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Tag: Chasse aux chômeurs
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Bruxelles. Mobilisation contre les exclusions
Une action en front commun contre la chasse aux chômeurs
Par Nico (Bruxelles). Photos, Navid (Bruxelles) et PPICS – banque d’images
A Bruxelles également une action a pris place dans le cadre de cette journée de mobilisation, mais en front commun syndical. Les manifestants s’étaient donnés rendez-vous devant les bureaux de l’Onem. La manifestation est passée devant les locaux du CPAS de Bruxelles et a fini aux pieds des bureaux de la ministre de l’Emploi Monica De Coninck.
A Bruxelles comme à travers les autres régions du pays, les aberrations ne manquent pas. Le nombre de demandeurs d’emplois dépasse bien largement le nombre d’emplois proposés (1 offre pour 48 demandeurs d’emploi). On ne compte plus le nombre d’emplois type ACS, etc. proposés qui ne donnent aucune garantie d’avenir stable. Il faut dire que depuis des décennies, la région bruxelloise s’est petit à petit désindustrialisée, des poches entières d’emplois ont ainsi disparu de la région. Nous avons donc payé le prix fort avec toutes les restructurations successives et maintenant, les autorités nous font à nouveau payer le prix de l’absence d’emplois en s’attaquant à nos allocations de chômage!
Le PSL était présent à ce rendez-vous et a notamment récolté des signatures de parrainage pour nos listes unitaires Gauches Communes, qui se présenteront à Bruxelles aux prochaines élections régionales et fédérales. Merci à tous ceux qui ont pris le temps de discuter avec nos militants et qui ont signés pour nous permettre de présenter nos listes et notre alternative!
Cette journée d’action ne dois pas être sans lendemain, les mesures imposées par le gouvernement sont trop profondes pour que nous nous résignions trop vite. Cette journée nationale doit être utilisée comme levier pour un plan d’action combattif, discuté démocratiquement. Il faut impliquer les chômeurs dans ces discussions, élargir le nombre de travailleurs avec ou sans emploi en lutte contre ces mesures. Ce plan d’action devrait aller crescendo pour faire monter la pression sur les autorités. Nous pourrions utiliser différents types d’action, des meetings et des débats pour faire avancer le mouvement et l’élargir.
A Bruxelles, deux prochains rendez vous sont d’ores et déjà à l’agenda. Cette semaine, le 13 mars à 12h, un rendez-vous est prévu devant la bourse à l’initiative du Réseau Bruxellois des Collectifs Chômeurs. L’idée est de se rassembler ce jeudi 13 mars, jour où la chambre discutera un projet de loi “portant des dispositions diverses en matière de sécurité sociale”, qui comporte un chapitre relatif aux principes de base de l’assurance chômage, qui vise notamment à donner un fondement légal à la réforme instaurant la dégressivité accrue des allocations de chômage (art 23 et 24).
Et enfin le 11 mai, ce même Réseau Bruxellois des Collectifs Chômeurs organise une marche contre les chasses aux chômeurs et pour le changement de politiques. Le rendez vous est donné à 14h devant les bureaux de l’Onem gare du midi
Vous trouverez ici le tract de Gauches Communes utilisé les dernières semaines pour mobiliser pour cette action du 10 mars.
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Charleroi. Mobilisation contre les exclusions du chômage
Exclusions des allocations d’insertion : vers une obsolescence programmée des droits sociaux ?
Par les Jeunes FGTB Charleroi – Sud Hainaut. Photos : PSL-Charleroi
En ce 10 mars, des milliers de militants battent les pavés du pays pour exiger le retrait de la mesure limitant les allocations d’insertion à 3 ans. Pour rappel, le 1er janvier 2015, 50.000 jeunes (et moins jeunes) sans emplois seront exclus des allocations d’insertion. Ces allocations de chômage, basées sur les études et non sur le travail, permettent à de très nombreux foyers de subsister, sans plus.
