu’à 20% à Charleroi). Bref un nouveau dimanche noir s’annonce.

    Comment est ce possible que l’extrème droite continue à tellement croître? Il y a pourtant eu le double meurtre raciste d’Anvers commis par un jeune homme lié au Vlaams Belang (son père est activiste et sa tante est parlementaire du VB). Il y a eu les différentes condamnations pour racisme du VB et du FN, il y a encore un procès en cours contre le président du FN, Daniel Feret, pour détournement d’argent. Et avec tout cela l’extrême droite continue à monter! Pourquoi?

    Parce que des partis comme le VB ou le FN arrivent à croître sur base du mécontement de la population face à des conditions de vie qui ne cessent de se détériorer, face à un chômage qui ne cesse d’augmenter et face à une vie qui coûte de plus en plus cher. Tout cela à cause de ceux qui nous gouvernent, qui attaquent sans cesse les intérêts des travailleurs et des jeunes avec toute une série de plans néolibéraux ( Plan Marshall, plan Arena, plan Vandenbroucke, pacte des générations,…) et sont pour la plupart des politiciens qui s’en mettent plein les poches et qui nous saoûlent avec des promesses qu’ils ne tiendront pas.

    Le FN et VB ne sont pas des alternatives, ils défendent une politique antisociale encore plus dure. Ce sont les pires ennemis des jeunes et des travailleurs. Les antiracistes et les antifascistes sont très nombreux mais malgré cela, nous sommes souvent mis sur la défensive par un manque d’organisation. Nous devons nous bouger et nous organiser, à la fois, contre l’extrême droite et contre la politique anti-sociale du gouvernement qui sert de terreau pour des partis racistes comme le Vlaams Belang ou le Front National. Rejoins-nous et crée un comité d’action RI pour rassembler et organiser les antiracistes de ton école ou de ta ville.

  • Camp jeunes réussi. Du soleil, des sports, des discussions et des jeunes qui s’engagent

    Du 7 au 9 juillet, une soixantaine de jeunes se sont rassemblés à Zandvliet (près d’Anvers) pour le camp Jeunes organisé par Résistance Internationale et Etudiants de Gauche Actifs.

    G.L.. > Reportage photo

    Comme le temps était superbe, nous avons pu aller nager et prendre un peu de repos juste après les examens de juin. Mais nous avons gardé assez de temps pour discuter sur des thèmes de l’actualité internationale et nationale et pour faire des évaluations d’une année politique très remplie qui a vu, entre autres, la manif antifasciste contre le NSV à Louvain fin 2005, les manifs contre les plans Vandenbroucke dans l’enseignement supérieur flamand, les actions contre le plan Arena à Liège et bien d’autres activités.

    Pendant le camp, nous avons aussi préparé des projets de campagnes pour les mois qui viennent.

    En Flandre, nous continuerons la campagne contre les mesures d’austérité dans l’enseignement supérieur avec la manif du 25 octobre à Louvain. Cette manif peut unir les étudiants et les travailleurs de l’enseignement dans une lutte commune. Et comme des plans d’austérité pointent le nez dans d’autres secteurs de l’enseignement, une lutte unifiée dans tout ce secteur est nécessaire.

    Nous voulons aussi que les mesures d’austérité dans l’enseignement du côté francophone ne restent pas sans réponse. L’enseignement est un droit, pas un privilège ni une marchandise !

    La campagne antifasciste flamand Blokbuster va organiser des activités dans de nombreuses villes flamandes. La croissance possible du Front National et d’autres groupes d’extrême-droite lors des élections communales montre l’urgence de construire une campagne anti-fasciste similaire du côté francophone avec Résistance Internationale. Nous voulons construire des comités d’action antifascistes dans diverses régions, dans les lycées, les hautes écoles et les universités.

    La percée électorale du FN va rendre furieux beaucoup de jeunes qui vont se mettre à la recherche de réponses contre l’extrême-droite. Il sera important d’avoir une campagne et des comités lancés avant les élections pour mieux organiser des actions et des discussions après les élections.

