Tag: 9 novembre

  • Manifestation nationale antiraciste le 9 novembre

    Résistance Internationale  contre le racisme et le capital!

    En ce mois de septembre 2014, nous célébrons un anniversaire dont nous nous serions bien passés : celui de la mort du rappeur antifasciste grec Pavlos Fyssas, assassiné le 18 septembre 2013 par un membre du parti néonazi grec Aube Dorée. En avril dernier, une conférence nationale des Comités Antifascistes grecs tenue à Athènes a appelé à l’organisation d’une journée européenne d’actions contre l’extrême-droite et le racisme le 9 novembre, date commémorant le pogrome anti-juif perpétré en Allemagne nazie en 1938 et connu sous le nom de Nuit de Cristal.

    Par Navid (Bruxelles), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    La crise du capitalisme s’étend de jour en jour, et elle alimente sur son passage le terreau qui permet à l’extrême-droite d’y développer sa mauvaise herbe. Le chômage explose, il n’y a pas d’emplois? C’est la faute aux étrangers. Il y a manque cruel de logements? C’est la faute aux étrangers. Il n’y a pas assez de places dans les écoles? C’est encore la faute des étrangers. Loin de donner une réponse à la crise, l’extrême-droite rejette tout sur le dos de bouc-émissaires, détournant l’attention de la véritable cause de ces problèmes : le système capitaliste, ses multinationales et les politiciens à leur solde, qui appliquent des mesures d’austérité plus antisociales les unes que les autres et dont le seul but est de faire payer la crise du système aux travailleurs et à leurs familles.

    En semant la division, en montant les victimes du système capitaliste les uns contre les autres, ils jouent le jeu de l’élite dominante en masquant la réponse de classe dont nous avons besoin par une ‘‘réponse’’ raciste. Jeunes, pensionnés, chômeurs et travailleurs, que l’on soit grec, belge, français ou d’origine immigrée : nous avons un ennemi commun et un combat à mener ensemble contre les grands patrons, les spéculateurs et ceux qui les servent !

    Nous voulons répondre à cet appel pour le 9 novembre afin de démontrer notre solidarité avec le combat des antifascistes grecs, c’est une chose. Mais nous voulons aussi prévenir du danger du nationalisme et de l’extrême-droite que nous avons vu croître en Europe lors des dernières élections européennes. En Belgique, le péril de la peste brune n’a pas disparu, le Vlaams Belang en Flandre reste une organisation disposant d’un cadre et de militants qui, maintenant que le soutien électoral s’est fait moindre, peuvent être tentés d’avoir plus recours à la violence de rue. D’autre part, comme l’a illustré l’exemple du FN français que l’on disait à l’époque écrasé par l’UMP Sarkozy, cette organisation peut encore se relever. Du côté francophone, il existe des groupuscules néonazis comme Nation et le poison du racisme se développe là aussi, illustré par les scores parfois impressionnants obtenus par les différentes listes réactionnaires et d’extrême droite aux dernières élections.

    Enfin, nous voulons très clairement faire le lien entre la politique d’austérité et la croissance d’organisations qui instrumentalise la colère de la population pour la dévier à des fins racistes et nationalistes. Dans ce combat, nous n’avons rien à attendre des partis traditionnels, ces partis responsables des mesures antisociales passées et à venir.

    Nous ne pouvons compter que sur les forces et la mobilisation de la jeunesse et du mouvement des travailleurs. Mobilisez vous aussi pour le 9 novembre, et participez à cette manifestation nationale qui prendra place à Bruxelles !

  • 9 novembre : journée européenne d’action contre l’extrême droite

    Des emplois, pas de racisme !

    • Résistance internationale contre le racisme et l’austérité !
    • Stop à la répression, stop à la criminalisation des réfugiés !
    • Des emplois, des logements et des services publics, pas de racisme, sexisme ou d’homophobie!

    Par Mathias (Gand)

    Les dernières élections ont provoqué une nouvelle onde de choc. L’extrême-droite et la droite populiste ont obtenu ensemble près de 100 sièges au sein du parlement européen. Une rencontre européenne à Athènes, organisée par les comités antifascistes grecs, a proposé, avant les élections déjà, d’organiser une journée d’action internationale le 9 novembre, commémoration de la Nuit de Cristal (une violente campagne coordonnée contre les magasins juifs en Allemagne nazie en 1938). Nous participons à l’initiative pour une manifestation antifasciste combative nationale ce jour-là.

    Depuis le début de la crise, le chômage a presque doublé en Europe, il touche de 16 à 26 millions de personnes. Plus de la moitié des jeunes Espagnols et Grecs n’ont pas d’emploi et se retrouvent donc sans avenir. Celui qui trouve quand même un emploi a de plus en plus affaire à un mini salaire pour une maxi flexibilité. Même dans notre pays, un tiers des jeunes du secteur privé a un contrat à temps partiel. Depuis le début de la crise, les salaires grecs ont reculé de 20% à 40%. Parmi les diktats de la troïka (UE, BCE et FMI) figure systématiquement le démantèlement des services publics comme l’enseignement, les soins de santé, l’accueil des enfants,… Des centaines de milliers de jeunes ont fui de ces pays ces dernières années à la recherche d’un meilleur avenir sans pauvreté ni misère. Même dans notre pays, les politiciens établis mènent une dure politique d’austérité.

    Comme la pourriture se développe sur les détritus, le racisme et l’extrême-droite croissent dans un système capitaliste en crise. La politique d’austérité asociale des partis traditionnels crée le terreau pourri sur lequel la division et l’exclusion peuvent prospérer. Même les partis nationalistes de droite tels la N-VA en profitent grâce à une image de pseudo anti-establishment. Entre-temps, ils font même proliférer davantage la division en stigmatisant les francophones et en ‘‘relativisant’’ le racisme.

    Même si le Vlaams Belang a subi une fameuse raclée lors des élections et si les partis populistes de droite Parti Populaire et Debout les Belges n’ont pas pu forcer une percée spectaculaire en Belgique francophone, le problème n’est pas écarté chez nous. Nulle part en Europe, les personnes d’origine étrangère ne sont aussi discriminées qu’en Belgique. Un immigré sur 3 originaire d’un pays hors UE n’a pas d’emploi chez nous. Presque la moitié, 47%, dit dans les sondages que pour eux, un quartier idéal est un quartier sans minorités ethniques.

    La tactique de faire le silence sur le racisme et l’extrême-droite n’a jamais fonctionné. La politique de l’autruche consistant à enfoncer sa tête dans le sable doit être rejetée. Si l’extrême-droite s’en sort avec des provocations, cela déroule le tapis rouge pour de nouvelles provocations et c’est l’escalade. Nous avons vu où cela peut mener avec les assassinats des activistes de gauche Clément Méric (France, en juin 2013) et Pavlos Fyssas (Grèce, en septembre 2013).

    Pour stopper l’extrême droite et le racisme, nous devrons compter sur nos propres forces. Seule la lutte collective des 99% peut offrir une réponse à la division que ce système essaie de semer parmi nous. Presque 40% des Belges pensent à tort que les allochtones sont responsables d’une partie du vertigineux chômage que nous connaissons. Pour les convaincre du contraire, il nous faut un mouvement capable de démasquer les véritables responsables du chômage et de la misère croissants: le patronat, les banquiers et les spéculateurs.

    C’est pourquoi il faut construire avec nous un mouvement international contre le racisme et l’extrême-droite. Ne reste pas sur le côté, joins-toi à notre campagne ! Mobilise avec nous pour le 9 novembre en utilisant nos affiches, flyers et stickers! Lutte avec nous pour une société sans exploitation ni exclusion, une société en marche pour toute la population et pas uniquement en faveur de l’establishment capitaliste.

  • Répondre au danger croissant de l’extrême-droite par le renforcement de la gauche anticapitaliste

    À travers l’Union européenne, des partis populistes de droite, nationalistes et même néofascistes se sont renforcés aux dernières élections. Parallèlement à une banalisation des idées xénophobes dans la société, il s’agit bien souvent d’un vote protestataire face aux partis traditionnels dont la politique austéritaire est un terreau fertile pour les idées d’extrême droite. Cette dernière profite également du manque de réelles alternatives contre le système en place. Les partis de la ‘‘vraie’’ gauche sont souvent soit absents, soit dépourvus d’une ligne politique claire de rupture avec le capitalisme. En Belgique aussi, le danger existe ! Il est nécessaire, ici comme ailleurs, de construire une résistance antifasciste liée à la résistance contre l’austérité.

    Montée de l’extrême droite en l’absence d’une alternative de gauche crédible

    Un peu partout, l’Europe subit une ascension des partis d’extrême droite. Face à la plus grande crise du système capitaliste depuis les années 1930’, les gouvernements en place, y compris ceux qui se prétendent de gauche, n’ont eu que l’austérité pour seule réponse. La dégradation des conditions matérielles et les pénuries sont de plus en plus marquées et les politiques appliquées par les partis traditionnels poussent les 99% à la concurrence pour avoir un logement, un boulot, etc. En Belgique, un jeune sur quatre ne parvient pas à trouver du boulot ; en Grèce et en Espagne, c’est même plus d’un jeune sur deux. Cette situation est source de sentiments xénophobes, par ailleurs de plus en plus banalisés.

    Le manque d’alternative politique claire de la part des vrais partis de gauche a également favorisé un repli nationaliste. Ainsi, en Grèce, malgré le très bon score obtenu par Syriza (“Coalition de la gauche radicale” – 26%), devenu premier parti du pays, Aube Dorée (parti néonazi) a tout de même réussi à obtenir 9% des suffrages (et même 16% à Athènes) alors que sa direction est actuellement emprisonnée. Cela s’explique notamment par le climat de désillusion totale après des années de crise et par le tournant à droite adopté par Syriza. Ce dernier est désormais prêt à s’allier aux partis pro-austérité de ‘‘gauche’’. Il commet une erreur en ne mettant pas en avant la nécessité d’une rupture avec le système capitaliste et de la construction d’une société basée sur la satisfaction des besoins de chacun : le socialisme.

    Les programmes des partis d’extrême-droite et de droite populiste sont très diversifiés. Le parti UKIP (parti populiste de droite de Grande-Bretagne) refuse ainsi de collaborer avec le FN français. L’UKIP essaye de réunir de quoi constituer une fraction parlementaire (ce qui réclame au moins 25 élus de 7 pays différents), notamment grâce au ralliement d’une dissidente du FN français et du Mouvement 5 Etoiles italien de Beppe Grillo. A l’heure d’envoyer ce journal à la presse, la date butoir pour constituer les fractions n’était pas encore possible, et le FN ne disposait toujours pas d’élus de 7 pays.

    Quel danger représente l’extrême droite en Belgique ?

    Du côté francophone, depuis la dissolution du FN belge, l’extrême droite est restée divisée. C’est aujourd’hui le groupuscule Nation qui parvient le mieux à tirer son épingle du jeu. Il forme ses groupes à la haine des militants de gauche et réalise des actions à caractère raciste et islamophobe. Mais Nation n’est pas seul. Ainsi, les partis d’extrême-droite ont réalisé ensemble le score de 14% à Charleroi.

    Du côté néerlandophone, si l’on peut se réjouir de la chute du Vlams Belang, il faut bien comprendre que l’ensemble de l’électorat d’extrême-droite n’adhère pas à tout le programme de l’extrême-droite. Il n’est pas surprenant que la NVA ait récupéré une part importante de cet électorat en tant que meilleur vecteur d’un vote ‘‘anti establishment’’. Mais même électoralement affaibli, le VB garde ses militants, dont son organisation de jeunesse officieuse (le NSV).

    Comment lutter contre l’extrême-droite ?

    Nous ne pouvons pas laisser de terrain à l’extrême-droite. “Pas de forum pour les fascistes!” Lorsque le NSV organise sa marche annuelle de la haine, Blokbuster, la campagne antifasciste flamande du PSL est systématiquement en première ligne pour organiser une contre-manifestation, et ce sans discontinuité depuis de longues années. Lorsque l’extrême-droite souhaitait tenir un meeting en plein cœur de Bruxelles nous étions présents, suite à un appel à la mobilisation lancé par les JOC (Jeunes Organisés et Combattifs), tout comme lors du rassemblement antifasciste quasi spontané devant le Parlement européen à Bruxelles après les élections européennes. Un appel lancé par les JOC sur facebook avait réuni 2.500 personnes pour manifester en moins de 48 heures !

    Il revient à la gauche véritable de réagir de façon systématique et de construire une alternative claire de rupture avec le système capitalisme. Non, nous diviser ne va pas nous aider. Non, Le Pen n’est pas réellement anti-establishment, elle est pour la défense des intérêts des capitalistes français et est elle-même millionnaire. Ensemble, nous sommes plus forts et, ensemble, nous devons lutter pour une autre société.

    Nous ne pouvons pas compter sur l’establishment capitaliste. Ce sont ses médias qui diffusent le racisme, c’est sa police qui intervient contre les militants de gauche. Ce n’est pas un hasard. L’establishment capitaliste se sert du racisme et de la logique de division pour affaiblir la résistance contre le système. L’Histoire nous démontre en outre que face à des mouvements de lutte large qui menacent le système capitaliste, les grands patrons, actionnaires, etc. se rallieront à l’extrême-droite qui, elle, ne remet pas en cause la nature du système. Bien au contraire, elle agit en tant que milice privée du capital.

    Nous savons ce qui se produit quand l’extrême-droite dispose d’un espace pour se développer, comme l’ont illustré les assassinats des militants antifasciste Clément Méric en France et Pavlos Fyssas en Grèce. Il est plus que nécessaire de construire un front européen de résistance contre l’extrême droite. Un appel a d’ailleurs été lancé en ce sens à Athènes, lors d’une rencontre internationale organisée par les comités antifascistes grecs. L’idée est d’organiser premièrement une journée antifasciste internationale le 9 novembre prochain.

    Il est nécessaire de construire des comités antifascistes dans nos quartiers, nos écoles et sur nos lieux de travail. Ne laissons pas faire l’extrême-droite sans réagir ! Organisons de manière systématique la résistance et lions cette lutte aux questions économiques. Construisons une alternative de gauche forte et crédible, construisons une société basée sur les besoins et non sur la division et le profit. Vers un rassemblement européen le 9 novembre pour enrayer la montée du fascisme !

    Blokbuster?

    Lancée dans les années 90’, la campagne antiraciste Blokbuster est basée sur l’organisation locale de la lutte concrète contre l’extrême droite. À son apogée, Blokbuster a compté 50 comités locaux et environ 2.500 jeunes possédaient leur carte de membre !

    Il s’agissait de la seule campagne antiraciste à présenter un programme socio-économique afin de stopper la propagande raciste et fasciste avec des slogans tels que ‘‘Tout ce qui nous divise nous affaiblit !’’ ou ‘‘Des emplois, pas de racisme !’’ qui unissent dans la lutte travailleurs belges et immigrés.

    Cette campagne a aussi été le point de départ de la création de YRE (Youth against Racism in Europe), une organisation internationale contre le racisme et l’extrême-droite lancée en octobre 1992 lors d’une manifestation internationale contre le racisme qui avait rassemblé 40.000 participants à Bruxelles.


    Journée d’action antifasciste du 9 novembre !

    D’où provient cette initiative ? Une Conférence antifasciste internationale s’est tenue à Athènes à la mi-avril à l’initiative des Comités antifascistes grecs. La campagne antifasciste flamande du PSL Blokbuster était présente. C’est de là qu’est parti l’appel pour l’organisation d’une journée d’action.

    Pourquoi le 9 novembre ? Il s’agit de la date de la Nuit de Cristal, un pogrom antijuif massif qui s’est déroulé dans l’Allemagne nazie, en 1938. Depuis lors, des activités antifascistes sont régulièrement organisées le 9 novembre.

    Que se passera-t-il en Belgique le 9 novembre ? Blokbuster, a pris l’initiative d’organiser une manifestation nationale combative avec d’autres partenaires.

    Que pouvez-vous faire ? Pour faire un succès de cette manifestation, vous pouvez aider à diffuser le tract, les autocollants,… Vous pouvez réunir des connaissances et inviter un de nos membres pour discuter de la lutte antifasciste et de la manière de mobiliser pour cette manifestation. Devenez actif dans la lutte contre l’extrême droite, contre le capitalisme et pour une autre société, une société socialiste ! Ne nous regardez-pas, rejoignez-nous !

    Contactez-nous : info@socialisme.be, 02/345 61 81

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