Tag: ExxonMobil

  • VOKA et PS unis dans leur soutien à la dictature kazakhe

    A partir du moment où le processus de révoltes et de révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient a été irréversible, l’impérialisme occidental à tenu à exprimer son ‘‘soutien’’ à ces mouvements, au nom de la résistance aux dictatures. Pendant ce temps, les dictatures qui ne sont pas au centre de l’attention médiatique n’ont pas d’inquiétude à avoir : l’occident continue de les soutenir. C’est notamment le cas du Kazakhstan, une dictature des plus répressives.

    Par Jarmo (Anvers)

    Pour l’organisation patronale flamande VOKA, ce pays recèle d’opportunités économiques. Mais l’organisation patronale extrémiste n’est pas la seule à penser de la sorte : le ministre ‘socialiste’ (hum…) Paul Furlan est lui aussi séduit.

    Depuis que le Kazakhstan est devenu indépendant avec la chute du stalinisme, il est présidé par Noursoultan Nazarbayev. Ce dernier a développé une véritable dynastie et s’est lui-même énormément enrichi en soldant l’industrie de son pays aux multinationales étrangères (Chevron, ExxonMobil,…). Malgré le fait que l’Union Soviétique n’existe plus, Nazarbayev remporte toutes les élections avec des scores staliniens. Le plus souvent, il n’y a même pas de candidats face à lui : un parti d’opposition doit récolter au moins 40.000 signatures pour se présenter aux élections et le seuil électoral est de 7%. Quand un parti a des chances de passer ces obstacles, la procédure est adaptée.

    Toute forme d’opposition est durement réprimée, comme en mars, où une grande manifestation a eu lieu dans la capitale (Astana), mâtée dans le sang après 500 mètres de parcours seulement. Tous les manifestants ont été obligés de s’allonger au sol et ont ensuite été violement frappés. Le dirigeant syndical Yesenbek Ukteshbaev a été immédiatement jeté en prison tandis que des dizaines de personnes ont été envoyées à l’hôpital. C’est la manière traditionnelle du régime de répondre à un mouvement d’opposition.

    Nazarbayev poursuit entre-temps le bradage de son pays. Le Kazakhstan possède d’immenses matières premières et offre des possibilités effectivement très intéressantes pour les sociétés étrangères. En Belgique, le VOKA prête une oreille avide à ce genre de nouvelles au point d’avoir organisé un séminaire à ce sujet le 20 mai dernier. Aucune critique contre le régime n’a bien entendu été formulée. La démocratie, les Droits de l’Homme et un niveau de vie décent ne sont en effet pas des principes pertinents pour les patrons flamands. Leur seule priorité est encore et toujours la course aux profits.

    Le ministre wallon de tourisme Paul Furlan (PS), lui non plus, ne voit pas de problème dans la situation politique du Kazakhstan. Les 3 et 4 mai, il a participé au forum économique qui se tenait dans le pays. Quant à savoir ce que pouvait bien faire un ministre de tourisme à un forum économique, Paul Furlan explique qu’il voulait examiner les liens touristiques entre le Kazakhstan et la Wallonie…

    En opposition à ces amis belges du Kazakhstan, le PSL et sa section kazakhe (Socialist Resistance Kazakhstan) appellent au renversement de la dictature et à l’instauration d’une véritable démocratie.

    Selon nous, cela ne pourrait être possible que par la nationalisation de l’industrie sous le contrôle des travailleurs et par le contrôle collectif sur les matières premières du pays. Ainsi, la population kazakhe aurait enfin son sort entre ses mains. C’est précisément l’inverse de la voie empruntée par le VOKA et Paul Furlan.

  • La Belgique, paradis fiscal pour les grandes entreprises

    Ces dernières années, l’impôt sur les sociétés a fortement diminué en Belgique, c’est le moins que l’on puisse dire. Le taux officiel de 33,99% n’est plus encore payé que par des PME naïves. Certaines entreprises ont à peine été imposées, voire même pas du tout. Cette tendance n’a été que renforcée par la Déduction des Intérêts Notionnels. Les données des 500 plus grandes entreprises ont été examinées, et le PTB (Parti du Travail de Belgique) en a publié un aperçu.