    Nous voulons que les jeunes s’engagent dans la lutte contre les problèmes de cette société et résistent activement à la logique du système capitaliste.

    Cela te dit ? Prends contact avec nous et rejoins-nous !

  • Front National. Le président utilise l'argent du FN pour sa villa à la Côte d'Azur…

    Front National

    Le Front National de Daniel Féret va probablement obtenir de bons scores aux élections communales. Le FN atteint jusqu’à 10% dans les sondages et le parti continue à croître sur base du mécontentement envers les partis traditionnels. Cependant le président du FN belge, Daniel Féret, essaie de prouver qu’il est encore pire que les partis traditionnels quand il s’agit de la fraude ou des tendances dictatoriales dans son parti.

    Féret est le grand "leader" du Front National. Tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui ou qui semblent menacer son pouvoir, sont expulsés sans hésitation. Le FN n’a pourtant pas trop de militants actifs, à peine 450 membres cotisants d’après le FN lui-même.

    Le Front National a des représentants élus dans divers parlements et reçoit en conséquence de l’argent de l’Etat. En réalité, plus de 90% des moyens du FN viennent de l’Etat, donc de nos impôts. Le FN étant un parti sans beaucoup d’activités, il y a donc beaucoup d’argent dans les caisses…

    Après un règne de plus de vingt ans, le trône de Féret commence pourtant à vaciller. Il a déjà été condamné pour racisme, mais d’autres procès sont en cours contre lui. Après une plainte dénonçant des irrégularités dans les signatures de parrainage pour les élections européennes de 2004, une nouvelle plainte est actuellement en débat. Elle vient cette fois d’un ex-membre du FN et dénonce l’utilisation abusive de l’argent du parti par Féret et sa compagne Audrey Rorive.

    Depuis longtemps, des rumeurs circulent sur la manière dont le docteur Féret tape dans la caisse du FN afin de mener une vie personnelle de grand luxe. C’est ainsi, par exemple, que le parti paie pour la maison personnelle de Féret par le biais d’une société immobilière, Eurodim SA. Mais cette maison à Ixelles n’est pas la seule propriété de Féret. La nouvelle plainte affirme qu’une ASBL du FN a accordé un prêt douteux de 250.000 euros à Audrey Rorive qui a passé l’argent à Eurodim. L’argent a alors été utilisé pour financer l’achat d’une villa à la Côte d’Azur.

    Le parlement bruxellois a levé les immunités parlementaires de Rorive et Féret. Le 13 et 14 juillet, des perquisitions ont été faites chez Féret-Rorive à Ixelles, mais aussi au local du FN et chez le comptable du parti. Les comptabilités d’une ASBL du FN et d’Eurodim ont été saisies. La session du Tribunal de Première Instance (en référé) du 31 juillet a été reportée au 17 août parce que Féret et Rorive étaient en vacances… à la Côte d’Azur.

    Bien qu’une condamnation de Féret et Rorive soit un réel problème pour le FN, il est trop tôt pour parler de la fin du FN ou même de Féret. Car la politique antisociale des partis traditionnels offre d’énormes possibilités aux formations de l’extrême-droite. Le FN a déjà prouvé qu’il est capable de construire une force électorale sans avoir de structures ou de militants actifs. Cela montre le potentiel qui existe pour l’extrême droite. Tant qu’il n’y a pas d’alternative crédible à gauche, l’extrême-droite peut gagner des votes. Les antifascistes doivent s’organiser contre le FN, mais aussi contre les causes de la croissance électorale du FN et des autres formations de l’extrême-droite.

  • Pour contrer l’extrême-droite, il faut lutter contre la politique anti-sociale!

    Pas de capitalisme sans racisme

    Quinze années après la fondation de la campagne Blokbuster en Flandre, Résistance Internationale lance aujourd’hui une campagne similaire du côté francophone. Car l’extrême-droite n’est pas un phénomène “flamand” : à Bruxelles et en Wallonie pointe la menace d’une nouvelle percée du FN. Des milliers de jeunes se posent la question: que peut-on faire contre cette montée de l’extrême-droite?

