Tag: Chômage

  • Quel avenir pour la jeunesse ?

    ‘‘La jeunesse est un groupe essentiel dans une population, car c’est l’avenir de la société’’, cette idée, on l’entend bien souvent… Mais quel avenir cette société capitaliste moribonde permet-elle aux enfants et aux jeunes ?

    Par Emily (Namur)

    Les politiciens traditionnels mettent en avant la jeunesse dans leur campagne électorale. Cette attention concerne plus précisément les nouveaux électeurs. On peut ainsi retrouver les politiciens au lancement des 24h vélo de Louvain-la-Neuve, comme pour lancer une course électorale entre partis traditionnels, dont les programmes ne varient pourtant que de quelques virgules.

    Malheureusement, la réalité, pour nous les jeunes, est moins festive. Nous sommes la première génération qui va vivre – et vit déjà – moins bien que celle de ses parents.

    Tout d’abord, le nombre d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté en Belgique est impressionnant : ils sont 424.000, soit un enfant sur six. À Bruxelles, c’est même 40%. La moitié des enfants issus de familles monoparentales sont également concernés . Grandir dans un milieu défavorisé est lourd de conséquences, à tous niveaux. En plus d’un trop faible revenu pour les ménages, la qualité des services publics se dégrade continuellement : insuffisance criante de places d’accueil pour la petite enfance, manque d’infrastructures sportives et culturelles accessibles à tous, soins de santé en pénurie croissante, etc. La rigueur dite ‘‘douce’’ sur le papier est, dans le vrai monde, d’une grande violence. Pour l’enseignement, c’est la même chose ; les écoles ne jouent aucun rôle d’émancipation sociale. ‘‘A compétences égales, les enfants d’origine défavorisée vont avoir plus de chances de redoubler ou d’être orientés vers le professionnel ou le qualifiant. Au final, ils quitteront plus souvent le système éducatif sans diplôme et seront vraiment des enfants fragilisés a priori par rapport à l’accès à l’emploi’’ . La diminution des subsides dans l’enseignement officiel de 300€/élève, la diminution des allocations de rentrée et la régionalisation des allocations familiales sans transfert de moyens (etc.) vont encore accroitre les inégalités entre ceux issus de familles nanties et les autres.

    Ensuite, trouver de l’emploi est un challenge et construire son dossier ONEM, parfois, un exercice de style. Fin octobre, s’est tenue la semaine de l’emploi du FOREM, avec des salons organisés à travers la Wallonie. Les participants se comptaient par milliers alors que les offres se chiffraient par dizaines… Le pire, c’est que le FOREM était très satisfait du succès de ces salons. Ces derniers reflètent la situation générale du marché de l’emploi wallon où entre septembre 2012 et 2013, les offres d’emploi sur le site du FOREM ont diminué de 25%. Il y a 10.000 offres pour 261.843 chercheurs (dont plus de 61.000 ont moins de 25 ans !). Mais gardons patience, comme nous le disent les conseillers à ‘‘l’activation des chômeurs’’, car ça va prendre des mois : 8,9 mois en moyenne, pour être précis.

    Nous n’acceptons pas que notre avenir soit soldé au profit des super riches. Organisons-nous, dans nos écoles et universités, contre l’austérité qui y est appliquée. Résistons à la répression. Luttons pour des emplois dignes de ce nom, pour tous, et pour des services publics gratuits et de qualité. Contre le capitalisme, résistance !

  • ‘‘Formidable’’ pour eux – ‘‘fort minable’’ pour nous

    ‘‘Tout va bien’’ selon Di Rupo… Qu’il regarde un peu du côté des travailleurs !

    Le discours de rentrée du Premier ministre, dernier discours avant les élections, visait à nous convaincre que ‘‘nous’’ sommes à nouveau sur la bonne voie et que l’action du gouvernement a permis de prévenir le pire. L’offensive avait commencé durant l’été, avec l’énumération de toutes les ‘‘bonnes actions’’ du gouvernement Di Rupo. Les choses vont maintenant plus loin. Sans doute espèrent-ils poursuivre sur cette lancée jusqu’aux élections de mai 2014.

    Edito de l’édition de novembre de Lutte Socialiste, par Els Deschoemacker

    Le grand mérite de cette équipe gouvernementale serait d’avoir terrassé l’atmosphère de crise et d’avoir favorisé un retour progressif de la confiance. L’affirmation a été soutenue par les meilleurs sondages pour les partis au pouvoir depuis les débuts du gouvernement. Di Rupo pourrait maintenant même compter sur l’approbation de 60% des Flamands.

    Et c’est un fait que si on compare notre rentrée politique à celles des Pays-Bas ou de France – où des mesures d’austérité de plusieurs milliards d’euros sont annoncées dans les pensions, les soins de santé,… avec les inquiétudes et l’instabilité que cela comporte -, ce gouvernement a su appliquer un rythme d’austérité plus progressif et éviter une baisse brutale du pouvoir d’achat. La fameuse ‘‘recette belge’’ dont on parle désormais systématiquement est présentée comme une alternative à suivre.

    Cette recette a été concoctée par la nécessité. En effet, le gouvernement Di Rupo ne disposait pas, lors de sa prise de fonction, d’une autorité politique suffisante pour faire autrement, sachant qu’il valait mieux ne pas jeter de l’huile sur le feu de la crise politique et avec la crainte de voir s’éveiller un ennemi beaucoup plus dangereux, sous la forme d’un mouvement ouvrier radical. La sagesse était de ne pas en rajouter.

    Tout a été fait pour dévier l’attention des problèmes réels. Les Diables Rouges et Stromae ont même été récupérés sans vergogne. Tout est soudainement ‘‘formidable’’.

    Mais ces bonnes nouvelles ont un goût très amer en considérant les problèmes sociaux quotidiens qui restent en suspens, et qui n’ont fait que croître sous ce gouvernement. Que ressentent les travailleurs de Ford à Genk ou d’ArcelorMittal, confrontés avec leurs collègues d’autres entreprises à un plongeon dans la misère sociale, au point même de choisir de s’ôter la vie ? Qu’en est-il des habitants de quartiers comme Meulenberg à Houthalen, où aucun emploi n’est disponible pour 27% des jeunes ? La Belgique comprend 110.000 indépendants qui doivent parvenir à joindre les deux bouts avec seulement 833 euros par mois. N’est-ce pas une honte qu’un enfant sur dix naisse dans la pauvreté en Flandre, un sur quatre en Wallonie et, pire encore, quatre sur dix à Bruxelles, soit près de la moitié de tous les enfants ?! ‘‘Fort minable’’? Oui !

    La réalité, c’est que la ‘‘recette belge’’, faite d’austérité plutôt lente, mais régulière et de politique dite de relance basée sur la diminution des coûts de la main-d’œuvre à la suite de la spirale européenne infernale, développe lentement mais sûrement la pauvreté, l’insécurité et le chômage. L’austérité ‘‘douce’’, ce sont des conditions de vie dures.

    Le mouvement des travailleurs ne doit pas se laisser endormir par le chantage selon lequel la seule alternative à ce gouvernement est un autre encore plus à droite avec la N-VA. Il est vrai que cette formule-là ne ferait que diviser davantage la population active et accélérer le rythme des attaques contre nos conquêtes sociales. Nous ne devons pas nous limiter à un choix entre une politique antisociale et une politique très antisociale. La seule solution dans l’intérêt des travailleurs ne peut venir que du camp des travailleurs eux-mêmes. L’initiative de la régionale de la FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut appelant au développement d’une riposte de gauche contre cette politique peut activement mobiliser et réunir les différentes tendances de gauche, mais aussi la classe des travailleurs elle-même. Cela mérite tout le soutien possible!

  • Chômage et emplois précaires : Le gouvernement s’en prend aux victimes, pas aux responsables

    22,3% des jeunes en Belgique sans emploi

    Pour nombre de politiciens, les chômeurs sont des parasites qui restent dans leur hamac et refusent de travailler. C’est faux, mais cela permet de préparer le terrain pour une attaque d’envergure. Les chômeurs sont littéralement en état de siège. Le montant des allocations diminue et le nombre d’exclus des allocations est en augmentation. Faute de solution contre le chômage, les autorités s’en prennent aux chômeurs.

    Parmi les jeunes, la problématique du chômage est très préoccupante. Pas moins de 22,4% des jeunes belges de moins de 25 ans qui ne sont plus aux études sont sans emploi. En une année seulement, l’armée de jeunes chômeurs a augmenté de 11,5%. Il y a donc 61.000 jeunes en attente d’un emploi et d’un avenir… D’où provient cette hausse soudaine de la paresse parmi les jeunes ? A suivre la logique des partis traditionnels, ce serait la seule question à poser… Sortons de l’absurde et regardons la situation économique, les licenciements et l’austérité. On commence à y voir plus clair de cette façon.

    Il est ridicule de reprocher aux jeunes chômeurs de ne pas suffisamment chercher du travail, c’est ce qui ressort d’une enquête réalisée sur les jeunes chômeurs par l’entreprise Adecco. Cette société spécialisée dans l’intérim est dirigée par Patrick De Maeseneire, exilé fiscal en Suisse et militant de l’abolition de la prime de fin d’année et du double pécule de vacance. Ce n’est vraiment pas le type de personnage que Charles Michel décrirait comme étant un bolchévique.

    Cette étude réalisée à partir de 1.116 jeunes chômeurs a révélé qu’ils ont passé en moyenne 8,6 mois à rechercher un emploi avant d’en trouvé un et que ceux qui recherchent très activement un emploi envoient en moyenne 12 demandes d’emploi mensuellement. 93% d’entre eux affirment qu’ils sont motivés pour solliciter , mais que cette diminution diminue au fil du temps. C’est loin d’être surprenant au vu du fait qu’il y a entre 22 à 40 candidats pour chaque emploi. Une étude danoise a montré que ceux qui ne trouvent pas un emploi directement après leurs études sont deux fois plus susceptibles d’être toujours au chômage 15 ans plus tard.

    Avec une situation pareille, quand un jeune trouve un emploi après une recherche intensive, c’est généralement dans des conditions exécrables et pour un salaire limité. Entre 1999 et 2009, les salaires ont augmenté en moyenne de 3,1% en Belgique, mais cette moyenne n’atteint que 1,8% pour les jeunes. Le ‘‘Modèle allemand’’ de bas salaires n’est pas qu’un thème de discussion, des mesures très concrètes ont déjà commencé à tracer la voie dans cette direction.

    Dans l’avenir immédiat, plus de 150.000 chômeurs recevront une allocation inférieure au seuil de pauvreté. D’autre part, à partir du 1er janvier 2015, environ 30.000 sans-emplois bénéficiaires d’allocations d’insertion (qui ne disposent pas d’une année complète de travail à temps plein) seront exclus des allocations. De cette manière, c’est tout le marché de l’emploi qui sera mis sous pression au niveau des conditions de travail et de salaire. Travailleurs avec ou sans emploi : tous unis contre l’austérité !

  • Grande Bretagne : Scandale des contrats ‘‘zéro-heure’’

    Jusqu’à un million de Britanniques travaillent avec des contrats ‘‘zéro-heure’’. Ce sont des contrats où un patron peut très bien laisser un travailleur assis chez lui sans le payer, mais où ce dernier doit rappliquer dare-dare au moindre coup de fil. Ce coup de fil peut intervenir une heure seulement avant le début de ‘‘l’horaire’’, le travailleur doit rester disponible. Il n’existe aucune garantie de travail, encore moins de revenu. Cette flexibilité poussée à l’extrême s’apparente à du servage.

    Dans les magasins de vêtements Sports Direct, 20.000 des 23.000 employés travaillent avec un contrat ‘‘zéro-heure’’. La chaîne n’est pas la seule, même le Palais Royal a 350 employés temporaires sous un tel contrat ! Mc Donalds possède le plus grand nombre de travailleurs à zéro-heure : 82.800 ! Chez Burger King et Domino’s Pizza, il s’agit à chaque fois de 20.000 travailleurs. Dans presque la moitié des cas, ces travailleurs ont un âge compris entre 16 et 24 ans.

    Ces travailleurs n’ont aucun garantie de travail et de revenu, pas de congés payés, pas d’allocation en cas de maladie et ils doivent recevoir la permission de leur patron avant de travailler ailleurs ! Pour les patrons, ce système est très intéressant : toutes les heures ‘mortes’ sont supprimées et le personnel ne vient qu’aux moments qu’il y a beaucoup de boulot. Le principe du ‘just in time’ est donc maintenant utilisé pour le travail humain également. Les politiciens affirment pour leur part que ce système permet aux travailleurs de planifier leur vie avec plus de temps pour la famille ou la vie sociale… La réalité est totalement différente, cette insécurité totale détruit la vie sociale. C’est aussi une excellente arme pour créer une atmosphère de terreur au boulot. Ceux qui ne sont pas assez dociles sont immédiatement punis et obtiennent moins ou même pas d’heures de travail.

    Le mécontentement à l’égard de cette pratique est grand et entraîne une résistance. La campagne Youth Fight For Jobs a mené diverses actions devant différents magasins de Sports Direct. Le porte-parole de la campagne, Ian Pattison, a notamment déclaré: ‘‘Nous n’obtiendrons pas de bons contrats en le demandant gentiment. Nous menons campagne devant les magasins de Sports Direct et discutons avec le personnel sur la façon de lutter pour une meilleure protection et de meilleurs contrats.’’

    Sports Direct en Belgique. ‘‘Un contrat à mi-temps, une disponibilité à temps plein’’

    Sports Direct est aussi présent en Belgique. L’entreprise compte 45 magasins dans toutes les grandes villes sous les noms Sports Direct, Disport ou Sports World. Légalement, des contrats zéro-heure ne sont pas possible, mais Sports Direct fait tout pour obtenir un personnel flexible et bon marché. L’entreprise demande dans ces offres d’emploi d’être ‘‘très flexible’’ et ‘‘aussi disponibles les weekends.’’ Ils ajoutent : ‘‘Nous offrons à nos employés un contrat de base à mi-temps. Vous êtres très flexible et vous voulez bien travailler plus d’heures sur base régulière. Vous êtes disponibles à plein temps.’’ En bref, il faut travailler avec un contrat à mi-temps sans avoir la possibilité d’avoir un autre mi-temps !

  • Près de deux tiers des jeunes grecs au chômage!

    Le capitalisme, un système incapable d’offrir un bon emploi et un avenir à la jeunesse

    Le chômage massif des jeunes en Europe ne diminue pas. Même là où une certaine croissance économique existe, les rangs de chômeurs ne désemplissent pas, au contraire. L’économiste Carsten Brzeski, de la banque ING, prévient : ‘‘La situation risque d’exploser. Nous risquons d’avoir toute une génération perdue. Si la jeunesse européenne se soulève contre l’Europe, le chaos s’ensuivra.’’ Les chiffres sont dramatiques. Depuis le début de la crise, le taux de chômage des jeunes en Grèce a augmenté de 19,6% à 64,9% ! Mais si tout le monde reconnaît que le problème est grave et nécessite une solution, les choses en restent là.

    Par Thomas B (Gand)

    Les chiffres

    En mars de cette année, 7,5 millions de jeunes chômeurs se trouvaient dans l’Union Européenne (un taux de chômage de 23,5%), une situation particulièrement grave dans les pays du Sud : 59,1% en Grèce, 55,9% en Espagne, 38,4% en Italie, 38,3% au Portugal. Différents pays d’Europe de l’Est suivent de près (34,8% en Slovaquie, 24,8% en Lettonie ou 24,8% en Lituanie), tout comme l’Irlande avec ses 30,3%. Avec ses 22,4%, la Belgique s’approche plus de la queue du peloton que de la tête, où figurent l’Allemagne et l’Autriche (7,6%).

    Les jeunes sont les premiers à être jetés à la rue. Leurs contrats étant souvent précaires, il est plus commode de les licencier. Quant au peu d’emplois disponibles, ils n’ont pas assez d’expérience. Ces quatre dernières années, le chômage parmi des jeunes a augmenté trois fois plus vite que le reste. La Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (EUROFOUND) a estimé le coût de ces 7,5 millions de jeunes sans emploi à 150 milliards d’euros. C’est encore sans les conséquences sociales dues au chômage et au désespoir.

    L’exemple grec donne le ton : fin du mois de mai, il y avait 1.381.088 chômeurs par rapport à 357.009 sans-emplois au début de la crise (en 2008). Le taux de chômage a augmenté durant cette période de 7,3% à 27,6%. Le nombre de salariés a diminué de 4,6 à 3,6 millions. Le taux de chômage des jeunes a augmenté de 19,6% à 64,9% en cinq ans. L’an dernier il était de 55,1% et en mars l’UE parlait de 59,1%. Maintenant ce taux a atteint les 64,9% !

    L’UE n’offre aucune solution

    Les politiciens et leurs institutions ne sont pas avares de belles paroles et de promesses vides. L’UE estime cette situation inacceptable et affirme que les actes vont suivre avec les investissements du Fonds social Européen. L’UE ajoute encore que la lutte contre le chômage des jeunes doit être une priorité dans les budgets des pays membres.

    En décembre 2012 a été lancé le projet ‘‘Emploi des jeunes’’ avec l’objectif que chaque jeune de moins de 25 ans reçoive une proposition d’emploi ou de formation dans les quatre mois suivant leurs études. En février, un fonds a été créé pour stimuler le suivi des jeunes sans-emplois, avec des moyens à hauteur de 6 milliards d’euros (3 milliards du Fonds social européen et 3 milliards de l’UE). Cet argent doit être utilisé dans les régions où le taux de chômage est supérieur à 25%. En 2013, 20 Etats-membres de l’UE ont été réprimandés pour leur manque d’action pour l’activation des sans-emplois.

    L’UE ‘‘oublie’’ de mentionner le fait qu’elle impose au même moment une politique d’austérité drastique. Dans le cas de la Grèce, l’UE fait partie de la troïka (avec le FMI et la Banque Centrale Européenne) et est donc directement responsable de la montée du chômage ! Il est également facile de dire que les pays-membres doivent mettre plus d’attention sur la lutte contre le chômage alors que les recommandations de l’UE sont très strictes en termes de limitation des dépenses. Les actes posés par l’UE prouvent que la sauvegarde des profits du secteur privé prime largement sur le reste. De plus, l’UE mène actuellement campagne pour augmenter l’âge de la pension dans différents pays. Mais au plus nos aînés restent au boulot, au moins il y a de place pour les jeunes…

    Tout l’accent est mis sur l’idée d’une ‘‘politique d’activation’’. Mais avec 26,5 millions de chômeurs dans l’UE, il est clair que ce n’est pas une question de volonté mais une question de manque d’emplois. Il n’y a tout simplement pas assez de travail. Alors arrivent les stages et les contrats précaires. En Grande-Bretagne il y a même maintenant un système de contrats ‘‘zéro-heure’’ (voir l’encadré à ce sujet). Travailler gratuitement ou presque comme stagiaire n’est pas non plus une étape vers un emploi à contrat indéterminé, ce sont de dangereux précédents pour attaquer toutes les conditions de travail et les salaires. En période de crise de surproduction, il n’y a pas de solution au chômage dans le cadre de ce système.

    Répartir l’emploi !

    Alors que le chômage continue d’augmenter, il en va de même pour toutes les pénuries. Toute l’énergie de la jeunesse pourrait être utilisée pour faire face au manque d’infrastructure, au manque de personnel dans les services publics,…, mais les politiciens traditionnels et leur système préfèrent les laisser pourrir au chômage et dans le désespoir.

    Nous sommes en faveur de la répartition du travail disponible par la diminution du temps de travail, par exemple à 32 heures par semaine, sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et diminution des cadences. Pourquoi certains travailleurs doivent-ils bosser jusqu’à tomber raide alors que d’autre sont obligés de ne rien faire ? En répartissant l’emploi disponible, tout le monde pourra s’y retrouver !

    Les capitalistes et leurs pantins politiques ne permettront pas l’application d’une telle politique. S’ils doivent payer plus de salaires pour plus de travailleurs, ils doivent diminuer leurs profits, alors que les grands actionnaires réclament plus, toujours plus, pour gonfler leurs comptes dans les paradis fiscaux. Répondre de manière tout à fait logique au problème du chômage nécessite de s’opposer au capitalisme et de lutter pour une autre société, une société socialiste. Pour y parvenir, nous devons nous organiser et, surtout, ne pas nous laisser diviser entre jeunes et moins jeunes.

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