Tag: Ecologie

  • 30 ans après Tchernobyl, manifestation contre les centrales nucléaires de Doel

    Le 26 avril 1986, le quatrième bloc de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait, envoyant dans l’atmosphère une dose de 50 millions de curies d’isotopes radioactifs, c’est à dire plus de cinq cents fois ce qui a été relâché par la bombe atomique lancée par l’armée américaine sur la ville japonaise de Hiroshima à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. L’année qui a suivi la catastrophe de Tchernobyl, plus de 200.000 personnes rien qu’en Ukraine ont été affectées par l’explosion (la statistique officielle pour l’ensemble de l’URSS était de 700 000 personnes affectées).

    La menace du nucléaire a ressurgi sur le devant de la scène vingt-cinq années après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. En 2011, la centrale de Fukushima a démontré que le nucléaire constitue toujours bel et bien un danger important, y compris au pays des centrales réputées les plus sûres au monde. En Belgique, les récents incidents réguliers à Doel et Tihange ont largement inquiété.

    Ce 26 avril, 30 ans après l'accident de Tchernobyl, la plateforme "Weg met Doel en Tihange" appelle à manifester contre les centrales nucléaires à partir de 14h, à la Centrale nucléaire de Doel, 9130 Beveren (Flandre-Orientale).

    => Événement Facebook

  • Meeting des Étudiants de Gauche Actifs : «À l’ULB aussi, nous mobiliserons pour le 27 septembre»

    EGA_ULBCe jeudi soir, 17 septembre 2015, la section de l’Université Libre de Bruxelles des Étudiants de Gauche Actifs tenait son meeting de rentrée. Celui-ci avait pour thème : «Crise migratoire, sociale et environnementale, tous unis contre le capitalisme». L’idée, ici, était de présenter les campagnes politiques qui vont nous occuper durant toute la première partie de l’année.

    Pietro Tosi, qui est collaborateur des comités de travailleurs sans-papiers de la CSC, a commencé à introduire sur la crise migratoire que l’Europe connaît actuellement. Il a rappelé que celle-ci : «tirait ses origines des guerres et des politiques menées par l’impérialisme européen et nord-américain. Et que nombreux sont les réfugiés qui se verront refuser ici, en Belgique, leur demande d’asile. Ainsi, ils risquent de devenir des sans-papiers et donc une main-d’œuvre à bas salaires pour le patronat. La classe dirigeante est face à un problème : certains secteurs ne peuvent être délocalisés. Il s’agit notamment de l’horeca, de la construction, du nettoyage, etc. En utilisant les sans-papiers, elle trouve en partie une solution à ce problème. Donc, c’est à nous de créer la solidarité entre les travailleurs belges et étrangers.»

    Le camarade Pietro a rappelé à la fin de son exposé les revendications qu’il faut donc défendre : pour la paix, contre les guerres et les interventions militaires. Pour un droit d’asile respectueux de la condition humaine des personnes qui fuient la guerre et les régimes dictatoriaux. Face à la xénophobie dans les discours de l’extrême-droite et de la droite, construire la solidarité.

    C’est ensuite Maud Willems, militante du Secta Bruxelles, qui a parlé sur la crise politico-sociale qui traverse le pays : «Nous avons pu constater la présence de nombreux jeunes à la manifestation nationale du 6 novembre. […] Il y a une demande de la part des gens de s’organiser (comme l’illustrent Tout Autre Chose, Hart Boven Hard, etc.) et il y a bien assez d’attaques pour se mobiliser. Il suffit de regarder les dernières mesures prises contre les allocations de chômage dites d’insertion ou la flexibilisation du travail étudiant. La précarisation du travail s’institutionnalise. […] Pour toutes ces raisons un seul mot d’ordre : Tous à la manif du 7 octobre ! Faisons plier nos appareils pour obtenir un véritable nouveau plan offensif d’actions!»

    Le dernier intervenant, le président des sections bruxelloises des EGA, Julien Englebert, a souligné que nous allons participer aux luttes écologistes et notamment celle qui s’inscrivent dans l’organisation du sommet de l’O.N.U. sur le réchauffement climatique, la COP21 qui aura lieu à Paris en fin d’année. «Nous questionnons : où se trouve la responsabilité ? Qui pollue ? Culpabiliser la consommation individuelle, ça ne marche plus ! Dire aux gens qu’il suffit de prendre une douche et de fermer le robinet quand on se brosse les dents est une manœuvre, dans le débat sur cette question, pour dédouaner les entreprises et les États. Bien nous ne disons pas qu’il faut consommer à tort et à travers. Deux tiers des gaz à effet de serre émis depuis le début de la révolution industrielle (1750) proviennent de seulement 90 multinationales. C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre car c’est là que se trouve la responsabilité principale ! Le capitalisme est un système où les actionnaires décident et selon un seul critère : la course aux profits. Ainsi, nous voyons naître des îles de déchets qui flottent sur les océans. Ce sont des grandes entreprises qui sont responsables de la déforestation de l’Amazonie.» Julien a aussi exprimé que nous, avec EGA et le PSL, nous défendons, dans notre programme, un vaste plan de construction de logements sociaux, aux critères écologiques ambitieux et strictes, telle qu’une véritable isolation des bâtiments.

    Ce meeting fut un moment de formation politique utile et dynamisant pour démarrer l’année qui sera riche en mobilisations sociales, politiques et écologiques.

    27 septembre : manifestation “Refugees Welcome”, 14h, Gare du Nord.

  • Tract de campagne d'été des Etudiants de Gauche Actifs

    Tout comme chaque année, les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) poursuivrons leurs activités durant l'été. Vous pourrez les retrouver en campagne en rue, sur les festivals,… Le tracts ci-dessous dévoile les principaux thèmes sur base desquels ils engageront la discussion. Bonne lecture!

    => Tract en version PDF


     

    autocollant_ecologie
    Soutiens notre campagne et la participation du plus grand nombre de jeunes à la manif de Paris ! (Autocollant à prix libre)!

    Changeons le système, pas le climat! Sauvons la planète du capitalisme!

    Le changement climatique a déjà un impact catastrophique sur la production alimentaire et les conditions de vie à travers le monde. En 2013, 22 millions de “réfugiés climatiques” ont dû fuir leur région. Sans changement de cap majeur, cela ne va faire qu’empirer.

    EGA_environnementSommes-nous chacun responsable au même titre? Non. Une étude de Richard Heede (revue scientifique ‘‘Climatic Change’’) estime que 61% des émissions de gaz à effet de serre émises depuis le début de l’ère industrielle (1750) proviennent de… 90 multinationales (principalement ces dernières décennies)! Celles-ci possèdent les ressources et la technologie nécessaires pour une transition énergétique écologiquement responsable. Mais pour les multinationales, notre environnement peut être sacrifié pour protéger leurs montagnes de pognon!

    Les vingt sommets climatiques de l’ONU ont systématiquement souligné le péril environnemental qui nous fait face, sans jamais remettre en cause l’immonde gaspillage du système de production capitaliste. Fin 2015, un nouveau sommet climatique aura lieu à Paris. La dernière fois, plus de 300.000 personnes ont manifesté à New-York.

    Opposons à la folie du gaspillage capitaliste une gestion rationnelle des ressources et de la production, basée sur la collectivisation de secteurs fondamentaux comme l’énergie (production et distribution) et des multinationales telles que Monsanto. À partir de là, nous aurons les moyens de démocratiquement planifier la transition écologique et la sortie du nucléaire et de l’énergie fossile, avec des investissements publics massifs dans les énergies renouvelables, dans les transports en commun, dans l’isolation des bâtiments, dans le recyclage de masse,…

    C’est ce changement de société radical que les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) défendront à la manifestation ‘‘Climat’’ de Paris le 29 novembre, au côté de la Coalition Climat qui vise à mobiliser 10.000 Belges. Prends la route de Paris avec nous !


     

    Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère… De cette société-là, on n’en veut pas !
    EGA_laureChômage de masse, jobs précaires,… la vie après les études, c’était déjà la jungle. Mais Michel et sa clique en ont rajouté une couche en augmentant l’âge de la pension à 67 ans (idée splendide pour encore plus boucher aux jeunes l’accès à un emploi) et en refusant à ceux qui finissent leurs études après 24 ans d’avoir une allocation de chômage. Ils veulent aussi diminuer le salaire minimum des jeunes (personne n’avait remarqué qu’il était trop élevé…). Au final, il n’y aura pas le moindre emploi en plus, mais la concurrence entre travailleurs (âgés, jeunes,…) aura été augmentée. Au bénéfice de qui ?

