Tag: CADTM

  • Camp d’été du 3 au 6 juillet : Get up, stand up !

    Nous sommes à l’heure de la résistance !

    Nous ne vous apprendrons rien en vous disant que les nouvelles sont loin d’être bonnes pour notre environnement et pour la majorité de la population. Ça, c’est connu. Mais ce qu’on peut bien faire contre ça, par contre, ça reste un point d’interrogation pour pas mal de monde… Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) s’organisent pour, ensemble, participer à la construction d’un rapport de force capable d’en finir avec le système d’exploitation capitaliste, ses guerres et sa misère, et d’instaurer une société basée sur la satisfaction des besoins de tous, une société socialiste démocratique. 

    Notre résistance contre le système actuel a besoin d’être la plus efficace possible, c’est pourquoi la discussion collective et l’organisation sont utiles et nécessaires. Seuls et sans tirer les leçons des luttes du passé ou d’ailleurs, nous ne pouvons rien faire, ou très peu. Mais ensemble et avec le bon programme, la bonne stratégie, les bonnes tactiques, nous pouvons représenter une force conséquente.

    Notre camp d’été vise à préparer nos campagnes d’été et de rentrée dans une atmosphère détendue, tout en discutant d’un large éventail de sujets. Cette année encore, l’évènement prendra place dans le Limbourg, à Zutendaal (près de Genk).

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    Jeudi 3 juillet

    12h. Inscription et installation des tentes

    15h – 16h. Accueil et présentation du camp

    17-19h30. L’ABC du marxisme, autour de trois ateliers de discussion :

    • Le matérialisme dialectique et historique : comprendre le monde pour le changer
    • L’approche marxiste de l’économie et de la crise actuelle : des problèmes dans le système ou un système à problèmes ?
    • L’approche marxiste de la question nationale.

    20h. Souper suivi d’un cantus au feu de camp

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    Vendredi 4 juillet

    9h. Petit déjeuner

    10h – 12h30. L’ABC du marxisme (2e partie), autour de trois ateliers de discussion :

    • Réformes contre révolution : aménager le système est insuffisant, il faut le renverser.
    • Art, littérature et révolution. Quelles relations entre l’art et la société ?
    • 1917: L’expérience de la Révolution russe et les leçons à tirer pour le combat d’aujourd’hui.

    12h30 – 13h. Midi.

    13h30-17h. Une approche socialiste sur :

    • Nous n’avons pas à payer la dette ! Que peuvent dire les socialistes sur les dettes publiques ? Avec Jeremie Cravatte, du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM)
    • Musique et culture. Contenu politique contre mainmise commerciale, comment le capitalisme emprisonne notre culture.
    • LGBTQI : La lutte pour l’égalité réelle doit se poursuivre !

    18h00 – 24h00. Souper suivi, au choix, d’un café-EGA ou de foot avec (projection de la première série de quarts de finale)

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    Samedi 5 juillet.

    9h. Petit déjeuner.

    10h – 12h30. Prolétaires de tous les pays,unissez vous ! Trois ateliers consacrés à la lutte internationale :

    • De l’apartheid au capitalisme noir, la lutte pour la réelle libération doit se poursuivre !
    • Ukraine : quelle réaction face à la menace d’une guerre, civile ou pas ?
    • La lutte pour un salaire minimum de 15 dollars de l’heure aux USA.

    12h30 – 13h30. Midi

    14h00-16h30. Meeting en session plénière avec une évaluation des élections belges et européennes. Des interventions plus spécifiques aborderont la progression de la gauche radical en Belgique et la situation de la gauche radicale en Europe.

    17h-18h. Introduction aux activités du soir :

    • Coupe du monde de football : la machine commerciale contre les opprimés brésiliens. Nous savons qui nous supportons !
    • Agitation politique et slogans : quels slogans utiliser aux manifestations et pourquoi. Atelier de création de nouveaux slogans ! A entendre bientôt dans les manifestations près de chez vous…

    18h – 24h. Souper, suivi de la projection de la seconde série des quarts de finale ou d’un atelier slogans.

    23h30: Let’s party!

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    Dimanche 6 juillet

    10h30. petit déjeuner.

    11h30 – 14h. En action ! Trois ateliers autour de trois thèmes de lutte :

    • Enseignement : non à l’augmentation des frais d’inscription, oui à l’augmentation des moyens publics pour un enseignement gratuit et de qualité pour tous !
    • Le lobby réactionnaire et les activistes anti-avortement à l’offensive contre les droits des femmes. Comment organiser la riposte et la conquête d’autres droits pour les femmes ?
    • No Pasaran ! Des néonazis aux populistes de droite : comment organiser la lutte antifasciste !

    14h-15h. Midi.

    15h – 17h30. Construisons une organisation de jeunesse combattive !

    • S’organiser dans le secondaire, l’exemple des camarades bruxellois.
    • Étudiants et travailleurs : un front, une lutte. Quel parti pour les jeunes et les travailleurs ?
    • La lutte contre le chômage et le travail précaire et flexible.

    18-19. Mot de conclusion.

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    A partir du lundi 7 juillet. Petit coup de blues après un camp d’été fantastique…

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    Inscrivez-vous dès aujourd’hui ! Jeunes et moins jeunes sont les bienvenus, apportez votre tente et votre sac de couchage. La participation revient à 45 euros et comprend la nourriture et l’infrastructure. Participer à une journée revient à 12 euros. Versez cette somme sur le compte BE69 0012 2603 9378 avec pour mention “camp d’été”.

     

    => Page de l’évènement facebook.

  • 15 mars : manifestation contre les violences policières

    Place Fontainas, Bruxelles, 18h

    Dans le cadre de la Journée Internationale contre les brutalités policières, la Campagne Stop Répression de la JOC appelle à une manifestation unitaire contre les violences policières et l’impunité. Les faits d’actualités et les témoignages ne manquent pas pour dénoncer les nombreux abus de la police lors d’arrestations où d’opérations de maintien de l’ordre!

    Par la Campagne Stop Répression

    L’usage excessif de la force par une police de plus en plus militarisée, est un des outils de répression d’une politique toujours plus sécuritaire dans un climat d’austérité.

    Le durcissement des lois liberticides ou encore celle sur les Sanctions Administratives Communales servent le même objectif. Toutes ces formes de répression visent à faire taire les mouvements sociaux et leurs revendications ! La violence ne s’arrête pas aux mouvements sociaux.

    Dans les quartiers, on remplace la politique sociale par des mesures sécuritaires (caméras, toujours plus de policiers, amendes,…). Ces mesures alimentent le cycle de la violence.

    Face aux policiers qui insultent frappent et/ou abusent, le citoyen n’a aucun recours. Malgré les promesses d’ enquêtes, les victimes de violences policières se voient privées de la vérité et de la justice qui leur reviennent de droit. Souvent, elles se retrouvent elles-mêmes criminalisées et poursuivies.

    Les policiers restent à l’abri des poursuites et sont donc confortés dans l’idée que leur violence est légitime.

    Que font la justice et le comité P ? Qui nous protège de la police ?

    La Campagne Stop Répression de la JOC et les organisations signataires souhaitent dénoncer l’impunité dont la police bénéficie dans les dossiers de violences policières et le silence complice du monde judiciaire et politique.

    Nous manifesterons le samedi 15 mars 2014 contre la brutalité policière et toutes les répressions, ici et ailleurs !

    Premiers signataires:

    • MOC Bruxelles
    • CNAPD
    • Vie Feminine
    • Equipes Populaires
    • Atmospheres AMO
    • ProJeuneS
    • Parti Socialiste de Lutte (PSL/LSP)
    • Arc en ciel mons asbl
    • Maison de jeunes Cuesmes
    • Etudiants de Gauche Actifs (EGA/ALS)
    • CADTM belgique
    • Parti Communiste (PC)
    • CJC
    • Vonk/Revolution
    • Comités Action contre l’austérité en Europe (CAE)
  • Vers des actions de blocage du sommet européen de décembre à Bruxelles

    L’Europe reste la région la plus affectée par la crise mondiale du capitalisme et se trouve confrontée à une perspective de crise généralisée à long terme. Les capitalistes et leurs politiciens n’ont aucune solution. Les politiques d’austérité barbares contre la population ont amplifié les problèmes et atrophié la croissance. Les fermetures d’usines et plans de restructuration s’enchaînent. Le chômage se chiffre à 12,2 % de la population active pour la zone euro, 1 million de travailleurs sans emploi de plus qu’il y a un an ! Les pays les plus touchés restent l’Espagne et la Grèce où plus d’un actif sur quatre – et nettement plus d’un jeune sur deux – est au chômage. L’Italie est également tristement frappée par un taux record de 12,5%.

    Par Boris Malarme

    Un scénario à la japonaise pour la Zone euro ?

    En octobre, l’inflation moyenne dans les dix-sept pays membres est tombée à 0,7 %, contre 1,1 % un mois plus tôt. L’inflation sur un an est ainsi tombée à 0 % en Espagne et au Portugal et à -1,9 % en Grèce. L’emprise dominante au sein de la zone euro du capitalisme allemand, qui a imposé la diète et les baisses de salaires aux autres pays, a entrainé un plus grand déséquilibre au sein de celle-ci et représente un facteur important. Ajoutons à cela la hausse de l’euro par rapport aux principales devises depuis l’été 2012, ce qui impacte les exportations de la France, de l’Italie et de l’Espagne.

    C’est dans ce contexte que la Banque Centrale Européenne a, d’une part, décidé d’un assouplissement monétaire en baissant son taux directeur à 0,25% et de prolonger l’allocation illimitée de liquidités aux banques afin de hausser les prix pour avoir une inflation qui tend vers l’objectif des 2%. D’autre part, la Commission s’en prend à l’excédent commercial de 7% en Allemagne, s’alignant ainsi sur la position du FMI et des Etats-Unis. Une illustration des tensions croissantes entre les divers pays capitalistes où les rivalités d’intérêts s’accroissent en période de crise.

    La zone euro est-elle en voie de ‘‘japonisation’’? Cette formule pose une question réelle pour la zone euro : va-t-elle plonger dans une spirale déflationniste anesthésiant l’activité, avec une baisse des prix, des salaires, des investissements et de la consommation, et surenchérissant le coût auquel les Etats se financent comme l’a connu le Japon ces deux dernières décennies ? Ainsi l’establishment est hanté par cette idée qui entrainerait une longue période de croissance atone et de chômage de masse.

    Un virage politique vers la droite en Europe?

    Tel est probablement le sentiment de beaucoup de monde pour le moment. L’atmosphère de grèves générales au Sud de l’Europe semble s’être temporairement éloignée et une vague de succès de divers partis d’extrême-droite ou de droite populiste pourrait se profiler à l’horizon pour les élections européennes de mai 2014.

    Le manque d’alternative issue du mouvement des travailleurs pourrait temporairement profiter à diverses formations de droite eurosceptiques, populistes ou néo-fascistes capitalisant sur le mécontentement croissant face à l’austérité et l’Union Européenne. Un récent sondage plaçait Marine Le Pen du Front National en tête pour les prochaines élections européennes. Un sondage en septembre donnait Geert Wilders du PVV gagnant aux Pays-Bas. Profitant de cela, ils ont annoncé mi-novembre une alliance en vue des prochaines élections européennes et la volonté de former une fraction ‘‘euro-critique’’ au parlement européen.

    L’UKIP en Angleterre, qui pourrait également progresser sérieusement en mai prochain, ne souhaite pas rejoindre la nouvelle alliance. Marine LePen et Geert Wilders se tournent vers le FPÖ en Autriche qui a obtenu plus de 20% des voix lors des dernières élections, la Ligue du Nord en Italie, le Vlaams Belang en Belgique, les ‘‘démocrates suédois’’ ou le Parti du peuple danois. Ce danger d’une extrême droite renforcée est bien réel. Mais en déduire que le mouvement des travailleurs est défait serait une dangereuse erreur d’appréciation. Le mouvement ouvrier en recul ?

    Le 14 novembre 2012, la résistance à l’austérité prenait une nouvelle ampleur avec une première journée de manifestations et de grèves coordonnées en Europe, y compris des grèves générales en Espagne et au Portugal. C’est surtout la Grèce qui a connu une résistance phénoménale des travailleurs pour faire reculer les attaques avec 31 grèves générales en 3 ans dont quatre de 48h.

    Partout, les travailleurs ont été confrontés aux limites de leur direction syndicale et à leur incapacité à obtenir des succès. Mais les luttes ne se développent pas en ligne droite. Elles connaissent des hauts et des bas. En général, la force potentielle immense du mouvement des travailleurs et sa capacité restent intactes en vue des explosions sociales qui nous attendent.

    Des luttes généralisées peuvent faire reculer l’extrême-droite. Les grèves récentes des éboueurs à Madrid ou celles des chauffeurs de bus à Gênes contre les privatisations sont des indicateurs de la combativité qui se développe à la base dans des sections plus larges de travailleurs.

    Le discrédit des partis traditionnels est phénoménal. Depuis 2010, presque chaque gouvernement a été vaincu lors des élections. La victoire de Merkel en Allemagne semble l’exception. Un accord comprenant l’introduction d’un salaire minimum pour une coalition avec les sociaux démocrate du SPD semble aboutir, une condition liée aux résultats catastrophiques engrangés par le SPD et à la pression du mouvement ouvrier. L’un après l’autre, les pays sont confrontés à l’instabilité et aux crises politiques.

    Le gouvernement de Letta n’est pas capable de passer à une véritable offensive frontale contre les travailleurs italiens. Le gouvernement de François Hollande, président recordman de l’impopularité, craint la réaction des travailleurs français quand il commencera à introduire des attaques plus dures.

    Au Portugal, la coalition de droite a été à deux doigts de voler en éclats à plusieurs reprises. Le coup de grâce aurait pu lui être porté après la grève générale du 27 juin dernier qui revendiquait explicitement sa chute. Cela aurait été vraisemblablement le cas si le syndicat CGPT avait appelé à une nouvelle grève générale de 48h pour y arriver.

    A la question de faire tomber un gouvernement se lie la question du besoin d’un gouvernement des travailleurs. Les faiblesses des nouvelles formations de gauche se fait ressentir. Partout en Europe existe le besoin de partis de masse des travailleurs munis d’un programme socialiste défendant l’annulation des dettes et la nationalisation des secteurs clés de l’économie.

    D19-D20, une alliance inédite entre producteurs de lait et syndicalistes en vue du blocage du sommet européen

    Tout le monde se souvient des images spectaculaires des producteurs de lait confrontés aux bas prix octroyés par les multinationales de la distribution. Munis de tracteurs, ils ont déversé 15.000 litres de lait sur le parlement européen à Bruxelles en novembre dernier. Ils avaient promis de revenir si rien n’était fait.

    C’est pourquoi ils étaient présents à la journée de grève et à la manifestation nationale des services publics du 24 juin dernier, qui avait rassemblé avec la manifestation bruxelloise contre le traité européen d’austérité (TSCG) environ 5000 travailleurs. Les producteurs de lait y ont tenu un discours pour des actions communes des agriculteurs et des syndicalistes contre l’austérité et la politique néo-libérale en Europe.

    Trois assemblées ont pris place depuis, qui ont concrétisé l’alliance D19-D20. Les producteurs de lait, la CGSP-ALR Bruxelles, la CNE et les Comités Actions Europe sont au coeur de l’initiative. Le PSL soutient et participe. D’autres organisations sont impliquées comme le MOC Bruxelles et Charleroi, La JOC, les étudiants FGTB, le CADTM et Oxfam.

    A la première assemblée, les représentants des producteurs de lait ont expliqué qu’ils étaient victimes de la crise et de l’austérité comme les travailleurs, qu’ils subissaient la fermeture de plus d’un millier de fermes chaque année avec la libéralisation de l’agriculture, tout comme les travailleurs subissent les fermetures d’usines, et qu’il ne fallait pas lutter de façon isolée.

    A leurs côtés ont participé des secrétaires syndicaux de la CGSP-ALR, de la CNE et de la CSC-Bruxelles ainsi que des militants et délégués de divers secteurs. Le TSCG, les coupes budgétaires, les privatisations, les licenciements dans la fonction publique, le statut unique ouvrier-employé sont autant de raisons qui ont été exprimées pour se battre contre le gouvernement le 19 décembre prochain. L’idée que des manifestations ‘‘promenades’’ sans lendemain ne suffisent pas et qu’il est temps de passer à des actions plus combatives est débattue.

    Ainsi, le 19 décembre les actions commenceront dès 7h du matin. Divers blocages des axes vers le rond-point Schuman prendront place. Participez avec le PSL à ces actions ! Prenez contact avec nous !

    Blocages D19-20, rdv 7h

    • Bld de L’Impératrice-Arenberg (à proximité de la Gare Centrale)
    • Botanique – Rue Royal (à proximité de Botanique)
    • Rue Bélliard – Av des Arts (à proximité de Trône ou Arts-loi)
    • Avenue d’Auderghem – Rue Belliard (à proximité de Schuman)
  • [Interview] Un Comité à Liège pour fédérer les luttes contre l'austérité

    Après Bruxelles, il est question de lancer un Comité d’Action contre l’austérité en Europe (CAE) à Liège. Nous en avons discuté avec Jeremie Cravatte, l’un des premiers participants aux premières discussions concernant une telle initiative pour Liège, par ailleurs également membre de divers collectifs (CADTM – Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde, Piments Rouges – Collectif Anticapitaliste et Liège en transition).

    • Site du CAE

    Assemblée générale du Comité d’Action contre l’austérité en Europe à Liège : ce 6 décembre, à 18h30, à l’Aquilone (25 Boulevard Saucy).

    > Page Facebook de l’évènement

    Socialisme.be : Peux-tu nous présenter cette initiative?

    Jeremie : L’idée est de fédérer au maximum les forces qui veulent lutter contre l’austérité. Pour l’instant, on retrouve parmi les intéressé-e-s des membres d’associations diverses, des militants syndicaux, des Indigné-e-s, des altermondialistes ou encore des partis politiques de la gauche radicale. L’objectif est de fédérer ces forces et de toucher au maximum la population au sens large sur la question de l’austérité. L’autre élément est d’essayer de favoriser une radicalisation des positions syndicales.

    L’arrivée de ce type d’initiative n’est pas un hasard, l’ampleur des attaques antisociales actuelles rend la nécessité de fédérer les résistances plus pressante. En Belgique, de plus en plus de monde se rend compte que l’austérité n’est pas uniquement réservée aux pays dits ”de la périphérie” européenne (Portugal, Grèce, Espagne,…), elle s’installe chez nous également. On le voit avec la dégressivité des allocations de chômage, la réforme du système des pensions, les discussions actuelles sur le budget,… Après la privatisation de certains services publics et les autres mesures néolibérales, très clairement, le rythme s’accélère.

    Ces mesures, on nous les présente comme étant nécessaires, à cause d’une crise de la dette, alors que cette dernière est juste le prétexte pour imposer de plus belle la politique néolibérale en cours depuis une trentaine d’années, sans questionner les responsables et causes de cette ‘‘crise’’. Le but des CAE est de sortir de ce discours dominant afin de faire connaître les alternatives à l’austérité à la population belge, de rassembler les forces résistantes et d’établir un plan d’action pour sortir de ce schéma. Il faudra ensuite souligner les liens avec le reste de l’Europe et, selon moi, clairement dénoncer le système capitaliste en général, qui se définit par les crises et est à l’origine de l’austérité.

    Qu’entends-tu par plan d’action?

    La réalité actuelle de la lutte contre l’austérité est qu’on se retrouve avec les machines de mobilisation les plus importantes – les syndicats – qui réagissent au coup par coup sans proposer de plan d’action, c’est-à-dire un échéancier d’actions, d’assemblées d’informations, etc. destiné à construire un rapport de force sur la durée. Pour l’instant, on a l’impression que ce qui est organisé vise plus à laisser la vapeur de la base s’échapper.

    Cette nécessité est largement ressentie. On l’a vu à Liège avec la déclaration signée par une soixantaine d’organisations en soutien à l’appel à la grève générale lancé par une partie de la FGTB pour le 14 novembre dernier qui faisait référence à cette question du plan d’action.

    Où en êtes-vous pour l’instant?

    Pour l’instant, il y a eu deux réunions ”pilotes” pour discuter la pertinence de créer un tel Comité à Liège, qui ont amenées à la convocation d’une assemblée générale de lancement le 6 décembre prochain. Beaucoup de collectifs, de groupes ou d’organisations politiques actifs à Liège n’étaient pas encore présents, et vont rejoindre l’initiative. Beaucoup de collectifs travaillent déjà sur cette question de l’austérité, avec chacun leur angle d’attaque, ou sous une forme globale. L’intérêt sera dans un premier temps de se coordonner, d’organiser des actions larges et unitaires, de sensibiliser par l’action. Cela tout en gardant l’identité plurielle de l’initiative, c’est-à-dire en respectant les sensibilités et approches des divers individus et collectifs participants.

    A l’intérieur des CAE, il faut permettre l’implication de personnes qui ne sont pas mobilisées par les syndicats avec la même force que dans les délégations syndicales d’entreprises (les chômeurs, les étudiants,…) ou encore de gens qui ne sont actuellement pas membres d’un groupe ou d’un parti politique. Dans un premier temps, il est clair que ce seront principalement des personnes déjà militantes qui s’impliqueront, mais l’idée est de pouvoir fournir à terme une plateforme capable d’accueillir des personnes qui s’éveillent à l’activité sur base de l’approfondissement de la crise et de la nécessité d’une riposte large. Nous voulons d’ailleurs impliquer le plus de personnes nouvelles dans l’organisation pratique des CAE, l’organisation des AG,…

    C’est une autre particularité des CAE; son fonctionnement particulièrement démocratique, avec l’organisation d’assemblées générales régulières où sont abordés tant des discussions politiques que des points plus techniques et organisationnels.

    Je pense que le potentiel qu’un tel regroupement de résistances radicales à l’austérité pourrait avoir a été illustré le 14 novembre dernier à Liège. Un appel avait été lancé par le CAE naissant pour se réunir après le rassemblement de la FGTB devant les locaux du PS. Finalement, l’appel a été débordé, une manifestation spontanée est directement partie de la Place Saint-Paul vers les locaux du PS, puis ailleurs dans le centre-ville, et c’est tant mieux. Il faudra mieux organiser cela par la suite pour être encore plus efficaces, mais l’utilité de la collaboration sur le terrain avec divers collectifs militants liégeois a déjà été démontrée.

    Une dernière chose encore : à Bruxelles, le CAE s’est constitué un jour où la CSC et la FGTB appelaient à des actions différentes le même jour, à Liège, c’était aussi le cas ce 14 novembre. C’est un élément crucial : nous voulons défendre l’unité dans l’action et un front commun syndical militant et réellement combatif.

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