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Tag: Anja Deschoemacker
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Le PSL/LSP participe aux élections !
Le Parti Socialiste de Lutte participe aux élections du 13 juin, tant sur les listes du Sénat que sur celles de la Chambre, en Wallonie et à Bruxelles sur les listes unitaires Front des Gauches et en Flandre sur des listes en notre nom propre Linkse Socialistische Partij. A cause des élections anticipées, il nous a été impossible de trouver les 15.000 signatures de parrainages nécessaires (qu’il aurait fallu récolter en deux semaines seulement). Pour la première fois de notre histoire, nous avons donc dû être dépendant des signatures de parlementaires.
Cela n’a évidement pas été évident et, dans un premier temps, tous les partis traditionnels nous ont fermé la porte au nez, au nord comme au sud du pays. Mais compte tenu de la situation exceptionnelle, nous avons pu convaincre la plupart des partis. Ces élections se placent dans un contexte particulier, de plus en plus d’électeurs en ont tout simplement marre des politiciens traditionnels. Et si les électeurs des petits partis continuent à être mis à l’écart, cette tendance ne va que se renforcer.
En Wallonie et à Bruxelles, les partenaires du Front des Gauches (Parti Communiste, Parti Socialiste de Lutte, Ligue Communiste Révolutionnaire, Parti Humaniste, Comité pour une Autre Politique et Vélorution) ont dû patienter jusqu’à ce mercredi soir pour que la situation soit débloquée alors que les listes de candidats devaient être déposées… le jeudi ! Le PSL avait d’ailleurs prévu une action devant un débat du PS à Charleroi en présence d’Elio Di Rupo et de Paul Magnette pour protester contre le refus du PS de soutenir la candidature de petites listes (lire notre déclaration de presse). Finalement, quelques temps à peine avant notre action (et après que le MR nous ait accordé des signatures de sénateurs), le PS a tourné casaque. Nous avons donc maintenu notre action, pour «remercier» à notre manière le PS d’avoir daigné accorder sa signature d’élu, hélas si tardivement et après de nombreuses pressions (voir le rapport de cette action).
En Flandre, le CD&V est resté de glace face à notre argumentation, mais le SP.a et le VLD nous ont fourni chacun un sénateur. Le SP.a avait promis un seul député, tout comme Groen! (et uniquement valable pour la liste de Flandre-Occidentale). A cause du refus du CD&V, nous avons donc été bien obligés de nous tourner vers la N-VA et la Lijst Dedecker (LDD) afin de trouver les signatures manquantes. C’est en procédant de la sorte que le CD&V espère “combattre le morcèlement politique”! C’est plutôt combattre contre la démocratie!
Le PSL mènera campagne, en Flandre comme en Wallonie et à Bruxelles, sous le slogan ‘‘Partager les richesses, pas diviser les travailleurs, par l’unité des travailleurs et le socialisme contre le chaos capitaliste’’. Comme vous pouvez le constater ci-contre, l’affiche que nous utiliserons dans toute la Belgique, au côté du matériel commun Front des Gauches, est bilingue.
Le marché soit disant ‘‘libre’’ capitaliste menace tant notre économie que notre environnement. Alors que nous avons à notre disposition des capacités techniques et des connaissances telles que l’humanité n’en a jamais eues, la soif de profit des capitalistes gâche ce potentiel de la pire des façons. Le monde regorge de richesses, mais nous manquons de moyens partout.
Le PSL, de même que son organisation internationale le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), plaide pour une société où les moyens de production seraient utilisés en fonction des intérêts de la population, pour garantir le plus largement le respect des droits démocratiques de chacun et pour un programme social d’investissements massifs dans l’enseignement, l’infrastructure et les services publics.
Nous nous opposons de la façon la plus résolue à la politique de diviser pour mieux régner appliquée par les partis traditionnels qui, en tentant de monter différentes couches de la population les unes contre les autres, veulent faciliter l’application d’une politique d’assainissement sauvage. Nous n’acceptons pas que ce soit aux travailleurs de payer pour la crise du capitalisme! Seuls les spéculateurs et les requins capitalistes sont responsables et coupables, c’est à eux qu’il faut s’en prendre!
Pour la Chambre
- Bruxelles-Hal-Vilvorde: A Bruxelles-Hal-Vilvoorde, notre camarade Anja Deschoemacker, néerlandophone et bilingue, est première candidate effective pour la liste bilingue du Front des Gauches. Anja a écrit de nombreux articles concernant la question nationale, disponibles sur ce site ou encore sur notre site théorique www.marxisme.be. Nous tenons particulièrement à mettre en avant le texte ‘‘La question nationale en Belgique – Une réponse des travailleurs est nécessaire’’. Anja est la porte-parole du PSL pour ces élections.
- Liège: la liste Front des Gauches est emmenée par Pierre Eyben (du PC). Notre camarade Simon Hupkens est troisième candidat effectif.
- Hainaut: la liste Front des Gauches est emmenée par Céline Caudron (LCR). Notre camarade Elisa De Noël est troisième candidate effective.
- Namur : la liste Front des Gauches est emmenée par Annick Letecheur (PH). Notre camarade Alain Mandiki est deuxième candidat effectif.
- Brabant Wallon : la liste Front des Gauches est emmenée par Laurent Batlhazar (CAP). Notre camarade Baptiste Libois est troisième candidat effectif.
- Luxembourg : la liste Front des Gauches est emmenée par Nicole Cahen (PC).
- Flandre-Occidentale : la liste Linkse Socialistische Partij est emmenée par Jonas Van Vossole.
- Flandre-Orientale : la liste Linkse Socialistische Partij est emmenée par Jo Coulier.
- Anvers : la liste Linkse Socialistische Partij est emmenée par Micha Teller.
- Brabant Flamant : la liste Linkse Socialistische Partij est emmenée par Jon Sneyers.
Pour le Sénat
- Pour le collège électoral francophone, Robert Tangre (PC) tirera la liste du Front des Gauches. Notre camarade Nicolas Croes occupe la troisième place effective.
- Pour le collège électoral néerlandophone, Bart Vandersteene tirera la liste Linkse Socialistische Partij.
CONTACTS
Anja Deschoemacker : 0473/92.28.33
Nicolas Croes : 0485/05.86.39
info@socialisme.be
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Une alternative unitaire à gauche d’Ecolo et du PS
Le « Front des Gauches » vient de voir le jour : dernier-né des formations en lice pour les élections anticipées qui se tiendront ce 13 juin, il rassemble des militants syndicaux ou associatifs et six organisations de gauche radicale : le Parti Communiste (PC), le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP), la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), le Parti Humaniste (PH), le Comité pour une Autre Politique (CAP) et Vélorution. Ces partis se présenteront ensemble, avec plusieurs candidat-e-s d’ouverture, sur la liste « Front des Gauches » à la Chambre et au Sénat.
Communiqué PC, PSL, LCR, PH, CAP, Vélorution.
Une union aussi large est inédite et surprenante dans un délai aussi court et devant de tels obstacles. Présenter cette liste n’était pas gagné d’avance, surtout dans les conditions anti-démocratiques imposées par les partis au pouvoir. En effet, pour des « petits partis », se présenter aux élections relève du parcours du combattant ! Victimes d’un black-out médiatique, il leur faut aussi récolter des signatures en un temps record. Les parrainages d’électeurs nécessaires pour présenter des listes à la chambre ont été récoltés en 48 heures. Finalement, la veille du dépôt des listes, des signatures d’élus ont été obtenues pour que le "Front des Gauches" puisse se présenter partout, au sénat et à la chambre.
Le « Front des Gauches » symbolise, notamment à travers sa liste bilingue à Bruxelles-Hal-Vilvorde, le refus des surenchères nationalistes ou communautaires. Alors que les partis traditionnels cherchent à diviser les travailleurs et travailleuses du nord et du sud du pays, les six organisations de la gauche radicale ont décidé de s’unir pour présenter ensemble une autre voix à gauche. Une alternative qui refuse que les crises –financière, sociale, écologique – soient payées par les victimes et non par les véritables responsables capitalistes : patrons, gouvernements et financiers.
C’est une justice sociale, écologique et fiscale que le « Front des Gauches » défendra pour répondre aux vrais problèmes, qui seront au cœur de sa campagne : licenciements, chômage, précarité, racisme, discriminations, dégradation de l’environnement, guerres, … Devant le risque de l’abstention ou du vote d’extrême droite, le « Front des Gauches » a pour objectif de montrer qu’une véritable alternative de gauche, qui exprime l’opposition et l’écœurement par rapport à un système fondamentalement injuste, peut exister face aux partis institutionnels.
Les listes du « Front des Gauches » pour la Chambre seront emmenées par quatre femmes et deux hommes: Céline Caudron (LCR) dans le Hainaut, Pierre Eyben (PC) à Liège, Anja Deschoemacker (PSL-LSP) à Bruxelles-Hal-Vilvorde, Annick Letecheur (PH) à Namur, Laurent Batlhazar (CAP) dans le Brabant wallon et Nicole Cahen (PC) dans le Luxembourg. Robert Tangre (PC) tirera la liste du Sénat. Une conférence de presse aura lieu sous peu pour présenter cette initiative politique.
Contacts :
- Parti Communiste : Pierre Eyben, 0477/20.29.53, www.particommuniste.be, info@particommuniste.be
- Parti Socialiste de Lutte /Linkse Socialistische Partij : Anja Deschoemacker, 0473/92.28.33, www.socialisme.be, info@socialisme.be
- Ligue Communiste Révolutionnaire : Céline Caudron, 0474/91.64.59, www.lcr-lagauche.be, info@lcr-lagauche.be
- Parti Humaniste : Gilles Smedts, 0497/54.27.41, www.partihumaniste.be, ph_hp_belgium@yahoo.fr Comité pour une Autre Politique : Laurent Balthazar, 0485/03.19.68
- Vélorution : Reginald de Potesta de Waleffe, 0472/50.01.90, www.velorution.be, info@velorution.be
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Pourquoi nous nous retirons du front pour la manifestation du 7 mars
Après une dernière discussion avec les représentants du Comité des Opprimés Immigrés (COI) et l’Initiative Femme de la Fédération des Associations Kurdes en Belgique (Fek-bel) nous avons décidés, le dimanche 25 janvier, de nous retirer du front qui s’était formé autour de la Journée Internationale des Femmes. Notre propre campagne et nos activités pour la Journée Internationale des Femmes sont en plein préparation.
Déclaration de la commission femmes et du Bureau Exécutif du PSL/LSP
L’année dernière, le Parti Socialiste de Lutte (ex-MAS) avait pris avec le groupe iranien/afghan 8 March Organisation l’initiative d’une manifestation à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes qui combinait une protestation aux ambassades américaine et iranienne ainsi qu’au parlement européen. Au cours des dernières semaines avant cette manifestation, nous sommes également rentrés en contact avec le COI et l’Initiative Femmes du Fek-bel et nous avions décidé de combiner leur manifestation et la nôtre. La collaboration s’est faite très facilement parce que ces organisations – qui sont très différentes de nous tant sur le plan idéologique que sur le plan de la pratique politique – partageaient avec nous la volonté de remettre en avant la Journée Internationale des Femmes. Sur le programme à défendre, il y avait aussi un grand accord. Nous partageons ensemble l’opinion qu’un changement de législation ne suffit pas pour aboutir à une véritable libération des femmes et qu’il faut en finir avec ce système capitaliste qui vit de la division qu’il sème au sein du mouvement ouvrier.
Cette année, il était évident de poursuivre cette collaboration, ce qui a déjà conduit à l’organisation d’un séminaire commun à l’occasion de la Journée Internationale contre la Violence contre les Femmes en novembre 2008. La préparation d’une nouvelle manifestation commune était déjà avancée, dont le fait d’inviter d’autres groupes pour élargir le front. C’est à ce sujet qu’un vrai problème est apparu.
Concrètement, le COI et Fek-bel ont aussi invité Secours Rouge, un groupe avec lequel ils travaillent régulièrement autour de certains projets concrets, mais avec lequel le PSL /LSP ne peut pas et ne veux pas se lier. Nous n’avons malheureusement pas pu convaincre ces organisations du fait que la collaboration avec ce type de groupes ne fait pas progresser la construction d’un front plus large, mais rend justement cette tâche impossible.
Secours Rouge est une organisation peu connue et bien petite qui a reçu une attention médiatique l’an dernier, surtout du côté francophone, quand deux de ses membres (entre autres l’ancien membre des CCC Bertrand Sassoie) ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête sur un groupe terroriste italien. Finalement, cette enquête n’a été qu’un pétard mouillé et ils ont été libérés par manque de preuves. Il s’agissait probablement d’une tentative de l’Etat pour tester les nouvelles lois anti-terroristes en pratique.
Les membres de Secours Rouge ont néanmoins défendu le terrorisme individuel dans les médias et Bertrand Sassoie a défendu les attentats qu’il avait commis dans les années ’80 avec les CCC. Le fait que deux pompiers – qu’on ne peut pas vraiment prendre pour de ‘grands oppresseurs’ des travailleurs et d’autres couches de la population – aient perdu la vie n’est pour eux qu’un détail déplorable sur lequel ils refusent jusqu’à ce jour de prendre leurs responsabilités.
Nous voulons clairement affirmer ici que le PSL/LSP s’oppose aux lois anti-terroristes introduites un peu partout dans le monde après les attentas d’Al Qaida le 11 septembre 2001. Comme nous l’avons toujours clairement expliqué, toutes les lois qui limitent la liberté d’expression et renforcent l’appareil d’Etat vont finalement être utilisées contre le mouvement ouvrier. L’introduction de telles lois illustre justement que la classe dirigeante se prépare à une lutte de classes plus intense. Il y a toutefois pour nous encore une grande différence entre ce point de vue et la défense réelle de groupes et individus qui recourent à la méthode du terrorisme individuel.
Nous sommes d’accord avec le COI et Fek-bel pour dire que les Etats capitalistes ont presque tous pris l’habitude de décrire chaque mouvement de résistance comme “terroriste” et qu’ils ne font pas de différences entre les réels mouvements de résistance des peuples et des groupes de la population opprimés d’un côté et des individus ou des petits groupes isolés de l’autre. Le PSL/LSP fait cette différence, bien que nous nous opposons également à cette méthode contre-productive dans le premier cas lorsqu’il s’agit d’attentats terroristes qui font part d’un mouvement de résistance plus large comme dans le cas de la résistance kurde ou palestinienne contre des Etats qui refusent le droit à l’indépendance de ces peuples et qui empêchent activement cette indépendance avec l’utilisation brutale de la violence.
Le PSL/LSP n’a jamais fait un secret de notre rejet du terrorisme individuel. Notre Internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière – CIO, a dans le passée refusé de façon conséquente de défendre les attentats terroristes de l’IRA, de l’ETA ou de l’OLP, entre autres, y compris quand ces organisations bénéficiaient encore d’un soutien plus large dans leur population. Il peut encore y avoir une certaine compréhension de ces actions au vu de l’oppression brutale à laquelle les catholiques d’Irlande du Nord, les Basques ou les Palestiniens ont été confrontés, ce qui n’est pas du tout le cas de mouvements terroristes comme les CCC ou la RAF, surtout actifs au cours des années ’80 du siècle précédent.
Ces organisations pouvaient encore surfer sur une résistance plus générale dans la société à cette époque, mais ils ne faisaient pas partie de cette résistance. Il s’agissait de groupes isolés constitués d’éléments petit-bourgeois qui voulaient donner une leçon au mouvement ouvrier, qui voulaient par leur activité individuelle et isolée impulser une révolution à la classe ouvrière. Le mouvement ouvrier – le plus souvent considéré par ces organisations comme une masse ignorante qui doit être poussée à plus de radicalisme par l’action de ces ‘intellectuels radicaux et éclairés’ – n’a aucune raison de défendre ces individus et/ou organisations.
On peut estimer que “la fin justifie les moyens”, mais seulement si ces moyens font effectivement approcher la fin. Nous ne considérons pas le terrorisme individuel comme un moyen à envisager, nous ne défendons la violence dans la lutte que lorsqu’il s’agit d’une décision collective organisée et contrôlée par les couches larges de la population opprimée en réponse à une oppression violente. Nous ne sommes pas des pacifistes et nous défendons le droit, en Palestine par exemple, d’une population opprimée de s’opposer contre cette oppression y compris avec le recours à la violence. L’article suivant (en anglais) développe notre appel et le programme que nous avons défendu durant la dernière guerre à Gaza.
Non seulement le terrorisme individuel est incapable d’atteindre le but d’un changement de société, mais cela fait en plus obstacle à ce processus de changement de société. La révolution n’est pas une affaire d’intellectuels individuels, c’est une affaire de masses. Les masses sont mises de côté par ces organisations et reçoivent le message que ces ‘dirigeants’ autoproclamés vont se charger de tout – des ‘dirigeants’ qui ne veulent pas passer pas le processus laborieux de se faire accepter en tant que direction par les masses sur base de mérites montrés dans la pratique. Cette méthode pousse les couches larges directement dans les bras de la classe dirigeante et discrédite et diabolise les courants plus radicaux du mouvement ouvrier tout en offrant une excuse à la classe dirigeante pour élargir fortement son appareil de répression.
Nous regrettons qu’un bon projet autour de la Journée Internationale des Femmes tombe à l’eau avec cette affaire. Le refus du COI et de Fek-bel d’arrêter la collaboration avec Secours Rouge dans ce front revient pour nous à un choix entre la peste et le choléra : ou nous nous retirons, ce qui fait que la manifestation aura le caractère d’une manifestation de la communauté immigrée seulement; ou nous restons, mais la construction d’une plateforme plus large pour aujourd’hui et demain est mise en péril. Au moment où le mécontentement et la colère contre le système capitaliste commence à augmenter aussi parmi des couches plus larges de la population et qu’il devient toujours plus clair qu’il y a encore du chemin à faire pour atteindre l’émancipation de la grande majorité des femmes, nous ne voulons pas faire obstacle à la construction d’un front plus large autour des droits des femmes en collaborant avec des groupes qui utilisent et défendent des méthodes indéfendables.
Vous pouvez trouver ci-dessous la lettre que nous avons écrite au COI et à Fek-bel sur cette question, lettre dans laquelle nous motivons notre décision.
Aux participants au front pour une manifestation pour la Journée Internationale des Femmes
Chers,
Lors de la dernière réunion, les représentants du PSL/LSP ont été un peu surpris et ne savaient pas très bien que faire de la situation. Après discussions avec nos membres et au sein de nos structures dirigeantes, nous ne pouvons néanmoins rien faire d’autre que de retirer les accords faits au cours de la dernière réunion concernant la collaboration avec Secours Rouge/Bloc ML, pour nous au moins.
Tout le monde est au courant qu’il y a des grosses différences, aussi bien sur le plan de la pratique politique que sur le plan idéologique, entre les organisations qui participent à ce front. Cela n’est pas un problème pour nous. Nous avons toujours été en faveur de la collaboration en action si on peut de cette façon faire progresser (une partie de) la lutte du mouvement ouvrier. Suivant cette logique, nous avons fait des alliances autour de listes électorales, des coopérations dans la lutte contre le Vlaams Belang ou dans le mouvement anti-guerre, etc. Les seules conditions que nous avons mises en avant étaient d’arriver à un accord entre participants sur base d’un bon cahier de revendications et/ou de slogans corrects tout en garantissant la liberté à chaque participant de défendre ses propres idées et son programme propre.
Dans quelques cas néanmoins, la coopération devient un élément qui n’aide pas à faire progresser la lutte, mais crée justement de nouveaux obstacles pour avoir un soutien plus large. Avec ce ‘soutien plus large’ nous ne voulons pas dire un soutien plus large parmi la direction syndicale ou chez les partis sociaux-démocrates, ni parmi les organisations féministes bourgeoises, ni parmi la gauche officielle, etc., mais parmi les couches de militants syndicaux combatifs et d’autres personnes activement impliquées dans la lutte contre la politique asociale du gouvernement. Nous pensons qu’une coopération avec des organisations comme Secours Rouge/Bloc ML en est un exemple.
Le PSL/LSP a toujours adopté une position de principe contre le terrorisme individuel, que cette méthode soit utilisée par qui que ce soit. Ce n’est pas un point de vue moraliste, le PSL/LSP n’est pas une organisation pacifiste. Nous défendons le droit de résister à la violence, si nécessaire par la violence, mais sous le contrôle et avec la participation du mouvement ouvrier et des couches pauvres et opprimées de la population. C’est quelque chose de totalement différent du terrorisme individuel, où des groupes plus ou moins petits décident en lieu et place de cette population large de la manière dont la lutte va se dérouler. Des groupes qui recourent au terrorisme individuel se mettent à la place des masses et de la lutte des masses, bien que celle-ci soit la seule capable de mener à un changement de société.
Le terrorisme individuel est en plus un facteur très divisant pour le mouvement ouvrier. Cela peut, pour un moment restreint, enthousiasmer de petits groupes de radicaux, mais cela démoralise les couches larges et les pousse dans les bras du pouvoir établi. Les actions des CCC – dont Secours Rouge/Bloc ML ne veut se distancer et qu’ils défendent pleinement jusqu’à aujourd’hui – ont dans une large mesure agit en ce sens. Le résultat a été un renforcement encore jamais vu et indéfendable de l’appareil d’Etat. Après les actions des CCC, renforcées par les attentats totalement distincts de la Bande de Nivelles, on a vu des ‘robocops’ débarquer dans les rues pour la première fois en Belgique. Ces actions ont constitué l’excuse rêvée pour libérer plus de moyens pour la gendarmerie, une force spéciale d’intervention rapide a été mise sur pied, etc.
Plus important encore, deux pompiers sont morts. La direction syndicale a aussi été capable de jouer sur l’aversion de ce qu’ils appelaient ’le radicalisme de gauche’ (que nous appelons de l’aventurisme criminel) pour limiter l’influence de figures explicitement de gauche au sein du mouvement syndical. Nous connaissons l’excuse des CCC : leur attentat était annoncé et, si ces pompiers étaient cependant présents, c’était parce que la police n’a pas fait son travail. Si on pose premièrement des bombes pour faire ensuite confiance à l’appareil d’Etat pour protéger les travailleurs qui pourraient être présents sur les lieux, il ne faut pas ensuite se plaindre que cet appareil d’Etat saute sur l’opportunité de discréditer les terroristes aux yeux de la population. Avec les terroristes des CCC, tout le mouvement à gauche de la social-démocratie a été d’un coup discrédité et diabolisé.
Nous ne voulons pas être présents dans une plateforme au côté d’individus et de groupes qui rendent impossible à cette la plateforme d’atteindre également des couches plus larges avec le message que l’on veut mettre en avant. Les objectifs du PSL/LSP pour cette campagne autour de la Journée Internationale des Femmes est justement d’aller vers les couches larges pour clarifier que cette lutte est nécessaire. Le programme que nous défendons sur la question des droits des femmes a pour objectif de s’en prendre à la division qui, à cause de la position de la femme dans la société et de la constante propagande sexiste de la bourgeoisie, existe aussi dans le mouvement ouvrier. Nous voulons mettre fin à cette division en essayant d’arriver à un programme commun et une lutte commune des hommes et des femmes du mouvement ouvrier et des autres couches opprimées de la société pour mettre fin à la discrimination des femmes et pour le socialisme.
Nous sommes d’avis que la coopération avec Secours Rouge/Bloc ML fait obstacle à cet objectif – mettre à l’agenda de façon plus large la lutte pour les droits des femmes – et nous ne sommes donc pas préparés à une collaboration. Nous demandons aux autres partenaires de la plateforme de poursuivre sans Secours Rouge/Bloc ML – nous pouvons éventuellement continuer la discussion là-dessus en vue de coopérations ultérieures au 8 mars 2009. Si, par contre, vous décidez de coopérer avec Secours Rouge/Bloc ML, le PSL/LSP se retire de cette coopération. Nous avons longuement construit un parti socialiste révolutionnaire en Belgique (et dans le monde avec le CIO) qui peut, au travers d’une approche transitoire, obtenir une réelle implantation dans les masses larges de la classe ouvrière. Plusieurs de nos membres ont obtenu le respect de leurs collègues en tant que délégué syndical ou jouent un rôle important dans leur quartier. Nous refusons de mettre cela en jeu pour une petite poignée d’aventuriers.
Pour le PSL/LSP, Anja Deschoemacker
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Protestation au ministère de l’asile et de l’immigration
Ce mercredi, une trentaine de personnes ont mené une action à Bruxelles devant le ministère de l’immigration et de l’asile. Il s’agissait de défendre le cas d’Usman, Melina et leurs enfants, qui a déjà été pris en considération plusieurs fois sur ce site. Des amis, camarades de classe, enseignants,… étaient venus en solidarité avec eux, de même que le PSL (ex-MAS), présent avec une petite délégation. Une pétition a été délivrée à un responsable du ministère.
Le cas d’Usman, Melina et leurs enfants est un exemple de l’énorme arbitraire qui règne dans le droit d’asile belge. Usman vient de la partie du Cachemire occupée par le Pakistan, Melina des Philippines. Leurs enfants sont nés ici. Mais Usman et Melina, selon les autorités belges, doivent retourner à «leur» pays. Duquel s’agit-il pour les enfants ?
Usman et Melina sont déjà en Belgique depuis plusieurs années, presque dix ans. Usman est en effet arrivé le 1er septembre 1999 dans notre pays, Melina en 2000. Tous les deux ont servi comme personnel de maison des ambassades, jusqu’à ce qu’ils entrent en lutte contre leur traitement et les abus dont ils étaient victimes. Le couple a fait à plusieurs reprises le récit de ses mésaventures dans les médias flamands. Le recours à du personnel exploité à bas coût dans les ambassades est un sujet délicat pour les autorités, mais pour les victimes cela reste traumatisant.
A l’action devant le ministère étaient présents des amis et des connaissances du couple et des enfants, qui vont à une école néerlandophone de Saint-Gilles. Plusieurs parents d’autres élèves étaient là aussi, dont Anja Deschoemacker, porte-parole du PSL/LSP. Beaucoup d’enseignants ont également marqué leur soutien, comme l’a reporté un reportage radio fait depuis l’école hier matin.
Cette action avait pour objectif de montrer sur quel soutien peuvent compter Usman, Melina et leurs enfants. Mais pour nous, il ne s’agit pas d’un problème individuel, mais bien d’une lutte collective. La procédure dedroit d’asile a été commentée en détail par l’avocat du couple, Maître Van Tieghem. Une nouvelle demande a été introduite, avec des références aux droits de l’enfant. Une pétition à laquelle ont souscrit des centaines de personnes a été remise à un responsable du ministère.
Usman a remercié tous les participants qui étaient venus le soutenir, lui et sa famille. Après tant d’années d’incertitudes, Usman espère enfin pouvoir arracher le droit d’avoir un avenir pour sa femme, lui-même et ses enfants.
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Crise politique : Le théâtre de guignols continue…
Le mouvement ouvrier doit se préparer pour sa propre lutte
Lors d’une conférence de presse, Jo Vandeurzen (président du CD&V) et Bart De Wever (président de la NVA) ont donné un message clair : il faut une réforme d’Etat et les partis francophones doivent faire un « geste » en ce sens (alors que ces derniers demandent justement aux partis flamands de rétablir la confiance après le vote de la scission de BHV…)
Anja Deschoemacker (09/11/07)
Les libéraux francophones ne doivent pas compter sur une reconnaissance ouverte qu’il ne peut être question d’une grande réforme d’Etat dans ces circonstances. La logique du « compromis à la belge » est justement que tout le monde doit baisser sa culotte au même moment, pour qu’après l’on puisse se lancer des fleurs grâce à ce que chacun a pu obtenir. C’est là la preuve ultime du sérieux politique et du fait d’être un homme d’Etat.
Les déclarations de Frank Vandenbroucke, le flamingant de service du SP.a, selon lesquelles le cartel CD&V/NVA se donne en spectacle pour éviter de devoir montrer qu’il se met à plat ventre sur la question de la réforme d’Etat, contiennent certainement des éléments de vérité. La nouvelle présidente du SP.a, Caroline Genez, fait aussi allusion au manque de crédibilité du CD&V et de la NVA sur le plan communautaire. Nous ne pouvons qu’espérer – dans l’intérêt même du SP.a – que cela ne devienne pas le message central de leur « opposition », si du moins leur but est de regagner quelques voix chez les travailleurs.
Tout cet épisode clarifie à nouveau l’évidence que le mouvement ouvrier n’a plus rien à attendre de ce parti. Peut-être prononcera t’il encore quelques mots contre l’introduction du service minimum durant les grèves des services publics (bien qu’un un tel accord a déjà été signé sous leur règne à De Lijn – les TEC flamands). Selon l’ancien chef de cabinet de Vande Lanotte (SP.a lui aussi), Jannie Haeck, actuellement grand patron de la SNCB, il serait préférable de réfléchir à un temps minimum d’annonce pour les grèves. En d’autres mots : les syndicats ne seraient alors plus en état de reconnaître des grèves spontanées ! Même en dehors du gouvernement fédéral, et sans perspective d’en faire partie, le sommet du SP.a ne peut pas s’empêcher de corriger les devoirs de la bourgeoisie !
De son côté, si le PS va certainement faire plus de bruit (également par rapport aux thèmes sociaux), il aura grande peine à se détacher totalement de la politique néolibérale qu’il a lui-même mené 19 ans durant sur le plan fédéral et qu’il continue d’ailleurs encore à mener sur le plan régional avec, entre autres, le Plan Marshall. Le terrain communautaire va certainement devenir le point central de son opposition. Mais au moins sera-t-il vu comme une équipe de défense alors que son pendant du nord a, dans les faits, rejoint les revanchistes flamands.
Et quoi maintenant pour la formation ?
Le vote dans la Commission de la Chambre sur la scission de BHV où la majorité flamande a imposé sa volonté de manière unilatérale avec une seule abstention (du parlementaire bruxellois de Groen ! Tinne Van der Straeten) est un fait sérieux. C’est un véritable problème pour les équilibres qui ont été constitués en Belgique : la protection de la minorité francophone en Belgique en compensation de la protection de la minorité flamande à Bruxelles.
Les francophones ont maintenant pris en main les mécanismes de protection introduits pour les diverses minorités, en commençant par celui de conflit d’intérêt introduit par le Parlement de la Communauté Française le lendemain du vote sur BHV. Cette procédure signifie que la question de BHV est de nouveau arrêtée au niveau parlementaire et passe à des négociations entre communautés (avec PS, donc). Ce report peut, dans le meilleur des cas, permettre aux différents négociateurs pour la formation du gouvernement, et à Leterme en premier, d’avoir un peu de temps pour mettre enfin sur pied un gouvernement. Dans le passé, un « sentiment de crise » a déjà été nécessaire pour arriver à des accords communautaires.
Mais tout ne devient pas facile pour autant. Les deux partis les plus forts dans les négociations, le CD&V et le MR, sont liés à des partenaires embêtants qu’ils peuvent à peine contrôler : la NVA et le FDF. Leurs déclarations et provocations sans fin n’ont pour effet que de casser sans cesse l’illusion de « confiance » méticuleusement créée. Qu’importe le nombre de fois où Reynders et Leterme vont aller assister à un match de foot ensemble, ils sont tous deux aussi dépendants de ces partenaires afin de maintenir leur position de parti dominant dans leur communauté.
Directement après le vote, Reynders est retombé sur ses pieds en répétant à nouveau son plaidoyer pour un gouvernement surtout socio-économique: la cas « BHV » est reparti vers des négociations entre les communautés tandis que la réforme d’Etat avec une majorité des deux tiers peut être le problème d’une « commission de sages ». Cela semblait confirmé par la communication du roi et du formateur, la tantième crisette dans les rangs du CD&V et de la NVA a cependant conduit à la conférence de presse citée au début de cet article. Reynders ne doit pas penser qu’il peut pousser le CD&V dans une position où il sera le seul à baisser sa culotte.
Au plus dure est ce théâtre de guignols, au plus monte la pression pour obtenir un gouvernement. Le déficit budgétaire commence à faire peur, de mauvaises prévisions économiques sont publiées,… Finalement, une solution va être trouvée, qui peut aller d’un « gouvernement normal » (ce que veut le CD&V) à un « gouvernement socio-économique » (ce que désire le MR, mais qui ferait perdre la face au CD&V) qui sera de courte durée, c’est-à-dire avec un accord gouvernemental jusqu’en 2009. Des variantes plus « exotiques » existent aussi : un gouvernement (partiellement) technocratique (du type « socio-économique »), une coalition fédérale totalement asymétrique, ou encore un gouvernement d’unité nationale : la tripartite classique, qui est presque toujours un gouvernement de crise.
Une solution arrivera, pour la simple raison que l’alternative voulue par la NVA et le Vlaams Belang, l’indépendance de la Flandre, n’est voulue que par une petite minorité, tant parmi les travailleurs et leurs familles que parmi la bourgeoisie. Cette dernière aime bien utiliser la question nationale pour diviser le mouvement ouvrier au moment de l’attaque, mais elle n’aime pas du tout que la question nationale bloque l’application de son programme – même si ce n’est que pour la raison que, sans gouvernement, elle ne peut pas introduire une attaque sur les restes de l’Etat – providence. Leur opinion, « la voix de la raison », va finalement être reprise par le CD&V comme par le MR, à moins que ces derniers ne veulent perdre la confiance de la classe qu’ils veulent défendre. Ceux qui ne sont pas préparés au compromis vont en payer le prix: Reynders peut encore voir que le PS, qu’il déteste tant, rejoindre le gouvernement alors que le CD&V peut en cas de chaos total payer un prix électoral élevé si il est vu comme responsable du désordre.
Les deux partis vont devoir apprendre la leçon que le PS et le SP ont appris lors de la précédente grande crise de formation (’87-’88, le précédent record de 148 jours) : pour arriver au gouvernement, il ne faut pas seulement gagner les élections, il faut aussi être préparé à mener la politique de ses maîtres et donc… de temps en temps être préparé à baisser sa culotte en ce qui concerne les promesses électorales. Il faut cependant savoir faire cela tout en le masquant, ce en quoi le CD&V était l’exemple ultime quand il s’appelait encore le CVP. De leur côté, le PS et le SP.a ont chacun prouvé au cours des dernières 19 années que des fesses nues et le rouge de la honte ne sont en rien un problème pour eux.
Quant à messieurs De Wever et Maingain, leur avenir sera-t-il fait d’un poste de ministre ou de l’isolation politique? Tout comme le CD&V et le MR ont besoin de la NVA et du FDF, ces derniers ont aussi besoin des premiers. La NVA a aujourd’hui 5 sièges au Sénat et la dernière fois qu’elle a participé aux élections indépendamment du CD&V, elle n’a à peine obtenu que 5% ! Le FDF n’est pas non plus au sein du MR par grand amour et par grande unité programmatique, mais bien parce que le MR offre des carrières confortables. Dans cette question, les personnes clefs ne sont évidemment pas De Wever et Maingain (la politique belge n’a jamais eu un manque de fous du roi) : ce sont Leterme et Reynders. Tous deux peuvent dire adieu à leur carrière s’ils perdent aujourd’hui dans le poker politique qui occupe le pays depuis déjà 5 mois.
Les syndicats ont raison de mettre en garde
Les directions de la FGTB et de la CSC ont, à juste titre, dévoilé lors d’une conférence de presse commune ce qui se déroule derrière les rideaux – la « colle » entre Leterme et Reynders est clairement leur volonté de lancer un nombre d’attaques structurelles au service des supers profits du patronat. Leur réussite dépendra plus de la lutte du mouvement ouvrier contre une nouvelle attaque sur les restes de « l’Etat – Providence » (Etat – Providence que nous avons acquis par la lutte) que de la division communautaire et du cirque auquel nous sommes forcés d’assister depuis des mois.
Le climat à venir est déjà visible : des données sont publiées sur un déficit budgétaire de 1,5 milliard d’euros, chiffre qui pourrait augmenter jusqu’à 3 ou 4 milliards pour 2008 « avec une politique qui n’est pas changée ». De plus, les perspectives de croissance économique ont été révisées par le bas pour 2008 et l’on parle dans les médias des « 50 mensonges gris » du gouvernement précédent autour du dossier des pensions. Et il faut encore compter le coût des 2 milliards d’euros nécessaires pour augmenter les allocations les plus basses (une douceur que le CD&V veut offrir) et de nouveau quelques milliards pour les diminutions d’impôts et de charges salariales (entre autres, de nouveau, sur les heures supplémentaires). Par contre, l’intérêt notionnel – qui a, notamment, permis à Electrabel de voir ses impôts diminuer de pas moins de 30 millions d’euros – n’est remis en question par aucun des négociateurs pour le futur gouvernement.
S’ils arrivent à former un gouvernement – et d’une façon ou d’une autre, ils vont y parvenir- les attaques sur le mouvement ouvrier ne vont être longues à attendre. C’est aussi la raison qui explique toutes ces propositions sur une limitation du droit de grève. Le cirque communautaire va durer avec une commission, avec des séances bruyantes dans la Chambre et le Sénat, avec des déclarations musclées et tout cela au moins jusqu’aux élections de 2009. Si le mouvement ouvrier se laisse dévier ne serait-ce qu’un petit peu par cette division communautaire, nous courrons droit aux défaites.
Pour cette raison, c’est une bonne chose que la FGTB ait appelé à une concentration des militants ce vendredi 16 novembre. Mais une concentration de 1000 syndicalistes ne va pas faire une grosse impression et n’a de sens que comme point de départ pour une campagne d’information large parmi les membres des syndicats pour les préparer à la lutte qui va devoir être menée. Cela doit à son tour être le point de départ d’un plan d’action et de mobilisation pour réagir collectivement à chaque attaque d’un gouvernement qui sera sans aucune doute un gouvernement instable.