    Ce gouvernement des riches veut livrer au monde des patrons et des actionnaires une masse de travailleurs hyper-flexibles, corvéables à merci et aux salaires tellement bas qu’ils empêchent de se construire sérieusement un avenir. T’es pas content de ton job? Tant pis. D’autres seront forcés de l’accepter.

    En novembre/décembre dernier, pas mal de jeunes ont participé aux actions syndicales. Lors de la manifestation-monstre du 6 novembre (environ 150.000 personnes dans les rues de Bruxelles…), la tête du cortège était constituée d’un bloc déterminé de jeunes. Parmi eux, un bon groupe d’élèves du secondaire de Gand qui avaient eux-mêmes organisé des sit-ins, des manifestations et une grève dans leur ville contre les coupes budgétaires dans l’enseignement.

    Malheureusement, après la grève générale nationale du 15 décembre, les directions syndicales ont refusé de poursuivre la construction du mouvement avec une stratégie audacieuse. Michel & Co ont donc pu poursuivre leur politique de démolition sociale sauvage.

    EGA veut assurer que la jeunesse soit activement présente au côté des travailleurs. Le 7 octobre prochain, une nouvelle manifestation syndicale de masse aura lieu. Assurons que ce soit un succès et qu’un nouveau plan d’action audacieux arrive, jusqu’à la chute de ce gouvernement des riches!


    Stop au racisme et au sexisme – Ils veulent nous diviser pour mieux régner – Non à l’austérité !

    autocollant_racisme_sexisme
    Autocollant à prix libre.

    Pour Dewever et la N-Va, le racisme, ça n’existe pas vraiment, ce serait juste un prétexte que des personnes d’origine immigrée utilisent pour justifier leur échec personnel. Mais le massacre de Charleston et la violence policière contre les Noirs aux USA, la politique migratoire européenne, l’exploitation des sans-papiers,… illustrent à quel point la société capitaliste est pourrie, rongée par le racisme et les discriminations.

    Ce n’est pas un accident. La meilleure stratégie pour assurer la domination d’une infime minorité, c’est de diviser la masse des opprimés, d’exacerber les préjugés pour nous monter les uns contre les autres et détourner ainsi l’attention des véritables responsables des problèmes sociaux, économiques, environnementaux,…

    Le sexisme est ainsi si ancré dans notre quotidien qu’il en vient à être considéré comme quasiment ‘‘naturel’’. C’est vraiment flagrant sur la plupart des festivals. Combien d’entreprises font leur pub en considérant le corps des femmes comme un vulgaire objet de promotion ? Avec quelles conséquences sur les comportements ? En Flandre, de nombreuses jeunes filles ont décidé de livrer sur les réseaux sociaux leurs témoignages sur le harcèlement de rue, les viols et le sexisme quotidien sous le hashtag #wijoverdrijvenniet (nous n’exagérons pas).

    EGA_racisme_nsvRacisme, sexisme et homophobie sont autant de barrières qui freinent le combat que nous devons mener ensemble pour la satisfaction des nécessités sociales les plus élémentaires. Chacun mérite d’avoir un véritable avenir et d’être respecté indépendamment de son origine, de son genre ou de son orientation sexuelle. La meilleure riposte, c’est l’organisation d’une opposition active et politique conséquente contre toute tentative de diviser la résistance sociale. De la sorte, en Allemagne, ce sont les manifestations de masse qui ont brisé la progression du mouvement islamophobe Pegida.

    Soutiens nos campagnes: EGA et ses campagnes antifascistes (Résistance Internationale (FR) et Blokbuster (NL)) organisent chaque année une manifestation contre la marche de la haine de la NSV (organisation étudiante officieuse des néofascistes du Vlaams Belang). Nous jouons aussi un rôle moteur contre les réactionnaires qui veulent abolir le droit à l’avortement, renvoyer les femmes au foyer, revenir sur les conquêtes des Lesbiennes, Gays, Bisexuel(le)s, Transgenres, Queers et Intersexes.


    TTIPNO TTIP! Un avenir où on nettoie le poulet au chlore ? Bombardé d’OGM ? Où la moindre protection sociale est une ‘‘atteinte à la liberté d’entreprise’’ ? Bienvenue dans le monde que nous prépare le Traité transatlantique (TTIP) que nous concoctent les chefs d’État européens et les autorités américaines : la plus vaste zone de libre-échange au monde. Les multinationales sont les seules à applaudir… EGA participera à l’encerclement du sommet européen du 15 octobre prochain (initiative de l’Alliance D19-20).


    MARX AVAIT RAISON! REJOINS EGA!

    marx est mortNous voulons lutter contre le capitalisme, c’est certain, mais pas n’importe comment. Être efficace signifie d’avoir une grille d’analyse pour bien comprendre la situation présente, d’où elle provient, quelles sont ses contradictions internes, comment elle peut se modifier,… Parfois, de grands événements peuvent survenir de façon très abrupte, mais ce n’est pas pour autant que rien ne les annonçait !

    Il faut aussi tirer les leçons du passé pour mieux renforcer les luttes d’aujourd’hui. Le combat contre l’exploitation capitaliste a déjà une riche histoire derrière lui concernant le programme, la stratégie et les tactiques nécessaires pour aller vers une société débarrassée de la guerre, de la misère et de l’oppression.

    EGA, Étudiants de Gauche Actifs (ALS, Actief Linkse Studenten en Flandre) est l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Elle se revendique du marxisme. Contrairement à ce qu’en a fait le totalitarisme stalinien, il ne s’agit pas d’un dogme rigide, mais au contraire d’une méthode flexible pour comprendre le monde afin de le changer. Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de l’économie par la collectivité. Nous voulons une société orientée vers les besoins de la majorité de la population plutôt que vers les profits des super-riches. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.

    Rejoins-nous et construisons ensemble cette société !


    Voici le nouveau T-shirt et le nouveau sweat des Étudiants de Gauche Actifs! Ils reviennent à 12 euros pour le T-shirt (modèle homme et femme) et à 25 euros pour le sweat (+ 3 euros pour les frais de port). Vous pouvez passer commande auprès de nos militants ou via info@gauche.be.

    tshirtEGA Sweat_EGA

  • Une planification écologique de la production d’énergie, des transports publics gratuits!

    Pollution, dérèglements climatiques, risque nucléaire, prix élevés du gaz et de l’électricité, augmentations des tarifs et coupes budgétaires à la STIB,…

    Il nous faut des solutions collectives respectueuses de l’environnement !

    Tract de Gauches Communes

    Un pôle public de l’énergie

    En Belgique, producteurs et fournisseurs d’énergie sont majoritairement de grandes multinationales uniquement intéressées par les dividendes à accorder à leurs actionnaires. Electrabel – le plus gros joueur sur le marché belge en constitue la parfaite illustration. L’entreprise abuse de sa position dominante pour maintenir ses tarifs au plus haut, elle utilise toute les subtilités de la haute-technologie fiscale pour éviter de voir les impôts toucher à ses gigantesques profits, elle refuse d’investir sérieusement dans l’énergie renouvelable et elle exerce un lobbying féroce afin de prolonger la durée d’utilisation de centrales nucléaires vétustes. Les communes affirment, quant à elles, être obligées de nous demander des prix exubérants pour la distribution puisqu’elles ont besoin de ces revenus pour combler leur budgets.

    Ces fausses excuses ne font que souligner les contradictions du système capitaliste, basé sur la course aux profits d’une infime élite au détriment des conditions de vie et de travail de l’immense majorité de la population ainsi que de l’environnement. Quant à la réduction de la TVA sur l’électricité récemment décidée par le gouvernement, il ne s’agit que d’une astuce pour retarder le mécanisme d’indexation des salaires : d’un côté un ménage gagnerait en moyenne 104€ avec cette réduction de la TVA, mais elle perdrait 339,36€ de l’autre avec le retard d’indexation! Et la problématique des fissures dans les réacteurs nucléaires Tihange 2 et Doel 3 démontre que le refus d’abandonner le nucléaire est un danger bien réel pour toute la population !

    Transports publics gratuits et de qualité

    Les choses ne sont pas différentes en matière de mobilité : embouteillages quotidiens, manque flagrant de transports publics, pollution par particules fines, etc.

    Lors de sa formation, le gouvernement bruxellois avait pourtant précisé dans son programme de gouvernement qu’il s’orienterait vers la gratuité des transports publics dans la Région bruxelloise. Mais malgré le fait que le ministre de la mobilité, Bruno De Lille, est issu de la fraction Ecolo/Groen, sa politique fut à l’exact opposé des promesses électorales des « écologistes ». En lieu et place de la gratuité, la STIB a subi de larges coupes budgétaires (et 116 millions d’euros d’économies doivent encore suivre selon le plan d’investissements 2013-2017), les tarifs ont continuellement grimpé et l’installation de portiques à l’entrée et à la sortie des stations doit assurer que les utilisateurs n’évitent pas ses tarifs en hausse.

