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Tag: VB
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Denderleeuw : le cadeau du CD&V et de la N-VA au Vlaams Belang
La formation de la coalition qui dirigera la commune de Denderleeuw a dominé les actualités nationales. Pour prendre possession des rennes de la commune, la coalition du CD&V et de la N-VA, qui n’était pas majoritaire, a dû faire appel au soutien extérieur du parti d’extrême-droite. Le Vlaams Belang a donc apporté son soutien à des partis dont il dénonce la politique, mais cela a été peu commenté. Le CD&V et la N-VA affirment qu’ils sont toujours en désaccord avec le VB et que le parti d’extrême-droite reste écarté du pouvoir. Mais le Vlaams Belang a bel et bien reçu un cadeau de la part du CD&V et de la N-VA : la possibilité de rompre le cordon sanitaire est maintenant posée sur la table.
Parmi les membres du VB, l’euphorie domine. A Alost, leur chef de file, Van Overmeire, a dû changer de parti pour devenir échevin (des ‘‘affaires flamandes’’ !) et passer à la N-VA. Mais là, à Denderleeuw, le Vlaams Belang a pu dominer l’actualité avec son soutien extérieur pour la N-VA et le CD&V. Visiblement, au VB, les critiques contre la ‘‘politique politicienne’’ peuvent être balayées dès lors qu’il est possible de redevenir un thème central dans les médias.
Hier soir, aux portes de l’Hôtel de Ville de Denderleeuw, les conséquences de cette situation ont été clairement visibles. Une centaine de syndicalistes et de militants de gauche protestaient contre cette collaboration tacite avec l’extrême-droite, face à une police massivement présente, avec robocops et canons à eau. Des militants d’extrême-droite étaient également présents à une certaine distance, environ 15 skinheads dirigé par Luc Vermeulen, un membre du Voorpost qui est traditionnellement chef du service d’ordre du Vlaams Belang.
Les syndicalistes et les militants de gauche ne pouvaient ni crier de slogans, ni avoir de prise de parole au cours de leur action. Pourquoi ? ‘‘Les prises de parole politiques provoqueraient trop l’extrême droite.’’ Par contre, l’extrême-droite a pu scander ses propres slogans contre la gauche (qualifiée d’être une bande de rats…) sans aucun problème. C’est cela que signifie concrètement d’obtenir le soutien extérieur de l’extrême-droite ? En échange de trois voix au conseil communal, l’extrême-droite a-t-elle réussi à imposer que l’on bâillonne l’opposition de la rue ? Les luttes sociales pourront-elles encore être organisées à l’avenir à Denderleeuw ?
Les mégaphones des syndicalistes et des militants de gauche ont été saisis par la police. Le secrétaire du SETCa, la centrale des employés de la FGTB, qui appelait au calme à l’aide de son mégaphone à la suite de provocations de quelques skinheads a lui-même été arrêté. Une délégation du Vlaams Belang de Blankenberge qui a scandé des slogans racistes n’a pas fait face aux mêmes difficultés. Un syndicaliste qui insistait sur le caractère criminel de ces slogans a été réduit au silence par la police.
La manière dont les choses se sont déroulées illustre très clairement que le Vlaams Belang va utiliser son cadeau de la N-VA et du CD&V pour imposer sa présence dans les rues, avec l’aide de skinheads et autres hooligans comme ce fut le cas hier. Tandis que leurs dirigeants iront voter aux côtés du CD&V et de la N-VA, les gros bras du Vlaams Belang se sentiront bien plus à l’aise pour mener leurs actions. Le Vlaams Belang ne pèsera peut-être pas beaucoup dans la prise de décisions au conseil communal mais, pour les néofascistes, dominer la rue est plus important.
Quant aux partis établis, cette triste histoire a une fois de plus illustré que leur vision de la politique se limite à une guerre pour obtenir des postes. Selon cette approche, collaborer avec l’extrême-droite peut constituer une option. Mais cette collaboration assure que les points de vue racistes deviennent plus acceptables. La seule force qui en profitera, c’est l’extrême-droite elle-même.
La lutte contre l’extrême droite doit se poursuivre. À Alost, Denderleeuw et ailleurs, nous continueront à être aux côtés de ceux qui veulent lutter contre l’extrême-droite tout autant que contre les politiques antisociales qui sont le terreau sur lequel elle se développe.
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Débat entre antifascistes : Quelle stratégie adopter ?
Le 18 mars, Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et Résistance Internationale (les mouvements étudiants et lycéens du PSL) ont organisé ensemble à Gand une Journée Anticapitaliste au cours de laquelle se sont tenus plusieurs débats. Une centaine de jeunes y ont participé. Un des débats de cette journée a réuni des représentants des Etudiants de Gauche Actifs, le cercle étudiant du PSL, et de Comac, le mouvement des jeunes du PTB, sur le thème de l’antifascisme.
Par Benoît (Gand)
Une première discussion a abordé la question de la nature du fascisme. Le représentant de Comac a simplement affirmé que le fascisme est la politique de la bourgeoisie pour servir entièrement ses intérêts. C’est exact, mais on doit toutefois aussi expliquer où réside la différence entre la démocratie bourgeoise et le fascisme. En outre, la progression du fascisme doit être analysée dans son contexte historique : l’échec des mouvements révolutionnaires en Allemagne, en Italie,… au début des années ’20 et le rôle joué par la direction des partis ouvriers de l’époque. Malgré les nombreuses opportunités révolutionnaires, le mouvement ouvrier n’a pas réussi à renverser le capitalisme. Après l’échec et la désillusion, le fascisme a pu profiter de la crise économique et de la détresse sociale pour se développer parmi les petits indépendants et les couches les plus pauvres, en profitant en plus en Allemagne de la division de la classe ouvrière entre sociaux-démocrates et staliniens.
Le débat a aussi porté sur la situation actuelle et l’attitude à avoir face à des partis comme le VB. Le représentant de Comac a affirmé que le VB est un parti fasciste et qu’une grande partie des travailleurs sont de droite. Il a ajouté que, pour ces raisons, un front aussi large que possible de partis (y compris traditionnels) et d’organisations est nécessaire pour isoler le VB, sans beaucoup insister sur ce que devrait être le programme porté par ce front pour arriver à ce but. Quand un intervenant a demandé quelle solution il proposait, il a répondu « l’enseignement ». Nous sommes bien entendu aussi partisans d’un bon enseignement, mais nous pensons que cela ne suffit pas pour supprimer les bases du soutien pour l’extrême-droite !
Pour notre part, nous pensons que le VB est certainement un parti néofasciste mais qu’il est loin de disposer de la force de mobilisation et de la base sociale active que les fascistes des années ‘20 et ‘30 avaient en Italie et en Allemagne. Le VB n’est pas en mesure de matraquer le mouvement ouvrier comme Mussolini ou Hitler l’ont fait avec leurs troupes de choc. Le VB ne possède même qu’un noyau actif restreint par rapport aux partis traditionnels. L’extrême-droite se base aujourd’hui sur un mécontentement passif. Un gouffre existe entre la masse de ses électeurs et le noyau de membres actifs. De plus, les électeurs du VB ne sont pas idéologiquement convaincus. Filip Dewinter lui-même l’a reconnu dans une interview à un journal néerlandais : « Un parti de gauche contestataire comme le SP hollandais nous coûterait des voix. » Pour une fois, il a raison !
Nous pensons que c’est la politique néolibérale appliquée depuis trente ans qui est responsable des problèmes sociaux sur base desquels un parti comme le VB peut se développer. Et nous ne pensons pas que les partis traditionnels qui ont tous collaboré à l’application de cette politique puissent avoir aujourd’hui une réponse réelle face à cette politique, et donc face à celle du VB. Les arguments moralisateurs ne suffisent pas, et encore moins lors d’une crise économique et pendant une période de chômage massif.
Les antifascistes doivent prendre garde à ne pas être assimilés aux partis de l’establishment ont l’attitude est méprisante vis-à-vis des électeurs de l’extrême-droite. C’est pourquoi, dans notre travail antifasciste, nous expliquons toujours la nécessité de développer un nouveau parti des travailleurs avec un programme socialiste qui puisse répondre aux problèmes posés par le capitalisme. C’est la meilleure manière de transformer un mécontentement passif et individuel en une opposition active et collective.
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Vlaams Belang: un parti (toujours) néofasciste
Malgré les nombreux efforts du Vlaams Belang ces dernières années pour se présenter comme plus acceptable, nous continuons à le qualifier de néofasciste. Les origines collaborationnistes du VB sont visibles à travers leur programme qui prône le rejet d’un « système pourri » qui a besoin selon eux d’un “grand nettoyage” dans lequel le racisme joue un rôle de premier plan.
Jarmo Van Regemorter
Quelle différence avec le fascisme classique?
La plus grande différence entre le VB et les partis fascistes des années ’20 et ’30 est l’absence d’une large base militante. Le VB, qui a maintenant presque 800 conseillers communaux, ne rassemble à ses plus grands événements nationaux – avec beaucoup d’efforts et des bus gratuits – qu’au grand maximum 5.000 personnes. Ce n’est certainement pas suffisant pour dominer la rue et terroriser ses opposants.
Par conséquent, ce parti doit se baser sur des méthodes populistes. “Nous disons ce que vous pensez”, dit le VB. Pourtant, durant le mouvement contre le Pacte des Générations, le discours tenu à destination des entrepreneurs et les capitalistes était extrêmement néolibéral. Envers les travailleurs par contre, ce soutien à la logique patronale a été caché le plus possible. Dans les communes rurales, le VB se profile comme le défenseur des valeurs traditionnelles, alors que dans les villes, il essaie plutôt de se présenter comme “le seul parti d’opposition” aux côtés “des petites gens”.
Le VB n’a pas encore l’opportunité d’utiliser des méthodes ouvertements fascistes – la violence et le développement de troupes de choc – sans perdre une grande partie de son soutien électoral. Des groupuscules qui revendiquent ces méthode violentes sont marginalisés au sein du VB, qui peut ainsi rapidemment s’en distancer si leurs actes font des vagues dans les médias. Des groupes tels que le Voorpost, le NSV, le NJSV et même Blood &Honour peuvent cependant toujours compter sur des liens étroits avec la principale force d’extrême-droite.
Liens avec les néo-nazis
Le groupuscule Blood &Honour s’est récemment fait connaître dans la presse avec son noyau, BBET, qui était actif au sein de l’armée et disposait entre autres d’un large arsenal. Blood &Honour a été introduit en Flandre par le VB. Le premier concert de groupes « musicaux » liés à Blood& Honour s’est produit en 1994, en Flandre Occidentale, à l’initiative de Yannick Pollet, président durant de longues années des jeunes du VB de Bruges. Il n’a démissionné du VB que parce qu’il était frustré par la place occupée par d’autres dans « son » parti.
Pollet était aussi lié à une formation nommée “Leibstantarte Adolf Hitler” (Hommage à Adolf Hitler – LAH) organisatrice d’une commémoration annuelle en l’honneur du petit moustachu. Celle-ci s’est tenue notamment à Roulers à la demande d’A. Horrie, membre local de LAH, qui était à la même époque également responsable régional du VB. Cette tradition nauséabonde des commémorations annuelles de Hitler a par la suite été reprise par Blood&Honour.
Evidemment, le VB nie entretenir des liens avec Blood&Honour. La présence de membres de Blood&Honour à une soirée de chant des Vlaamse Jongeren Westland (Jeunes Flamands Occident) un groupe « identitaire » présidé par Dieter Van Parys, a été présenté comme une surprise totale pour la direction du VB, y compris pour ce même Van Parys, lorsque les médias s’en sont fait l’écho. Régulièrement, des articles de presse démontrent l’existence de membres radicaux du VB qui rendent plus visible l’idéologie dominante au sein du VB.
Le VB doit toutefois rester prudent. Comme l’ex-vice-président Roeland Raes l’a affirmé: “Nous nous abstenons de soutenir les positions qu’une petite minorité de nos membres trouvent attractives mais qui nous freinent.” Ce ne sont pas les positions radicales qui sont la cause de la prise de distance du VB vis-à-vis de tels groupes, mais surtout le fait que ceux-ci ne sont pas contrôlables.
Le rêve d’une “main de fer fasciste”
Les étudiants du NSV sont à mettre dans le même sac. Le NSV, tout comme le VB, nie être l’organisation étudiante du VB. Pourtant, l’ancien président national du NSV est actuellement président du VB-Jeunes. Le président du NSV à Hasselt, Thierry Vanroy, était sur la liste du VB à Heusden-Zolder malgré des déclarations publiques comme “une fois que la démocratie s’enfoncera dans le chaos, j’espère qu’il y aura une main de fer fasciste ”. Vanroy a plusieurs fois participé aux activités de Blood&Honour.
Le jour où les déclarations ouvertement fascistes de Vanroy deviendront trop connues, le VB et le NSV se distancieront de lui parce que ces positions ne peuvent trouver aucune base sur laquelle s’appuyer dans la société. Le Vlaams Belang confirmera ainsi une fois de plus que les propos fascistes sont bienvenus chez lui… tant qu’ils restent méconnus à l’extérieur.
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Bruges: une nouvelle page de la tradition VB de violence fasciste
Le 6 mai, des skinheads néo-nazis à Bruges ont battu un homme de couleur jusqu’à le plonger dans le coma. Parmi les casseurs se trouvait quelqu’un qui, selon nos informations, était très actif dans les cercles néo-nazis. Ce n’est pas la première fois que Bruges fait la une des médias avec un acte de violence raciste commis par l’extrême-droite.
Vous avez dit “pas raciste”?
“Le drame des pays africains est tout simplement qu’il y a trop peu de gens intelligents. S’y ajoute le fait que dans l’infime minorité dont le QI dépasse le 100, il y en a pas mal qui migrent vers l’Europe et l’Amérique du Nord.”
Filip De Man, parlementaire du VB sur son site web le 8 mai 2006“Les carnivores ont les dents et griffent. Les carnivores ont des couteaux. Déjà lorsqu’ils étaient enfants, ils ont appris au cours de la fête du sacrifice annuelle comment ils doivent égorger les animaux de troupeau. Nous avons la nausée quand nous voyons le sang, mais pas eux. Ils ont été entraînés, ils sont armés (…). Nous sommes les animaux du troupeau, ils sont les prédateurs. Les animaux du troupeau ont admis les carnivores eux-mêmes dans leur biotope.“
Paul Beliën sur les auteurs maghrébins de l’assassinat sur Joe Van Holsbeeck… avant qu’il n’apprenne qu’il s’agissait en fait de Polonais. Beliën est l’époux d’Alexandra Colen, parlementaire du VB, et collabore régulièrement aux activités du service d’étude du VB.C’est à Bruges que Vanhecke et Dewinter, les deux principaux leaders du Vlaams Belang, ont fait leurs premiers pas dans les années ‘80. Ceux-ci ont été de pair avec une campagne violente contre les opinions politiques différentes. Des cafés ‘trop à gauche’ ont été attaqués et même incendiés ! Le sonneur de cloches d’une église a même été attaqué par des fascistes qui voulaient mettre un drapeau flamand en haut du beffroi.
En 1997, un attentat à la bombe a été perpétré contre un militant d’extrême-droite, Jeroen Mol. Celui-ci a prétendu que Blokbuster, notre campagne antifasciste en Flandres, était responsable de cette attaque, mais il a finalement dû reconnaître qu’il en était lui-même l’auteur! Vanhecke, le président du VB, a tout de suite pris ses distances par rapport à Jeroen Mol, mais l’ancien parlementaire du VB, Rob Verreycken, a rapidement été désigné comme avocat pour Mol.
Le VB prétend n’avoir rien à voir avec les néo-nazis et les skins. C’est du moins ce qu’il affirme quand il sent que l’attention sur les problèmes provoqués par des néonazis et des skins devient trop importante. Mais, en temps normal, ceux-ci restent les bienvenus, même au sein des structures du Vlaams Belang.
Cela a été une nouvelle fois démontré fin avril quand les médias ont annoncé qu’un concert néonazi allait être organisé en Flandre Occidentale par un membre du conseil régional du VB. Le nom de l’organisateur a alors tout de suite disparu du site web du VB à Bruges. Mais les médias ne se sont pas aperçus que Dieter Van Parys, membre du conseil communal de Bruges, est également membre de l’organisation de jeunesse à l’origine du concert (la VJW). Et lui est toujours présent sur la liste des membres du conseil régional du VB…
Face à la violence des groupuscules fascistes comme les néo-nazis de Blood & Honour ou de Nation, il est nécessaire de s’organiser afin de s’assurer que les intimidations mineures ne dégénèrent pas en violences plus poussées. La faiblesse incite à l’agression et la seule réponse efficace est donc de devenir plus fort en s’organisant.
Cela s’est vu entre autres à Turnhout en 2004 quand des jeunes alternatifs et immigrés ont été la cible de néo-nazis qui n’ont pas hésité à recourir à la violence physique. Nous avons tout de suite mis sur pied une campagne contre la violence raciste par laquelle nous avons informé et mobilisé la population. La campagne a abouti à une manifestation en septembre 2004. Un des auteurs de la récente attaque à Bruges a écrit quelques semaines auparavant sur un forum internet qu’il préfère maintenant ne plus fréquenter Turnhout car les néo-nazis n’y sont nulle part acceptés…
Violence gratuite. Filip Dewinter et un comparse tabassent un adversaire politique au milieu des années ‘80.
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Extrême-droite. Quelles solutions peuvent bien apporter des criminels?
Le Vlaams Belang prétend défendre les intérêts des gens simples en Flandre, mais s’apprête à adopter un programme économique néo-libéral: contre les chômeurs et les travailleurs. Ce parti prétend aussi lutter ardemment contre la criminalité, mais il s’avère que cette politique ne compte qu’à l’extérieur de la formation d’extrême-droite.
Geert Cool
Pyromane hollandais avec carte de membre du VB
Le 15 juin, à Rotterdam aux Pays-Bas, une mosquée a été incendiée. Le pyromane a été rapidement arrêté. Il s’agissait de Ben Van der Kooi, un militant d’extrême-droite qui avait déclaré sur Internet qu’il était membre du VB depuis 4 ans. Le président des jeunes du VB avait déclaré que Van Der Kooi n’avais jamais été membre.
En 2001, Van der Kooi avait participé à une université d’été des Jeunes du Vlaams Belang et en 2004 il avait entre autre participé à une manifestation du NSV (l’organisation des étudiants fascistes, étroitement liés au VB), au Ijzerwake (l’alternative organisée par le VB et cie au Pélerinage de l’Yser officiel, qui commémore les victimes – flamandes – de la première Guerre Mondiale), ou à une manifestation des néonazis marginaux de Groen Rechts (la Droite Verte). Des anciens du VB témoignent que la direction du VB était au courant des points de vue de Van Der Kooi, mais qu’aucune action n’était entreprise contre lui.
Van der Kooi a « justifié » son action terroriste: incendier les mosquées est un bon mode d’action, car alors les assurances n’accorderont plus de contrats avec les maisons de prière. Van Der Kooi et d’autres membres du VB ne visent pas uniquement les mosquées comme objectif potentiel. Il est aussi l’auteur d’un article écrit à l’occasion d’une action organisée par Blokbuster, dans lequel il expliquait qu’il est maintenant grand temps de s’en prendre à la gauche: «la racaille de gauche sur la croix », formulait-il de façon subtile.
Les membres du VB soutiennent les négationnistes
Le révisionniste notoire Siegfried Verbeke a été arrêté le 4 août aux Pays-Bas alors qu’il était sur le point de prendre l’avion. Avec son épouse, qui en est originaire, il était en route vers les Philipines.
Il est possible que Verbeke soit livré à l’Allemagne, où il risque une peine de prison de plusieurs années. Auparavant, Verbeke avait gagné l’attention des médias avec ses problèmes judiciaires suite à son négationnisme et à sa minimalisation des crimes nazis.
De plus, Verbeke pouvait compter sur le soutien financier de Voorpost, une organisation dirigée depuis le VB. Voorpost a assumé à plus d’une occasion le service d’ordre aux activités du parti. Leur chef en titre, Luc Vermeulen, responsable pour le service d’ordre est rémunéré par le VB. Il apparaît d’ailleurs régulièrement aux activités du VB et de ses satellites.
Voorpost est soutenu par différents parlementaires et d’autres figures de la direction du VB, tel que Roeland Raes, ancien vice-président, toujours rédacteur en chef de Voorpost. Mais des parlementaires comme Francis Van den Eynde ou Rob Verreycken (dans le passé encore l’avocat de Verbeke) sont également des invités réguliers des activités de Voorpost. Maintenant il s’avère que Voorpost a soutenu financièrement (avec limites) Siegfried Verbeke, ou au moins les fonds de solidarité de Verbeke. Le verdict contre Verbeke a déjà provoqué un tollé de protestations dans le magazine d’extrême-droite ‘t Pallieterke où Koen Dillen (VB) écrivait que la loi sur le négationnisme doit être abolie.
Quels intérêts?
Ce type de parti, refuge pour, entre autre, pyromanes et négationnistes, n’est en rien réservé à la Flandre. Pour bloquer le développement du VB ou du FN, il nous faut une véritable alternative qui s’occupe de la défense efficace des intérêts de la majorité de la population. Nous voulons construire cette alternative socialiste, aidez-nous à la réaliser!