Si cette mesure est non seulement purement revancharde et totalement injustifiée au niveau budgétaire, elle représente également, et surtout, la brèche la plus inquiétante qui se soit ouverte dans notre système d’assurances sociales.
En limitant les allocations d’insertion, c’est également toute une série d’autres droits que l’on vise et on ne mesure pas encore assez les dégâts collatéraux que la limitation des allocations d’insertion à 3 ans pourra engendrer
La FGTB a parlé des répercussions sur les familles, notamment les femmes et les enfants, qui souffrent déjà d’une pauvreté grandissante (près de 17% de risque de pauvreté jusqu’à 24 ans selon le SPF économie). Il s’agit ici des effets immédiats que nous pourrons constater dès les premiers mois de l’année 2015. Qu’en sera-t-il lors des mois, des années qui suivront ?
C’est simple, les emplois précaires, sous cotisations patronales réduites (plans en tout genre) vont continuer de se développer, réduisant encore les rentrées pour la Sécurité Sociale. Le droit au chômage sera inévitablement limité dans le temps faute de moyens injectés dans la Sécurité Sociale. La paupérisation des enfants et des jeunes les amènera à quitter l’école de plus en plus tôt ou à choisir des filières d’apprentissage en alternance dans l’espoir de trouver un job (sous-payé) pour aider la famille à subsister, ce qui aura comme conséquence de baisser le niveau de qualification des travailleurs. Les fédérations patronales pleureront encore après les subsides publics pour financer leurs emplois et formations professionnelles. Les périodes d’exclusion et de fin de droit ne compteront plus pour la pension et il sera bien difficile de se reconstituer un semblant de carrière ! C’est le serpent qui se mord la queue : la paupérisation pousse à l’emploi précaire qui lui-même pousse à l’assèchement de la Sécurité Sociale et donc à la fin d’un certain nombre de droits.
Tout comme pour les biens de consommation, nos droits – déjà conditionnés – auront dès lors une date de péremption.
A qui profite cette obsolescence programmée ? Certainement aux grosses entreprises, aux multinationales, mais également aux assurances privées, celles-là même qui proposeront aux jeunes une assurance complémentaire pour faire face aux soins de santé, une autre pour faire face à la perte d’emploi et une troisième pour compléter une pension légale toujours plus maigre. Des produits attractifs, à contracter individuellement, mais qui ne solutionneront pas le problème de la pauvreté induite par le manque d’emploi et la fin des droits collectifs.
Ne nous y trompons pas, tout cela est le résultat de choix, tout comme un fabricant de GSM peut décider que son produit vivra trois ans, ce sont des choix politiques qui sont à l’œuvre dans la limitation des allocations d’insertion.
Ainsi, il y a fort à parier que, lors des négociations post-électorales, les partis de droite reviendront avec l’exigence d’une date de péremption pour un autre acquis.
Nous sommes à la croisée des chemins, c’est un modèle de civilisation contre un autre. Celui du profit et du chacun pour soi, contre celui de la solidarité et de la lutte pour la justice sociale. Ceux qui ne se battent pas corps et âme pour interdire toute régression dans notre Sécurité Sociale iront rejoindre, à reculons, ceux qui veulent accélérer son démantèlement.
Céder sur la limitation dans le temps des allocations d’insertion, c’est céder, plus ou moins consciemment, sur tout ce qui détricotera notre Sécurité Sociale par la suite.
Les Jeunes FGTB exigent des politiques de revenir sur leur choix et de retirer cette mesure inepte, injuste et irresponsable.
Une fois que cette funeste décision aura été abrogée, il sera utile de mettre en œuvre LA solution au chômage de masse : la réduction collective du temps de travail, avec embauche compensatoire et maintien des salaires.
