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Tag: Chypre
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14 novembre : Premier pas vers une grève générale à lâéchelle européenne !
- Vers une grève générale à lâéchelle européenne !
- A bas les gouvernements de la troïka !
- A bas lâEurope des marchés !
- Pour une Europe socialiste démocratique, pour et par les travailleurs !
Aujourdâhui se déroule la journée dâaction européenne la plus importante que la Confédération Européenne des Syndicats (CES) ait jamais organisée. Son caractère est qualitativement différent des fois précédentes. Ce nâest que demain que nous pourrons savoir quelle aura été lâéchelle exacte des diverses actions, mais il est clair quâil sâagit dâun pas important en direction dâune grève générale à lâéchelle européenne ! Enfin, nous avons la perspective dâune résistance unifiée du mouvement des travailleurs contre lâoffensive de lâestablishment européen. Voilà lâessence des actions dâaujourdâhui.
Tract du PSL
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- Journée dâaction internationale le 14 novembre : un tournant potentiel
- Bruxelles : Appel commun de soutien aux mobilisations du 14 novembre
- Liège : Appel à soutenir la journée de mobilisation contre l’austérité du 14 novembre
- Appel des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) à soutenir les actions
- Les sections du PSL/LSP mobilisent pour les actions du 11 et du 14 novembre
- 14 novembre : journée européenne dâaction contre lâaustérité – Pour une grève générale européenne de 24 heures !
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Le message qui sera diffusé dans la presse sera bien différent ! Cette journée dâaction sera qualifiée ââdâinutileââ et ââdâirresponsableââ. Patrons, politiciens, journalistes et académiciens crierons que nous mettons lâéconomie en danger, que nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis, que nous prenons en otage la collectivité. Ils nous dirons quâil faut devenir plus compétitifs pour sauvegarder notre industrie et nos emplois. Que, pour échapper à lâemprise des marchés, il faut réduire nos dettes publiques et nos dépenses. Que, pour être capables de faire face au vieillissement, il faudra travailler plus longtemps et cotiser plus. Que nous avons besoin dâun choc de compétitivité, dâun plan dâaustérité structurel.
On nous prescrit donc des remèdes identiques à ceux de la troïka (UE, FMI, BCE), responsables du ravage social dont est victime lâEurope du Sud. Ces remèdes nâont pas entraîné plus de compétitivité, plus dâemplois, moins de déficits budgétaires ou moins de dette publique. Que du contraire ! Ces économies ont conduit droit à une récession plus profonde encore. Pourquoi ces remèdes foireux fonctionneraient-ils ici ? Tout choc de compétitivité en Belgique aura pour réponse une salve de mesures comparables dans nos pays voisins. Notre compétitivité ne sâaméliorera donc pas, nous serons tout simplement entraînés dans une spirale négative de casse sociale où les travailleurs dâun pays seront montés contre ceux des autres pays. Seuls les détenteurs de capitaux, les PDG et les membres de conseils dâadministration ont à y gagner.
Il nous faut un plan dâaction et une perspective de victoire !
En Espagne, au Portugal et dans dâautres pays de lâEurope du sud, on sait à quoi conduit la concurrence débridée. La décision de la CES dâorganiser aujourdâhui une action coordonnée reflète la pression grandissante issue dâen bas. En Espagne et au Portugal, le travail sera stoppé 24 heures durant. En Grèce, où il y a déjà eu 48 heures de grève la semaine dernière, le secteur privé stoppera le travail en solidarité durant 3 heures, et durant 4 heures en Italie. A Malte et à Chypre, des actions de grève sont également planifiées. Lâaction dâaujourdâhui est probablement le précurseur dâune grève générale du sud de lâEurope. Le génie des actions de grève internationales peut sortir de sa lampe.
Le caractère destructif et interminable de la politique dâaustérité nâest pas compris partout de la même manière. Faute de perspective, certains en sont encore à simplement espérer un ââretour à la normaleââ. Par conséquent, la pression de la base nâest pas partout aussi forte. De plus, les dirigeants syndicaux nâont en général pas dâalternative à opposer à la casse sociale. Ils sont souvent pieds et poings liés aux politiciens de la social-démocratie et dâailleurs, et sont ainsi politiquement désarmés. Ils nâoffrent pas de perspective qui gonfle suffisamment la confiance des travailleurs pour que ces derniers se lancent dans la lutte. Cette situation diminue la pression qui peut venir de la base, élément qui à son tour est utilisé comme excuse pour ne rien faire de la part de certaines directions syndicales. Dâautres préfèrent la fuite en avant dans la radicalité, mais sans avoir préparé le terrain. Il ne nous faut ni passivité, ni aventurisme, mais un plan dâaction bien élaboré qui offre une perspective de victoire.
Malgré la diversité, la tendance est partout à la résistance croissante
Les différentes formes dâactions – grèves générales et partielles, manifestations de masse, meetings, etc. – reflètent les différences de rythme dans la lutte des classes des différents pays, régions et secteurs. En Belgique cela sâexprime par des appels différents entre la Flandre et la Wallonie, entre la distribution, le métal et les services publics, entre la SNCB et lâenseignement. Lâabsence dâun mot dâordre clair en front commun syndical sera énormément mise en lumière dans la presse, tout comme la moindre divergence entre communautés et secteurs. Concernant les patrons et les politiciens, les divergences sâappellent ââdiversitéâ. Concernant les travailleurs et leurs organisations, câest soudainement présenté comme de la ââdivisionââ. Pour nous, ce quâil faut accentuer, câest que le rythme peut bien être différent mais que, partout dans le pays et dans tous les secteurs, la tendance est identique : la résistance va croissante, de même que la recherche dâune alternative.
Lâinternationalisme : un levier pour lâaction, pas une excuse pour la passivité.