    Beaucoup de grandes entreprises n’ont tout simplement pas payé d’impôt en 2009: AB Inbev, Groupe Bruxelles Lambert, Arcelor Finance, Solvay, Dexia Investment Company, Umicore, KBC, Pfizer,… tandis que d’autres en ont à peine payé. Les 50 sociétés qui ont payé le moins d’impôt (sur une liste de 500) ont en moyenne été imposées à hauteur de… 0,57% ! C’est bien loin du taux officiel, et même plus bas que le taux appliqué en Irlande. Là-bas, le taux d’imposition pour les sociétés est de 12%, ce qui a été introduit avec l’argument qu’une telle mesure ne pourrait qu’attirer des entreprises à venir s’installer dans le pays. Au niveau fiscal, nous assistons depuis quelques années déjà à une course vers le bas entre les divers pays, c’est à celui qui imposera le moins les grandes entreprises. A ce titre, notre pays fait figure d’exemple.

    Ici et là, on fait des remarques sur ces chiffres, généralement sans aller plus loin qu’en faisant remarquer que les structures internes des grandes compagnies sont compliquées, ce qui fait qu’une de ses branches peut ne pas payer d’impôt tandis qu’une autre bien. Dans le cas d’Anheuser-Busch Inbev, concrètement, cela veut dire qu’aucun impôt n’est perçu sur un montant de 6,378 milliards d’euros de bénéfice, et que d’autres branches d’AB Inbev payent un impôt, mais sur des sommes bien plus petites.

    Pour les grandes entreprises, Saint Nicolas a été très généreux ces dernières années, les cadeaux-fiscaux n’ont pas manqué! Quant à la Déduction des Intérêts Notionnels, c’était la cerise sur le gâteau, un élément saisi par les patrons pour vendre notre pays à l’étranger et dire à quel point il était intéressant. Mais les mêmes, dans notre pays, n’ont de cesse de parler de la trop haute pression fiscale de Belgique. Cette rhétorique ne tient pas la route. Dans la pétrochimie par exemple, les grandes entreprises ne payent quasiment pas d’impôt: ExxonMobil paye 1.019 euros d’impôt sur un profit de 5 milliards d’euros, BASF 126.000 euros sur un profit de 579 millions d’euros (0,02%), Bayer 5,7 millions d’euros sur un profit de 192 millions d’euros (2,99%). Ce genre de pourcentage est devenu la norme dans le monde des grandes entreprises.

    Toutes ensemble, les 50 entreprises qui ont payé le moins d’impôt auraient dû payer 14,3 milliards d’euros en plus si le taux de 33,99% avait été respecté. Mais, sur un total de 42,7 milliards d’euros de profit, seul un montant de 243 millions d’euros a été perçu.

    Ces chiffres ont évidement une incidence sur nombres de discussions qui ont actuellement lieu. Premièrement, tout comme nous l’avons dit ci-dessus, il est clair que la rhétorique selon laquelle le patronat paierait de trop hautes taxes est fausses. Notre pays est un paradis fiscal pour les grandes entreprises. Deuxièmement, alors qu’on nous demande de payer pour la crise, il apparait que lors d’une année de crise, 50 grandes entreprises ont réalisé au moins 42,7 milliards d’euros de profit. Enfin, il est étrange de constater que les syndicats n’nt pas utilisé ces chiffres dans le cadre des négociations pour l’Accord Interprofessionnel alors qu’ils avaient eux aussi accès à ces chiffres (déposés à la Banque Nationale). Cet été encore, la CSC avait utilisé différentes données de 2008. A ce moment, la CSC dénonçait que 7 grandes entreprises n’avaient pas payé d’impôt, notamment avec la Déduction des Intérêts Notionnels. Il était question de 5,8 milliards d’euros de déduction fiscale pour 35 grandes entreprises.

    La CSC avait déclaré: ‘‘ Sept entreprises ont déduit plus d’intérêts que ce qu’elles ont enregistré comme bénéfice comptable, ce qui leur a permis de ne pas payer d’impôts. L’une d’entre elles a même déduit des intérêts notionnels d’un montant cinq fois supérieur à son bénéfice comptable. Qu’une société déduise trop ne pose du reste pas de problème: elle pourra continuer à déduire les années suivantes. Conséquence: pas d’impôts pendant des années.’’ Et encore: ‘‘Si parmi les 35 grandes entreprises qui ont eu recours à la déduction des intérêts notionnels durant l’exercice 2008, nous ne retenons que celles qui ont enregistré un bénéfice, nous constatons que ces dernières n’ont payé en moyenne que 8,5% d’impôt des sociétés.’’ Les nouvelles données démontrent que ce pourcentage a encore baissé. Selon le PTB, ces 500 grandes entreprises ont eu un taux d’imposition de 3,76% contre 24,2% en 2001.