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Actions contre les exclusions : Gand et Anvers
Aujourd’hui, des actions ont été menées à travers tout le pays afin de protester notre opposition aux attaques contre les chômeurs. A partir du 1er janvier 2015, plus de 50.000 chômeurs perdront leur allocation d’insertion – l’ancienne allocation d’attente. Cette allocation est limitée dans le temps à trois ans depuis 2012. Cela signifie qu’un grand nombre de chômeurs vont tomber sur les CPAS. Au lieu de se battre pour l’emploi, les politiciens traditionnels ont choisi de s’en prendre aux chômeurs. A Gand et Anvers, des actions de protestation ont été menées par les trois syndicats, des actions symboliques limitées en taille.
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Gand








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Anvers


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Liège. Mobilisation contre les exclusions du chômage
Par Nicolas Croes
Ce lundi 10 mars, différentes actions ont été organisées à l’initiative de la FGTB contre la dégressivité accrue des allocations de chômage, contre la limitation dans le temps des allocations d’insertion ainsi que contre les contrôles renforcés de l’ONEM pour les jeunes en stage d’insertion.
Sur son site, la FGTB dénonçait que “Malgré l’opposition et les actions de la FGTB, le gouvernement a décidé de limiter ces allocations dans le temps à 3 ans maximum, sans condition d’âge pour les cohabitants et à partir de 30 ans pour les chefs de ménage, isolés et cohabitants dits «privilégiés» (chômeurs qui cohabitent avec une personne bénéficiant exclusivement d’allocations de chômage ou d’insertion dont le montant n’excède pas 31,77€/jour, soit 826€/mois). Le compteur de ces 3 ans a débuté le 1er janvier 2012. La FGTB veut faire changer les choses. (…) Pour cela, la mobilisation de toutes et tous est indispensable. Nous devons être nombreux pour nous faire entendre.”
A Liège, ce matin, rendez-vous avait été donné place Saint-Paul, devant le siège de la FGTB Liège-Huy-Waremme, pour une “action symbolique”, tel qu’expliqué sur l’affiche de la FGTB. L’idée était de réunir 600 manifestants, avec un masque blanc à faire tomber pour montrer que les chômeurs ne sont pas tout simplement des statistiques. Au final, c’est entre deux et trois fois plus de monde qui étaient présents, un beau succès compte tenu du peu d’informations qui avait circulé en dehors des délégations syndicales plus combatives, notamment concernant le préavis de grève déposé pour ce jour-là. Il faut dire que l’inquiétude est grande en région liégeoise, une dizaine de milliers de personnes de l’arrondissement de Liège sont directement concernées par la suppression des allocations d’insertion, qui devraient toucher plus de 50.000 personnes en Belgique à partir du 1er janvier 2015.
Hélas, aucune manifestation n’était prévue à Liège contrairement à d’autres villes, même si les rues de la Cité Ardentes ont pu résonner du pas de la délégation de la Fabrique Nationale de Hertal, dont les travailleurs sont venus en nombre soutenir l’action. “Liège est à nous”, ont-ils déclaré, et il est certain que de nombreux autres auraient préféré faire de même et sortir du simple cadre de la Place Saint-Paul. Une quinzaine de banderoles avaient tout de même été accrochées en divers endroits du centre-ville sous le slogan “Bientôt 55.000 chômeurs suspendus, à quand priorité à l’emploi?”, mais une manifestation combative dans le centre-ville aurait donné un bien meilleur signal quant à la volonté de sérieusement se battre contre cette mesure puissamment antisociale ainsi que contre toute la politique d’austérité.
De la tribune, deux prises de parole se sont succédées, de la part de Marc Gobelet (président de la régionale de la FGTB Liège-Huy-Waremme) et de Jean-François Ramquet (secrétaire régional). L’impact de la mesure a été dénoncé, en mettant notamment en lumière que cette suppression des allocations d’insertion est une mesure discriminatoire au vu de la majorité de femmes parmi les personnes frappées. La question plus globale de l’emploi et la lutte pour un “autre projet de société” (mais lequel?) ont été évoquées, de même que la nécessité d’une réduction collective du temps de travail pour s’en prendre au chômage et non pas aux chômeurs. “Les moyens existent, il faut s’en prendre aux détenteurs de capitaux” a encore lancé Marc Gobelet, sous les applaudissements de la foule. Reste encore à savoir comment organiser la lutte dans cette direction…
Il est bien entendu des plus corrects de refuser l’austérité et toute cette logique nauséabonde qui vise à faire payer la crise aux travailleurs et aux allocataires sociaux. Il est toutefois crucial de sortir de la dénonciation stricte et de poser la question fondamentale de la construction d’un rapport de force favorable aux travailleurs, avec ou sans emploi. Il est certain qu’une fois les élections passées, le gouvernement – quelque puisse être sa composition – s’appliquera à répondre aux exigences du FMI et de la Commission européenne, dans la perspective d’une période de quatre ans sans la moindre élection. C’est une vague d’attaques contre nos conquêtes sociales qui s’annonce, les partis traditionnels ne divergent que quant au rythme de cette austérité. “Demain, nous serons encore présents si besoin est, si les politiques ne comprennent pas”, a-t-on entendu de la tribune. Mais comment pouvoir encore douter du fait que la réaction des politiciens des partis traditionnels se limitera à faire la sourde oreille ? Demain, nous aurons besoin d’être encore dans la rue, c’est une certitude, et il faut en discuter dès maintenant ! Les attaques contre les chômeurs ne vont pas tout simplement disparaître, et d’autres sont encore à venir.
C’est pourtant cette dangereuse illusion d’une improbable “compréhension” des politiciens capitalistes qui a servi de conclusion au discours de Marc Gobelet, toute entière dédiée à un vibrant appel à “l’unité de la gauche” contre l’ennemi néolibéral, l’ennemi de la droite. Nous sommes en parfait accord avec la nécessité de l’unité de la gauche – et nous voulons accentuer la nécessité de construire dès maintenant un front de la résistance sociale contre l’austérité – mais continuer à considérer que le PS fait partie de cette gauche, c’est totalement oublier la raison même de l’action d’aujourd’hui ! Le PS avait déjà soutenu l’instauration de la “chasse aux chômeurs” et c’est un gouvernement dirigé par Di Rupo qui a instauré toutes les nouvelles mesures qui vont gravement frapper les chômeurs ! Il a été question de “justice fiscale” à la tribune. Mais quel est le parti qui a voté l’instauration de la déduction des intérêts notionnels avec le MR? Le PS! Les exemples ne manquent pas pour illustrer dans quel camp se situe le PS aujourd’hui.
Et pourtant, un appel fut bien lancé pour soutenir la “gauche gouvernementale”, y compris avec la collaboration d’éventuels “nouveaux élus de gauche”. Nous espérons bien que si des élus de la vraie gauche – à la gauche du PS et d’Ecolo – parviennent à forcer les portes des parlements, leur activité sera centrée autour de la construction d’un rapport de force militant dans la rue et sur les lieux de travail et non autour de la recherche de petits accords avec le PS ou Ecolo!
Des revendications offensives comme la réduction collective du temps de travail ne doivent pas en rester au stade du slogan. L’argent existe dans cette société pour une telle mesure, ainsi que pour un plan massif de création d’emplois socialement utiles. Mais pour cela, il faut organiser notre colère contre ceux qui organisent notre misère : nous avons besoin d’un bon plan d’action offensif, allant crescendo et avec grève(s) générale(s). Il faudra aussi sérieusement discuter du projet alternatif de société à mettre en avant, ce qui pour nous ne pourrait être qu’une société basée sur la collectivisation des secteurs-clés de l’économie au sein d’une planification démocratiquement élaborée, afin que les richesses produites puissent satisfaire les besoins de tous et non pas seulement la rapacité des vautours capitalistes. Cette société, c’est le socialisme démocratique, et cela fait longtemps déjà que le PS est un frein pour y parvenir.
A Charleroi, la régionale de la FGTB a lancé le 1er mai 2012 un appel à construire une nouvelle force politique à la gauche du PS et d’Ecolo, autour de la nécessité d’un programme de rupture anticapitaliste. Nous ne pouvons qu’inviter tous les militants ainsi que tous ceux qui veulent résister à la logique antisociale actuellement dominante à s’intéresser à cet appel et à pousser ces discussions au sein de la régionale de la FGTB Liège-Huy-Waremme.
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50.000 personnes vont perdre leur droit au chômage!
Par Eric Byl
Contrôle et exclusion pour les ‘‘profiteurs’’ d’allocations inférieures au seuil de pauvreté
Accords à l’amiable pour les ‘‘citoyens respectables’’ qui planquent des millions dans des paradis fiscaux
“Celui qui veut vraiment du boulot, il en trouve.”
“Il y a quand même pas mal de pommes pourries.”
”Les profiteurs doivent être rayés.”Non, ces déclarations ne concernent pas les riches pour qui ‘‘travailler’’ signifie de voyager, discuter au restaurant et aller dans de luxueux centres de bien-être. Que ces ‘‘accros du boulot’’ puissent s’accrocher à leurs fauteuils dans les conseils d’administration jusqu’à 80 ans ne dit rien quant à leur ardeur au travail, mais bien tout quant à la nature-même de ce travail. Les déclarations ci-dessus ne portent pas non plus sur les nombreuses pommes pourries qui font un doigt d’honneur dès qu’il s’agit d’honnêtement contribuer aux caisses de la collectivité en exigeant de cette même collectivité des infrastructures et une force de travail bien formée et bon marché. Non, ces déclarations nous concernent nous et nos enfants. Elles concernent les 22,8% de moins de 25 ans qui n’ont pas de travail dans notre pays, et ceux de leur génération encore plus nombreux qui doivent se contenter d’un job intérim, de contrats temporaires, de temps partiels ou qui sont tombés dans l’un ou l’autre des plans pour l’emploi. On déprimerait à moins.
Pourtant, jamais autant de richesses n’ont été créées en Belgique. Les machines sont plus performantes et les pics et creux de production sont compensés par la flexibilité quasiment sans frais. Les moments de pause du passé n’existent plus. Jusqu’en 1973, l’augmentation de la productivité était encore partiellement compensée par une diminution du temps de travail, sans perte de salaire. Entre ’53 en ’73, le temps de travail a diminué de 20% et le chômage était quasiment inexistant. Aujourd’hui, on bosse encore en moyenne 31 heures par semaine, mais dorénavant ce sont les travailleurs eux-mêmes qui font les frais de cette croissance de la productivité sous la forme de travail temporaire et de temps partiels. Les patrons se sont envolés avec les profits.
Ce diagnostic n’est pas partagé par les partis établis. Pour eux, ce n’est aucunement la faute de la soif de profit des patrons : ce sont les travailleurs qui n’ont plus envie de bosser, qui sont devenus trop chers et qui sont insuffisamment ou mal formés. Cette ‘‘envie’’, la droite voudrait bien nous l’enfoncer dans le crâne à coups de marteau, en limitant le droit au chômage à deux ans maximum, par exemple. Après, il faudrait accepter n’importe quel emploi à n’importe quel salaire. Le grand rêve des patrons les plus extrémistes.
La solution de la ‘‘gauche’’ gouvernementale est une avalanche de plans pour l’emploi. La ministre de l’Emploi Monica De Coninck veut des chèques-emploi à 10 euros de l’heure. Le président du PS Paul Magnette veut offrir à chaque jeune qui n’a pas encore d’emploi 18 mois après ses études un contrat à temps plein d’un an pour un salaire minimum. Le nombre de plans pour l’emploi pour les jeunes grimperait à plus d’une vingtaine ! C’est une véritable jungle où se perdent les petites entreprises et que les grandes entreprises instrumentalisent. Résultat : aucune baisse du chômage des jeunes, tout au plus le remplacement de travailleurs normaux par des travailleurs subsidiés par l’Etat et, surtout, une diminution des coûts salariaux pour les patrons.