    Geert Cool

    Supprimer les dotations? Aller en justice?

    Avec l’expérience de ces 15 dernières années du côté flamand, nous avons une vision très claire de ce qu’il ne faut pas faire dans la lutte contre l’extrême-droite. Les partis, les intellectuels, les journalistes ont d’abord dit qu’il fallait ignorer celle-ci, pour ensuite déclarer que le cordon sanitaire, puis la condamnation en justice du VB pour racisme allaient résoudre le problème. Rien de tout cela n’a marché. Aujourd’hui, nous nous trouvons en face de deux nouvelles propositions: supprimer le financement public du VB ou le « brûler au pouvoir ».

    Comme le cordon sanitaire ou les procès contre le VB l’ont démontré, nous ne devons pas attendre de réussites provenant de tactiques qui ignorent le terreau social sur lequel se développe l’extrême-droite. Tous les politiciens traditionnels défendant une politique néolibérale, il est logique qu’une partie grandissante de la population se sente larguée et cherche des alternatives ailleurs. Condamner le président du FN pour racisme n’a rien changé à cela, pas plus que le Vlaams Belang n’a perdu de votes après sa condamnation pour racisme.

    Supprimer les dotations publiques serait en soi positif. Pourquoi nos impôts devraient-ils servir à construire un parti comme le FN? Mais si le FN pourrait connaître des problèmes financiers avec la perte de sa dotation, il ne faut pas nécessairement de grands moyens pour se développer électoralement. La meilleure preuve, c’est qu’une grande partie des subsides actuels du FN n’est pas dépensée pour de la propagnade politique parce qu’elle disparaît dans les poches des dirigeants du parti mais que cela n’empêche pas son électorat de grandir.

    Pour nous, faire participer le FN ou le VB au pouvoir, au niveau national, régional ou communal, n’est pas non plus une option valable. En France, l’exemple de la ville d’Orange est édifiant. Le Front National y a obtenu une majorité en 1995. De fortes coupes budgétaires ont été appliquées dans les services communaux. Des cinq centres sociaux, trois ont été fermés. Les militants syndicaux ont dû encaisser tellement d’injures que le secrétaire du syndicat Force Ouvrière à Orange, Pierre Nouveau, s’est suicidé parce qu’il ne pouvait plus supporter la pression… Le responsable de la bibliothéque de la ville a été licencié et tous les ouvrages contre le racisme – et même des contes africains – ont été bannis pour “manque de respect pour les normes morales”. La bibliothèque a été truffée de livres offerts par des membres du FN.

    Notre réponse

    Nous ne pouvons pas attendre sans rien faire en imaginant que le FN va se détruire de lui-même, à force de dissensions internes et de scissions. Nous ne comptons pas non plus sur les politiciens traditionnels qui se présentent comme les « défenseurs de la démocratie » mais qui sont responsables de la politique qui nourrit la croissance du FN.

    La progression électorale du FN peut mener des militants d’extrême-droite organisés au FN ou dans des groupuscules comme NATION à avoir plus confiance en eux. C’est un danger sérieux et il est important d’essayer d’éviter que de tels groupes commencent à s’organiser de façon plus ouverte pour propager leur haine. Les manifestations et les autres actions de protestation contre les meetings de ces groupes ont donc leur utilité.

    Mais ce n’est pas suffisant. Pour dépasser le mécontentement passif qui s’exprime dans les victoires électorales du FN, il faut une opposition active qui organise la résistance contre la politique néolibérale et se batte pour que chacun ait droit à un emploi avec un salaire décent, un logement à loyer abordable, un accès gratuit à l’enseignement de qualité,… Cela ne peut s’obtenir que par une lutte décidée. Et, dans celle-ci, les participants comprennent souvent mieux l’importance de l’unité et les préjugés racistes reculent. Mais cet effet positif risque de n’être que temporaire. Pour qu’il devienne durable, il est important que se développe un vrai parti de gauche qui fasse le lien entre ces luttes, les aide à se développer, donne une alternative au système actuel et mène une campagne décidée contre le racisme.

