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Tag: Etudiants de Gauche Actifs
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Amendes-SAC : Les politiciens font face à la faillite de leur politique… avec la répression !
INTERVIEW Mathias Vander Hoogstraete, de la campagne ‘‘TegenGAS’’
Fin janvier dernier, une nouvelle campagne a été lancée en Flandre, en opposition aux Sanctions Administratives Communales (SAC, Gemeentelijke Administratieve Sancties, GAS en néerlandais). Huit mois plus tard suivait son homologue francophone StopSAC. Après une première manifestation nationale réussie fin juin, une nouvelle date nationale est fixée au 26 octobre. Nous en avons discuté avec Mathias Vander Hoogstraete, organisateur du travail jeune du PSL et l’un des initiateurs de la campagne TegenGAS en Flandre.
Interview tirée de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste
Les Sanctions Administratives Communales existent depuis plusieurs années déjà, comment se fait-il qu’il ait fallu attendre cette année pour qu’une opposition soit organisée ?
‘‘Il est vrai que cette législation existe depuis la fin des années ‘90. Mais au cours des années qui ont suivi, la législation a systématiquement été durcie, pour finalement permettre de toucher jusqu’à des adolescents de 14 ans. Cette réduction de l’âge, très controversée, a été introduite en mai dernier. L’aspect arbitraire et répressif a été développé goutte-à-goutte. Le vase a cependant fini par déborder.
‘‘Dans un certain nombre de communes et de villes, le nombre d’amendes SAC a augmenté de 30 à 50%. Ces amendes sont utilisées pour remplir les caisses en temps de crise. Parallèlement, la politique d’austérité assure que tout un tas ‘‘d’incivilités’’ se développent. Avec un tel manque de moyens pour de nombreux besoins sociaux, vous avez deux options : soit marcher dans les pas de l’establishment, soit devenir vous-même une ‘‘nuisance’’.
Les SAC cadrent-elles dans une politique plus large ?
“Les SAC sont une manière de répondre à la faillite de la politique des partis de l’establishment. Ces dernières années, nous avons assisté à une énorme augmentation du chômage des jeunes, à la croissance des emplois précaires et à des coupes budgétaires dans les services publics. Dans une ville comme Anvers, où 29% des jeunes sont sans emploi, on économise sévèrement sur les budgets alloués aux services sociaux et à l’aide à la jeunesse. Ce scénario, nous l’avons vu appliqué à Londres, Paris et même en Suède. Cela a conduit à des explosions de colère et de frustration, avec des émeutes. Les politiques antisociales sont toujours accompagnées de croissance des incivilités et de la répression.
‘‘Tous les jeunes ne sont pas touchés par la folie des SAC. Ces amendes sont souvent justifiées par le fait qu’elles serviraient à combattre le bruit, les décharges illégales, etc. Mais toutes ces incivilités ne peuvent pas être séparées du contexte social plus large. Dans de nombreuses villes, le prix de la collecte des déchets a considérablement augmenté et cette mesure a été accompagnée d’une diminution du nombre de poubelles publiques. Comment dès lors s’étonner du fait que les décharges illégales constituent un problème plus important ? Pour les 15% de la population qui vivent sous le seuil de pauvreté, les sacs poubelles payant sont quasiment un produit de luxe.
‘‘Tom Meeuws était jusqu’il y a peu l’un des responsables des SAC à Anvers. Il était bras droit du précédent bourgmestre Patrick Janssens et membre du parti ‘‘écologiste’’ Groen. En 2005, il a commenté la logique des SAC de la façon suivante : ‘‘La tension entre les riches et les pauvres, entre les nécessiteux et les nantis, ne fera qu’augmenter de même que les demandes pour freiner l’application de la loi. Notre conviction est que ce grand écart exige des autorités souples, prêtes à s’en prendre sans ménagement aux incivilités.’’ Au lieu de tout faire pour combler ce fossé entre riches et pauvres, on propose donc un système de répression. Avec une telle ‘‘gauche’’, ce n’est guère surprenant si une autre droite a pu parvenir au pouvoir à Anvers et a pu baser sa politique ‘‘de changement’’ sur la poursuite de la politique précédente. L’utilisation du terme de ‘‘gouvernement souple’’ est frappante, cela sert à travestir le fait que les droits démocratiques et juridiques peuvent être mis de côté par le conseil communal.’’