    Les syndicats vont-ils utiliser ces chiffres pour mener campagne en faveur de la suppression de la Déduction des Intérêts Notionnels et des autres cadeaux fiscaux ? Ou pour réfuter les arguments patronaux voulant nous imposer une modération salariale afin de préserver notre “position concurrentielle” ? Qu’attendre de plus pour partir à l’offensive avec les revendications des travailleurs?

  • Eco-terrorisme dans le Golfe du Mexique

    Nationaliser BP et le secteur pétrolier

    Suite à l’explosion, le 20 avril dernier, de la plate-forme Deepwater Horizon, le président américain a qualifié la catastrophe de ‘‘11 septembre écologique’’ ! Il n’a malheureusement pas poussé son raisonnement jusqu’au bout… Le capitalisme et sa logique de maximisation du profit est prêt à causer des dégâts irréversibles à l’environnement et à ceux qui y vivent. La ‘‘guerre contre le terrorisme’’ est un échec, et si nous voulons éviter que la lutte contre ‘l’éco-terrorisme’ n’emprunte la même voie, nous devons détruire la base matérielle de cet ‘éco-terrorisme’ : le système de production capitaliste. Seule une gestion démocratiquement planifiée de l’économie peut à l’avenir assurer qu’une telle catastrophe ne se reproduise plus.

    Par Alain, Namur, article tiré de l’édition d’été de Lutte Socialiste

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Multinationales pétrolières et changements climatiques

    La réalité des changements climatiques est aujourd’hui généralement acceptée, mais les sociétés pétrolières ne jouent pas seulement un rôle important dans la pollution. Elles essayent aussi de jouer sur la perception que nous avons de cette pollution.

    Le journaliste d’investigation George Monbiot a démontré qu’ExxonMobil avait ainsi directement ou indirectement subventionné 124 organisations dont le but était de contester les changements climatiques. La tâche de ces organisations est de semer la confusion en affirmant qu’il existe d’autres positions scientifiques que celles qui dénoncent les modifications climatiques. Cela aboutit parfois à des conclusions absurdes, comme de dire qu’il y a plus de chance de connaître une invasion extra-terrestre qu’un changement climatique… Tout est bon pour semer le trouble dans les médias et l’opinion publique.

    Sécurité ignorée

    Des documents démontrent que BP a ignoré des avertissements au sujet de la possibilité d’une fuite. En 2009, un rapport de la multinationale a affirmé qu’un accident était peu probable, voire même impossible. Mais les scientifiques et les membres du personnel ont toujours dit que c’était une conclusion un peu trop rapide. BP a économisé de toutes les manières imaginables, notamment en travaillant avec des sous-traitants, ce qui a assuré le licenciement de centaines d’ingénieurs. On a vu le résultat qui accompagne ces pratiques.

    Les amis de BP

    Jusqu’à présent, BP a entretenu de très bons liens avec l’establishment politique. Sarah Palin peut bien faire des critiques aujourd’hui, les liens entre son parti, les républicains, et le secteur pétrolier ne sont plus à démontrer. Le président Obama a, par exemple, reçu une aide financière de la compagnie pour sa campagne électorale. A peine un mois avant le désastre du Golfe du Mexique, le gouvernement Obama avait d’ailleurs examiné une loi destinée à élargir les possibilités pour le forage en haute mer. Quant au secrétaire d’Etat à l’énergie du gouvernement Obama, Steven Koonin, il était encore il y a fort peu directeur de recherche au service de… BP. Il était notamment responsable de la surveillance de la sécurité des plateformes en haute mer !

    A lire aussi:

    • Rubrique "écologie" de ce site
    • Nationalisation de BP et des sociétés pétrolières – Transition vers l’énergie propre MAINTENANT! – Tract de Socialist Alternative (CIO-USA)
    • Marée noire catastrophique dans le Golfe du Mexique – Arrêtons les pollueurs !

    [/box]

    11 travailleurs payent de leur vie la course aux profits

    Selon plusieurs sources (dont deux élus démocrates au congrès US), BP aurait pris des risques lors du forage de la plateforme afin de se débarrasser de certains coûts… dont celui de la sécurité. Les économies ainsi réalisées seraient comprises entre 7 et 10 millions de dollars. De plus, avant l’explosion, plusieurs rapports avaient rapporté des incidents, sans que BP ne juge utile de leur donner suite.

    Lors de l’explosion de la plateforme, 11 travailleurs sont décédés, une illustration du fait que la classe ouvrière paye toujours le prix fort de la course au profit. La classe des travailleurs toute entière sera touchée de diverses manières : les travailleurs de Louisiane (déjà victimes de l’ouragan Katrina) vont subir le choc de la catastrophe sur un secteur important de l’économie régionale, celui de l’élevage de crevettes (40% des fruits de mer consommés dans le pays proviennent de Louisiane). Le coût engendré par le nettoyage des plages ne sera que partiellement payé par BP. Des bénévoles sont parfois à l’œuvre sur certaines plages pour éliminer les galettes de pétrole qui s’y échouent. Et comment évaluer la perte subie par le patrimoine naturel (poissons, fonds marins, modification du biotope et de la biocénose) ? Le coût de la catastrophe ne pourra être que sous-évalué, au détriment de la collectivité.

    La énième catastrophe

    Le 24 mars 1989, l’Exxon Valdez a été responsable d’une marée noire de 38.500 tonnes en Alaska. Exxon a payé 3.4 milliards de frais de nettoyage et 500 millions de dollars de ‘‘dommages punitifs’’. Le 16 mars 1978, l’Amoco Cadiz a été responsable d’une marée noire de 227.000 tonnes de pétrole sur les côtes de Bretagne. Standard Oil a payé 1,25 milliard de dollars après 14 ans de procédure. Le 12 décembre 1999, le naufrage de l’Erika a déversé 20.000 tonnes sur les côtes de Bretagne, Total ne payant que 570 millions d’euros, dont 200 millions font toujours l’objet d’un pourvoi en cassation. Le Prestige, le 13 novembre 2002, a déversé 64.000 tonnes sur les côtes d’Espagne, de France et du Portugal. Le fond international d’indemnisation pour les dommages dus à la pollution (FIPOL) par les hydrocarbures estime à 1.05 milliard d’euros le coût de cette catastrophe. Finalement, le désastre du 20 avril 2010, qui aura déversé (selon les estimations du gouvernement américain) entre 177.000 et 322.000 tonnes de pétrole dans le Golfe du Mexique coûtera 9,8 milliards de nettoyage et environ 8,6 milliards d’indemnisation et de frais de justice (Le Soir, 16 juin 2010). Cette somme, même astronomique au regard des salaires et des sommes avec lesquelles la classe ouvrière doit se débrouiller, n’est qu’une grosse cacahuète au vu des dividendes versés par BP ces dernières années (environ 8,7 milliards d’euros par an).

    Le titre de BP a subi des troubles en Bourse suite aux annonces menaçant de ne pas verser de dividende cette année. Cela démontre encore une fois de quelle rapacité font preuve les actionnaires face aux désastres écologiques et humains.

    Une catastrophe qui en cache des tas d’autres dans le secteur

    Dans le delta du Niger, un oléoduc d’ExxonMobil s’est rompu rejetant 4 millions de litres de brut pendant 7 jours avant que la brèche ne soit colmatée. Avec ces 606 champs pétrolifères, le Delta du Niger fournis 40% des importations américaines de pétrole. C’est devenu aussi la capitale mondiale de la pollution pétrolière… En deux générations, l’espérance de vie est retombée à 40 ans dans certaines régions de ce Delta. Entre brèche et fuite, tous les sols sont souillés. La corruption des régimes compradores de la région permet que les compagnies pétrolières ne soient pas trop inquiétées.

    Plus jamais ça ?

    Barack Obama a appelé l’économie américaine à se libérer de sa dépendance face au pétrole pour s’orienter vers les énergies du 21 siècle. Ce genre de déclaration ne vise qu’à restaurer son image, fortement écornée par sa gestion de l’affaire, qualifiée au mieux de molle.