Dimanche dernier, lors de la manifestation de solidarité avec les travailleurs de Ford, des manifestants ont exprimé une grande sympathie pour la revendication défendue par le PSL de la nationalisation du site. Depuis que cette revendication a été mise en avant par les syndicats lâan dernier dans le cas dâArcelorMittal, elle fait de plus en plus surface. De suite, on entendait toutefois de ces mêmes manifestants que cela ne serait possible quâau niveau européen. Nous comprenons bien cette attitude, mais ne sommes que partiellement dâaccord. La journée des 8 heures de même que dâautres acquis historiques nâont pas été décrétés dâen haut sur le plan international, mais ont dâabord été arrachés sur le plan national avant dâêtre introduits ailleurs. La nationalisation de Ford ou de nâimporte quelle autre entreprise devra aussi être appliquée sur le plan national avant de sâattaquer à toute lâEurope. Mais il est également vrai que tout ce que nous arrachons ne pourra être consolidé que lorsque nous prendrons toute cette Union Européenne à la gorge. Aujourdâhui, ce nâest quâun début dans cette direction. Un plan international dâaction coordonné est extrêmement important. Mais cela ne doit pas être instrumentalisé pour freiner la lutte. Les actions doivent être liées à la lutte contre nos propres gouvernements et patrons, dans chaque pays. En Espagne, au Portugal et en Grèce, la nécessité dâactions coordonnées dans toute lâEurope ne doit pas être utilisée pour stopper toute action après le 14 novembre. Un plan dâaction allant crescendo avec des grèves de 48 heures peut pousser les gouvernements affaiblis de la troïka et les grandes entreprises dans la défensive. Le 14 novembre doit être le début dâune lutte unifiant la résistance sur le plan européen, non un point final.
A bas lâUnion européenne capitaliste ! Pour une Europe des travailleurs !
La lutte des classes européenne entre dans une nouvelle et orageuse période de mouvements explosifs des travailleurs et des jeunes. Au Portugal déjà, une attaque contre les salaires a dû être retirée. Pour obtenir des victoires durables et afin de briser le cycle de désespoir et dâappauvrissement, il faut armer le mouvement dâune alternative où les richesses de la collectivité seraient investies dans lâemploi et lâamélioration de la qualité de vie au lieu de payer les dettes des spéculateurs et des banquiers.
Le PSL veut populariser la revendication de la nationalisation sous contrôle démocratique des banques et des secteurs clés de lâéconomie. Cela nâest possible que sous un gouvernement des travailleurs. Au fur-et-à-mesure que la lutte des travailleurs européens se coordonnera au-delà des frontières se clarifiera le potentiel dâune alternative des travailleurs contre lâUnion Européenne capitaliste des marchés. Ce quâil nous faut aujourdâhui, câest un mouvement international qui défende comme alternative une confédération européenne volontaire socialiste et démocratique.
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Liège : Appel à soutenir la journée de mobilisation contre l'austérité du 14 novembre
Un appel a été lancé vers le monde politique, associatif et culturel de Liège afin de publiquement soutenir les mobilisations syndicales du mercredi 14 novembre, et cela afin de démontrer que les préoccupations avancées par les organisations syndicales sont largement partagés et dâéviter que les médias ne tentent de minimiser les choses comme cela arrive trop souventâŠ
Nous soutenons la grève générale du 14 novembre. Rejoignez-nous !
Cinq pays européens â Grèce, Espagne, Portugal, Chypre et Malte â ont appelé à une grève générale européenne le 14 novembre. C’est la première fois que cela se produit et les peuples des pays du « nord » de l’Europe doivent répondre à l’appel, contre les plans d’austérité imposés sur l’ensemble du continent.
En Belgique, au-delà du soutien apporté par les deux principaux syndicats du pays, la FGTB et la CSC, à la journée d’action et de mobilisation convoquée par la Confédération Européenne des Syndicats (CES), plusieurs régionales et centrales de la FGTB ont décidé dâaller plus loin en appelant également à la grève générale : la FGTB Liège-Huy-Waremme, la FGTB Centre, les Jeunes FGTB, la CGSP wallonne, les Métallos Wallonie-Bruxelles, la CGSP ACOD Cheminots, la CGSP ALR Bruxelles. La CNE quant à elle appelle à faire des assemblées générales dans les entreprises et à des actions dans toutes les grandes villes l’après-midi.âŠ
Liège – comme d’autres villes – sera donc mobilisée ce mercredi 14 novembre 2012.
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- Journée dâaction internationale le 14 novembre : un tournant potentiel
- Les sections du PSL/LSP mobilisent pour les actions du 11 et du 14 novembre
- Appel des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) pour la manifestation pour lâemploi à ford Genk le 11 novembre et pour le 14 novembre
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- Parce que, au nom du remboursement d’une dette qui n’est pas la leur, les plans dâaustérité en cours sont en train de plonger les populations dâEurope dans la précarité et lâexclusion sociale. Cette politique de rigueur est absurde économiquement et socialement suicidaire. Plus on lâapplique, plus la situation sâaggrave. La Grèce, le Portugal, lâEspagne nous le confirment tous les jours. Acceptons-nous que la Belgique suive cette voie ?
- Parce que les populations en Europe ne sont pas opposées les unes aux autres : ceux qui exploitent les Grecs et les Espagnols sont les mêmes qui exploitent les Belges ou les Allemands. Il est donc fondamental dâêtre solidaires entre tou-te-s les travailleur-euse-s, avec ou sans emploi, et citoyen-ne-s en lutte dans lâEurope ou ailleurs.
- Parce que des alternatives sérieuses et efficaces existent pour construire une Europe solidaire, socialement juste et réellement démocratique.
- Parce que, et contrairement aux articles sur les "prises d’otages" et la soi-disant inutilité des grèves dont les médias ne manqueront pas de nous inonder, nous savons quâaucun des droits sociaux qui sont en train dâêtre attaqués de toute part (sécurité sociale, retraites, santé, chômage, services publics) nâa été donné généreusement mais conquis par la lutte en général, et la grève en particulier.
Nous, mouvements associatifs, partis politiques, citoyennes et citoyens indignés, affirmons notre solidarité et notre détermination dans le refus de l’austérité. Nous affirmons qu’une autre voie est possible. Il est temps d’établir un plan d’action pour développer la lutte contre l’austérité et d’élaborer une stratégie pour sortir de ce système qui impose à la majorité de payer pour une minorité de très riches.
Nous appelons toute la population de la région liégeoise à diffuser cette information et à se mobiliser en participant à la grève et en rejoignant le rassemblement prévu à 10h30 sur la place Saint-Paul. Le 14 novembre, arrêtons de travailler et de consommer. Dès aujourd’hui, diffusons, facebookons, interpellons nos voisins, nos collègues, fabriquons des pancartes, agissons ensemble⊠Montrons que nous sommes nombreux-ses, que nous avons des choses à dire et que nous ne nous laisserons pas manipuler !
Se résigner nuit gravement à notre santé et à celles de nos enfants. Indignons-nous et agissons!