    Faute de tout plan ambitieux pour des transports en commun gratuits et de qualité, nos gouvernements cherchent désespérément d’autres moyens de lutter contre l’infarctus routier, tous aussi destructeurs pour l’environnement et notre santé et rendant l’accès à la mobilité de plus en plus un privilège pour les plus aisés, à l’instar du projet de taxe kilométrique qui frappera durement ceux qui doivent quotidiennement se déplacer en voiture pour aller travailler. Cette logique est inacceptable, elle place la responsabilité de la situation actuelle sur les individus.

    Une alternative respectueuse de l’environnement

    Les secteurs de l’énergie et du transport public doivent bénéficier d’investissements massifs. Selon nous, la meilleure façon d’assurer un bon cadre de vie tout en défendant l’environnement est une planification démocratique de l’économie. Nous revendiquons la nationalisation du secteur énergétique dans sa totalité ainsi que la création d’un pôle public où la production, la distribution et la recherche scientifique seraient démocratiquement gérées pour garantir des prix bas ainsi qu’une rapide transition vers des sources d’énergie renouvelables et la sortie du nucléaire.

    Le développement de nouvelles lignes de métro, de tram et de bus pourraient décharger les lignes les plus engorgées et assurer un meilleur service pour les régions les plus délaissées. La gratuité totale de ces transports serait le meilleur outil de lutte contre la pollution et les embouteillages.

    Les moyens ne manquent pas pour ce faire, mais nous devons nous débarrasser de ce système capitaliste dont la logique visant à l’augmentation systématique et vertigineuse des profits d’une minorité de parasites freine les développements technologiques et scientifiques tout en conduisant constamment à de nouvelles crises économiques et écologiques. Nous luttons pour une société où les richesses seraient démocratiquement gérées pour le bien-être de la population toute entière !

    Gauches Communes en action contre la hausse des tarifs STIB, 70 participants à notre rassemblement le 1er février:

    “Les tarifs de la STIB ont augmenté en ce début février. Il vous en coûte désormais 2,10 pour un seul voyage. Le mouvement Gauches Communes conteste ces augmentations.” L’Avenir 5 février 2014

    “Ces augmentations sont loin d’être populaires parmi les usagers des transports publics. 70 personnes réunies à l’initiative de Gauches Communes, se sont rassemblées place Albert pour protester.” DH 3 février 2014

    “C’est tout à fait inacceptable, alors que le gouvernement fait valoir que les transports publics doivent tendre vers la gratuité. A la place la STIB a investi pour 40 millions d’euros dans installation de portiques, histoire de davantage contrôler l’utilisateur.” Anja Deschoemacker

    Nos candidats s’engagent :

    Pour la justice sociale : à ne participer à aucune coalition avec les partis pro-austérité et à développer la résistance active contre ces politiques injustes.

    Pour une démocratie réelle : à vivre avec le revenu moyen d’un travailleur et à ne pas s’enrichir avec plusieurs mandats rémunérés. Le reste de l’argent serait entièrement consacré à construire et soutenir la résistance aux attaques antisociales. Nos candidats s’engagent à représenter les prises de décisions collectives et démocratiques des militants et sympathisants.

    Qu’est ce que Gauches Communes ?

    ‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires rassemblant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche. Il y aura des listes pour la Chambre et la Région à Bruxelles. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP).

  • Non au gaz de schiste et de houille !

    La Ministre flamande de l’Environnement, de la Nature et de la Culture Joke Schauvliege (CD&V) a rapporté récemment que l’agence d’investissement du gouvernement flamand ‘‘Limburgse Reconversie Maatschappij’’ (LRM) – qui se veut le ‘‘catalyseur de la transition de l’«économie de production» du Limbourg vers une économie innovante et technologique’’ – a, avec la firme australienne Dart Energy, rassemblé une somme de 10 millions d’euros pour examiner si le sol se prête à des opérations de forage pour extraire du gaz non conventionnel. La fracturation hydraulique (fracking) si controversée arrive-t-elle en Belgique?

    Par Jeroen (Gand), Photo ci-contre: manifestation contre le gaz de schiste, Valencienne, octobre 2013

    What the frack?

    Les gaz non conventionnels (comme le gaz de schiste ou le gaz de houille) se trouvent dans des couches géologiques peu perméables (couche de charbon, roche de schiste) et, pour être en mesure de les extraire, il faut une technique qui s’appelle la ‘‘fracturation hydraulique’’. Le principe repose sur de profonds forages verticaux et horizontaux, longs parfois de plusieurs kilomètres, puis un mélange d’eau et de produits chimiques est injecté de manière à ce que la pression augmente au point de produire des fractures dans la roche à travers lesquelles le gaz peut alors s’échapper. Cette technique a été développée dans les années ‘90 aux États-Unis. Le gouvernement comptait sur le fracking afin d’assurer son approvisionnement énergétique à moindres coûts. Aujourd’hui, la fracturation hydraulique est en plein essor partout à travers le monde en raison de la crise et des prix élevés du gaz et du pétrole. La technique est déjà utilisée dans plusieurs pays européens comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Pologne et le Danemark. Dans d’autres pays, comme la France et la Belgique, cela est fortement envisagé.

    Une catastrophe pour l’environnement

    Les effets de cette technique sur l’environnement sont désastreux. L’eau utilisée est mélangée à d’énormes quantités de produits chimiques, dont plusieurs sont très nocifs pour l’être humain et seuls 10 à 40% du fluide utilisé (en fonction de la roche à fracturer) sont renvoyés à la surface. Traiter les nombreuses substances chimiques nocives, cancérigènes, corrosives et même radioactives utilisées demande du temps, des connaissances et de l’argent, toutes choses dans lesquelles les multinationales préfèrent ne pas dépenser. Ce qui reste dans le sol est censé y rester, mais personne ne peut dire où il se retrouvera à plus long terme. Quant au gaz ainsi libéré, il ne peut pas toujours être totalement récupéré et se retrouve parfois dans la nappe phréatique. Dans l’Etat américain de Pennsylvanie, des chercheurs sont arrivés à la conclusion que les nappes phréatiques des régions où des opérations de fracturation hydraulique ont été effectuées contienent jusqu’à 17 fois plus de méthane que la normale. Des documents font état de situations où l’eau peut s’enflammer à la sortie du robinet… Il existe aussi des risques de tremblement de terre (comme cela est arrivé dans la ville britannique de Blackpool), la gigantesque consommation d’eau (jusqu’à 13 millions de litres par forage), le risque d’accidents, l’impact sur le paysage, le gaz qui s’échappe dans l’atmosphère,…

    Investir dans des alternatives

    Le PSL refuse toute extraction de gaz non conventionnels et défend que des investissements publics massifs soient effectués dans les énergies renouvelables. Pour ce faire, nous devons saisir les énormes moyens des multinationales qui investissent des sommes folles dans ce type de pompes (l’entreprise chimique belge Solvay a récemment investit 1 milliard d’euros pour une seule pompe). Le PSL défend la nationalisation du secteur de l’énergie sous contrôle démocratique pour permettre de procéder de la sorte.

  • Train pour le Climat vers Varsovie : "Il est déjà minuit 10''

    Le vendredi 15 novembre dernier, 700 activistes belges se sont rendus à Varsovie à bord d’un train spécialement affrété par ”Climat et Justice Sociale” pour participer à une manifestation en marge du sommet de l’ONU sur le climat, la COP 19 (19e conférence), qui se déroulait dans la capitale polonaise. Plusieurs manifestants arboraient sur leur visage une horloge indiquant minuit passé de dix minutes, pour symboliser que l’urgence s’impose au point qu’il est déjà un peu trop tard…

    Par Nicolas Croes, photos par MédiActivista

    La délégation africaine présente à Varsovie n’a d’ailleurs cessé de scander que les changements climatiques sont déjà à l’œuvre là-bas, que ce n’est pas de demain dont il est question, mais déjà d’aujourd’hui. Le tout récent désastre provoqué par le typhon Haiyan aux Philippines a quant à lui cruellement rappelé l’urgence d’agir et de sortir des beaux discours. Mais force est de constater que, depuis la première conférence de l’ONU sur le climat organisée en 1992 à Rio, rien n’a changé, ou peu, tellement peu. Ce Sommet de Varsovie visait à préparer l’accord sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre qui doit être signé à Paris en 2015 (la COP 21). Mais, de toutes parts, les arguments officiels ne manquent pas pour échapper à tout accord contraignant. Les Etats-Unis ont d’ores et déjà déclaré refuser d’appliquer après 2015 un autre objectif que celui que l’administration américaine se fixera elle-même, et les autres pays ne sont pas en reste, en se cachant souvent très hypocritement derrière le fait que les grandes puissances ne veulent parvenir à rien de concret.

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    A bord du train pour le climat

    Organiser tout un train bourré à craquer de militants vers la Pologne en assurant le logment sur place et les repas durant le voyage (et même la bière au fût), c’était un fameux défi que Climat et Justice Sociale a brillamment relevé. Victime de son succès, le train a hélas dû laisser le wagon initialement consacré aux débats aux personnes supplémentaires, mais cela n’a pas empêché les discussions d’aller bon train durant le voyage.

    Quant à la manifestation, le contingent venu de Belgique s’est fait remarquer, par son ampleur en comparaison de la manifestation, mais aussi par son dynamisme, particulièrement dans le cas des délégations de JNM (Jeugdbond voor Natuur en Milieu) et de Comac, l’organisation de jeunesse du PTB.

    Quelques militants du PSL étaient également présents dans le train. Nous avons pu sur place retrouver nos camarades de la section polonaise du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), Alternatywa Socjalistyczna (Alternative Socialiste), et militer ensemble durant le cortège. Lors du meeting final, un de nos camarades a pu prendre la parole pour brièvement mettre en avant le lien entre la crise environnementale et la crise économique ainsi que l’importance de lier les mobilisations sociales entre elles vers une lutte de masse pour une société socialiste démocratique.

    [/box]

    Un sommet placé sous le signe du capital

    ‘‘La COP19 sera le cas le plus extrême de mainmise par le privé sur la COP que nous n’ayons jamais vu’’, a dénoncé à Varsovie un membre du Corporate Europe Observatory à une journaliste du quotidien français Libération. ‘‘Le gouvernement polonais a accordé le statut de partenaire à onze entreprises privées, y compris celles qui accumulent quelques-uns des antécédents les plus préjudiciables pour le climat, tels qu’ArcelorMittal, le plus grand bénéficiaire du marché carbone européen, ou le constructeur automobile BMW, qui bloque les tentatives de l’UE pour réduire les émissions des voitures depuis des décennies.’’

    Mais si les autorités polonaises constituent un exemple assez extrême – le ministère de l’Economie polonais a été jusqu’à organiser un Sommet mondial sur le charbon et le climat en parallèle des négociations de l’ONU afin de soutenir le secteur minier – la logique de concurrence et de course au profit du système de production capitaliste pousse chaque gouvernement à se rendre dans ces négociations avec pour premier objectif la sauvegarde de la compétitivité de son économie nationale.

    Rien ne bouge, ne changeons rien ?

    Albert Einstein décrivait la folie en ces termes : ‘‘se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.’’ C’est un peu de cela qu’il s’agit lorsqu’on parle de contre-sommets. Pour de nombreux activistes et pour pas mal d’ONG et de groupes partis en train de Belgique pour Varsovie, l’idée de cette mobilisation était avant tout d’assurer que ‘‘les dirigeants fassent preuve de courage et de détermination.’’ Mais ces dirigeants n’ont rien fait jusqu’ici pour affronter le cœur-même du problème – le gigantesque gaspillage de ressources et d’énergies d’un mode de production international basé sur la maximalisation du profit au détriment de l’environnement et de la majorité de la population – pourquoi commenceraient-ils maintenant ?

    Tous les jours nous pouvons constater que ces autorités gouvernementales ne sont que les laquais serviles de la dictature des banques et des multinationales : politiques d’austérité, normes environnementales revues à la baisse sous prétexte de crise économique, aides massives aux entreprises (c’est-à-dire aux patrons et actionnaires, pas aux travailleurs),…

    Certains militants se réfugient derrière l’idée que, conjointement aux manifestations, les catastrophes et la réalité du changement climatique seront suffisants pour obtenir un ‘‘sursaut citoyen’’ de la part des élites au pouvoir. L’exemple de la banquise arctique est là pour nous démontrer une fois de plus à quel point le capitalisme sait s’adapter aux pires circonstances : la fonte des glaces y a ouvert un nouveau champ de bataille économique pour y extraire les ressources pétrolières maintenant accessibles.

    System change, not climate change!

    Le contingent belge à Varsovie représentait près de la moitié de la manifestation… Moins de 2.000 personnes étaient présentes, une claire illustration, notamment, de la perte légitime d’enthousiasme pour ces Sommets qui ne servent à rien et pour ces manifestations à l’efficacité également très limitée. De plus, mobiliser sur ce thème est particulièrement difficile en Pologne.

    Le blackout médiatique y est total concernant les thématiques environnementales. 86% de l’électricité du pays est encore issue d’énergies fossiles et environ 3 millions d’emplois en dépendent d’une manière ou d’une autre (il existe par exemple encore plus de 90.000 mineurs). Parler de ‘‘transition écologique’’ est compliqué dans ce pays encore marqué par la ‘‘transition démocratique’’ qui a vu un capitalisme sauvage remplacer l’économie stalinienne. Même les syndicats sont extrêmement sceptiques quant à tout accord environnemental. Dans un tel contexte (et de manière plus générale aussi d’ailleurs), limiter les solutions environnementales aux discours basés sur une ‘‘consommation responsable’’ ou sur le photovoltaïque ne vaut pas grand-chose.

    Riposter face à l’opposition factice entre emploi et environnement signifie de s’en prendre vigoureusement à la racine du problème. Il est absolument crucial de lier la faillite totale du capitalisme tant sur le plan économique que sur celui de l’humain ou de l’environnement, et donc de lier les mobilisations entre elles autour d’un programme de rupture anticapitaliste et socialiste et des moyens d’action dont dispose le mouvement des travailleurs : le blocage de l’économie par la grève générale et la lutte de masse.

    Face au péril environnemental, nous avons besoin d’un plan de réorientation de l’économie audacieux capable de balayer les entraves réactionnaires du monde du Big Business par la collectivisation des secteurs-clés de l’économie, sous contrôle et gestion démocratiques, contrairement aux économies bureaucratiquement planifiées connues à l’Est jusqu’à l’effondrement de l’Union Soviétique.

    Les récentes mobilisations de masse qui ont ébranlé le monde depuis la Révolution tunisienne de 2011 montrent la voie. Mais l’impasse apparente dans laquelle se sont retrouvés tous ces mouvements admirables illustre l’absolue nécessité de discuter en profondeur de l’alternative à défendre face au capitalisme ainsi que de la manière d’y parvenir. En rester au niveau de la simple dénonciation de la responsabilité du système ne permettra en rien de freiner ce dernier, ne parlons même pas de le renverser.

    Pour en savoir plus:

    Quelques autres photos – socialisme.be

  • Fukushima : Quelle gestion des conséquences du désastre nucléaire?

    Suite au dernier incident à la centrale nucléaire de Fukushima, Shinzo Abe, le premier ministre japonais, a écourté sa visite au sommet mondial du G20 à Saint-Pétersbourg pour se dépêcher d’aller à Rio De Janeiro, où se réunissaient les délégués devant décider de l’emplacement des Jeux Olympiques de 2020. Comme prévu, ils ont voté pour la candidature de Tokyo après qu’on leur ait assuré que les problèmes seraient résolus d’ici là et qu’il n’y aurait aucun danger de radiation ou de nourriture contaminée. Il y a cependant bien peu de chance que ce soit le cas étant donné les résultats obtenus par la compagnie privée, Tepco, depuis la catastrophe de février 2011.

    Pete Dickinson, Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)

    A la fin du mois d’août de cette année, Tepco a annoncé que 305 tonnes d’eau radioactive s’étaient échappées d’un réservoir de stockage sur le site endommagé. Cet évènement a alors été classé en niveau 3, ‘‘incident sérieux’’, par les autorités de contrôle nucléaire japonaises, le niveau 7 étant le plus élevé, comme à Tchernobyl en 1986 ainsi qu’au début de l’incident de Fukushima. Pourtant, en novembre 2011, neuf mois après la fusion des trois réacteurs causée par le tremblement de terre et le Tsunami, Tepco avait alors déclaré que la centrale était étanche et que toute radiation avait été contenue. Suite à cette dernière fuite radioactive, la Corée du Sud a interdit toute pêche aux alentours de Fukushima, accusant les autorités japonaises de ne pas donner les informations appropriées sur la centrale.