    Quand on demande aux travailleurs du secteur de la crevette dans la région s’ils sont favorables à la fermeture des plates-formes, leur réponse n’est pas unilatérale. En effet, le secteur pétrolier est aussi un grand pourvoyeur d’emplois et chaque crevettier a soit un fils, soit des amis qui travaillent dans le secteur. L’attitude incantatoire d’Obama tente en fait de masquer que les USA sont dépendants de l’industrie pétrolière. La seule solution, pour sortir de cette dépendance, est de nationaliser ce secteur hautement stratégique et en même temps dangereux. La mise sous contrôle des travailleurs de sites critiques comme ceux des plateformes en haute mer permettrait de ne pas laisser au seul soin du profit d’évaluer la politique de gestion du risque.

    Pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles, il faut planifier la transition vers les énergies renouvelables. Cela ne peut se faire que dans le cadre d’une économie planifiée. En effet, sur base capitaliste, la transition vers les énergies renouvelables est bloquée par l’investissement énorme qui est nécessaire afin de développer le secteur.

    La concurrence dans un secteur pour obtenir une bonne part de marché et réaliser son profit, combinée à la concurrence entre tous les secteurs de l’économie, donne lieu à une répartition sectorielle du taux de profit. Le capitalisme vert n’est qu’une modification sectorielle de la répartition du taux de profit. Cela signifie que cela reste du capitalisme et, sous ce système, on ne peut trouver aucune solution pour répondre aux besoins sociaux tout en faisant face aux contraintes environnementales.

  • Science, climat… et profits

    Chaque jour, de nouveaux éléments prouvent que la cause du réchauffement climatique est anthropogénique, c’est-à-dire conséquente à l’activité humaine. Un large consensus scientifique existe sur cette question et bien peu de gens nient les conclusions des rapports des experts et des climatologues. Cependant, malgré leur faible nombre, les négationnistes de la science climatique n’en sont pas pour le moins très influents.

    Par Alain (Namur)

    L’association écologistes Greenpeace a sorti un rapport sur ces lobbys qui remuent ciel et terre pour que rien ne change dans le système pour assurer que leurs affaires ne soient pas gênées par des peccadilles environnementales. Ennemi public numéro 1 épinglé dans ce rapport : Koch Industries (24,9 millions de dollars de subsides entre 2005 et 2008), qui surclasse le pétrolier ExxonMobil (9,1 millions). Ce conglomérat d’entreprises pétrochimiques a un revenu annuel de 100 milliards de dollars (soit un tiers de toute la richesse produite en un an en Belgique).

    Très tôt dans les années 1990 se sont mis en place différents groupes de pression qui se sont donnés pour but de distiller le doute concernant les éléments scientifiques qui pouvaient mettre en péril les industries produisant des gaz à effet de serre (charbon, pétrole,…). Les grosses compagnies de ces secteurs se sont donc liées dans des groupes formels ou informels dans l’objectif de décrédibiliser la science du climat.

    Afin de parvenir à leur but, ils offrent des subventions pour des études qui tendent à prouver que les rapports comme ceux du GIEC ne sont pas exacts. À côté de cela, ils financent des plans de communication destinés à casser l’image des climatologues aux conclusions un peu trop gênantes pour leurs affaires. L’emballement médiatique qu’il peut y avoir quand une erreur se glisse dans les rapports du GIEC illustre l’impact que ces lobbys peuvent avoir. Des personnalités sont souvent employées pour servir de porte-voix du doute (comme Claude Allègre en France ou, plus près de chez nous, Drieu Godefridi ou Corentin de Salle de l’institut (ultra)libéral Hayek).<^>Ces manœuvres autour de la question climatique illustrent plusieurs choses. Tout d’abord, cela nous rappelle à quel point nous avons besoin d’une recherche scientifique indépendante de tout lobby. Cela nécessite de mettre plus de moyens (financiers et humains) dans la recherche. D’autre part, on ne fait pas de recherche de qualité sans personnel bien formé, ce qui nous ramène à l’état de désinvestissement chronique de l’enseignement.

