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Tag: Alliance D19-20
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Pompiers en lutte : Le gaz ne parvient pas à disperser la combativité des guerriers du feu
Sur les 17.000 pompiers que compte la Belgique, 1.000 à 1.500 étaient à Bruxelles ce vendredi 13 décembre (c’est un peu comme si 50.000 salariés de l’enseignement descendaient dans la rue). En cause : la réforme du statut des combattants du feu et les réponses abracadabrantesques du gouvernement face aux problèmes qu’ils soulevaient depuis longtemps pour certains. Si la police a essayé de contenir leur rage par les gaz et les matraques, elle fut vite débordée et la ‘‘Zone Neutre’’ fut vite envahie par les sapeurs qui réclamaient audience auprès du gouvernement.
Par un militant bruxellois du PSL (photo: Collectif Krasnyi)
Une fédération qui ne fait aucune unanimité
C’est que la colère gronde chez les sapeurs. Envers leur fédération de métier notamment. Celle-ci étant perçue comme une ‘‘amicale d’officiers qui protège ses intérêts’’ pour certains, comme ‘‘déconnectée de la réalité’’ pour les plus gentils. Ainsi, les critiques fusent ‘‘les grands responsables vont prendre trois grades et le pompier de base va perdre 10% de son salaire’’ a-t-on même pu lire dans La Libre. Les commentaires des pompiers sur le site du Soir sont même beaucoup plus acerbes ‘‘La fédération est une amicale, pas un syndicat, elle n’a donc pas à discuter du statut. Elle ne nous soutient pas, ben ouais on ne la soutient pas non plus. Oui les officiers ont obtenu un grade et un salaire plus élevé, ils sont donc content “On n’a obtenu certaines choses”.’’ On peut compléter par cette carte blanche dans La Libre : ‘‘On a l’impression que les négociations se passent […] au dessus du personnel de terrain et que certains interlocuteurs ‘‘officiels’’ de la ministre de l’intérieur travaillent d’avantage pour un petit groupe de personnes que pour l’ensemble de la profession.’’
Cette même fédération regrette que les ‘‘compromis’’ n’aient pas été respectés. C’est sûr qu’il est plus facile de dire cela une fois au sommet de la fédération… En attendant, les pompiers n’étaient pas de cet avis et ils l’ont fait savoir.
Un gouvernement qui n’a pas carte blanche
Et ils n’ont pas été tendres envers le gouvernement non plus. Car ces fameuses ‘‘négociations’’ se sont déroulées dans un climat tendu : pas de documents communiqués, impossibilité pour les dirigeants syndicaux de communiquer vers la base et absence de propositions de négociations. Un manque de respect si ce n’est une insulte.
Les propositions du fédéral étaient d’imposer des tests physiques aux pompiers (ce qui était réclamé depuis longtemps par beaucoup d’entre eux) alors que pendant 30 ans rien n’a été demandé aux pompiers (ce qu’eux même reconnaissent comme anormal) et du jour au lendemain, on exige d’eux des réussites astronomiques pour des tests qu’il faudrait préparer au détriment des missions de terrain.
De même la réforme est censée être financée à 50% par le fédéral et à 50% par la commune (ou la région suivant les casernes) mais personne n’a oublié la faillite du holding communal (ex Dexia, Belfius) et la perte de la manne financière qu’il représentait : au final, cela risque surtout d’être à la population de payer ou aux pompiers ou plus certainement aux deux. L’austérité s’applique ainsi à tous les niveaux de pouvoir… et à tous les différents métiers.
Enfin, la question du statut représente un recul énorme pour ces combattants du feu, qui ont peur qu’une harmonisation par le bas s’effectue au détriment des besoins réels en volontaires et professionnels. Tout cela est pourtant essentiel pour la population.
Des promesses et des compromis
La Libre a titré que les ‘‘pompiers [furent] rassurés par Joëlle Milquet’’. Pourtant, les réactions à chaud montraient plutôt que ceux-ci n’étaient pas prêts à se laisser faire si jamais la ministre essayait de leur faire un sale coup.
En effet, accueillis à coups de matraques et de gaz lacrymo, aucune confiance n’a pu être restaurée. Ainsi, Milquet a promis de créer une étape ‘‘transitoire’’ pour la réforme via une ‘‘commission C’’ où les syndicats seraient présents afin d’étudier les textes de réformes. Il s’agit d’une tactique classique pour les élites : ‘‘encommissionner’’ les représentants des travailleurs afin de freiner la lutte contre la casse sociale par des palabres interminables. Mais la casse sociale aura lieu, c’est une certitude. Toutes les instances de pouvoir sont ‘‘priées’’ de faire des ‘‘assainissements’’. Enseignants, pompiers, travailleurs communaux,… sont logés à la même enseigne, à quelques différences près.
Et si les dirigeants syndicaux se réjouissent des négociations pour l’instant, eux-mêmes avouent que si les propositions fédérales ne sont pas suffisantes, les pompiers reviendront manifester, preuve s’il en est que la base des sapeurs-pompiers est vigilante et est prête à remettre le couvert quand il le faudra.
La répression aux abois
Et le gouvernement se doute bien que la grogne des pompiers ne s’arrêtera pas là. D’ailleurs, si les policiers avaient réussi à contenir les sapeurs le vendredi l3, les maigres victoires n’auraient même pas existé.
Le gouvernement sait que la rage monte et il commence à préparer sa riposte en cas de nouvelles actions. Leurs déclarations dans les médias sont quasi unanimes ‘‘les pompiers utilisent pour leurs intérêts des véhicules publics’’, préparant ainsi l’appareil répressif à se mettre en branle au cas où pareil cas se reproduirait (avec l’approbation de la Fédération qui porte les même critiques)
Il nous faut une lutte généralisée
Cette situation pose clairement la question du plan d’action pour demain : les pompiers doivent-ils continuer à mener des actions efficaces et combatives mais isolés des autres franges de la société ?
Derrière cette question se pose la nécessité d’un plan d’action combatif réunissant toutes les victimes de l’austérité, du fédéral aux communes, pour faire reculer les coupes d’austérité et les attaques antisociales. Obtenir des acquis durables nécessite de s’unir derrière un programme clair, orienté vers la satisfaction des besoins de la population et non vers les impératifs de la dictature des marchés et de l’économie capitaliste. Et pour défendre ce programme, il nous faudra bien plus que des ballades entre Bruxelles-Nord et Bruxelles-Midi.
L’alliance D19-20, une collaboration inédite entre producteurs de lait et syndicalistes contre les politiques d’austérité, a vu le jour pour mener des actions de blocage afin d’empêcher la tenue du sommet européen du 19 décembre prochain. Nous soutenons et participons à cette initiative, qui devra se poursuivre ensuite. Elle exprime la radicalisation et la volonté de lutter qui s’opère à la base parmi nombre de militants syndicaux.
L’idée d’avoir des actions plus combatives et de passer à l’offensive émerge du débat et cherche une expression. Pour bloquer les politiques d’austérité, les travailleurs ont besoin d’élaborer collectivement un véritable plan d’action combatif allant crescendo, y compris en recourant à l’arme de grève(s) générale(s) aux niveaux belge et européen.
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C'est pas à nous de payer cette crise ! Actions de blocage du sommet européen européen !
Jeudi 19 décembre, Blocage du sommet européen. RDV-EGA 7h, au Botanique
Depuis la crise de 2008 l’Union Européenne et les différents gouvernements européens appliquent des politiques d’austérité profondément antisociales qui attaquent les emplois, les salaires, les services publics, l’enseignement et la santé.
Tract des Etudiants de Gauche Actifs
Dans le rapport sur l’Europe de la Croix Rouge, le constat est clair: ‘‘L’Europe est en train de sombrer dans une longue période de pauvreté croissante, de chômage de masse, d’exclusion sociale, de plus grande inégalité et de désespoir collectif en raison des politiques d’austérité adoptées.’’
Les gouvernements européens ont décidé que la crise devait être payée par les plus pauvres, les étudiants et le travailleurs. En parallèle, ils épargnent et soutiennent ceux qui ont fait et continuent de faire des milliards d’euros de bénéfices comme les banques et les multinationales. Les différents traités européens successifs visent à bétonner ces trajectoires.
Nos écoles et nos universités vont tomber en ruine et les seules perspectives mises en avant sont plus de coupes budgétaires ou des containers pour palier aux manquent de place.
Nous ne sommes pas d’accord avec tout cela !
Nous refusons cette logique, qui vise à faire payer la crise non pas à ses responsables, mais à ses victimes. Battons-nous ensemble contre cette politique néolibérale qui enrichit 1% de la population sur notre dos à tous et qui vise à faire payer le prix de la crise capitaliste aux travailleurs et à la jeunesse.
Nous allons dans les rues avec les travailleurs et tous ceux qui veulent à mettre fin à ces politiques injustes !
L’alliance D19-20, une collaboration inédite entre producteurs de lait et syndicalistes contre les politiques d’austérité, a vu le jour pour mener des actions de blocage afin d’empêcher la tenue du sommet européen du 19 décembre. Nous soutenons et participons à cette initiative. Elle exprime la radicalisation et la volonté de lutter qui s’opère à la base parmi nombre de jeunes et de travailleurs.
Les Etudiants de Gauche Actifs appellent tous les étudiants à s’organiser et à se mobiliser pour défendre notre avenir, étudiants et travailleurs ensembles pour une société socialiste démocratique pour satisfaire les besoins de la majorité, pas les profits d’une minorité.
Le 19 décembre les actions commenceront dès 7h du matin. Divers blocages des axes vers le rond-point Schuman prendront place.
Blocages D19-20, rdv 7h
- Bld de L’Impératrice-Arenberg (à proximité de la Gare Centrale)
- Botanique – Rue Royal (à proximité de Botanique)
- Rue Bélliard – Av des Arts (à proximité de Trône ou Arts-loi)
- Avenue d’Auderghem – Rue Belliard (à proximité de Schuman)
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Vers des actions de blocage du sommet européen de décembre à Bruxelles
L’Europe reste la région la plus affectée par la crise mondiale du capitalisme et se trouve confrontée à une perspective de crise généralisée à long terme. Les capitalistes et leurs politiciens n’ont aucune solution. Les politiques d’austérité barbares contre la population ont amplifié les problèmes et atrophié la croissance. Les fermetures d’usines et plans de restructuration s’enchaînent. Le chômage se chiffre à 12,2 % de la population active pour la zone euro, 1 million de travailleurs sans emploi de plus qu’il y a un an ! Les pays les plus touchés restent l’Espagne et la Grèce où plus d’un actif sur quatre – et nettement plus d’un jeune sur deux – est au chômage. L’Italie est également tristement frappée par un taux record de 12,5%.
Par Boris Malarme
Un scénario à la japonaise pour la Zone euro ?
En octobre, l’inflation moyenne dans les dix-sept pays membres est tombée à 0,7 %, contre 1,1 % un mois plus tôt. L’inflation sur un an est ainsi tombée à 0 % en Espagne et au Portugal et à -1,9 % en Grèce. L’emprise dominante au sein de la zone euro du capitalisme allemand, qui a imposé la diète et les baisses de salaires aux autres pays, a entrainé un plus grand déséquilibre au sein de celle-ci et représente un facteur important. Ajoutons à cela la hausse de l’euro par rapport aux principales devises depuis l’été 2012, ce qui impacte les exportations de la France, de l’Italie et de l’Espagne.
C’est dans ce contexte que la Banque Centrale Européenne a, d’une part, décidé d’un assouplissement monétaire en baissant son taux directeur à 0,25% et de prolonger l’allocation illimitée de liquidités aux banques afin de hausser les prix pour avoir une inflation qui tend vers l’objectif des 2%. D’autre part, la Commission s’en prend à l’excédent commercial de 7% en Allemagne, s’alignant ainsi sur la position du FMI et des Etats-Unis. Une illustration des tensions croissantes entre les divers pays capitalistes où les rivalités d’intérêts s’accroissent en période de crise.
La zone euro est-elle en voie de ‘‘japonisation’’? Cette formule pose une question réelle pour la zone euro : va-t-elle plonger dans une spirale déflationniste anesthésiant l’activité, avec une baisse des prix, des salaires, des investissements et de la consommation, et surenchérissant le coût auquel les Etats se financent comme l’a connu le Japon ces deux dernières décennies ? Ainsi l’establishment est hanté par cette idée qui entrainerait une longue période de croissance atone et de chômage de masse.
Un virage politique vers la droite en Europe?
Tel est probablement le sentiment de beaucoup de monde pour le moment. L’atmosphère de grèves générales au Sud de l’Europe semble s’être temporairement éloignée et une vague de succès de divers partis d’extrême-droite ou de droite populiste pourrait se profiler à l’horizon pour les élections européennes de mai 2014.
Le manque d’alternative issue du mouvement des travailleurs pourrait temporairement profiter à diverses formations de droite eurosceptiques, populistes ou néo-fascistes capitalisant sur le mécontentement croissant face à l’austérité et l’Union Européenne. Un récent sondage plaçait Marine Le Pen du Front National en tête pour les prochaines élections européennes. Un sondage en septembre donnait Geert Wilders du PVV gagnant aux Pays-Bas. Profitant de cela, ils ont annoncé mi-novembre une alliance en vue des prochaines élections européennes et la volonté de former une fraction ‘‘euro-critique’’ au parlement européen.
L’UKIP en Angleterre, qui pourrait également progresser sérieusement en mai prochain, ne souhaite pas rejoindre la nouvelle alliance. Marine LePen et Geert Wilders se tournent vers le FPÖ en Autriche qui a obtenu plus de 20% des voix lors des dernières élections, la Ligue du Nord en Italie, le Vlaams Belang en Belgique, les ‘‘démocrates suédois’’ ou le Parti du peuple danois. Ce danger d’une extrême droite renforcée est bien réel. Mais en déduire que le mouvement des travailleurs est défait serait une dangereuse erreur d’appréciation. Le mouvement ouvrier en recul ?
Le 14 novembre 2012, la résistance à l’austérité prenait une nouvelle ampleur avec une première journée de manifestations et de grèves coordonnées en Europe, y compris des grèves générales en Espagne et au Portugal. C’est surtout la Grèce qui a connu une résistance phénoménale des travailleurs pour faire reculer les attaques avec 31 grèves générales en 3 ans dont quatre de 48h.
Partout, les travailleurs ont été confrontés aux limites de leur direction syndicale et à leur incapacité à obtenir des succès. Mais les luttes ne se développent pas en ligne droite. Elles connaissent des hauts et des bas. En général, la force potentielle immense du mouvement des travailleurs et sa capacité restent intactes en vue des explosions sociales qui nous attendent.
Des luttes généralisées peuvent faire reculer l’extrême-droite. Les grèves récentes des éboueurs à Madrid ou celles des chauffeurs de bus à Gênes contre les privatisations sont des indicateurs de la combativité qui se développe à la base dans des sections plus larges de travailleurs.
Le discrédit des partis traditionnels est phénoménal. Depuis 2010, presque chaque gouvernement a été vaincu lors des élections. La victoire de Merkel en Allemagne semble l’exception. Un accord comprenant l’introduction d’un salaire minimum pour une coalition avec les sociaux démocrate du SPD semble aboutir, une condition liée aux résultats catastrophiques engrangés par le SPD et à la pression du mouvement ouvrier. L’un après l’autre, les pays sont confrontés à l’instabilité et aux crises politiques.
Le gouvernement de Letta n’est pas capable de passer à une véritable offensive frontale contre les travailleurs italiens. Le gouvernement de François Hollande, président recordman de l’impopularité, craint la réaction des travailleurs français quand il commencera à introduire des attaques plus dures.
Au Portugal, la coalition de droite a été à deux doigts de voler en éclats à plusieurs reprises. Le coup de grâce aurait pu lui être porté après la grève générale du 27 juin dernier qui revendiquait explicitement sa chute. Cela aurait été vraisemblablement le cas si le syndicat CGPT avait appelé à une nouvelle grève générale de 48h pour y arriver.
A la question de faire tomber un gouvernement se lie la question du besoin d’un gouvernement des travailleurs. Les faiblesses des nouvelles formations de gauche se fait ressentir. Partout en Europe existe le besoin de partis de masse des travailleurs munis d’un programme socialiste défendant l’annulation des dettes et la nationalisation des secteurs clés de l’économie.
D19-D20, une alliance inédite entre producteurs de lait et syndicalistes en vue du blocage du sommet européen
Tout le monde se souvient des images spectaculaires des producteurs de lait confrontés aux bas prix octroyés par les multinationales de la distribution. Munis de tracteurs, ils ont déversé 15.000 litres de lait sur le parlement européen à Bruxelles en novembre dernier. Ils avaient promis de revenir si rien n’était fait.
C’est pourquoi ils étaient présents à la journée de grève et à la manifestation nationale des services publics du 24 juin dernier, qui avait rassemblé avec la manifestation bruxelloise contre le traité européen d’austérité (TSCG) environ 5000 travailleurs. Les producteurs de lait y ont tenu un discours pour des actions communes des agriculteurs et des syndicalistes contre l’austérité et la politique néo-libérale en Europe.
Trois assemblées ont pris place depuis, qui ont concrétisé l’alliance D19-D20. Les producteurs de lait, la CGSP-ALR Bruxelles, la CNE et les Comités Actions Europe sont au coeur de l’initiative. Le PSL soutient et participe. D’autres organisations sont impliquées comme le MOC Bruxelles et Charleroi, La JOC, les étudiants FGTB, le CADTM et Oxfam.
A la première assemblée, les représentants des producteurs de lait ont expliqué qu’ils étaient victimes de la crise et de l’austérité comme les travailleurs, qu’ils subissaient la fermeture de plus d’un millier de fermes chaque année avec la libéralisation de l’agriculture, tout comme les travailleurs subissent les fermetures d’usines, et qu’il ne fallait pas lutter de façon isolée.
A leurs côtés ont participé des secrétaires syndicaux de la CGSP-ALR, de la CNE et de la CSC-Bruxelles ainsi que des militants et délégués de divers secteurs. Le TSCG, les coupes budgétaires, les privatisations, les licenciements dans la fonction publique, le statut unique ouvrier-employé sont autant de raisons qui ont été exprimées pour se battre contre le gouvernement le 19 décembre prochain. L’idée que des manifestations ‘‘promenades’’ sans lendemain ne suffisent pas et qu’il est temps de passer à des actions plus combatives est débattue.
Ainsi, le 19 décembre les actions commenceront dès 7h du matin. Divers blocages des axes vers le rond-point Schuman prendront place. Participez avec le PSL à ces actions ! Prenez contact avec nous !
Blocages D19-20, rdv 7h
- Bld de L’Impératrice-Arenberg (à proximité de la Gare Centrale)
- Botanique – Rue Royal (à proximité de Botanique)
- Rue Bélliard – Av des Arts (à proximité de Trône ou Arts-loi)
- Avenue d’Auderghem – Rue Belliard (à proximité de Schuman)
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Europe : ‘‘La pire crise humanitaire en 60 ans’’
“L’Europe est confrontée à la pire crise humanitaire depuis 60 ans’’, c’est dans ces termes que Bekele Geleta, secrétaire général de la Croix-Rouge, a présenté le récent rapport sur l’Europe de l’association qui dénonce les politiques d’austérité. 43 millions d’individus sur tout le continent européen ne mangent pas à leur faim et 120 millions vivent à la limite de la pauvreté. Le nombre de personnes qui bénéficient des colis de première nécessité de la Croix Rouge a augmenté de 75 % au cours de ces trois dernières années, portant leur nombre à 3,5 millions d’Européens !
Par Boris Malarme
En Espagne, la Croix-Rouge assiste désormais 2,4 millions de personnes et distribue annuellement 1 million de colis alimentaires, soit deux fois plus qu’il y a trois ans. Les pays du Sud sont les plus affectés, mais aucun pays du continent n’est épargné par le phénomène. La Belgique n’est pas en reste avec plus de 50.000 colis alimentaires distribués chaque année, rien que du côté francophone.
La Croix Rouge met également l’accent sur l’apparition de ‘‘nouveaux pauvres’’, que l’association décrit comme ‘‘des travailleurs ordinaires qui ne peuvent pas couvrir tous leurs frais essentiels et qui, à la fin du mois, doivent choisir entre acheter de la nourriture ou payer le loyer.’’ L’Allemagne y est spécialement pointée du doigt avec quelque 5,5 millions d’Allemands qui sont tombés dans les rangs des travailleurs à faibles revenus.
Le Rapport tire la conclusion que ‘‘L’Europe est en train de sombrer dans une longue période de pauvreté croissante, de chômage de masse, d’exclusion sociale, de plus grande inégalité et de désespoir collectif en raison des politiques d’austérité adoptées.’’ Blocage du sommet européen de décembre
L’alliance D19-20, une collaboration inédite entre producteurs de lait et syndicalistes contre les politiques d’austérité, a vu le jour pour mener des actions de blocage afin d’empêcher la tenue du sommet européen du 19 décembre. Nous soutenons et participons à cette initiative. Elle exprime la radicalisation et la volonté de lutter qui s’opère à la base parmi nombre de militants syndicaux.
L’idée d’avoir des actions plus combatives et de passer à l’offensive émerge du débat et cherche une expression. Pour bloquer les politiques d’austérité, les travailleurs ont besoin d’élaborer collectivement un véritable plan d’action combatif allant crescendo, y compris en recourant à l’arme de grève(s) générale(s) aux niveaux belge et européen.