    En construisant un tel parti, on peut à terme regagner des votes qui échouent actuellement au FN. Cet effet a été obtenu récemment en Allemagne : la récente percée nationale du Parti de gauche (Linkspartei) s’est aussi traduite par une défaite électorale pour l’extrême-droite. Le potentiel pour une nouvelle formation de gauche est présent chez nous aussi. En construisant un instrument politique qui relaie les luttes de la population, on pourra en même temps faire reculer le FN.

  • Charleroi: Peu de Scrupules…

    Les scandales se suivent et se ressemblent dans le bastion du PS. Elus ou (très) proches de responsables politiques nous démontrent ainsi à quoi mène l’absence de contrôle de la population sur la gestion de ses biens. Car c’est de notre argent qu’il s’agit ici…

    par Nicolas Croes

    Jean-Pierre de Clercq, député permanent « socialiste » du Hainaut et proche de Van Cau, est inculpé de détournement de fonds pour un montant dépassant les 210.000 euros dans le cadre de sa gestion de faillites en qualité de curateur. Si ces faits ont bien été commis avant qu’il ne devienne député, on est en droit de se demander ce qu’une pareille absence de principes peut apporter de bon sur le terrain politique…

    L’échevin (PS toujours) Lucien Cariat, responsable de l’Intercommunale des Déchets ICDI et du Foyer marcinellois est en prison. Eric Somme, le patron de l’équipe de basket des « Spirou » est inculpé de détournement de fonds publics, de faux et d’usage de faux et de corruption active tandis que Patrick Henseval (PS encore), le chef de cabinet du bourgmestre Jacques Van Gompel, est inculpé et arrêté pour faux et usage de faux, détournement de fonds publics, corruption active et association de malfaiteurs dans le cadre de ses responsabilités dans la gestion de l’équipe de volley des « Dauphines ». Ajoutons à cela le cas de Robert Wagner, patron du groupe du même nom, inculpé de fraude aux subsides et de corruption. Un subside de 85.000 euros reçu fin des années ‘90 de la Région Wallonne et de l’Union Européenne n’aurait jamais été remboursé par ce proche de Van Cau.

    Tous les élus et les membres du PS ne sont évidemment pas des arrivistes et des profiteurs, mais l’ampleur de ce qui arrive à Charleroi en dit long sur l’état du PS. Quant à la rupture d’Elio Di Rupo avec ce qu’il qualifie de vieilles pratiques, il s’agit surtout pour celui-ci de profiter de l’occasion pour liquider des « barons » gardant un lien étroit (même fortement clientéliste) avec la population et une certaine indépendance vis-à-vis de la direction du parti. Le terrain pourra alors être investi par une autre élite dévouée à Di Rupo qui rechignera encore moins à appliquer la nouvelle optique franchement néo-libérale du parti.

    On en rirait si ce n’était aussi triste. Car en l’absence d’une véritable opposition de gauche, c’est le Front National qui risque bien d’en profiter malgré des pratiques tout aussi crapuleuses et une absence totale de réponse à apporter aux problèmes réels de la population.

  • Lutte antiraciste, cordon sanitaire, … Comment combattre le Vlaams Belang?

    Le thème principal des discussions autour des élections communales d’octobre dans les médias flamands va sans doute être la survie du cordon sanitaire. Dans différentes communes, le cordon est remis en question même si les état-majors des grands partis continuent à dire qu’il est inacceptable de gouverner – même localement – avec le Vlaams Belang.

    Sven De Deken

    Selon un sondage récent, le VB obtiendrait pas moins de 48% à Hoboken, une commune de la banlieue d’Anvers. Les partis traditionnels n’ont pas de solution pour enrayer la croissance électorale du VB. Au contraire, ils mènent une politique néolibérale qui ne tient compte que des intérêts des couches les plus riches de la population. Ce faisant, ils poussent les électeurs dans les bras du VB sans que celui-ci ait quoi que soit à faire. Les partis traditionnels sont donc eux-mêmes la cause de la croissance de l’extrème-droite.