    Ensuite, il est clair que la sauvegarde du climat nécessite des changements radicaux. Comment ces changements vont-ils être mis en œuvre, c’est bien là l’objet de la bataille. Le capitalisme démontre chaque jour qu’il est incapable de répondre aux besoins sociaux. Il faut donc s’en prendre à la racine du mal. Il est clair que les capitalistes qui font leur profit dans le secteur du pétrole, du charbon ou bien dans d’autres secteurs polluants ne sont pas prêts à investir dans des technologies vertes. Il faut donc un contrôle collectif de ces secteurs pour pouvoir orienter la production en fonction des besoins et selon les contraintes écologiques.

  • De la colère à l’action organisée

    De la colère à l’action organisée:

    Le MAS, avec Résistance Internationale, est très actif parmi la jeunesse. Nos campagnes s’axent sur trois points : environnement, antiracisme et droits des femmes. Dans ces campagnes, nous orientons toujours nos attaques vers le système qui est cause de nos problèmes. Car le racisme et le sexisme servent à semer la division pour maintenir l’exploitation tandis que la recherche effrénée de profits par une poignée de capitalistes est réalisée au détriment de nos conditions de vie et de notre environnement.

    Par Boris, MAS-Bruxelles

    Détruire le capitalisme avant qu’il détruise la planète.

    Entre 2000 et 2003, ExxonMobil a dépensé près de 9 millions de $ pour sponsoriser des études contestant le réchauffement climatique. On comprend que l’entreprise cherche à préserver ses intérêts : 39,5 milliards de dollars de profit en 2007, c’est un record. Dans le secteur de l’énergie – un secteur qui dégage une forte concentration de gaz à effets de serre – 90% de la production d’énergie provient des ressources fossiles, les plus polluantes. Les conséquences pour l’humanité sont dramatiques: disparitions d’espèces, épidémies, catastrophes naturelles, réfugiés climatiques,… mais elles ne pèsent guère aux yeux des grands actionnaires.

    Nous voulons mobiliser pour la deuxième manifestation « Climat » à Bruxelles le 6 décembre. Pour cela, nous comptons organiser sur le thème « Détruire le capitalisme… avant qu’il détruise la planète ! » des actions locales dans les semaines et les mois qui précèdent la manifestation.

    Des emplois pas de racisme

    Le racisme trouve un terrain fertile dans le manque d’emplois, de logements à prix abordable, de moyens pour l’enseignement,… En l’absence d’une alternative issue du monde du travail, l’extrême-droite peut profiter de ces frustrations et grandir. Mais, en nous divisant entre Belges et étrangers, elle veut attaquer encore plus durement les jeunes et les travailleurs.

    Nous voulons organiser le départ d’un bus pour Cologne le 20 septembre afin d’y participer à la manifestation contre la tenue d’un Congrès anti-Islam. Nous voulons aussi préparer les forces antiracistes et antifascistes à être présentes en nombre quand les néo-fascistes sortent dans la rue, comme lors des actions que nous avons organisées contre le FN lors de la venue de Le Pen à Bruxelles, contre Nation le 1er mai à Charleroi ainsi que contre la marche annuelle du NSV, les étudiants du Vlaams Belang.

    Vers une nouvelle Marche des femmes

    Le 8 mars dernier, le MAS a organisé la première manifestation depuis des années à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes avec des femmes iraniennes et kurdes. Nous voulons refaire cette expérience le 8 mars prochain. Avec la détérioration des conditions de vie, la baisse du pouvoir d’achat, l’augmentation du coût de l’enseignement et d’autres services, les femmes ont plus difficile de faire respecter leurs droits et d’obtenir une indépendance financière.

    De plus, le corps de la femme est utilisé comme une marchandise par les capitalistes. Cette image de la femme comme objet sexuel pour l’homme, fortement répandue parmi les jeunes, notamment à travers la publicité, a des conséquences souvent dramatiques pour les jeunes filles. Elle engendre l’accroissement de maladies (boulimie, anorexie, dépressions,…), de la violence conjugale, des viols, …

    Le système capitaliste n’offre aucun avenir convenable aux jeunes. Notre génération n’est promise qu’a plus de pauvreté, plus de violence, plus de sacrifice et plus de désastres. Participe à nos campagnes ! Ensemble et organisés, on est plus forts et capables de changer la société.


    CALENDRIER:

    • 20 septembre: Manifestation contre un Congrès anti-islam organisé avec la participation du Vlaams Belang
    • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
    • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

    Liens:

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop