Your cart is currently empty!
Tag: DSM
-
Nigeria. Libération des militants étudiants ! Mais la bataille continue
Deux des dirigeants étudiants emprisonnés de l’université de Obafemi Awolowo dans l’Etat d’Ile-Ife ont été libérés le 21 février après que leurs caution aient été payée. Olatunde Dairo, le responsable des relations publiques du syndicat étudiant et Taiwo Hassan Soweto, coordinateur de la campagne pour les droits à l’éducation, tous deux membres du Mouvement démocratique socialiste, avaient été arrêtés et emprisonnés depuis le 11 Octobre 2007.
Cependant ce n’est pas « uhuru » (une victoire totale) car le président du syndicat étudiant, Akinola Saburi, est toujours en détention. L’audition sur la variation des conditions de caution strictes qui lui avait été accordé le 30 novembre n’a pas eu lieu le 12 février comme prévu à cause d’une grève des travailleurs du tribunal ! Ses avocats ont dit qu’une nouvelle date d’audition serait décidée la semaine prochaine. Saburi a té arrêté et détenu depuis le 31 Juillet 2007.
Les dirigeants étudiants ont été incarcérés pour avoir mené des luttes pour améliorer les conditions de vie et d’études et pour le droit à un syndicalisme indépendant. Alors que nous célébrons la liberté conditionnelle de Soweto et Dairo, nous ne pouvons nous reposer sur nos lauriers jusqu’à ce que « le dernier homme debout », Saburi, soit libéré et toutes les fausses charges abandonnées.
Pour mémoire, une caution avait déjà été fixée le 14 Décembre, mais elle était trop importante pour pouvoir être payée. On leur a demandé de produire des professeurs de l’université comme garants. Aucun professeur ne risquer d’ accepter d’être garant par peur de représailles de la part de la direction despotique de l’université ! Les avocats, aussi membres du DSM, on donc fait une demande pour modifier la caution.
Il faut aussi se rappeler que la lutte pour la libération des étudiants emprisonnés a donné lieu à une série de manifestations localement et internationalement. Le magistrat lui même a parlé, lors d’une audience, des rapports sur les manifestations lus dans la presse et sur internet.
Par conséquent nous remercions tous les camarades et les sections du Comité pour une internationale ouvrière, ainsi que tous les individus et groupes qui sont intervenus dans la campagne pour leur libération, par leurs dons ou par les manifestations. Nous avons aussi apprécié les lettres qui leur ont été envoyée et qui les ont aidé à garder le moral.
Nous exigeons la libération immédiate de Saburi et l’abandon des fausses charges et la réintégration des 14 étudiants politiquement persécutés qui ont injustement été suspendus de l’université Obafemi Awolowo, de l’Etat d’Ile-Ife.
Le CIO au Nigeria : socialistnigeria.org
-
Deux révolutionnaires socialistes nigériens appréhendés.
Deux membres du Democratic Socialist Mouvement (DSM, organisation-soeur du MAS/LSP au Nigéria) ont été appréhendés par la police armée ce jeudi à l’université de Obafemi Awolo Universtity (OAU) de Ile Ife. La police a pénétré sur le campus à la demande de la direction. Les deux membres du DSM arrêtés sont Taiwo Hassan Soweto (président de la section étudiante du DSM à la OAU) et Oletandu Dairo (responsable presse du syndicat étudiant). Le président du syndicat étudiant est lui depuis longtemps déjà en prison.
Les deux révolutionnaires socialistes ont été arrêtés après que les autorités universttaires aient décidé d’encercler complètement le campus tout en donnant l’ordre aux étudiants de quitter leur chambre avant sept heures du matin. Les étudiants se sont révoltés contre cette décision et ont défendu leurs droits et intérêts.
Le mardi matin, une réunion de masse s’est déroulée lors de laquelle a été décidé de boycotter les cours à partir du mercredi 17 octobre pour exiger la libération du président du syndicat, Akinola Saburi. Celui-ci est en prison depuis le 1er août après une campagne pour de meilleures conditions de vie et d’études sur le campus.
Le 15 octobre, l’affaire doit être portée en justice à Osogbo. Les étudiants veulent y aller pour soutenir le président de leur syndicat.
La direction a tenté de fermer le campus et a fait arrêter deux membres du DSM pour contre-carrer les protestations prévues cette semaine.
L’année passée, les étudiants ont élu un président combatifs à la direction de leur syndicat. En étant élus, Akinola Saburi, comme président, et Olatude Dairo, comme responsable de presse, ont battu les candidats soutenus par la direction. Les étudiants ont élus ceux en qui ils avaient le plus confiance, ils ont élu des leaders radicaux capables de mieux défendre leurs intérêts. La direction a esayé d’imposer une direction de pacotille aux étudiants afin de limiter les protestations contre la politique néolibérale.
Nous condamnons l’arbitraire de la direction, sous l’autorité du professeur Michael Faborede après l’élection de la direction radicale. Pour la deuxième fois en moins d’un an, l’université a été fermée sans raison sérieuse. De plus, la police a été deployée contre des étudiants qui qui ne faisaient que défendre leurs droits.
Nous appelons tous les travailleurs, le personnel enseignant, les groupes de défense des droits de l’Homme, les organisations étudiantes, … localement et internationalement à exiger la libération immédiate de Taiwo Hassan, Akinola Saburi et Tunde Dairo ainsi que le respect de la direction élue du syndicat et des campagnes pour de meilleures conditions de vie pour les étudiants. Nous exigeons la réouverture immédiate du campus et la fin de la criminalisation et de la répression des activistes étudiants.
Plus d’infos sur la situation à l’OAU ici (en anglais) : OBAFEMI AWOLOWO UNIVERSITY CRISIS et ATTACKS ON UNION GETS FIERCER.
Envoyez vos protestations ( en anglais) à
- Obafemi Awolowo University (OAU): registra@oauife.edu.ng
- OAU Vice-Chancellor: mfaborode@yahoo.co.uk & mfaborod@oauife.edu.ng
- Nigerian Federal Ministry of Education: enquiries@fme.gov.ng en te@fme.gov.ng.
Envoyez aussi une copie au Democratic Socialist Movement au Nigéria via dsmcentre@hotmail.com.
-
Le Mouvement Démocratique Socialiste (DSM) en Nigéria
Le Mouvement Démocratique Socialiste (DSM), la section nigériane du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), a déjà une histoire de lutte de presque deux décennies. Formé par des activistes socialistes ouvriers et étudiants, nous avons eu notre conférence de fondation en 1986. Née dans l’ère de la dictature militaire notre organisation n’était que sémi-ouverte jusqu’à julliet 1998. Après, le DSM a été lancé comme organisation ouverte. Pendant la période de semi-illégalité, notre organisation était identifiée surtout par le nom de son journal: «Labour Militant» (1987-1994) puis «Militant» (1994-1998). Nous aspirons à la transformation socialiste de la société au Nigeria et nous sommes totalement opposés au pillage des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine par les puissances impérialistes.
Democratic Socialist Movement, www.socialistnigeria.org
La lutte contre la dictature militaire et pour un régime civil et des droits démocratiques était une des campagnes centrales du DSM dans les 13 premières années de son existence. Avec comme résultat que beaucoup de membres du DSM furent arrêtés et souffrirent des longues périodes en détention sans procès sous les régimes de Babangida et d’Abacha. Un point tournant dans notre implication dans cette lutte trouva lieu le 5 juillet 1993, lorsque les activistes du DSM ont vendus plus de 10.000 tracts dans les rues de Lagos pendant une révolte massive contre l’annulation des résultats des élections présidentiels par la junte du général Babangida.
Depuis l’arrivée d’un régime civil en mai 1999, le travail du DSM a tourné autour des campagnes pour:
· Un salaire minimum de 20,000 N par mois avec des augmentations régulières d’adaptation au degré d’inflation
· Enseignement et soins de santé gratuits pour tous, une bourse de 20.000 N pour tous les étudiants dans l’enseignement supérieur
· La propriété publique des secteurs clés de l’économie sous contrôle et gestion ouvriers
· Rétablissement des activistes étudiants ou ouvriers exclus de l’école ou licencié de leur boulot
· La formation d’un parti indépendant de masse des travailleurs avec un programme socialisteLe DSM a aussi mené des campagnes contre:
· Les hausses des prix du carburant
· La privatisation des entreprises publiques et la commercialisation des services sociaux
· Licenciements des travailleurs
· La dette extérieure du Nigeria et le soi-disant plan de soulagement de la dette de 2005.Le DSM a joué un rôle important dans les grèves générales et les luttes massives contre les hausses des prix de carburant qui ont eu lieu de manière répétitive depuis 2000. Les membres du DSM ont joués des rôles importants dans LASCO, le Labour Civil Society Coalition, et dans JAF, Joint Action Forum. Nous y avons toujours argumenté pour agir de manière résolue afin d’arrêter les hausses de prix du carburant et pour une mobilisation plus large afin de remplacer le régime d’Obasanjo par un gouvernement des travailleurs et des paysans pauvres dont la mission est de réaliser la transformation socialiste du Nigeria.
Les membres du DSM ont aussi étés actifs en aidant à construire le National Conscience Party (NCP) depuis sa fondation par Gani Fawehinmi en octobre 1994. Dès le début le DSM a argumenté pour la création d’un parti ouvrier de masse avec un programme socialiste. Dans les années ’80 on a appelé le NLC à actualiser son appel pour un parti ouvrier. Les membres du DSM ont été actifs dans le Nigerian Labour Party qui n’a vécu que brièvement en 1989. La défaite des dirigeants du NLC de sérieusement lancer un parti ouvrier a eu pour résultat d’orienter beaucoup d’éléments qui cherchent à changer les choses vers le NCP. Depuis 1994 le DSM a travaillé pour construire le NCP en argumentant qu’une politique socialiste est nécessaire si le NCP veut être capable d’atteindre son but « d’abolir la pauvreté ». Lors des élections entachées de fraudes de 2003, les membres du DSM qui étaient candidats sur les listes du NCP ont obtenus les plus hauts scores pour le NCP, gagnant officiellement plus de 77.000 votes (9%) dans le district sénatorial de Lagos West et 11.000 votes (14%) dans le collège électoral fédéral de Ifako-Ijaiye à Lagos. Aujourd’hui nous argumentons que Labour et les forces radicales, comme le DSM et le NCP, doivent mettre sur pied une plateforme des travailleurs en préparation des luttes à venir et des élections prévues en 2007.
Parmi les étudiants le DSM a une longue histoire de lutte également. Quelques-uns de nos fondateurs ont dirigé NANS (National Association of Nigerian Students) dans les années ’80 et, plus récemment, nous avons dirigé fréquemment le NANS de la zone sud-ouest. Aujourd’hui, à coté des différentes luttes contre le minerval et des autres attaques, le DSM s’oppose aussi à la tentative des sections de la direction actuelle de NANS de transformer sa structure nationale en un front pro-gouvernemental.
Finalement, avec la montée des tensions ethniques et religieuses dans le pays, le DSM mène campagne pour l’unité des travailleurs et des jeunes des différentes origines ethniques et religieuses tout en défendant le droit a l’autodétermination complète pour tous. Opposé à la lutte sectaire, l’organisation plaide pour des luttes menées par les travailleurs unis pour des meilleures conditions de vie et de travail et contre les attaques capitalistes sur l’emploi, les salaires, l’enseignement, les soins de santé et les autres services sociaux.
Democratic Socialist Movement: Ce pour quoi nous luttons.
Droits démocratiques:
* Réhabilitation inconditionnelle et immédiate des ouvriers et syndicalistes renvoyés et brimés.
* Jugement des responsables des abus contre les droits de l’homme sous le régime militaire.
* Compensation pour les victimes.
* Annulation immédiate de toutes les lois anti-démocratiques et anti-ouvrières.
* démantèlement des services de sécurité de l’état (SSS) et de tous les organes répressifs de l’Etat.
* Abolition de la discrimination à l’encontre les femmes. Droits politiques, civils, sociaux et de propriété égaux pour les femmes. A travail égal, salaire égal. Des dispenses d’impôt pour les femmes identique à ceux des hommes.
* Liberté d’expression, de rassemblement et d’association. Indépendance et liberté totales pour les syndicats et organes étudiants sans interférence de l’Etat ou du gouvernement.
* Opposition à la restriction de la presse.
* Une authentique démocratie à partis multiples, où chaque groupe ou individu a le droit d’organisation en partis politiques sans inscription auprès du gouvernement. Droit de se présenter aux élections en tant que candidat indépendant.
* Un parti politique ouvrier de masse indépendant avec un programme socialiste pour fournir une alternative aux partis capitalistes existants.
* Convocation d’une Conférence National Souveraine (SNC) élue démocratiquement comprenant des représentants élus de groupes sociaux tels que ouvriers, paysans, commerçants, éléments de base des forces armées et de police, professionnels et nationalités ethniques en relation avec leur force numérique, pour délibérer et décider du chemin à suivre par le pays et établir une nouvelle constitution.
* Pour une fédération socialiste démocratique volontaire du Nigeria garantissant le plein respect des droits démocratiques, culturels et linguistiques de toutes les nationalités ethniques.
CONDITIONS DE VIE ET DE RESPECT:
* Education libre et gratuite à tous les niveaux.
* Soin médicaux gratuits pour tous.
* Assurance d’un logement publique décent et abordable.
* Assurance d’allocation de chômage, maladie et pension.
* Un salaire minimum de 20,000N avec des augmentations périodiques pour contrebalancer le taux d’inflation.
* Opposition aux licenciements. Un travail pour chaque personne sans emploi.
ECONOMIE:
* Abolition du SAP. Arrêt des politiques capitalistes/impérialistes anti-pauvre de privatisation et commercialisation, licenciements des travailleurs, etc…
* Propriété publique des vastes ressources et richesses du pays sous la direction et le contrôle démocratique des travailleurs.
* Contrôle et direction démocratique des compagnies et paragouvernementales publiques par des commissions de représentants élus des travailleurs, consommateurs, syndicats, NLC et gouvernement.
* Un programme massif de travaux publics pour construire des routes, habitations, voies ferrées, écoles et hôpitaux, pour fournir l’électricité, l’eau potable et les sanitaires ainsi que pour générer de l’emploi.
* Rejet de la dette fictive étrangère, allié aux appels pour un support fraternel aux classes ouvrières des pays impérialistes.
POLICES ET FORCES ARMEES:
* Liberté pour les éléments de base des forces armées et policières de former des syndicats et de rejoindre le parti politique de leur choix.
* Le droit des éléments de base des forces armées et policières de faire grève et de mener des actions pour protéger leurs droits.
RESPONSABILITE:
* Déclaration ouverte des possessions des autorités publiques avec un droit d’enquête de la part de la population et de recours en justice contre les officiels ayant de façon illégale acquis des fonds excédant leur revenu légal.
* Confiscation comme fonds publique sans compensation de toutes les richesses acquises par corruption par l’élite militaire ou civile.
* Direction démocratique de tous les départements publics, agences et compagnies. Comité de direction comprenant des représentants élus des travailleurs et du gouvernement, avec droit de révocation immédiat si le fonctionnement n’est pas satisfaisant.
* Tribunaux publiques démocratiquement élus comprenant des représentants élus des travailleurs, paysans, étudiants, professionnels et le gouvernement pour déterminer les cas de corruption.
UNE SOCIETE SOCIALISTE:
* Un gouvernement d’ouvriers et de paysans pauvres basé sur un programme socialiste.
* Une fédération socialiste d’Afrique comme étape vers une fédération socialiste mondiale pour endiguer la faim, la pauvreté, la guerre et la destruction de l’environnement.
-
Nigéria. Pour la libération immédiate des manifestants emprisonnés!
Appel international en solidarité avec le Democratic Socialist Movement (section du Nigéria du CIO).
Le Democratic Socialist Movement (DSM) condamne les arrestations et la détention de 6 militants socialistes ainsi que la dispersion violente de la manifestation organisée par l’ United Action for Democracy par la police ce mercredi 3 décembre à Lagos.
Parmi ceux arretés, il y a Bamidele Ature, membre de l’UAD; Dagga Tolar, membre de la direction du DSM et éditeur du Socialist Democracy (le journal publié par le DSM); Wale Balogun, membre de la direction du National Conscience Party (NCP), et trois autres activistes dont les noms ne nous sont pas encore parvenus. Les six sont pour le moment détenus dans le «State Police Criminal Investigation Bureau » à Panti, Lagos.
Avant d’arrêter ces activistes, la police a usé d’une forte violence pour disperser la manif. Les activistes arretés ont été brutalisés par les policiers qui les ont frappés de manière répétée avec le bout en bois de leur fusils.
Nous condamnons aussi l’assault de la police sur plusieurs journalistes.
Cette attaque vicieuse de la police ayant agi selon les instructions du gouvernement Obasanjo sur les droits démocratiques de se rassembler et de s’exprimer, est une expression de l’intolérance grandissante du régime et sa détermination de supprimer par la force si nécessaire toute forme d’opposition à la politique néo-libérale du FMI, de la banque mondiale et de l’OMC. Cette politique capitaliste anti-pauvre et impopulaire entraine des privatisations dans les services publics, les services sociaux comme l’éducation et la santé, l’incessante augmentation du prix de l’essence, et des attaques sur les droits démocratiques et syndicaux des travailleurs.
Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle de ces activistes emprisonnés et la fin des violations des droits légitimes des travailleurs par le régime d’Obasanjo.
Finalement, nous (DSM) appellons les syndicats, le NLC, le NCP, la NANS (association nationale des étudiants du Nigéria), et les travailleurs et jeunes activistes à commencer à travailler pour construire un grand mouvement de masse des travailleurs, des pauvres et de la jeunesse pour s’opposer non pas seulement au régime d’Obasanjo mais à toutes les politiques antisociales et les gouvernements des classes dirigeantes partout dans le monde.
Au lieu de remplacer ces politiques et gouvernements capitalistes qui sont la source même de la misère et la pauvreté sans fin de la majorité de la population, il est temps que la classe ouvrière et ses organisations commencent à construire une alternative politique indépendante qui devra diriger les luttes vers une transformation socialiste de la société sans laquelle il ne pourra jamais avoir de solution à l’oppression économique et politique de la classe ouvrière.
Envoyez des lettres de protestation à l’ambassade du Nigéria de votre pays pour demander l’abandon immédiat des charges contre les détenus. Envoyez aussi des lettres de protestation au mail suivant : dsmcentre@hotmail.com
Segun Sango
General Secretary, DSM