Tag: Tout Autre Chose – Hart Boven Hard

  • La Grande Parade: la colère contre l’austérité ne s’est pas évanouie

    Nous n’avons pas connu ces derniers mois de résistance sociale générale contre le gouvernement austéritaire de Charles Michel et sa bande. Les actions entreprises dans les secteurs des soins de santé et du non-marchand ou, plus récemment, dans celui de la chimie ont toutefois illustré que cela est loin de constituer le signe d’un ralliement à la logique de casse sociale. Après des années de politique d’austérité, d’autres mesures du même tonneau arrivent encore. Toutes les actions entreprises en opposition ont dépassé les attentes en terme de présence, mais nous attendons encore qu’arrive un plan d’action sérieux et crescendo pour nous débarrasser de ce gouvernement de malheur. Ici et là, cette situation conduit inévitablement à la désillusion, à la frustration et au cynisme. Malgré tout, la résistance sociale dispose toujours d’un beau potentiel. Cela a une fois de plus été illustré par la Grande Parade de Hart boven Hard / Tout Autre Chose.

    Les organisateurs parlent de 10.000 participants et il est vrai que la participation fut appréciable. Les médias dominants compareront sans doute ce chiffre à ceux des précédentes Grandes Parades, sans évidemment prendre en compte le contexte particulier de l’absence d’un mouvement social généralisé. La mobilisation a en outre été principalement menée du côté néerlandophone, une campagne plus visible côté francophone aurait sans aucun doute accru le nombre de manifestants.

    Le concept de la Parade reposait sur un défilé aboutissant à une longue table pour tous ensemble “taper du poing sur la table” contre les politiques anti-sociales. De nombreuses alternatives étaient défendues par divers groupes de manifestants. Si tout cela est resté très vague, l’ouverture était grande pour la discussion.

    Ce système ne peut pas être apprivoisé, il porte en lui les inégalités et l’exploitation. Le capitalisme doit être renversé. Nous défendons la construction d’une alternative socialiste. Voilà le massage qui a été défendu par nos militants présents, qui ont vendu 45 exemplaires de notre mensuel. D’autre part, 109 euros de fonds de lutte ont été récoltés avec nos badges.

    Photos de Jean-Marie Versyp:

    Grote Parade - Grande Parade // Jean-Marie Versyp

    Photos de Liesbeth (Anvers):
    Grote Parade // Foto's door Liesbeth

  • [INTERVIEW] TTIP, CETA,… Pour en finir avec la camisole de force néolibérale

    ttip-300x257Ces 15, 16 et 17 octobre, divers évènements prendront place en Belgique contre le très mortifère traité transatlantique (TTIP ou TAFTA). Nous en avons parlé avec Sebastian Franco, représentant de l’Alter Summit Europe, une des plateformes organisatrices de ces évènements aux côtés de Tout Autre Chose / Hart boven Hard, de l’Alliance D19-20 et du Réseau Wallon de Lutte Contre la Pauvreté.

    Propos recueillis par Pietro (Bruxelles)

    Peux-tu nous expliquer en quoi consiste cette nouvelle plateforme contre l’austérité en Europe? Quels objectifs politiques vous êtes-vous donnés?

    ‘‘Alter Summit est né suite au déclin du Forum Social Européen. L’idée première du réseau est de construire un rapport de force plus favorable à la mise en place des politiques alternatives que nous discutons depuis des années. Car changer l’Europe c’est discuter des alternatives mais aussi de comment pouvoir les imposer aux forces économiques et politiques qui aujourd’hui gouvernent.’’

    Dans le cadre des 3 jours contre le traité transatlantique (TTIP) les 15, 16 et 17 octobre, tu coordonnes une alliance entre plusieurs plateformes européennes contre le traité de libre-échange. Peux-tu nous expliquer les revendications politiques et le programme de ces trois journées?

    ‘‘Les journées d’actions vont au-delà de la question du libre-échange. Nous travaillons avec des forces sociales qui dénoncent les politiques d’austérité, l’Europe Forteresse ou encore l’évasion fiscale et la corruption des élites européennes. Le message politique est donc celui de vouloir changer radicalement les politiques européennes (celle de l’Union et des pays membres). C’est pourquoi nous disons : OXI, BASTA, ENOUGH. Nous voulons une autre Europe et pour cela nous savons que nous devons travailler tous ensemble pour imposer nos alternatives dans tous les domaines de la vie sociale et économique.
    ‘‘Donc, un message d’unité pour construire cette autre Europe, démocratique, sociale, pacifiste, solidaire, etc.’’

    Quels enjeux concernant le TTIP touchent le plus les travailleurs? Et quel rôle penses-tu qu’ils peuvent jouer dans cette lutte?

    ‘‘Le TTIP (et les autres accords du même acabit, CETA, TISA, etc.) auront un impact sur quasi tous les aspects de notre vie en société. Les conditions de travail bien sûr, mais aussi ce que nous mangeons, comment nous serons soignés et éduqués, mais aussi notre environnement. C’est véritablement un modèle de société, marchand et individualiste, que l’on veut renforcer.