Premiers signataires :
- Alterâ Actifs
- Appel pour une école démocratique (Aped)
- ASBL Léonard Da Vinci
- ATTAC
- Aquilone
- Barricade
- Beau Mur
- Casa Nicaragua
- Centre Poly-Culturel de Résistance (CPCR)
- Collectif de Résistances aux Centres pour Etrangers (CRACPE)
- Collectif Manifestement
- Collectif Mensuel
- Collectif Le Ressort
- COMAC
- Comité de lâAnnulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM) Belgique et Liège
- Coopérative politique VEGA (Vert et de Gauche)
- Ecolo Liège
- Ecolo J Liège
- Espace Marx Liège
- Etudiants de Gauche Actifs (EGA)
- Fédération Liégeoise du Parti Communiste
- Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté (FBLP)
- Fewla
- Financité Ardente
- Flammes de Lâespoir (FdE)
- Front Commun SDF
- Ginger (mouvement citoyen volontaire, féministe et liégeois)
- JOC de Liège
- La Braise Liège
- La Cinquième Couche, édition
- La Zone
- Le Monde des Possibles ASBL
- Les amis du monde diplomatique de Liège (AMD)
- LîDjibouti
- Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR)
- Maison médicale La Passerelle
- Mediadoc
- Mouvement de Gauche
- Mouvement politique des objecteurs de croissance, groupe de Liège (mpOC – groupe de Liège)
- Ni putes Ni soumises
- Nerfs dâAcier
- New Vision
- Parti de Gauche Bénélux
- Partito delle rifondazione comunista – federazione comunista del belgio
- Parti Socialiste de Lutte (PSL)
- Peuple et Culture Wallonie/Bruxelles
- Piments Rouges-collectif anticapitaliste
- Parti du Travail de Belgique (PTB)
- Riposte-CTE
- Radio Bistrot
- Ré-solution
- Studios du Horla asbl
- Syndicat des locataires
- Université populaire de la province de Liège
Pour signer l’appel : emilie@cadtm.org
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Les sections du PSL/LSP mobilisent pour les actions du 11 et du 14 novembre
Dans le cadre des actions du 11 novembre à Genk et du 14 novembre partout en Europe, les militants de PSL/LSP mobilisent dans les quartiers. La solidarité avec les travailleurs de Ford est très importante, mais nous devons revendiquer un plan d’action national pour sauvegarder l’emploi. Ne laissons pas les travailleurs de Ford ainsi que les victimes des 1200 faillites du mois d’octobre, entre autres, lutter seul ! Cette journée à Genk est primordiale et doit prendre place dans un plan d’action national plus large pour sauver les emplois.
- Affiche en format PDF
- Tract en version PDF
- Ford Genk. Pas de funérailles mais un plan dâaction ! Nationalisation et reconversion du site !
- Journée dâaction internationale le 14 novembre : un tournant potentiel
Le 14 novembre est une première journée d’action coordonnée en Europe. La nécessité dâune grève générale de 24h à lâéchelle européenne devient une question largement discutée. Ce 14, plusieurs pays européens seront effectivement en grève générale tandis que certains secteurs ou régionales appellent également à la grève en Belgique. Nous voulons aussi saisir cette journée importante pour largement mettre en avant la nécessité de construire une journée de grève générale à l’échelle européenne contre l’austérité.
Maintenant, bien entendu, la question est brûlante en Belgique. Les différents gouvernements préparent des budgets d’austérité violents et cette journée doit également être un signal: la solidarité européenne passe par la lutte concrète contre l’austérité au niveau national.
Rejoignez-nous, rejoignez les piquets et les manifestations dans votre région, luttons tous ensemble pour l’emploi et contre l’austérité !
Ford Genk, Duferco/NMLK, Photo Hall,⊠Défendons chaque emploi !
5 milliards ⏠pour les spéculateurs de Dexia, ± 5 milliards ⏠dâaustérité pour nous !
Ce nâest pas à nous de payer pour leur crise. Un plan dâaction national pour lâemploi et contre lâausterité est nécessaire!
11 NOV. Manifestation à GENK, NATIONALISONS POUR SAUVER LâEMPLOI PAS LES PROFITS!
Lâannonce de la fermeture de Ford Genk menace lâemploi de plus de 10 000 travailleurs au Limbourg. Pourtant lâannée passée la multinationale enregistrait plus de 20 milliards $ de profit: un record! Plus de 600 emplois menacés à Duferco (La Louvière), la mise en faillite des magasins Photo Hall menace plus de 1300 emplois. Dans le même temps, des milliers de contrats interim ou temporaires ne sont pas renouvelés. âLa tornade économique sâabat sur la Belgiqueâ titrait Le Soir, les conséquences sur lâemploi sont catastrophiques, il est nécessaire de résister pour ne pas payer cette crise.
La soif de profit entraîne ce type de gâchis et les conséquences sont plus dures encore lorsque le système traverse une crise profonde comme en Belgique, en Europe et à travers le monde. Nous devons nous opposer fermement à ces fermetures et à ces licenciements: ne laissons pas lâavenir de la collectivité aux mains des multinationales. Une alternative est nécessaire. Ce que nous avons vu avec le secteur financier, celui de lâautomobile le confirme: le marché libre ne permet pas une stabilité pour nos conditions de vie et de travail. Aujourdâhui pourquoi jeter lâusine de Genk? Utilisons le savoir-faire du personnel et les outils de travail dans une production socialement utile et écologiquement responsable par exemple pour développer les moyens de transports publics propres capables de désengorger nos routes toujours plus saturées.
La manifestation du 11 octobre devrait être un pas dans le cadre dâun plan dâaction national pour sauvegarder lâemploi, pas les profits. Lâinsécurité sur le marché de lâemploi sâamplifie au fur et à mesure des restructurations, fermetures, licenciements. Il est important dâéviter de lutter chacun dans son coin. Chaque lutte doit développer une alternative pour offrir une réponse à ces situations. Revendiquons la nationalisation de lâusine et un plan démocratique de reconversion et de production pour Ford Genk. Construisons un plan dâaction national pour défendre chaque emploi et contre lâaustérité.
14 NOV. Journée dâaction internationale: POUR UNE GRÈVE GÉNÉRALE EUROPÉENNE DE 24H!
Ce sera la première journée coordonnée en Europe de grèves générales (Espagne, Portugal, Chypre, Grèce), de manifestations et de grèves (comme en France, en Italie et en Belgique). Les politiques dâaustérité ne font quâapprofondir la récession et créent des situations dramatiques comme en Grèce, la Belgique nâest pas épargnée. Pendant la campagne des communales, avec Gauches Communes nous mettions en avant quâil serait nécessaire après le scrutin de lutter contre les nouvelles attaques qui allaient inévitablement venir à lâagenda. Les discussions dans les régions et au fédéral pour les budgets 2013 illustrent cela. Nos gouvernements dâaustérité suivent la même voie que celle tracée en Grèce: attaques sur les services publics (coupes dans lâenseignement) et tentative de privatiser certains (le chemin de fer), attaques sur les fonctionnaires (pensions, non remplacement des départs) etc. Par contre dès quâil sâagit des banques, les milliards sont mis directement sur la table (entre 5 et 7 milliards supplémentaires pour Dexia dâici la fin du mois).
Cette journée dâaction est importante pour surmonter le sentiment dâisolement. Câest aussi lâopportunité de faire un pas en avant dans lâélaboration dâun plan dâaction combatif pour faire reculer les mesures dâaustérité à travers lâEurope et en Belgique. Il est temps de traduire le slogan âce nâest pas aux travailleurs de payer pour la criseâ en une lutte collective et unifiée. Cette journée est aussi un pas en avant pour une grève générale dans toute lâEurope.
Cette crise, la vague dâaustérité et les tsunamis sociaux que provoquent les restructurations illustrent les contradictions présentes dans le système capitaliste entre la volonté de maximaliser les profits privés et la protection de nos conditions de travail et de vie. Chaque lutte est une occasion de discuter de la nécessité de changer ce système et de construire une alternative socialiste démocratique, une économie démocratiquement planifiée capable dâoffrir à chacun un emploi décent, de répondre aux besoins de base de la majorité des travailleurs et de leur famille.
Photo : campagne menée à Saint Gilles
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Journée dâaction internationale le 14 novembre : un tournant potentiel
Pour une grève générale dans toute lâEurope du Sud le 14 novembre !
- Vers une grève générale dans toute lâEurope!
- A bas les gouvernements de la Troïka!
- A bas lâEurope des marchés!
- Pour une Europe démocratique et socialiste des travailleurs!
Le 17 octobre dernier, les ”dirigeants” européens se sont rassemblés pour préparer un sommet des chefs dâEtat à Bruxelles. Il s’agissait de l’énième réunion de crise depuis que la crise économique capitaliste et les bouleversements politiques et sociaux qui en découlent ont commencé à ébranler les fondations du ”projet dâunité européenne” des patrons.
Déclaration du Comité pour une Internationale Ouvrière
Il est donc peu surprenant que ce sommet, comme ceux qui lâont précédé, se soit terminé sans la moindre indication des étapes nécessaires pour stabiliser les crises économique et de la dette explosives du continent. Sous la direction de la Troïka (FMI, BCE et UE), des marchés et des dirigeants politiques capitalistes, lâEurope continue à marcher vers un profond désastre social, une accélération de la récession économique et une politique de la terre brûlée dâattaques contre les conditions de vie et les moyens dâexistence des travailleurs, des jeunes, des chômeurs et des retraités de tout le continent. Rien que ces trois dernières semaines, les gouvernements de Grèce, du Portugal et dâEspagne ont introduit de nouveaux plans dâaustérité, les derniers en date dâune série dâoffensives sans fin.
Cependant, le même jour dans la même ville, un sommet de la Confédération Européenne des Syndicats a pris une décision importante : une journée européenne dâaction des travailleurs contre lâaustérité. Cela pourrait potentiellement représenter un tournant dans la lutte des travailleurs.
Le 14 novembre a été déclaré journée dâaction européenne, avec au moins des grèves générales coordonnées confirmées au Portugal et en Espagne, une demi-journée de grève générale appelée par le plus grand syndicat italien, la CGIL, accompagnées par des manifestations de masse dans les autres capitales Européennes. Ce sera une journée de lutte internationale dâun plus haut niveau que ce que lâon a pu voir auparavant, et la première tentative dâune grève générale coordonnée depuis le début de la crise.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière se réjouit de cette décision et va lutter pour sâassurer que le 14 novembre soit un succès qui jette les bases dâautres actions généralisées. Une journée de grève et de manifestations réussie peut envoyer un message dâunité, montrer la colère des travailleurs de toute lâUnion Européenne et aider à surmonter le sentiment dâisolement qui existe parmi certaines couches des travailleurs et des jeunes dans des pays comme la Grèce.
Depuis le début de la crise actuelle, le CIO a souligné le besoin dâune coordination de la riposte dans toute lâEurope – y compris dans cette déclaration publiée juste avant la déclaration finale par la CES – et a pris des initiatives concrètes pour populariser et promouvoir lâaction internationale, au-delà des manifestations Européennes symboliques appelées par la CES jusquâà maintenant. La décision concrète de la direction de la CES de coordonner lâaction du 14 novembre, qui découle logiquement du caractère continental des attaques contre les travailleurs et de la montée de la riposte, est aussi le résultat de lâaugmentation de la pression de la base dans le mouvement ouvrier, en particulier en Espagne et au Portugal et dans les autres pays du Sud de lâEurope. Même si cette décision vient sur le tard et résulte dâune pression massive pour que lâaction soit construite, le 14 novembre représente un développement essentiel et libère de sa bouteille le génie de la grève générale internationale. Cela pourrait poser les bases dâune lutte internationale dâun niveau encore plus haut dans la période à venir.
Cependant, lâampleur de cette action largement acceptée par les dirigeants du mouvement syndical Européen nâa pas encore été clarifiée. Dans beaucoup de pays, les directions syndicales hésitent et reportent lâappel à lâaction.
En Espagne et au Portugal, ils ont été obligés dâappeler à une grève générale. En Italie, le COBAS a appelé à une grève alors que le CGIL nâa pas encore décidé. En dehors de la péninsule Ibérique, il y a clairement la base pour augmenter le nombre de pays dans lesquels une grève générale pourrait et devrait avoir lieu, si les directions syndicales appelaient à la grève. En Grèce, cinq grèves générales ont déjà eu lieu cette année, et la coalition gouvernementale pourrie vient juste de donner son accord à une série de mesures brutales pour plus de destruction des vies de la population, notamment la semaine de travail de 6 jours. Lâinclusion du 14 novembre en tant que date-clé dans la lutte en cours du mouvement ouvrier grec pour en finir avec le gouvernement de la Troïka et pour un gouvernement ouvrier est possible et représenterait une unité dans la lutte des combattants de la classe ouvrière grecque avec ceux quâils ont inspirés en Espagne et au Portugal.
Les conditions existent pour que le 14 novembre inclue une grève générale dans tout le Sud de lâEurope. En Espagne et au Portugal, lâappel à la grève existe déjà. En Grèce, en Italie, à Chypre et à Malte, la question se discute. En Belgique, des couches importantes du mouvement syndical se sont déclarées pour une grève générale le 14 novembre. Dans toute lâUE, il y a de la colère et lâexigence de lâaction. Même dans certains pays où il nây a pas encore eu dâappel, la situation est mûre pour un appel à une grève générale.
Nous insistons sur lâurgence dâorganiser des manifestations de solidarité les pays où il nây aura pas dâappel officiel à la grève générale. Suite à une journée dâaction internationale, incluant une large grève dans le Sud de lâEurope le 14 novembre, un plan dâintensification et dâélargissement de lâaction internationale pourrait être mis en place.
Le cauchemar de la crise
Lâaggravation du cauchemar de la crise dans toute lâEurope et la détermination de la classe ouvrière et des jeunes à résister créent les conditions pour un tel processus. Le 20 octobre, 150.000 personnes ont manifesté à Londres contre lâaustérité ; il y a eu une pression énorme sur les dirigeants du Trade Union Congres pour appeler à une grève générale de 24 heures et trois des principaux secrétaires généraux se sont déclarés en faveur de cette grève. Les dirigeants du TUC ont été forcés de discuter dâune telle possibilité en grande partie grâce à la lutte pour une grève générale de 24 heures par les syndicalistes organisés dans le National Shop Stewards Network (NSSN). En Grande Bretagne comme dans dâautres pays, la législation antisyndicale rend lâorganisation dâune grève générale très compliquée mais cela ne peut pas être utilisé comme excuse pour lâinaction des dirigeants syndicaux.
En Irlande, des dizaines de milliers de personnes continuent à refuser de payer la ”household tax” de la Troïka. En France, le tournant du gouvernement Hollande vers lâaustérité quelques mois après son élection prépare le terrain pour une nouvelle période de confrontations de classe. Ainsi nous voyons quâil y a la base pour les socialistes et les militants ouvriers et jeunes dâavoir en vue une grève générale de toute lâEurope, même si ce nâest pas réalisable dans lâimmédiat. Lâaction du ”14N” pourrait être un tremplin important pour une campagne en faveur dâune telle grève. Mais appeler simplement à la grève nâest pas suffisant. Une telle campagne doit être reprise dans les lieux de travail et dans tout le mouvement ouvrier, être expliquée et popularisée, en créant la confiance et en développant une stratégie pour dépasser les lois antisyndicales qui sont utilisées comme obstacles à la grève générale dans des pays comme Grande Bretagne et lâAllemagne.
Malgré lâimportance dâun plan international dâaction coordonnée, il est important que cette question ne soit pas utilisée pour freiner la lutte de classe dans un pays donné. Lâaction internationale coordonnée découle organiquement du calendrier de la lutte des classes de chaque pays, et commence avec la lutte contre les gouvernements et patrons nationaux. En Espagne, au Portugal et en Grèce par exemple, nous ne devons pas laisser le besoin de coordination à un niveau continental permettre aux bureaucraties bureaucrates de freiner lâaction après le 14 novembre. Des grèves de 48 heures, par exemple, sont une étape essentielle pour construire la dynamique contre les gouvernements affaiblis de la Troïka et des gros capitalistes dans ces pays.
Le 14 novembre doit être le début et non la fin de la lutte pour unifier la résistance des travailleurs de toute lâEurope
- A bas lâUE capitaliste !
- Pour une Europe des travailleurs !
La lutte des classes européenne entre dans une nouvelle phase houleuse, où le renversement des gouvernements des partons va être à la portée des mouvements explosifs des travailleurs et des jeunes. Nous avons déjà vu avec le retrait forcé de lâattaque contre les salaires du TSU au Portugal comment on peut gagner contre les gouvernements pro-austérité et les représentants du capitalisme.
Cependant, nous pensons que pour obtenir des victoires durables et rompre avec le cycle de désespoir et dâappauvrissement, nos mouvements ont besoin dâêtre armés dâalternatives politiques pour investir la richesse de la société dans les emplois et la remontée des conditions de vie, et non dans le paiement des dettes des spéculateurs et le renflouement des banques.
Les véritables socialistes ont un rôle crucial à jouer en intervenant dans les batailles à venir pour populariser la lutte pour des gouvernements des travailleurs basés sur une telle politique et sur la nationalisation, sous contrôle démocratique, des banques et des principaux secteurs de lâéconomie. Pendant que les luttes des travailleurs européens se coordonnent à travers les frontières, nous voyons lâouverture potentielle dâune alternative des travailleurs à lâUE capitaliste des marchés. Un mouvement international, sous le drapeau dâune lutte pour une confédération alternative démocratique et socialiste de lâEurope, égalitaire et sur base volontaire, est à lâordre du jour.
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14 novembre : journée européenne dâaction contre lâaustérité
14 novembre : journée européenne dâaction contre lâaustérité
Organisons la lutte contre la crise, la politique dâaustérité et pour une alternative socialiste !
Lorsquâils ont appris que le prix Nobel de la paix avait été décerné à lâUnion Européenne, nombreux sont les travailleurs qui ont dû sâexclamer, en Grèce et ailleurs ; "Mais l’Europe nous fait la guerre !". La riposte sâorganise dâailleurs. Le 14 novembre prochain constitue une date importante, avec une journée internationale dâaction contre lâaustérité. En Espagne et au Portugal, au moins, il sâagira dâune journée de grève générale. Cette voie est la bonne, celle de lâorganisation de la résistance contre lâaustérité par-delà les frontières nationales.
Les dirigeants européens, aux côtés de ceux du Fonds Monétaire International, font partie de la très détestée "Troïka" des institutions capitalistes qui soutien et impose les mesures d’austérité qui frappent actuellement la population grecque. Dans ce pays, 68 % de la population vit actuellement au niveau du seuil officiel de pauvreté ou en-dessous. Un quart des travailleurs sont au chômage. En Espagne également, un quart des travailleurs sont au chômage. Dans ces deux pays toujours, le taux de chômage parmi la jeunesse a dorénavant dépassé les 50%.
L’augmentation de l’émigration issue de pays embourbés dans la récession comme la Grèce, l’Irlande et l’Espagne – parmi tant d’autres – est une illustration du désespoir et de la lutte quotidienne dâinnombrables personnes qui peinent à joindre les deux bouts. Le taux de suicide a également considérablement augmenté. Et maintenant, les économies européennes réputées plus fortes sont en position de faiblesse, y compris la France et l’Allemagne. Plus rien nâarrêtera le présent déclin et la faillite de lâUnion Européenne et de la zone euro.
Le FMI a récemment admis que l’impact de la ligne de conduit de l’austérité sur la croissance économique pourrait être pire que prévu. Suite à de nombreux plans dictés par la troïka, la Grèce ne présente aucun signe permettant dâéviter la perspective dâune fuite, tôt ou tard, hors de la zone euro. Malgré toutes les tentatives de sauvetage et les coupes dâaustérité brutales, sa dette publique est plus importante aujourd’hui qu’au tout début de la crise. Une sortie de la Grèce hors de la zone euro entraînera de profonds troubles dans et autour de l’eurozone et augmentera les pressions sur les autres économies.
Commentateurs et analystes spéculent pour savoir qui est à blâmer dans cette désastreuse situation. Pourquoi donc le projet européen a-t-il abouti à la désunion actuelle, aux affrontements ouverts et à cette crise proprement inimaginable ?
Le bourbier européen
Le Comité pour une internationale ouvrière (CIO) et ses sections à travers le monde, dont le Parti Socialiste de Lutte (PSL) en Belgique, a avertit depuis le début que la zone euro ne serait pas épargnée par la crise. Au sein de la zone euro, les diverses économies ont leur propre caractère – leurs propres forces, faiblesses, intérêts et classe dominante – mais sont confinées à la camisole de force d’une monnaie unique et à dâun unique taux d’intérêt. Cela était encore surmontable en période de croissance économique mais était condamné à subir une pression insurmontable en période de récession.
Le fait que les classes dirigeantes européennes et leurs gouvernements nâont aucune solution à présenter et sont fortement divisés entre eux sur ce quâil convient de faire est une réflexion de la profondeur de la crise européenne. Certains défendent en vain lâinstauration dâune nouvelle constitution européenne avec plus de pouvoirs centraux et la fin des vetos nationaux sur les traités. D’autres veulent au contraire relâcher les liens à lâintérieur de l’Union Européenne ou carrément considérer dâen sortir. Mais tous ne font que mettre au grand jour quâils sont incapables dâapporter stabilité et croissance.
Leurs bavardages nâont cependant pas lieu dans l’isolement. Des millions de membres de la classe des travailleurs ou de la classe moyenne ont participé aux diverses grèves et manifestations de masse dirigées contre les attaques antisociales qui les frappent et qui sont lancées par les dirigeants de l’Union Européenne. Ces dernières semaines, grèves générales et mobilisations de masse ont eu lieu en Grèce, au Portugal ou en Espagne tandis que des dizaines de milliers de personnes ont manifesté en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et ailleurs.
Les institutions européennes sont de plus en plus considérées comme autant de clubs patronaux (ce quâelles sont dâailleurs en réalité) dâoù sont issues les lois et les attaques qui découlent de la dictature des marchés.
Le rôle des syndicats
Dans cette situation, les dirigeants des syndicats – le mouvement organisé des travailleurs – ont une responsabilité écrasante afin de défier les gouvernements dâaustérité et de les battre en retraite. Nous avons besoin de bien plus que des grèves et des appels à manifester qui ont pour vocation essentielle de laisser la vapeur sâéchapper (même si certaines mobilisations sont impressionnantes), comme cela s’est déjà produit à de nombreuses reprises.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière appelle les syndicat à adopter une opposition déterminée et résolue contre toutes les attaques lancées contre notre niveau de vie à travers l’Europe, en intensifiant les actions si nécessaire. La stratégie syndicale doit viser à faire chuter chaque gouvernement ayant lâintention de rester fidèle à lâabominable logique selon laquelle ce serait aux travailleurs et à leurs familles de payer la crise des grands actionnaires et grands patrons.
La résistance des masses doit être coordonnée pour avoir lâimpact le plus grand possible, avec des grèves générales et des manifestations dans plusieurs pays au même moment. Dans ce cadre, la journée du 14 novembre constituera un pas dans la bonne direction avec des grèves générales actuellement prévues en Espagne et au Portugal, et peut-être également en Grèce, à Malte, à Chypre et au Portugal. Ce vendredi 26 octobre, cinq syndicats français (CGT, CFDT, FSU, UNSA et Solidaires) ont publié un communiqué de presse commun appelant à manifester partout en France le 14 novembre contre l’austérité et pour "l’emploi et la solidarité en Europe". En Belgique, la FGTB Liège-Huy-Waremme appelle également à une grève de 24 heures, tout comme la CGSP-ALR de Bruxelles. Rien ne peut justifier que le reste du mouvement syndical reste à la traîne. La voie est toute tracée vers une prochaine étape, celle dâune grève générale de 24 heures organisée à lâéchelle de lâEurope toute entière.
LâArène politique
Une telle action de masse coordonnée à lâéchelle européenne, mais le combat doit aussi être développé sur le terrain politique. Le monde du travail a un besoin crucial de parti ouvriers capables dâoffrir une alternative politique contre celle des partis capitalistes : une alternative orientée vers la construction du socialisme démocratique.
La croissance de lâinfluence dâAube Dorée en Grèce constitue un sérieux avertissement : des idées dangereuses et basée sur la division peuvent se développer sur le désespoir si aucune voie progressiste est clairement visible. Cependant, la Grèce a aussi montré quelle rapide croissance peut exister pour la gauche. Le soutien grandissant à la coalition de la gauche radicale Syriza est une illustration de l’échelle et de la rapidité avec laquelle un parti s’opposant à l’austérité peut gagner de l’audience. Dans la période à venir, dâautres nouvelles formations des travailleurs pourraient faire écho à ce processus.
Ces partis pourront être attractifs aux yeux des masses pour autant quâils mettent en avant des idées clairement socialistes qui mettent à nu les failles du capitalisme et offrent un programme qui défend courageusement une réelle alternative dans les intérêts des travailleurs. Ce type de programme doit inclure une sérieuse augmentation des taxes pour les riches, les grandes entreprises, mais aussi la nationalisation des secteurs clés de lâéconomie (finance, sidérurgie, énergie,âŠ) sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs, dans le cadre dâune planification démocratiquement élaborée de leurs activités. De telles mesures permettraient de massivement investir dans les emplois et les services à la population. En Grèce, là où la crise et la plus aigüe, le soutien pour un tel programme est grandissant.
Qu’en est-il de l’Union Européenne ? L’opposition qui se développe contre les institutions au service du capitalisme à la base de la construction de lâUnion Européenne nâimplique très certainement pas le rejet de la coopération entre les travailleurs et les pauvres par-delà les frontières nationales.
Les questions-clés sont les suivantes : quelles sont les caractéristiques des institutions, qui les contrôle à l’heure actuelle et dans quel but agissent-elles ? L’UE est contrôlée par 27 gouvernements capitalistes européens dont toute la politique est orientée vers la satisfaction des intérêts des grandes entreprises et des riches.
Si le socialisme démocratique se répandait à travers l’Europe, il serait alors possible de démocratiquement élire les représentants pour des institutions totalement différentes, au service des travailleurs et de leurs familles. Ce serait là la base d’une confédération socialiste européenne – une alliance volontaire d’Etats socialistes – qui pourrait démocratiquement permettre une coopération économique, environnementale, sociale et culturelle dans l’intérêt de l’écrasante majorité à travers le continent.
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Ford. Pas de funérailles mais un plan dâaction ! Nationalisation et reconversion du site !
Ce mercredi 24 octobre 2012 fut une journée sombre pour les travailleurs de Ford, pour les habitants de Genk et des communes voisines ainsi que pour tous les travailleurs du pays. Par communication vidéo, la direction du géant automobile a annoncé la fermeture du site de Genk et le déménagement de la production du modèle Mondeo à Valence.
Par Eric Byl
Lâabattement et la colère sont grands parmi les 3.996 ouvriers et les 268 employés de Ford Genk. Des larmes coulent. Dâun jour à lâautre, leur avenir part en fumée. Au moins autant de travailleurs des nombreux sous-traitants sont également touchés. Mais sur les marchés financiers, câest la fête. Les actionnaires se sont à nouveau enrichis de 3% en deux jours. Politiciens, patrons et autres spécialistes, qui nâont pourtant jamais travaillé sur une chaîne de production, sortent déjà leurs analyses. Lâan dernier, la multinationale a enregistré un profit record de 20,2 milliards de dollars. Mais ce nâest pas cela qui est visé : il faut sâattaquer une seconde fois aux travailleurs, mais cette fois-ci par lâintermédiaire de leurs salaires différés, les prétendues ââcharges socialesââ.
Primes de départ et prépensions
Ce nâest pas facile de sâopposer aux restructurations et aux fermetures. La compétition accrue a provoqué une surcapacité du secteur. La crise économique et les plans dâaustérité appliqués partout en Europe réduisent encore le marché. Câest aussi le cas en Belgique, surtout depuis lâinstallation dâun gouvernement dâaustérité. Il est donc compréhensible que, sous ces conditions, nombreux sont ceux qui espèrent obtenir la prime de départ la plus élevée possible. Pour le moment, le montant de 77.000 euros bruts circule, mais il nâen restera que la moitié en net. Les travailleurs des sous-traitants ne recevront même pas ça.
Les travailleurs ont déjà dû céder 12% de leur salaire et, en plus, le rythme de travail a fortement augmenté ces dernières années, jusquâà atteindre un rythme insupportable. Lire, calculer, diner et signer des contrats, câest facile à faire jusquâà 65 ans voir voire plus, mais vingt ou trente années en production, ça se fait sentir. Si le gouvernement accorde les prépensions aux travailleurs malgré lâopposition de De Croo, il est compréhensible que beaucoup dâentre eux saisissent lâoccasion sous la contrainte de la peur.
La fermeture nâest pas une option
Nous ne sommes plus à lâépoque dorée où il était encore facile dâobtenir un boulot à lâusine du coin. La prime de départ sera vite dépensée et celui qui nâa pas de carrière complète peut sâattendre à une mauvaise surprise à son 65e anniversaire. Où trouver à l’heure actuelle un autre emploi ? La crise est omniprésente dans toute la Belgique, dans toute lâEurope et partout dans le monde. Il ne peut pas être question de fermeture dans ces conditions.
Cette fermeture ne sera pas seulement un drame pour les 10.000 familles dont le pain est ôté de la bouche. Elle coûtera largement 10 milliards à lâéconomie belge, principalement en pertes de cotisations sociales et de revenus dâimpôts ainsi quâen dépenses supplémentaires en allocations. Cela entraînera sans doute encore plus dâéconomies dans lâenseignement et dans les services publics. Dans les communes touchées, les finances seront minées avec des conséquences dramatiques pour le personnel communal et les services sociaux. Le Limbourg sera à nouveau changé en désert social.
Nous ne pouvons pas laisser lâavenir de la collectivité aux mains des multinationales !
Même si la multinationale est juridiquement propriétaire du site, celui-ci a été construit par les générations consécutives de travailleurs, avec aussi les largesses des autorités qui ont puisé dans les cotisations sociales et les impôts payés par la population belge. Des années durant, les actionnaires ont empoché de beaux profits. Nous voyons aujourdâhui à quoi conduit ce transfert de richesses de la collectivité vers une poignée dâactionnaires privés.
Nous ne pouvons laisser lâavenir du site et de la communauté entre les mains des multinationales qui ne visent que le profit. Les politiciens pleurent des larmes de crocodile en prétendant quâils sont impuissants. En réalité, il leur manque juste la volonté politique. Avec les médias, ils ont déjà orchestré lâenterrement. Pourquoi ne pas imposer le choix suivant à Ford : soit sauvegarder le site et chaque emploi, soit subir lâexpropriation des installations et des terrains ?
Une alternative socialement et écologiquement responsable
Le secteur financier lâavait déjà démontré, celui de lâautomobile le confirme : le libre marché ne peut pas garantir des conditions stables de travail et de vie. Nous sommes actuellement capables de produire plus que ce que nous nâavons jamais pensé réalisable, mais cela nâentraîne que la surcapacité et à lâengorgement du trafic. Lâépoque où une usine automobile nâétait pas convertible est depuis longtemps dépassée. A Genk, la production peut être facilement transformée avec des adaptations limitées et une reprogrammation des outils pour une production socialement utile et écologiquement responsable.
Pourquoi balancer à la poubelle un site si performant ? Nous disposons du savoir pour développer des moyens de transport écologiquement responsables et pour répondre aux problèmes de trafic. Pourquoi ne pas mettre cela en Ćuvre maintenant que les installations se libèrent et que nous disposons de travailleurs expérimentés ? Pourquoi ne pas enfin créer une entreprise publique pour le développement dâune mobilité écologiquement responsable et rationnellement planifiée ? Le temps de convertir le site, des travailleurs pourraient partir en prépension, ce quâils ont déjà bien mérité, ou au chômage technique, comme câétait déjà le cas à Ford, mais alors cette fois avec une prime supplémentaire.
Manifestation de masse le 11 novembre : nationaliser pour sauver lâemploi !
Nous savons que cela va à contre-courant de la tendance globale aux privatisations. Ce ne sera pas facile. Il faudra établir de puissants rapports de force pour obliger les autorités à suivre cette voie. Les travailleurs ont bloqué lâentreprise, ils organisent lâactivité aux piquets de grève par équipes. De nombreuses discussions et une bonne organisation seront nécessaires pour convaincre chacun de ne pas décrocher du mouvement. Mais nous ne sommes pas seuls. Les travailleurs de la sous-traitance sont dans le même bateau. De plus, une vague de restructurations et de fermetures envahit tout le Limbourg, toute la Belgique et toute lâEurope.
Aujourdâhui, aucun travailleur ne se sent plus en sécurité. Câest la raison pour laquelle nous avons lâopinion publique avec nous. Mobiliser cette force, dans les entreprises, dans les écoles et les universités et dans les quartiers, câest le défi à relever pour la manifestation de masse du 11 novembre. Nâen faisons pas cette fois-ci une marche funèbre, mais utilisons-la comme un levier pour la prochaine mobilisation ! Chaque mobilisation nâexige pas seulement un plan dâaction détaillé et démocratiquement élaboré, mais aussi une perspective, un objectif à la hauteur de lâeffort exigé.
Nous pensons que seule y correspond la nationalisation du site pour sauver lâemploi. Contrairement au plan social, cela offre un avenir attractif, non seulement aux travailleurs de Ford, mais aussi à ceux des sous-traitants et à toute la communauté. Cela provoquerait un exemple optimiste et un grand enthousiasme parmi tous les travailleurs du pays également confrontés à des restructurations et à des fermetures. Ford nous a appris que nous nâavons pas besoin dâune direction qui ne pense quâà la rentabilité pour remplir les poches des actionnaires, mais que les travailleurs sont plus aptes à gérer lâentreprise en fonction de lâemploi et des besoins de toute la collectivité.
Pour une grève générale européenne le 14 novembre !
Il nây a rien à attendre de la part des politiciens actuels. Les ânationalisationsâ sont interdites par lâEurope, sauf quand il sâagit de socialiser les pertes et de privatiser les profits. Mais en Europe aussi nous ne sommes pas seuls. Le 14 novembre, une journée internationale dâaction contre lâaustérité est prévue. En Espagne et au Portugal – peut-être également en Grèce, à Malte, à Chypre – il sâagira dâune grève générale. Des syndicats en France et en Italie ont rejoint lâappel. Dâautres vont probablement suivre. La FGTB Liège-Huy-Waremme appelle également à une grève de 24 heures le 14 novembre, tout comme la CGSP-ALR de Bruxelles. Aucune raison ne peut justifier que les syndicats belges ne sây joignent pas.
Ford nâest quâun des nombreux exemples qui illustrent que le marché libre ne fonctionne pas. Nous pouvons en finir avec la spirale qui nous tire vers le bas à condition d’avoir une alternative attractive et rationnellement planifiée à opposer au chaos du marché. Dans cette époque de crise du capitalisme, chaque lutte concrète pose automatiquement la nécessité dâune société socialiste démocratique, mais cette alternative ne peut gagner en crédibilité que si elle offre des réponses aux luttes que nous menons aujourdâhui.
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Campagne Pro-choix : lettre aux organisations
Le PSL-LSP et EGA-ALS soutiennent et mobilisent pour lâinitiative prise par la campagne Abortus Right du 24 mars 2012. Nous pensons quâil est important de sâorganiser afin de défendre le droit à lâavortement en Belgique comme partout dans le monde.
Par Aïsha Paulis, 0484/36.77.01 – aishapaulis@hotmail.com
Bonjour,
Face au mouvement pro-life qui sâorganise, nous avons besoin de construire une réponse pour défendre nos acquis. En 2010, une Marche pour la Vie a rassemblé 600 personnes et plus de 3000 personnes en 2011. Mais nous devons réagir à toutes les attaques. Le groupe âSinterklaasâ fait des actions depuis plusieurs années devant des centres de planning familial. Ils sont présents avec des photos de fĆtus à la porte des centres pour intimider et culpabiliser les femmes qui y viennent. Quand ça ne leur est pas encore interdit, ils jettent même de l’eau bénite sur les patientes des centres. Il est inacceptable que les femmes soient attaquées de cette façon dans un moment aussi vulnérable. Nous ne pouvons pas permettre cela.
Dans plusieurs pays, le droit à l’avortement est déjà fortement mis sous pression. Les plans dâaustérité successifs ont mis la pression sur les financements disponibles. En Europe, le droit à lâavortement nâest toujours pas reconnu dans différents pays (Irlande, Chypre, Malte et Pologne). Les développements de la crise, et les bouleversements sociaux qui en découlent, vont laisser un espace aux forces réactionnaires. Nous ne pouvons pas lâaccepter.
Tout en défendant le droit à lâavortement – personne ne doit avoir le pouvoir de décider à la place de la femme si elle veut des enfants ou pas – nous pensons aussi que beaucoup de femmes qui se font avorter ne le feraient pas si leur situation financière était meilleure. Nous revendiquons un véritable choix pour les femmes et donc le maintien du droit à lâavortement et de préférence même un allongement du temps pendant lequel on peut légalement faire un avortement. Mais nous pensons quâil est important de lier la défense du droit à lâavortement aux revendications sociales. Nous revendiquons également le droit à un revenu stable et suffisant pour vivre confortablement par une augmentation des salaires et de toutes les allocations sociales. A cela doivent être combinées des allocations familiales couvrant réellement le coût dâun enfant et des services publics permettant aux femmes de combiner travail et famille. Ce programme doit garantir quâaucune femme ne se fasse avorter pour des raisons principalement financières.
Nous pensons quâil est important de construire avec les organisations femmes, syndicales et politiques un programme de revendications et un plan dâaction en réponse aux attaques du mouvement pro-life !
Nous vous proposons de nous rencontrer afin de pouvoir discuter dâune campagne à plus long terme.
En pièce jointe, vous trouverez notre tract qui mobilise pour cette action.