    Tous les jours, 400 tonnes d’eau s’écoulent des montagnes dominants Fukushima et aboutissent aux réacteurs nucléaires endommagés. Cela a été fait délibérément afin de refroidir le cœur des réacteurs encore actifs. Ce procédé rendant l’eau radioactive, Tepco a alors décidé d’ôter l’isotope le plus toxique, le Caesium 137 et de stocker l’eau traitée, toujours radioactive, dans de grands réservoirs.

    Pour le moment, il y a 1.060 réservoirs contenant chacun 1.000 tonnes d’eau. Le problème est alors apparu lorsque l’on a découvert près des réservoirs un écoulement avec un haut degré de radiation, probablement dû à une fuite d’un de ceux-ci. Tepco y a en effet trouvé des trous dus à la corrosion, probablement causés par le haut taux de sel resté après que des millions de tonnes d’eau de mer aient été utilisés pour refroidir la centrale juste après le désastre initial.

    Les opérateurs ne savent toujours pas exactement ce qui s’est produit sur le site. Le combustible fondu est collecté un peu comme de la cire de bougie au fond des réacteurs mais il s’échappe maintenant de fissures de la tuyauterie et des machineries. Il est possible que cela ait aussi entièrement pénétré le récipient de confinement et ait également pénétré dans le sol, mais il n’y a aucune information à ce propos. Le plan à long terme est d’essayer de parvenir à retirer le matériau nucléaire des réacteurs endommagés pour éliminer la source même des radiations. De façon très ironique, cette opération très difficile est programmée pour l’été 2020, précisément au moment où les athlètes devraient arriver pour les Jeux Olympiques.

    Les experts avertissent : il pourrait être impossible d’extraire les matériaux toxiques

    Les experts mettent en garde qu’il est loin d’être certain qu’il soit possible d’enlever les matériaux toxiques. Le professeur Per Peterson, président du département d’ingénierie nucléaire à l’Université de Californie, à Berkeley, a expliqué que c’est probablement le récipient principal qui se corrode après avoir été exposé à l’eau salée et que la priorité devrait être de se débarrasser du sel pour stopper toute corrosion future. Si cela n’était pas fait ‘‘cela deviendrait un réel défi et il serait même impossible de retirer le combustible endommagé’’ a-t-il déclaré. Peterson a ajouté que, si le combustible ne peut être retiré, Tepco ‘‘devrait gérer ces centrales sur place pour des milliers d’années’’. Il n’existe actuellement aucun projet de la part de Tepco qui suive les conseils du Professeur Peterson. Il n’est guère étonnant de voir que les opérateurs nucléaires en Grande-Bretagne, comme EDF, essayent de s’assurer que le gouvernement prenne sur lui tous les risques potentiels avant de construire une nouvelle génération de centrales nucléaires.

    De son côté, malgré l’évidence claire que rien n’est sous contrôle à Fukushima, le gouvernement japonais a l’intention de rouvrir les centrales nucléaires fermées après février 2011.

    L’argument de dernier recours des défenseurs nucléaires est que, malgré la catastrophe de Fukushima, les radiations émises ne présentent aucun danger significatif. Les tentatives de sensibiliser l’opinion publique sur ce sérieux problème ont donné lieu à de grotesques conflits entre le gouvernement japonais et Tepco, mais les problèmes sont très sérieux. Au moment-même où se déroulait la course aux votes concernant l’emplacement des futurs Jeux Olympiques, Tepco a rendu public des données selon lesquelles les émissions radioactives seraient de 2.200 millisieverts par heure, un scénario très dangereux si une victime était exposée plus de quelques heures (La Commission internationale de protection radiologique conseille de ne pas recevoir une dose annuelle de plus d’1 millisievert, NDLR). Le président des autorités de sureté nucléaire japonaises a ensuite critiqué la compagnie disant qu’elle ne faisait qu’alarmer les gens, en prétendant qu’utiliser les unités de millisieverts par heure revenait à dire qu’elle ‘‘ décrivait le poids de quelque chose en utilisant des centimètres.’’

    Si cette déclaration est avérée, un tel niveau d’ignorance scientifique de la part d’une institution gérant des centrales est scandaleux. Les 2.200 millisieverts par heure sont une donnée correcte. Utiliser cette manière pour décrire les émissions de radiation permet d’obtenir une évaluation directe des risques sanitaires, alors que l’unité de référence utilisée par l’autorité de réglementation nucléaire, le becquerel, qui mesure le taux de radioactivité dans les eaux, ne peut elle pas être directement liée à des risques.

    La controverse concerne aussi le type de radiation communiqué. Tepco met en avant que la majorité des radiations sont de type beta, et que ces radiations sont bien différentes des dangereux rayons gamma. Cela ne signifie pas que les radiations beta sont pour autant sans danger. Il est vrai que cette radiation beta ne peut pénétrer dans le sol que de deux mètres et peut être stoppée avec de simples boucliers, mais les travailleurs présents sur le site et se trouvant à proximité des fuites seraient quand même en danger s’ils ne portaient pas d’équipement de protection en cas d’accident ou en ronde de surveillance.

    Au cours du dernier incident, la concentration de rayon gamma dans l’eau, le plus dangereux pour le public, était peu élevé. Des doutes significatifs existent toutefois au sujet des risques face à de bas taux de radiation. Par exemple, les estimations des données pour le désastre de Tchernobyl varient énormément à cause du manque de preuves claires concernant les victimes et du degré exact de radiation auquel elles ont été exposées.

    Aucune alternative à l’énergie nucléaire ?

    L’environnementaliste et chroniqueur du Guardian George Monbiot utilise une basse estimation des données afin de justifier sa position selon laquelle il n’y aurait aucune alternative à l’énergie nucléaire étant donné qu’elle ne produit pas de gaz à effet de serre causant le réchauffement global de la planète, ce serait donc un moindre mal dans la bataille contre le changement climatique.

    Et pourtant, il y a une alternative à l’énergie nucléaire et aux énergies fossiles : les énergies renouvelables – éolienne et solaire. Si les énergies renouvelables sont combinées à un large programme destiné à améliorer leur efficacité, tous nos besoins d’énergie pourraient-être rencontrés sans ‘‘que la lumière ne s’éteigne’’, en liaison avec une économie libérée du gaspillage énergétique et autres issu du chaos de la production capitaliste, ce qui nécessite une économie démocratiquement planifiée où les secteurs-clés de l’économie (notamment l’énergie) seraient nationalisés et démocratiquement gérés et contrôlés par les travailleurs et les usagers.

    Le désastre à Fukushima a été empiré en conséquence directe du rôle néfaste joué par l’entreprise privée Tepco. Pour cette firme capitaliste, rien ne peut venir entraver la course au profit, tout comme c’est d’ailleurs également le cas pour le gouvernement, aux ordres de pareilles compagnies. La gestion des dégâts issus de désastres nucléaires devrait être gérée par les travailleurs des centrales nucléaires, les collectivités touchées et l’ensemble de la société, démocratiquement représentée par un gouvernement des travailleurs et des pauvres.

  • Ecologie : la soif de profits menace notre avenir

    Le mode de production chaotique du capitalisme est responsable de la surproduction et est à la base d’une répartition profondément inéquitable des richesses. Il conduit à des crises à tous niveaux : une crise économique profonde qui pousse des millions de gens dans la misère, une crise sociale qui cause l’aliénation des gens vis-à-vis d’eux-mêmes et des autres, et une crise écologique qui rend impossible l’accès à des besoins de base comme l’eau, la nourriture ou un environnement sain. Le nœud du problème se trouve dans le fonctionnement du capitalisme.

    Ce système menace notre environnement parce que les capitalistes n’ont de considération que pour leurs profits immédiats, qui doivent être toujours plus élevés. Les besoins sociaux ou écologiques sont sacrifiés dans cet objectif. On produit aussi bon marché que possible pour ensuite vendre des produits de qualité médiocre. Bas salaires, licenciements, diminution de la sécurité au travail, accroissement des déchets, favorisation de moyens de production plus rentables mais nocifs pour l’environnement,… toutes ces conséquences sont ignorées au nom du dogme de la ‘‘maximalisation des profits’’ et de la ‘‘position concurrentielle’’. Que le taux de profit ne se maintienne pas dans la production et on passe alors au casino des marchés financiers internationaux. Les profits ne servent évidemment pas à la collectivité, ils nourrissent les paradis fiscaux et remplissent les poches d’une infime élite de super-riches.

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    En action

    Le 12 octobre : protestez contre Monsanto !

    Après des actions réussies contre le rôle que joue la multinationale Monsanto dans le contenu de nos assiettes, le 12 octobre, une nouvelle journée d’action internationale sera organisée. Monsanto dispose de toute une série de brevets et est le leader mondial du développement des organismes génétiquement modifiés (OGM). Des modifications génétiques peuvent être utiles pour la société, mais pas quand elles sont motivées par la chasse aux profits des entreprises privées. La résistance croissante contre les OGM pose plusieurs questions importantes : qui dirige la société, et comment ce contrôle s’exerce-t-il? Aujourd’hui, des multinationales comme Monsanto augmentent leur mainmise sur la production, et donc sur ce qui arrive dans nos assiettes. Nous soutenons la résistance contre ces multinationales. Participez aux actions ce 12 octobre, à 14h, à la Bourse de Bruxelles !

    Le 20 octobre : Non aux armes nucléaires !

    Le 20 octobre, une manifestation contre les armes nucléaires aura lieu au parc du Cinquantenaire à Bruxelles. 30 ans exactement après la première grande manifestation contre les armes nucléaires dans notre pays (le 23 octobre 1983, 400.000 personnes protestaient contre les bombes), l’appel pour le refus de ces armes résonne encore. La présence d’armes nucléaires sur le site de Kleine Brogel n’est même plus niée, on parle même de la modernisation de ces armes. Ces armes destructrices sont une menace pour l’humanité et la planète, soutenez la résistance !

    Novembre : un train pour Varsovie

    Le 16 novembre, dans la capitale polonaise, Varsovie, des manifestations auront lieu à l’occasion d’un nouveau sommet international sur le climat. Ces négociations n’auront, comme d’habitude, aucun effet. Les politiciens traditionnels ne seront présents à cet évènement qu’avec de belles paroles et des promesses creuses. L’action de protestation veut contrarier cela. Un train partira de Belgique pour participer à la manifestation du 16 novembre. Contactez-nous ou surfez sur : http://train-fr.climatejustice.eu/ !

    [/box]

    Le système de production conduit à un épuisement croissant des ressources primaires (sol, eau,…), à un amoncellement de déchets qui ne peuvent plus être traités parce que ça coûterait trop cher, et à un énorme gaspillage de ressources premières et d’énergie, comme dans des opérations logistiques absurdes (transport de marchandises,…). Combattre les causes des problèmes écologiques revient à s’en prendre aux bases du système, ‘‘l’homme de la rue’’ est alors pointé du doigt et culpabilisé. Vous n’achetez pas uniquement des légumes bios ? Vous utilisez un sac plastique pour vos pommes ? Vous n’avez pas de toilettes sèches ? Alors c’est de votre faute. L’argumentation de toutes sortes d’écotaxes repose sur de pareils raisonnements moralisateurs.

    Une réponse socialiste

    On reproche souvent aux socialistes révolutionnaires qu’ils veulent s’en prendre au mode de production sans vouloir comprendre qu’il faut aussi rééduquer les gens, il faudrait ‘‘faire la révolution dans sa tête en premier lieu.’’ Nous pensons quant à nous qu’il est impossible de dissocier consommation et mode de production. Un système basé sur la course au profit ne peut qu’entraîner une production de qualité médiocre et une masse de déchets, une logique soutenue par le rythme de vie imposé par la société, par le bombardement quotidien de publicités,… Nous sommes d’accord avec le Parti de Gauche français de Jean-Luc Mélenchon quand il affirme dans son ‘‘Manifeste pour l’écosocialisme’’ que le socialisme détient toutes les clés pour parvenir à un développement de l’Humanité écologiquement responsable et un développement durable (terme par lequel on entend un développement qui n’entravera pas celui des générations futures).

    Par contre, l’argument selon lequel le socialisme part d’une ‘‘logique productiviste’’ partant du postulat que les ressources premières seraient illimitées (ce qui justifie l’invention du terme ‘‘éco’’-socialisme) est infondé. C’est néanmoins ce que le Parti de Gauche semble affirme de manière implicite quand il dit militer pour un écosocialisme où le socialisme se déferait de sa logique productiviste, ou encore que l’écologie doit s’envisager dans un cadre anticapitaliste. Le socialisme signifie avant tout d’adapter la production aux besoins réels de la population à travers une planification démocratique. Ces besoins incluent la survie de l’humanité, voilà pourquoi il nous faut une planification écologique. Rien qu’en utilisant les idées et ressources actuelles de façon optimale (maisons passives, recyclage, énergies renouvelables, développement des transports en commun,…) de grands pas en avant seraient tout de suite possibles. Aujourd’hui, nombre de méthodes ne sont accessibles qu’à une petite élite qui dispose de suffisamment de moyens et s’achète une bonne conscience par la même occasion. Sous le socialisme, tout cela pourrait s’appliquer à une échelle de masse.

    Mais, surtout, une planification démocratique de la production mettrait fin au gaspillage et à la pollution à outrance dont le capitalisme et sa logique de concurrence sont responsables. On pourrait aussi investir massivement dans la recherche d’alternatives écologiques. Une planification démocratique est nécessaire pour déterminer quels sont les besoins et les aspirations de la population, mais aussi pour donner enfin la parole aux scientifiques et aux spécialistes. De nombreuses possibilités ne sont pas utilisées aujourd’hui parce qu’elles ne sont pas rentables immédiatement, ou parce que la recherche n’est pas suffisamment financée.

    Comment atteindre ce but ?

    Nous considérons de manière positive le projet de planification écologique et démocratique de l’économie abordé par le Parti de Gauche, ainsi que le lien qu’il fait entre la crise écologique et la nécessité d’une réponse socialiste. Cela manque cruellement dans le débat en Belgique. Mais pour nous, le socialisme a un caractère écologique inhérent. Le terme ‘‘écosocialisme’’ implique qu’une différence avec le socialisme ‘‘classique’’ est nécessaire pour mettre l’accent sur cet élément écologique, et il faut encore nous démontrer où. Les dictatures staliniennes d’Europe de l’Est pourraient le justifier, mais le stalinisme n’était qu’une sanglante caricature de socialisme, où une bureaucratie exerçait sa dictature et réprimait toute démocratie ouvrière.

    La question centrale – et le plus grand manque dans le programme du Parti de Gauche – c’est la manière de parvenir à cette alternative socialiste. Le parti de Mélenchon parle d’une ‘‘révolution citoyenne’’ mais reste vague sur la nature de cette révolution et ses moyens d’action. Pour arracher le pouvoir aux requins capitalistes et rendre possible une planification démocratique, nous avons besoin de l’organisation et de la conscientisation de la classe ouvrière et de ses méthodes de comités d’actions, de blocage de masse de l’économie par la grève générale,… Ce n’est pas par les élections et la reprise graduelle des institutions capitalistes que nous y parviendrons. A cette fin, il nous faut un parti de masse démocratique armé d’un programme socialiste et révolutionnaire capable d’unifier tous les opprimés dans le combat pour le renversement du capitalisme.

    • Pour une science publique, hors des griffes du secteur privé ! Stop à la concurrence et à la logique marchande !
    • Pour des transports publics gratuits et de qualité !
    • Pour un plan public d’isolement des bâtiments, quartiers par quartier !
    • Pour l’utilisation des sources d’énergie renouvelables et des investissements publics dans la recherche et le développement d’énergies renouvelables !
    • Pour la nationalisation des secteurs-clés de l’économie (banques, énergie, secteur financier, alimentation,…) pour rendre possible une planification démocratique et écologiquement responsable de l’économie.
  • Assises franco-belges de l’Ecosocialisme

    Ce samedi 28 septembre, le Parti de Gauche co-organisait les Assises Franco-Belges pour l’écosocialisme avec Vega, Rood! et le Mouvement de Gauche. Dans la salle Helder Camara de la CSC, à Bruxelles, des responsables issus du monde associatif, syndical et politique y ont communiqué leur analyse du danger que représente le capitalisme pour l’environnement et la nécessité de construire une alternative fusionnant les revendications écologiques et sociales afin de sortir de la crise.

    Par Sébastien (Liège)

    Pour ce faire, la matinée fut consacrée à la réflexion sur la signification de ce projet politique tandis que la relation de ce dernier au pouvoir d’une part, à l’action syndicale d’autre part, ainsi que la crédibilité de ce projet au gouvernement furent questionnés au cours de l’après-midi. Enfin, Jean-Luc Mélenchon conclut sur un discours portant sur la nécessité de la révolution citoyenne. Le PSL était présent. Analyse d’une journée réussie placée sous la bannière du poing rouge soutenant l’arbre vert.

    Dès l’introduction, le ton est donné par Corinne Morel-Darleux (secrétaire nationale à l’écosocialisme du Parti de Gauche français) qui précise, en substance, que ‘‘nous [les écosocialistes] refusons le capitalisme vert, l’environnementalisme béat. Notre écologie est anticapitaliste, elle se revendique des luttes de la gauche. […] On ne se revendique pas de l’écologie qui nous dicte que, pour lutter contre la société, il faudrait se brosser les dents sous la douche. Non : nous pensons qu’il faut toujours faire le lien entre socialisme et écologie en se liant à la classe ouvrière car ce sont les travailleurs qui sont à la production, qui maitrisent les machines, et détiennent donc les clés d’un possible changement.’’ Mais quelle est la nature de ce changement ? En effet, si la dénonciation du système capitaliste semble farouche, les propositions soulevées semblent, elles, ne pas être à la hauteur pour enterrer celui-ci (on entend notamment envisager de mettre en place une ‘‘autre fiscalité’’, etc., des mesures qui n’en s’en prennent pas au cœur du système capitaliste : la propriété privée des moyens de production). Surtout, la méthodologie pour parvenir à un changement de système nous restait malheureusement floue et semblait se limiter à la construction d’une relation de force purement électorale.

    Pourtant, développer une méthode d’action qui ne se limite pas aux enceintes des institutions actuelles, construites pour et par la classe dominante, est nécessaire pour prétendre à un changement effectif. Ce besoin de changement de modèle sociétal est mis en évidence au sein des syndicats. De fait, Jean-François Tamellini (secrétaire fédéral de la FGTB) insiste : ‘‘on doit changer de modèle ! C’est [d’ailleurs] inscrit dans mes statuts’’, en précisant que ‘‘pourtant, il est dur de convaincre dans mes propres rangs : ils ont peur de changer les choses. Il faut pourtant changer ce modèle sociétal.’’ Cette vision est rejointe par Dominique Cabiaux (vice-président de la CSC Services Publics) et ce dernier rajoute que ‘‘construire le changement en observant lucidement les conditions d’une grande transformation ne peut être rencontré qu’en fédérant toutes les forces de progrès.’’

    Selon nous, cela ne peut que signifier de rejeter clairement la politique pro-patronale du PS et, notamment, de donner le plus large écho à la nouvelle brochure de la FGTB de Charleroi & Sud Hainaut (faisant suite à l’appel du premier mai 2012 de cette même centrale) dans laquelle il est spécifié que ‘‘nous avons besoin d’une nouvelle stratégie politique car, sans relais politiques forts à gauche, nous sommes condamnés au recul en permanence. […] Nous avons besoin d’une FGTB forte et d’une nouvelle force politique à gauche digne de ce nom.’’ Il nous était évident qu’il fallait intervenir avec cette brochure lors de ces assises, et ce texte figurait à notre stand, parmi le reste de notre matériel politique, afin qu’il soit distribué. Cet appel a bien semblé susciter une grande attention puisqu’il ne nous restait plus un seul exemplaire à la fin de la journée, sur les dizaines que nous avions avec nous.

    En guise de conclusion, Jean-Luc Mélenchon est intervenu en amenant des points très importants qui n’avaient pas été traités ou avaient simplement été légèrement soulevés au cours de cette journée : le danger du Traité budgétaire européen (TSCG), la question de l’imposition d’un rapport de force, la situation révolutionnaire en Tunisie, l’importance de porter la lutte au niveau mondial et la dénonciation d’un capitalisme ‘‘vert’’, qui est ‘‘structurellement impossible’’, sont par exemple des sujets ayant fait partie intégrante de son allocution, parmi de très nombreux autres.

    Mais, tout en voulant souligner les points importants de ce discours – et notamment les réponses qui ont été apportées contre une vision culpabilisatrice de l’écologie, sur l’erreur qui consiste à confondre son mode de vie avec un mode de combat, sur l’importance de la planification écologique et le rôle central des travailleurs – ainsi que la manière dont ils ont été amenés, il nous semble aussi important de parler de points de désaccords, notamment au niveau de la question de la construction d’un rapport de force basé essentiellement sur les élections et sur le combat pour une VIe République.

    En effet, sans remettre en question le fait de mener campagne et d’essayer d’avoir le plus de poids possible sur la scène politique, nous pensons que la construction d’un rapport de force dans des élections doit rester un outil parmi d’autres que nous offre la ‘‘démocratie’’ bourgeoise pour gagner en importance et visibilité ; mais ce travail électoral ne doit certainement pas se substituer à la construction au quotidien d’un rapport de force, celui-ci s’établissant directement là où la lutte se déroule : sur les lieux de travail, dans la rue, dans les manifestations, etc.

    C’est d’ailleurs en ce sens que les militants du PSL présents sont fraternellement intervenus, en attirant l’attention sur la nécessité de donner un contenu de classe à la ‘‘révolution citoyenne’’, en se basant sur la force de la classe des travailleurs et sur ses méthodes de mobilisation de masse et de blocage de l’économie par l’arme de la grève générale. Cela passe aussi selon nous par la critique des sommets syndicaux actuels et de leur stratégie, alors que certains à gauche considèrent qu’il faut scinder les questions politique et syndicale. D’autre part, si le terme de ‘‘planification écologique’’ a l’avantage de mettre en exergue la notion d’une économie planifiée, il ne saurait être question d’une planification durable si elle n’intègre pas tous les secteurs clés de l’économie par leur nationalisation et leur gestion sous le contrôle démocratiques des travailleurs et des usagers. Enfin, si l’importance du lien entre crise écologie et réponse socialiste est fort bien mis en avant par le Parti de Gauche, nous pensons toutefois que l’écologie est un domaine d’action inhérent au socialisme : le terme-même ‘‘d’écosocialisme’’ semble suggérer le contraire en extirpant cette notion d’écologie du programme socialiste et en faisant rompre la relation intrinsèque de ces deux termes afin de mieux les recoller, de manière hasardeuse. Quand nous parlons de faire le bilan du stalinisme, il s’agit notamment de remarquer que l’absence de démocratie dans une économie planifiée entraîne des conséquences extrêmement néfastes au niveau de l’environnement de même qu’au niveau de l’économie. Comme le disait le révolutionnaire russe Trotsky, la planification ‘‘a besoin de démocratie comme le corps humain a besoin d’oxygène.’’

    Pour faire face à la crise écologique qui rend impossible l’accès à des besoins de base comme l’eau, la nourriture ou un environnement sain, pour renverser et remplacer ce mode de production chaotique du capitalisme, le PSL met en avant la nécessité d’une réponse réellement socialiste, c’est-à-dire basée sur le marxisme révolutionnaire. Plus que jamais, il faut réfléchir à la manière de parvenir à cette alternative socialiste et agir en ce sens.

    Cette journée des assises a permis d’illustrer le large spectre d’analyses et d’opinions divergentes au sein des plus de 300 participants. Nous nous sommes par exemple très peu retrouvés dans la vidéo de Paul Ariès et dans les discours de décroissants. Pour autant, par le passé, cela ne nous a pas empêché de collaborer avec des partisans de ces analyses autour d’un projet commun, notamment à Liège dans le cadre de la campagne de Vega (Verts et à Gauche).

    Nous avons pu avoir de nombreuses discussions, à notre stand ou dans les couloirs, au sujet de la nécessité de construire en Belgique un relais politique large des luttes sociales. Nous avions d’ailleurs également avec nous, au côté de la brochure de la FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut, la lettre ouverte à la gauche que nous avons écrite et publiée dans la perspective des élections de 2014. Un tel instrument politique se devra d’intégrer en son sein les divers courants à la gauche du PS et d’Ecolo et de permettre le débat démocratique entre eux, en respectant l’identité politique de chacun. Dans ce sens, cette journée qui a réuni des partisans d’opinions parfois très diverses a constitué un pas dans la bonne direction – et nombreux étaient ceux qui ne voulaient pas en rester là – en permettant à chacun de pouvoir exprimer ses idées (même si le temps de débat avec la salle fut limité en raison du nombre impressionnant d’intervenant à la tribune) pour autant qu’il soit présent.

    Photos de Rood!

  • Environnement : La terrifiante pollution en Chine

    La population chinoise étouffe dans le smog. L’hiver dernier, la capitale, Pékin, et d’autres villes du Nord ont souffert de la pire pollution de l’air jamais connue. A la mi-janvier, l’ambassade américaine à Pékin, qui irrite le régime chinois en publiant ses propres statistiques largement consultées, a déclaré que les niveaux de particules fines dans l’air (PM 2.5, de minuscules particules qui peuvent se loger dans les poumons et causer de graves dommages) étaient 40 fois supérieurs au niveau de sécurité fixé par l’Organisme mondial de la santé (OMS).

    Sally Tang, Socialist Action (CIO-Hong Kong)

    Sur une autoroute reliant Pékin à Hong Kong et Macau, il y a récemment eu 40 accidents de voitures en 9 heures causés par la visibilité réduite due au smog. Les principales causes de la pollution de l’air en Chine sont la combustion de charbon, les voitures, les chantiers de construction et l’expansion de l’industrie. La consommation de charbon chinoise a connu une croissance fulgurante, allant jusqu’à 4,05 milliards de tonnes l’année passée. La Chine brûle désormais presque autant de charbon que le reste du monde réuni. Depuis le vain sommet de Copenhague sur le climat en 2009, les émissions de carbone par la Chine ont presque doublé.

    Les masques faciaux sont communs dans les villes aujourd’hui. Les purificateurs d’air sont aussi des produits importants pour ceux qui peuvent s’en offrir. Mike Murphy, chef de la direction de la compagnie suisse IQAir en Chine, déclare que les ventes de purificateurs d’air domestiques ont triplé au cours des premiers mois de cette année. Le mode de vie des enfants a également beaucoup changé ; les écoles annulent les activités en extérieur, les parents gardent leurs enfants à la maison. Les familles riches choisissent des écoles internationales qui ont dépensé de l’argent dans des système de filtrage d’air.

    Les gens sont perplexes quant à la détérioration de la qualité de l’air de ces dernières années. Les améliorations promises par le gouvernement n’ont pas été matérialisées. Moins de 1% des 500 plus grandes villes chinoises remplissent les quotas de qualité d’air de l’OMS. Selon la Banque Mondiale, 750.000 personnes meurent prématurément à cause de la pollution de l’air chaque année en Chine.

    Les parents sont inquiets à propos de la santé de leurs enfants. Certains compagnies parlent d’une tendance à la perte de personnes hautement qualifiées puisque de nombreux membres des classes moyennes et des classes aisées ainsi que des étrangers quittent la Chine à cause de la pollution. Mais pour la grande majorité de la population – les fermiers, les travailleurs migrants et les pauvres – il n’y a pas d’autre choix que de rester et de vivre avec.

    En juin, le Premier Ministre Li Keqiang a annoncé dix nouvelles mesures destinées à améliorer la qualité de l’air, dans une tentative de freiner l’anxiété générale. Les gros pollueurs doivent divulguer une information générale détaillée au grand public, et le gouvernement a promis de réduire les émissions des entreprises les plus polluantes de plus de 30% d’ici la fin de 2017. Mais des promesses similaires ont été faites avant et les nouvelles mesures de Li contreviennent aux efforts du gouvernement de maintenir la croissance économique à 7-8%.

    Le Parti ”Communiste” Chinois d’état (CCP) n’a pas de position unifiée sur ces questions. Les autorités locales poursuivent leurs propres intérêts, souvent au mépris des ordres de Pékin. Elles manipulent les statistiques et tentent de cacher les informations, y compris les manifestations contre les industries polluantes.

    Plus tôt cette année, plus de 16.000 cochons morts ont été retrouvés flottant dans la rivière Huangpu, qui fournit un habitant sur cinq de Shanghai en eau potable. Les cochons ont été jeté par des agriculteurs en amont à Jiaxing, une région porcine majeure dans la province voisine de Zhejiang. Quelques semaines plus tard, la même région a assisté à l’apparition d’un nouveau virus de la grippe aviaire, H7N9, qui a, jusqu’ici tué 37 personnes. L’OMS met en garde contre celui-ci qui est ”l’un des virus les plus létaux”.

    Ces deux exemples montrent les effets désastreux d’une industrie de l’élevage à but lucratif : des conditions dangereuses et de surpopulation, des abus d’antibiotiques et d’autres produits chimiques. Les chercheurs ont découvert l’utilisation abusive des antibiotiques dans les grands élevages de porcs, avec utilisation de cocktails de drogues. Certains fermiers nourrissent leurs porcs à l’arsenic organique pour leur donner une apparence rose et brillante, ce qui signifie plus de profits, malgré le fait que l’arsenic organique est cancérigène.

    Le ministre de l’environnement a admit pour la première fois, dans un rapport sorti en février de cette année, l’existence de ”villages cancérigènes” en Chine – avec des taux de cancers bien au dessus de la moyenne nationale. Ce phénomène a été reconnu depuis 1998 mais est renié par les autorité du Parti Communiste. Mais ce rapport a été dénoncé comme ”inapproprié” par les officiels de la santé au meeting de mars du Congrès National du Peuple (le faut parlement chinois). Des instructions ont été envoyées aux média locaux pour éviter d’utiliser le terme de ”villages cancérigènes”.

    La pollution industrielle de l’eau potable, généralement par les usines construites en amont, est la principale cause des villages cancérigènes. Les usines déversent des eaux usées non traitées, contenant des niveaux élevés de métaux lourds et d’autres substances toxiques, entraînant des cancers. Il y a maintenant 459 villages cancérigènes en Chine, tandis que le taux de mortalité national dû au cancer a augmenté de 80% au cours des 30 dernières années, causant 2,7 millions de morts chaque année.

    La Chine rurale a également connu des flambées d’empoisonnement au plomb en raison des usines et des fonderies qui déversent leurs déchets dans les rivières et les décharges. Ces empoisonnements causent des dommages au cerveau, aux reins, au foie et des lésions nerveuses. Les enfants y sont particulièrement sensibles. Au cours des dernières années, des milliers de cas particuliers ont été recensés dans, au moins, 9 provinces. Un rapport des Droits de l’Homme en 2011 a accusé les représentants du gouvernement de ”limiter arbitrairement les analyses du plomb et d’éventuellement manipuler les résultats des tests, refusant un traitement approprié aux enfants et aux adultes et essayant de faire taire les parents et les militants.”

    Le boom économique chinois de ces 30 dernières années a produit une crise écologique aiguë. Le pays est aux prises avec de l’air, de l’eau, des sols et de la nourritures gravement pollués. Selon un rapport de 2013, sur les dix villes les plus polluées du monde, la Chine en compte sept, y compris Pékin.

    La crise des aliments contaminés – le riz, le lait en poudre, les huiles de cuisson, les légumes, les fruits, … – ne laisse personne indifférent. De nouveaux rapports en mai ont révélé que près de la moitié du riz vendu à Guangdong, la province la plus riche de Chine, contenait des niveaux dangereux de cadmium, qui provoque le cancer.

    Le gouvernement a des centaines de fermes spéciales qui fournissent des cultures sures à l’élite. Cela renforce le cercle vicieux de l’inaction du gouvernement sur la pollution ajoutée à la répression contre les victimes. En 2008, un scandale quant à du lait en poudre toxique a causé la mort de six bébés et a entraîné des dizaines de milliers d’enfants à contracter une maladie rénale. Le gouvernement a utilisé la répression pour faire taire les groupes de parents qui voulaient découvrir la vérité derrière l’affaire. Zhao Linhai, dont le propre enfant a été une victime, a été condamné à deux ans et demi de prison en raison de son activisme sur cette question.

    Un rapport officiel a montré que 90% de l’ensemble des manifestations environnementales étaient liées à la pollution de l’eau. Il a constaté que 57,3% des eaux souterraines dans 198 villes en 2012 étaient « mauvaises » ou « extrêmement mauvaises ». Un tiers des rivières et 75% des lacs sont sérieusement pollués, et près de 1000 lacs ont disparu. L’eau non potable est utilisée par 320 millions de personnes et 190 millions de personnes sont malades chaque année à cause de la pollution de l’eau.

    Ces deux dernières années, les protestations environnementales en Chine ont augmenté. Dans des villes comme Dalian, Tianjin, Xiamen et Kunming, des milliers de personnes ont manifesté contre la construction ou le fonctionnement d’usines chimiques. La ré-émergence du capitalisme en Chine combine les pires aspects du capitalisme néolibéral avec la dictature répressive d’un parti unique. Cela signifie le chaos et l’absence de contrôles démocratiques, même minimes.

    La Chine mène désormais le monde dans la production de cellules photovoltaïques solaires et d’éoliennes, mais près de deux tiers de la capacité des ses parcs éoliens sont gaspillés puisque le réseau électrique n’est pas équipé. L’industrie solaire, principalement destinée à l’exportation, est en surcapacité et est également un grand consommateur d’énergie au charbon. Une solution socialiste est nécessaire afin de résoudre cette situation chaotique et sauver des millions de personnes – pour l’abolition du capitalisme et le contrôle public démocratique sur l’économie.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop