Tag: Van den Bossche

  • Fukushima : plus jamais !

    L’énergie aux mains du public !

    Ces dernières années, les factures d’énergie crèvent systématiquement le plafond en Belgique. En moyenne, elles ont encore augmenté de 18% l’an dernier et, depuis 2009, les prix ont augmenté de 30% ! Tout le monde a déjà fait cette désagréable expérience de chercher à comprendre la facture totale – un fouillis incompréhensible de chiffres et de prix – avec une conclusion qui glace le sang : un montant à trois ou quatre chiffres (avant la virgule !) pour payer plus et augmenter le prépaiement mensuel.

    Par Bart Vandersteene

    Selon Freya Van den Bossche, chaque ménage belge payera en moyenne 800 euros par an au bénéfice d’Electrabel. Van den Bossche est l’ancienne ministre flamande de l’énergie, elle est donc en partie responsable du fait que les prix de l’énergie sont en Belgique 30% plus élevé que dans nos pays voisins. Electrabel, par contre, ne paie presque pas d’impôts (0,04% en 2009 pour un profit de 1,55 milliard d’euros) et les mesures destinées à promouvoir les énergies renouvelables (panneaux solaires, éoliennes) profitent surtout aux grandes entreprises, et reposent sur le dos des familles.

    En Angleterre, la plus grande des organisations de défense des seniors estime que, cet hiver, près de 200 personnes âgées sont décédées d’une maladie liée au froid. La principale raison pointée du doigt, c’est que de très nombreuses personnes économisent sur leur chauffage (voire même le coupent carrément) pour rendre leur facture accessible. En 2012, une salle de séjour chauffée peut toujours constituer un luxe inabordable pour certains.

    Le tremblement de terre, le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima (qui avaient causé à eux trois 27.000 décès) auront un an le 11 mars prochain. Les effets à long terme des radiations pour le peuple japonais, la nature, l’agriculture, l’écosystème marin,… sont encore aujourd’hui difficiles à estimer. Et nous ne sommes pas plus avancés qu’alors concernant la maîtrise des risques liés au nucléaire. Pourquoi ? Les compagnies énergétiques n’ont en tête que les super profits qu’ils peuvent réaliser avec une source d’énergie aussi dangereuse que le nucléaire. A eux les bénéfices, à nous les risques ! Le PSL estime qu’il est absolument nécessaire de placer la totalité du secteur de l’énergie dans les mains de la collectivité. De même, la recherche scientifique et le développement d’énergies alternatives doivent être entièrement mis au service de la collectivité et libérés de la soif de profits des entreprises privées.

    Une production et une distribution de l’énergie entièrement publique est la seule façon de rendre les factures abordables et de développer sérieusement les sources d’énergies renouvelables, pour une vie agréable dans des pièces bien chauffées. De plus en plus, cela aussi devient une question de vie ou de mort. Le PSL appelle dans cette optique à participer à la manifestation ‘‘Plus jamais Fukushima’’ le 11 mars à Bruxelles.

    Rendez-vous : 14h30 Gare du Nord.


    Abonnez-vous à Lutte Socialiste! Cet article est tiré de l’édition de mars de notre journal, Lutte Socialiste. Si vous désirez recevoir Lutte Socialiste dans votre boîte aux lettres, prennez vite un abonnement. Vous pouvez verser 20 euros (pour 12 n°) ou 30 euros (abonnement de soutien) au n° 001-3907596-27 de "socialist press" avec la mention "abonnement". Pour plus d’infos, des remarques, propositions d’articles,… : prennez contact avec nous via redaction@socialisme.be

  • Des propositions inacceptables! Le gouvernement poursuit son offensive contre les prépensions

    La nouvelle note gouvernementale s’intitule fallacieusement "Un nouveau contrat pour la croissance, l’emploi et la protection sociale". Si les propositions gouvernementales passent, la protection sociale de celui qui veut partir en prépension sera réduite à sa plus simple expression. C’est bien à tort que les syndicats mettent l’accent sur les nombreux acquis des négociations. La plupart des soi-disantes "victoires" portent sur le maintien de la situation telle qu’elle fut.

    Geert Cool

    Prépension: l’âge et la durée de la carrière relevés

    Contrairement à ce que la CSC prétendait dans son communiqué de presse, la prépension à 58 ans n’est pas sauvegardée. En tout cas, pas pour la majorité des travailleurs. Pour la prépension conventionnelle, l’âge passe de 58 à 60 ans. En outre, il ne sera plus possible de partir en prépension après 25 ans de carrière, mais après 30 ans. Pour les hommes, ce règlement entre en vigueur dès 2008; pour les femmes, la durée de la carrière sera relevée graduellement jusqu’à 30 ans. (2008: 26 ans, 2012: 28 ans, 2016: 30 ans). (Point 54 de la note gouvernementale)

    Pour satisfaire aux conditions de la CCT 17 en matière de prépension, on va même introduire une condition de carrière de 35 ans. Ici, on n’est plus très loin de la proposition initiale de Van den Bossche qui préconisait une carrière de 40 ans.

    Ces 40 ans, on prévoit même explicitement d’y arriver. En 2011, il y aura une évaluation du taux d’activité des travailleurs âgés sur base de laquelle on décidera ou non de relever la durée de la carrière à 40 ans. (Point 55 de la note gouvernementale)

    Il ressortait pourtant des premiers chiffres de l’ONEm que l’introduction d’une durée de carrière de 40 ans signifierait que la prépension deviendrait inaccessible à 70% des hommes et à 84% des femmes.

    Les seules concessions dans la note gouvernementale ont trait au maintien d’une série de règlements de prépension plus avantageux, notamment pour ceux qui travaillent de nuit ou dans le secteur de la construction. Celui qui a une longue carrière derrière lui, pourra toujours partir en prépension à 58 ans (par "longue" carrière, il faut entendre 38 ans d’ici 2014 tant pour les hommes que pour les femmes, la limite étant graduellement relevée). Il en va de même pour ceux qui exercent une "profession pénible". Ce terme doit encore être défini. (Point 55 de la note gouvernementale)

    L’offensive contre la prépension continue donc. La durée de la carrière est relevée à 60 ans pour la majorité des travailleurs et on touche aussi aux conditions de carrière. La CSC a beau faire comme si la prépension à 58 ans allait se maintenir, cet acquis sera peu à peu complètement éliminé.

    Crédit-temps

    Le crédit-temps est maintenu, mais le crédit-temps complet sera soumis à une restriction. Les travailleurs de plus de 55 ans pourront continuer à travailler 4/5, mais il n’y aura plus d’obligation de remplacement. Cela signifie en pratique qu’on exigera d’eux de prester leur travail normal à temps plein en 4 jours au lieu de 5 jours. (Point 47 de la note gouvernementale)

    Canada Dry

    Le soi-disant système de prépensions "Canada Dry" est largement démantelé. Les compléments sectoriels sont toujours permis, mais il faudra payer une cotisation si le complément à l’allocation de chômage dépasse les 130 euros, ou si le travailleur licencié n’a pas encore 55 ans. Les règlements individuels seront pénalisés fiscalement par rapport aux prépensions. En dehors des règlements existants, le Canada Dry sera pratiquement impossible. (Point 52 de la note gouvernementale)

    Restructurations

    Lors des restructurations, on recourt souvent à la prépension comme élément d’un plan social. Le gouvernement a proposé que les travailleurs âgés qui partent en prépension lors d’une restructuration d’entreprise soient désormais "disponibles" sur le marché du travail. Cela signifie qu’ils ne peuvent refuser une offre d’emploi sous peine de sanction. Après négociation avec les syndicats, on a seulement décidé de fixer des critères pour les emplois qu’on ne peut refuser tandis que les sanctions seront limitées en cas de refus d’emploi. (Point 38 de la note gouvernementale)

    Celui qui veut partir en prépension lors d’une restructuration devra désormais satisfaire aux conditions de carrière au moment de l’annonce de la restructuration et plus pendant la durée totale de la CCT sur la restructuration. Cela équivaut de facto à un relèvement de l’âge de la prépension. (Point 32, 4° de la note gouvernementale)

    Allocations

    La concertation avec le gouvernement a débouché sur quelques acquis. La revalorisation des allocations sociales n’en est pas le moindre. Il y aura une adaptation au bien-être de plusieurs allocations et une augmentation de l’allocation familiale pour les enfants handicapés. Un point d’interrogation plane toutefois sur les moyens qui seront affectés à ces mesures. De plus, les allocations de chômage sont exclues de cette revalorisation. (Page 26 de la note gouvernementale)

    Financement de la Sécurité sociale

    Pour le financement de la Sécurité sociale, on ne revient pas sur les cadeaux au patronat des dernières années. Pour combler les déficits que ces cadeaux ont creusés, on lorgne sur d’autres sources de financement. De nouvelles recettes proviendront ainsi de la TVA, des accises sur le tabac, du précompte mobilier,… A côté de cela, on évoque un financement "plus large" des soins de santé sans autre précision. (Pages 27-28 de la note gouvernementale)

    Le financement alternatif de la Sécurité sociale n’a d’autre but que de couvrir une baisse ultérieure des charges patronales (et donc des salaires globaux) et de la dotation de l’Etat. En outre, le mouvement ouvrier a aussi quelque chose à dire sur ce qu’il finance lui-même: la Sécurité sociale actuelle, même après 25 ans de démantèlement continuel, est toujours un système de droits acquis qui se maintient grâce à une solidarité interne à la classe. La meilleure option pour la classe ouvrière, c’est encore de maintenir la Sécurité sociale telle qu’elle existe maintenant et de lutter contre toute nouvelle baisse des soi-disant cotisations patronales et de la dotation de l’Etat.

    Cadeaux au patronat

    Les propositions gouvernementales ont de quoi satisfaire le patronat. Ils reçoivent encore 960 millions d’euros qui viennent s’ajouter aux 5 milliards de baisses de charges qu’ils avaient déjà empochés jusqu’ici. Cela provient surtout de baisses de charges pour les jeunes travailleurs (240 millions), les travailleurs âgés (272 millions) et d’une baisse de 5,63% du précompte professionnel sur le travail en équipe, qui pourrait même être portée à 10,7% en 2007 (430 millions). (Page 25 de la note gouvernementale)

    Il faut continuer les actions!

    Le gouvernement se montre particulièrement généreux envers le patronat tout en exigeant des travailleurs qu’ils travaillent plus longtemps. On voit clairement de quel côté se tient ce gouvernement et quels intérêts il défend. En tout cas, ce ne sont pas les intérêts des travailleurs et de leurs familles. Voilà pourquoi il faut continuer à mener l’action contre les plans du gouvernement. La grève générale du 7 octobre ne doit pas être un point final, mais le coup d’envoi du rejet complet des attaques contre les prépensions!

  • Grève de la FGTB : un succès…mais ensuite ?

    Selon tous les rapports des différents piquets de grève et des actions de cette journée de grève générale, il apparaît qu’il y avait une énorme volonté d’action. A la base on ressentait la nécessité d’entreprendre quelque chose contre les attaques sur les prépensions. De plus, beaucoup de membres de la CSC partageaient cette inquiétude et soutenaient la grève, au moins de manière passive en restant à la maison. La grève de la FGTB était un succès de par le soutien énorme qu’elle a reçue. La question qui se pose maintenant est de savoir comment, sur cette base, contribuer à développer et prolonger la lutte.

    Geret Cool

    Les rapports récoltés par nos militants sur les piquets de grève nous sont arrivés au compte-goutte. Sur beaucoup de piquets sur les lieux de travail il y avait une atmosphère combative. Il y avait aussi beaucoup de demandes pour davantage d’informations et une meilleure clarté sur la manière dont on va continuer à construire le rapport de forces. La résolution à combattre les attaques sur les prépensions est énorme. Ce que beaucoup de gens nous ont dit, c’est qu’ils ne veulent pas travailler jusqu’à 70 ans et plus, et qu’ils ne sont pas prêts à accepter des restrictions à l’accès aux prépensions et aux pensions, alors que tellement de jeunes ne peuvent trouver un emploi.

    A juste titre, la FGTB a déclaré que passer à l’action était nécessaire pour contrer les propositions du gouvernement. Le sommet de la CSC a commis une erreur importante en se positionnant contre la grève de la FGTB, et en y utilisant tous les moyens (comme par exemple leurs avertissements dans les quotidiens). La direction de la CSC va se retrouver sous une réelle pression de sa base. C’était d’autant plus frappant par le nombre de concentrations de militants de la CSC dans différentes villes. Sur toute une série de piquets il y avait également des militants de la CSC qui estimaient que l’unité à la base était plus importante que les querelles de chapelle au sommet des syndicats. Dans certaines entreprises, il y avait même des groupes de membres de la CSC qui, de par l’attitude des dirigeants de la CSC, ont rejoint la FGTB.

    Il sera très important pour la FGTB de ne pas arrêter la mobilisation après cette action. Il y a un besoin de plus d’infos pour les employés et une nécessité de faire un effort afin de mettre la bureaucratie syndicale de la CSC sous pression et d’ainsi pouvoir agir en front commun syndical. Les travailleurs n’ont aucun intérêt dans la division entre les directions syndicales. Nous pensons qu’il est nécessaire d’organiser des séances d’information dans les entreprises où un plan d’action doit être mis en place pour poursuivre la lutte. Cette lutte sera de longue haleine. Maintenant le patronat et le gouvernement vont essayer de criminaliser la FGTB et de présenter publiquement le syndicat comme "irresponsable". C’était aussi l’attitude du patronat lorsque le mouvement du non-marchand est rentré en action. Freya Van den Bossche declarait qu’elle refusait de discuter avec les grévistes. Finalement elle a dû faire des concessions dans le cadre des négociations avec ceux-ci. Il y a beaucoup à apprendre du mouvement du non-marchand, durant lequel les bases d’un tel plan d’action ont été jetées.

    La discussion doit être menée en profondeur sur une alternative politique. Cette grève de la FGTB était aussi une grève contre les plans des ministres du SP.a. Plus encore, n’oublions pas que la première note venait du cabinet de la ministre Van den Bossche. Nous pensons qu’il est nécessaire de mener la discussion sur la nécessité de construire notre propre instrument politique et de rompre les liens entre les syndicats et les partis politiques bourgeois. En Allemagne les résultats du parti de Gauche ont démontré l’énorme potentiel d’une telle initiative.

  • Note du gouvernement sur les fins de carrière. Travailler plus longtemps à un salaire plus bas ?

    L’accouchement fut pénible. Le gouvernement est finalement parvenu à coucher sur papier ses propositions en ce qui concerne les fins de carrière. Excepté pour les patrons, les surprises agréables y font défaut. Nous en connaissons la teneur : notre système social doit être revu (comprenez plutôt : démoli). Non pour plaire aux patrons – même s’ils se sont déjà vus accorder 1,3 milliard d’euros de baisses de charges – mais soi-disant pour sauver le système. Voici un aperçu des propositions du gouvernement et les raisons pour lesquelles nous devons nous y opposer.

    Tract du MAS

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    En ce qui concerne les jeunes

    Les propositions de la coalition violette

    * Sous la pression syndicale, la note du gouvernement ne prévoit pourtant qu’une seule page (sur 14) sur l’embauche des jeunes.

    * Le patronat insiste de manière répétée sur le fait qu’un plus haut taux d’activité des aînés ne va pas nécessairement de pair avec un taux de chômage plus élevé chez les jeunes. Pour illustrer cela, on brandit les exemples des Pays-Bas et de la Suède qui connaissent un taux de chômage des jeunes plus bas et un taux d’activité des aînés plus élevé.

    * Le gouvernement ne va pas au-delà des jobs McDo dont les patrons rêvent, notamment des jobs de début de carrière, des avantages fiscaux pour les patrons qui engagent des stagiaires et l’activation des allocations d’attente.

    * Le patronat et le gouvernement veulent un changement fondamental du marché du travail : plus d’emplois flexibles et sous-payés en lieu et place de contrats fixes et de la sécurité d’emploi.

    La réponse du MAS

    * Les syndicats défendent à juste titre la position selon laquelle la prépension pour les salariés plus âgés est tout à l’avantage des plus jeunes.

    * La Suède et les Pays-Bas sont champions en matière de jobs bidons, à temps partiel, flexibles et sous-payés. Bien souvent, il faut cumuler plusieurs jobs en même temps dans ces pays pour avoir un revenu correct.

    * Le MAS plaide pour des jobs correctement payés et stables. Si c’était le cas, les secteurs qui manquent de bras seraient vite pourvus.

    Les travailleurs âgés

    Les propositions de la coalition violette

    * Même si les patrons bénéficient déjà depuis 25 ans de baisses de charges, le taux d’emploi reste bas. Le gouvernement augmente encore le nombre des salariés, ce qui accentue la concurrence pour les emplois disponibles. Les patrons utiliseront cela pour faire baisser les salaires.

    *Le gouvernement veut diminuer le rôle de l’ancienneté dans la rémunération. Les restructurations sont désormais appelées " nouveau départ pour les entreprises ". Les primes de départ individuelles qui ne tiennent nullement compte de l’ancienneté de celui qui quitte volontairement l’entreprise, doivent limiter le nombre de prépensionnés.

    * La prépension ne resterait concevable que si aucune solution convenable n’est trouvée, mais même dans ce cas-là, le prépensionné est obligé de participer à une cellule d’emploi. Celui qui, malgré tout, se retrouve encore dans un dispositif de prépension, devra rester disponible sur le marché du travail et court le risque de sanctions s’il refuse un job.

    * Le gouvernement veut insérer légalement les pensionnés dans le marché du travail pour le rendre encore plus flexible en élargissant les possibilités de combiner une pension avec un revenu du travail. En plus de cela, ils envisagent un système de bonus pour celui ou celle qui accepte de travailler jusqu’à ses 65 ans. En pratique, cela signifie que celui qui travaille moins longtemps se voit sanctionné. L’adoption d’un 2ème pilier de pension, qui sert souvent à compenser la pertes de revenu consécutive à la prépension, est relevé jusqu’à l’âge légal de la pension. La pause-carrière à temps plein, qui est aussi un moyen de départ anticipé, est restreinte à 1 an. Les salariés qui ont entre 50 et 55 ans auront la possibilité de racheter des jours de congé grâce à leur prime de fin d’année. On dissuade les mesures Canada-dry par des pénalités financières.

    * Le gouvernement veut soit relever l’âge de la prépension, soit étendre la durée de la carrière, soit faire une combinaison des deux.

    La réponse du MAS

    * Le MAS s’oppose à la casse de la Sécurité sociale par les baisses de charges.

    * Les restructurations engendrent des drames sociaux. Les emplois perdus sont rarement remplacés, ou alors par des jobs instables et sous-payés. Pas d’individualisation, mais des convention collectives. Non au détricotage du salaire des aînés, oui à l’augmentation du salaire des jeunes.

    * Les prépensionnés constituent 6% de la population entre 60 et 65 ans. Le gouvernement veut les culpabiliser alors qu’ils sont victimes des restructurations ou qu’ils sont totalement exténués. Les mesures Canada-dry ont été élaborées pour acheter la paix sociale lors des restructurations.

    * Le MAS plaide pour une baisse générale de l’âge légal de la pension à 58 ans, pour faire de la place aux 600 000 chômeurs. De plus, nous voulons la liaison de toutes les allocations aux salaires. Les soi-disant pièges à l’emploi ne sont pas dus au fait que les allocations sont trop élevées, mais au fait que les salaires sont trop bas.

    * D’après une étude de l’ONEm, le relèvement de l’âge de la prépension de 58 à 59 ans signifie que 85% des candidats à un départ anticipé ne pourront le faire qu’un an plus tard.

    Sécurité sociale

    Les propositions de la coalition violette

    * Le gouvernement considère la Sécurité sociale comme " un instrument pour développer une économie dynamique". Et plus loin: " Le gouvernement est convaincu que la Sécurité sociale et la fiscalité ont un rôle à jouer dans la création d’emplois… "Dans cette optique, le gouvernement veut soutenir l’emploi et la compétitivité des entreprises par de nouvelles baisses de charges (sociales et/ou fiscales) sur le coût du travail". Bref: le gouvernement entend bien continuer de piller notre salaire indirect pour couvrir les patrons de cadeaux.

    La réponse du MAS

    * Le MAS la considère comme un mécanisme de solidarité envers quiconque n’est pas en mesure de travailler. Les allocations doivent compenser la perte de salaire. Elles sont financées par la part indirecte de notre salaire qui se compose des cotisations des travailleurs et de cette partie de notre salaire que le patron verse directement à l’ONSS.

    Gouvernement: Prendre l’argent chez les travailleurs et leurs familles

    MAS: Prendre l’argent dans les poches du patronat

    Préparer la grève générale

    Les politiciens et les médias préparent le débat sur les fins de carrière depuis des années. Leur leitmotiv: le vieillissement compromet le payement des pensions. Et de multiplier les scénarios-catastrophe – statistiques sur le vieillissement à l’appui – dont il ressort à chaque fois que notre système social serait en péril. Les vrais chiffres leur donnent tort: la part des pensions dans le Produit intérieur brut a décru de 5,4% à 5,2% entre 1980 et aujourd’hui. En 25 ans, la Sécurité sociale a été 7 fois en déficit et 18 fois en excédent. Les 5 dernières années prises ensemble se soldent par un excédent. La part de la Sécurité sociale dans le PIB était de 16,7% en 2004 contre 16,2% en 1980. Dans le même laps de temps, la part de l’Etat dans le financement de la Sécurité sociale passait de 25% à 11% (tous les chiffres proviennent de rapports de la Banque nationale).

    FGTB: le 7 octobre?

    A la FGTB, on n’ignore rien des chiffres ci-dessus. S’ils le voulaient, ils pourraient balayer d’un revers de la main les arguments du gouvernement et du patronat. Hélas, le sommet de la FGTB a préféré se taire pour ne pas mettre dans l’embarras les "amis politiques" du PS et du SP.a au sein du gouvernement.

    En septembre, la FGTB déclarait dans une édition spéciale de Syndicats qu’elle était d’accord avec le gouvernement sur le fait que nous devrons tous travailler plus longtemps, mais qu’elle n’en avait pas moins des problèmes avec la note gouvernementale "Vieillir activement". A la FGTB, on sait pourtant fort bien que cette note n’était pas l’oeuvre du gouvernement, mais de la ministre SP.a Freya VdB. Même lors des grands meetings à Anvers et à Gand, les secrétaires Verboven et De Leeuw se sont bien gardés de prononcer les mots SP.a ou Freya. Les libéraux ont été chargés de tous les maux comme si la social-démocratie n’était pas dans le gouvernement.

    Sous la pression des militants et des centrales, le sommet de la FGTB a dû infléchir son attitude. Il appelle à une grève générale le 7 octobre. Mais il l’a fait sans tentative préalable de convaincre la CSC d’y participer et sans organiser de campagne d’information dans les entreprises.

    CSC: le 10 octobre?

    Jusqu’il y a peu, la CSC avait une longueur d’avance sur les fins de carrière. Son service d’étude a publié "50 mensonges sur le vieillissement", un argumentaire qui démonte le mythe selon lequel on ne pourra plus payer les pensions. La CSC a également multiplié les formations en son sein sur la question des fins de carrière. Si un syndicat s’y est préparé, c’est bien la CSC.

    La CSC a relevé 13 points de rupture dans "Vieillir activement" de Van den Bossche. Il y en a bien 6 qui subsistent dans la note d’orientation du gouvernement. La CSC n’en veut pas moins laisser une chance à la négociation et refuse de faire grève le 7 octobre. La CSC ne déciderait qu’après le 8 octobre si elle fait grève le 10 du même mois.

    Nombre de militants de la CSC n’approuvent pas ces tergiversations. Ils savent que le gouvernement et le patronat ne sont pas réellement disposés aux concessions, à moins qu’ils n’y soient contraints.

    La CSC-transcom se dit suffisamment réaliste pour réaliser que beaucoup de ses membres soutiennent l’action de la FGTB. Tout comme d’autres centrales de la CSC, la CSC-transcom couvrira ses militants qui se joindront à la grève.

    Face à la division du sommet, il faut l’unité à la base

    La population en a assez de la politique néolibérale. Jusqu’où devrons-nous être compétitifs? Jusqu’à ce que nos salaires soient au même niveau qu’en Inde ou en Chine? Cette politique est un drame sur le plan social. Mais même sur le plan économique, elle mène tout droit à la banqueroute: l’érosion du pouvoir d’achat plombe la consommation. Le crédit bon marché peut la stimuler artificiellement, mais il pousse toujours plus de gens dans la pauvreté. L’action contre le néolibéralisme peut compter sur une assise large. Il faut tenter de mobiliser ce potentiel dans les entreprises en y organisant des assemblées générales et en dressant un plan d’action. Le 7 octobre, il faut organiser des piquets persuasifs, de préférence en collaboration avec des militants de tous les syndicats.

    Le Parti de Gauche allemand illustre l’actualité d’un nouveau parti des travailleurs

    Les travailleurs et leurs familles ont beau être las de la politique néolibérale, le gouvernement comme l’opposition ne jurent que par plus de libéralisation, plus d’attaques contre la Sécurité sociale et plus de flexibilité. Ils suivent tous la logique du patronat.

    En Allemagne, le succès du nouveau Parti de Gauche (8,7%) démontre qu’un programme de rupture avec le néolibéralisme peut avoir un réel impact. Nous pensons que ce potentiel existe aussi en Belgique. Les militants de la FGTB et de la CSC n’ont aucune affinité avec les sociaux-démocrates et les sociaux-chrétiens. Leurs propositions ne sont tout au plus que des variantes du néolibéralisme de Reynders et Verhofstadt avec un emballage social.

    Nous sommes d’avis que les syndicats devraient rompre leurs liens avec ces partis pour leur substituer un instrument politique propre. Cela couperait du même coup l’herbe sous le pied de l’extrême-droite qui se présente frauduleusement comme la seule opposition. Le MAS aiderait loyalement à construire un nouveau parti des travailleurs et y plaiderait pour un véritable programme socialiste.

  • Pourquoi faire grêve? Pour tirer l’argent hors des poches des riches! Comment? Nous avons besoin d’Un plan d’action démocratiquement élaboré!

    Il y a 600.000 chômeurs, mais ceux qui ont un boulot devraient travailler plus longtemps. Il n’y a pas d’argent pour la sécurité sociale, mais il y en a pour de nouvelles baisses de charges pour les patrons. Il n’y a pas d’argent, mais les grandes entreprises font des bénéfices record. Décidément, ce gouvernement ne défend pas nos intérêts!

    Pour maintenir le budget en équilibre, il faudra des économies. Pour y arriver, le gouvernement compte faire payer les travailleurs et leurs familles. Dans le débat sur les fins de carrière, le gouvernement a tenté de nous dorer la pilule avec une note au contenu “vague”.

    Dans cette note, il est question de relever l’âge de la prépension et de la possibilité de faire dépendre la prépension d’une condition de carrière. Dans une première version antérieure à la note gouvernementale, la prépension n’aurait été accessible qu’après une carrière de 40 ans. Dans ce cas, 84% des femmes et 70% de hommes n’auraient plus accès à la prépension!

    La Ministre Van den Bossche a annoncé que l’âge de la prépension devrait passer de 58 ans à 60 ans d’ici 2012. Pour les pensions, on parle de “bonus” pour ceux qui travaillent plus longtemps, mais il est clair que ces “bonus” seront nécessaires pour arriver à une pension décente.

    La seule marge de négociation qui reste aux syndicats est de déterminer eux-mêmes où on va économiser. C’est inacceptable! La direction syndicale a réagi avec un appel à contraindre le gouvernement à revoir ses plans sous la pression d’une grève générale de 24 heures le 7 octobre.

    C’est un grand pas en avant, mais il en faudra davantage. Cette journée de grève doit être intégrée dans un plan d’action à long terme avec lequel on puisse faire table rase des propositions gouvernementales.

    Une action qui reste sans suite ne sert à rien. C’est la principale leçon à tirer des actions contre les propositions patronales pour l’Accord interprofessionnel. Une manifestation avait alores eu lieu, mais son ampleur a effarouché la direction syndicale et il n’y a pas eu de suite.

    Il faut éviter cela en élaborant un plan d’action où la base est impliquée active-ment. Il faut des assemblées d’information régionales et des actions. Le 7 octobre, il faut qu’un plan d’action soit soumis aux manifestants, avec des actions régionales et sectorielles qui doivent culminer dans une nouvelle grève générale de longue durée.

    C’est de cette façon que la grève peut avoir raison du gouvernement. Tous les partis traditionnels convergent pour faire des économies sur notre dos. Les mouvements de grève auront donc besoin d’un prolongement politique qui rompe avec la logique d’économie néolibérale. Dans plusieurs pays d’Europe, de nouvelles formations de gauche comme le Linkspartei en Allemagne font de bons résultats avec un programme antilibéral

    Ce potentiel existe aussi en Belgique. Le MAS veut populariser cette idée et trouver des relais. Aidez-nous, rejoignez-nous!

  • Le mouvement ouvrier chrétien à la recherche d’un nouveau parti

    "A la recherche d’un nouveau partenaire". C’est le titre de l’article du président de la CSC, Luc Cortebeek, dans Visie (hebdomadaire de la CSC en néerlandais) du 8 avril 2005. Il cite les différents conflits sociaux où les organisations de travailleurs sont diamétralement opposés au patronat et au gouvernement : les négociations pour l’accord interprofessionnel, la représentation syndicale dans les entreprises de moins de 50 travailleurs, et dans le dossier qui n’est pas le moindre : les pensions. Sa conclusion est qu’il n’y a pas de partenaires “avec qui nous pouvons lancer une discussion sur ces thèmes de manière sérieuse”.

    Bart Vandersteene

    Dans chacun de ces dossiers la CSC et la FGTB doivent mener la lutte contre un patronat agressif qui lance ses attaques sur nos salaires et nos conditions de travail et contre un gouvernement au sein duquel le SP.a et le CD&V jouent ouvertement du côté du patronat. Les ministres Vandenbroucke, Van den Bossche, Leterme, Vervotte,… se trouvent dans tous les dossiers de l’autre côté des barricades. Il est pénible de constater qu’Yves Leterme et Inge Vervotte sont prétendument des représentants de l’ACW (l’ACW est le mouvement ouvrier chrétien en Flandre) au sein du CD&V. Le grand écart de ces ministres pour, d’un côté prendre des responsabilités politiques au sein du gouvernement flamand, et de l’autre se donner l’image de mandataires de l’ACW devient de plus en plus délicat à assumer. A l’intérieur de l’ACW, il y a de plus en plus de voix qui s’expriment pour cesser de collaborer exclusivement avec le CD&V. La direction doit donc également manoeuvrer pour obtenir le soutien d’une résolution dans laquelle la préférence est de travailler ensemble avec le CD&V. Une formulation qui laisse certainement une large place à d’autres initiatives.

    Ce n’est pas un hasard si cette discussion, déjà vieille d’une décennie, remonte à la surface. Après une cure d’opposition de 5 ans, le CD&V prend à nouveau des responsabilités dans le gouvernement flamand. Dans l’opposition, l’aile ouvrière peut encore essayer de faire illusion avec un langage progressiste. Mais depuis le travail en commun structurel avec le NVA (fort à droite), la participation gouvernementale,… l’ACW se pose de plus en plus la question de la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs. En Wallonie, le PS domine et est conscient que de nombreux travailleurs chrétiens cherchent un parti qui les défende. C’est la raison pour laquelle Di Rupo crée une ouverture vis-à-vis du monde chrétien, place dans ses cabinets des représentants du MOC,… afin de donner une « alternative » aux déçus du CDh et de récupérer de précieuses voix aux élections. Cela ne peut faire illusion qu’un temps car de nombreux travailleurs sont conscients que le PS ne défend plus leurs intérêts.

    Le groupe autour du journal Beweging (Mouvement) dans l’ACW a formulé ce besoin d’un parti pour les travailleurs chrétiens dans un tract diffusé en octobre 2004 après le congrès de l’ACW: «Les travailleurs, les allocataires et leur famille, ont besoin d’un véritable parti social qui défende radicalement les intérêts et la solidarité parmi les travailleurs et ceux qui ont droits à des allocations, jusqu’à amener sur le terrain politique la défense de ses positions. La constitution de l’ACW en tant qu’organisation sociale autonome avec un programme socialprogressiste peut constituer un pas important.» C’est l’exigence de rupture avec le CD&V et la création d’un parti des travailleurs distinct. Cette dynamique changerait la politique dans le pays et pèserait sur la FGTB qui reste dominée par une social-démocratie embourgeoisée.

  • Bas les pattes de nos prépensions!

    Si le gouvernement ne tombe pas, il faut s’attendre à une déclaration gouvernementale de Verhofstadt avec comme point central une attaque contre les prépensions. La presse nous serine depuis des mois «qu’on ne pourra plus payer les pensions à l’avenir». En 2000 il y avait 16.8% de plus de 65 ans en Belgique. En 2050 on estime qu’il représenteront 26.5% de le population. A partir de 2001, le baby-boom d’après-guerre prendra sa pension.

    Peter Delsing

    La Commission d’Études sur le Vieillissement estime que d’ici 2030 le coût du vieillissement de la population atteindra 3.4% du Produit intérieur brut (PIB). Si le coût des soins de santé augmenteront de 4,5% l’an jusque 2030 (le rythme actuel) ils représenteront 6,7% du PIB.

    La Commission d’Études parlementaire ajoute qu’en tenant compte d’une croissance moyenne de la productivité de 1,75% l’an jusqu’une 2030 (donc une croissance de productivité moyenne de 1,75% par travailleur). Avec une telle augmentation de la productivité il faudrait une croissance économique moyenne de 2,5% pour que le taux d’emploi passe de 61,5% à 68,5% en 2030.

    Toute l’argumentation économique du gouvernement sur «le coût du vieillissement» repose sur du vent. Depuis les années 70 la croissance économique moyenne a baissé toutes les décennies sous l’effet de la surcapacité des forces productives. De 2001 à 2003 la croissance économique a été de 0,8% (1). Depuis 2002 nous sommes encore dans une période de prétendue «relance» économique. Croire que, dans le cadre du capitalisme, la croissance économique moyenne sera de 2,5% l’an jusque 2030 est un leurre.Il est plus vraisemblable que le capitalisme entrera assez rapidement dans un nouveau cycle de crise économique, avec la possibilité de conséquences semblables au crash de Wall Street de 1929. Qui d’ailleurs peut garantir que le capitalisme existera encore en Belgique en 2020?

    Les prévisions de la Commission d’Etudes et du gouvernement sous-estiment considérablement le «problème» du vieillissement, si on voit cela dans le cadre du capitalisme. Le ministre du Budget Vande Lanotte a une autre conception de la croissance budgétaire et du vieillissement. Il déclare «Cela marche! Ne vous en faites-pas!»(2).

    Le coût du «vieillissement» est-il tenable financièrement? Au cours des 24 dernières années la Sécurité sociale n’a été en déficit qu’à 7 reprises: en 1980, de 1991 à 1993, en 1995, 1996 et 2003 (3). Et ce, malgré le pillage organisé des caisses de sécurité – et qui se chiffre annuellement en milliards d’euros – par la baisse des charges sociales.

    Du début 2000 à la fin 2003, le surplus de la Sécurité sociale a été de 3 milliards d’euros (environ 1,3% du PIB). Où est passé l’argent? Et où est passé l’argent des cotisations pour les pensions versé dans les années 60 et 70? Pourquoi les gouvernement successifs ont-ils puisé dans les caisse de Sécurité sociale pour rembourser aux banques la dette publique au lieu de garantir le futur des générations à venir?

    C’est une question de choix politique. Aux cours des vingt dernières années les gouvernements bourgeois ont puisé dans les caisses de pension pour remplir les coffres des capitalistes. Les 2/3 des pensionnés touchent une pension mensuelle inférieure à 1.000 euros. 39% perçoivent moins 750 euros par mois! Frank Vandenbroucke (SP.a) reconnaît lui-même que 22% des plus de 65 ans vivaient dans la pauvreté en 1998 (4). Aujourd’hui les pensions «élevées» des hautes fonctionnaires sont en outre de plus en plus remises en question.

    Les travailleurs ne doivent pas se laisser diviser: les 10% les plus riches de la population disposent de la moitié du patrimoine dans notre pays. C’est là qu’il faut chercher les «profiteurs». Les gouvernements successifs ont rendu les riches plus riches et ont appauvri la majorité de la population.

    Les prépensions dans le collimateur

    Le gouvernement veut mettre un terme au système des prépensions. Il veut couper dans les dépenses pour les prépensions (aussi pour les patrons) et garder les cotisations de sécurité sociales au même niveau. Afin d’augmenter le taux d’activité le gouvernement veut faire payer les travailleurs en imposant plus de flexibilité et des cadences de travail plus intenses. Le gouvernement et les patrons veulent nous faire cotiser aux fonds de pensions privés (assurances groupes et pensions individuelles) afin de garantir nos futures pensions. Il veulent ainsi briser la solidarité structurelle.

    Au sommet européen de Barcelone de mars 2002, la directive a été lancée de placer les fonds de pensions en bourse. Que va-t-il se passer au prochain crash boursier? L’épargne individuelle pour la pension n’est un système valable que pour une petite minorité qui doit encore prendre garde à ne pas être touchée par le chômage croissant.

    La ministre fédéral de l’Emploi Freya Van den Bossche (SP.a) a lancé une série d’idées pour miner le système des prépensions. Elle veut le limiter pour les entreprises «qui n’investissent pas assez pour la formation». Les travailleurs âgés victimes de restructurations seront-ils privés de prépensions parce leur patron n’a pas été prévoyant? C’est une façon de raboter les salaires et les traitements de fin de carrière qui sont en général plus élevés. Van den Bossche souhaite une extension du chômage partiel et plus de réglementation des fins de carrière à temps partiel. En bref: le gouvernement veut plus de flexibilité et une baisse des salaires, ou encore un retour au chômage au moyen de restructurations.

    Les organisations syndicales doivent s’opposer à la politique antisociale du gouvernement. Nous devons faire le choix politique que la bourgeoisie n’ose pas faire: pour une redistribution de la richesse produite au service de toute la population. La lutte ne pourra aboutir que dans le cadre d’une société socialiste.


    (1) Rapport annuel de la Banque nationale, 2003.

    (2) De Morgen, 11/9/2004.

    (3) Rapport annuel de la Banque nationale, 1995 et 2003.

    (4) Le Vieillissement et la politique gouvernementale en Belgique, site internet de Vandenbroucke (2004).

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