    ‘‘Les travailleurs ont un rôle important à jouer, notamment pour remettre en question cette concurrence de tous contre tous, mais c’est là une posture plus politique pas forcément évidente dans les organisations de travailleurs. Par contre, les travailleurs ont une connaissance approfondie de leur outil de travail, donc ils peuvent bien évaluer l’impact que de telles politiques auraient sur le quotidien.’’

    Parmi les signataires de l’appel, on trouve des organisations syndicales, des ONG, des collectifs féministes et antiracistes,… Comment la préparation de ces trois jours s’est-elle déroulée ?
    ‘‘Ce n’est pas évident de mettre tout ce monde autour de la table, les manières de s’organiser sont différentes, les processus de décision complexes. Ceci dit, nous pouvons compter sur une certaine expérience puisque depuis quelques années nous avons en Europe des lieux où nous nous rencontrons. La confiance s’installe, mais c’est un processus long.

    ‘‘C’est d’ailleurs un des enjeux majeur de ces journées : mobiliser différents secteurs de la société, faire converger des luttes qui ne se rencontrent pas toujours. Un vrai défi, pas seulement pour ces journées, mais pour l’avenir du mouvement social en Europe.’’

    Cette année, vous avez articulé traité de libre-échange, austérité et politiques migratoires: tu pourrais nous expliquer le sens de cette démarche?

    ‘‘Il nous semble important aujourd’hui de lier les nombreuses luttes, parfois isolées, qui existent. Car c’est vraiment le projet européen qui est en crise, ça fuit de partout. L’Europe s’enfonce toujours plus dans le néolibéralisme, l’autoritarisme et le chauvinisme. Et nous sommes tous, les habitants du continent, liés à l’avenir de cette Europe. L’alternative ne peut être un retour à la nation. Nous n’avons le choix que de lutter pour la changer, en faire une Europe des peuples, solidaire, ouverte, etc. Et c’est seulement ensemble que nous y arriverons.’’

    Penses-tu que ces trois jours de mobilisations internationales pourront jouer un rôle dans les futures luttes, ici, en Belgique, contre le gouvernement Michel ? Les syndicats et le mouvement des travailleurs pourront-ils jouer un rôle dans ce combat contre le TTIP?

    ‘‘J’espère bien. Mais cela dépendra de la mobilisation des organisations belges dans ces journées. Et ce n’est pas encore gagné. L’idée de faire des actions sur des questions européennes doit encore faire du chemin. Je pense que c’est important d’avancer sur les deux fronts en même temps : au niveau national et au niveau européen. Parce que les rapports de forces se retrouvent à ces deux niveaux.

    ‘‘On l’a vu avec la Grèce. Au-delà des débats que cette expérience pose, on a vu une réelle force s’exprimer avec le référendum. Ce qui n’a pas empêché d’avoir tous les autres gouvernements et institutions contre elle. Et ce malgré une certaine mobilisation européenne.’’

    Les négociations concernant le TTIP sont bien avancées et les négociateurs veulent faire passer au plus vite le dossier, avant qu’il ne soit trop tard. Penses-tu que le mouvement a vraiment la possibilité de stopper l’accord ? Comment poursuivre la lutte par la suite ?

    ‘‘Les négociations du TTIP peuvent encore durer quelques temps, c’est bon pour nous car la résistance grandit. Ceci dit, le CETA, l’accord de libre-échange avec le Canada, pourrait très vite être adopté et constituerait un très mauvais précédent pour nous.

    ‘‘Sur le TTIP, je pense que l’on peut gagner, ça serait important, les victoires nous manques. Mais cet accord n’est qu’une partie de toute l’architecture économique et commerciale néolibérale construite depuis des décennies. Une victoire sur le TTIP devra nous donner l’élan pour continuer à gagner sur d’autres terrains et déconstruire cette camisole néolibérale qui nous emprisonne tous.’’


    Le TTIP, un AMI qui ne vous veut pas du bien…

    Le traité transatlantique (TTIP) vise à créer la plus vaste zone de libre-échange au monde, entre l’Union Européenne et les USA. Ce projet prévoit de forcer l’ouverture des marchés publics, d’accentuer la mise en concurrence des travailleurs, d’écraser les petits producteurs (agricoles et autres), d’abaisser les normes de protection sociales, sanitaires et environnementales existantes, de permettre l’usage de produits chimiques et de méthodes de production aujourd’hui interdites en Europe, de contraindre les pays du Sud à accepter des rapports commerciaux défavorables, de donner le droit aux investisseurs de poursuivre un Etat devant une justice privée à cause de ses législations sociales et environnementales,… En bref, c’est une horreur.

    Il s’agit très largement de l’héritier d’un accord involontairement rendu public et tué dans l’œuf en 1998 : l’Accord Multilatéral sur l’Investissement (AMI). Les très vives protestations, syndicales et autres, qui avaient suivi sa médiatisation avaient conduit à son abandon à tel point que l’accord avait été comparé à Dracula, car il meurt à être exposé en plein jour… Le voilà de retour, il faudra cette fois-ci fermement enfoncer le pieu dans son cœur !


     

    Notre opinion : Contre l’Europe du capital, pour une Europe socialiste!

    Après des décennies de politique néolibérale et de dictature des marchés, l’idée que cette Union Européenne est la nôtre n’est plus défendue par grand monde en dehors des cénacles patronaux. L’UE n’a rien à voir avec la paix et la collaboration entre les peuples européens, c’est une machine d’attaque contre nos salaires, nos conditions de travail et notre niveau de vie. Quand l’Union Européenne parle ‘‘d’harmonisation’’, c’est toujours vers le bas, pour imposer aux travailleurs plus de flexibilité, plus de privatisations, plus de libéralisations et moins de protection sociale.

    Le TTIP est un pas en plus dans cette direction, mais vaincre ce traité sera insuffisant. Il faut en finir avec cette Union Européenne néolibérale et construire une société véritablement basée sur la solidarité entre les travailleurs et les pauvres en Europe. Cette solidarité et cette unité doivent être basées sur la libre coopération entre travailleurs des différents pays d’Europe dans le cadre d’économies débarrassées de la logique d’exploitation, où les secteurs clés de l’économie ne seront plus aux mains des banquiers et des grands actionnaires. Une fédération socialiste européenne basée sur la planification démocratique de l’économie permettrait que les énormes moyens dont dispose la société soient utilisés en faveur des intérêts de la majorité de la population.

    Pour une Europe socialiste, sous le contrôle de la population, au lieu d’une Europe dominée par les intérêts des grandes entreprises !


     

    15, 16 et 17 octobre : 3 journées de résistance !

    Le 15 octobre, des Marches arriveront d’Europe à Bruxelles pour encercler et perturber le sommet des chefs de l’Etat de l’Union Européenne et ainsi protester contre les négociations sur le traité transatlantique.

    Le 16 octobre, plusieurs actions et débats auront lieu avec notamment une manifestation contre la pauvreté à Namur, une conférence sur la dette et un meeting sur les alternatives politiques en Europe.

    Le 17 octobre après-midi, une manifestation européenne est prévue avec d’importantes délégations internationales.

    Plus d’infos (programme, horaires, lieux de rendez-vous,…) : www.ox15.eu/fr/actions

     

  • Liège. Soirée-débat “Comment faire réseau?”

    100visages« Marcher séparément, frapper ensemble : pourquoi et comment ? », cela aurait pu être l’intitulé de cette la soirée-débat organisée hier dans le cadre du festival « 100 visages de lutte / lutte des sans visages » dans les locaux du Centre PolyCulturel Résistance (CPCR) à Liège. A la tribune étaient présents des représentants de divers réseaux actifs dans la résistance sociale : audit citoyen de la dette publique en Belgique (ACiDe), Tout Autre Chose (TAC), Stop Art.63§2 (contre les exclusions des allocations de chômage dites d’insertion), Stop-Répression (contre la répression policière), Alliance pour des Alternatives à l’Austérité (AAA) et Alliance D19-20 (contre le Traité transatlantique (TTIP) et l’austérité), le débat étant géré par un représentant de l’ASBL philoCité. Autant dire que les 2h30 d’échanges riches et conviviaux de cet évènement ont laissé un sérieux goût de trop peu…

    100visages_01La soirée avait commencé par une présentation du Collectif Krasnyi (un collectif militant de photographes) qui a investi les lieux avec son exposition « Tensions » relatant trois années de luttes sociales, essentiellement en Belgique, aux côtés d’une exposition d’affiches palestiniennes. Le cadre était donc bien placé pour aborder le travail des réseaux militants liégeois.

    Différents thèmes ont ainsi été abordés sous les angles différents et souvent complémentaires des réseaux présents : quelle dynamique mettre en place pour réunir les énergies d’individus et d’organisations pour défendre des sujets insuffisamment traités ou traités de manière dispersée, quelle articulation entre groupes locaux et structure nationale, quel processus de décision instaurer pour éviter que seuls les plus actifs aient leur mot à dire,… En bref, comment construire un rapport de forces efficace préservant un fonctionnement démocratique.

    100visages_02Mais le plus important, à notre sens, a surgi de la salle au travers de la question suivante : qui fait l’Histoire ? Les activistes des réseaux militants ou les masses ? Le rôle de l’action des masses a été plus que souligné lors du plan d’action de l’automne dernier contre le gouvernement Michel, où sans qu’il y ait besoin de longs palabres, tous les activistes et leurs initiatives se sont retrouvés dans l’action au côté des centaines de milliers de personnes qui se sont impliquées dans cet admirables mouvement de lutte.

    C’est hélas à ce moment clé où commençaient à se poser plus clairement les questions du rôle à jouer envers les masses, de la transmission et du partage d’expérience de lutte, de la préparation des activistes aux mouvements de masse à venir, etc. qu’il a fallu rendre la salle. La discussion a toutefois continué au bar et dans la rue, jusqu’aux petites heures pour certains. Et il est certain que cette soirée aura constitué un pas supplémentaire dans le développement de la confiance entre initiative diverses.

    Le festival se poursuit encore ces prochains jours, avec un débat sur la lutte des sans-papiers, un autre sur les solidarités internationales, une soirée d’information sur les actions opposées au traité transatlantique du mois d’octobre, projection d’un film, divers concerts,…

    Plus d’infos sur facebook

  • Manifestation réussie contre le TTIP (traité transatlantique)

    18avril_10

    Les peuples et la planète avant les profits !

    Hier, dans le cadre d’un appel international à une journée d’action contre les traités de libre-échange et d’investissement, quelque 2000 personnes se sont réunies à Bruxelles pour une manifestation ayant succédé à une matinée d’ateliers de discussions sur le traité transatlantique (TTIP) et ses conséquences. A l’initiative de cette journée se trouvaient la plateforme d19-20 (organisatrice de plusieurs actions contre le TTIP depuis plus d’un an), Acteurs des Temps Présents, Tout Autre Chose / Hart boven Hard.

    Le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI, TTIP en anglais), également connu sous les noms de Grand Marché Transatlantique (GMT), de zone de libre-échange transatlantique (ZLET ou TAFTA en anglais), d’Accord de partenariat transatlantique (APT) ou encore de Traité transatlantique devrait être bouclé d’ici cette fin d’année. Concrètement, il s’agit d’une véritable arme de destruction massive contre nos conquêtes sociales et nos normes environnementales et sanitaires par le biais de la création de la plus vaste zone de libre-échange au monde (lire notre dossier à ce sujet).

    Des manifestations et actions se sont déroulées en plusieurs endroits du monde hier, des deux côtés de l’Atlantique. En Allemagne, une porte-parole d’Attac Allemagne a expliqué à la presse que plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé à 230 actions organisées dans 170 villes et villages.

    L’appel international déclarait notamment “Nous, mouvements sociaux et écologistes, syndicats, paysans, jeunes, femmes, mouvements indigènes, militantes et militants des quatre coins du monde, appelons à une Journée d’action Internationale le samedi 18 avril 2015 pour mettre en échec les traités des multinationales et promouvoir une économie qui soit au service des peuples et de la planète. (…) Ensemble, nous pouvons arrêter les accords en cours de négociation et renverser les effets néfastes des accords passés. Nous pouvons faire avancer nos alternatives, qui placent les droits humains avant les profits des multinationales.”

    Cette Europe n’est pas la nôtre, c’est celle du capital. Elle doit être balayée par la résistance internationale pour laisser place à une véritable Europe des Peuples, débarrassée de la logique d’exploitation intrinsèque au système capitaliste.

    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, dont le PSL est la section belge, défend la collectivisation des secteurs-clés de l’économie (finance, énergie, sidérurgie,…) dans le cadre d’une économie démocratiquement planifiée afin de satisfaire les besoins de la population et non la soif de profits des rapaces capitalistes. Le chemin vers cette objectif est encore long, et la lutte ne sera pas aisée, mais il s’agit de la seule manière de sortir de la crise économique et écologique dans laquelle nous a empêtrée la logique du ‘‘libre marché’’.

    Photos : Maylee Dubois Photographe

    Photos : René Andersen

    Photos : Sebastien (Bruxelles)

  • Après une fête réussie à Gand, des manifestations contre les prochaines actions de Pegida?

    La campagne antifasciste néerlandophone du PSL, Blokbuster, et les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) ont mené une enquête durant la « Fête de la diversité » qui a illustré le large soutien pour l’organisation de manifestations.

    diversiteit-300x200Ce lundi soir, Pegida Vlaanderen, dont l’ambition est de copier les mobilisations xénophobes organisées en Allemagne par le mouvement du même nom (dont l’acronyme signifie « Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident »), a réuni environ 200 racistes et membres de l’extrême droite à Gand. Parmi eux se trouvaient notamment Filip Dewinter (Vlaams Belang) ainsi que des militants du Voorpost. Au même moment, en périphérie du centre-ville, 400 antiracistes se sont retrouvés pour défendre un message positif de solidarité contre la haine et la division. L’organisation de jeunesse du PSL, les Étudiants de Gauche Actifs, ainsi que notre campagne antifasciste Blokbuster étaient bien sûr présents au rendez-vous.

    Rapport de Michael (Gand)

    Nous saluons le fait qu’une initiative ait été prise par Hart Boven Hard afin d’éviter que Pegida ne puisse occuper les rues sans la moindre réponse antiraciste. Sur base de l’intérêt des médias et d’une opposition limitée à ses actions, Pegida peut toutefois gagner de l’ampleur. Nous devons donc nous tenir prêts à réagir si Pegida développe la confiance d’organiser de nouvelles actions.

    C’est dans ce cadre que les Étudiants de Gauche Actifs et la campagne Blokbuster ont diffusé une enquête parmi les participants à la « fête de la diversité ». Nous avons demandé aux antiracistes réunis comment ils estimaient préférable de répondre aux futures actions de Pegida. Nous avons proposé trois options :

    • ne rien faire pour éviter que Pegida puisse bénéficier de plus d’attention;
    • ré-organiser une fête de la diversité en périphérie du centre-ville afin de démontrer que plus de personnes se réunissent pour la diversité et contre la xénophobie;
    • organiser une manifestation à travers le centre-ville pour illustrer que les habitants de nos communautés de font partie de la ville et refusent d’être montés les uns contre les autres et se réapproprient donc la ville, pour la majorité de la population.

    Nous avons rempli 132 enquêtes. De ces 132 personnes, 78 ont indiqué préférer participer à une manifestation la prochaine fois, 48 estimaient nécessaire d’organiser une fête similaire à celle de ce lundi et 6 ont expliqué vouloir une nouvelle fête, mais cette fois-ci au centre-ville (bien que cela n’ait pas été explicitement proposé comme possibilité). 59,09% sont donc favorables à l’organisation d’une manifestation ; 36,36% à une fête de la diversité en dehors du centre-ville ; 4,54% pour une fête au centre-ville et 0% pour ne rien faire.

    Nous soutenons l’idée défendue par la majorité des personnes ayant répondu à notre enquête. Nous pensons qu’il faudra organiser de bonnes mobilisations pour mettre la ville de Gand suffisamment sous pression afin qu’elle autorise la tenue d’une manifestation antiraciste non-violente. Cette manifestation peut par ailleurs être liée à une fête populaire avec musique, discours,…

    A l’occasion de cette enquête, nous avons eu de nombreuses discussions très intéressantes et animées au sujet de Pegida, de ses origines, de la lutte antiraciste qui a été menée en Allemagne mais aussi sur l’alternative de société à défendre pour en finir avec le terreau sur base duquel peuvent croitre les idées xénophobes et réactionnaires.

    Les discussions entre antiracistes ne doivent pas être limitées aux méthodes à utiliser mais aussi aborder en profondeur le contenu politique de chaque action. Une manifestation ou une fête de la diversité ne constituent pas une réponse concrète contre la douloureuse réalité : la diversité signifie malheureusement chômage, pauvreté et racisme pour beaucoup de personnes d’origine immigrée. Cela ne répond pas non plus en soi au désespoir, à la peur et à la pauvreté qui peuvent pousser certains dans les bras de l’extrême droite. La question centrale, c’est le programme de revendications à défendre pour instaurer une alternative aux divisions causées par l’austérité, le chômage et la casse sociale!

    EGA et Blokbuster défendent une politique de gauche basée sur le partage du temps de travail, l’expansion des services publics et sociaux, l’accès garanti à un enseignement gratuit et de qualité pour tous,… Nous sommes donc résolument opposés aux coupes budgétaires et à la politique d’austérité chers aux partis traditionnels (y compris le SP.a, au pouvoir à Gand). Cette politique assure qu’un groupe croissant de la population se retrouve en marge de la société, aliénés, et c’est sur cette base qu’augmente l’espace que peuvent investir toutes sortes de courants réactionnaires, qu’ils soient d’extrême droite ou fondamentalistes religieux. Intégristes religieux et néofascistes cherchent à semer la discorde parmi les travailleurs et leurs familles par la haine et le racisme. Seule une lutte unitaire destinée à améliorer les conditions de vie de chacun et à accorder à tous de bonnes perspectives d’avenir, indépendamment de leur origine, peut constituer une réponse au désespoir instrumentalisé par les réactionnaires.

    Dans le cadre de cette lutte unitaire et solidaire pour une réelle alternative de société, nous pensons qu’une manifestation est de nature à donner un signal plus fort et est capable de mobiliser plus de personnes de toutes les communautés et de tous les coins d’une ville. Ce signal serait encore plus fort si la manifestation était liée à la défense de revendications réellement socialistes, bénéficiant à l’avenir de la majorité de la population.

    Ne laissons pas l’extrême droite sentir que ses militants peuvent occuper les rues tranquillement. Nous ne devons pas accepter une nouvelle fois qu’un centre-ville soit occupé par l’extrême droite tandis que les antiracistes se réunissent en périphérie. Les manifestations et mobilisations de masse ont été couronnées de succès en Allemagne, où le mouvement Pegida a pu être stoppé. Dans les villes où une telle réaction n’a pas pris place, comme à Dresde, Pegida a pu gagner en confiance rapidement croitre jusqu’à plusieurs milliers de partisans.

    Photos de Liesbeth

    Photos de Jean-Marie

  • Sommet alternatif et manifestation contre le TTIP

    LES BANQUES ET LES MULTINATIONALES QUI S’ENRICHISSENT ET DICTENT LES LOIS ; LA PAYSANNERIE QUI SE MEURT; L’EMPLOI DÉTRUIT ET PRÉCAIRE. NOUS PROPOSONS AUTRE CHOSE !

    La démocratie est en danger, en Belgique comme ailleurs !

    TTIP_18avrilVENDREDI 17 ET SAMEDI 18 AVRIL, Bruxelles (Rue Plétinckx, n°19) : SOMMET ALTERNATIF & MANIFESTATION, INTERPELLATIONS POLITIQUES, ATELIERS, ASSEMBLÉE : REJOIGNEZ-NOUS !

    Une initiative de Tout Autre Chose, Hart boven Hard, Acteurs des Temps Présents, Alliance D19-20

    PROGRAMME PROVISOIRE:

    VENDREDI 17 AVRIL
    – 18h30 : Interpellation des partis politiques, Rue Plétinckx 19, 1000 Bruxelles

    SAMEDI 18 AVRIL
    Rue Plétinckx 19, 1000 Bruxelles + Garderie sur demande

    – 10h-12h30 Débats/ateliers

    • Quel serait l’impact des accords de libre-échange ?
    • Quelles pistes d’action ? (français, néerlandais)
    • Agriculture et alimentation (MIG, Via Campesina)
    • Démocratie versus multinationales et enjeux du numérique (No Transat, CEO)
    • Dette publique et régulation bancaire (ATTAC, CADTM, CEO, Fairfin)
    • Développement local (Acteurs de Temps Présents)
    • Développement et alternatives (11 11 11 et CNCD-11 11 11)
    • Emploi et conditions de travail (les syndicats)
    • Enseignement, recherche et culture (TAC, HbH, Hors champ)
    • Environnement (Greenpeace, Association 21)
    • Femmes intraitables (Vie Féminine Bruxelles)
    • Santé et protection sociale (Réseau européen contre la privatisation de la santé, M3M, Plate forme d’action santé et solidarité)
    • Services publics (CGSP, CSC Services publics, EPSU)
    • Souveraineté et aspects juridiques (Constituante, Intal)

    – 12h30-13h30
    Assemblée : Quelles stratégies pour stopper les accords de libre-échange et construire des alternatives ?

    – 14h00 GRANDE MANIFESTATION POPULAIRE

    Les peuples et la planète avant le profit !

    Nous, mouvements sociaux et écologistes, syndicats, paysans, jeunes, femmes, mouvements autochtones, militantes et militants des quatre coins du monde, appelons à une Journée d’action internationale le samedi 18 avril 2015 pour mettre en échec les traités de libre-échange et d’investissement et le pouvoir des multinationales ainsi que pour promouvoir une économie au service des peuples et de la planète.

    Le traité transatlantique (TTIP) et les autres accords de libre-échange (CETA, TISA,…) nous promettent de créer davantage de croissance et d’emploi. Au vu de ce qu’il en est de l’ALENA (accord entre les USA, le Mexique et le Canada signé en 1994), qui a déjà entraîné la perte d’un million et demi d’emplois, nous n’y croyons pas. Les arguments avancés ne nous ferons pas oublier la réalité que recouvrent ces accords : une alimentation toujours plus manipulée, moins de droits et de salaire pour les travailleurs/euses, l’exploitation accrue des ressources naturelles, la commercialisation des services publics tels que la santé et l’éducation. En résumé : toujours moins pour la majorité de la population, toujours plus de profits pour les banques et les multinationales. Sommes-nous prêts à capituler sans avoir combattu ?

  • Tout Autre Chose / Hart boven Hard mobilisent l'indignation dans la rue

    GrandeParade01En dépit du vent et de la pluie, au moins 20.000 personnes se sont retrouvées ce dimanche dans les rues de Bruxelles à l’occasion de la Grande Parade organisée par Tout Autre Chose / Hart Boven Hard. Cette manifestation a réuni un horizon très diversifié de militants, illustration claire que la colère ressentie face à l’austérité appliquée par tous les gouvernements est très large.

    La majorité des manifestants étaient néerlandophones, Hard Boven Hart étant plus développé au Nord du pays. La Grande Parade a confirmé ce que nous avions déjà constaté durant le premier plan d’action du front commun syndical en novembre/décembre : la résistance contre la politique des Thatcher belges se développe à une échelle nationale. La N-VA aime affirmer qu’il existe deux démocraties en Belgique, c’est bien vrai, mais la ligne de démarcation n’est pas communautaire contrairement à ce qu’affirment les nationalistes flamands. Contre la politique des riches imposées par en haut se construit la résistance de la base de la société.

    La Grande Parade a montré une nouvelle fois que le potentiel est bel et bien présent pour un large mouvement anti-austérité. A la fin du premier plan d’action, fin 2014, les dirigeants syndicaux semblaient réticents à poursuivre le combat, ce qui s’est exprimé par la négociation d’accords partiels vides de contenu et par une multitude d’actions et d’appels allant dans tous les sens. Durant toute cette période, le PSL a continué de défendre la nécessité d’un deuxième plan d’action. Les concentrations syndicales des 11 et 19 mars avaient déjà démontré que la volonté de poursuivre la lutte était présente, le succès remporté par la Grande Parade n’a fait que confirmer ce constat.

    Tout Autre Chose / Hart boven Hard a illustré la nécessité de construire une solidarité plus large contre la politique d’austérité. Avec leurs actions menées à l’automne dernier, les syndicats ont su tirer à eux bien au-delà des rangs des syndicalistes. Les jeunes avaient ainsi pris la tête de la manifestation du 6 novembre, à la grande joie des syndicalistes. Nombre d’entre eux étaient néerlandophones, dont une importante délégation d’étudiants de Gand. Mais le secteur socio-culturel n’était pas en reste. Tout Autre Chose / Hart boven Hard a su agrandir cette base.

    La Grande Parade a renforcé la résistance anti-austérité. Malheureusement, certains dirigeants syndicaux ont utilisé cette mobilisation pour éviter d’organiser une nouvelle manifestation de masse afin de soutenir un deuxième plan d’action. Les directions syndicales ont semblé être à la remorque de Tout Autre Chose / Hart boven Hard. Plus de 20.000 personnes ont bravé la météo ce dimanche tandis que bien d’autres ne sont pas venus au dernier moment au vu des conditions météorologiques, très certainement dans le cas de familles avec enfants. Cela indique que la volonté de continuer les actions est énorme. Pourquoi donc attendre de mobiliser cette volonté de passer à l’action avec un nouveau plan d’action généralisé ?

    GrandeParade02Les organisateurs de la Grande Parade ont voulu mettre l’accent sur la diversité du mouvement. Nous pensons toutefois que la diversité ne doit pas être régie par des règles imposées mais doit se développer spontanément. Des obligations telles que, entre autres, la limitation du nombre de drapeaux d’organisations, uniquement admis dans le dernier bloc de la manifestation, peuvent se retourner contre nous. Il suffit de penser à la récente mobilisation de la CGSP à Anvers, le 24 mars, où les syndicalistes ont à juste titre dénoncé les règles imposées par la ville pour leur manifestation. Les syndicalistes avaient dû faire savoir à l’avance qui allait prendre la parole à la manifestation, quels slogans allaient être scandés tandis qu’il était interdit d’exhiber des “banderoles ou pancartes provocatrices” ou de crier des “slogans provocateurs”. La liberté des participants de discuter entre eux ne peut que nous renforcer tout en permettant aussi d’affiner le programme dont le mouvement social a besoin. Une approche inclusive et non exclusive nous semble être le meilleur moyen de donner un véritable espace à la diversité du mouvement anti-austérité. De cette façon, nous pouvons également empêcher que des groupes tels que les Berbères et les Kurdes qui étaient présents soient directement relégués en queue de cortège parce qu’ils arboraient des drapeaux.

    Après cette Grande parade et cette nouvelle confirmation du potentiel dont bénéficie la résistance à la politique thatchérienne ont suivi des actions syndicales régionales, qui n’ont hélas pas été aussi bien organisées, avec notamment des divisions parmi les sommets syndicaux. La meilleure manière d’y répondre est l’unité de la base pour que la réussite de nos actions force nos dirigeants à développer un nouveau plan d’action. Le gouvernement serait-il capable de survivre à un nouveau plan d’action avec une manifestation nationale massive en front commun préparant une grève générale de 48 heures?

    La population grecque démontré qu’il était possible de développer une alternative politique contre l’unité néolibérale. Une approche offensive et unitaire a permis à SYRIZA de diriger le nouveau gouvernement. Marcher dans cette direction est également nécessaire en Belgique, d’où notre soutien à l’appel lancé en 2012 par la FGTB de Charleroi & Sud Hainaut pour unir tous ceux qui se situent à la gauche de la démocratie chrétienne, de la social-démocratie et des Verts au sein d’un large parti de lutte démocratique et inclusif, dans le respect de tous les participants. Nous regrettons que la PTB ait mis fin au « GO » (Gauche d’Ouverture) du côté francophone après les élections. La discussion concernant la traduction politique de la résistance se poursuivra toutefois et le PSL est prêt à en discuter et à mener des actions avec chacun dans ce cadre.

    Reportage-photos de SooRa

    Reportage-photos de Jente

    Reportage-photos de PPICS

    Reportage-photos de M.

  • Un plan d'action généralisé jusqu'à la chute du gouvernement des riches!

    ls200Pour les très riches, notre pays est en train de devenir non seulement un paradis fiscal, mais aussi un havre de paix au niveau de l’austérité. Dès qu’une idée est lancée pour les faire (un peu, très peu) contribuer aux efforts austéritaires, elle est descendue en flèche. Ainsi, la taxe ‘‘caïman’’ (‘‘taxe de transparence’’, destinée à frapper les revenus tirés de constructions juridiques faiblement imposées détenues par des Belges) a été dépouillée de son contenu avant même d’avoir vu le jour. Pour la N-VA, le ‘‘taxshift’’ (visant initialement à alléger la fiscalité sur le travail) ne visera qu’à nous prendre dans une poche avec la TVA ce qui était précédemment pris dans l’autre. Pendant ce temps, les plus grandes entreprises engrangent d’excellents résultats financiers, de même que les grands actionnaires et les topmanagers.

    Par Stéphane Delcros

    Ce paradis pour les riches signifie un enfer social pour notre classe sociale : la misère est croissante à mesure que grandit l’offensive contre nos conditions de vie et nos acquis sociaux. Chaque jour connaît son attaque ou sa provocation antisociale. Les prépensionnés doivent désormais être disponibles sur le marché du travail, des travailleurs âgés font face à l’éventualité de voir disparaître la possibilité de retraite anticipée et devront donc travailler parfois jusqu’à 10 ans de plus, les services publics sont réduits à tel point qu’un patient psychiatrique mineur a été placé dans une cellule de commissariat en Flandre faute de place en institution, des bibliothèques sont menacées de fermeture,… On peut sortir des exemples par dizaines ; de l’accueil de la petite enfance à l’enseignement, des transports en commun aux tribunaux. A tout cela s’ajoutent encore les attaques contre nos salaires, notamment le saut d’index.

    Et qu’on ne s’avise pas de protester contre cette situation ! La FGTB est ainsi un ‘‘club d’idiots, asocial, archaïque et myope’’, selon la députée flamande de la N-VA Annick De Ridder, qui a probablement exprimé là le sentiment profond d’une bonne partie du gouvernement fédéral et des membres des partis dont il est composé. Une déclaration de plus, et certainement pas la dernière, qui souligne les deux visions qui s’opposent en Belgique face à l’austérité brutale imposée. Les contradictions dont il s’agit ici ne sont pas communautaires ou religieuses : ce sont des lignes de fracture basées sur les classes sociales. Un gouvernement de droite dure mène une politique d’austérité brutale dans l’intérêt de la classe la plus riche et en défaveur de toutes les autres, et ceci avec l’ambition non dissimulée de casser les relations de forces sociales dans la société. Cette classe sociale privilégiée contrôle la propagande quotidienne des médias de masse et donne le ton du débat politique. Nous avons pourtant le pouvoir de notre nombre: les victimes de l’austérité sont beaucoup plus nombreuses que ceux qui en bénéficient. Mme De Ridder, il y a bien plus d’idiots asociaux, archaïques et myopes que ce que vous semblez penser !

    Ce gouvernement ne fera pas de concessions. Nous devons réussir à construire un mouvement large, bien construit et avec des mots d’ordre clairs jusqu’à sa chute. Repartons sur les principes du premier plan d’action, et construisons un plan d’action plus massif et plus dur que celui de fin 2014. Un agenda d’actions et de grèves allant crescendo, autant de mobilisations construites par la base, à l’aide de séances d’information et d’assemblées générales. Il faut construire l’enthousiasme parmi les rangs syndicaux, mais aussi autour du milieu traditionnel syndical. Impliquer toutes les couches de la société touchées par l’austérité est fondamental pour mener ce mouvement général vers une victoire.
    Lors du plan d’action syndical fin 2014, certains groupes de la jeunesse, des écoliers et étudiants, ont rejoint la lutte. Certaines couches du milieu socio-culturel aussi, notamment avec Hart Boven Hard et son pendant francophone, Tout Autre Chose. Leur Parade organisée le 29 mars est une première expérience importante. Malgré des faiblesses organisationnelles et en termes d’orientation politique, ces initiatives comblent un vide important que n’ont pas investi les directions syndicales. Réussir à coordonner le tout dans un mouvement alliant clarté des objectifs et des mots d’ordre à l’agenda d’actions serait un pas majeur vers la chute du gouvernement Michel et de toute la politique d’austérité.

    Il existe une alternative à cette politique. Refuser le diktat des marchés et commencer à construire une société basée sur la satisfaction des besoins de l’ensemble de la population en mettant les immenses richesses produites sous le contrôle démocratique de l’ensemble de la communauté par la nationalisation des secteurs-clés de l’économie. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un changement radical de l’organisation même de la société.

  • [Photos] La Grande Parade

    Malgré le mauvais temps, plus de 20.000 personnes ont participé à la Grande Parade de Hart boven Hard/ Tout Autre Chose. Cela confirme l'énorme potentiel de résistance contre les politiques d'austérité du gouvernement de droite dure de Michel. Un rapport suivra, mais voici déjà quelques photos de cette manifestation.

    Photos de PPICS

    Photos de SooRa

    Photos de Jente

    Photos de M.

  • Les nouvelles formes de contestation : utopie ou réalité en puissance ?

    varia

    Le 14 Mars 2015 – à 14h30, rencontre-débat au “Grand Varia”, Rue du Sceptre 78, 1050 Ixelles

    Débat sur les luttes sociales d’aujourd’hui, en partant de la figure de Marcel Liebman qui fut un homme résolument engagé dans tous les grands mouvements contestataires des années 70, jusqu’aux mouvements actuels.

    Avec Mateo Alaluf, Bruno Frère, Paul Hermant (Les acteurs des Temps présents), Wouter Hillaert (Hart boven Hard), David Murgia (metteur en scène de Liebman, renégat, et membre de Tout autre chose), Isabelle Marchal, Isabelle Stengers.

    Avec la participation de Louis Theillier, auteur de la bande dessinée, Johnson m’a tuer, Journal de bord d’une usine en lutte, 2014 et de Riton Liebman, acteur et auteur de Liebman, renégat.

    Avec l’aide de l’Institut Liebman de l’ULB, et du Centre Régional Librex (Anne Bernard et Luc Malghem).

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