Au plus est grande la demande d’emplois au moins les patrons doivent payer un salaire. Voilà le raisonnement derrière toutes les attaques contre les chômeurs, la baisse accélérée des allocations, les contrôles sur la disponibilité des chômeurs et, maintenant, la limitation à 3 ans des allocations d’attente renommées allocations d’insertion. C’est une bombe à retardement aux dires des syndicats. La FGTB a calculé que 50.000 chômeurs perdront ainsi leurs allocations à partir du premier janvier prochain, dont 32.000 en Wallonie, 5.500 à Bruxelles et 12.500 en Flandre. La FGTB wallonne a été regarder qui exactement sont ces 32.000 personnes. 64% d’entre elles sont des femmes, souvent des femmes célibataires ! Il s’agit à 80% d’habitants de vieilles régions industrielles de Liège et du Hainaut. Presque 17.500 ménages perdront 425 euros par mois et, dans 13.000 cas, il s’agit d’isolés et de chefs de ménage. Si ces derniers s’orientent tous vers les CPAS, cela représenterait une augmentation de bénéficiaires du revenu d’intégration de 30% et donc un coût supplémentaire pour les CPAS de 203 millions d’euros, dont 120 millions d’euros à la charge des autorités fédérales. Une allocation d’intégration représente un minimum de 267 euros pour un cohabitant de plus de 18 ans et un maximum de 1.106 euros pour un chef de ménage.
Le 10 mars les syndicats annoncent des actions dans tout le pays à propos de la problématique des allocations d’insertion. Un préavis de grève a été déposé pour couvrir ces actions.
=> Informations pratiques pour le 10 mars
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10/03 – Halte aux exclusions des allocations! Pour de vrais emplois!
Ce 10 mars, l’intersyndicale appelle à une manifestation en front commun contre la dégressivité accrue des allocations de chômage, la limitation dans le temps des allocations d’insertion, les contrôles de l’ONEM renforcés et étendus aux jeunes en stage d’insertion. Gauches Communes soutient cet appel et veut participer à la mobilisation pour cette manifestation. Refusons l’austérité qui fait payer la crise aux travailleurs et aux allocataires sociaux, construisons un rapport de force contre la chasse aux chômeurs.
En Belgique, comme à travers toute l’Europe, les conséquences de la crise se traduisent notamment par la destruction de milliers d’emplois et l’aggravation du chômage structurel. A Bruxelles, il existe 1 offre d’emploi pour 48 demandeurs d’emploi. Les solutions proposées par les partis traditionnels et le gouvernement Di Rupo1: accentuer le harcèlement des chômeurs et renforcer les sanctions.
L’initiative du front commun syndical ce 10 mars est importante comme une étape pour construire un plan d’action combattif contre ces mesures. Après les élections de mai 2014, le nouveau gouvernement devra s’attacher à répondre aux demandes du FMI : avancer plus profondément dans les assainissements et l’austérité.
Ils ont donc planifié l’exclusion de pas moins de 55000 chômeurs en janvier 2015. Ce qui nous attend après les élections est une vague d’attaques généralisées.
Avec Gauches Communes nous voulons participer à la lutte contre la chasse aux chômeurs. Avec cette manifestation construisons les foyers de lutte qui devront déboucher sur une lutte unifiée des forces de gauche contre l’austérité.
Luttons pour une réduction du temps de travail à 32 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires afin de créer des milliers d’emplois de qualité. L’argent existe dans la société pour un tel plan, refusons de payer les dettes, nationalisons l’entièreté du secteur financier pour dégager les moyens pour une politique qui répond aux besoins des jeunes et des travailleurs avec ou sans emplois.
Rendez-vous le 10 mars dès 12h, devant le bureau bruxellois de l’ONEm: 4, place Marcel Broodthaers, 1060 St-Gilles (en face de la gare du Midi).
=> Les autres rendez-vous des cette journée d’action