Tag: Blokbuster

  • Pas de salle pour le meeting fasciste du NSV à la KULeuven

    Les Ă©tudiants du Vlaams Belang, le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, rassemblement des Ă©tudiants nationalistes), n’ont finalement pas d’autorisation pour organiser leur rencontre internationale fasciste Ă  l’universitĂ© de Louvain. Nous accueillons positivement cette dĂ©cision de l’universitĂ© de Louvain, mais restons vigilants.

    La dĂ©cision de ne finalement pas permettre aux Ă©tudiants du Vlaams Belang d’organiser leur meeting est la consĂ©quence directe de la pression de la protestation antifasciste. Un appel Ă  tenir une action le jour-mĂȘme du meeting avait Ă©tĂ© lancĂ©, et de nombreux mails de protestation avaient Ă©tĂ© envoyĂ©s au recteur. C’est une victoire pour les antifascistes.

    Bien sĂ»r, cela ne signifie pas que ce meeting n’aura pas lieu. Le NSV n’a pas encore communiquĂ© d’Ă©ventuel dĂ©placement de l’Ă©vĂ©nement dans une autre salle, ou mĂȘme dans une autre ville. La vigilance reste donc de mise.

  • Une rencontre internationale raciste et fasciste organisée à Louvain : Pour une action de protestation massive et non-violente !

    30 novembre – 11h Damiaanplein – Louvain

    Le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, mouvement Ă©tudiant du Vlaams Belang) organise le 30 novembre prochain une rencontre internationale dans la ville de Louvain. Les orateurs invitĂ©s Ă  prendre la parole ne laissent planer aucun doute sur ce qui sera dit lors de cet Ă©vĂ©nement : un reprĂ©sentant des jeunesses du groupe italien ouvertement fasciste Casa Pound cĂŽtoiera ainsi une figure de premier plan de la Garde hongroise, un groupe paramilitaire rĂ©cemment interdit liĂ© au parti d’extrĂȘme-droite Jobbik. Ils seront orateurs lors d’un ‘‘colloque’’ sur le thĂšme de la ‘‘jeunesse rĂ©volutionnaire en Occident.’’ Tout cela dans une salle de l’UniversitĂ© de Louvain.

    Appel de la campagne antifasciste flamande Blokbuster et des Etudiants de Gauche Actifs

    Gianluca Iannone, de Casa Pound, a dĂ©jĂ  pris la parole fin 2010 lors d’une rĂ©union du NSV Ă  Anvers oĂč il aurait dĂ©clarĂ© selon le site de droite Rechtsactueel : ‘‘Nous sommes les fascistes du 21e siĂšcle. Nous utilisons de nombreuses mĂ©thodes qui correspondent au fascisme originel d’avant la Seconde Guerre mondiale et qui ne sont pas comparables avec le fascisme des annĂ©es ’40-’45.’’ Le Vlaams Belang a visiblement trouvĂ© cela suffisamment intĂ©ressant pour Ă  nouveau inviter Casa Pound Ă  parler en Belgique.

    Les Etudiants de Gauche Actifs et la campagne antifasciste flamande Blokbuster soutiennent l’action de protestation contre cette rencontre internationale de fascistes. Un appel a Ă©tĂ© lancĂ© pour bloquer ce meeting. Pour nous, cette action ne peut rencontrer le succĂšs qu’en Ă©tant basĂ©e sur une prĂ©sence massive et dans le cadre d’une protestation non-violente. Nous pouvons bloquer cette rencontre sur base d’une campagne sĂ©rieuse et largement menĂ©e. Les actions individuelles similaires qui en reviennent Ă  jouer au chat et Ă  la souris avec la police ne seront utilisĂ©es que pour discrĂ©diter la rĂ©sistance antifasciste auprĂšs de sections plus larges de la population.

    Nous appelons Ă©galement Ă  immĂ©diatement mobiliser pour les actions antifascistes Ă  venir, comme la manifestation anti-NSV qui se tiendra en mars 2014 Ă  Anvers, sous le slogan ‘‘ des emplois, pas de racisme’’. Le capitalisme en crise constitue un terrain fertile pour l’instabilitĂ© politique ainsi que pour le dĂ©veloppement de groupes d’extrĂȘme-droite plus violents, comme Aube DorĂ©e en GrĂšce. A l’instar du Front National en France, il n’est pas exclu d’assister au retour Ă©lectoral du Vlaams Belang. L’extrĂȘme-droite ne peut pas ĂȘtre combattue s’en Ă©galement s’en prendre au terreau qui permet sa croissance : notre antifascisme se place donc dans le cadre de la lutte contre le capitalisme et pour une sociĂ©tĂ© socialiste. Rejoignez-nous !

  • Action de protestation contre les néonazis et la violence fasciste

    Hier, Ă  Termonde, le procĂšs des militants nĂ©onazis du BBET (Bleod-Bodem-Er en Trouw – : Sang-Terre-Honneur et FidĂ©litĂ©, une devise nazie) a Ă©tĂ© rĂ©-ouvert. Devant le tribunal, une vingtaine de militants antifascistes s’étaient rĂ©unis pour protester contre la violence fasciste, Ă  l’initiative de Blokbuster (la campagne antifasciste flamande du PSL) et des Syndicalistes contre le fascisme. Ils ont dĂ©noncĂ© toutes les formes de la violence fasciste, des meurtres de Pavlos Fyssas (en GrĂšce) et de ClĂ©ment Meric (en France) aux menaces qui existent en Belgique. Le fait qu’un rĂ©seau violent et armĂ© de nĂ©onazis ait existĂ© chez nous constitue un sĂ©rieux avertissement.

    Il nous faut nous organiser et nous mobiliser pour nous assurer que le nĂ©o-nazis ne disposent pas d’espace pour rĂ©pandre leur haine et pour passer Ă  la pratique ouverte de la violence.

    Ce procĂšs traine dĂ©jĂ  depuis des annĂ©es, les faits remontent maintenant Ă  prĂšs de dix ans tandis que les arrestations se sont produites en 2006. Certains des nĂ©o-nazis qui se retrouvent aujourd’hui devant le juge ont pu continuer Ă  ĂȘtre actifs jusqu’à prĂ©sent dans les milieux d’extrĂȘme-droite. Cela permet de trĂšs vite clarifier que nous ne pouvons pas compter sur les tribunaux et les procĂ©dures judiciaires pour stopper la menace de l’extrĂȘme-droite. Rien ne pourra remplacer la mobilisation active et l’organisation de la rĂ©sistance contre l’extrĂȘme-droite autour d’un programme qui s’en prend Ă©galement au terreau sur lequel elle peut se dĂ©velopper : la politique antisociale.

    L’avocat Piet NoĂ« (qui a Ă©galement dĂ©jĂ  agi Ă  titre de conseiller auprĂšs de divers membres du Vlaams Belang) a dĂ©fendu les nĂ©o-nazis et a tentĂ© de minimiser leurs actes, en parlant notamment de ‘‘rudes discussions de comptoir’’. Que des centaines d’armes aient Ă©tĂ© retrouvĂ©es, de mĂȘme que des plans de projets concrets, et que des camps de formation aient Ă©tĂ© organisĂ©s, il n’en a pas parlĂ©. Il nous semble bien que cela dĂ©passe trĂšs largement le cadre de ‘‘discussions de comptoir’’.

    La plus grande part de l’attention mĂ©diatique a Ă©tĂ© concentrĂ©e sur Abou Jahjah, qui s’est constituĂ© partie civile en tant que personne menacĂ©e Ă  l’époque par les projets du BBET. Selon Piet NoĂ«, Abou Jahjah devrait Ă©galement figurer sur le banc des accusĂ©s. Pourquoi quelqu’un qui a Ă©tĂ© explicitement mentionnĂ© comme une cible de la part d’un groupe de militants d’extrĂȘme-droite ayant une formation militaire et des armes, cela nous Ă©chappe complĂštement. Mais si Abou Jahjah s’est constituĂ© partie civile, le responsable du Vlaams Belang Filip Dewinter (une autre cible du groupe) n’a pas dĂ©cidĂ© de faire de mĂȘme. C’est assez surprenant de la part de cet homme si prompt Ă  chercher l’attention des mĂ©dias. Serait-ce parce qu’il sait que des gens comme l’accusĂ© Tomas Boutens restent de fidĂšles soldats pour le Vlaams Belang, que l’on retrouve par exemple systĂ©matiquement lors des manifestations du NSV, l’organisation Ă©tudiante officieuse du Vlaams Belgang ?

  • 20 ans de Blokbuster : Des emplois, pas de racisme ! Tout ce qui nous divise, nous affaiblit

    Il y a vingt ans Ă©tait lancĂ©e la campagne antiraciste Blokbuster. C’était l’étĂ© 1991, Ă  l’aube du “dimanche noir” (le 24 novembre 1991, date marquĂ©e par la percĂ©e Ă©lectorale du Vlaams Blok) et de l’explosion consĂ©cutive des protestations de la jeunesse contre le racisme et l’extrĂȘme-droite. Aujourd’hui, certains dĂ©clarent Ă  tort que le danger de l’extrĂȘme-droite est passĂ©.

    Dossier par Geert Cool

    Début années 90 : lutte spontanée des jeunes

    AprĂšs le 24 novembre 1991, dans toute la Flandre, des actions spontanĂ©es ont eu lieu dans des dizaines de villes et de villages pour protester contre le racisme et contre le Vlaams Blok. Avec Blokbuster, les jeunes en voie de radicalisation disposaient d’un instrument pour organiser leurs actions et aborder les origines plus profondes de la percĂ©e de l’extrĂȘme-droite. Des dizaines de comitĂ©s existaient, partout en Flandre, avec des centaines de membres. Blokbuster donnait une orientation politique aux protestations spontanĂ©es en mettant en avant des slogans comme ‘Des emplois, pas de racisme’.

    En 1992, Blokbuster et les campagnes de ‘Jeunes contre le racisme en Europe’ ont organisĂ© une manifestation europĂ©enne Ă  Bruxelles avec 40.000 participants. AprĂšs la manifestation, il y avait un concert Ă  Forest-National. Un an plus tard a eu lieu une marche des Jeunes pour l’emploi et contre le racisme, une initiative couronnĂ©e de succĂšs avec quelques milliers de participants aprĂšs un appel de Blokbuster, des Jeunes-FGTB et d’AFF (le Front antifasciste).

    Mi-années 90 : actions contre la violence fasciste

    DĂšs que le mouvement spontanĂ© contre le racisme a disparu, l’extrĂȘme-droite a tentĂ© de repartir Ă  l’offensive, notamment en attaquant physiquement les membres de Blokbuster, qui continuaient Ă  ĂȘtre actifs. A Bruges, la situation a Ă©tĂ© jusqu’à des attaques physiques contre tous les militants de gauche ou contre les cafĂ©s de jeunes alternatifs. Ces grosbras Ă©taient dirigĂ©s de maniĂšre militaire par l’ancien prĂ©sident du Vlaams Blok, Frank Vanhecke. Blokbuster a rĂ©pondu Ă  cette violence avec une campagne contre la violence fasciste. Cela a conduit Ă  une manifestation couronnĂ©e de succĂšs mais aussi Ă  des frustrations chez les troupes de Vanhecke qui, Ă  la fin, ont dĂ» reculer face au soutien de la campagne contre la violence dans les quartiers.

    Antiracisme et anticapitalisme

    Le mouvement contre la mondialisation a provoquĂ© une nouvelle vague de radicalisation parmi les jeunes Ă  la fin des annĂ©es ‘90 et au dĂ©but de ce siĂšcle. Blokbuster a tout de suite rejoint le mouvement. En octobre 1999, nous avons organisĂ© une manifestation importante avec mille participants contre un meeting du VB Ă  Gand oĂč le slogan ‘‘ChĂŽmage? Non ! PauvretĂ© ? Non! Manque de logements? Non! Nous luttons pour quelque chose de mieux’’ a vu le jour. Dans le cadre des actions contre la mondialisation, la campagne RĂ©sistance Internationale a Ă©tĂ© mise sur pied dans notre pays, au nord comme au sud.

    La lutte continue

    Ces derniĂšres annĂ©es, Blokbuster a occupĂ© l’avant-plan de l’organisation annuelle de la manifestation anti-NSV, une initiative oĂč Blokbuster joue un rĂŽle central depuis la moitiĂ© des annĂ©es ‘90. Nous mobilisons les jeunes pour Ă©viter que l’extrĂȘme-droite puisse contrĂŽler la rue durant leur manifestation. L’accent se situe de plus en plus sur le caractĂšre antisocial de l’extrĂȘme-droite et sur la nĂ©cessitĂ© d’une unitĂ© des jeunes et des syndicalistes dans la lutte contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, etc. Tout ce qui nous divise nous affaiblit !

    La faillite de la société multiculturelle ?

    Dans ce climat de crise Ă©conomique et de problĂšmes sociaux qui en rĂ©sultent, les politiciens traditionnels europĂ©ens organisent la surenchĂšre en voulant ĂȘtre les premiers Ă  dĂ©clarer que la sociĂ©tĂ© multiculturelle a Ă©chouĂ©. AprĂšs Angela Merkel, Nicolas Sarkozy a lui aussi lancĂ© des dĂ©clarations en ce sens.

    Aujourd’hui, l’extrĂȘme-droite ne dĂ©tient plus le monopole de la rhĂ©torique anti-immigrĂ©. En Allemagne, le livre de l’ancien chef de la Bundesbank, Sarrazin (SPD, social-dĂ©mocratie) sur le soi-disant ‘dĂ©bat sur l’intĂ©gration’ est devenu un best-seller. Dans ce livre, il y dĂ©clare que les immigrĂ©s (particuliĂšrement quand ils sont issus des pays musulmans), sont eux-mĂȘmes responsables de la pauvretĂ© ou encore du chĂŽmage. La racine de ces problĂšmes serait culturelle. La tendance actuelle est donc Ă  sĂ©parer les problĂšmes sociaux, de la sociĂ©tĂ© qui les dĂ©veloppe, on rend les victimes individuellement responsables de leur propre sort.

    Nous nous opposons Ă  une telle approche. Le chĂŽmage en hausse, l’insĂ©curitĂ© de travail, le dĂ©mantĂšlement des services sociaux et la tendance des salaires Ă  la baisse (trĂšs certainement dans les emplois prĂ©caires) constituent les causes de nombreux problĂšmes sociaux. Cela n’a rien Ă  voir avec une quelconque diffĂ©rence culturelle, mais avec la soif de profit d’une Ă©lite capitaliste qui n’hĂ©site pas Ă  plonger une bonne partie de la population dans la misĂšre.

    Les immigrĂ©s ne sont pas responsables du modĂšle nĂ©olibĂ©ral cherchant le profit Ă  tout prix. Comme le modĂšle allemand, oĂč une large couche de travailleurs ne gagne que de bas salaires. Gagner cinq euros de l’heure n’est plus une exception. Cette hypocrisie est surtout celle des politiciens et des patrons: afin de faire chuter les salaires, ils se servent volontiers d’une main-d’oeuvre illĂ©gale et bon marchĂ©. C’est cela qui, par exemple, explique pourquoi le taux de pauvretĂ© dans la population d’origine marocaine est de 55% en Belgique. ParallĂšlement, le racisme est propagĂ© pour crĂ©er des divisions au sein de la population laborieuse.

    S’opposer Ă  la continuelle destruction de nos salaires et de nos conditions de travail nĂ©cessite de lutter ensemble. C’est pourquoi nous disons : tout ce qui nous divise, nous affaiblit.

    La fin de l’extrĂȘme-droite ?

    Dans divers pays, comme chez nous, l’extrĂȘme-droite a perdu une partie de son Ă©lectorat. Le Vlaams Belang ne dĂ©tient plus aujourd’hui le monopole des campagnes populistes, et une partie du message du parti a Ă©tĂ© repris par d’autres. AprĂšs vingt ans, les dirigeants du parti commencent Ă  perdre de leur superbe, et la croissance Ă©lectorale rapide des annĂ©es ‘90 a ouvert les portes aux querelles de carriĂšre. L’arrivisme et l’opportunisme ne sont pas choses inconnues au Vlaams Belang


    Il est toutefois encore trop prĂ©maturĂ© d’affirmer que cela sonne le glas du VB et de l’extrĂȘme-droite. C’est au contraire la multiplication d’autres forces populistes qui rend le racisme du VB de plus en plus acceptable. En mĂȘme temps, l’extrĂȘme-droite continue Ă  lancer des initiatives, Ă  s’organiser et Ă  attirer des jeunes – gĂ©nĂ©ralement des jeunes qui ont encore peu de liens avec la sociĂ©tĂ©. Face Ă  un contexte d’électorat toujours plus volatil, il n’est pas Ă  exclure que l’inĂ©vitable dĂ©sillusion qui touchera l’actuel soutien Ă©lectoral de Bart De Wever conduise Ă  terme Ă  un nouveau soutien pour le Vlaams Belang dans les urnes. Tant qu’aucune alternative de gauche ne voit le jour face aux politiciens des partis Ă©tablis, l’espace subsistera toujours pour des formations telles que le VB.

    Tous ensemble

    La campagne antifasciste Blokbuster s’oppose activement au racisme, mais aussi Ă  la politique nĂ©olibĂ©rale et au capitalisme, de façon Ă  mettre Ă  jour les vĂ©ritables contradictions de la sociĂ©tĂ©.

    C’est ce que nous avons vu en Égypte oĂč, il y a quelques semaines Ă  peine, les discussions Ă©taient focalisĂ©es sur les tensions entre les chrĂ©tiens Ă©gyptiens (les coptes) et musulmans suite Ă  l’attentat perpĂ©trĂ© contre une Ă©glise Ă  NoĂ«l. Mais, dans le puissant mouvement de protestation contre Moubarak, les coptes et les musulmans des milieux modestes ont luttĂ© cĂŽte Ă  cĂŽte. Les tensions religieuses sont devenues superflues du fait de la rĂ©sistance commune contre la clique dominante. A tel point que les coptes protĂ©geaient les musulmans durant leur priĂšre place Tarhir !

    Afin de lutter contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, etc., le mouvement des travailleurs doit partir Ă  l’offensive pour que les contradictions consciemment renforcĂ©es (sur base de religion, de couleur de peau,
), et qui semblent Ă  premiĂšre vue insurmontables, soient relĂ©guĂ©es au dernier plan. Lorsque les mines de charbon du Limbourg Ă©taient encore ouvertes, les mineurs accentuaient cette unitĂ© en criant : ‘‘dans les mines nous sommes tous noirs!’’

    En luttant ensemble contre le chĂŽmage, la pauvretĂ© et l’exploitation, nous pouvons rĂ©duire Ă  nĂ©ant les prĂ©jugĂ©s racistes et orienter la discussion au sujet de l’alternative anticapitaliste Ă  dĂ©fendre. Une sociĂ©tĂ© socialiste dĂ©mocratique permettrait de mettre au coeur du dĂ©bat les besoins de la majoritĂ© de la population et d’utiliser les richesses prĂ©sentes Ă  cette fin. La disparition des pĂ©nuries et de la lutte pour s’en accaparer rĂ©duirait le racisme Ă  une curiositĂ© historique.

    Mener des actions et des manifestations antiracistes, comme le fait Blokbuster/JRE depuis vingt ans, fait partie intĂ©grante de cette lutte pour une autre sociĂ©tĂ©. Nous voulons entrer en discussion avec des jeunes et des travailleurs pour que leur colĂšre ne soit pas dilapidĂ©e et s’oriente vers une lutte efficace pour le changement.


    Socialisme 2011

    Lors du Week-end “Socialisme 2011”, une session de discussion sera consacrĂ©e aux 20 ans de la campagne antifasciste “Blokbuster”: Comment combattre l’extrĂȘme-droite?. Y prendront la parole: Barbara Veger (Jongeren tegen Racisme, Pays-Bas) sur le phĂ©nomĂšne la “droite folle” aux Pays-Bas, Petr Jindra (SocialistickĂĄ Alternativa Budoucnost, TchĂ©quie) sur la croissance et le caractĂšre de l’extrĂȘme-droite en Europe de l’Est, Antoine Thioux (Jeunes Anti-Fascistes, Charleroi) et Geert Cool (Blokbuster).

  • A ne pas rater… Cet Ă©tĂ©, de nouveau un camp jeunes !

    A partir du 4 juillet, et jusqu’au 8, Résistance Internationale, Etudiants de Gauche Actifs et Blokbuster organisent leur camp d’été annuel. Lors de ce camp, des jeunes de tout le pays se réuniront pour des discussions politiques ainsi que pour échanger leurs expériences dans la lutte contre le racisme, le capitalisme, la guerre… et pour se détendre un peu après une année active.

    Jeroen Demuynck

    Avec RI, EGA et Blokbuster nous construisons des campagnes combatives par et pour les jeunes. Ces campagnes sont capables d’organiser la lutte contre les problèmes auxquels les jeunes sont confontés.

    Depuis des années, nous saisissons l’occasion des vacances d’été pour discuter du contenu de ces problèmes, échanger nos expériences et organiser la lutte.

    Le camp d’été aura lieu du 4 au 8 juillet à Ruiselede (Flandre Occidentale). Quinze ateliers sont au programme avec des discussions sur des thèmes tels que le racisme, l’impérialisme, l’Amérique Latine, l’environnement, les femmes, les discriminations des minorités sexuelles, le socialisme,… Le samedi soir, des membres du CAP viendront pour un meeting sur la nécessite d’un prolongement politique, également dans le cadre des luttes de la jeunesse.

    La détente ne sera pas en reste avec du sport, un film, un barbecue et une soirée le samedi soir, entre autres activités.

    La lutte contre l’injustice et pour une meilleure société doit être organisée dès aujourd’hui. Construisons EGA, RI, et Blokbuster!

    Infos pratiques:

    – Le camp d’été aura lieu à Ruiselede. Rendez-vous le 4 juillet à la gare d’Aelter.

    – Accueil, inscription et installation des tentes: le 4 juillet à partir de midi (apportez tente, sac de couchage et matelas). La clôture est prévue pour le dimanche 8 juillet à midi. – prix: 25 euros pour les quatre jours entiers : cela comprend le logement, l’infrastructure et les repas. (paiement via bulletin de versement sur 001-2260393-78 avec mention ’camp 2007’)

    -information et inscription: 02/345.61.81 ou 0472/29.91.92

  • PremiĂšre mobilisation antiraciste Ă  Anvers depuis les Ă©lections communales

    Ce jeudi 8 mars, deux manifestations se sont déroulées à Anvers : la manifestation des étudiants d’extrême-droite d’une part (NSV : fédération des étudiants nationalistes), avec quelques 350 partisans venus protester contre « l’Etat PS », et environ 500 jeunes de gauches et ouvriers d’autre part. Ces derrniers étaient venus pour montrer pacifiquement leur opposition à l’extrême-droite. La manifestation Anti-NSV s’est déroulée pacifiquement et a été un succès important, tandis que des incidents ont éclaté à la manifestation du NSV à laquelle Filip Dewinter s’était joint.

    Geert Cool

    L’importance de la manifestation anti-NSV

    La manifestation Anti-NSV du 8 mars était la première mobilisation anti-raciste à Anvers depuis les élections communales d’octobre 2006. Cinq mois après ces élections, des leçons importantes doivent être tirées. Alors que les médias et les politiciens traditionnels nous font croire que le Vlaams Belang a subi une défaite aux élections communales, la réalité est tout autre. Le VB a progressé de 33% à 33,5%. Si un certain effet temporaire a pu être obtenu avec toutes sortes de panneaux publicitaires élaborés par des agences de pub – et certainement si cela va de pair avec les projets de « rénovation urbaine » qui poussent les couches les plus pauvres hors du centre-ville – cela ne peut toutefois pas éliminer le terreau sur lequel l’extrême-droite se développe.

    Après ces élections, la résistance active reste nécessaire et nous ne devons pas nous laisser aller à dire que la lutte contre l’extrême-droite est derrière nous. Au contraire. Les désillusions qui suivront six autres années de politique de Janssens amèneront peuvent mener à de nouveaux scores records pour l’extrême-droite. A moins, bien sûr, qu’une alternative politique ne se développe, non pas avec des grands mots et en prétendant être la « seule alternative », mais sur base d’une participation active aux mouvements de lutte et en établissant sa réputation dans la pratique en démontrant qu’elle forme une véritable opposition et une véritable alternative.

    La manifestation Anti-NSV est également survenue après venue peu après un nouveau cas frappant de violence gratuite de l’extrême-droite. Le 1er mars, un petit groupe membres du NSV parmi lesquels leur président Jeroen Serpieters et l’élu communal du Vlaams belang à Mortselse Tom Van Grieken a attaqué quelques étudiants de gauches membres d’EGA (Etudiants de Gauche actifs). Cette violence a illustré à quel point l’estrême-droite est préparée à l’utilisation de méthodes physiques dans le cadre de sa lutte contre tous ceux qui pensent différemment qu’eux.

    Cet acte de violence – avec notamment la publication dans le journal étudiant anversois d’un article critique au sujet du NSV – a été connu par un public large d’étudiants anversois. Cela a certainement eu un effet dissuasif chez des étudiants qui ont craint des incidents à la manifestation et à la contre-manifestation. La polarisation était très forte. Cela a amené à un grand soutien pour notre campagne, mais a d’un autre côté augmenté le seuil pour décider de participer effectivement à la contre-manifestation.

    Une manifestation réussie

    La manifestation Anti-NSV n’a toutefois pas été un carnage avec des confrontations entre la droite et la gauche. Ce n’était d’ailleurs pas notre intention. Nous avons manifesté pacifiquement et nous avons apporté le message de la nécessité d’une alternative politique. L’extrême-droite a tenté de venir à la contre-manifestation et des rumeurs allant en ce sens ont circulé durant la journée. Mais nous avons réussi sans problèmes à faire de cette manifestation une manifestation pacifique.

    Après la manifestation, nous n’avons pas appelé à aller à la confrontation avec les étudiants d’extrême-droite. Nous avions prévu un petit meeting, un concert et quelques DJ’s pour la fin de la manifestation. Le groupe (Ambrasband) a n’a malheureusement pas tenu son concert, mais les DJ’s ont de suite mis l’ambiance.

    Trois orateurs ont pris la parole. Jarmo Van Regemorter des Etudiants de Gauche Actifs (ALS/EGA) a remercié les manifestants et a argumenté contre l’extrême-droite, le racisme et la violence des étudiants d’extrême-droite. Geert Cool de Blokbuster (campagne anti-fasciste néérlandophone du MAS/LSP) a démonté les arguments du VB, qui se présente comme alternative, mais ne défend pas dans les faits les intérêts des travailleurs. Bart Vandersteene a enfin pris la parole en parlant de la nécessité d’une alternative politique. En ce sens, il était important qu’un groupe du Comité pour une Autre Politique (CAP) ait été présent à la manifestation.

    NSV : une bande de farfelus accompagnés de Dewinter

    La présence du NSV était assez limitée. Il était d’ailleurs assez frappant de remarquer que peu d’étudiants anversois ont participé à ce rassemblements de racistes violents. Selon un rapport sur le site du Front Antifasciste néérlandophone (AFF), qulques participants plus âgés étaients présents, comme des skinheads et des mandataires du Vlaams belang sous la direction de Filip Dewinter (Bart Debie, Jan Penris,…). Un service d’ordre était également là, le Voorpost, quasiment en uniformes militaires. Certains manifestants d’extrême-droite ont probablement beaucoup de nostalgie pour le Vlaamse Militanten Orde…

    Une certaine frustration était présente dans la manifestation du NSV, illustrée par quelques incidents. Sur une place (stadswaag), selon la police, quelques hooligans ont quitté la manifestation du NSV pour créer des troubles dans un café. 30 néo-fachos ont été arrêtés.

    Certains médias ont affirmés que des anti-racistes ont également été arrêtés. De standard (quotidien flamand) a a parlé d’une trantaine de personnes. Nous savons seulement que quelques membres de Blokbuster ont été arrêtés dans un tram alors qu’ils se rendaient vers la gare centrale, faussement soupsonnés d’aller en réalité vers les membres du NSV. D’autres anti-racistes ont été arrêtés dont nous ne savons rien.

    500 manifestants

    La manifestation Anti-NSV de cette année était un peu plus modeste que celle d’il y a trois ans, qui se tenait également à Anvers, mais a néanmoins une fois de plus été plus grande que celle du NSV. Cela s’explique en grande partie par les circonstances objectives dans lesquelles la manifestation a eu lieu (comme expliqué ci-dessus). Mais il est appréciable que cette contre-manifestation ait été plus importante que celle du NSV dans une ville où le Vlaams Belng récolte 33,5% des voix. Le journal flamand De Morgen a parlé d’une participation de 700 personnes à la manifestation anti-NSV, mais cela nous semble exagéré. Les estimations des médias vont de 400 à 700 participants, ce dernier chiffre étant régulièrement cité par les journalistes. Il est certainement assez unique que les organisateurs apportent un chiffre plus bas que celui des médias, mais nous n’avons aucun intérêt à exagérer la réalité.

    Nous nous sommes retrouvés quasiment seuls pour porter la manifestation. un groupe du front antifasciste (AFF) était présent, ainsi qu’un joli groupe de sympathisants et de membres du Comité pour une Autre Politique (CAP). L’après-midi même, COMAC (le groupe de jeunes du PTB/PvdA) avait mené une action "ludique" à Anvers avec une dizaine de jeunes avaient protesté en sous-vêtements contre le racisme. Cette action avait pour but de ne pas se rendre à la manifestation anti-NSV, mais un petit petit groupe francophone de membres de COMAC-Bruxelles a tout de même bien participé à la contre-manifestation. D’autres petits groupes de gauche étaient également présents.

    Pourtant, la mobilisation pour une pareille manifestation anti-NSV est importante. Nous prenons notre responsabilité et voulons veiller à ce que l’extrême-droite ne puisse pas occuper les rues comme bon lui semble. Ce dernier mois, la campagne a été menée chaque jour de la semaine aux campus universitaires et aux instituts supérieurs d’Anvers. Le NSV n’a pu apporter tranquillement sa haine presque nulle part. C’est une victoire importante car nous veillons de cette manière à ce que la confiance du NSV soit limitée. Leur frustration face à cette campagne s’est remarquée dans la violence qu’ils ont utilisé le 1er mars contre certains de nos militants et un autre étudiant.

    Les réactions qu’a reçue la contre-manifestation ont été extrêmement positives. Dans le voisinage du parcours de la manifestation, nous avions ces dernières semaines mené campagne pour rendre l’action connue et nous avons récolté beaucoup de soutien. Mais même durant la manifestation, les réactions des spectateurs étaients excellentes. Les membres du MAS/LSP ont ainsi pu vendre 150 exemplaires de notre mensuel l’Alternative Socialiste et nous avons récolté un soutien financier au cours de la manifestation d’environ 250 euros. les résultats du soutien collecté à la fin de la manifestation ne sont pas encore entierement connus.

    Nous sommes heureux de la mobilisation et du déroulement pacifique de la manifestation. Nous appelons les jeunes et les travailleurs à se rejoindre dans la lutte contre l’extrême-droite. Nous appelons également à bâtir une alternative politique en construisant le CAP. Vous aussi, Participez !

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