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Tag: Berlin
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Lier la lutte pour des réformes positives à la lutte pour le socialisme
Le terme de ‘‘réforme’’ est maintenant utilisé de façon différente. Partout dans le monde, des gouvernements annoncent des ‘‘réformes’’. L’enseignement est réformé, les pensions doivent être réformées, l’Etat, le système fiscal, les allocations de chômage, la protection sociale,…
Des réformes aux contre-réformes
Dans le contexte de ces dernières années ‘‘réformes’’ signifie détérioration et assainissement pour les travailleurs, les jeunes et les pensionnées. Le terme ‘‘réforme’’ a été volé dans son sens originel. Dans les années 1970, les ‘‘réformes’’ en matière d’éducation voudrait dire un meilleur accès pour les jeunes issus de familles ouvrières, voire même un enseignement gratuit. Aujourd’hui, les ‘‘réformes’’, cela veut par exemple dire d’augmenter les frais d’inscription. Les réformes concernant le travail avaient comme but de réduire le temps de travail de 6 à 5 jours, de 48 à 40 heures, de 40 à 38 heures,… Aujourd’hui, les ‘‘réformes’’ impliquent de travailler plus long et d’augmenter l’âge de la pension.
Au lieu de réforme, nous avons des contre-réformes. Cela explique pourquoi beaucoup de mouvements de lutte prennent un caractère défensif, pour préserver ce nous avons obtenu dans le passé. Des améliorations positives ne semblent plus réalisables, il s’agit surtout d’éviter le pire.
Les temps ont changé
Congés payés, sécurité sociale, primes de fin d’année, semaine des 40 heures, enseignement démocratique, congé parental,… sont autant de réformes qui affectent et améliorent la vie de la majorité de la population. Depuis la fin du 19e siècle, des centaines de milliers de travailleurs se sont organisés en partis qui ont défendu l’idée que, grâce à une série de réformes, il serait possible de créer une société juste.
Ce discours était encore possible dans un contexte de croissance économique (dans la période directement après les deux guerres mondiales) et de développement (dans les pays capitalistes développés). La classe capitaliste a facilement pu faire des concessions, comme l’augmentation de l’exploitation dans le monde colonial impliquait que les réformes ne minaient souvent pas fondamentalement les profits des capitalistes. D’autre part, les protestations des masses, les grèves et l’existence d’un modèle de société différent en Europe de l’Est ont souvent instauré une pression suffisante sur les patrons pour qu’ils acceptent de faire des concessions, même s’ils n’étaient pas très chauds pour cela.
Les partis sociaux-démocrates défendaient que, par une succession de réformes, le capitalisme pouvait être dépassé pour parvenir à une société socialiste. Pour beaucoup, les preuves matérielles étaient sur la table, avec l’argument ultime que chaque génération connaissait une avancée majeure en termes de conditions de vie et se retrouvait en meilleure position par rapport à la précédente.
Il est clair aujourd’hui que ces réformes positives n’étaient que temporaire, liées à un contexte particulier. Le capitalisme n’a pas connu de croissance illimitée. Les contradictions du capitalisme, la concurrence, la poursuite de la maximisation du profit et la crise ont remplacé la croissance. Les périodes de crise s’enchaînent toujours plus vite. Les périodes de croissance sont toujours plus courtes et plus faibles. Cela limite les possibilités de réforme. La révolutionnaire allemande Rosa Luxembourg affirmait déjà, au début du XXe siècle déjà, que l’idée selon laquelle, dans le contexte des contradictions capitalistes, il est possible de créer une société socialiste sans que les caractéristiques fondamentales de l’économie ne soient changées de façon radicale est une illusion.
En 1900, Rosa Luxemburg a écrit le texte ‘Réforme sociale et Révolution’, où elle s’oppose aux réformistes et plaide en faveur d’une social-démocratie ayant une approche révolutionnaire. ‘‘La social-démocratie veut établir un mode de répartition socialiste en supprimant le mode de production capitaliste, tandis que la méthode bernsteinienne consiste à l’inverse à combattre le mode de répartition capitaliste dans l’espoir d’arriver à établir progressivement par ce moyen même, un mode de production socialiste.’’
Nous connaissons une des plus graves crises du capitalisme. Des réformes positives et l’idée d’une voie progressive vers une société socialiste sont hors de question. Au niveau européen, nous connaissons un tsunami d’attaques contre le niveau de vie de la population. Le chômage des jeunes dans l’Union européenne est déjà de 20,9%, avec l’Espagne en première ligne à 46,2%.
Est-ce que des réformes sont encore possibles ?
Le magazine britannique The Economist a écrit le 22 octobre sous le titre “Rage against the machine” que la social-démocratie européenne a promis des avantages impossibles aux électeurs, des promesses que la société d’aujourd’hui ne peut plus offrir. Cela soulève la question de savoir s’il y a encore la possibilité de réformes positives et comment nous pouvons les obtenir.
Selon The Economist la social-démocratie a fait des promesses que la société ne saurait pas payer et, de fait, nous constatons qu’elle est à l’avant-garde de l’austérité et des attaques contre l’avenir des générations futures. En Grèce, ce sont les sociaux-démocrates qui s’attaquent aux travailleurs, malgré 12 grèves générales et des manifestations de masse.
Dans des pays comme la Grèce, il semble aujourd’hui impossible d’obtenir des réformes positives sans qu’il n’y ait de changement révolutionnaire. La social-démocratie, le PASOK en Grèce, le PSOE de Zapatero en Espagne et Socrates au Portugal, suivent tous les diktats du FMI, de l’Union Européenne, de la Banque Centrale Européenne et des capitalistes privés. Par conséquent, il est désormais important de mener la lutte sur deux fronts. D’une part, avec des mobilisations concrètes dans les rues et, de l’autre, en soutenant la reprise du débat idéologique concernant les alternatives à ce système destructeur. Les deux vont de paire.
‘‘Cher 1%, nous nous sommes endormis un certain temps, mais nous venons de nous réveiller. Sincèrement, les 99’’ Le mouvement #Occupy Wall Street’, après les Indignad@s d’Europe du Sud et les révolutionnaires de Tunisie et d’Egypte, a réveillé quelque chose dans la société. Depuis la chute du Mur de Berlin, nous avons été bombardés de propagande avec l’idée que l’antagonisme entre Travail et Capital avait disparu. On a parlé d’une politique gagnant-gagnant, de partenaires sociaux et de démocratie populaire. Cela se traduit politiquement par l’argument selon lequel donner aux riches peut bénéficier à l’ensemble de la société, en ruisselant de bas en haut. Ils ont essayé de dissimuler l’impact de cette politique par la dette. Mais échapper à la réalité n’est aujourd’hui plus possible. Les 99% réalisent que leurs intérêts sont fondamentalement opposés à ceux du 1%.
Quel programme pour le changement ?
En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, différents régimes ont dû faire concession de réformes face aux exigences des manifestants, afin de sauver leur peau. Dans le monde occidental, des capitalistes plaident pour un impôt temporaire sur les fortunes. Il ne faut pas y voir de volonté pour régler les problèmes budgétaires, ce ne sont que des tentatives visant à maintenir la légitimité de leur système. Ces exemples illustrent que les réformes positives, en général, ne sont que le produit d’un processus révolutionnaire ou d’une menace révolutionnaire.
Il est grand temps de défier le capitalisme, d’armer les 99% d’un programme qui promeut des réformes positives et qui met cette lutte dans le contexte d’une lutte pour le socialisme. La politique du moindre mal a atteint ses limites et nous a conduits à cette crise. Le moindre mal signifie aussi une attaque frontale contre les 99% pour maintenir la position du 1%.
Les marxistes ne se mettent pas de côté en disant que seule une société socialiste peut nous sauver et c’est tout. Nous soutenons les revendications des syndicats pour ne pas toucher à la sécurité sociale, à nos pensions ou à l’index. Nous demandons que les secteurs énergétique et bancaire soient placés dans les mains du public. Nous luttons pour société au service des 99%.
Parallèlement, nous défendons la nécessité de renforcer ces revendications à l’aide d’actions de rue et en faisant grève, pour obtenir leur réalisation. Si les capitalistes ne sont pas disposés à céder leurs privilèges, c’est à la classe ouvrière de reprendre les usines et les machines afin de les relancer, sous la gestion et le contrôle des travailleurs.
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[PHOTOS] Manifestation internationale des Indignés à Bruxelles (4)
Dans le cadre de l’appel mondial à la mobilisation des ”indignés’, des manifestations se sont déroulées à Rome, Berlin, Bruxelles ou encore New York. A Bruxelles, près de 10.000 manifestants ont répondu à l’appel, avec la présence d’Indignés espagnols qui avaient marché vers la capitale européenne au cours de l’été. De l’aveu de tous, cette manifestation, aux cris de ”Peuples, soulevez vous” ou encore de ”Nous sommes les 99%” (en référence au 99% de la population à qui on veut faire payer la crise) a rassemblé plus de monde qu’initialement attendu, élément révélateur de la colère qui grandit dans la société.
Par Karim (Bruxelles)
Les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte étaient présents, derrières plusieurs banderoles réclamant la nationalisation du secteur bancaire sous le contrôle des travailleurs, et avec des slogans tels que ”Résistance internationale, avec les travailleurs d’ArcelorMittal”. Nous avons également participé à une délégation de Rood!.
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[PHOTOS] Manifestation internationale des Indignés à Bruxelles (3)
Dans le cadre de l’appel mondial à la mobilisation des ”indignés’, des manifestations se sont déroulées à Rome, Berlin, Bruxelles ou encore New York. A Bruxelles, près de 10.000 manifestants ont répondu à l’appel, avec la présence d’Indignés espagnols qui avaient marché vers la capitale européenne au cours de l’été. De l’aveu de tous, cette manifestation, aux cris de ”Peuples, soulevez vous” ou encore de ”Nous sommes les 99%” (en référence au 99% de la population à qui on veut faire payer la crise) a rassemblé plus de monde qu’initialement attendu, élément révélateur de la colère qui grandit dans la société.
Par Pablo (Bruxelles)
Les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte étaient présents, derrières plusieurs banderoles réclamant la nationalisation du secteur bancaire sous le contrôle des travailleurs, et avec des slogans tels que ”Résistance internationale, avec les travailleurs d’ArcelorMittal”. Nous avons également participé à une délégation de Rood!.
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[PHOTOS] Manifestation internationale des Indignés à Bruxelles (2)
Dans le cadre de l’appel mondial à la mobilisation des ”indignés’, des manifestations se sont déroulées à Rome, Berlin, Bruxelles ou encore New York. A Bruxelles, près de 10.000 manifestants ont répondu à l’appel, avec la présence d’Indignés espagnols qui avaient marché vers la capitale européenne au cours de l’été. De l’aveu de tous, cette manifestation, aux cris de ”Peuples, soulevez vous” ou encore de ”Nous sommes les 99%” (en référence au 99% de la population à qui on veut faire payer la crise) a rassemblé plus de monde qu’initialement attendu, élément révélateur de la colère qui grandit dans la société.
Par Guillaume (Bruxelles)
Les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte étaient présents, derrières plusieurs banderoles réclamant la nationalisation du secteur bancaire sous le contrôle des travailleurs, et avec des slogans tels que ”Résistance internationale, avec les travailleurs d’ArcelorMittal”. Nous avons également participé à une délégation de Rood!.
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[PHOTOS] Manifestation internationale des Indignés à Bruxelles
Dans le cadre de l’appel mondial à la mobilisation des ”indignés’, des manifestations se sont déroulées à Rome, Berlin, Bruxelles ou encore New York. A Bruxelles, près de 10.000 manifestants ont répondu à l’appel, avec la présence d’Indignés espagnols qui avaient marché vers la capitale européenne au cours de l’été. De l’aveu de tous, cette manifestation, aux cris de ”Peuples, soulevez vous” ou encore de ”Nous sommes les 99%” (en référence au 99% de la population à qui on veut faire payer la crise) a rassemblé plus de monde qu’initialement attendu, élément révélateur de la colère qui grandit dans la société.
Les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte étaient présents, derrières plusieurs banderoles réclamant la nationalisation du secteur bancaire sous le contrôle des travailleurs, et avec des slogans tels que ”Résistance internationale, avec les travailleurs d’ArcelorMittal”. Nous avons également participé à une délégation de Rood!.
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Allemagne : Protestations en solidarité avec les travailleurs du pétrole en grève au Kazakhstan
Des membres du SAV ont organisé une protestation devant une station service ESSO à Berlin, en soutien aux travailleurs de KazMunaiGas, au Kazakhstan, qui sont maintenant en grève depuis des mois et font face à une répression féroce. Cette campagne doit être suivie par les syndicats et Die Linke !
René Kiesel, SAV (CIO-Allemagne), Berlin
La solidarité internationale est urgente face à l’oppression brutale et sanglante du régime kazakh, dont le meurtre d’un syndicaliste sur son lieu de travail. Leur lutte concerne leurs salaires et conditions de travail, véritablement misérables actuellement.
La multinationale Exxon Mobil Corporation (‘Esso’) collabore avec le régime dictatorial de Nazarbayev au Kazakhstan, avec la compagnie d’Etat KazMunaiGas (pétrole et gaz) et avec ses filiales. La multinationale retire de juteux bénéfices des très piètres conditions de travail des ouvriers du pétrole et de leurs bas salaires.
Ce premier septembre, une action de solidarité a donc pris place à Berlin, notamment pour demander la libération immédiate de l’avocat des grévistes, Natalia Sokolova, et du syndicaliste Akhzanat Aminov.
Nous avons distribué des tracts aux passants ainsi qu’aux travailleurs du site, recevant au passage de nombreuses marques de solidarité. Les membres du SAV en Allemagne essayent aussi d’obtenir le soutien officiel des syndicats et du parti DIE LINKE (le parti de gauche) en faveur des grévistes, et d’avoir de leurs parts des déclarations de solidarité et du soutien financier pour les grévistes et leurs familles. Une réunion de DIE LINKE à Aix-La-Chapelle a notamment accepté d’envoyer un message de solidarité aux grévistes, ainsi que de collecter de l’argent pour eux.
A Hamburg, des militants du SAV ont aussi tenu un stand lors d’un festival et ont collecté de l’argent pour les grévistes.
- Kazakhstan : la terreur utilisée contre les grévistes (30/08/11)
- Kazakhstan, une situation explosive (10/08/11)
- Quelques explications sur le voyage du député européen Paul Murphy au Kazakhstan (11/08/11)
- Kazakhstan: La police anti-émeute attaque les grévistes ! (12/07/11)
- VOKA et PS unis dans leur soutien à la dictature kazakhe (03/06/11)
- Kazakhstan : Le dictateur Nazarbaïev organise sa propre victoire électorale (28/04/11)
- Au Kazakhstan, la résistance contre le régime dictatorial grandit (19/10/10)
Actions de solidarité
- Suède : Action de solidarité avec les grévistes du Kazakhstan (01/09/11)
- Pologne : Solidarité avec les luttes des travailleurs du pétrole au Kazakhstan! (30/08/11)
- Bruxelles : Action contre la répression au Kazakstan (30/03/11)
- [PHOTOS] Action au Parlement Européen suite à la visite de Nazarbajev (29/10/11)
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Le scandale de la hausse des prix: leur avidité nous prend à la gorge!
Pour peu qu’on aborde la question des salaires, les patrons et leurs alliés politiques hurlent au scandale du ‘‘handicap salarial’’ et exploitent bien vite les données des pays voisins. Mais – c’est marrant – si on parle de la hausse des prix, cette même logique ne vaut plus… Que les prix augmentent plus vite en Belgique que dans les pays voisins, ça, ça ne dérange pas le patronat.
Par Nicolas Croes
En janvier 2011, la facture annuelle d’une famille de 4 personnes se chauffant au gaz était de 1.463 euros à Bruxelles contre… 1.007 euros à Londres ! La Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) affirme ainsi, chiffres à l’appui, que le gaz est moins cher de 31 % à Londres, et de 7 % à Paris (et sensiblement plus cher à Amsterdam et Berlin, de 1 et 4%).
Selon l’Observatoire des Prix, l’inflation totale en Belgique a été de 2,3% en 2010, contre 1,4 % en moyenne dans les pays voisins. Précision utile, la tendance à la hausse s’est accélérée vers la fin de l’année (l’inflation était de 3,4% en décembre), et se poursuit en 2011… L’indice des prix à la consommation (IPC) en janvier s’est élevé à 3,7% dans notre pays, contre 2,3% dans la zone euro. En 2009, les denrées alimentaires comme la viande, le fromage, le lait et les oeufs étaient 20% plus chères en Belgique que dans le reste de l’Europe. En cinq années, l’alimentation est devenue 16,8% plus chère dans notre pays ! A lui seul, le prix des pommes de terre a augmenté de 44%…
Alors, c’est vrai, il y a des prix qui baissent. Les télévisions à écran plat par exemple. Mais chacun conviendra que ça cale fort peu le ventre et tient mal sur une tartine. Les produits alimentaires non transformés (fruits et légumes,…), par contre, ont augmenté de 3,5% en 2010 (contre 1,9% dans la zone euro).
L’énergie coûte plus cher, les loyers coûtent plus chers, les terrains à bâtir coûtent plus chers, la nourriture coûte plus cher, les transports en commun coûtent plus chers, etc. Avec nos salaires et nos allocations, on peut faire beaucoup moins de choses aujourd’hui qu’avant.
Le CRIOC (Centre de Recherche et d’Information des Organisations de Consommateurs) a ainsi récemment mis en lumière que 44% des sondés d’une de ses enquêtes déclarent qu’ils mettent moins d’argent de côté qu’auparavant, une augmentation de 18 % par rapport à l’enquête réalisée début 2010. On constate aussi que plus d’économies sont faites par les ménages concernant l’argent pour les soins de santé. De plus en plus de familles n’arrivent plus à payer leurs factures. L’an dernier, 2.362 familles flamandes ont ainsi eu leur eau coupée, soit quatre fois plus qu’en 2009.
Pourtant, la société regorge de richesses, mais ce n’est pas dans nos poches qu’il faut la chercher. Les grosses entreprises belges de l’indice boursier Bel 20 ont, ensemble, réalisé en 2010 un bénéfice de quelque 16,357 milliards d’euros soit… 33,1 % de profits en plus qu’en 2009 ! Voilà où passe notre argent, et voilà où il faut aller le rechercher ! Pression sur nos salaires, hausse des prix,… ça suffit ! Luttons pour de meilleurs salaires, pour notre pouvoir d’achat, et pour mettre fin à cette course folle aux profits qui nous conduit droit à l’abîme.
- Pas touche à l’index ! Pour un index qui représente le coût réel de la vie !
- Pour un salaire minimum net de 1.500 euros !
- Abolition de la TVA sur les produits de première nécessité !
- Pour de vrais revenus de remplacement, liaison des allocations au bien-être !
- Pour un programme massif publiquement financé de construction de logements sociaux de qualité !
- Abolition des Intérêts notionnels et des autres cadeaux néolibéraux aux patrons !
- Pour un impôt sur les grandes fortunes !
- Pour une répression sévère de la fraude fiscale !
- Pour la semaine des 32 heures, avec embauches compensatoires et sans perte de salaire !
- Pour la nationalisation des secteurs clés de l’économie comme les secteurs bancaire, énergétique, alimentaire,… Ceux-ci doivent être orientés en fonction des besoins, pas des profits.
- Pour une société socialiste sous le contrôle démocratique des organes des travailleurs et de leurs familles !
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Protestations internationales contre la répression et les attaques néofascistes à Moscou
Demain, nous allons mener une action au quartier général financier de la multinationale française Vinci, qui se trouve à Bruxelles (voir notre appel pour cette action). A la base de cette action se trouve la répression dont sont victimes les militants opposés à la destruction d’une partie de la forêt autour de Moscou, particulièrement nécessaire pour se protéger de la chaleur et du smog. Ces bois sont coupés pour faire place à une autoroute à péage pour riches construite par la multinationale Vinci. Les opposants subissent la répression et les attaques des néofascistes, comme trois de nos militants en Russie qui ont été attaqués. L’un d’eux a le crâne brisé et est toujours à l’hôpital. Ces derniers jours, différentes actions ont eu lieu entre autres en Suède, en Allemagne, à Hong Kong et en Israël.
Israël
“Vendredi dernier, nous nous sommes rendus à l’ambassade russe pour protester contre les attaques qu’ont dû subir nos camarades après avoir participé à une grande action de protestation contre la destruction des bois à Moscou. La multinationale Vinci veut détruire le “poumon vert” de la ville. Une trentaine de militants ont mené campagne devant l’ambassade, une lettre de protestation y a été donnée et les passants ont reçu nos tracts à ce sujet."
Allemagne
Nos camarades ont protesté devant l’ambassade russe à Berlin et ont distribué des tracts aux passants. Mais tant l’ambassade que le siège de Vinci ont refusé notre lettre de protestation.
Suède
En Suède, des actions ont été menées à Stockholm et Göteborg. Dans la capitale, l’ambassade a tout d’abord appelé la police, pensant que nous étions des manifestants géorgiens. Nous avons remis une lettre de protestation de notre conseiller communal Mattias Bernhardsson.
Hong Kong
Ce 9 août, des militants de Socialist Action se sont rendus au Consulat de Russie à Hong Kong. Là aussi, une lettre de protestation a été remise, en solidarité avec les actions de nos camarades.
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Un tsunami d’austérité déferle sur l’Europe
Malgré l’opération de sauvetage financier de la Grèce, ses obligations d’Etat sont toujours considérées comme de la pure camelote par les agences de notation. Maintenant, il semble bien que ce soit au tour de l’Espagne et du Portugal et, ailleurs encore en Europe, la machine d’austérité est mise en marche. Ainsi, en Grande-Bretagne, le nouveau gouvernement conservateurs / libéraux-démocrates veut assainir 7 milliards d’euros en un an. En Allemagne, Angela Merkel veut assainir 80 milliards d’euros d’ici 2014. Ce tsunami d’austérité touche presque tous les pays européens, son arrivée chez nous n’est qu’une question de temps.
Article basé sur une analyse de Robert Bechert, du CIO
LA CRISE N’EST PAS FINIE
L’Union Européenne et l’euro ont reçu de bonnes claques et les réunions de crise sont devenues la norme. Les contradictions internes à l’Union Européenne se sont également exprimées avec des tensions personnelles entre différents dirigeants européens, Sarkozy menaçant même un moment de quitter la zone euro. Beaucoup a été tenté pour éviter la faillite de la Grèce et relever l’euro mais, pour la première fois depuis son instauration en 1999, une discussion s’est ouvertement développée concernant la possibilité d’expulser des pays de la zone euro.
Les classes dirigeantes n’ont pas seulement eu peur qu’une faillite grecque conduise à une nouvelle chute économique, elles craignaient également que d’autres pays soient ‘‘infectés’’ par les protestations ouvrières en Grèce. Une révolte en Grèce ou dans un autre pays pourrait initier une vague de protestations, et cette peur est à la base de la campagne de propagande internationale destinée à faire passer les Grecs pour des ‘‘paresseux’’ ainsi que des tentatives de monter les travailleurs des différents pays les uns contre les autres.
Cette crainte des classes dirigeantes est justifiée. La crise commencée en 2007 est loin d’être terminée. La situation économique reste incertaine, même si certains pays ont connu une faible croissance. Les capitalistes n’ont aucune confiance en une relance et, si relance il y a, elle sera de toute façon limitée et sans création d’emplois. Le fait que la croissance économique d’avant la crise ait été stimulée par le crédit a pour conséquence que les dettes restent un élément important. Les grandes dettes des Etats instaurent une pression sur les gouvernements pour assainir les dépenses mais ces opérations d’austérité peuvent conduire à une nouvelle récession.
SONGES EUROPÉENS ET MENSONGES
Le secteur financier reste instable, ce qui renforce la position de faiblesse de l’euro envers le dollar. Ceci dit, tous les pays européens ne sont pas mécontents avec un euro faible qui stimule les exportations. Le paquet de sauvetage pour la Grèce était destiné à sauver l’euro, mais le Financial Times a de suite fait remarquer: ‘‘La crise de la zone euro se développe tellement vite que l’opération de sauvetage pourrait vite être dépassée (par les évènements, ndlr).’’
Le “rêve européen” est sapé par la crise ainsi que par les tensions entre les différentes bourgeoisies nationales et leurs représentants politiques. Lors de l’introduction de l’euro il y a dix ans, nous avions déjà dit qu’une complète unification européenne était impossible sur base capitaliste. L’intégration européenne à laquelle nous avons assisté était exceptionnelle mais, en même temps, le capitalisme est essentiellement resté basé sur les Etats nationaux, avec des bourgeoisies nationales défendant leurs intérêts propres. Dans un contexte où tout se passait bien sur le plan économique, les classes capitalistes nationales pouvaient coopérer. Toutefois, la crise survenue, seuls comptent les intérêts nationaux.
Si la crise dévoile les faiblesses de l’euro, elle n’est pas destinée à n’avoir d’effets qu’au niveau des marchés financiers. Les travailleurs sont directement menacés. Il nous faut comprendre cette crise et lui apporter une réponse. Les sommets de l’Union Européenne ne sont bons qu’à conclure de grands accords et à annoncer de grandes mesures, mais ces gesticulations cachent fort mal les contradictions internes à l’Union. La succession rapide d’annonces et de mesures sans grands effets illustre justement que ces gens-là n’ont aucune véritable solution.
QUELLE RÉPONSE ?
Les finances publiques gémissent dans presque tous les pays européens sous l’impact des opérations de sauvetage massives à destination des banques, de la baisse des revenus de l’impôt et des mesures destinées à adoucir les conséquences de la crise. En conséquence, le niveau de vie des travailleurs et les services publics sont sous pression. En Roumanie, par exemple, il est proposé une baisse de 25% des salaires en plus d’une baisse de 15% des pensions, qui sont déjà pitoyables. Cette vague d’austérité entraîne l’instabilité ou l’impopularité de nombreux gouvernements européens.
Les travailleurs doivent résister contre chaque tentative de nous faire payer la crise. Jusqu’à présent, la Grèce a montré la voie avec des protestations de masse contre les assainissements du gouvernement social-démocrate. Au Portugal et en Espagne également, de grandes manifestations et des actions de grève se développent, là encore contre des assainissements budgétaires portés par des gouvernements soi-disant socialistes. En Allemagne, 45.000 personnes ont récemment défilé à Stuttgart et Berlin.
Fait remarquable, beaucoup de ces actions ont été le résultat d’une grande pression de la base, sans initiative des dirigeants syndicaux nationaux. Dans la plupart des cas, les directions syndicales semblent ne vouloir que des actions symboliques, au lieu de préparer une lutte sérieuse pour défendre nos intérêts. Des mobilisations et des manifestations peuvent illustrer la force du mouvement ouvrier, mais elles peuvent aussi être utilisées pour faire baisser la pression et ainsi freiner le développement d’un mouvement combatif.
Ces hésitations existent parce que beaucoup de dirigeants syndicaux sont eux-mêmes rentrés dans la logique de ce système ou ne voient pas d’alternative à opposer au capitalisme. Pire, dans de nombreux cas, les dirigeants syndicaux essaient même de coopérer avec les gouvernements pour appliquer les assainissements, comme c’est le cas en Irlande mais aussi aux Pays-Bas, où la direction syndicale a accepté une augmentation de l’âge d’accès à la pension jusqu’à 67 ans.
RÉPONDRE À LA CONFUSION PAR UNE CLARTÉ SOCIALISTE
Ce manque de mots d’ordres clairs ou de plan d’action est une expression partielle de l’affaiblissement de la conscience socialiste et de la disparition de certaines traditions du mouvement ouvrier suite à la chute du stalinisme en 1989. Même là où se développent de nouvelles formations de gauche (Die Linke en Allemagne ou le NPA en France), l’anticapitalisme n’est pas traduit en une vision claire concernant la manière de lutter contre le capitalisme pour le remplacer par une alternative socialiste. Cette confusion est très claire à la FGTB wallonne qui mène campagne sous le slogan ‘‘Le capitalisme nuit gravement à la santé’’, sans se détacher clairement du PS.
Les défis pour le mouvement ouvrier sont gigantesques. Les attaques antisociales se combinent aux dangers du nationalisme et de la politique de diviser- pour-mieux-régner, ce qui peut avoir un certain impact sur la conscience des masses. Cela a sans doute été le cas avec la campagne massive des médias allemands contre les Grecs qui avaient besoin de ‘‘notre argent’’ parce qu’ils étaient ‘‘trop paresseux’’ pour travailler eux-mêmes. La politique de diviser- pour-mieux-régner s’exprime aussi dans des campagnes destinées à monter les travailleurs du secteur privé contre ceux du public ou encore les travailleurs autochtones contre les travailleurs immigrés. Tout est fait pour éviter que ne se développe une compréhension générale de la crise comme conséquence du système capitaliste.
Nous devons nous opposer à la dictature et au chaos du marché, mais en même temps plaider pour une transformation socialiste de la société. Le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) défend la nécessité d’un plan d’action européen et a été, avec d’autres, à la base d’un appel de députés européens de la Gauche Unitaire Européenne pour une semaine européenne d’action de protestation et de solidarité fin juin. Nous devons lutter ensemble et avancer des revendications telles que la nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle et gestion démocratique des travailleurs afin d’aboutir à une planification socialiste de la production dans une fédération européenne socialiste démocratique.