    Si on regarde son programme un peu attentivement, il est facile de constater que l’extrême-droite n’a pas de solution à proposer aux nombreux travailleurs qui votent pour elle aujourd’hui. Le VB défend l’augmentation de la productivité et de la flexibilité, les diminutions de salaire, les privatisations,… En même temps, il veut supprimer, ou au moins réduire fortement, la sécurité sociale dont il n’hésite pas à dire : « La sécurité sociale est un paradis pour les profiteurs professionnels (…). Le CPAS est un moyen d’existence pour les paresseux, les indolents, les étrangers et les refugiés politiques. »

    Si on sait qu’en Belgique il y a aujourd’hui 1,1 million de personnes dépendant d’une manière ou d’une autre d’allocations de chômage – et quasiment pas d’emploi disponible – on comprend qu’ il est nécessaire de renforcer la sécurité sociale et non pas de la réduire ou de l’abolir. Ceux qui voient d’un bon oeil ce programme sont les dirigeants d’entreprises et leurs actionnaires qui apprécient aussi le projet du VB de diminuer les cotisations patronales. Le VB n’est donc pas un parti qui lutte pour les intérêts des travailleurs, mais au contraire un parti qui défend les intérêts du patronat.

    Pour contrer le succès du VB, de plus en plus de gens, y compris à gauche, estiment qu’il faut laisser le VB gouverner parce que, de cette façon, il s’userait au pouvoir. C’est une stratégie extrèmement dangereuse. Les droits des travailleurs et des jeunes seraient remis en cause au cours d’un telle expèrience. Il ya quelques années, on a vu à Vitrolles en France, comment le Front National avait commencé, immédiatement après avoir gagné les élections communales, à expurger les bibliothèques de livres jugés trop à gauche, à fermer les maisons de jeunes,… La mairie avait proposé une prime de 700 euros pour la naissance de chaque enfant français. Car, comme la bourgmestre Catherine Mégret le déclarait, « il y a des différences entre les races (…), il y a des différences dans les gènes ». Les élections communales suivantes n’ont pas vu le FN rejeté du pouvoir. Nous ne voulons pas courir un tel risque en Belgique.

    Il est néanmoins clair qu’il faut faire quelque chose contre la montée du VB et du racisme. Une des thèses les plus courantes de l’extrème-droite est que tous les problèmes sociaux comme le chômage, le manque de logement à des prix abordables, les bas salaires,… se réduisent à la présence des allochtones en Flandres (et aux « Wallons paresseux »). Mais il est naïf de penser que les patrons pourraient tout d’un coup augmenter les salaires (et donc accepter moins de profits) s’il n’y avait plus d’allochtones en Flandre ou si la Flandre était indépendante. Ils se moquent bien de qui travaille dans leurs entreprises du moment qu’ils peuvent les exploiter. Par contre, l’existence de groupes de travailleurs avec moins ou pas de droits est un facteur qui avantage les patrons.

    Les idées racistes engendrent la confusion au sein de la classe ouvrière. Les tensions qui existent à cause des problèmes sociaux sont ainsi canalisées dans des attitude racistes, qui amènent les travailleurs à lutter entre eux pour quelques miettes pendant que le patronat fait des super-profits. C’est pour cela que l’on ne peut pas tolèrer le racisme sur le lieu de travail. S’il n’y a pas de lutte commune des Belges et des immigrés sur le lieu de travail, les patrons vont toujours utiliser un des deux groupes pour casser le mouvement. Créer, à travers le syndicat, un climat antiraciste sur le lieu de travail peut donc faire la différence entre une victoire ou une défaite dans la lutte syndicale.

    Les partis traditionnels étant responsables de la croissance du Vlaams Belang, il est clair qu’ils ne représentent pas une solution pour un nombre de plus en plus important de travailleurs. La seule chose qui pourrait offrir une alternative pour les votes de protestation qui vont aujourd’hui au VB, c’est un nouveau parti des travailleurs qui défende les intérêts des salariés et de leurs familles.

  • Les lois anti-terroristes nous touchent tous!

    La classe dirigeante en Belgique comme ailleurs se dote de nouveaux moyens pour renforcer la lutte contre le terrorisme. Les dirigeants capitalistes instrumentalisent à outrance la remontée des attentats terroristes pour instaurer un climat de peur et renforcer leur appareil répressif. Au-delà de l’inefficacité de telles mesures et de leur coût exorbitant, c’est bien d’une vague d’attaques contre nos droits démocratiques dont il s’agit.

    Stéphane Delcros et Cédric Gérôme

    Suite au récent attentat kamikaze perpétré par une Belge en Irak, la Ministre de la Justice Onkelinx tente de faire passer un avant-projet de loi renforçant les moyens policiers et judiciaires face à une menace terroriste. Le gel de certains comptes bancaires sera facilité, des perquisitions à toute heure et des écoutes par téléphone ou micro caché seront autorisées. Toutes les données récoltées par la police seront en outre confinées dans un dossier secret auquel ni l’accusé, ni l’avocat n’auront accès.

    La Belgique est loin d’être le seul pays à adopter des lois antiterroristes; le Parlement européen a adopté récemment une directive permettant la conservation des données téléphoniques et électroniques pour une durée de 6 à 24 mois et donnant plein droit à la police de les consulter.

    Après le 11 septembre 2001, les Etats-Unis avaient adopté le Patriot Act, loi antiterroriste d’exception qui décuple les pouvoirs de la justice et de la police. Adopté initialement pour une durée de quatre ans, le Patriot Act était en passe d’être reconduit indéfiniment, mais cette dernière proposition a été -temporairement, du moins- rejetée par le Sénat, suite aux nombreux scandales qui ont éclaboussé la Maison-Blanche et la mettes dorénavant sur une position défensive. On ne compte plus les abus policiers et judiciaires basés sur cette loi, notamment en matière de surveillance de la population. La mise sur écoutes de la population américaine et les pratiques d’espionnage du Pentagone ne sont cependant pas nouvelles: ce genre de mesures furent largement utilisées contre des groupes hostiles à la guerre du Vietnam et des organisations de défense des droits civiques dans les années ’70.

    En Grande-Bretagne, les lois antiterroristes prennent une ampleur démesurée. Plusieurs millions de caméras filment désormais les faits et gestes de la population. Après les attentats de Londres en juillet dernier, le gouvernement de Blair a encore durci son programme avec une nouvelle loi qui prévoit notamment la prolongation de la garde à vue à 3 mois pour les personnes suspectées de terrorisme.

    A la suite de l’explosion des banlieues, la classe dirigeante française a adopté puis prolongé pour 3 mois l’état d’urgence, se référant à une loi qui n’avait pas été invoquée depuis un demi siècle dans l’Hexagone. Le gouvernement peut ordonner à la police de procéder à des arrestations massives, interdire les manifestations et censurer les médias. La police est autorisée à perquisitionner et restreindre les mouvements des personnes sans devoir fournir de preuves ou de raisons justifiant de telles actions. Ainsi, 11 des 24 propositions du Front National en matière de justice et de police ont déjà été mises en application par le gouvernement français.

    Brandissant le prétexte de la menace terroriste, partout les gouvernements capitalistes consolident leur appareil de répression et restreignent les libertés publiques. L’interprétation des lois anti-terroristes étant extrêmement large, ces mesures s’avèrent très utiles afin de museler les mouvements sociaux.

    Dans les années 80 déjà, Margaret Thatcher s’était servi d’une loi antiterroriste pour réprimer une grève de mineurs. On se souvient également des déclarations de plusieurs dirigeants européens n’hésitant pas à assimiler les militants anti-mondialisation à des terroristes. Cette année, en France, les unités antiterroristes du GIGN sont intervenues deux fois contre des actions syndicales. En Belgique, l’actuel procureur fédéral en charge de la lutte contre le terrorisme est Daniel Bernard, qui avait mené l’accusation dans le procès contre les syndicalistes de Clabecq.

    Tout comme les actes de terrorisme servent de justification à la politique répressive de la bourgeoisie, cette dernière alimente le terrorisme et ne résoud rien. Les énormes moyens développés par la Grande-Bretagne dans son arsenal anti-terroriste n’ont pas empêché les attentats de Londres. Quant aux centaines de milliards de dollars investis par Bush dans sa " lutte contre le terrorisme ", ils n’ont pas permis d’endiguer le terrorisme mais ont au contraire stimulé son développement à travers le monde. Il est temps de sortir de ce cercle vicieux en construisant une véritable opposition qui combat le terrorisme en s’en prenant à sa racine : le système capitaliste qui le génère.

  • Ni les partis traditionnels ni les fascistes N’ONT DE SOLUTIONS!

    Chômage, pauvreté, listes d’attente, services publics

    LA DEFAITE électorale du MR a rendu politiquement impossible le maintien de la coalition violette. En sanctionnant le MR et en plébiscitant le PS, les travailleurs et leurs familles ont voulu voter contre la politique néo-libérale. Pourtant, la nouvelle coalition entre le PS, le CDH et Ecolo – l’Olivier – ne remettra pas en cause le "Contrat d’Avenir pour la Wallonie".

    Anja Deschoemacker et Thierry Pierret

    Le Contrat d’Avenir vise à "redresser la Wallonie" en faisant table rase des obstacles – syndicaux et environnementaux – aux profits des entreprises. Le PS et le CDH refusent de réclamer un refinancement de l’Etat fédéral pour répondre aux besoins criants de l’enseignement. Sous prétexte de ne pas déforcer leur position face aux revendications des partis flamands.

    Les mois qui viennent seront chauds sur le plan communautaire. Cette nouvelle poussée de fièvre n’aura pas d’autre but que de jeter un rideau de fumée sur un fait capital : à défaut de parler la même langue, les partis établis du pays parlent tous le même langage, celui de faire payer la crise à la population laborieuse. Dès le mois d’octobre, quelque 90.000 jeunes chômeurs seront convoqués à l’ONEm en vue de contrôler leur disponibilité. Plusieurs milliers d’entre eux seront suspendus les mois suivants. Ensuite, ce sera le tour de la tranche d’âge supérieure. Aucun parti ne s’y oppose. Si personne ne s’y oppose, les chômeurs seront un oiseau pour le chat. La perte de leurs allocations les forcera à accepter n’importe quel emploi, des emplois précaires, mal payés et /ou ultra-flexibles.

    La population laborieuse – y inclus ceux que le manque d’emplois force à vivre d’une allocation – ne pourra utiliser aucun des partis établis comme instrument pour défendre ses intérêts. Pour lutter contre la course à la flexibilité et le détricotage de toute protection des salariés contre l’arbitraire patronal. Pour lutter pour le maintien et même de la nécessaire extension de la sécurité sociale et des services publics. Depuis 1991, le MAS lie la lutte contre l’extrême droite à celle pour un programme social qui puisse éliminer le terreau du Vlaams Blok et du Front National. Les voix pour ces partis ne sont pas des voix pour le fascisme. Nombre d’entre elles sont des votes de protestation. Les sentiments racistes qui vivent dans une partie de la population laborieuse sont dus à la manipulation. On crée l’illusion – pas seulement l’extrême droite – qu’on peut s’en sortir en excluant les immigrés ou en larguant les Wallons. En réalité, ce serait encore pire.

    Si la population laborieuse veut en finir avec la politique de droite, elle devra lutter de façon unifiée. Cette lutte pourrait donner lieu à des initiatives susceptibles de mener à terme à la création d’un parti qui défende réellement les intérêts des travailleurs et de leurs familles. Le MAS a déjà pris langue avec les organisations de jeunes des syndicats et des dizaines d’autres organisations afin d’organiser ensemble une nouvelle marche des jeunes pour l’emploi.

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