Lors des actions de protestation, on parle de criminalisation des jeunes et des travailleurs. Qu’est-ce que cela veut dire ?
‘‘Les amendes SAC représentent un outil bien pratique pour les politiques néolibérales, y compris sur le plan idéologique, afin de dévier l’attention des véritables problèmes sociaux. A la place d’y faire face, on criminalise les victimes de ces problèmes. Thatcher avait dit un jour : ‘‘La société ça n’existe pas, il n’y a que des individus.’’ C’est le fondement idéologique derrière les SAC. Le chômage, le sexisme, la délinquance, la propreté,… ça n’aurait rien de social, ce serait uniquement le fait de comportement individuels. On crée alors l’illusion que ces problèmes peuvent être abordés et résolus par des sanctions individuelles. La responsabilité de l’échec des politiques dominantes est ainsi répercutée sur leurs victimes.
‘‘Mais rien n’est fait contre les causes de ces problèmes. On peut comparer cela au médecin qui prescrit une aspirine à un cancéreux. Et si l’aspirine ne fonctionne pas, et bien c’est que c’est la faute du patient.’’
Les mesures sociales peuvent-elles seules parvenir à faire changer le comportement des jeunes et des autres ? Une forme de répression ne serait-elle tout de même pas nécessaire ?
‘‘La répression arrive toujours trop retard. Y recourir, ce n’est qu’une expression de n’avoir pas pu empêcher ce comportement, y compris au niveau criminel, par d’autres moyens. Les recherches qui ont étudié les émeutes de Londres, il y a deux ans, ont démontré que le chômage, la fracture sociale et la répression policière étaient les principales causes de ces émeutes. Une politique sociale permettrait d’éliminer les causes de nombreuses formes de nuisances et d’incivilités.
‘‘Cela ne signifie pas que le crime ne devrait pas être réprimé. Mais il faut tout de même remarquer que de plus en plus de mesures sont prises pour atténuer les peines de grands criminels. Les grands fraudeurs fiscaux et le crime organisé peuvent même échapper à des peines de prison en payant de grande sommes, ce qui est impossible pour des travailleurs et des jeunes. Nous sommes pour un système juridique juste et équitable, ce qui signifie également qu’il faut plus investir en matière de justice au lieu de supprimer des moyens, année après année.
Comment voyez-vous une approche préventive ?
‘‘Seule une politique sociale qui s’attaque aux causes des nuisances et des incivilités peut obtenir des résultats. Il faut investir pour offrir des emplois décents et bien payés à la jeunesse plutôt que de pousser nos aînés à travailler plus longtemps ou encore offrir une collecte des déchets efficace et gratuite à la place des logiques de privatisation qui nous font payer plus cher un service de moindre qualité. Aujourd’hui, dans les villes, les investissements publics se limitent à des projets de prestige et de marketing. Cet argent devrait aller dans les maisons de jeunes, dans les structures de loisir, dans l’entretien et le développement de l’espace public,…’’
N’est-ce pas irréaliste en temps de crise et d’austérité ? Ne devrions-nous pas tous déjà être satisfaits qu’un certain nombre de communes font marche arrière et n’appliqueront pas la nouvelle législation ?
‘‘Les ‘‘solutions’’ des politiciens établis manquent de réalisme. Ils reconnaissent d’ailleurs dans la confection de leurs budgets que les SAC servent avant tout à augmenter les recettes communales, pas à changer les comportements.
‘‘Il faut aussi noter que cet argument de la crise perd visiblement de sa pertinence dès lors qu’il s’agit des banques ou des fraudeurs fiscaux qui peuvent partir libres après avoir fraudé pour des sommes qui se comptent en milliards. La société diamantaire Omega Diamonds a ainsi été condamnée pour une fraude de deux milliards d’euros. Elle s’en est tirée avec un accord conclu avec les autorités fiscales pour payer… 160 millions d’euros ! La collectivité est passée à côté de pas mal de moyens. On ne manque par contre pas d’imagination pour aller combler le manque de moyens en s’en prenant aux pauvres, comme avec les SAC.
‘‘Nous n’avons aucune confiance sur le fait que les politiciens établis freinent l’utilisation des SAC. Des partis prétendument ‘‘progressistes’’ comme Groen ont aidé à développer le système des SAC et ont loyalement appliqué le principe à l’échelon local. Ils essayent aujourd’hui de se présenter comme les adversaires de leur propre politique. Les bourgmestres qui aujourd’hui ne veulent pas appliquer la nouvelle législation n’ont eu aucun problème à ce que leurs partis la votent au parlement.
‘‘Si certaines communes veulent revenir sur certaines amendes-SAC totalement ridicules, c’est suite aux protestations qui ont eu lieu contre ce système et qui ont illustré le large rejet à l’égard de cette politique. Le soutien public pour les SAC est très limité. Nous ne voulons pas nous limiter à une révision ou à une réforme des SAC, le système entier doit dégager. Parallèlement, nous devons mettre fin à la logique d’austérité responsable de l’arrivée de toute une génération perdue qui doit payer pour une crise provoquée par les spéculateurs et la soif de profit des grandes entreprises. La lutte contre les SAC fait partie intégrante de la lutte contre un système malade, en phase terminale.’’
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Namur : Manifestation contre la pauvreté
Hier, une journée d’action a eu lieu à Namur à l’initiative du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP) et du Réseau pour la Justice Fiscale (RJF). Différentes mesures ont été dénoncées par les participants, comme l’allongement des stages d’attente des jeunes et de la dégressivité du chômage, les Sanctions administratives communales (SAC) ou encore la réglementation contre la mendicité. Le RWLP a notamment rappelé que l’Etat a pu trouver 3 milliards d’euros pour Dexia et qu’en parallèle, l’exclusion du chômage lui fera ”économiser” 240 millions… Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et les jeunes du PSL Namur, ainsi que la JOC, sont intervenus avec leur plateforme locale des Jeunes en lutte pour l’emploi lors de cette action qui se plaçait dans le cadre de la Journée Mondiale de lutte contre la pauvreté.
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De la démocratie à l’ULB… La réforme de gouvernance c’est quoi ?
Depuis mars 2012, les autorités de l’ULB préparent en coulisses une réforme qui va changer de fon en comble la direction universitaire. Selon les autorités, son objectif est de répondre plus efficacement aux nouveaux défis que doit relever l’université. Ce processus est défini par les autorités même comme une « réforme structurelle »… Une expression qu’on a déjà entendu quand il s’agit de privatiser les services publics, geler les salaires…
Tract d’EGA-ULB
Une politique qui s’encadre dans la nouvelle gouvernance européenne dirigée par la Troïka (Commission européenne, Banque Centrale Européenne, FMI). Ici, la réforme de gouvernance s’inscrit dans un projet bien plus large, commencé par le processus de Bologne, de privatisation de l’Université publique et de gestion managériale de notre enseignement. La réforme consiste à : Diviser le CA en deux, en réduisant le nombre de représentants du personnel et des étudiants. Renforcer l’exécutif, avec l’arrivée d’un nouveau Directeur Général externe à l’ULB.
Accorder plus de places aux « experts », les technocrates Ce packet de « réformes structurelles » est une claire attaque à la démocratie interne de notre université (qui était déjà loin d’être parfaite).
Que faire ?
Les Etudiants de Gauche Actifs se mobilisent en première ligne contre cette nouvelle gouvernance. Face à la mobilisation étudiante, les autorités de l’ULB n’ont pas hésiter à appeler la police (qui est bien connue pour ses « méthodes douces ») pour réprimer sauvagement le mouvement de blocage du CA. Tout ça n’est pas acceptable. La seule réponse face à cette déclaration de guerre, c’est l’organisation d’un mouvement étudiant avec des perspectives politiques claires qui soit capable de bloquer le CA jusqu’au report du vote. Et ainsi débuter une campagne plus large pour obtenir un référendum et la mise en place de débats démocratiques au sein de la communauté universitaire en défense de la démocratie interne.
Nous n’avons aucune illusions dans le référendum, c’est seulement un moyen pour renforcer le mouvement de résistance. Ce n’est pas à une minorité de gouverner comme elle l’entend l’ULB. Les Etudiants de Gauche Actifs revendiquent la nécessité d’une véritable démocratie au sein des institutions universitaires. La seule démocratie possible est celle du personnel et des étudiants. Il nous faut un plan d’action collectif pour réveiller la communauté étudiante face à cette attaque néolibérale contre nos intérêts. L’université n’est pas une entreprise, mais un service public pour la société. Ce n’est pas aux technocrates et aux capitalistes de la gérer, mais à nous, le personnel et les étudiant.
Nous invitons la communauté universitaire à se retrouver lors d’une As- semblée Générale pour préparer notre riposte !
Quand ? Jeudi 17 octobre à 12h !
Où ? Sur le campus du Solbosch au Chavanne !
Revendication:
- Non à la réforme pourrie !
- Construisons une mobilisation massive pour gagner !
- Unité des étudiants avec le personnel !
- Pour un contrôle et une gestion démocratique du personnel et des étudiants, avec des délégués révocables à tout moment par l’assemblée qui les a élus, pour enfin connaître une vraie démocratie à l’université !
- Pour un refinancement publique de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB minimum !
- Pour une société où les richesses sont gérées et réparties démocratiquement par la population !
Vidéo de la répression policière à l’ULB
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[PHOTOS] manifestation contre Monsanto
Dans le cadre d’un appel international à protester contre la multinationale Monsanto, plus de 1.000 personnes se sont réunies à Bruxelles ce samedi 12 octobre pour une manifestation du quartier européen au siège de la multinationale dans la capitale. Le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs étaient présents, au sein d’un bloc dynamique dans lequel on pouvait notamment retrouver des membres de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne).
Photos de Loïc (Liège)
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Manifestation contre Monsanto
Ce samedi 12 octobre se sont rassemblés plus d’un millier de personnes pour répondre à l’appel international à protester contre Monsanto, géant de l’industrie agroalimentaire. Connue pour ses pratiques douteuses aux niveaux commercial, scientifique et politique, Monsanto est le parfait modèle du système de production et de financement capitaliste, qui est une production dangereuse pour du profit immédiat, sans assumer les conséquences parfois dramatiques.
Par Antoine (Bruxelles), photo : www.wakeup-bruxelles.com
- Journée mondiale de mobilisation contre Monsanto – Wake up Bruxelles
- Ecologie : la soif de profits menace notre avenir
- Secteur agro-alimentaire : La faim comme arme du capital>
- Monsanto : Quand on fait de l’argent plutôt que nourrir les gens
- Manifestation contre Monsanto : C’est tout un modèle qu’il faut démonter !
Le passé de Monsanto est bien chargé. La multinationale a en effet été impliquée dans plusieurs scandales comme l’empoisonnement d’une ville entière par la production de PCB, isolants chimiques, la contamination de lait commercialisé en grandes surfaces par l’injection d’une hormone OGM dans les vaches laitières, ou encore la pollution de sols et d’eaux par l’utilisation massive sur de grandes agricultures de leur produit far, le Roundup.
Outre ces scandales bien connus qui tournent autour des productions d’OGM de Monsanto, le géant est également impliqué dans des scandales de corruption, comme le prouve le témoignage d’une scientifique canadienne qui affirme avoir reçu une offre de 2 millions de dollars par Monsanto pour qu’elle ne publie pas ses recherches aux résultats révoltants sur l’un de leur produits.
Mais Monsanto n’est qu’une petite représentation du système de production du capitalisme. Une production massive, avec le moins de contrôles possibles pour une commercialisation et du profit rapide, sans mesurer les conséquences qui peuvent être parfois irréparables. Remettre en cause Monsanto, c’est remettre en cause ce système de production qui est la base du capitalisme. La pollution ne cesse d’augmenter à cause du capitalisme, et les dirigeants de ce monde n’en n’ont que faire des revendications du peuple.
Essayer de résoudre le problème Monsanto, c’est s’attaquer directement au système capitaliste. C’est la seule solution possible pour tenter de sauver le peu qu’il nous reste. L’alternative que nous proposons au capitalisme est le socialisme. Le programme socialiste promet de changer les modes de production, pour les adapter aux réelles demandes de la population, de nationaliser les entreprises des secteurs-clés de l’économie et de les placer sous contrôle démocratique de ses travailleurs, de planifier l’économie et la production pour réduire l’impact environnemental en excluant la surproduction. Les avantages sont multiples : plus d’égalité pour la population parallèlement à une empreinte écologique réduite. Pour atteindre cet objectif, une seule solution : la lutte. Nous devons soutenir toutes les luttes, les grèves, les manifestations, etc.
Pour défaire Monsanto, ses doubles, ses sbires, le système capitaliste en général, organisons nous dans la lutte !
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Meetings des Etudiants de Gauche Actifs : De la révolution chilienne aux mouvements de masse actuels
Pour commencer l’année en beauté, les cercles des Etudiants de Gauche Actifs (EGA), organisation étudiante du PSL, organisent une série de meetings, notamment sur la révolution chilienne. A l’occasion des 40 ans du coup d’Etat qui porta le dictateur Pinochet au pouvoir et qui écrasa dans le sang le mouvement révolutionnaire, il nous semble important de revenir sur ses événements pas seulement pour les commémorer, mais aussi pour voir quelles leçons peuvent être tirées pour les mouvements d’aujourd’hui !
Pablo Nyns, ancien président d’EGA-ULB, sera l’orateur de deux meetings sur ce sujet organisés à Bruxelles et à Liège. Il vient de terminer son mémoire sur les Cordons Industriels au Chili en 1972-1973. Si vous voulez en savoir plus, venir apprendre, débattre et comprendre cette page d’histoire riche en leçons actuelles, n’hésitez pas à venir !
- Bruxelles : Mercredi 18 septembre, 19h, ULB – Solbosch, Bâtiment H 1308 (page facebook).
- Liège : Mardi 24 septembre, 19h, Fédération des Etudiants, 24 place du XX Août, face à l’ULg (page Facebook).
Pour en savoir plus : Il y a 40 ans, l’autre 11 septembre
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Les autorités rendent les études encore plus inabordables
Il vaut mieux mettre de l’argent de côté suffisamment longtemps avant d’envoyer ses enfants aux études ! De plus de 300 euros au début, l’enseignement peut facilement revenir à 1.300 ou 1.500 euros par an en fin de secondaire. Et encore, cela ne comprend pas les frais extrascolaires de plus en plus importants, comme de disposer d’un ordinateur avec internet et une bonne imprimante. Le refus d’allouer plus de moyens publics à l’enseignement combiné aux politiques d’austérité en tout genre rendent l’accès à un enseignement de qualité sans cesse plus difficile.
Par Geert Cool
Des pénuries à tous niveaux
Impossible ici de donner une vue exhaustive de tous les manques auxquels il est urgent de répondre. Le problème des inscriptions – qui fait l’actualité de chaque rentrée scolaire depuis plusieurs années déjà – donne à lui seul une claire indication de la gravité de la situation. Côté francophone, 430 élèves étaient toujours sans école secondaire à la fin du mois d’août de cette année… Pas mal de choses ont été tentées, comme d’installer des containers aménagés en classes, mais il n’y a toujours pas assez de places pour tout le monde.
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La spectaculaire dette des étudiants aux USA
Aux États-Unis, les prêts étudiants représentent ensemble un total de 1 billion de dollars (c’est douze zéros derrière le 1 !) Cette montagne de dettes fait suite à des études qui sont plus chères que le négatif auquel on a droit avec une carte de crédit : un diplômé possède ainsi en moyenne une dette de 26.000$ à cause de ses prêts étudiants. En sept ans, il s’agit d’une augmentation de 40%. Une année d’étude revient aujourd’hui, en moyenne, à plus de 21.000 $ (en comprenant également la location d’un kot) contre 9.000 $ il ya trente ans (donnée adaptée en valeur actuelle). Pendant la même période, le revenu médian des ménages a augmenté de 46.000 à 50.000 dollars. L’enseignement est littéralement devenu impayable.
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De plus, l’infrastructure scolaire est souvent dans un état lamentable. En Flandre, cette année, 39 millions d’euros ont été dégagés pour rénover les bâtiments… alors qu’il faudrait au moins 2 milliards ! En Belgique, la part du budget de l’Enseignement consacrée aux investissements dans les bâtiments scolaires est seulement de 2,8 %, contre 8,2 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Quant au personnel, il ploie sous l’augmentation de la charge de travail, notamment au niveau administratif. Ce sera sans aucun doute encore pire les années à venir.
Le refus de dégager des moyens publics pour l’enseignement a conduit à des désastres en termes d’infrastructures, de ressources humaines et de frais scolaires. Le Secrétariat général de l’enseignement catholique (Segec) a dénoncé au mois d’août : ‘‘D’ici 2030, le nombre d’élèves à scolariser dans l’enseignement obligatoire augmenterait de 30 % à Bruxelles et d’environ 15% en Wallonie. Qui va créer les écoles nécessaires et avec quels moyens ? Les communes ? La Communauté française? Des associations libres ? Personne ne voit clair sur ce sujet.’’
L’austérité s’ajoute au sous-investissement structurel
Cette situation dramatique est amplifiée par les mesures d’austérités des différents niveaux de pouvoir. Le gouvernement fédéral vient ainsi de réduire l’allocation de rentrée scolaire alors que cette prime était déjà insuffisante. Aperçu chiffré en bas.
En plus de cela, la prime pour les enfants nés en 1991 ou avant a été réduite. Les parents recevaient ainsi 123,99 euros par mois pour un enfant de plus de 22 ans, montant maintenant réduit à 117,88 euros. Cette mesure fait partie des nombreuses ‘‘petites’’ économies du dernier accord budgétaire. Cela représente près 80 euros pour cette année, et il s’agira de 100 euros l’an prochain.
Le directeur général du Segec dénonce lui aussi diverses restrictions budgétaires depuis 2010, notamment les diverses suppressions de subventions de fonctionnement, la récente décision du gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles de ne pas appliquer la dernière tranche des accords de la St-Boniface et la désindexation partielle des subventions. ‘‘En tout, cela représente un montant total de 32 millions d’économies structurelles à charge des Pouvoirs Organisateurs.’’
Plus de moyens pour l’enseignement !
Offrir un enseignement de qualité nécessité des infrastructures adéquates et un personnel suffisant. Quant au coût de cet enseignement, il doit résolument être diminué. Tout cela, seule la lutte pourra nous l’accorder. Personnel, parents et étudiants doivent lutter ensemble pour revenir sur des années de sous-financement.
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Liège. Meeting : ‘‘Quelle riposte des travailleurs et des pauvres contre l’impérialisme, les militaires et les forces religieuses réactionnaires ?’’
Révolution et contre-révolution au Moyen Orient et en Afrique du Nord
Fin 2010-début 2011, une vague révolutionnaire a été initiée à partir de Tunisie. Très vite, les dictateurs Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte ont été renversés tandis que les mobilisations de masse faisaient leur retour sur le devant de l’actualité, dans toute la région de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient mais également ailleurs, comme en Europe avec le mouvement des Indignés et les grèves générales contre l’austérité ou encore aux Etats-Unis avec le mouvement Occupy.
Jeudi 5 septembre, 19h, salle “Philo 4” à l’ULg place du XX Août
En Syrie, le soulèvement populaire contre le régime policier de Bachar el-Assad a très vite été dévié en une guerre civile, entre autres suite à l’intervention des monarchies semi-féodales d’Arabie Saoudite et du Qatar ainsi que des puissances impérialistes. Depuis lors, un flot incessant d’images sanglantes, de vidéos et de rapports de l’insupportable souffrance infligée aux masses syriennes a été diffusé dans le monde entier.
En Tunisie et en Egypte, les commentateurs n’ont cessé durant toute l’année 2012 de parler de ‘‘l’hiver islamiste’’ qui a succédé aux premiers pas du mouvement révolutionnaire, mais cette année 2013 a vu des mobilisations de plusieurs millions de personnes contre les Frères Musulmans en Egypte et contre Enhada en Tunisie. En Egypte, plus de vingt millions de personnes étaient dans les rues mais, faute d’alternative politique, l’armée a instrumentalisé la colère populaire pour réaliser un coup d’Etat. En Tunisie, l’autorité du mouvement Enhada est en chute libre, le régime est à un cheveu de tomber, mais une partie de la gauche et des forces syndicales veut s’allier aux forces laïques issues de l’ancienne dictature dans la lutte contre l’Islam politique réactionnaire.
Mais les mobilisations se poursuivent, et les masses apprennent de leur expérience et de l’école de la lutte.
Comment éviter que l’énergie des masses ne soit dilapidée ? Comment renverser le système tout entier et non plus simplement le sommet de la pyramide ? C’est ce que nous vous proposons de venir discuter avec nous.
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Grève à PhotoHall
Ce jeudi, les travailleurs de PhotoHall sont entrés en grève pour protester contre les pratiques malhonnêtes du nouveau propriétaire. Un rassemblement a été organisé au PhotoHall de Woluwé, et une délégation des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) s’est rendue sur place en solidarité avec les travailleurs en lutte. Nous reproduisons ici quelques photos, et une interview d’une travailleuse sur place.
Par Nicolas P. (EGA-Bruxelles)
EGA : Pouvez-vous nous expliquer ce qu’il se passe aujourd’hui ? Comment tout cela est-il arrivé ?
Alors pour récapituler tout depuis le début, PhotoHall a fait faillite le 28/11/2012. Seulement 16 magasins ont été rachetés par le repreneur, Max Heilbron. Au bout de huit mois, il a décidé de revendre la société à un nouveau repreneur, Kévin Boirayon, un Français domicilié à Casablanca. Depuis le 8 août, nous n’avons plus aucune nouvelle de lui, il n’y a pas de marchandise dans les magasins, on ne sait pas le joindre, etc. De plus, les salaires reçus pour l’instant sont incomplets (il manque environ 20% chez ceux qui ont eu la chance d’être payés)… On est abandonnés!
EGA: C’est donc l’attitude du nouveau propriétaire qui pose problème ?
Oui ! Il y a un total manque de respect vis-à-vis du personnel et ça devient douteux, on ne connait pas ses réelles intentions.
EGA: Est-ce qu’il a le projet de fermer des magasins ou de licencier du personnel ?
Malheureusement oui. On obtient uniquement des informations par la presse concernant des fermetures et des licenciements. Aucune communication de sa part.
EGA : Qu’est-ce qui est envisagé comme action pour l’instant ?
Aujourd’hui, c’est grève, pour les prochains jours ce sera décidé en Assemblée Générale mais il est clair que la situation ne peut pas durer.
EGA : Les actions sont-elles suivies partout ? Y a-t-il une unité à la base ?
Tous les travailleurs y participent, tous sont solidaires quel que soit le syndicat, on est tous dans le même bateau !
Quelle que soit l’issue de l’AG, les travailleuses et travailleurs de PhotoHall peuvent être certains du soutien des Etudiants de Gauche Actifs et du Parti Socialiste de Lutte, afin de faire valoir leur droit et de mettre un terme à ces procédés malhonnêtes envers les travailleurs.